Du 19 au 22 février 2016,
la sénatrice Janis Johnson, coprésidente de la Section canadienne du Groupe
interparlementaire (GIP) Canada‑États‑Unis, a
dirigé une délégation à la réunion annuelle d’hiver de la National Governors
Association (NGA) qui s’est tenue à Washington, D.C. Faisaient partie de la
délégation le sénateur Wilfred Moore, c.r et vice-président, ainsi que les
députés John Brassard et Randeep Sarai. La délégation était accompagnée de June
Dewetering, conseillère principale auprès de la Section canadienne.
En plus d’assister à la
réunion d’hiver de la NGA, les sénateurs Johnson et Moore ont participé au
forum « Resources for the Future Policy Leadership », à l’occasion
duquel le premier ministre du Québec Philippe Couillard a pris la parole
sur la question du leadership en matière de changement climatique, à savoir
comment le Québec et les États jouent un rôle de chef de file à l’égard
d’enjeux mondiaux.
LA RÉUNION
Fondée il y a plus d’un
siècle lorsque le président Theodore Roosevelt a réuni les gouverneurs pour
discuter des ressources du pays, l’Association se fait la porte-parole de 50
États, trois territoires et deux États libres associés. À titre d’organisme de
politique publique représentant les gouverneurs auprès du Congrès et de
l’administration fédérale des États-Unis sur des dossiers de compétence
fédérale qui touchent les États, la NGA élabore et met en application des solutions
aux défis que posent les politiques publiques.
La NGA se réunit deux fois
par année : à l’hiver et à l’été. Elle est dirigée par un président, un
vice‑président et un comité exécutif formé de neuf membres. Les
gouverneurs siègent aux cinq comités permanents : développement économique et
commerce, éducation et main-d’oeuvre, santé et services sociaux, sécurité
intérieure et publique, et ressources naturelles. À l’occasion, ils participent
également aux activités des comités et groupes de travail mixtes spéciaux. Les
cinq comités permanents se sont réunis à la réunion d’hiver 2016 ainsi que les
sessions plénières.
Le thème des activités de
la NGA en 2016 (réunions d’été et d’hiver) est « Les États : Trouver des
solutions, améliorer la qualité de vie des citoyens ». Ce thème a été
choisi par le président de la NGA, Gary Herbert, gouverneur de l’Utah.
OBJECTIFS DE LA
DÉLÉGATION
Les membres de la Section
canadienne du GIP assistent aux rencontres d’hiver et d’été de la NGA depuis
plusieurs années. Au cours de cette rencontre, les délégués se sont entretenus
avec un certain nombre de gouverneurs, y compris Kate Brown (Oregon), Jack
Dalrymple (Dakota du Nord), Dennis Daugaard (Dakota du Sud), Mark Dayton
(Minnesota), Mary Fallin (Oklahoma), Bill Haslam (Tennessee),
Maggie Hassan (New Hampshire), Gary Herbert (Utah), John Hickenlooper
(Colorado), David Ige (Hawaï), Jay Inslee (Washington), Dannel Malloy
(Connecticut), Jack Markell (Delaware), Jay Nixon (Missouri), Gina
Raimondo (Rhode Island), Brian Sandoval (Nevada), Peter Shumlin (Vermont), Bill
Walker (Alaska) et Tom Wolf (Pennsylvanie). Plus particulièrement lors de leurs
discussions avec les gouverneurs, les membres de la Section canadienne ont mis
l’accent sur des questions telles que la nature et la valeur de la relation
commerciale entre le Canada et ces États. Ils se sont également entretenus avec
la secrétaire du ministère de l’Intérieure, Sally Jewell, l’une des
conférencières invitées à la réunion du comité des ressources naturelles.
Lors de la séance
d’ouverture, le gouverneur Herbert a salué la présence de la délégation du GIP
à la réunion.
Les discussions avec les
gouverneurs et les autres participants aident les membres du GIP à trouver des
points de convergence dans les politiques nationales des deux pays, à instaurer
un dialogue sur les divergences entre celles-ci et à favoriser l’échange
d’information, sans compter que ces entretiens permettent aux parlementaires
canadiens et américains de mieux comprendre les préoccupations qu’ils ont en commun.
