Du 10 au
12 août 2012, des membres de la section canadienne du Groupe
interparlementaire Canada-États-Unis (GIP) ont assisté à la réunion
annuelle de la Southern Governors’ Association (SGA) à Rio Grande, Puerto
Rico. La section canadienne était représentée par les sénateurs Percy Downe et
Jean-Guy Dagenais, et accompagnée de Mme June Dewetering,
conseillère principale de la section canadienne.
LA RÉUNION
Fondée
en 1934, la SGA est la plus ancienne association régionale de gouverneurs
et fait depuis longtemps la promotion des intérêts communs des gouverneurs des
16 États du Sud des États-Unis, ainsi que des îles Vierges américaines et
de Puerto Rico (voir l’annexe). La SGA fournit une tribune bipartite qui favorise
l’élaboration et la mise en œuvre de politiques nationales, et ce, dans le but
de régler certains défis à l’échelle régionale, d'améliorer la qualité de vie
des résidents du Sud des États-Unis et d'assurer une économie dynamique et
prospère à cette région.
La SGA tient
une réunion par année, et celle de 2012 avait pour thème « La
croissance outre-frontières : les emplois, les investissements et le
commerce dans le Sud des États-Unis. »
OBJECTIFS
DE LA DÉLÉGATION À LA RÉUNION
Le Canada et
les 16 États membres de la SGA entretiennent des relations mutuellement
avantageuses. Selon des statistiques récentes, plus de 3 millions
d’emplois dans la région reposent sur nos échanges commerciaux, évalués à un
peu moins de 106 milliards de dollars américains sur un an : les
16 États ont exporté au Canada des produits dont la valeur atteint presque
55 milliards de dollars américains, et en ont importé pour un peu plus de
51 milliards de dollars. De plus, les visites réciproques sont nombreuses.
Au cours d’une période récente de 12 mois, les Canadiens ont visité plus
de 6,7 millions de fois les 16 États du SGA, où ils ont dépensé plus
de 4,9 milliards de dollars américains, tandis que les résidants de ces
États sont venus environ 1,9 million de fois au Canada, où ils ont dépensé
près de 1,4 milliard de dollars. En ce qui concerne les relations entre le
Canada et Puerto Rico, les échanges bilatéraux s’établissaient récemment à plus
de 2,2 milliards de dollars sur 12 mois : les exportations de
Puerto Rico vers le Canada se chiffraient à 1,7 milliard de dollars, et
les importations en provenance du Canada, à 549 millions de dollars.
Le GIP
Canada-États-Unis cherche à trouver des points de convergence entre les
différentes politiques nationales, à établir un dialogue sur les points de
divergence, à encourager l’échange d’informations et à promouvoir chez les
législateurs une meilleure compréhension des questions d’intérêt commun. En
plus des réunions annuelles avec leurs homologues fédéraux, les membres de la
section canadienne du GIP assistent à des réunions nationales et régionales de
gouverneurs. Les délégués ont profité de l’occasion pour amorcer un dialogue
prenant en compte les objectifs de la section canadienne et pour préciser la
nature et la portée de leurs rapports bilatéraux.
ACTIVITÉS
DANS LE CADRE DE LA RÉUNION
Voici les
réunions plénières et les tables rondes organisées dans le cadre de la réunion
annuelle de la SGA en 2012 :
·Resserrer les liens entre la région et
l’Amérique latine : Un portrait du marché
·Resserrer les liens entre la région et
l’Amérique latine : Un avantage logistique à conserver
·Remédier aux problèmes d’infrastructures grâce à
des modes de financement novateurs
·Favoriser le retour des technologies de pointe
dans le secteur manufacturier
·Déjeuner-causerie sur la politique
·L’énergie dans le Sud des États-Unis :
tendances, prévisions et considérations d’ordre politique
Le rapport
présente un résumé des présentations et des discussions auxquelles la
délégation a assisté pendant la réunion annuelle de 2012.
RÉSUMÉ DES
PRÉSENTATIONS
RESSERRER
LES LIENS ENTRE LA RÉGION ET L’AMÉRIQUE LATINE : UN AVANTAGE LOGISTIQUE À
CONSERVER
Alberto
Alemán Zubieta, Autorité du canal de Panama
·L’élargissement du canal de Panama profitera à
pratiquement tous les États américains et engendrera des retombées à la fois
directes et indirectes. Le canal stimulera les exportations et les importations
entre la région et un nombre grandissant de pays.
·Les écluses du côté Atlantique et Pacifique
constituent le volet le plus complexe du projet.
·Le canal de Panama est le port le plus important
au monde en raison de son accès facile tant à l'Atlantique qu'au Pacifique.
Myron Gray,
UPS
·Les échanges commerciaux sont essentiels à la
croissance économique et à la création d’emplois.
·Les entreprises ont besoin d’un environnement
qui favorise leur croissance.
·Les entreprises axées sur la croissance ont
besoin d'avoir accès aux consommateurs de partout dans le monde.
·Environ 1 % des entreprises américaines
exportent, et la plupart d’entre elles se contentent d’un seul pays. Il
faudrait donc qu'un plus grand nombre d’entreprises américaines se mettent à
exporter.
·Les entreprises exportatrices connaissent une
croissance plus rapide et sont plus solides que les autres.
·Le Canada et l’Amérique latine constituent
d’excellents marchés pour le Sud des États-Unis; nul besoin de se limiter à
l’Asie, en tout ou en partie.
·Pour des raisons géographiques, les accords de
libre-échange entre les États-Unis et le Panama ou la Colombie sont
particulièrement prometteurs pour le Sud des États-Unis.
·Il faut encourager la collaboration entre les
agences gouvernementales de développement économique et les entreprises.
·Il faut investir dans des projets publics qui
stimulent la croissance, comme le réseau de transports et l’éducation.
·La congestion routière est un problème qui
affecte tant le développement économique que la qualité de vie.
·Les entreprises ont besoin d’un bassin suffisant
de travailleurs qualifiés qui possèdent les compétences nécessaires.
·Les États doivent veiller à demeurer attrayants
aux yeux des entreprises exportatrices.
Jerry
Bridges, American Association of Port Authorities
·Afin de soutenir la croissance, le Sud des
États-Unis doit moderniser ses infrastructures de transport, comme les chemins
de fer, les ports, les routes et les aéroports.
·Les États peuvent mettre en place un fonds
d’infrastructure pour la construction et l’amélioration des ports, y compris
les connexions intermodales.
·Il faut moderniser et assurer l’entretien des
ports afin d'aider le Sud des États‑Unis à atteindre ses objectifs
commerciaux, entre autres.
·Le Sud des États-Unis doit concerter ses actions
et ses interventions.
·Tous les ports peuvent unir leurs efforts en
dépit de la concurrence mondiale.
REMÉDIER
AUX PROBLÈMES D’INFRASTRUCTURES GRÂCE À DES MODES DE FINANCEMENT NOVATEURS
David
Chavern, Chambre de commerce des États-Unis
·Les États sont de véritables laboratoires de
réforme et peuvent influencer les débats nationaux sur des enjeux tels que les
infrastructures.
·L’initiative « Let’s Rebuild America»
a porté la question des infrastructures à l’attention de la présidence
américaine.
·Les infrastructures ont une incidence sur la
croissance des entreprises et du produit intérieur brut (PIB).
·Les infrastructures nécessitent un financement
stable et doivent être entretenues, modernisées et développées.
·Il faut trouver des solutions au creusement du
déficit des États et du pays et à l’augmentation de la dette publique qui en
découle.
·De généreux investissements privés sont
nécessaires, et on peut envisager des partenariats entre le privé et le public
(PPP) pour répondre à de nombreux besoins en matière de transports.
·La Chambre de commerce des États-Unis estime que
les PPP devraient devenir la norme plutôt que l’exception. Cela dit, il ne
s'agit pas d'une solution magique qui marche à tout coup.
·Certains projets nécessitent un financement au
fur et à mesure.
·Forcément, le changement n’est jamais simple.
Robbi
Jones, Kipling Jones & Co.
·Le Sud-Est des États-Unis est particulièrement
propice aux affaires.
·Les PPP gagnent en popularité chez les
entreprises, les fondations et les fonds de dotation. On en retrouve aussi dans
le secteur des fonds de pension; certains de ces partenariats concernent des
projets d’infrastructure de l’État et des États avoisinants.
·Les lois de certains États simplifient les
investissements privés dans le secteur public.
·L’administration publique devrait saisir
pleinement les objectifs de ses partenaires privés, car il est plus facile de
négocier en connaissant les motivations de l’autre partie.
·Le partenaire privé doit :
Øveiller à ce que l’administration publique
comprenne les risques auxquels elle s’expose
Øs'assurer d'avoir un objectif en commun avec
l’administration publique
Øconnaître les intervenants
Øcomprendre les risques
Ødemeurer clair et cohérent
Øfavoriser une bonne communication.
·Les PPP comportent certains risques, comme la
répartition inégale du risque et le manque d’information communiquée à ce
sujet.
David
Álvarez-Castañeda, Puerto Rico Public-Private Partnerships Authority
·En 2009, Puerto Rico a adopté des
dispositions législatives régissant les PPP qui portent notamment sur la
création d’un organisme chargé de ces partenariats et sur la mise au point
d’une méthodologie permettant d’identifier les projets.
·Jusqu'à maintenant, des écoles, des autoroutes à
péage et des aéroports de Puerto Rico ont été financés dans le cadre de projets
en PPP.
·Les gouvernements ont besoin d’une « boîte
à outils » pour financer les infrastructures, et les PPP représentent un
de ces outils.
·Les PPP présagent un avenir meilleur.
FAVORISER
LE RETOUR DES TECHNOLOGIES DE POINTE DANS LE SECTEUR MANUFACTURIER
Harold
Sirkin, Boston Consulting Group
·On a nettement exagéré la « mort » du
secteur manufacturier américain, car le pays est à l’aube d’une renaissance
manufacturière.
·Grâce à la structure de son économie, le pays
peut réagir rapidement aux obstacles et à la menace, en plus de pouvoir affronter
la concurrence.
·Les Américains sont capables de réagir, de
s’adapter et de réussir.
·Les États-Unis comptent parmi les pays les plus
productifs au monde; à ce chapitre, ils surpassent le Japon de 33 % et
l’Allemagne, de 25 %.
·Le développement économique de la Chine va bon
train, notamment grâce à des salaires peu élevés et à la création de
regroupements qui représentent tous les maillons de la chaîne
d’approvisionnement.
·En Chine, l’augmentation de la valeur relative
du yuan annule les gains de productivité du pays.
·Les entreprises américaines ont recours à la
sous-traitance chinoise en raison de ses coûts relativement faibles, surtout
sur le plan de la main‑d’œuvre. Mais puisque les coûts ne cessent
d’augmenter là-bas, un certain nombre d’entreprises nord-américaines remettent
en question l’emplacement de leur production.
·Les États-Unis constituent une plateforme de
réexportation pour certains pays européens puisque l'Amérique du Nord
approvisionne bien des régions du monde.
·La seule catégorie de produits pour laquelle les
États-Unis ne produisent pas 40 % de la consommation est le secteur de
l’habillement, des chaussures et des accessoires.
·Puisque les Américains ont besoin d'emplois
sur-le-champ, le pays ne doit pas tarder à passer à l’acte dans divers secteurs.
Il doit notamment :
Øréviser sa politique fiscale afin de favoriser
l’approvisionnement domestique
Øuniformiser les règles du jeu avec la Chine, qui
devrait être considérée comme un pays industrialisé sur le plan de la gestion
monétaire, de la protection de la propriété intellectuelle et de l’application
des accords commerciaux, entre autres.
Øse préoccuper d’élargir et de conserver le
meilleur bassin de talents au monde
Øréexaminer la réglementation gouvernementale en
tenant compte du fait que, même s’il faut protéger la main-d’œuvre et
l’environnement, les règlements peuvent nuire à la compétitivité.
Øcréer des regroupements industriels
Øs’intéresser aux fabricants étrangers qui
veulent faire des affaires aux États-Unis
Øinciter les gouvernements à offrir des occasions
d’affaires aux entreprises américaines partout dans le monde, même en Chine.
·Les entreprises doivent faire le calcul afin de
déterminer quelle option convient le mieux à court, à moyen et à long terme. La
Chine ne devrait pas être choisie par défaut.
DÉJEUNER-CAUSERIE
SUR LA POLITIQUE
Juan
Williams, Fox News
·Ces 10 dernières années, plus de la moitié
de la croissance de la population américaine est attribuable au Sud des
États-Unis. D’ici 30 ans, on estime que la région contribuera à 40 %
de la croissance de la population.
·Avant son arrivée au pouvoir, le président Obama
était le sénateur le plus progressiste du Sénat américain.
·Les États-Unis vivent de profonds changements
politiques et économiques.
·De tous les changements, l’évolution démographique
est celui qui influence le plus l’ensemble du portrait.
·Le changement démographique touche surtout le
Sud des États-Unis, mais la tendance se reflète à l’échelle nationale.
·Données sur la population américaine
actuelle :
Øle taux de croissance de la population
américaine est ahurissant
Øla composition ethnique de la population
américaine évolue
Øle taux de natalité est élevé chez les
immigrants
Ø25 % de la population américaine a
aujourd'hui moins de 18 ans
Ø25 % des enfants à la maternelle sont
Hispaniques
Øles femmes comptent pour plus de la moitié de la
population active américaine
Øles femmes occupent plus de 40 % des postes
de direction aux États-Unis
Øla majorité des étudiants collégiaux sont des
femmes
Øle nombre de femmes qui détiennent un diplôme
collégial a doublé depuis les années 1980
Øde nombreux enfants vivent dans un ménage dirigé
par une femme, celui‑ci est souvent monoparental
Øles populations les plus importantes sont les
jeunes d'un côté, et les membres vieillissants de la génération du baby-boom de
l'autre.
·Données sur la population américaine
en 2025 :
Ø25 % de la population sera âgée de
65 ans et plus
Ø50 % de la population aura moins de
35 ans
Øla grande majorité de la population sera de race
blanche.
·Quant aux aînés, ils aiment voyager, ils
embauchent des conseillers en placement, ils sont fervents de nouvelles, ils
votent, en général, et ils adorent l’éducation permanente; ils sont préoccupés
par le prix des médicaments, la viabilité de la sécurité sociale et l’accès à des
installations médicales de première qualité.
·En général, les aînés sont plus susceptibles de
voter pour le Parti républicain, et les jeunes, pour le Parti démocrate.
·Le changement démographique a eu une incidence
sur le visage politique des États-Unis, y compris sur les priorités du pays.
Juan Williams
a posé des questions aux gouverneurs, qui y ont répondu.
Question : Que pensez-vous de la croissance de la population hispanique?
Réponse de
la gouverneure Perdue : Les femmes se heurtent
encore à une barrière invisible, et malgré les nombreux enfants dans les écoles
qui ne parlent pas anglais, il n’y a pas d’argent pour leur offrir une
formation en anglais, langue seconde. Pourtant, bien des immigrants de la
Caroline du Nord originaires du Moyen-Orient et de l’Asie sont assez
compétents.
Réponse du
gouverneur Haslam : La formation en anglais,
langue seconde, pose problème au Tennessee, et nous pourrions faire mieux entre
la maternelle et la 12e année.
Question : Est-il vrai que le Kentucky est en train de se métamorphoser?
Réponse du
gouverneur Beshear : Pour l’instant, le
Kentucky se préoccupe avant tout de l’immigration et du développement
économique. Par exemple, Toyota attire une vague d’entreprises et d’immigrants
japonais. Le Kentucky est un État diversifié et ouvert à la diversité.
Question : La diversité occasionne-t-elle des tensions politiques et
sociales?
Réponse du
gouverneur Beshear : Il est vrai que la
diversité peut générer des tensions sur les plans politique et social. Cela
dit, la récession fait en sorte que chacun cherche à trouver un emploi avant de
s’attarder à l’origine ethnique ou à la langue des autres.
Question : Quels changements s’opèrent à Puerto Rico?
Réponse du
gouverneur Fortuño : Les femmes sont de plus
en plus éduquées, et elles sont nombreuses à diriger leur ménage. Les aînés
sont de plus en plus actifs dans leur communauté et dans leur rôle d'électeur.
Or, il demeure difficile d’inciter les jeunes à participer au processus
politique.
Question : Compte tenu de la grande croissance démographique du Sud des États‑Unis
et du fait que le Sud est la cible de bien des lois contre l’immigration,
comment les choses se passent-elles?
Réponse du
gouverneur Haslam : Les politiciens tiennent
compte de leur assise électorale et ne font rien pour rejeter les immigrants.
Réponse du
gouverneur Beshear : Tout le monde veut un
système d’immigration fonctionnel, et l’immigration clandestine est un problème
national qui nécessite une solution nationale. Parmi les millions d’immigrants
aux États-Unis, certains y vivent légalement alors que d'autres sont arrivés
clandestinement. Au Kentucky, nombreux sont ceux qui tâchent d'accueillir
chaleureusement les gens et les entreprises, indépendamment de leur religion ou
de leur origine ethnique.
Réponse de
la gouverneure Perdue : Plus de
330 langues sont parlées à Charlotte, en Caroline du Nord. On ne constate
aucune discrimination profonde ou hostilité à l’endroit des immigrants. La
Caroline du Nord s'efforce d’être accueillante plutôt que le contraire.
Réponse du
gouverneur Fortuño : La sécurité du public est
importante. Protéger la frontière américaine est un enjeu majeur et est devenu
prioritaire après l’attentat terroriste de septembre 2001.
Question : Que font les gouverneurs pour stimuler l’activité économique?
Réponse de
la gouverneure Perdue : Les États et les
gouverneurs se disputent les entreprises, et les emplois par le fait même,
puisque c’est toujours la priorité. Le secteur de l’innovation et de la
technologie est florissant en Caroline du Nord. L’éducation est essentielle
puisque les dirigeants évaluent un État à la qualité de sa main d’œuvre à long
terme. Les employeurs ont constamment besoin de travailleurs bien formés.
Réponse du
gouverneur Haslam : Au cours des cinq
dernières années, le Tennessee s'est attardé au système d’éducation de la
maternelle jusqu’à la 12e année. Nous sommes aussi en train
d’harmoniser l’enseignement postsecondaire aux besoins des employeurs dans le
but de leur offrir un bassin suffisant de travailleurs qualifiés.
Réponse du
gouverneur Beshear : Tous les États se
disputent les entreprises et les emplois. Ce ne sont ni les incitatifs fiscaux
ni le droit du travail qui comptent aux yeux des employeurs, mais bien la
qualité de la main-d’œuvre.
Question : Que pensez-vous de la candidature du représentant Paul Ryan à la
vice-présidence du Parti républicain?
Réponse de
la gouverneure Perdue : Il est audacieux
d’avoir désigné le représentant Paul Ryan comme candidat à la vice-présidence
du Parti républicain. Même si la course à la présidence sera probablement
serrée, le président Obama se fera probablement réélire. La Caroline du Nord
est un État pivot. Compte tenu des graves problèmes économiques et sociaux des
États‑Unis, il faut laisser tomber les fleurs de rhétorique. Le Congrès
doit plutôt chercher des solutions afin d’aider les États.
Réponse du
gouverneur Haslam : La candidature du
représentant Paul Ryan à la vice-présidence du Parti républicain changera
probablement le discours. On pourrait s'intéresser davantage aux grands enjeux
tels que le déficit et la dette américaine, plutôt qu'aux mesures fiscales
présentées par le candidat républicain à la présidence Mitt Romney. Même si la
course risque d'être serrée, c'est probablement Mitt Romney qui remportera la
présidence. Le Sénat et la Chambre des représentants seront probablement encore
aux mains des démocrates et des républicains, respectivement.
Réponse du
gouverneur Beshear : La candidature du
représentant Paul Ryan à la vice-présidence du Parti républicain est intéressante.
On comprend mal quel public le candidat républicain à la présidence Mitt Romney
a pu y gagner. Les partis majoritaires au Sénat et à la Chambre des
représentants ne changeront probablement pas. Le Kentucky votera probablement
pour le candidat républicain à la présidence Mitt Romney, mais c'est le
président Obama qui sera sûrement réélu dans une course serrée. Les habitants
du Kentucky sont dégoûtés par tout ce cirque, et ce qu'ils veulent, c'est des
solutions pleines de bon sens et des compromis. Les États-Unis se seraient
sortis plus rapidement de la récession si le Congrès avait collaboré avec le
président Obama. Pour l’instant, le pays est freiné par l'incertitude,
principalement. Les discours « extrêmes » sont dangereux et malsains
pour un pays.
Réponse du
gouverneur Fortuño : Il est audacieux d’avoir
désigné le représentant Paul Ryan comme candidat à la vice-présidence du Parti
républicain. Cela dit, tout le monde respecte l’homme. Il serait bien que la
campagne commence à porter sur les grands enjeux. Les trois prochains mois
seront déterminants, et le président Obama rencontre beaucoup d’adversité.
Certains craignent le lendemain des élections. Contrairement au gouvernement
américain, les gouverneurs travaillent ensemble puisqu’ils sont dans le feu de
l’action.
Question : Le « public » aux extrémités du spectre est-il fiable?
Réponse du
gouverneur Beshear : Les médias doivent
comprendre que la plupart des citoyens n’écoutent ni la télévision ni la radio.
Peu importe qui remportera l’élection de novembre 2012, on peut s’attendre
à ce qu’on passe presque immédiatement à celle de 2016.
L’ÉNERGIE
DANS LE SUD DES ÉTATS-UNIS : TENDANCES, PRÉVISIONS ET CONSIDÉRATIONS
D’ORDRE POLITIQUE
John
Somerhalder II, AGL Resources
·Grâce aux progrès technologiques, une révolution
s’opère actuellement dans le secteur des gaz de schiste aux États-Unis. Les
innovations technologiques comme la fracturation hydraulique et le forage
horizontaux se sont littéralement déversées jusqu’à l’huile de schiste.
·D’ici 2030, les États-Unis pourraient être
indépendants sur le plan énergétique grâce à l’abondance du gaz naturel.
·La combustion du gaz naturel est moins polluante
que celle d’autres combustibles fossiles.
·Grâce à la capacité des nouveaux réservoirs, il
est désormais possible d’acheminer le gaz naturel liquéfié à de nouveaux
endroits.
W. Paul
Bowers, Georgia Power
·Puisque les consommateurs peuvent utiliser tous
les types d’énergie, il ne faut écarter aucune option.
·Le profil énergétique doit tenir compte de
toutes les sources. À long terme, il est préférable d’avoir des sources
diversifiées pour être en mesure de rééquilibrer l’approvisionnement, au
besoin.
·Les développements dépendent des coûts.
·Le gaz naturel supplante le charbon dans
certaines régions des États-Unis.
·Les consommateurs doivent poser des gestes pour
accroître l’efficacité énergétique.
·Même si l’ensemble des sources d’énergie
renouvelable ont leur place dans le profil énergétique, elles doivent être
rentables.
Tony
Haymet, Université de la Californie à San Diego
·Ces dernières années, les États-Unis ont relancé
leur programme nucléaire, et avec raison. Aussi, les développements entourant
le gaz de schiste sont positifs.
·L’industrie est régie par l’électricité, et la
production de base est d’une importance cruciale.
·Il est possible de produire du carburant à base
d’algues, ce qui est d'une efficacité incroyable puisque leur masse double en
24 heures.
Respectueusement
soumis,
L’hon. Janis G. Johnson, sénatrice
coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown, député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis