Du 17 au 20 juillet 2011, l’honorable Art Eggleton, C.P., sénateur,
et M. Jeff Watson, député, vice-président, ont représenté la Section
canadienne du Groupe interparlementaire Canada-États-Unis (GIP) à la 66e
Réunion annuelle de la Conférence législative du Midwest(CLM) de la « Council of State Governments »qui a eu lieu à Indianapolis, en Indiana. M. Mohamed Zakzouk a
accompagné la délégation en sa qualité de conseiller à la Section canadienne.
CONFÉRENCE
La CLM constitue une conférence annuelle qui réunit une association
régionale de législateurs de onze États des États-Unis, et elle comprend des
législateurs de provinces canadiennes affiliées (voir l’annexe). La CLM a pour
but de favoriser la coopération intergouvernementale régionale dans le Midwest américain au moyen de l’examen de problèmes communs, de l’échange d’information et
d’idées, de la mise en commun de
connaissances et d’expériences et, le cas échéant, de la réalisation
d’une collaboration visant à améliorer la gouvernance des États.
OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION POUR LA
CONFÉRENCE
Le Canada et les onze États de la CLM
entretiennent des relations mutuellement bénéfiques.
Selon des chiffres récents, près de 1,6 million
d’emplois dans les États de la CLM sont tributaires du commerce canado‑américain, dont la
valeur a récemment été établie à 197 milliards
de dollars américains : les exportations de ces États vers le Canada se
sont chiffrés à environ 81 G$, alors que les importations canadiennes ont
atteint 116 milliards. En outre, les données récentes portant sur une période
de douze mois donnent à penser que les Canadiens ont fait environ 4,4 millions
de séjours vers les États de la CLM et ont dépensé plus de 1,3 G$, tandis que
les résidants des États de la CLM ont fait plus de 2,9 millions de séjours au
Canada et ont dépensé plus de 1,4 G$.
Le Groupe interparlementaire Canada-États-Unis s’emploie à trouver
des points de convergence dans les
politiques nationales respectives, à amorcer un dialogue sur les points de divergence, à encourager l’échange de
renseignements et à promouvoir une meilleure
compréhension entre législateurs à propos de questions d’intérêt commun. Les membres de la Section canadienne du
GIP rencontrent fréquemment leurs homologues fédéraux et, ces dernières années,
ils ont assisté à des réunions de gouverneurs
et de législateurs des États. À ces réunions, les délégués canadiens saisissent l’occasion de participer à des
conversations qui contribueront à l’atteinte des objectifs du Groupe, et
à faire connaître la nature et l’ampleur des relations bilatérales.
Les délégués canadiens estiment que la réunion annuelle de 2011 de
la CLM offre une occasion précieuse de discuter des nombreuses possibilités qui
s’offrent au Canada et au Midwest des États-Unis de collaborer en vue de
renforcer les liens commerciaux régionaux et d’établir le périmètre de
sécurité. De plus, les délégués canadiens ont pu s’enrichir des exposés portant
sur un éventail de domaines stratégiques, notamment la croissance économique,
les soins de santé et l’éducation. Étant donné que les membres de la Section
canadienne ont eu le sentiment d’avoir atteint leurs objectifs à l’occasion de
cette rencontre, ils ont l’intention d’assister aux prochaines réunions
annuelles de la CLM et de poursuivre les efforts de défense des intérêts
du Canada auprès des États du Midwest américain.
ACTIVITÉS
La réunion annuelle de 2011 de la CLM
comprenait une séance plénière ainsi que les ateliers en parallèle
suivants :
Économie locale : un jardin à cultiver
Évolution de la dynamique de la production
électrique
Transmission électrique dans le Midwest :
accroître la capacité, rehausser la fiabilité et évaluer les coûts
Sûreté, sécurité, stockage et avenir de l’énergie
nucléaire
Sources d’énergie alternatives et
renouvelables : état des lieux et perspectives technologiques pour
l’avenir
Réforme du programme Medicaid et endiguement des
coûts
Soins de longue durée
Carrefour en ligne pour l’achat de polices
d’assurance santé
Mise en œuvre de l’accord canado-américain sur le
périmètre de sécurité
Vers un accord exhaustif régissant les marchés
publics
Défis environnementaux en agriculture :
rétablir les faits
Réaction des États aux militants pour les droits
des animaux
Éthanol et prix des produits de base :
répercussions économiques
Le chemin de la croissance : modèles pour
cultiver l’économie et programmes pilotes
Politiques de collaboration régionale et de
développement économique
Soins de santé : équilibre difficile entre
l’accès, la qualité et les coûts
Gouvernements locaux et éthique : intervention
possible des États dans l’amélioration de la divulgation de renseignements
financiers et de la reddition de comptes
Conscience morale ou droit de préemption
fédéral : leçons tirées des efforts de l’Indiana pour retirer son
financement à Planned Parenthood
L’Amérique à la croisée des chemins : défis
et possibilités dans le processus contemporain de prise de décisions
cruciales
L’Amérique à la croisée des chemins :
perspectives du Midwest
Découvrir l’avenir du Midwest en étudiant son
passé : une croisée des chemins américaine
Stratégies pour un système électoral d’État plus
efficace
Négociation collective et droit du travail dans
le secteur public
Stratégies à long terme pour le financement par
l’État de l’infrastructure des transports
Pénurie de professionnels de la santé :
comment accroître leur nombre dans votre État
Améliorer les écoles localement et en
collaboration : étude de cas en Indiana
L’État, ce leader dans la transformation du
système d’éducation de la maternelle à la 12e année
Littératie en matière financière du primaire à la
12e année
Préparation au Collège et à la carrière
Des classes de qualité grâce à des enseignants
qualifiés
La mosaïque du Midwest : ce que les
caractéristiques démographiques révèlent sur le tissu social
La ceinture périphérique et au-delà
Rapport succinct sur l’éducation supérieure dans
le Midwest
Perspectives économiques à long terme :
quelles leçons tirer du passé?
Vers un Midwest renforcé : la croissance collective par la
coopération régionale
Le présent rapport
offre un résumé de la séance plénière ainsi que de certains ateliers de la
conférence.
Mark Cooper,
directeur, Département du commerce (États-Unis)
La nature même de l’économie mondiale a changé,
et la réussite économique passe inévitablement par l’exportation vers les
marchés internationaux.
Le produit intérieur brut (PIB) du Brésil, de la
Russie, de l’Inde et de la Chine, dits pays BRIC, croît rapidement. Par
exemple :
Øle PIB de la Chine a surpassé les PIB de la
France et du Royaume‑Uni en 2005 et de l’Allemagne en 2008; on
s’attend à qu’il surpasse le PIB du Japon d’ici 2013 et le PIB des États-Unis
entre 2030 et 2040;
Øle PIB de l’Inde devrait dépasser celui de la
France et du Royaume‑Uni d’ici 2015, ainsi que celui de l’Allemagne
avant 2020, du Japon d’ici 2025 et des États-Unis entre 2040 et 2045.
Environ 95 % des consommateurs sur la
planète vivent à l’extérieur des États‑Unis, par conséquent, ce
pays pourrait tirer avantage des nouvelles occasions d’exportation.
Les petites et moyennes entreprises (PME) sont le
moteur de l’économie américaine et doivent être présentes sur les marchés
internationaux. La croissance la plus dynamique a été enregistrée par les
sociétés exportatrices comptant moins de vingt employés.
Les exportations génèrent 12 millions d’emplois
américains, et les salaires des emplois rattachés aux exportations sont
18 % plus élevés que la moyenne américaine.
Pour brasser des affaires à l’échelle mondiale,
il faut consentir à voyager, car la communication en personne est
nécessaire pour inspirer confiance et maintenir d’étroites relations
d’affaires.
Les entreprises américaines devraient tirer avantage de
l’Accord de libre‑échange nord‑américain (ALÉNA) et envisager
le Canada et le Mexique comme possibilités de marchés stratégiques
d’exportation.
Au Canada et aux États-Unis, les PME représentent
de 98 % à 99 % des sociétés, emploient de 50 % à 60 %
de la population en âge de travailler et génèrent environ la moitié du PIB
du pays.