Ces réunions constituent aussi pour la Section canadienne une occasion
précieuse de s’informer et de se prononcer sur des dossiers qui intéressent les
États et touchent le Canada. On prévoit que la Section canadienne continuera de
participer aux réunions de l’été et de l’hiver.
TRAVAUX MENÉS
DURANT LA RÉUNION
Les
séances de travail ci-dessous ont été tenues durant la réunion d’hiver de 2016
de la NGA :
·La
conjoncture économique aux États-Unis : En route vers la récession?
(séance plénière d’ouverture)
·Trouver
un juste équilibre : les gouverneurs et les emplois dans une économie en
évolution (comité du développement économique et du commerce)
·Unir
nos efforts avant la prochaine tempête (comité de la sécurité intérieure et
publique)
·Innovation
des États en matière de conservation et de gestion des ressources (comité des
ressources naturelles)
·Renforcer
les partenariats pour s’attaquer à la crise des opioïdes au pays (comité de la
santé et des services sociaux)
·Attirer
les entreprises et les investissements : Que recherchent les entreprises?
(séance plénière)
·Mise
en application de la Every Student Succeeds Act (comité de l’éducation
et de la main‑d’œuvre)
·Les
États : Trouver des solutions, améliorer la qualité de vie des citoyens (séance
plénière de clôture).
Le présent rapport résume
les principaux points abordés lors des séances plénières et certaines séances
des comités.
LA CONJONCTURE
ÉCONOMIQUE AUX ÉTATS-UNIS : EN ROUTE VERS LA RÉCESSION?
Joseph Lake, The
Economist Intelligence Unit
·Il
y a beaucoup de spéculations à savoir si les États-Unis se dirigent vers une
autre récession. Cela dit, le pays se porte beaucoup mieux qu’il y a dix ans et
il est solide du point de vue mondial.
·Les
entreprises américaines ont engrangé des bénéfices. Elles n’investissent pas
cet argent, mais elles pourraient le faire lorsqu’elles jugeront les conditions
favorables. Les ménages ont un niveau d’endettement gérable; le taux de chômage
est relativement faible, et les finances publiques (fédérales, étatiques et
municipales) se portent mieux qu’il n’y a pas très longtemps.
·La
banque centrale des États-Unis a augmenté le taux directeur. Elle est la seule
banque centrale de pays développés à l’avoir fait.
·Les
risques augmentent pour ce qui est des perspectives économiques du pays. On
s’inquiète du secteur manufacturier et du marché boursier, qui ont connu leur
pire début d’année jamais enregistré.
·Il
y a environ 20 % de probabilité que les États-Unis connaissent
une récession en 2016. Il faut se demander quand la prochaine récession
surviendra, et non s’il y en aura une, puisque le pays en est à sa sixième
année d’expansion du cycle économique et qu’il y a généralement une récession
tous les cinq ans.
Mark Finley, BP
America Inc.
·Le
cours mondial du pétrole a dégringolé en raison des niveaux de production sans
précédent de pays ne faisant pas partie de l’Organisation des pays exportateurs
de pétrole, notamment les États‑Unis, au cours des dernières années.
·La
production excède la demande. Les stocks de pétrole et de produits pétroliers
raffinés n’ont jamais été aussi élevés et ils continuent de croître.
·La
demande de pétrole devrait augmenter au cours du deuxième semestre de 2016,
mais les stocks ne seront pas épuisés.
·La
révolution du schiste a changé la liste des pays considérés comme des États
producteurs d’énergie.
·En
ce qui concerne le gaz de schiste, ce qui est « à la surface » – y
compris le climat d’investissement et la dynamique d’innovation – est parfois
plus important que ce qui se trouve « sous terre ».
·La
chaîne d’approvisionnement d’énergie aux États-Unis est d’envergure nationale.
Gail Foster, The
GailFoster Group LLC
·Les
banques américaines, qui ont des besoins élevés en capitaux, prêtent moins
d’argent que par le passé.
·Les
chocs financiers peuvent entraîner une récession même lorsque les autres
indicateurs économiques sont solides. Les États-Unis devraient s’attendre à un
choc financier d’ici 2018.
·Il
faudrait mettre l’accent sur la création et la perte d’emplois plutôt que sur
les hausses et baisses des niveaux d’emploi.
·Il
faut améliorer le système d’emplois aux États-Unis. À l’heure actuelle, quelque
3 millions de postes ne sont pas dotés.
·Les
États-Unis risquent de sombrer dans une récession d’ici 2018.
Ethan Harris, Bank
of America Merrill Lynch
·Les
difficultés économiques internes aux États-Unis se sont estompées. On note une
certaine croissance des salaires, les banques américaines se portent bien, et
les gouvernements réembauchent des employés mis à pied.
·Certaines
petites et moyennes entreprises ont de la difficulté à pourvoir des postes, car
les candidats ne possèdent pas les compétences recherchées.
·Il
doit y avoir plus de formation technique.
·Il
importe d’investir dans les infrastructures; il s’agit en sorte d’un fonds de
prévoyance à long terme en vue des jours difficiles.
·Il
y a environ 25 % de probabilité que les États-Unis connaissent une
récession en 2016. La probabilité qu’une récession survienne au cours des trois
prochaines années est de 50 %.
Dan White, Moody’s
Analytics
·Au
cours de la dernière récession, les mesures prises par les États ont eu
d’importantes répercussions dans l’ensemble de l’économie.
·Les
emplois créés depuis la dernière récession sont très différents des emplois
perdus en période de récession.
·En
2008, les États n’étaient pas bien préparés pour faire face à une récession,
peu importe son envergure. Ils doivent commencer à se préparer pour la
prochaine.
·Pour
les États, les répercussions d’une récession sur les dépenses sont toutes aussi
importance que les répercussions sur les revenus.
·Les
budgets des États sont plus sensibles aux changements touchant le cycle
économique qu’il y a 15 ou 30 ans. Il en est de même pour les recettes
fiscales, qui fluctuent plus maintenant que par le passé.
·Pour
les États, les impôts sur le revenu des particuliers représentent la source de
revenus la plus importante, mais celle-ci est très volatile.
·Le
fonds de prévoyance d’un État devrait correspondre à 8,5 % des dépenses
générales (la moyenne actuelle est de 4,5- 5 %).
·Il
y a de 20 à 25 % de probabilité que les États-Unis connaissent une
récession en 2016. La probabilité qu’une récession survienne au cours des
trois prochaines années est de 100 %, car les États-Unis sont à leur
sixième année d’expansion du cycle économique.
TROUVER UN JUSTE
ÉQUILIBRE : LES GOUVERNEURS ET LES EMPLOIS DANS UNE ÉCONOMIE EN ÉVOLUTION
Jeffrey Finkle, International
Economics Development Council
·Les
États-Unis demeurent un bon endroit pour faire des affaires.
·En
ce moment, il faudrait se concentrer sur des questions prioritaires, comme la
résilience des collectivités et l’innovation, la façon d’attirer
l’investissement direct étranger, les perspectives économiques et l’équité.
·Les
changements démographiques aux États-Unis et l’arrivée d’une « nouvelle
économie » font ressortir la nécessité de corriger les disparités.
·Le
développement de la main-d’œuvre est essentiel à la compétitivité des
États-Unis au sein de la « nouvelle économie ».”
·Il
faut assurer un équilibre entre les besoins des investisseurs et des
entreprises et les questions d’équité.
·Des
catastrophes dévastent des collectivités américaines. Il y a de plus en plus de
catastrophes naturelles et anthropiques.
·Les
idées novatrices propices au rétablissement économique peuvent renforcer la
résilience de l’« assise économique ».
Kevin Plank, Under
Armour
·Du
point de vue commercial, on pourrait donner aux gens quelque chose dont ils ne
peuvent plus se passer, même s’ils ne savaient pas au départ qu’ils en avaient
besoin.
·Les
entrepreneurs devraient « donner au suivant ».
·L’entrepreneuriat
est l’un des grands atouts des États-Unis.
·Les
gens sont au cœur de la « marque de commerce ».
·Les
entreprises doivent se concentrer sur la manière dont ils réagiront à
l’évolution du « visage de la concurrence ».
INNOVATIONS DES
ÉTATS EN MATIÈRE DE CONSERVATION ET DE GESTION DES RESSOURCES
Sally Jewell,
secrétaire du ministère de l’Intérieur des États-Unis
·Les
systèmes naturels agissent comme barrière de protection.
·Les
résultats positifs en matière de conservation du tétras des armoises sont le
fruit d’efforts concertés.
·Il
faut concilier conservation et développement.
·Les
gouvernements du pays et des États peuvent collaborer dans divers domaines, par
exemple :
Øles parcs nationaux;
Øles terres publiques;
Øles espèces en voie
de disparition;
Øla résilience des
milieux;
Øles espèces
envahissantes;
Øla réforme de
l’énergie.
·Le
Service des parcs nationaux des États-Unis, qui célébrera ses 100 ans en août
2016, fournit un service indispensable.
·Les
parcs nationaux sont des « moteurs » de l’économie partout aux
États-Unis, notamment en raison du tourisme.
·Environ
65 % du territoire terrestre de l’Alaska (quelque 222 millions d’acres)
appartient au gouvernement fédéral, qui les gère comme des terres publiques. Ce
territoire comprend des forêts nationales, des parcs nationaux et des réserves
fauniques nationales.
·Les
terres publiques appartiennent à tous les Américains. Elles doivent être bien
gérées et développées intelligemment. Or, elles sont souvent la source de
conflits.
·Il
y a moyen d’améliorer la Endangered Species Act, notamment en prévoyant
la participation des scientifiques des États à la détermination des espèces en
péril.
·Les
chasseurs de canards veulent protéger les terres humides. La conservation et la
restauration de ces terres sont importantes.
·La
région des fondrières des Prairies regroupe des milliers de zones humides peu
profondes appelées des « fondrières ».
·Le
changement climatique a une incidence sur les milieux.
·Les
feux de forêt et le financement de la lutte contre ces incendies constituent
des enjeux importants.
·La
carpe asiatique et les moules zébrées sont des exemples d’espèces envahissantes
en milieu aquatique; la brome des toits, un exemple en milieu terrestre.
·Il
est important de détecter rapidement les espèces envahissantes et de se
défendre contre elles.
·Les
ressources énergétiques doivent être exploitées de manière sécuritaire et
responsable afin d’en assurer la gestion pour les générations à venir.
·Il
est possible de concilier la production énergétique et la protection de
l’environnement.
·En
ce qui concerne l’énergie, il faut continuer de concentrer les efforts sur les
nouvelles technologies, la conservation, le développement extracôtier et la
transmission.
RENFORCER LES
PARTENARIATS POUR S’ATTAQUER À LA CRISE DES OPIOÏDES AU PAYS
Joanne Peterson, Learn
to Cope Inc.
·La
crise des opioïdes aux États-Unis s’aggrave de jour en jour et fait de plus en
plus de morts. Personne n’était prêt à y faire face, y compris les enseignants
et les parents.
·La
crise touche toutes les collectivités dans tous les États. Aux États-Unis, les
opioïdes tuent plus de gens que les armes à feu et les accidents de voiture.
·Une
simple ordonnance pour une blessure sportive peut mener à une dépendance aux
opioïdes et renverser la vie de la personne et de sa famille. Cela dit, une
personne peut s’affranchir de sa dépendance, mais le traitement peut durer
toute une vie.
·On
devrait enseigner aux jeunes dans les écoles les problèmes liés à la
toxicomanie et les effets des opioïdes sur le cerveau dans le cadre d’une
stratégie de prévention.
·Certaines
personnes pensent acheter de l’héroïne alors qu’on leur vend du fentanyl à
100 % pur. Le fentanyl peut être létal.
·La
naloxone sauve des vies.
·Les
médecins ne devraient pas prescrire d’opioïdes sans déterminer si le patient
est en voie de rétablissement, s’il y a des antécédents familiaux de dépendance,
etc.
Michael Botticelli, Office of National Drug Control Policy
·Une
intervention complexe à multiples volets est nécessaire pour s’attaquer à la
crise des opioïdes aux États-Unis. Il n’y a pas de solution miracle. Le
gouvernement fédéral et les États doivent travailler ensemble et coordonner
leurs efforts. Arrêter et incarcérer les gens ne régleront pas le problème.
·Les
médicaments contre la douleur sont trop souvent prescrits; 70 % des
personnes qui font une utilisation abusive de ces médicaments prennent ceux de leurs
amis ou des membres de leur famille. Il y a lieu de mettre en place des
initiatives d’élimination des médicaments.
·Les
centres pour le contrôle et la prévention des maladies des États-Unis mettent
la dernière main à des lignes directrices à l’intention des médecins
prescripteurs.
·Les
mesures ci-dessous doivent être prises pour faire face à la crise des opioïdes
aux États-Unis :
Øéchange de données
entre les États,
Øélargissement des
options de traitement,
Øcontinuum de soins
(dont prévention, réadaptation et rétablissement).
·Quiconque
connaît une personne susceptible d’une surdose d’opioïdes devrait avoir accès à
de la naloxone. Or, les coûts de ce produit peuvent être prohibitifs.
Andrew Dreyfus, Blue
Cross Blue Shield of Massachusetts
·Les
programmes de surveillance des médicaments sur ordonnance peuvent réduire les
consultations de multiples médecins.
·Les
médecins devraient envisager en premier d’autres solutions de traitement que
les stupéfiants; le médecin et le patient devraient avoir en place un plan pour
éviter la dépendance si des stupéfiants sont prescrits.
Patrice Harris, American
Medical Association Board of Trustees
·La
crise des opioïdes aux États-Unis est un grave problème de santé publique. Plus
de 250 000 Américains sont décédés des suites de ces drogues depuis
1999.
·Tous
les médecins devraient utiliser un programme de surveillance des médicaments
sur ordonnance pour faire un suivi des médicaments prescrits aux patients, les
ordonnances multiples, etc.
·Il
faut sensibiliser les médecins aux pratiques sécuritaires en matière
d’ordonnance. La décision de prescrire un médicament doit être judicieuse et
délibérée.
·Un
grand nombre de patients tirent du bien des opioïdes. Les médecins devraient
prescrire la dose la plus faible pour la plus courte période.
·Au
besoin, les médecins devraient prescrire à la fois des opioïdes et de la
naloxone.
·La
compassion doit remplacer le jugement pour éliminer les préjugés liés à la
dépendance aux opioïdes.
Dan Luce, Walgreens
·Pour
juguler la crise d’opioïdes aux États-Unis, il est essentiel de mettre en place
des solutions en matière d’élimination sécuritaire des médicaments.
·Les
gens devraient avoir facilement accès à de la naloxone; cela sauverait des
vies.
ATTIRER LES
ENTREPRISES ET LES INVESTISSEMENTS : QUE RECHERCHENT LES ENTREPRISES?
John Law, McKinsey
& Company, Inc.
·Les
États investissent dans les mesures incitatives, la recherche et le
développement, les réseaux de transport, l’éducation postsecondaire, etc. afin
d’attirer les entreprises.
·Les
incitatifs sont un moyen stratégique d’attirer les entreprises.
Leslee Alexander,
ministère du Développement économique et communautaire du Tennessee
·Les
responsables du développement économique de l’État devraient communiquer
régulièrement avec les entreprises pour déterminer leurs besoins.
·Les
États devraient miser sur des attributs offrant un avantage concurrentiel
favorisant les exportations.
·Les
entreprises accordent une grande importance au développement de la main‑d’œuvre.
Frank Ervin III, Magna
International Inc.
·Au
moment de choisir leur emplacement, les entreprises tiennent compte de facteurs
tels que la proximité aux fournisseurs d’intrants, la mesure dans laquelle
l’État peut soulager le fardeau d’investissement de capitaux, les activités de
recherche et de développement au sein de l’État, le profil démographique local,
la présence de travailleurs qualifiés, les loisirs ainsi que la scène
artistique et culturelle au sein de la collectivité, etc.
·Les
États doivent réunir tous intervenants pouvant répondre aux besoins de
l’entreprise (p. ex. spécialistes du développement économique, représentants
des services publics et d’établissements d’enseignement) lorsque des
entreprises envisagent d’y faire des affaires.
·Les
crédits d’impôt à long terme ne sont pas efficaces. Ils peuvent être utiles à
court terme pour atténuer l’incidence des dépenses en capital lorsqu’une
entreprise s’installe dans un État.
·Les
contribuables s’attendent à profiter des investissements dans les mesures
incitatives.
·Il
faudrait s’efforcer d’informer les étudiants de niveau secondaire des emplois
dans le secteur manufacturier et leur signaler qu’il s’agit d’emploi dans un
milieu propre, à la fine pointe de la technologie, etc.
Jim Fraser, Thales
Group
·Les
entreprises prennent en considération plusieurs facteurs dans le choix de leur
emplacement.
·Les
entreprises accordent de l’importance aux incitatifs offerts par l’État et à la
qualité de vie des employés lorsqu’elles doivent décider de leur emplacement.
·Les
gouvernements fédéraux, étatiques et locaux, ainsi que les établissements
d’enseignement, doivent travailler ensemble à la recherche et au développement.
·Les
programmes d’études en science, en technologie, en ingénierie et en
mathématiques (STIM) sont très importants.
Donavon Johnson, North
Dakota Trade Office
·Les
États ne conviennent pas nécessairement à certaines entreprises.
·Les
États devraient faire valoir leurs forces et mettre l’accent sur leur nature et
les avantages qu’ils ont à offrir aux entreprises (main-d’œuvre hautement
qualifiée, milieu favorable à l’entrepreneuriat, partenariats pour la recherche
et le développement avec les universités, aide à l’investissement, etc.).
·Les
États et les entreprises sont des partenaires. L’entreprise investit dans un
État, et l’État investit dans l’entreprise. Les deux ont besoin que leur
investissement donne un rendement « satisfaisant ».
Ann Pardalos, ministère
du Développement économique du Missouri
·Chaque
État devrait avoir en place une stratégie de développement économique.
·Les
efforts déployés par un État pour favoriser l’éducation et la formation sont
très importants si l’on veut attirer les entreprises. Il est important pour
celles-ci que des personnes possèdent les compétences techniques nécessaires
pour occuper les emplois de l’avenir.
·Certains
États ont des bureaux de développement économique dans d’autres pays pour
détecter les occasions d’affaires et d’investissements, organiser les missions
commerciales des gouverneurs, etc.
MISE EN APPLICATION DE LA EVERY STUDENT SUCCEEDS ACT
Sénateur
Lamar Alexander, Sénat des États-Unis
·Il
est possible de fixer des objectifs nationaux sans que ces objectifs soient
ceux de l’administration fédérale.
·Les
bons enseignants devraient être récompensés pour leur bon travail.
·Les
bons enseignants devraient avoir une plus grande marge de manœuvre pour
« faire ce qu’ils font ».
Teresa Sullivan, University
of Virginia
·Un
grand nombre d’étudiants obtiennent un diplôme en STIM, mais n’ont pas la
combinaison de compétences recherchée.
·On
recherche de plus en plus des étudiants qui ont non seulement les compétences
techniques, mais aussi les compétences générales (savoir-être).
·Il
serait bon d’envisager la création de comités consultatifs sur les STIM pour
tenir compte de l’évolution des programmes, des infrastructures, des occasions
de stage, etc.
Susan Lavrakas, The
Aerospace Industries Association
·Les
employeurs doivent être des partenaires dynamiques des collèges et des
universités.
·Il
est important de veiller à ce que les diplômés aient les compétences leur
permettant d’intégrer le marché du travail.
Sue Cui, The
Helmsley Charitable Trust
·Il
faudrait améliorer la façon dont les professeurs enseignent les STIM.
·Un
grand nombre d’étudiants s’intéressent aux domaines des STIM, mais n’obtiennent
pas de titre dans ces domaines.
LES ÉTATS :
TROUVER DES SOLUTIONS, AMÉLIORER LA QUALITÉ DE VIE DES CITOYENS
Sénateur Lamar
Alexandre, Sénat des États-Unis
·Les
législateurs doivent cerner les besoins urgents, établir un plan pour les
satisfaire et convaincre 50 % des électeurs que le plan est adéquat.
Sénateur Mark
Warner, Sénat des États-Unis
·Il
ne faut pas mettre l’accent sur la taille des gouvernements. Ce que les
citoyens veulent, c’est un gouvernement efficace.
Sénateur Joe Manchin, Sénat des
États-Unis
·Les
législateurs devraient collaborer avec tous les partis et apprendre les uns des
autres.
Gouverneur Dirk
Kempthorne, American Council of Life Insurers
·Les
mandats fédéraux non consolidés posent un problème pour les États.
·Le
bipartisanisme fait la force. Tous les législateurs devraient se concentrer sur
les politiques publiques efficaces.
Respectueusement soumis,
L’honorable Janis G. Johnson
Sénatrice et coprésidente du
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
L’hon. Wayne Easter, c. p.
Député et coprésident du
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis