Le 19 mai 2021, la Section canadienne de ParlAmericas (CPAM) a participé à une séance d’information donnée par l’honorable Karina Gould, C.P., députée, ministre du Développement international, et par des représentants d’Affaires mondiales Canada (AMC) au sujet du mécanisme COVAX. Joshua Tabah, directeur général, Enjeux mondiaux et développement, Santé et nutrition, et Karen Mollica, directrice, Planification stratégique, opérations et politiques pour l’Amérique centrale et les Caraïbes, représentaient AMC.
Les honorables sénateurs Robert Black, René Cormier, Julie Miville-Dechêne et Mobina S. B. Jaffer ont assisté à la séance d’information, de même que les députés Marc G. Serré, président de la CPAM, Richard Cannings, Julie Dzerowicz, vice-présidente de la CPAM, John McKay et Patrick Weiler.
La ministre Gould a indiqué que le gouvernement du Canada apporte son soutien au dispositif pour accélérer l’accès aux outils de lutte contre la COVID-19 (Accélérateur ACT) depuis son lancement, en 2020. Mme Gould a ajouté que l’Accélérateur ACT vise à mettre au point des outils de diagnostic, des vaccins et des traitements contre le SARS-CoV-2, le virus qui cause la COVID-19, et à en assurer une distribution équitable dans le monde. Le volet de l’Accélérateur ACT qui concerne la distribution des vaccins porte le nom de « mécanisme COVAX ».
Selon la ministre Gould, le Canada est l’un des principaux donateurs soutenant le mécanisme COVAX, tout comme l’Union européenne, le Royaume-Uni et les États-Unis. La ministre a ajouté que le Canada envisage de faire don à l’Accélérateur ACT de ses surplus de vaccins à l’avenir, mais seulement une fois que le Canada aura reçu un nombre de doses supérieur à la quantité nécessaire pour mener sa campagne de vaccination. Or, le pays n’est « pas encore parvenu à ce stade ».
La ministre Gould a indiqué qu’outre la contribution du gouvernement canadien au mécanisme COVAX, le Canada a versé plus de 10 millions de dollars aux pays d’Amérique latine par l’entremise de plusieurs organisations, dont l’Organisation panaméricaine de la santé (OPS). Ces fonds avaient pour but de financer l’achat d’équipement de protection personnelle.
Les représentants d’Affaires mondiales Canada ont répondu aux questions des participants. M. Tabah, qui a décrit les réalisations accomplies grâce à l’Accélérateur ACT jusqu’à maintenant, a souligné que 12 millions de doses de vaccins approuvés par l’Organisation mondiale de la santé ont été fournies à plus de 100 pays. Comme il l’a souligné, parmi ces pays figurent les 31 pays d’Amérique latine, qui connaissent une pénurie de doses. Il a en outre mentionné que dans certains de ces pays, des groupes et des individus propagent des informations trompeuses ou inexactes sur les vaccins, ce qui mine la confiance de la population envers les vaccins.
M. Tabah a également précisé que l’un des objectifs principaux du mécanisme COVAX était de contribuer à précipiter la fin de la phase aiguë de la pandémie en offrant à tous les pays du monde un accès équitable aux vaccins. M. Tabah a ajouté que le processus complexe et rigoureux d’attribution des doses suscitait généralement la confiance des pays participants quant à l’équité du processus. Selon M. Tabah, le mécanisme COVAX vise à permettre la distribution de 2 milliards de doses par le biais de cette initiative, fournissant ainsi à tous les pays participants suffisamment de doses pour vacciner 20 % de leur population en 2021. L’accent sera mis sur les travailleurs de la santé et sur les groupes les plus vulnérables à la maladie, notamment les personnes âgées. M. Tabah a expliqué que les pays qui s’engagent à offrir leurs vaccins excédentaires au mécanisme COVAX sont invités à en aviser les responsables longtemps à l’avance. En effet, ce préavis s’avère fort utile compte tenu des défis complexes sur les plans logistique et juridique que comporte ce processus. À titre d’exemple, lorsque tous les documents nécessaires ont été remplis, notamment les documents requis à des fins d’assurance, le vaccin doit être acheminé directement au pays destinataire une fois qu’il quitte l’usine de production, et ce, dans le but de garantir la sécurité des vaccins.