Environ 76 % des PME canadiennes ne font pas
d’exportation vers les États-Unis, 16 % n’exportent que des
biens, 4 % exportent des services exclusivement, et 4 %, des
biens et des services.
Près de 51 % des PME canadiennes n’importent
rien des États-Unis, 42 % n’importent que des biens, 5 %
importent des biens et services, et 1 % n’importent que des
services.
En général, les PME qui se livrent à des échanges
commerciaux avec les États-Unis ne s’adonnent pas à l’exportation ni
l’importation avec régularité. Une seule mauvaise expérience peut suffire
à décourager une PME de continuer à faire du commerce à l’international
à l’avenir.
D’après une étude réalisée par la FCEI en
2008-2009, les règles relatives à la frontière et au commerce ont été
citées parmi les règlements fédéraux les plus contraignants.
Les PME ne sont souvent pas au courant des
programmes à leur disposition pour les aider à améliorer le commerce de
part et d’autre de la frontière canado‑américaine.
Les législateurs pourraient améliorer les
conditions commerciales des PME au Canada et aux États‑Unis en
appliquant les mesures qui suivent.
ØAccroître l’accessibilité des PME aux politiques
et aux programmes relatifs à la frontière et au commerce, et en rehausser la
pertinence, notamment grâce à des mesures facilitant les processus
d’importation et d’exportation pour les commerçants présentant un risque peu
élevé et ayant un faible volume d’échanges.
ØSimplifier et harmoniser la règlementation et
les formalités administratives, tant au Canada qu’aux États‑Unis.
ØAméliorer le service à la clientèle et la
communication avec les petites entreprises en mettant à leur disposition des
renseignements facilement accessibles et rédigés dans un style simple.
Bernard
Swiecki, directeur, Analyses de marché, Center for Automotive Research
Le Canada est en train de signer des accords de
libre‑échange avec un certain nombre de pays. Or, l’économie
canadienne arrive à livrer une concurrence plus féroce à l’échelle
internationale lorsque le marché nord‑américain est le plus efficace
et intégré possible.
Les véhicules nord-américains sont désavantagés
par rapport aux marques étrangères, en raison des problèmes d’efficacité à
la frontière canado-américaine. Par exemple, les véhicules nord-américains
doivent souvent franchir la frontière à plusieurs reprises au cours de la
fabrication, donc 4 000 de ces véhicules doivent subir 28 000
contrôles douaniers à la frontière, alors que 4 000 véhicules
fabriqués à l’étranger n’auraient qu’à subir qu’un seul contrôle au point d’entrée.
En fin de compte, ces coûts additionnels
attribuables aux retards et aux processus inefficaces à la frontière sont
refilés au consommateur.
L’État du Michigan est particulièrement
vulnérable à ces retards. À titre d’exemple, en 2010 l’État de New York
enregistrait bien moins de retards à la frontière canado-américaine que le
Michigan.
L’ajout d’un deuxième poste frontalier à la
limite du Michigan et de l’Ontario permettrait d’améliorer l’efficacité
globale du commerce entre le Canada et les États‑Unis.
Le secteur automobile offre les plus grandes retombées
économiques de toute l’industrie manufacturière des États‑Unis, car
pour chaque emploi créé dans le secteur automobile, dix autres sont
générés dans l’économie américaine.
MISE EN ŒUVRE
DE L’ACCORD CANADO-AMÉRICAIN SUR LE PÉRIMÈTRE DE SÉCURITÉ
Eric Miller,
conseiller principal en politiques, Industrie, Ambassade du Canada
Il est difficile de surestimer l’importance de la
frontière canado‑américaine pour l’économie nord‑américaine.
Le Canada représente le principal marché d’échanges commerciaux pour 35
des 50 États américains.
Le 4 février 2011, le premier ministre
Stephen Harper et le président des États‑Unis Barack Obama ont fait
une déclaration sur leur vision commune du périmètre de sécurité et sur la
concurrence économique entre le Canada et les États‑Unis.
Le Canada et les États‑Unis dresseront un
plan d’action conjoint qui énoncera un ensemble d’initiatives dans quatre
domaines clés de coopération :
Øétablir une collaboration visant à neutraliser
les menaces avant qu’elles n’atteignent l’Amérique du Nord grâce à un
renforcement des échanges d’éléments de renseignement et d’information et à des
évaluations conjointes de la menace pour étayer des décisions éclairées en
matière de gestion du risque;
Øchercher des solutions novatrices pour gérer la
circulation des biens et des personnes entre le Canada et les États‑Unis
en investissant pour moderniser l’infrastructure et les technologies dans les
points d’entrée les plus achalandés;
Øfaire fond sur les programmes actuels bilatéraux
d’application de la loi pour concevoir la prochaine génération d’activités
policières intégrées et transfrontalières afin de recenser, évaluer et
intercepter les individus et organisations s’adonnant à la criminalité
transnationale;
Øs’efforcer d’établir des mécanismes de
prévention, d’intervention et de rétablissement en cas d’interruptions
physiques et cybernétiques dans les infrastructures essentielles, et adopter
une approche transfrontalière exhaustive pour renforcer la résilience de
l’infrastructure cybernétique de l’Amérique du Nord.
Le plan d’action conjoint ne vise pas à abaisser
totalement la frontière canado-américaine, mais à en améliorer la gestion,
à rationaliser les programmes et à planifier une modernisation continue de
l’infrastructure frontalière.
Le Canada et les États-Unis assument une responsabilité
partagée à l’égard de la sécurité, de la sûreté et de la résilience de
l’Amérique du Nord dans un monde où l’intégration et la mondialisation ne
cessent de progresser.
SOINS DE
SANTÉ : ÉQUILIBRE DIFFICILE ENTRE L’ACCÈS, LA QUALITÉ ET LES COÛTS
Sénateur Ron
Grooms, État de l’Indiana
En Indiana, on trouve un éventail d’initiatives
financées par le programme Medicaid et adaptées aux différents segments de
la population.
L’Indiana dispose d’un budget d’environ 1,9 G$ en
dépenses pour Medicaid en 2012‑2013, soit 13,3 % du budget sur
deux exercices de l’État.
La Patient Protection and Affordable Care Act
(PPACA), une loi visant à assurer une protection et des soins abordables
aux patients, prévoit un élargissement du programme Medicaid à compter de
2014, de sorte que toute personne résidant légalement aux États‑Unis
qui gagne jusqu’à 133 % du seuil de pauvreté établi par le
gouvernement fédéral sera admissible à Medicaid, à moins qu’il ou
elle ne soit admissible à Medicare.
Le Congressional Budget Office évalue que cet
élargissement national permettra à près de 17 million d’Américains d’avoir
accès au programme Medicaid d’ici 2021.
Pour réduire les coûts du programme Medicaid en Indiana, sous
l’administration du gouverneur Mitch Daniels, on propose de substituer le
Healthy Indiana Plan (HIP) par l’élargissement de Medicaid prévu dans
la PPACA. L’Indiana devra obtenir une autorisation du gouvernement
fédéral pour effectuer cette substitution.
L’AMÉRIQUE À LA
CROISÉE DES CHEMINS : PERSPECTIVES DU MIDWEST
Ron Brownstein,
directeur politique, Atlantic Media Company
Le système politique américain connaît une
période de volatilité.
La partisanerie s’est intensifiée
considérablement depuis les années 1960, ce qui a changé la nature de la
politique aux États‑Unis.
On ne s’attend pas à ce qu’il y ait des
changements dans la diversité sociale et culturelle des États‑Unis
dans un avenir rapproché.
Les politiciens américains doivent relever le défi de se doter
de majorités efficaces pour changer réellement leur pays.
Erin Goss,
Chaire d’études sur les économies régionales Jack A. MacAllister, Creighton
Univeristy
L’économie américaine ralentit.
Pour qu’il y ait une reprise économique complète
aux États‑Unis, le secteur immobilier doit retrouver la santé, or,
il est fort improbable que cela se produise dans un avenir rapproché.
L’intervention du gouvernement dans le secteur immobilier ne s’est pas
avérée efficace.
La hausse du taux d’imposition des sociétés n’est
pas une bonne politique. Ce sont les forces du marché qui déterminent le
mieux la réussite d’une entreprise.
On s’attend à ce que le secteur manufacturier
soit un très grand facteur de croissance économique aux États-Unis.
De nombreux étudiants étrangers ne travaillent pas aux États‑Unis
après avoir obtenu un diplôme d’une université ou d’un collège américain.
La compétitivité économique passe nécessairement par le maintien en poste
d’une main‑d’œuvre éduquée.
William Testa,
vice‑président et directeur des programmes régionaux, Réserve fédérale de
Chicago
La réduction des dépenses gouvernementales n’est
pas une mesure positive pour l’économie.
La réduction du financement accordé aux collèges
communautaires est une politique mal avisée, car actuellement, il y a un
grand besoin de recyclage professionnel pour améliorer les possibilités de
croissance économique à l’avenir aux États‑Unis.
Le Midwest jouit d’un secteur manufacturier
d’envergure qui exporte un volume élevé de produits manufacturiers vers
les marchés étrangers.
La création d’emploi et la formation d’une main‑d’œuvre
qualifiée devraient être les priorités du gouvernement américain.
Le maintien en place d’une expertise locale constitue un
problème à l’époque de la mondialisation. De nombreux diplômés
universitaires choisissent de quitter le Midwest pour chercher du travail
ailleurs.
Le vieillissement de la population est l’un des
principaux obstacles à la croissance économique du Midwest américain.
De moins en moins d’Américains s’intéressent à
certains types d’emplois, comme le camionnage.
Le gouvernement américain devrait mettre l’accent sur la
technologie à titre de domaine d’investissement clé permettant de stimuler
la croissance économique du pays.
David Yepsen,
directeur, Paul Simon Public Policy Institute, Southern Illinois University
Carbondale
Les collèges communautaires constituent l’un des
meilleurs endroits où investir.
Le secteur manufacturier est essentiel à
l’économie du Midwest américain.
Le développement économique doit passer par des
mesures favorisant une main‑d’œuvre internationale. En outre, il est
important d’adhérer vivement au principe d’une main‑d’œuvre
diversifiée, par exemple, l’homophobie a un effet contre-productif sur la
croissance économique.
Pour faire progresser les télécommunications, le
gouvernement doit aller de l’avant et s’efforcer d’améliorer la connexion
à large bande le plus tôt possible.
La timidité face au risque est l’un des plus grands obstacles à
la croissance économique du Midwest américain.
L’ÉTAT, CE
LEADER DANS LA TRANSFORMATION DE L’ÉDUCATION DE LA MATERNELLE À LA 12E
ANNÉE
Sarah Brown
Wessling, enseignante au secondaire, Johnson County High School, Iowa, et
lauréate du prix national d’enseignant de l’année en 2010
Les enseignants doivent trouver un équilibre
entre les idéaux de l’enseignement et la réalité de la salle de classe.
Cet équilibre devrait être l’objectif des enseignants et être perçu comme
une occasion d’apprendre, plutôt qu’une lacune d’apprentissage.
Il est important que les enseignants puissent
travailler dans des milieux d’apprentissage positifs et novateurs. Il y a
l’exemple de Google, où le café est considéré comme étant l’un des milieux
de travail les plus productifs : il permet un rassemblement de
personnes où les idées sont échangées dans une atmosphère constructive et,
par conséquent, novatrice.
Chaque étudiant a son propre style
d’apprentissage et devrait recevoir un enseignement individualisé, comme
s’il s’agissait d’une « étude de cas ».
L’action d’enseigner et d’apprendre n’est pas
toujours efficace.
Pour favoriser l’épanouissement et
l’apprentissage constructif, on doit accorder aux étudiants le droit
d’échouer. On doit leur permettre de s’exercer sans être pénalisés.
L’accomplissement n’est pas synonyme
d’illumination. Ce sont les gestes, et non pas les paroles, qui mènent à
un accomplissement.
La société cherche sans cesse la perfection, mais cette
obsession empêche l’innovation. L’échec devrait être considéré comme une
occasion à saisir, plutôt qu’une erreur.
LA MOSAIQUE DU
MIDWEST : CE QUE LES CARACTÉRISTIQUES DÉMOGRAPHIQUES RÉVÈLENT SUR LE TISSU
SOCIAL
Dante Chinni,
directeur de PatchworkNation.org
Le système politique bipartite des États‑Unis
mène à l’adoption de stéréotypes sociaux et culturels qui ne tiennent
aucunement compte de l’immense diversité des États‑Unis.
Il arrive qu’une collectivité se rapproche moins
du stéréotype dominant dans l’État où elle se situe par rapport à d’autres
collectivités présentes dans différents États.
Patchwork Nation fractionne les États‑Unis
en douze catégories de collectivités socio-culturelles pour essayer
d’aller au-delà des stéréotypes du « rouge » ou du
« bleu », tout en tentant d’éviter de brosser un tableau trop
complexe ou trop détaillé de la diversité aux États‑Unis.
Quelques tendances majeures du Midwest
américain :
Øforte « concentration de travailleurs des
services », soit des collectivités marquées par les problèmes économiques
et où la couverture en matière d’assurance santé est insuffisante;
Ønombre élevé de parents dont les enfants ont
quitté le « nid », population vieillissante et fort pourcentage de
baby boomers ou retraités à revenu fixe.
La catégorie des « nids vides » devrait
connaître des changements considérables au cours de la prochaine décennie.
Les collectivités où se trouvent la forte
concentration de « travailleurs des services » et de parents
dont les enfants sont partis ont été les plus touchées par le
ralentissement économique.
Bien que conservateurs de nature, les
travailleurs des services ont fait de brusques volte-face politiques
durant les quelques dernières élections. Le vote de ces collectivités aura
probablement une importance capitale à l’élection présidentielle de 2012.
Entre 2001 et 2005, le nombre d’emplois dans le
secteur manufacturier a chuté dans onze des douze catégories de
collectivités américaines recensées par Patchwork Nation.
Les États‑Unis connaissent une
transformation économique à long terme qui ne touche pas toutes les
collectivités dans la même mesure.
On s’attend à ce que la culture et la politique américaines
subissent une mutation d’ici les dix prochaines années. Il devrait y avoir
une montée des mouvements populistes, et la fragmentation socio-culturelle
des douze catégories de collectivités énoncées par Patchwork Nation serait
appelée à changer.
PERSPECTIVES
ÉCONOMIQUES À LONG TERME : QUELLES LEÇONS TIRER DU PASSÉ?
John Steele
Gordon, historien des affaires et des finances
Jusqu’à la fin du 19e siècle, les
États‑Unis ont constitué la plus grande puissance économique au
monde et ont été au cœur du système financier mondial depuis la Première
guerre mondiale. Ils ont également été la principale puissance militaire
de la planète depuis la Deuxième guerre mondiale.
Une crise financière aux proportions colossales a
pris racine aux États‑Unis en 2008, ce qui a entraîné certains
problèmes d’ordre économique et social, notamment une hausse du chômage.
Les États‑Unis se rapprochent rapidement du
même niveau d’endettement que durant la Deuxième guerre mondiale.
Les États‑Unis ont traversé de nombreuses
périodes de récession par le passé, et certaines ont laissé des séquelles
à long terme alors que d’autres ont été suivies d’une reprise rapide.
À la naissance du pays, les États‑Unis
étaient « endettés et en détresse financière » en raison de la
guerre menée contre la Grande-Bretagne.
La guerre civile américaine a été la plus grande
crise « existentielle » de toute l’histoire du pays. La guerre
en soit a également généré une crise économique grave.
Trois options s’offrent à un gouvernement pour
se renflouer : la taxation, le prêt et la planche à billets. Le
gouvernement américain a eu recours à différentes méthodes pour se
procurer des fonds au cours des crises économiques précédentes.
La reprise économique à la suite de la crise de
2008 a été lente.
Pour relancer l’économie, le gouvernement
américain doit actuellement envoyer un message clair selon lequel il
entend redresser ses propres finances. L’incapacité du gouvernement de
vivre selon ses moyens est au cœur des problèmes économiques des États‑Unis.
Respectueusement soumis,
L’hon. Janis G. Johnson, sénatrice
coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown, député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis