Du 5 au 8 octobre 2009, le
sénateur Percy Downe a représenté la Section canadienne du Groupe
interparlementaire Canada-États-Unis (GIP) lors de l’Assemblée annuelle du Council
of State Governments-WEST (CSG-WEST) à Santa Fe, au Nouveau-Mexique.
Créé il y a 61 ans, le Council
of State Governments-WEST est un organisme sans but lucratif non partisan
qui regroupe les assemblées législatives de 13 États de l’Ouest (voir
Annexe), et dont la Colombie-Britannique et l’Alberta sont des membres
associés. Ces 13 États sont importants sur le plan de la relation entre le
Canada et les États-Unis. On estime que 7,1 millions d’emplois aux
États-Unis dépendent du commerce bilatéral, et des chiffres récents indiquent
que sur ce nombre, plus de 1,6 million d’emplois dans les États en
question sont tributaires du commerce bilatéral Canada-États-Unis. La valeur
des échanges bilatéraux a récemment été évaluée à près de 85,5 milliards
de dollars par année; les 13 États ont exporté pour plus de 27,5 milliards
de dollars vers le Canada, alors qu’eux-mêmes ont importé pour près de
58 milliards de dollars. De plus, selon des données récentes, les
Canadiens ont effectué presque 6,6 millions de visites dans les États
membres du CSG-WEST en une période d’un an, et ils y ont dépensé plus de
3,6 milliards de dollars, tandis que les citoyens de ces 13 États ont
effectué au-dessus de 3,2 millions de visites au Canada au cours de la
même période, en y dépensant plus de 1,6 milliard de dollars.
Lors de l’Assemblée annuelle de 2009, les
quatre séances plénières suivantes ont eu lieu :
·L’avenir de l’Amérique est dans l’Ouest (The
West: America’s Future)
Les sept comités du CSG -
WEST suivants ont également tenu des séances :
·Énergie et environnement
·Éducation
·Eau et terres publiques
·Transports et commerce
·Affaires fiscales
·Assemblées législatives de l’Ouest
·WESTRENDS
Enfin, le 5 octobre 2009, les
participants à l’Assemblée ont assisté soit au sommet nord-américain II,
dont le thème portait sur le renforcement de la sécurité régionale et la
compétitivité économique, soit à la séance de formation législative, les deux
ayant eu lieu en même temps. Un forum sur la santé ainsi qu’une discussion
intitulée « Les films repoussent les frontières » (Films on the
Frontier) ont également eu lieu lors de l’Assemblée annuelle.
L’interaction avec les législateurs des
États permet aux membres de la Section canadienne du GIP de mieux réaliser
l’objectif de trouver des points de convergence entre les politiques nationales
respectives en ouvrant le dialogue sur les points de divergence, en
encourageant les échanges d’information et en favorisant une meilleure
compréhension des sujets de préoccupation communs. En outre, les rencontres
avec les législateurs des États fournissent aux membres du GIP un moyen
important de donner leur avis et de recueillir de l’information sur des
questions relatives à l’État qui touchent le Canada. Ce rapport dresse un
résumé des discussions qui ont eu lieu lors des plénières et des séances de
comités choisies.
L’AVENIR DE L’AMÉRIQUE EST DANS
L’OUEST
Lowell Catlett, Université
de l’État du Nouveau-Mexique
·Au cours des 100 dernières années, nous
avons vécu 13 récessions, sans compter le ralentissement actuel. Les
récessions sont des phénomènes normaux, puisqu’il est impossible pour
l’économie de connaître un essor sans fin; de temps en temps, il arrive qu’il y
ait une pause.
·Le fait de qualifier la récession actuelle de
dépression est une insulte à ceux qui ont connu la Grande Dépression des
années 1930.
·Aux États-Unis, l’éclatement de la bulle
immobilière est l’un des facteurs à l’origine de la récession; lorsqu’une
personne de la classe moyenne ne peut se permettre une maison normale grâce à
un revenu moyen, quelque chose ne tourne pas rond.
·Comparativement à 1980, aujourd’hui, environ
66 % plus d’Américains ont les moyens d’acheter une maison.
·Le taux « naturel » d’accession à la
propriété est d’environ 65 %, niveau qui n’a pas changé depuis
trente ans.
·Ce qui a entraîné les États-Unis dans une
récession permettra également à ce pays d’en sortir.
·La génération des baby-boomers est la première
génération ayant enregistré une éducation de masse et la première à avoir
quitté la base de la pyramide de Maslow utilisée pour démontrer la hiérarchie
des besoins.
·Les femmes de cette génération ont accès à des
possibilités de carrière et peuvent prendre soin de leur famille en cas de
divorce.
·Nous hériterons d’une quantité importante de
richesses lorsque les derniers témoins de la Grande Dépression nous quitteront,
ce qui pourrait se produire au cours des dix prochaines années.
·Mathématiquement, une génération s’étend sur
19 ans.
·ce qui constitue un luxe pour une génération
devient une nécessité pour la suivante; après s’être hissé dans la hiérarchie
des besoins de Maslow, personne ne veut redescendre.
SOMMET NORD-AMÉRICAIN II :
RENFORCER LA SÉCURITÉ RÉGIONALE ET LA COMPÉTITIVITÉ ÉCONOMIQUE
ATTEINDRE L’AUTONOMIE ÉNERGÉTIQUE EN
AMÉRIQUE DU NORD
Ty Lund, député de
l’Assemblée législative de la province de l’Alberta
·Les législateurs et le secteur privé doivent
trouver le bon équilibre entre les trois E, qui sont étroitement liés et
qui ne peuvent être envisagés séparément :
oénergie;
oenvironnement;
oéconomie.
·Les pays nord-américains ne peuvent poursuivre
la croissance de leur économie et produire l’énergie dont ils ont besoin de
façon irresponsable sur le plan environnemental.
·Ils doivent gérer ensemble les enjeux
énergétiques en conjuguant leurs efforts et en partageant à la fois leurs
connaissances et leurs pratiques exemplaires
·L’Alberta arrive deuxième au monde en termes de
réserves de pétrole, tout juste derrière l’Arabie Saoudite, et joue un rôle
important sur le plan énergétique au Canada et en Amérique du Nord. L’Alberta
compte également sur des réserves de charbon et croit que les sources d’énergie
renouvelable doivent occuper une place importante dans le panier des sources
d’énergie.
·D’autres régions du Canada bénéficient de
diverses ressources énergétiques, comme l’hydroélectricité, l’énergie éolienne
et l’uranium, utilisé dans la production nucléaire d’électricité.
·Les États-Unis constituent le marché le plus
important pour le pétrole albertain; sans compter la province elle-même, les
États-Unis constituent également le plus grand marché pour son gaz naturel.
·La capacité énergétique du Canada est
actuellement en plein essor, aussi le pays a-t-il beaucoup à offrir à
l’Amérique du Nord en termes de production et d’autonomie énergétiques.
·Au Canada, notamment, on règlemente les
émissions de gaz à effet de serre, on investit dans les technologies
énergétiques et on met un prix sur le carbone.
·Le développement énergétique a des répercussions
sur l’environnement.
Martin Pasqualetti, Université
de l’État de l’Arizona
·Plutôt que l’autonomie énergétique, la priorité
devrait être l’interdépendance énergétique des trois pays nord-américains;
une alliance entre les trois pays est nécessaire à cet égard.
·Une confrontation avec la réalité est nécessaire
en ce qui concerne les plans d’autonomie énergétique.
·La création d’un portefeuille énergétique
composé d’un certain nombre de sources est souhaitable.
·Bien que tous les problèmes en matière d’énergie
ne peuvent se résoudre qu’en se concentrant sur l’efficacité énergétique, la
conservation et l’efficacité demeurent des objectifs louables. Cela dit, il est
possible que plus nous utilisions notre énergie efficacement, plus notre
consommation augmente.
·S’il existe de grandes réserves de pétrole, il
n’est toutefois pas nécessairement facile d’y avoir accès.
·Bien que l’énergie nucléaire soit plus
sécuritaire qu’elle ne l’était, elle ne l’est toujours pas entièrement.
·Le « charbon propre » est un mythe.
·Il existe des barrières sociales à l’utilisation
des énergies renouvelables, dont le syndrome « n’importe où, mais pas chez
nous » à l’égard des éoliennes, par exemple.
·Nous devrions faire des sources d’énergie
renouvelables une priorité pour assurer un avenir viable.
Sarah Cottrell, Cabinet du
gouverneur du Nouveau-Mexique
·Le débat sur l’autonomie énergétique devrait
plutôt s’orienter vers l’interdépendance; l’autonomie complète n’est ni
pratique ni sage.
·L’énergie et le climat sont liés.
·Le vieillissement des infrastructures de
transport de l’énergie constitue un obstacle majeur sur le plan de l’autonomie.
COMPTE RENDU SUR LE PARTENARIAT POUR
LA SÉCURITÉ ET LA PROSPÉRITÉ ET LE Sommet des leaders nord-américainS
Jose Guillermo, ministère
des Affaires étrangères du Mexique
·Lorsque les leaders nord-américains se sont
rencontrés au Mexique en août 2009, ils ont dégagé les cinq priorités
suivantes :
ocompétitivité;
ocommerce;
omigration;
osécurité;
oenvironnement.
·Les pays nord-américains devraient surtout
veiller à exploiter le mieux possible les avantages de chacun.
·L’infrastructure est un levier du développement.
·Le Mexique et les États-Unis coordonnent leurs
efforts le long de leur frontière commune; la sécurité et le bien-être de la
population des villes qui bordent ces frontières sont la priorité des
deux pays.
Kim Butler, ministère desAffaires étrangères et du Commerce international, Canada
·Les trois pays nord-américains partagent
des intérêts, une histoire et un avenir communs.
·En tant que voisins et partenaires, le Canada,
le Mexique et les États-Unis ont naturellement des échanges bilatéraux, mais
élaborent également des approches trilatérales.
·L’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA)
a véritablement cristallisé cette relation trilatérale.
·Les États-Unis et le Mexique sont respectivement
le premier et le cinquième partenaire commercial du Canada.
·La relation trilatérale qui unit ces
trois pays est plus complexe qu’un simple rapport commercial; « nous
construisons l’avenir ensemble » et notre coopération va au-delà de
l’ALENA et de nos échanges commerciaux.
·au Canada, on a utilisé le Partenariat
nord-américain pour la sécurité et la prospérité (PSP) et le Sommet des
leaders nord-américains de façon interchangeable même s’ils sont très
différents. En fait, le PSP n’a même pas été mentionné au cours du Sommet des
leaders du mois d’août, qui joue un rôle relativement plus stratégique par sa
nature.
·Le PSP est important vu le nouvel élan qu’il a
donné à la coopération bilatérale et trilatérale sur une série d’enjeux, dont
beaucoup sont de nature technique. Il s’est avéré utile dans la mesure où il a
permis de rassembler les pays nord-américains « autour de la table »
et de mettre sur pied des groupes de travail.
·Le Canada accueillera le prochain Sommet des
leaders nord-américains en 2010.
RENFORCER LA COMPÉTITIVITÉ DE
L’AMÉRIQUE DU NORD
Geri Word, département du
Commerce des États-Unis
·Puisque les trois pays nord-américains
partagent des enjeux communs, ils devraient travailler ensemble afin de
produire des biens, d’offrir des services et de saisir de nouvelles
possibilités dans un esprit de collaboration.
·Puisque l’économie des pays nord-américains est
étroitement liée, les problèmes de l’une touchent les deux autres.
·Une gestion efficace des frontières communes est
un facteur important de la compétitivité.
·Il faut trouver un équilibre entre sécurité et
commerce.
·Dans l’optique d’une coopération
nord-américaine, les trois pays devraient éliminer tout double emploi
réglementaire, harmoniser leurs normes, coordonner leur analyse de l’impact des
réglementations et gérer les enjeux le plus tôt possible de façon à ce qu’ils
ne deviennent pas problématiques.
·Les droits de propriété intellectuelle
soutiennent la croissance économique, protègent la santé et la sécurité des
gens et réduisent les ressources des groupes terroristes et des cartels de la
drogue qui utilisent l’argent de la vente de produits de contrefaçon.
Tim McEwan, Initiatives
Prince George
·À l’échelle internationale, l’économie
canadienne est petite et ouverte.
·Le Canada veut collaborer avec d’autres pays
afin de résister au protectionnisme.
·Le Canada est conscient de la nécessité
d’adopter une loi telle que l’American Recovery and Reinvestment Act of 2009,
sur la reprise et le réinvestissement aux États-Unis, et d’y inclure des
dispositions Buy American (achetons aux États-Unis) sur l’achat
intérieur, mais ces dernières menacent la reprise de l’économie des États-Unis
en augmentant les coûts.
·Le Canada veut établir un accord provisoire avec
les États-Unis concernant les dispositions Buy American de façon à
faciliter l’approvisionnement à l’échelle provinciale et municipale.
·L’Accord de libre-échange nord-américain a créé
la plus importante zone de libre-échange au monde.
·L’industrie canadienne du bois de sciage a été
troublée par la diminution du nombre de mises en chantier résidentielles.
·Les exportateurs canadiens ont été affectés par
la diminution des investissements provenant des États-Unis.
·En réponse à la crise internationale actuelle
sur les marchés économiques et financiers, les États-Unis et le Canada se sont
engagés dans une politique d’accompagnement monétaire et d’encouragement
budgétaire.
·La plupart des indicateurs économiques suggèrent
que la récession est pratiquement terminée et que la reprise est aux portes.
·Les États-Unis et l’Ouest canadien, dont la
Colombie-Britannique, entretiennent une relation florissante et durable.
·La Colombie-Britannique, qui fait partie de la Western
Climate Initiative et de la Pacific NorthWest Economic Region,
entretient des échanges avec des universités états-uniennes et a travaillé de
concert avec l’État de Washington sur l’adoption du nouveau permis de conduire
amélioré.
·La Colombie-Britannique est une « mine
d’or » en termes d’énergie, notamment en électricité, en gaz naturel, en
charbon et en capacité éolienne et marémotrice.
CONTRER LES MENACES À LA SANTÉ
PUBLIQUE EN AMÉRIQUE DU NORD
Ty Lund, député de
l’Assemblée législative de la province de l’Alberta
·Lorsque le comportement d’une maladie et la
durée d’une pandémie sont imprévisibles, personne ne veut prendre de risque
·Bien que la grippe porcine ne touche pas la
salubrité des aliments, la découverte d’une série de cas en Alberta a poussé
certains à négliger les faits scientifiques concernant la maladie pour tomber dans
la politique et les sentiments, si bien que les frontières ont commencé à se
fermer
·En raison de la fermeture des frontières et de
la diminution des marchés d’exportation, le prix du porc a chuté de façon
spectaculaire, mettant en péril la survie des éleveurs de porcs
·Le Canada applique des normes élevées en matière
de salubrité alimentaire et de santé animale
·Après la grippe H1N1, d’autres virus feront
leur apparition; ces virus vont et viennent entre les porcs et les humains
·Il est important de mettre en place de bons
protocoles de gestion de crise, de travailler en coopération et de miser sur la
science.
Arturo Cervantès Trejo, ministère
de la Santé, Mexique
·Le monde devrait être content que la H1N1 ait
débuté en Amérique du Nord, qui a su prendre des initiatives, possédant des
économies concurrentielles et la capacité de mettre en œuvre des mécanismes de
surveillance appropriés.
·Le Mexique a connu deux grandes poussées de
H1N1 en 2009, en avril et en mai au centre du pays, et en juin et en juillet dans
le Sud‑Est du Mexique.
·En avril 2009, les spécialistes nationaux
et internationaux se sont mis d’accord sur la nécessité d’élaborer un plan de
lutte contre la pandémie qui prévoirait une surveillance accrue, une meilleure
communication et la prise de mesures d’« éloignement social ».
·Ceux qui sont particulièrement à risque de
contracter la grippe de type H1N1 sont les personnes diabétiques ou
immunocompromises, les femmes enceintes ainsi que les personnes qui s’occupent
de jeunes enfants ou qui souffrent d’une maladie cardiovasculaire ou d’une
maladie pulmonaire obstructive chronique.
·Il faut réorganiser le système de la santé pour
affronter une pandémie; par exemple, dans les hôpitaux, il faut séparer les
personnes atteintes de l’influenza des autres, et l’examen des femmes enceintes
doit s’effectuer à l’écart de ces personnes.
·La vaccination ne devrait pas constituer la
seule solution contre la H1N1; l’hygiène agit de façon encore plus efficace.
·À défaut de disposer d’une quantité suffisante
de vaccins pour tous, nous devrions cibler les groupes le plus à risque.
·La grippe H1N1 est généralement une maladie
bénigne dont le taux de morbidité et de mortalité est similaire à celui de
l’influenza saisonnière.
Mauricio Leiva, ministère de
la Santé publique, État de la Californie
·Il faut surveiller, détecter et signaler
l’évolution des maladies infectieuses ainsi que le bioterrorisme.
·L’élaboration de systèmes normalisés d’essai en
laboratoire, de communication des résultats et de rapport de surveillance est
nécessaire.
·Les laboratoires devraient disposer d’un
effectif approprié.
·Les protocoles d’évaluation et de déclaration
des cas devraient être normalisés.
·La communication de l’information ainsi que la
surveillance devraient être améliorées.
·La prise de mesures d’éloignement social devrait
servir à réduire le risque de H1N1.
·Les communications concernant la
grippe H1N1 devraient présenter un message cohérent et transparent dans un
langage approprié.
LA SITUATION DE DEMAIN
John Zogby, écrivain et
sondeur
·Certains États-Uniens abandonnent le rêve
américain.
·En fonction des diverses définitions du rêve
américain, les quatre catégories suivantes se dessinent :
oles matérialistes traditionnels : la réussite matérielle comme
fondement du rêve américain;
oles spiritualistes séculaires : l’accomplissement spirituel
comme fondement du rêve américain;
oles « Deferred Dreamers » : le rêve américain, défini
en termes de réussite matérielle, se réalisant pour les enfants des adhérents
du rêve américain plutôt que pour ces derniers;
oles « Dreamless Dead » : le rêve américain, défini en
termes de réussite matérielle ou spirituelle, est inaccessible.
·D’après les données d’une enquête, 27 % des
répondants travaillaient pour un salaire moins élevé que leur offrait un emploi
antérieur.
·La récession actuelle a accéléré un mouvement
qui s’était déjà enclenché : les États-Uniens ne veulent plus vivre dans
l’extravagance; une redéfinition est toutefois en cours, où la notion
d’extravagance est remplacée par celle de « qualité supérieure ».
·Les électeurs veulent que les législateurs
« fassent leur travail » plutôt que de « marquer des
points ».
·On s’attend à ce qu’un million de
baby-boomers aux États-Unis atteignent l’âge de 100 ans, soit la première
cohorte d’âge qui présente ces caractéristiques.
·Un certain nombre d’États-Uniens se lancent
actuellement dans le travail bénévole, se disant « que je sois payé ou
non, c’est ce que je veux faire ».
·Les premiers enfants de la mondialisation ont
maintenant de 18 à 30 ans : 56 % des enfants aux États-Unis ont
un passeport et ont voyagé à l’étranger, notamment pour visiter des amis qu’ils
ont connus au moyen de sites de réseautage social.
COMITÉ SUR L’ÉDUCATION
Linda Bowman, Collège
communautaire d’Aurora, État du Colorado
·Nous devons affronter la réalité de certains
faits en matière d’éducation :
odans le système d’éducation, le gaspillage est toléré;
ode nature, le système d’éducation est inefficace;
ol’accentuation de l’inégalité des familles en termes de revenu;
oentraîne une disparité grandissante sur le plan de la réussite
scolaire;
oen dehors du système, les étudiants ne reçoivent aucune motivation
quant à la poursuite d’objectifs d’éducation plus élevés;
odans les écoles, le système d’évaluation récompense les étudiants
qui obtiennent de bons résultats sur des travaux routiniers;
odans les écoles, ceux et celles qui ont des responsabilités n’ont
pas le pouvoir de changer quoi que ce soit.
·En ce qui concerne la poursuite de la réforme
scolaire :
oil faut tendre à ce que la réforme soit mise en œuvre efficacement
dès le départ, de façon à ce qu’aucun correctif ne soit nécessaire;
onous devons utiliser plus efficacement les ressources disponibles;
ol’enseignement comme perspective de carrière doit devenir plus
attrayant;
ole recrutement du premier tiers des finissants du secondaire est
essentiel pour la prochaine génération d’enseignants;
oil est nécessaire d’élaborer de nouveaux processus d’évaluation, de
nouvelles normes et de nouveaux programmes d’études;
onous devons créer des écoles et des districts à haut rendement
partout;
oil faut offrir aux enfants une éducation précoce, universelle et de
qualité supérieure;
onous devons offrir un soutien accru aux étudiants qui en ont le plus
besoin;
onous devons intégrer l’exercice physique, qui stimule les capacités
cérébrales, aux programmes d’études;
onous devons utiliser le potentiel des technologies, car l’ennui
engendre le désintéressement;
onous devons reconnaître que les personnes stressées n’apprennent pas
de la même façon que les personnes non stressées, que le cerveau des hommes et
des femmes est différent et que le sommeil est important pour bien réfléchir;
onous devons nous rappeler que plus les sens sont stimulés, plus
l’apprentissage est plus efficace.
·Le Colorado met en œuvre diverses initiatives en
matière d’éducation, en partie pour répondre au « paradoxe du
Colorado »; cet État, l’un des cinq premiers aux États-Unis quant au
nombre de diplômés collégiaux par habitant, occupe paradoxalement le premier
quartile quant au nombre de finissants du secondaire qui poursuit leurs études
pour obtenir un diplôme collégial.
·Le Colorado enregistre un nombre grandissant
d’étudiants apprenant l’espagnol et l’anglais et affiche de grandes inégalités
en termes de réussite entre les étudiants noirs, blancs et hispanophones, ainsi
qu’entre les étudiants pauvres et non pauvres.
·Le gouverneur du Colorado s’est engagé à réduire
le taux de décrochage de 50 % au secondaire, à doubler le nombre de
détenteurs de diplôme et de certificat collégial et à éliminer les écarts de
réussite. Afin d’atteindre ces objectifs, l’administration a mis sur pied un
conseil d’enseignement P-20, composé de quatre sous-comités
responsables des dossiers suivant : P-3, données et responsabilité,
éducateurs ainsi que préparation et transition.
Paul Koehler, WestEd
·En général, 40 % à 45 % des fonds
d’exploitation d’un État sont versés à l’éducation de la maternelle à la 12e année.
Les résultats s’avèrent toutefois plus bas que les objectifs des législateurs
et des décideurs.
·Une question importante à se poser est dans
quelle proportion les étudiants qui n’obtiennent pas leur diplôme dans les
délais normaux ne l’obtiennent finalement pas du tout.
·Souvent, les étudiants quittent les bancs
d’école en raison d’un manque de compétence en lecture, c’est pourquoi la
lecture est considérée comme une compétence-clé.
·Les législateurs des États devraient prendre les
mesures suivantes :
oexaminer, entre autres, les taux de décrochage, de réussite scolaire
et d’obtention de diplôme ainsi que le pourcentage des fonds en éducation
destinés à l’enseignement en classe ou, si ce n’est en classe, destinés à
soutenir l’enseignement d’autres manières;
ocerner les programmes et les pratiques qui ont une incidence directe
notamment sur les taux de décrochage, de réussite scolaire et d’obtention de
diplôme;
oassurer un suivi régulier des programmes et des pratiques de façon à
savoir s’ils obtiennent les résultats voulus ou non;
oréaffecter certains fonds lorsque des programmes ou des pratiques ne
fonctionnent pas;
odemander l’avis d’experts indépendants lorsque nécessaire;
oprévoir et financer une évaluation rigoureuse pour tous les projets
pilotes et les nouveaux programmes
ÉCONOMIE ET EMPLOI
Todd Buchholz, auteur et
économiste
·Les économistes ont une triste feuille de route
quant à la prédiction de l’avenir.
·Une vague de changement est actuellement en
cours.
·Aux États-Unis, la classe moyenne a le sentiment
d’être prise en tenailles par ce mouvement; les gens sont incapables d’obtenir
de meilleurs salaires en raison de la concurrence des pays émergents, alors que
les prix du logement continuent d’augmenter.
·L’indice d’accessibilité au logement ne saurait
monter davantage, aussi les États-Uniens sont-ils nombreux à pouvoir acheter
une maison en raison de la chute des prix et des taux d’intérêt.
·Le marché de l’emploi aux États-Unis connaît une
situation critique, mais il ne faut pas oublier que le taux de chômage
n’indiquera que tardivement la reprise.
·Le système financier mondial a été durement
frappé par la crise immobilière aux États-Unis, bien que ce ne soit pas la
seule cause de l’effondrement des marchés. La cause réside dans la crise
immobilière conjuguée à divers autres facteurs, parallèlement à la hausse du
prix des produits de base, devenant inabordable pour les consommateurs.
·Les banques des États-Unis n’ont pas exercé la
diligence requise, accordant des prêts à des personnes qui n’avaient pas
d’antécédents en matière de crédit, consentant des hypothèques à des gens qui
achetaient des maisons sans aucun versement initial et négligeant de vérifier
la déclaration fiscale de ceux à qui elles accordaient un prêt.
·Au cours de la Grande Dépression des
années 1930, les trois erreurs suivantes ont été commises :
ola Réserve fédérale a laissé 30 % des banques faire faillite,
de sorte que la masse monétaire a également fondu de 30 %;
oaugmentation des taxes;
oadoption de la Smoot-Hawley Tariff Act.
·En octobre et en novembre 2008, les banques
états-uniennes ont cessé d’accorder des prêts aux consommateurs, aux
entreprises et aux banques elles-mêmes. L’ensemble du système financier a eu un
« arrêt cardiaque ».
·Les États-Unis devraient être concurrentiels en
termes d’expertise et de service.
·On constate au pays un sentiment de modération
accru.
·Aux États-Unis, le plus important enjeu
économique de demain est l’éducation.
FORUM SUR LA SANTÉ : ÉTABLIR
DES PARTENARIATS DE COLLABORATION
Jeannie Frazier, intervenante
en matière des droits des patients et bénévole pour Pink Ribbon, organisme de
soutien contre le cancer du sein
·En soi, la chimiothérapie consiste à injecter du
poison dans le système des patients. Il n’est donc pas étonnant qu’elle
entraîne des « conséquences négatives » pour leur corps.
·Les personnes qui reçoivent un traitement de
chimiothérapie ont une multitude de questions et il n’est pas possible pour un
médecin praticien de répondre à toutes; les bénévoles de Pink Ribbon
sont là pour partager ce qu’ils ont appris de leurs propres expériences.
·Le carcinome inflammatoire du sein est une
maladie orpheline qui affecte moins de 3 % des personnes atteintes du
cancer du sein.
·Le cancer peut frapper tout le monde, peu
importe l’âge, le sexe, le niveau d’éducation ou la situation socioéconomique.
·Pour lutter contre le carcinome inflammatoire du
sein, la collaboration de la communauté médicale, du secteur privé et des
législateurs est nécessaire.
Sénateur Tim Jennings, État
du Nouveau-Mexique
·Pour trouver des solutions aux problèmes
médicaux comme le carcinome inflammatoire du sein, il faut déployer des efforts
qui transcendent les frontières et se donner des moyens qui bénéficieront à
tous.
Massimo Cristofanilli, Université
du Texas
·Les maladies comme le carcinome inflammatoire du
sein constituent des problèmes mondiaux, aussi doit-on financer la recherche
pour y trouver un traitement.
·La meilleure façon d’en apprendre plus sur une
maladie est d’effectuer des recherches en laboratoire (analyse de sang, de
tissus, etc.).
·La création d’un registre est nécessaire.
Quelles sont les femmes atteintes de cette maladie? Qu’est-ce que les victimes
ont en commun? Qui est à risque? Comment prévenir la maladie? Comment la
traiter?
·Il est possible de faire des progrès lorsque des
personnes différentes qui partagent une vision commune conjuguent leurs
efforts.
Richard Lauer, Université du
Nouveau-Mexique
·Il est important de collaborer et de partager,
entre autres, les protocoles et les pratiques exemplaires.
·De nouvelles sources de financement sont
nécessaires à la recherche.
·L’utilisation de mammographies mobiles permet
l’examen de personnes qui n’auraient pas accès à l’équipement normal requis.
COMITÉ DES AFFAIRES FISCALES
Kris Mitchener, Université
de Santa Clara
·À l’origine, il existait un consensus parmi les
économistes universitaires sur le fait qu’une politique monétaire, plutôt que
des politiques fiscales anticycliques ou des dépenses de programme, pourrait
stabiliser le cycle économique avec relativement plus de rapidité et moins de
gaspillage. Il est maintenant clair que ce « remède » n’était pas
suffisamment puissant pour contrer la récession actuelle.
·Il existe diverses façons de soutenir la
reprise :
oallégements fiscaux pour la classe moyenne : bien que
politiquement attrayante et relativement facile à appliquer en peu de temps,
cette mesure n’amène pas nécessairement toujours les gens à dépenser plus parce
que leur fardeau fiscal est moins élevé, particulièrement lorsque leur bilan
budgétaire est durement touché; la réduction des retenues fiscales sur le
salaire pour les personnes à faible revenu peut toutefois augmenter les
dépenses;
oinvestissements en infrastructure : si cette mesure peut
s’avérer utile lorsque le taux de chômage est élevé et que les ressources sont
inexploitées, il est possible qu’elle n’obtienne que de faibles résultats;
osubventions aux États : puisqu’il existe dans la plupart des
États des règlements en matière d’équilibre budgétaire qui prévoient une
réduction des dépenses ou une augmentation des impôts en temps de récession, au
moment où plus de dépenses et moins d’impôts sont justement nécessaires, l’aide
fédérale peut servir à compenser les réductions dans les dépenses de l’État ou
à l’échelle locale et à maintenir les services essentiels, comme le maintien de
l’ordre et l’éducation.
·La crise des années 1930 a été qualifiée de
Grande Dépression parce qu’elle a constitué le plus long et le plus grave des
désastres économiques de l’histoire des États-Unis au XXe siècle,
avec une période de contraction qui a duré de août 1929 à mars 1933,
un taux de chômage qui a atteint des sommets records et qui s’est maintenu dans
les deux chiffres jusqu’à la fin des années 1930, une grave déflation
et un produit intérieur brut qui n’a retrouvé qu’en 1939 son niveau de 1929.
·La Grande Dépression a signé la fin du système
international du XIXe siècle, remis en question la légitimité
du marché boursier, donné une impulsion à la planification centrale en Europe,
mené à la naissance de l’État-providence dans les pays occidentaux, entraîné la
réglementation des marchés financiers en vigueur aujourd’hui et justifié la restriction
de la mobilité des capitaux.
·Au cours de la Grande Dépression, des milliers
de banques états-uniennes ont fait faillite, aggravant de ce fait la récession
et entamant la masse monétaire de 33 %.
·Diverses erreurs ont été commises au cours de la
Grande Dépression :
ola Réserve fédérale des États-Unis n’a pas osé instaurer de
politique monétaire pour éviter la faillite des banques;
ol’étalon-or a limité la reprise et propagé la déflation;
ola Smoot-Hawley Tariff Act a engendré une guerre commerciale
qui a mené à l’effondrement des échanges;
oles augmentations de taxes de 1932 ont réduit la consommation, les
investissements et les dépenses.
·La Grande Dépression a modifié de façon
permanente la structure de l’économie des États-Unis, entraînant la croissance
accélérée du gouvernement en tant que partie prenante du produit national brut
et transformant définitivement la relation entre les ordres de gouvernement
ainsi que la notion de responsabilité fédérale quant à la santé économique du
pays.
·Avec sa Nouvelle Donne, le président
Franklin Roosevelt a élargi le rôle de l’État, a instauré des politiques
parfois contradictoires et à contre-courant et a créé de nouveaux organismes
gouvernementaux afin de gérer ces mêmes politiques.
·La Nouvelle Donne a changé d’une manière
irrévocable le cours du fédéralisme, engageant les États-Unis dans un partage
des fonctions fiscales ainsi qu’une gestion et un financement des programmes
publics au moyen de subventions intergouvernementales ayant totalisé
27,4 milliards de dollars entre 1932 et 1940.
·La gravité et la persistance de la Grande
Dépression ont ancré le préjugé idéologique de la population contre
l’intervention de l’État dans le marché, une tendance qui a persisté jusque
dans les années 1970, époque de la « grande inflation ».
·Au cours de la récession de 1973 à 1975, le
Congrès des États-Unis a instauré un programme de soutien fiscal, de
péréquation des recettes et de travaux publics à l’échelle locale, mais cette
aide n’est survenue qu’après le début de la reprise et n’a pas vraiment empêché
les États de prendre des mesures ayant aggravé la récession. Il est devenu
clair que les mesures de soutien contre la récession doivent être prises à
temps, idéalement peu de temps après l’apogée du cycle, qu’elles doivent cibler
les secteurs en difficulté et qu’elles doivent être temporaires, c’est-à-dire
être retirées lorsque la reprise devient solide.
·La récession actuelle a commencé en
décembre 2007 et l’aide est arrivée en février 2009, soit
cinq trimestres plus tard.
·Pendant la récession de 1991, on a enregistré
une faible croissance des recettes fiscales; les États ont exagérément compté
sur les taxes de vente et les impôts, les dépenses des consommateurs ont chuté
et le taux de chômage a monté.
·Bien que courte et superficielle, la récession
de 2001 a nui aux recettes fiscales des États. Les fonds d’aide fédéraux ont
été distribués 19 mois après la fin de la récession et ont été calculés
par habitant sans considération pour les conditions économiques locales.
Michael Leachman, centre
d’études sur le budget et les priorités stratégiques
·Relativement profonde comparativement aux
quelques récessions antérieures, la récession actuelle peut être qualifiée de
« grande récession » sans précédent à plusieurs égards.
·Les États enregistrent une diminution des
recettes liées aux taxes de vente en raison de la diminution des dépenses, aux
impôts sur le revenu étant donné les suppressions d’emplois, et aux impôts
fonciers en raison des difficultés du marché immobilier.
·À l’heure actuelle, les insuffisances
budgétaires sont pires que lors des récessions précédentes et il est possible
qu’elles s’aggravent encore avant de se résorber.
·Pour combler ces insuffisances, les États ont
réduit leurs dépenses, augmenté leurs taxes ou utilisé leurs réserves.
·Lorsque les États réduisent leurs dépenses,
l’économie affiche une certaine diminution de la demande, ce qui retarde encore
plus la reprise.
·L’inefficacité de l’American Recovery and
Reinvestment Act of 2009 (ARRA), élaborée dans le but d’offrir un
soutien sur une période relativement étendue, est un mythe. En fait, elle
fonctionne comme prévu et le Bureau du budget du Congrès (CBO) indique qu’elle
augmentera l’activité économique de façon considérablement plus marquée qu’en
l’absence de ce stimulant financier.
·Il est aussi complètement faux de croire que
cette mesure de relance prend trop de temps. En fait, l’argent afflue (jusqu’à
la fin d’août 2009, environ 150 milliards de dollars avaient été
injectés et 128 milliards supplémentaires avaient été promis) et à la fin
de septembre, le Bureau des redditions de comptes du gouvernement a même
signalé que les fonds étaient versés un peu plus rapidement qu’il ne l’avait
prévu lors de l’institution de l’ARRA.
·Un autre mythe est de croire que l’ARRA créera
d’énormes déficits à long terme. En fait, les dépenses effectuées dans le cadre
de cette loi sont temporaires et ont une incidence à court terme seulement.
·Enfin, il est aussi faux de dire que les États
dépensent à mauvais escient les fonds de l’ARRA. En fait, ils dépensent
l’argent de façon généralement appropriée, et ce, relativement vite. Ils
utilisent ces fonds pour équilibrer leur budget et éviter de nouvelles
réductions des dépenses ou augmentations des taxes.
·En tout, 31 États comptent sur des groupes
de réflexion affiliés au centre d’études sur le budget et les priorités
stratégiques (Center on Budget and Policy Priorities).
Arnie Roblan, membre de laChambredes représentants, État del’Oregon
·Travaillant à résoudre ses enjeux de développement
économique depuis au moins 5 à 6 ans, l’Oregon détermine
actuellement comment dépenser les fonds du fédéral afin d’obtenir des résultats
à long terme. Certains d’entre eux sont injectés dans la mise en œuvre
d’initiatives en matière d’énergie.
·La disponibilité d’un « coussin
financier » est importante pour aider à traverser les temps difficiles.
·Les États ne peuvent continuer à agir de façon
non durable.
·L’Oregon applique les principes de base
suivants :
omaximiser les fonds fédéraux à caractère durable qui correspondent à
la mission, aux objectifs et aux priorités de l’État afin de réaliser ces
derniers
ocréer des emplois;
oassurer la durabilité à long terme au moyen d’un flux de rentrées
qui permettra de poursuivre d’importants programmes lorsque les subventions du
fédéral se seront épuisées;
oétendre l’utilisation des fonds de relance dans le temps et les
partager entre les différents programmes.
·La reprise s’installe habituellement en région
urbaine avant d’atteindre les zones rurales.
·Puisque les milieux de la santé, de l’éducation
et du gouvernement constituent les premiers employeurs dans certaines zones
rurales, les fonds de relance doivent servir à ces secteurs, notamment afin de
protéger les emplois.
·La durabilité environnementale et l’efficacité
sont deux considérations importantes.
·Les entreprises devraient se ré-outiller afin de
répondre aux besoins des nouvelles industries.
LEADERSHIP PRÉSIDENTIEL
David Gergin, auteur et
commentateur politique
·Tout le monde veut atteindre le long terme,
puisque le court terme est désagréable.
·beaucoup de présidents américains ont siégé à
une Assemblée législative et la riche histoire des États-Unis compte de
nombreux législateurs d’États qui sont devenus des personnages nationaux.
·Il y a à peine 15 ans, les États-Unis
semblaient être au sommet du monde; toutefois, depuis les attaques terroristes
du 11 septembre 2001, les États-Unis ont connu de nombreuses
perturbations.
·Des questions clés surgissent : les
États-Unis demeureront-ils « à la table »? Dans l’affirmative, quelle
sera la place des États-Unis? La Chine agira-t-elle à titre de dirigeante?
·Les autres pays progressent en dépit de ce que
font les États-Unis.
·Le destin des États-Unis leur appartient.
·L’héritage laissé par Theodore Roosevelt,
premier président du XXe siècle, a eu des répercussions
durables, tout comme celui du président Jefferson au XIXe siècle.
Il y a fort à parier que le président Obama y parviendra aussi.
·Les États-Unis ont des « problèmes »
avec les grandes institutions, l’État tentaculaire et la centralisation de
l’autorité.
·Comme Mahatma Gandhi et
Martin Luther King, le président Obama est un leader
transformationnel; c’est un nouveau président transformationnel jeune et
vigoureux qui dirige un pays prêt pour le changement.
·La « magie Obama » semble s’estomper
et le pays retourne à son régime vicieux de partisanerie et de polarisation;
presque par définition, les démocrates sont en accord avec tout ce que fait le
président Obama et les républicains sont en désaccord avec tout ce que fait le
président Obama.
·Les républicains sont en quête d’un nouveau
leadership et leur programme doit être clair et facile à comprendre.
·Les médias doivent contribuer à l’amélioration
du dialogue et raviver l’intérêt pour le civisme.
·Le président Obama a lui-même créé certains des
« vents contraires » auxquels il doit maintenant faire face.
·Le président Obama a des forces :
oc’est un orateur clair et éloquent;
oil a un programme audacieux et veut des changements importants;
oil conserve son électorat.
·Le président Obama a des faiblesses :
oil a de la difficulté à faire la transition de campagniste à
administrateur et, parfois, les administrateurs doivent prendre des décisions
difficiles;
ocertaines personnes doutent de l’aspect raisonnable et réfléchi de ses
décisions;
oses décisions ne font pas l’unanimité.
·Peu importe leur allégeance politique, les
Américains devraient souhaiter la réussite de leur président.
·Selon toute vraisemblance, les États-Unis
connaîtront une réforme du régime d’assurance maladie plutôt qu’une réforme des
soins de santé.
·Il est possible, mais peut-être illusoire de
croire que les États-Unis auront à faire face à une récession en V,
c’est-à-dire brutale, mais brève; au lieu de cela, la récession pourrait
adopter la forme du symbole de la racine carrée.
·Pour surmonter la dépression, il est probable
que les États-Unis choisissent d’innover plutôt que de taxer ou de dépenser.
WESTRENDS
Jerry O’Donnell, bureau du
recensement des États-Unis
·La Constitution américaine exige le décompte de tous
les habitants des États‑Unis; le prochain recensement s’effectuera en
2010.
·Le chiffre de population obtenu lors du
recensement détermine le nombre de représentants au congrès de chaque État, est
utilisé à des fins de redécoupage et d’affectation des fonds aux collectivités,
et contribue à informer les décisionnaires sur les changements relatifs à la
population ainsi que sur les services dont la population et les collectivités
ont besoin.
·L’objectif du recensement est de compter tout le
monde une seule fois et au bon endroit
·Un chiffre de population précis obtenu par le
biais d’un recensement est compromis par :
ol’évitement délibéré;
ola peur du gouvernement;
oles préoccupations en matière de confidentialité;
ole logement irrégulier;
oles ménages complexes et fluides;
oles barrières linguistiques;
oles nouveaux immigrants.
·Les tendances à suivre incluent :
ola croissance soutenue dans l’Ouest et le Sud des États-Unis;
oune poussée de croissance non métropolitaine dans l’Ouest des
États-Unis;
ole vieillissement de la population;
oles changements relatifs à la composition des ménages;
ole taux croissant de pauvreté;
ola croissance rapide des groupes ethniques et raciaux.
·L’Ouest des États-Unis constitue la région la
plus dynamique de ce pays :
osix des dix États connaissant la croissance la plus rapide du
pays sont situés dans l’Ouest;
oles États connaissant le taux le plus élevé d’accroissement naturel
de la population sont situés dans l’Ouest, soit l’Utah, l’Alaska, la Californie
et Hawaii;
oles États de l’Ouest dominent les États qui connaissent les taux
nets les plus élevés de migration entre les États;
ola diversité de l’Ouest sera plus prononcée.
·La croissance démographique de l’Ouest des
États-Unis surpasse de loin celle des autres régions des États-Unis.
·L’aspect le plus frappant qui caractérise la
croissance démographique de l’Ouest des États-Unis est la hausse rapide des
minorités.
·Trois États de l’Ouest des États-Unis, à
savoir la Californie, le Nevada et le Nouveau-Mexique, affichent maintenant une
population minoritaire/majoritaire.
·Depuis 1990, les États de l’Ouest des États-Unis
ont connu le taux le plus élevé de croissance, et ce, au sein de tous les
groupes d’âge.
·La distribution, la taille et la composition du
déplacement de population, ainsi que la vitesse à laquelle le mouvement s’est
produit dans les États de l’Ouest des États-Unis, continueront d’avoir
d’importantes répercussions sur les aspects socioculturels, politiques, fiscaux
et environnementaux des États, dictant ainsi des impératifs aux décideurs et
planificateurs gouvernementaux.
Mary Jo Waits, association
nationale des gouverneurs
·Le XXIe siècle, qui promet
d’être très concurrentiel, sera dicté par l’innovation; bon nombre des facteurs
qui procurent aux régions et aux États un avantage concurrentiel sont créés, et
non légués.
·Selon le fondateur d’Intel, un pays ne peut se
remettre d’une récession avec des produits présents avant la récession; la
reprise doit provenir de nouveaux produits.
·Les entreprises et les entrepreneurs passent
d’une « innovation fermée » assortie d’une capacité de recherche
interne, à une « innovation ouverte », où l’innovation provient des
découvertes des autres.
·Les entreprises sont à la recherche d’idées et
de compétences, partout et n’importe où.
·Dans un iPod, sept des composantes les plus
coûteuses sont fournies par sept différentes entreprises établies dans
quatre pays différents et possédant chacune des usines dans cinq pays
différents; la valeur d’Apple est générée par la connaissance du marché, la
propriété intellectuelle, l’intégration d’un système, les aptitudes de gestion
des coûts et la marque nominale.
·Par le passé, les États-Unis étaient
caractérisés par des producteurs concurrentiels sur le plan des prix au sein
d’une économie nationale dominée par la production d’« objets »;
aujourd’hui, les États-Unis peuvent être décrits comme un pays où le coût de la
vie est élevé au sein d’une économie mondiale dominée par la création d’idées.
·Les sources de richesse varient, des atouts
« hérités » comme la géographie, le climat, les ressources naturelles
et la population aux atouts « créées » comme les universités et les
centres de recherche de premier ordre, les employés compétents, la culture
entrepreneuriale, les réseaux et les commodités de renommée internationale; les
choix en matière de politique publique guident la création des atouts.
·Nous vivons actuellement une « guerre des
compétences » et le succès économique d’une région repose sur l’attraction
et la rétention d’employés, qui sont des « consommateurs d’endroits »
grandement mobiles.
·Certains États sont d’ailleurs relativement plus
attrayants que d’autres en raison :
ode leur environnement naturel;
ode leurs commodités urbaines;
odes gens intelligents et des innovateurs avec lesquels interagir;
odes intangibles, comme leur côté « branché » et leur
culture tolérante et inclusive.
John Peterson, institut
Arlington
·Nous vivons une période extraordinaire de
changement exponentiel; beaucoup de changements sur de courtes périodes.
·Le changement s’accélère, et chaque changement
est neuf à dix fois plus complexe que son prédécesseur.
·Selon Ray Kurzweil, le rythme du changement
de paradigme, à savoir le rythme global du progrès technique, double
actuellement toutes les décennies. Autrement dit, le temps nécessaire au changement
de paradigme diminue de moitié toutes les décennies et le taux d’accélération
en soi s’accroît de façon exponentielle; le XXIe siècle verra
des changements technologiques près de 1 000 fois plus importants que
son prédécesseur, ce qui signifie qu’au cours des dix prochaines années,
nous réaliserons environ 80 fois les avancements du siècle dernier.
·Il est impossible de comprendre le paradigme
suivant en se basant sur le paradigme précédent.
·On dit qu’il y a recoupement lorsque des
tendances se croisent.
·Les tendances sont problématiques puisqu’elles
sont passagères; les recoupements posent également problème parce qu’ils
deviennent rapidement difficiles à comprendre de façon conventionnelle.
·Les impondérables sont des événements peu
probables dont les répercussions sont importantes. Toutefois, ils sont si
soudains que les systèmes sociaux ne peuvent y faire face efficacement.
·Les impondérables ne sont ni des tendances, ni
des conséquences imprévues, ni de petites surprises.
·Le monde vit actuellement un choc économique
aussi important que celui subit lors de la Grande Dépression; ne s’attarder
qu’aux États-Unis aura pour effet d’oublier à quel point la situation actuelle
est alarmante comparativement à celle vécue lors de la Grande Dépression.
·Les êtres humains comprennent leur environnement
en se basant sur des modèles et voient le monde comme une série d’observations;
les lacunes sont comblées par les expériences passées.
·L’orientation inclut les traditions culturelles,
les analyses et la synthèse, les expériences antérieures, les nouveaux
renseignements et l’héritage génétique.
·L’orientation façonne les observations, les
décisions et les gestes et, en retour, ceux‑ci sont façonnés par la
rétroaction et d’autres phénomènes.
·Modifier l’orientation d’une personne est à la
fois psychologiquement difficile et douloureux et suppose :
ola destruction du système de croyances et des idéologies chéries qui
proviennent des expériences antérieures et de l’héritage culturel;
ola création de nouvelles façons plus pertinentes de voir le monde.
·« Les convictions sont des prisons »
est la première loi du discordianisme : vos croyances vous enchaînent.
·De nombreuses personnes ne font pas la
différence entre ce qu’elles croient et ce qu’elles savent.
·Il faut reconnaître :
oque la plupart des législateurs sont conservateurs;
oque les législateurs doivent maintenir une relation de crédibilité
avec leurs électeurs;
oque les majorités ne sont jamais à l’avant-garde;
oque les changements imminents seront invisibles pour la plupart des
gens;
oqu’il faut chercher à savoir ce que l’avenir nous réserve, sinon les
changements à venir nous prendront au dépourvu;
oque les législateurs efficaces doivent se représenter l’avenir et
devenir des leaders;
Respectueusement soumis,
L’hon. Wilfred P. Moore, c.r.,
sénateur
coprésident par intérim
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown, député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis