Du 3 au 6 août 2015, le
sénateur Michael L. MacDonald, vice-président, a dirigé une
délégation de la Section canadienne du Groupe interparlementaire Canada–États‑Unis
au Sommet législatif annuel de la «National Conference of State Legislatures»
(NCSL), qui s’est tenu à Seattle, dans l’État de Washington. La délégation
comprenait aussi la sénatrice Céline Hervieux-Payette, C.P., et le
sénateur Victor Oh. Elle était accompagnée de Mme June Dewetering,
conseillère principale de la Section canadienne.
SOMMET LÉGISLATIF
Instituée en 1975, la NCSL est une organisation bipartisane au
service des législateurs et du personnel législatif des 50 États, des
territoires et des États libres associés des États‑Unis. Elle offre un
service de recherche et un soutien technique, tout en constituant un lieu
d’échange d’idées sur les enjeux qui se posent aux États. Elle défend également
les intérêts de ces derniers devant le Congrès américain et les organismes
fédéraux.
La NCSL est dirigée par un comité exécutif et compte neuf
commissions permanentes formées de législateurs. Il s’agit des commissions
suivantes :
·Budgets
et recettes
·Communications,
services financiers et commerce inter-États
·Éducation
·Services
sociaux et aide sociale
·Travail
et développement économique
·Droit
et justice pénale
·Efficacité
législative
·Ressources
naturelles et infrastructure
·Redécoupage
des districts et élections
Les législateurs siègent par ailleurs à sept groupes de
travail :
·Agriculture
·Approvisionnement
énergétique
·Immigration
·Innovations
dans les régimes de soins de santé d’États
·Relations
internationales
·Affaires
militaires et anciens combattants
·Taxation
par les autorités locales et les États
ACTIVITÉS DU SOMMET ET OBJECTIFS DE
LA DÉLÉGATION
Des exposés sur une foule de sujets
ont été présentés au Sommet législatif de 2015, bon nombre étant pertinent pour
le Canada; les délégués de la Section canadienne du Groupe interparlementaire
Canada–États‑Unis (la Section canadienne) ont ainsi pu obtenir de
l’information qui éclairera leurs travaux législatifs. Les réunions du Sommet
traitent habituellement de sujets tels que l’agriculture, l’aide sociale, les
assurances, les budgets, le commerce, le développement économique, le
développement rural, l’éducation, les élections, l’emploi, l’énergie,
l’environnement, la fiscalité, l’immigration, la justice pénale, les régimes de
retraite, les ressources naturelles, la santé, les services financiers, les
technologies de l’information et les transports.
Les discussions avec les législateurs d’États sur une vaste gamme de
sujets au Sommet législatif annuel de la NCSL permettent aux membres de la
Section canadienne de trouver des points de convergence dans les politiques
respectives, d’entamer le dialogue sur les différends, d’encourager la mise en
commun de l’information et de chercher à mieux faire connaître les enjeux
communs. En outre, les réunions avec les législateurs d’États sont un bon moyen
pour les membres de la Section canadienne de se renseigner et de donner leur
avis sur les dossiers d’État ayant une incidence sur le Canada.
En plus d’assister aux réunions d’information des législateurs
d’États, les membres de la Section canadienne ont participé à quelques-unes des
activités du volet international du Sommet. Cette année, des représentants
d’environ 25 pays et régions ont participé à ce volet, et le
sénateur MacDonald y a prononcé une allocution sur les mesures visant à
faciliter le commerce international.
Le présent rapport résume les discussions tenues lors de certaines
séances.
ROUAGES DU COMMERCE : LE RÔLE DES INFRASTRUCTURES POUR APPUYER
LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE
Président Michael Sutherland, Parlement de
l’Australie-Occidentale
·L’avenir
est associé à l’investissement direct étranger et le commerce.
·Les
pays recherchent la diversification et la croissance; l’investissement direct
étranger et le commerce représentent des outils pour les atteindre.
Sénateur Michael L. MacDonald,
Sénat du Canada
·Le
Canada est une nation commerçante, et le commerce contribue de manière
importante à sa prospérité.
·La
valeur des échanges commerciaux du Canada compte pour plus de 60 % de son
PIB. C’est donc dire qu’environ un emploi sur cinq au pays dépend des
exportations.
·Le
Canada a 11 accords de libre-échange en vigueur, qui assurent aux
entreprises un accès privilégié aux marchés dans 15 pays. En plus d’être
sur le point de conclure un accord économique et commercial global avec l’Union
européenne, le Canada négocie un accès accru aux marchés avec un certain nombre
de pays et de régions, notamment ceux qui prennent part aux pourparlers sur le
Partenariat transpacifique.
·Certains
« rouages » facilitent ou aident le commerce, par exemple les
infrastructures liées à la production et aux échanges commerciaux, les services
de promotion du commerce et une main-d’œuvre qualifiée.
·Les
accords commerciaux et les règles commerciales équitables sont inutiles si les
entreprises sont incapables d’acheminer leurs marchandises vers des points
d’exportation, puis vers les marchés étrangers. Par conséquent, il importe de
posséder les infrastructures appropriées en quantité suffisante.
·Le
Canada doit être pourvu de réseaux routier, aérien et maritime ainsi que
d’autres modes de transport qui appuient ses exportations.
·Les
infrastructures, qui favorisent la croissance économique, sont indispensables à
une économie compétitive. Elles doivent être adaptées aux échanges commerciaux
d’aujourd’hui comme ceux de demain.
·Le
Canada s’attend à l’intensification des échanges commerciaux à mesure que
d’autres accords commerciaux seront signés et que certains pays verront leur
classe moyenne croître. Prévoyant aussi l’évolution continue des tendances
commerciales, il devra constamment revoir l’emplacement des infrastructures
actuelles et requises de manière à ce qu’un nombre suffisant d’entre elles
soient en place pour répondre aux besoins actuels et futurs.
·À
l’exemple d’autres pays, le Canada a connu des difficultés au chapitre des
infrastructures, communément appelées le déficit infrastructurel. Conscients de
l’importance des infrastructures publiques, les ordres de gouvernement
canadiens investissent notamment dans les infrastructures des transports, qui
appuient les objectifs en matière d’exportation du pays.
·Le
Canada a des initiatives de portes et de corridors de commerce, dont
l’initiative
sur la Porte
et le Corridor de commerce de l’Atlantique, la Porte et le Corridor de l’Asie‑Pacifique
ainsi que la Porte continentale Ontario‑Québec. À cela s’ajoute le
corridor Ports-to-Plains, qui relie le Canada au Mexique en traversant les
États‑Unis, également pertinent pour ce qui touche le transport et le
commerce.
·Le
principe de base sur lequel les initiatives de portes et de corridors canadiens
et les infrastructures de transport en général reposent, consiste à établir des
raccordements entre divers modes de transport pour assurer un mouvement des
marchandises fluide et l’acheminement vers les points d’exportation. Dans une
certaine mesure, l’accent est mis sur l’existence des points d’entrée et de
sortie multimodaux du Canada, et de l’Amérique du Nord de manière plus
générale, qui sont caractérisés par leur fiabilité, leur prévisibilité et leur
compétitivité.
·Les
infrastructures de transport sont indispensables pour un bon fonctionnnement du
commerce, mais d’autres mesures de soutien sont nécessaires.
·Les
entreprises canadiennes bénéficient d’un soutien fourni par une panoplie de
services provinciaux et fédéraux de promotion du commerce, en plus des
infrastructures conçues pour faciliter l’acheminement des marchandises vers les
points d’exportations.
·En
2013, le gouvernement fédéral du Canada a publié le Plan d’action sur les
marchés mondiaux, dernière version de sa politique de commerce international.
·Bien
que les accords de libre-échange visent surtout les barrières tarifaires, les
entreprises composent avec des obstacles sans rapport avec les droits de
douane, par exemple le manque d’information sur les débouchés précis de marchés
étrangers potentiellement dignes d’intérêt, sur les lois et règlements propres
à chaque marché, sur les droits de douane et les prescriptions douanières, sur
les barrières linguistiques, sur les préférences culturelles, sur les
procédures pour la certification de produit, sur les risques financiers et sur
les coûts possiblement importants.
·La
détermination de débouchés commerciaux, l’entrée sur les marchés étrangers et
la disposition de toute l’information nécessaire à la réussite sur un marché
étranger précis demandent du temps et des ressources. Les services provinciaux
et fédéraux de promotion du commerce aident les entreprises canadiennes à
surmonter les difficultés associées à l’exploration de marchés étrangers et à
la pleine exploitation des débouchés commerciaux possibles.
·Parmi
les ressources d’aide aux entreprises du gouvernement fédéral, on trouve le
Service des délégués commerciaux du Canada, un réseau d’environ un millier
d’employés du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du
Développement à Ottawa et dans des bureaux partout au Canada ainsi que dans
plus de 160 ambassades, hauts-commissariats et consulats.
·Le
gouvernement fédéral du Canada offre aussi une aide financière directe aux
entrepreneurs canadiens désireux de développer des possibilités d’exportations,
particulièrement sur les marchés émergents à forte croissance.
·Le
Service des délégués commerciaux du Canada fournit aux entreprises des analyses
de marchés, soutient les missions et délégations commerciales, aide à résoudre
les problèmes de douane et d’expédition et met en rapport les entreprises canadiennes
avec des clients, des fournisseurs, des investisseurs et des partenaires de
l’étranger.
·En
plus du ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement,
d’autres ministères et organismes fédéraux viennent appuyer directement ou non
le Service des délégués commerciaux du Canada en lui offrant de l’expertise
technique et sectorielle.
·Exportation
et développement Canada est une autre ressource fédérale, qui aide à faciliter
le commerce. Organisme de crédit à l’exportation, il offre des services de
finances et d’assurances pour soutenir les activités commerciales
internationales des exportateurs et investisseurs canadiens ainsi que pour
financer les acheteurs de produits et services canadiens de l’étranger.
·Exportation
et développement Canada est une société d’État fédérale autofinancée, qui
finance ses activités grâce aux recettes tirées de ses services financiers. En
2014, elle a servi plus de 7 400 clients dans 187 pays et aidé
plus de 6 000 PME à générer 13,6 milliards de dollars au chapitre
des exportations.
·Les
négociations sur l’accès aux marchés et les règles commerciales équitables
ainsi que la prestation de services d’aide gouvernementaux revêtent de
l’importance, mais leurs avantages sont minés si les entreprises exportatrices
sont aux prises avec une pénurie de main-d’œuvre, qu’elle soit spécialisée ou
non.
·À
l’instar d’autres pays, le Canada est confronté aux départs à la retraite, à la
pénurie de main-d’œuvre dans certaines régions et à l’offre excédentaire de
travailleurs dans d’autres, à un nombre insuffisant de travailleurs aux
compétences particulières ainsi qu’à d’autres questions liées à la
main-d’œuvre. Il faut s’assurer que les employeurs canadiens accèdent aux
travailleurs dont ils ont besoin pour être compétitifs sur le marché mondial et
pour atteindre leurs objectifs en matière de commerce et ceux du Canada.
·En 2012,
la Chambre de commerce du Canada a tenu des consultations pancanadiennes sur
les besoins en main-d’œuvre qualifiée. Celles-ci ont dégagé les dénominateurs
communs et les différences régionales.
·Lorsqu’on
met au point des solutions aux problèmes de main-d’œuvre qualifiée, il faut
savoir qu’une « solution universelle » ne convient pas à tous et
qu’aucune n’est facile. Les régions canadiennes sont différentes, et les
solutions mises au point aujourd’hui ne répondront pas nécessairement aux
besoins de demain.
·Par
les collaborations entre les établissements scolaires, les employeurs, les
groupes représentant les syndicats, les porte-parole du gouvernement et autres parties
concernées, on s’emploie à établir les mesures nécessaires pour offrir aux
entreprises ce dont elles ont besoin : une main-d’œuvre suffisante, des
travailleurs aux compétences appropriées et des mesures d’appui à la formation
continue qui répondront aux besoins des employeurs en constante évolution.
·Il
est nécessaire de prêter une attention particulière à ces domaines pour que le
Canada tire profit au maximum des débouchés commerciaux. D’après ses
consultations, la Chambre de commerce du Canada a relevé, en 2012,
27 000 postes à pourvoir dans le secteur de la chaîne
d’approvisionnement, sans compter les 60 000 employés nécessaires
tous les ans, et une importante demande continue de camionneurs, partie vitale
des réseaux de transports intermodaux.
·Dans
une certaine mesure, les actions visant à améliorer la mobilité de la
main-d’œuvre au Canada aideraient à combler des besoins en main-d’œuvre
particuliers. À cette fin, les ordres de gouvernement canadiens s’emploient à
la reconnaissance des titres de compétences entre provinces et territoires.
M. Sam
Kaplan, Seattle Trade Development Alliance
·Certes,
les États appuient le commerce, mais le gouvernement fédéral des États‑Unis
offre moins de soutien au commerce que celui des autres pays.
·Les
infrastructures, dont les ports, les routes, le réseau ferroviaire, etc.
constituent un important soutien au commerce.
·Le
déficit infrastructurel des États‑Unis a besoin d’être financé.
PROMOTION DU COMMERCE INTERNATIONAL
ET DE L’EXPORTATION
M. Brent Yonts, représentant
à l’Assemblée législative du Kentucky, a posé des questions et a modéré la
discussion entre M. Robert Hamilton, M. Eric Schinfeld,
M. Luis Jimenez, Mme Celeste Drake et
M. Robin Tywman.
Question : Comme le Congrès
américain s’est dit en faveur de l’autorisation présidentielle en matière de
promotion de commerce, les États devraient-ils s’inquiéter d’un possible
Partenariat transpacifique ou d’un Partenariat transatlantique de commerce et
d’investissement?
M. Robert Hamilton, Bureau
du gouverneur de l’État de Washington
·Les
mécanismes de règlement des différends entre investisseurs et États sont
susceptibles d’être contestés par la législation des États.
·Les
négociations sur le Partenariat transpacifique se termineront avant celles sur
le Partenariat transatlantique.
M. Eric Schinfeld, Washington Council
on International Trade
·Le
Partenariat transpacifique n’entravera pas l’adoption de politiques par
lesquelles les États pourront prendre des mesures législatives propices à leurs
intérêts.
·Les
États‑Unis ont déjà signé 50 accords qui possèdent des mécanismes de
règlement des différends entre investisseurs et États. Le gouvernement des
États‑Unis doit se défendre dans ces différends et a gagné les 17 dont il
était partie jusqu’à maintenant.
M. Luis Jimenez, Bureau
du représentant américain au commerce
·Il
est nécessaire de bien distinguer les accords dotés de mécanismes de règlement
des différends entre investisseurs et États que les États‑Unis ont signés
de ceux signés par d’autres pays.
·Les
règles américaines reposent sur le droit des États‑Unis, et le système
législatif de ce pays protège les investisseurs grâce à une solide règle de
droit.
Mme Celeste Drake,
AFL-CIO
·À
17 occasions, les investisseurs étrangers ont choisi les mécanismes de
règlement des différends au lieu des tribunaux américains pour résoudre leurs
litiges. À l’évidence, ils les jugent souhaitables.
·Les
États‑Unis se classent au 11e rang des pays qui sont
parties dans les différends entre investisseurs et États.
M. Robin Twyman, gouvernement
du Royaume‑Uni
·En
ce qui concerne les négociations sur le Partenariat transatlantique de commerce
et d’investissement, la « société civile » en Europe prête attention
aux mécanismes de règlement des différends entre investisseurs et États.
·Le
Royaume‑Uni est signataire de 94 accords qui comprennent des
mécanismes de règlement des différends entre investisseurs et États.
·Les
gouvernements ont notamment pour mission de protéger les entreprises de leur
pays qui exercent des activités à l’étranger ainsi que d’attirer
l’investissement étranger.
·Les
mécanismes de règlement des différends entre investisseurs et États protègent
contre l’expropriation des actifs et assurent la non-discrimination envers les
intérêts étrangers.
·Il
serait très étrange qu’un Partenariat transatlantique ne soit pas doté de tels
mécanismes.
Question : Quels obstacles entravent la conclusion des négociations sur le
Partenariat transpacifique?
M. Robert Hamilton, Bureau
du gouverneur de l’État de Washington
·Il
importe de faire respecter les dispositions des accords commerciaux.
M. Eric Schinfeld, Washington Council on
International Trade
·Le
président Obama souhaite que le Partenariat transpacifique soit un accord
commercial digne du XXIe siècle et qu’il devienne la référence
pour les prochains accords commerciaux que les États‑Unis signeraient.
M. Luis Jimenez, Bureau
du représentant américain au commerce
·Les
États‑Unis ne signeront pas un Partenariat transpacifique aussi longtemps
qu’ils n’obtiendront pas ce qu’ils souhaitent. Ils ne signeront aucun accord
simplement pour la forme.
·Les
pays participants aux négociations sur le Partenariat transpacifique ne
bénéficient pas tous du même niveau de développement.
·Des
difficultés surviennent lorsque 12 pays tentent de signer un accord.
Mme Celeste Drake,
AFL-CIO
·Le
Congrès américain a clairement exprimé ses inquiétudes à l’égard des
négociations sur le Partenariat transpacifique, mais les négociations sur les
points préoccupants semblent avoir été menées à bien.
Question : Qui profiterait du
Partenariat transpacifique, et qui serait pénalisé par celui-ci?
M.
Eric Schinfeld, Washington Council on International Trade
·Les
États‑Unis ne signeront qu’un Partenariat transpacifique qui fixerait des
normes élevées dans leurs domaines d’intérêt.
·Les
États‑Unis ont des accords de libre-échange avec une vingtaine de pays et
ont un déficit commercial avec les pays avec qui ils n’ont pas de tels accords.
M. Luis Jimenez, Bureau
du représentant américain au commerce
·Le
Partenariat transpacifique devrait comprendre un chapitre sur les petites
entreprises, les créatrices d’emplois aux États‑Unis.
·Selon
la Chine, les négociations sur le Partenariat transpacifique menacent son
influence dans la région. Si les 12 pays membres du Partenariat
harmonisent leur chaîne d’approvisionnement, la Chine devra décider de la
manière d’y prendre part.
Mme Celeste Drake,
AFL-CIO
·Les
entreprises transnationales sont susceptibles de profiter davantage du
Partenariat transpacifique.
·Parmi
les pays qui participent aux négociations sur le Partenariat transpacifique,
les États‑Unis représentent la seule grande « économie de
consommation ».
·Les
accords de libre-échange allègent la pression exercée sur les salaires
d’environ 70 % des Américains.
M. Robin Twyman, gouvernement
du Royaume‑Uni
·Le
Partenariat transpacifique créerait la plus grande zone de libre-échange et
d’investissement dans le monde, et chacun des 50 État des États‑Unis en
tirerait profit.
Question : Quelle est la
probabilité que la Chine soit forcée d’adopter des normes élevées en matière
des droits de la personne?
M. Robert Hamilton, Bureau du gouverneur de l’État de
Washington
·Si
la Chine signe un accord commercial régional et que les États‑Unis ne le
font pas, la Chine bénéficiera d’un avantage.
·Les
chapitres consacrés à la main-d’œuvre et à l’environnement ne constituent pas
une panacée. La situation ne changera pas du jour au lendemain, et les
gouvernements doivent avoir la volonté de faire appliquer les dispositions
pertinentes.
M. Luis Jimenez, Bureau
du représentant américain au commerce
·La
Chine a une population importante et une classe moyenne à forte croissance.
·Pour
être concurrentielle, la Chine devra adopter des normes conformes à celles des
pays avec lesquels elle souhaite effectuer des échanges commerciaux.
Question : Dans quelle mesure
l’ALENA pourrait-il entrer en conflit avec le Partenariat transpacifique ou le
Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement?
M. Robert Hamilton, Bureau du gouverneur de l’État de
Washington
·Les
questions liées aux mécanismes de règlement des différends entre investisseurs
et États ont évolué depuis la signature de l’ALENA, et il est nécessaire
d’adopter d’autres dispositions pour se protéger contre des contestations.
M. Luis Jimenez, Bureau du représentant américain au
commerce
·À
la connaissance du Canada et du Mexique, les négociations sur le Partenariat
transpacifique représentaient une occasion pour les États‑Unis de faire
appliquer des normes sur la main-d’œuvre et l’environnement.
·Les
pays qui prennent part aux négociations commerciales se penchent désormais sur
des questions qui n’existaient pas il y a 20 ans.
·On
espère que le Partenariat transpacifique palliera les « failles » de
l’ALENA.
Mme Celeste Drake,
AFL-CIO
·Les
accords de libre-échange des États‑Unis coexisteront avec le Partenariat
transpacifique.
·L’ALENA
et les autres accords commerciaux signés par les États‑Unis contiennent
leur lot de « problèmes » que le Partenariat transpacifique pourrait
aggraver.
·Concernant
le commerce électronique, les consommateurs américains devraient avoir des
recours lorsque leurs renseignements personnels traversent les frontières de
leur pays.
·Il
est indispensable d’affecter des fonds et des effectifs suffisants pour faire
respecter les accords de libre-échange des États‑Unis.
Question : Quelles remarques
peut-on formuler sur l’autorisation présidentielle en matière de promotion de
commerce?
M. Eric Schinfeld,
Washington Council on International Trade
·Les
ébauches des accords de libre-échange ne peuvent être rendues publiques, car on
minerait les chances de parvenir à un accord.
·Les
négociations sur le Partenariat transpacifique ont été les pourparlers les plus
transparents auxquels les États‑Unis ont participé. Les membres du
Congrès américain ont été tenus au courant, tout comme la société civile et
d’autres parties.
Mme Celeste Drake,
AFL-CIO
·La
mise aux voix d’un accord de libre-échange peut s’avérer problématique, car
« le diable est dans les détails ».
Question : Quelles remarques
peut-on formuler sur l’aide à l’ajustement commercial?
M. Eric Schinfeld,
Washington Council on International Trade
·Lorsqu’ils
ont des règles commerciales qui protègent les exportateurs américains, les
États‑Unis « s’en tirent mieux ». Leurs exportateurs doivent
être protégés puisqu’ils cherchent à accéder aux 95 % des consommateurs du
monde, qui habitent à l’extérieur des États-Unis.
M. Luis Jimenez, Bureau du représentant américain au
commerce
·Il
faut des règles pour que les entreprises américaines puissent soutenir la
concurrence dans une situation où tout le monde serait « sur un pied
d’égalité ».
Mme Celeste Drake,
AFL-CIO
·Les
travailleurs devraient beaucoup se préoccuper des négociations sur le
Partenariat transpacifique, car certains pays qui prennent part aux
négociations ont des salaires très bas et aucun droit de négociation
collective.
·Certains
pays signataires du Partenariat transpacifique contreviendraient à celui-ci le
jour même de la mise en vigueur.
·Des
règles qui favorisent la fabrication aux États‑Unis d’Amérique sont nécessaires.
·L’ALENA
a causé la perte d’environ 700 000 emplois aux États‑Unis.
Question : Quelles sont les
ressemblances et les divergences entre les négociations du Partenariat
transpacifique et celles du Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement?
M. Luis Jimenez, Bureau
du représentant américain au commerce
·Les
pays participants aux négociations du Partenariat transpacifique ont des
économies très différentes de celles des pays participants aux négociations du
Partenariat transatlantique.
·Quelque
12 pays prennent part aux négociations sur le Partenariat transpacifique,
tandis que les négociations avec l’Union européenne sont de nature plus
bilatérale.
STRATÉGIES AMÉLIORÉES SUR LA MALADIE MENTALE DANS LES SYSTÈMES DE
JUSTICE PÉNALE
M. Justin Volpe, 11e district
judiciaire de la Floride
·La
maladie mentale est un problème médical, non une question de justice pénale.
·Maintenir
des personnes atteintes de maladie mentale en prison coûte cher, et les
pénitenciers ne devraient pas être considérés comme des établissements
psychiatriques.
·Les
personnes aux prises avec une maladie mentale ont besoin de soutien dans leur
milieu de vie.
M. KiDeuk Kim, Urban Institute
·On
est de plus en plus sensibilisé aux questions de santé mentale, et on porte une
plus grande attention aux solutions dans ce domaine dans le cadre de réforme de
la justice pénale.
·Des
millions d’Américains sous supervision de la justice pénale souffrent de
troubles cognitifs et n’ont pas l’intention de faire du mal.
·Aux
États‑Unis, la proportion de prisonniers atteints de maladie mentale dans
la population carcérale dépasse leur proportion dans la population générale.
·Le
traitement des personnes atteintes de troubles mentaux dans le système de la
justice pénale varie beaucoup d’un État à l’autre.
·Loin
d’être un événement discret, la réinsertion sociale est un processus.
Sénateur Michael Crider, Assemblée
générale de l’Indiana
·Les
établissements médicaux sont souvent pensés pour traiter les traumatismes au
lieu des troubles mentaux.
·La
maladie mentale est le problème de la société « d’aujourd’hui », et
des services de proximité doivent être fournis.
Représentant Jim Dunnigan, Assemblée
législative de l’Utah
·Trop
souvent, les personnes atteintes de maladie mentale aboutissent dans le système
de justice pénale, alors qu’elles devraient en être écartées.
·Certains
États sont dotés de tribunaux spéciaux qui s’occupent des personnes atteintes
de maladie mentale dans le système de justice pénale.
·Un
cercle vicieux pourrait s’installer : prison, réintégration dans la
société, retour en prison et ainsi de suite. On devrait soutenir les personnes
qui quittent le système de justice pénale pour qu’elles sortent de ce cercle
vicieux.
·Il
faut assurer un traitement davantage holistique, qui intègre santé mentale et
physique.
Sénatrice Delores Kelley,
Sénat duMaryland
·Les
membres des forces de l’ordre ont besoin d’être mieux formés pour améliorer
leur comportement avec les personnes atteintes de maladie mentale.
·La
détention en isolement ainsi que les fouilles à nu effectuées au hasard et la
mise aux fers causent d’autres traumatismes aux personnes atteintes de troubles
mentaux.
·Chez
certains jeunes délinquants, les troubles mentaux coexistent avec des
situations de négligence et de mauvais traitements.
·Bien
des délinquants juvéniles commettent des délits qui ne seraient pas considérés
comme des crimes s’ils étaient plus vieux, par exemple, la consommation
d’alcool et la non-fréquentation scolaire.
·Les
délinquants juvéniles atteints de troubles mentaux et victimes de mauvais
traitements ont besoin d’obtenir de meilleurs conseils juridiques et de faire
respecter leur droit à se défendre, c’est-à-dire d’avoir accès à une
application régulière de la loi. Ils ne comprennent pas les conséquences d’un
règlement à l’amiable sur leur employabilité, leurs études et les autres
sphères de la vie.
·Des
services de soins de santé intégrés devraient être fournis.
Représentant Walt Leger, Chambre
des représentants de la Louisiane
·Il
faut arrêter de jeter en prison les personnes atteintes de maladie mentale.
·La
détention en isolement, une pratique non civilisée, est particulièrement
dommageable pour les personnes atteintes de troubles mentaux.
COMMENT SE PORTENT LES ENFANTS DANS VOTRE ÉTAT?
MmeLisa Hamilton, Annie E. Casey
Foundation
·En
comparant les quatre indices sur le bien-être économique des enfants de
2013 à ceux de 2008, on note que l’indice sur « les adolescents qui ne
vont ni à l’école ni au travail » demeure le même. Par contre, les indices
sur « les enfants dans la pauvreté » et « les enfants dont les
parents occupent un emploi précaire » ont empiré, mais celui sur
« les enfants vivant dans un ménage dont le coût du logement est
élevé » s’est amélioré.
·En
comparant les quatre indices sur l’éducation des enfants des
années 2011 à 2013 à ceux des années 2007 à 2009, on observe que les
indices sur « les élèves de quatrième année qui n’ont pas acquis
assez de compétences en lecture », « les élèves de
huitième année qui n’ont pas acquis assez de compétences en mathématique »
et « les élèves de l’école secondaire qui n’obtiennent pas leur diplôme
dans les délais habituels » ont connu une amélioration. L’indice sur
« les enfants qui ne vont pas à l’école maternelle » s’est aggravé.
·En
comparant les quatre indices sur la santé infantile de 2012 ou de 2013 à
ceux de 2007 ou de 2008, on voit l’amélioration de ceux sur « les bébés au
faible poids à la naissance », « les enfants sans
assurance-maladie », « les décès d’enfants et d’adolescents par
100 000 habitants » et « les adolescents qui consomment de
l’alcool ou des drogues ».
·En
comparant les quatre indices sur la famille et le milieu de vie de 2009 et
de 2013 à ceux de 2006 et de 2010, on trouve que les indices sur « les
enfants vivant dans des familles dont le chef n’a pas de diplôme d’études
secondaires » et les naissances chez les adolescentes par tranche de
1 000 se sont améliorés, mais ceux sur « les enfants qui vivent dans
une famille monoparentale » et « les enfants qui vivent dans les milieux
très pauvres » se sont aggravés.
·D’après
le dernier classement sur le bien-être des enfants, les cinq États en tête
de peloton sont :
Ødans
l’ensemble : Minnesota, New Hampshire, Massachusetts, Iowa et Vermont;
Øsur le plan du
bien-être économique : Dakota du Nord, Wyoming, Nebraska, Iowa et
Minnesota;
Øsur le plan de
l’éducation : Massachusetts, New Jersey, New Hampshire, Vermont et
Connecticut;
Øsur le plan de la
santé : Iowa, Minnesota, Massachusetts, Connecticut et Illinois;
Øsur le plan de la
famille et du milieu de vie : New Hampshire, Utah, Vermont, Minnesota et
Maine.
·D’après
le dernier classement sur le bien-être des enfants, les cinq États en
queue de peloton sont :
Ødans
l’ensemble : Arizona, Nevada, Louisiane, Nouveau‑Mexique et
Mississippi;
Øsur le plan du
bien-être économique : Nevada, Louisiane, Nouveau‑Mexique,
Californie et Mississippi;
Øsur le plan de
l’éducation : Virginie‑Occidentale, Louisiane, Mississippi, Nouveau‑Mexique
et Nevada;
Øsur le plan de la
santé : Nevada, Montana, Nouveau‑Mexique, Louisiane et Mississippi;
Øsur le plan de la
famille et du milieu de vie : Arizona, Texas, Louisiane, Nouveau‑Mexique
et Mississippi.
REDÉFINITION DE LA RESPONSABILITÉ
SOCIALE DES ENTREPRISES : LA PERSPECTIVE DE STARBUCKS
M. John Kelly, Starbucks
·Les
entreprises ont une responsabilité à l’égard des milieux où elles exercent
des activités.
·Les
entreprises sont à même d’en faire plus; il ne faut pas toujours compter sur
les autorités.
LE POINT SUR LES BASES DU
SOCIOFINANCEMENT
Mme Anya Coverman, Association des autorités
en valeurs mobilières de l’Amérique du Nord
·Le
sociofinancement consiste à recueillir de petits montants d’argent d’un grand
nombre de personnes, surtout sur Internet. Les donateurs reçoivent parfois un
cadeau de reconnaissance pour leur contribution.
·La
Jumpstart Our Business Startups Act des États‑Unis, ou la JOBS
Act, a instauré un mécanisme fédéral sur le sociofinancement au moyen
d’actions, qui n’oblige plus les courtiers et les négociants de faire certaines
déclarations exigées par d’autres lois fédérales.
·Tous
peuvent investir grâce au sociofinancement. Nul besoin d’être un investisseur
averti.
·Le
sociofinancement au moyen d’actions est assujetti aux lois sur les valeurs
mobilières.
·Les
États américains sont en train de promulguer des lois visant à faciliter les
projets de sociofinancement inter-États.
·La
protection des investisseurs en sociofinancement soulève certaines
préoccupations.
Représentant Cindy Ryu, Chambre
des représentants de l’État deWashington
·La
déclaration de renseignements pour le bien de la transparence en matière de
prêts et d’investissement revêt de l’importance.
·Les
acheteurs de titres doivent se méfier, car aucun rendement n’est garanti.
M. Bill Beatty, Autorité des valeurs mobilières de
l’État deWashington
·Les
autorités de réglementation peuvent aider les projets de sociofinancement par
leur ouverture possible aux nouvelles idées, la transmission de leur savoir et
par leur rayonnement dans divers milieux.
ÉLABORATION DE POLITIQUES FONDÉES
SUR LES FAITS : LA RÉALISATION DE PROGRAMMES EFFICACES
M. Gary VanLandingham, Pew Charitable
Trusts
·Certes
désireux d’arrêter le meilleur choix, les décideurs doivent souvent compter sur
l’inertie et les anecdotes lors de la prise de décision.
·On
dispose de peu de données sur les programmes financés, leurs résultats
respectifs et ceux au rendement le plus élevé.
·On
devrait fixer comme objectif l’intégration systématique d’éléments factuels à
l’élaboration de politiques.
·Afin
d’améliorer les résultats sans augmenter les dépenses, on pourrait notamment
créer un répertoire des programmes en cours, mener une analyse coût-avantage
pour déterminer le rendement de chacun et établir les cibles de financement
pour les programmes au rendement le plus élevé.
·Des
mesures législatives qui pourraient générer ou augmenter le recours à la prise
de décisions fondées sur les faits serviraient notamment à :
Ødéfinir dans une loi
les niveaux de faits nécessaires;
Øobliger les entités à
mettre sur pied un répertoire des programmes en cours;
Øordonner aux entités
d’évaluer les faits et le rendement des programmes en cours;
Ørendre obligatoire le
choix du financement à privilégier pour les programmes fondés sur les faits.
·Aux
États‑Unis, la prise de décisions fondées sur les faits est employée dans
divers domaines de la politique sociale, notamment la justice pénale pour les
adultes, la justice pour les jeunes, la toxicomanie, la santé mentale, le
bien-être des enfants, l’éducation de la petite enfance, l’éducation primaire,
la prévention de la grossesse chez les adolescentes et la prévention du
diabète.
Représentant Herb Frierson,
Chambre des représentants du Mississippi
·L’élaboration
de politiques fondées sur des faits implique un « changement de
culture » pour ce qui est de la budgétisation et de
l’« adhésion » des parties concernées.
·Lorsque
l’accent est mis sur l’élaboration de politiques fondées sur des faits,
certaines actions contribuent à réaliser des programmes efficaces,
notamment :
ØÉtablir le principe
du programme : Quel est le but du projet de programme? Quelles attentes
les créateurs ont-ils à propos du programme? Quel problème le programme est-il
censé résoudre?
ØÉvaluer les
besoins : Le problème que le projet de programme cherche à résoudre est-il
quantifié? Quels sont les facteurs qui motivent le besoin d’un nouveau
programme?
ØDéfinir le
programme : Quelles activités spécifiques permettraient-elles d’atteindre
les résultats escomptés du projet de programme? Combien de personnes ou
d’entreprises le programme desservira-t-il? À combien s’élève le coût par personne
ou par entreprise du projet de programme? Comment le rendement du projet de
programme sera-t-il mesuré et à combien devrait-il s’élever?
ØChercher un filtre
d’après la recherche ou les faits : Existe-t-il de la recherche ou un
fondement probatoire pour le projet de programme?
ØRédiger un
plan de mise en œuvre : Le projet de programme comprendrait-il des besoins
en formation ou en démarrage? Aura-t-il des besoins opérationnels constants? Le
projet de programme pourrait-il être réalisé avec les ressources actuelles ou
faut-il des ressources additionnelles?
ØPréparer un
« plan de fidélité » : Quels mécanismes seront-ils mis en place
afin que le projet de programme continue à produire les résultats escomptés?
ØMettre en place les
mécanismes de rendement et d’évaluation : Comment quantifiera-t-on la
réussite du projet de programme? Quels paramètres seront-ils utilisés pour
suivre les résultats du projet de programme? À quelle fréquence et de quelle
manière le programme sera-t-il mesuré et évalué? Par quel moyen les résultats
d’une évaluation seront-ils communiqués aux législateurs et aux contribuables?
M. Charles Sallee, Comité
des finances de l’Assemblée législative du Nouveau‑Mexique
·En
privilégiant « la prise de mesures législatives qui donnent des résultats »,
les décideurs pourraient souhaiter notamment établir les secteurs prioritaires,
passer en revue les programmes en cours et l’information sur leur efficacité
ainsi qu’assurer le suivi des résultats, et entre autres choses.
·L’élaboration
de politiques axée sur les données facilite le repérage des programmes et
autres initiatives efficaces et le ciblage des ressources nécessaires.
·Lorsque
les programmes et les autres initiatives sont évalués, les investissements ont
plus de probabilités d’être « protégés » quant à l’efficacité.
REGARD SUR LE CRIME : EMPLOI DE CAMÉRAS CORPORELLES PAR LA
POLICE
M. Rich Williams,
National Conference of State Legislatures
·Selon
le rapport publié en juillet 2015, 32 % des services de police locaux
et d’État ont déployé, en 2013, des caméras corporelles sur certains officiers.
Depuis, une attention accrue a été accordée à l'utilisation de ces caméras.
·Des
États américains ont promulgué des lois ou adopté des résolutions sur le port
de caméras par les policiers. Les mesures législatives portent sur diverses
questions, notamment :
Øfixer des normes sur
l’utilisation des caméras par les services de police;
Øprotéger la vie
privée;
Øcréer des
possibilités de financement pour les forces de l’ordre;
Øutiliser les
enregistrements des caméras portées pour la mise sur écoute et les dossiers
publics.
·Les
partisans des caméras portées avancent que :
Øles enregistrements
vidéo et audio des interactions entre les membres des forces de l’ordre et le
public fourniront les meilleures preuves concernant l’inconduite de policiers,
soit pour leur défense soit pour leur accusation;
Øla possibilité d’être
filmé réduit les probabilités d’inconduite tant de la part des membres des
forces de l’ordre que du public;
Øl’utilisation des
caméras portées par les membres des forces de l’ordre réduit les incidents
impliquant le recours à la force et les plaintes déposées par le public envers
les policiers.
·Les
caméras portées suscitent des préoccupations, notamment :
Øleur coût,
Øles répercussions sur
la vie privée,
Øle stockage et la
conservation des preuves vidéo produites à l’aide de ces appareils.
L’ÉNIGME POSÉE PAR LA NOUVELLE
FILIÈRE AGRICOLE
Mme Lilia McFarland,
ministère de l’Agriculture des États‑Unis
·La
production agricole évolue. Par exemple, de nouvelles méthodes de production et
d’agriculture sont adoptées dans d’autres régions.
·Un
nombre croissant de personnes vivant en milieu urbain se préoccupent de la
terre, et certains d’entre eux souhaitent pratiquer l’agriculture.
·L’agriculture
est désormais de nature « hautement technologique ».
·Si
on « connaît son agriculteur », on « connaît ses
aliments ».
·Il
semble nécessaire que les enfants apprennent d’où viennent les aliments qu’ils
consomment.
GRANDES TENDANCES, GRANDES POSSIBILITÉS
M. Andy Jassy, Amazon
·L’infonuagique
permet de payer seulement l’espace de stockage nécessaire.
·Les
organisations emploient l’infonuagique pour diverses raisons, notamment :
ØUne dépense en
immobilisations devient variable lorsque l’infonuagique remplace le stockage
sur place.
ØLe coût de
l’infonuagique est d’habitude inférieur à celui du stockage sur place.
ØAvec l’infonuagique,
les dépenses en stockage sont générées seulement lorsque le besoin de stockage
se fait sentir et selon la quantité nécessaire.
ØLa sécurité de
l’infonuagique est parfois plus renforcée que celle du stockage sur place.
M. Christopher Thornberg, Beacon
Economics, LLC
·Voici
quelques-unes des principales tendances mondiales :
ØLa population
mondiale connaît une croissance, qui est particulièrement élevée en Inde et en
Afrique. La classe moyenne est en hausse dans certains pays, et la population
vieillira, aura une peau plus « basanée » et habitera davantage dans
les villes.
ØLes grandes villes
prendront encore plus d’expansion.
ØLe « centre de
gravité » économique est en pleine transformation, et la Chine représente
la plus importante économie du monde au taux de parité de pouvoir d’achat.
ØLes pays sont de plus
en plus sur un pied d’égalité, mais les inégalités s’aggravent dans certains
pays.
ØComme le produit de
l’épargne s’affaiblit, il est essentiel d’accumuler davantage d’économies.
ØOn assiste à la
montée des réseaux mondiaux, avec une augmentation des flux transfrontaliers de
biens et services.
ØLa nature des
conflits mondiaux change. Certes, les conflits entre États se produisent, mais
des conflits éclatent souvent à l’intérieur des frontières d’un seul pays,
parfois à cause des inégalités.
Mme Sheryl Connelly, Ford Motor
Company
·Certains
comportements et idées peuvent aider une personne à « penser de manière
avant-gardiste », dont :
ØNe pas craindre
l’avenir.
ØExplorer les choses
impossibles à contrôler et à influencer puisque personne ni rien n’existe en
vase clos.
ØIl vaut mieux avoir
raison en général que d’avoir tort sur un point précis.
ØIl est nécessaire
d’être provocateur et de remettre en question le statu quo, car une voix
discordante peut amener un autre son de cloche.
ØIl faut être
convaincant.
ØComme il est
impossible de prédire l’avenir avec précision, il vaut mieux se préparer à
l’imprévisible, être vif et imaginer divers scénarios.
ØL’impossibilité de
prédire l’avenir ne signifie toutefois pas qu’il faut renoncer à cet exercice.
ØLe meilleur moyen de
prédire l’avenir consiste à le façonner.
PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES DES ÉTATS‑UNIS : AVANCER
LENTEMENT ET SÛREMENT LEUR PERMETTRA-T-IL DE GAGNER LA COURSE?
M. Christopher
Thornberg, Beacon Economics, LLC
·L’économie
américaine a « le vent dans les voiles ». En effet, on assiste, entre
autres, à une « solide » accélération de la demande nationale, à un
nouveau tournant pris par le marché du travail, à une augmentation attendue du
salaire de certains travailleurs, à l’élargissement du crédit, à la stabilité
des taux d’intérêt et du taux d’épargne ainsi qu’à la baisse du taux de
chômage.
·Même
si l’économie américaine a « le vent dans les voiles », on se
préoccupe de l’économie mondiale, des budgets des États et des autorités
locales toujours sous pression ainsi que des inégalités croissantes.
·Un
diplôme universitaire ne suffit plus. Les Américains doivent pousser davantage
leurs études.
·Les
États-Unis sont aux prises avec un bassin limité de personnes aux compétences
spécialisées, notamment en génie.
·On
note que la valeur nominale du déficit commercial des États‑Unis demeure
stable.
·La
valeur relative du dollar américain connaît une montée en raison de la valeur
de l’euro.
·On
prévoit que le prix de l’immobilier aux États‑Unis demeurera faible à
long terme.
·Comme
les recettes sont consacrées au filet social, dont les pensions et l’assurance‑emploi,
il reste peu de fonds à investir dans les infrastructures.
LES ENJEUX DE LA POLITIQUE ET LA
POSITION DES ÉTATS‑UNIS SUR LA SCÈNE MONDIALE
M. Robert Gates, ancien
secrétaire à la Défense des États‑Unis
·Les
enjeux concernant la sécurité nationale et la politique étrangère comprennent
notamment :
Øle terrorisme,
Øla cybersécurité,
Øle prix du pétrole.
·Le
plus important obstacle à la sécurité nationale des États‑Unis est le
Congrès américain, où personne n’est prêt à faire passer l’intérêt public à
long terme avant les gains politiques à court terme et à faire des concessions.
·Il
est impossible d’éliminer tous les risques d’attentats terroristes.
·La
cybersécurité est exposée à de nouvelles menaces toujours changeantes,
dont :
Øla collecte de
données par les gouvernements au nom de la sécurité nationale,
Øla collecte de
données à des fins économiques,
Øle déni de service ou
la destruction d’infrastructures,
Øle vol.
·Les
événements qui se produisent dans le monde affectent de plus en plus les
Américains.
·Les
dirigeants doivent faire preuve d’extrême prudence lorsqu’ils « fixent une
limite à ne pas dépasser » ou qu’ils lancent un ultimatum, car l’inaction
mine leur crédibilité.
·Le
Proche‑Orient sera encore dans la tourmente dans un avenir rapproché.
·L’Iran
est déterminé à se doter d’armes nucléaires.
·Il
est difficile d’identifier et de surveiller les personnes susceptibles de se
radicaliser par eux-mêmes.
UNE MÉTHODE AMÉLIORÉE POUR CHOISIR DES INCITATIONS FISCALES
INTELLIGENTES
Représentant Steve Tharinger, Chambre des représentants
de l’État deWashington
·Il
importe de se montrer transparent et équitable.
·Puisque
des priorités concurrentes se disputent des ressources limitées, il faut
évaluer les avantages d’une mesure incitative en particulier.
·Des
dispositions de caducité peuvent se révéler utiles lorsqu’il faut évaluer
régulièrement des mesures incitatives.
Sénateur Brandt Hershman,
Sénat de l’Indiana
·Il
faut décider de la manière dont on dépense les recettes versées par les
contribuables.
·Les
gouvernements décident de consacrer des fonds à divers programmes et à des
mesures fiscales afin de « stimuler » certains comportements.
·Il
est nécessaire de procéder à l’évaluation périodique des allégements fiscaux
durant laquelle des questions importantes doivent être posées, notamment :
ØQuel est le but de
cette incitation fiscale?
ØL’incitation fiscale
a-t-elle eu l’effet escompté?
ØL’incitation fiscale
« stimule-t-elle » le comportement, qui ne se produirait pas
autrement?
UNE MEILLEURE STRATÉGIE POUR
PRÉVENIR LE CRIME CHEZ LES JEUNES
Sénateur Alan Solano, Assemblée
législative du Dakota du Sud
·Il
faut investir dans des projets de proximité qui ont fait leurs preuves.
·Il
est nécessaire de déterminer les causes profondes de la délinquance juvénile.
·Les
décisions doivent être fondées sur des données.
M. Dan Satterberg, procureur
du comté de King
·Aux
États‑Unis, le taux de criminalité n’a jamais été aussi faible, mais le
taux d’emprisonnement a atteint un sommet.
·Il
faut trouver des solutions novatrices pour empêcher le délinquant juvénile
d’aujourd’hui de devenir le délinquant adulte de demain.
·Pour
ce qui est de la délinquance juvénile, il est essentiel de demeurer actif dans
divers domaines d’intervention, notamment :
Ødans les écoles,
Ødans les organismes
de proximité qui viennent en aide aux toxicomanes et aux personnes atteintes de
troubles mentaux,
Øla réforme de la
détermination de la peine,
Øla réforme des
prisons,
Øle processus de
réinsertion.
M. Steve Aos, Washington State Institute
for Public Policy
·Il
est nécessaire de collecter des données sur les mesures et systèmes de justice
pénale qui « fonctionnent ».
·En
présence de systèmes de justice pénale améliorés, les taux de criminalité
devraient diminuer, tout comme les dépenses. L’objectif consiste à réduire la
criminalité et à tirer de meilleurs résultats des investissements faits dans le
système de justice pénale.
·Tout
facteur qui influe sur le taux de criminalité chez les jeunes en fait de même
sur celui chez les adultes.
LEÇONS DE LEADERSHIP
M. Jon Meacham, auteur
·Il
importe de réfléchir aux leçons tirées du passé pour mieux
« appréhender » le présent et « façonner » un avenir
meilleur.
·L’histoire
ne constitue pas « un plan pour l’avenir », et ne sert que
d’« outil de diagnostic ». Si on ne réfléchit aux actions passées
pour mieux décider de l’avenir, on néglige une source de savoir.
·Les
grands dirigeants tendent à « être bien au fait » de la culture et
des idées de leur époque, sans compter qu’ils en maîtrisent aussi les moyens de
communication.
·Les
grands dirigeants ont la capacité d’« apprendre sur le tas » et de
leurs erreurs, en plus de s’ajuster en « temps réel ».
·Les
grands dirigeants apprécient l’art du compromis. Il vaut mieux obtenir
80 % de ce que l’on veut que « retenir » 100 % et ne rien
obtenir.
Respectueusement soumis,
L’hon. Janis G. Johnson, sénatrice
coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada–États‑Unis
Gord Brown, député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada–États‑Unis