Les coprésidents de l’Association législative Canada-Chine (ALCC),
l’honorable Joseph A. Day, sénateur, et M. Daryl Kramp, député, ont
dirigé la visite annuelle des coprésidents de l’ALCC en Chine du 1er au 11 avril 2010.
À cette occasion, les coprésidents ont eu la possibilité de visiter Beijing,
Xining, Lhassa et Chengdu. Pendant leur séjour à Beijing, les coprésidents ont
rencontré leurs homologues de la section chinoise de l’ALCC. Les coprésidents
étaient accompagnés de Mme Elizabeth Kingston, secrétaire
exécutive de l’ALCC.
Objectifs
Les objectifs de la visite étaient :
·de poursuivre le renouveau et la revitalisation
des rapports au sein de l’ALCC à la suite de la 12e Réunion
bilatérale de juin 2009;
·d’informer les Chinois de la situation politique
au Canada;
·de se renseigner sur les relations commerciales,
culturelles et politiques sino-canadiennes, et de promouvoir une coopération
renforcée à tous ces niveaux;
·de discuter des objectifs et des paramètres de
la 13e Réunion bilatérale prévue en Chine en septembre 2010 et
de la 14e Réunion bilatérale qui se tiendra en octobre 2010 au
Canada;
·de planifier la célébration du 40e
anniversaire de l’établissement de relations diplomatiques entre le Canada et
la Chine;
·de promouvoir l’amitié et la normalisation de
possibilités périodiques de dialogue avec les homologues chinois.
Beijing
La délégation est arrivée à Beijing peu après la clôture de la
troisième session du 11e Congrès national du peuple. Le premier
ministre Wen Jiabao a prononcé l’allocution finale, dans laquelle il a exposé
les sept priorités suivantes de la Chine pour la prochaine année : exercer
un meilleur macro-contrôle et maintenir un développement économique constant et
rapide; accélérer la transformation du schéma de développement économique et
ajuster et optimiser la structure économique; améliorer l’équilibre entre le
développement urbain et rural, et renforcer les fondations du développement de
l’agriculture et des régions rurales; mettre pleinement en œuvre les stratégies
de revitalisation de la Chine par la science et l’éducation et renforcer le
pays par la mise en valeur des ressources humaines; promouvoir énergiquement le
progrès culturel; assurer et rehausser vigoureusement le bien-être de la
population, et promouvoir l’harmonie sociale et le progrès; enfin, faire
progresser la réforme et élargir encore plus l’ouverture du pays. Le premier
ministre Wen a déclaré qu’en dépit de la sévérité de la crise économique
mondiale, l’économie de la Chine était la première du monde à se redresser, le
PIB progressant de 8,7 % par rapport à l’année précédente. Compte
tenu du fait que les exportations avaient sensiblement reculé, cela a été
réalisé sur le plan intérieur par l’accroissement des dépenses de consommation
au moyen de l’offre de subventions permettant aux résidants des zones rurales
d’acquérir des électroménagers et des véhicules automobiles et de l’exemption
de taxes sur l’achat et la vente de maisons. A particulièrement retenu
l’attention de la délégation l’allusion à la zone touchée par le tremblement de
terre près de Chengdu, dans la province de Sichuan, un des lieux de destination
de la présente visite. Le premier ministre Wen a déclaré que les zones
gravement touchées ont pris un nouvel aspect, de nouvelles villes sortant des
décombres. Cela a été clairement mis en relief par les coprésidents, la
contribution du Canada à l’action de reconstruction ayant été reconnue et
appréciée, particulièrement la reconstruction de l’école primaire de Xiang E à
Dujiangyan, construite avec du bois provenant de la Colombie-Britannique. Le
Canada a été le deuxième contributeur du monde entier à l’action de secours et
de reconstruction.
Xining, province de Qinghai
Les membres de la délégation se sont ensuite rendus à Xining, dans
la province de Qinghai. Avant de monter à bord du train de Bombardier allant de
Xining au Tibet, les coprésidents ont rencontré le vice-président du Comité
permanent du Congrès provincial du peuple de Qinghai, Ang Mao. Xining, la
capitale de la province de Qinghai, est depuis des siècles la principale plaque
tournante sur la route des caravanes vers le Tibet. Relais important entre les
plaines centrales et la partie occidentale de la Chine, Xining était le lien
stratégique sur la route de la soie, et continue d’être un important lien
ferroviaire et routier vers l’arrière-pays du plateau de Qinghai-Tibet. Le
Canada est extrêmement fier de sa contribution à ce lien ferroviaire très
important en Chine. Xining a une population de plus de deux millions de personnes,
plus de 37 nationalités étant représentées, y compris des Tibétains, des
Monguors, des musulmans et des Hans.
Lhassa, Région autonome du Tibet (RAT)
Lhassa, nom qui signifie littéralement le lieu des dieux, est la
capitale du Tibet, et le centre des activités politiques, économiques,
culturelles et religieuses. Elle s’enorgueillit de nombreux sites historiques
et reliques, dont le palais du Potala, siège traditionnel du dalaï-lama, le
temple de Jokang et la rue Barkhor. Les coprésidents ont eu l’occasion de
visiter tous ces sites, ainsi que le projet tibétain des sages-femmes et de
sensibilisation à la santé maternelle-infantile, financé par l’ACDI. Ils ont
également visité l’Université du Tibet, hôpital tibétain de médecine naturelle,
ainsi que plusieurs entreprises privées locales et des immeubles résidentiels
tibétains.
Pendant leur séjour à Lhassa, les coprésidents ont également
rencontré le vice-président du Comité permanent de la Région autonome du Tibet,
M. Xinza Danzengquzha, qu’ils avaient déjà rencontré à Ottawa
lorsqu’il avait dirigé une délégation au Canada en mars 2009.
M. Danzengquzha a déclaré que le Tibet, situé dans le Sud-ouest de la
Chine, a une population de 4,8 millions de personnes, composée de
45 groupes ethniques, les Tibétains formant 95 % de la population.
Il a déclaré que le Tibet a connu une libération pacifique
en 1951, une réforme démocratique suivant en 1959, et l’établissement
de la Région autonome du Tibet en 1965. En 1979, la RAT est devenue la
première région autonome établie à l’échelle provinciale au sein de la
hiérarchie gouvernementale chinoise. Avec ces nombreuses années de soutien de
la part du gouvernement central, beaucoup de progrès ont été accomplis,
particulièrement dans les secteurs du logement et des conditions de vie, de
l’économie, des réformes sociales et de la préservation culturelle de la langue
et de la culture tibétaines. La Région autonome du Tibet (RAT) a connu un
énorme taux de croissance de 12,3 % du PIB en 2009, poursuivant sa
croissance supérieure à 10 % tout au long d’une période de 17 ans.
Impulsée par la croissance économique, l’espérance de vie moyenne a également
augmenté, passant de 35,5 ans en 1959 à 75 ans actuellement.
Le Congrès provincial de la RAT a consacré une grande partie de son
travail à l’adoption et à la mise en œuvre de lois régissant les élections, le
mariage et l’éducation. Les écoles offrent des cours à la fois en tibétain et
en mandarin, ainsi qu’en anglais, et tous les documents officiels sont
disponibles en mandarin et en tibétain. Il a également été fait mention de la
tâche consistant à coder la langue tibétaine et on a fait remarquer qu’il
s’agit de la première langue ethnique minoritaire assujettie à des normes
internationales en Chine. De plus, la RAT, avec le soutien du gouvernement
central et des divers groupes ethniques au Tibet, s’est employée à mettre en
œuvre une stratégie à long terme visant à créer une société modérément prospère
qui a été bénéfique à toute la population tibétaine. Ce fait a été
particulièrement noté par les présidents à l’occasion de leur visite du projet
de logement, parrainé par la RAT et par plusieurs entreprises fructueuses.
Les coprésidents ont fait état de l’importante contribution de
l’ACDI à la fourniture d’un soutien financier visant à former les personnes
actives dans la naissance et la santé d’enfants dans des régions éloignées du
Tibet, ainsi que son parrainage du projet tibétain des sages-femmes et de
sensibilisation à la santé maternelle-infantile à Lhassa, dont l’importante
action a permis une baisse prononcée des taux de mortalité infantile dans
l’ensemble du Tibet.
La question des activités minières au Tibet, particulièrement celles
où des Canadiens ont apporté une contribution importante, sur les plans à la
fois de l’investissement financier et de l’expertise, a été discutée. Il a été
convenu qu’en agissant de concert, tant le Canada et le Tibet pouvaient
améliorer sensiblement le PIB des deux pays. Aussi bien le Canada que le Tibet
sont généreusement dotés de richesses naturelles et le Canada offre d’énormes
compétences en matière d’exploitation de ces ressources.
Pendant leur séjour à Lhassa, les coprésidents ont pu visiter
l’Université du Tibet. Créée en 1985, elle a ouvert son nouveau campus
en 2005 avec des fonds du gouvernement central. Sa salle de lecture abrite
des manuscrits datant des années 1300 et des travaux sont en cours pour
préserver et numériser plus de 200 000 manuscrits. L’Université
offre des diplômes dans sept grands domaines :
langue tibétaine; chinois et anglais; politique et histoire; mathématiques et
physique; chimie, biologie et géographie;
art et musique du Tibet; gestion de l’économie, pour un total de
19 matières. L’Université participe activement, aussi, à des programmes de
recherche scientifique dans l’ensemble du pays, ainsi que dans la Région
autonome du Tibet.
De plus, l’Université a élaboré un programme novateur de
transcription de messages verbaux à un format sur écran, ce qui permet la
captation d’importants souvenirs historiques de la langue et de la culture
tibétaines par des gens dont les récits, sinon, ne seraient pas captés, du fait
du taux élevé d’analphabétisme chez les Tibétains plus âgés, en particulier.
Elle a également mis en place un système de traduction afin d’assurer la
traduction de documents du tibétain vers le mandarin.
Les coprésidents ont également visité l’Hôpital de médecine
tibétaine traditionnelle, où on leur a fait un exposé sur les pratiques médicales
tibétaines traditionnelles datant de plus de 2 300 ans. Dérivées
à la fois des pratiques médicales indiennes et traditionnelles chinoises, elles
constituent une combinaison fascinante d’astronomie aussi bien que de médecine.
L’hôpital proprement dit a été établi en 1959 en qualité d’hôpital
universitaire et il se concentre sur deux grands domaines : la médecine
cardiovasculaire et l’acupuncture, en se fondant sur des techniques de
prévention des maladies mises en œuvre grâce à des siècles de connaissances.
Les coprésidents ont indiqué que la santé est la première priorité au Canada,
absorbant 25 % du total du budget fédéral, tandis que 46 % des
budgets provinciaux sont consacrés à la prestation de soins de santé à la
population.
Chengdu, province du Sichuan
Les coprésidents ont assisté à une séance d’information donnée par
M. Ryan Baerg, consul au consulat canadien de Chongqing.
Chongqing est devenue le centre destiné à
l’approfondissement du développement de la partie occidentale de la Chine, en
raison, avant tout, de son emplacement stratégique sur le fleuve Yangtsé à la
tête du réservoir derrière le barrage des Trois Gorges. L’investissement
étranger augmente rapidement et elle est devenue « la porte vers
l’Ouest ». La région a été désignée municipalité et elle compte la
plus importante population parmi les quatre municipalités de Chine, à savoir
plus de 30 millions de personnes. De plus, elle a obtenu le statut de zone
économique spéciale de libre-échange, ce qui permet de dynamiser la croissance
économique d’un des moteurs de l’économie chinoise. En fait, l’investissement
étranger dans la région progresse de 160 % par année depuis plusieurs
années. Elle est devenue le nouveau moteur de la future croissance.
Reconnaissant cette réalité, le Canada a ouvert un consulat à Chongqing pour
faciliter l’entrée de l’investissement étranger dans ce marché d’une importance
capitale. Le consulat dessert également la ville de Chengdu, dans la province
du Sichuan, qui fait partie de cette zone économiquement stratégique.
L’investissement canadien se concentre dans les secteurs de l’automobile, y
compris les pièces pour véhicules, de l’éducation, des technologies de pointe
et des technologies vertes.
Le PIB à la fois de Chengdu et de Chongqing
s’accroît de 14 % par année, en regard de 8,5 % à l’échelle
nationale. Malgré la crise économique mondiale, cette croissance s’est nourrie
de la migration d’un demi-million de travailleurs par année en provenance des
régions rurales du pays. De plus, afin de renforcer la croissance intérieure et
de contrecarrer les effets de la baisse des marchés d’exportation, le
gouvernement central a offert à ses citoyens des incitatifs pour l’achat de
véhicules, de matériel électronique et d’autres machines. Du fait de la
popularité de la migration vers cette région, elle a beaucoup profité de ces
politiques du gouvernement central.
La province du Sichuan a été frappée par un
tremblement de terre de magnitude de 7,9 en mai 2008, qui a fait
environ 70 000 morts et plus de 18 000 disparus. Plus de 15 millions de personnes vivent dans le territoire
touché, dont près de 4 millions dans la ville de Chengdu. Le Canada a été le
deuxième contributeur au fonds de secours, le gouvernement central égalant les
30 millions versés par la population. De plus, la Colombie-Britannique a
contribué à l’action de reconstruction en coordonnant la reconstruction de
l’école primaire Xiang’E à Dujiangyan, construite avec la technologie
canadienne de l’ossature en bois. Les coprésidents ont eu l’occasion de visiter
l’école et, à l’évidence, l’aide du Canada a été appréciée.
Les coprésidents
ont ensuite visité le système d’irrigation de Dujiangyan, sur la rivière Min.
Ce système est un des plus vieux systèmes d’irrigation qui fonctionne toujours.
Le projet a commencé en 256 av. J.-C., lorsque Li Bing et son
fils, Er Lang, ont détourné la rivière dans un canal artificiel et ont
construit un système de contrôle des inondations et d’enlèvement du limon. Il a
été inscrit au Patrimoine mondial en 2000. Ils ont également eu la
possibilité de visiter un projet, parrainé par l’ACDI, de protection de
l’environnement et de sécurisation de l’eau potable à proximité de Chengdu.
L’investissement initial de l’ACDI s’élevait à 37 000 $. L’opinion a
été formulée qu’un modèle de préservation de l’environnement aussi fructueux,
considéré comme un projet d’irrigation autosuffisant, qui ne servait pas
seulement à améliorer la qualité de l’eau dans la rivière Min, mais fournissait
aussi de l’eau pour la vie quotidienne et pour les cultures, pourrait être
lancé dans d’autres régions de la Chine.
Le Canada a
également tenu des discussions avec la Chine sur la possibilité du prêt d’un
panda qui serait abrité dans ses zoos de Toronto, Granby et Calgary. Les
coprésidents ont pu visiter la base de pandas à Chengdu et on leur a demandé
instamment de soulever la question auprès à la fois du Congrès du peuple de la
province du Sichuan et du gouvernement central.
Au cours de leur
rencontre avec des membres du Congrès du peuple de la province du Sichuan, les
coprésidents ont exprimé l’espoir qu’un accord puisse être conclu au sujet du
prêt d’un panda au Canada, compte tenu en particulier du fait qu’une entente
avait été conclue entre les deux pays sur le statut de la destination
approuvée. Ils ont fait mention de l’énorme effort de reconstruction entrepris
par la province au cours des deux années écoulées depuis le séisme et ils ont
félicité le vice-président des progrès accomplis à cet égard.
Rencontre avec
Zhao Jinjun, vice-président du Comité des affaires étrangères de la Conférence
politique consultative du peuple chinois (CPCPC)
La Conférence
politique consultative du peuple chinois, la CPCPC, est un organe politique
consultatif en République populaire de Chine. Cette organisation se compose de
délégués d’un éventail de partis politiques et d’organisations, ainsi que de
membres indépendants en Chine sous le leadership du parti communiste chinois (PCC). Elle comprend le PCC, d’autres partis politiques,
des organisations, des personnalités publiques représentatives, d’anciens
ambassadeurs de la Chine et d’autres personnes spécialement invitées. Tous les
échelons des pouvoirs politiques sont représentés au sein de la CPCPC, soit une
représentation nationale, provinciale, municipale et des comtés. Lors de la
première session du Congrès national du peuple, en 1954, la CPCPC a
prodigué son aide au parti et au gouvernement pour effectuer la transformation
socialiste et pour accroître les échanges et les contacts internationaux.
M. Zhao est président de l’Université de la diplomatie de Chine et il est
un ancien ambassadeur en France.
Les
deux parties ont manifesté leur intérêt pour le resserrement de leur
collaboration, compte tenu particulièrement du fait que le Canada et la Chine
célèbrent le quarantième anniversaire de l’établissement de relations
diplomatiques entre les deux pays. Il a été mentionné, notamment, que les deux
pays pourraient coopérer dans les domaines des mines, de l’environnement, de la
technologie nucléaire et du développement des infrastructures.
Rencontre
avec l’Association de coopération internationale des petites et moyennes
entreprises (ACIPME)
Les
petites et moyennes entreprises (PME) de Chine ont constitué l’épine dorsale de
l’économie du pays et ont grandement contribué à de nombreuses réformes
socioéconomiques. Le gouvernement chinois a mis un accent spécial sur le
soutien aux PME et sur leur renforcement en créant plusieurs institutions.
L’ACIPME est la première de ces institutions, fondées en 1990, et elle est
dirigée par le président Zheng Silin, président de l’Association législative
Canada-Chine (ALCC).
L’ACIPME
compte de nombreuses réalisations à son actif depuis sa création, il y a
20 ans. Dans le domaine de l’élaboration de politiques, elle a mené des
recherches approfondies qui ont jeté les bases pour la définition d’un cadre
réglementaire, elle a concouru à la préparation de lois pour la promotion des
PME en Chine et elle a œuvré de concert avec d’autres pays à la mise en œuvre
de projets d’intérêt et d’avantages mutuels. De plus, elle a été très utile aux
PME chinoises, les aidant à développer leurs marchés mondiaux, elle a tenu des expositions
et des forums à l’étranger, et elle a procuré à des PME étrangères des
possibilités de percer le marché chinois. L’ACIPME s’est dite intéressée à
établir une collaboration plus vigoureuse avec le Canada. Des discussions ont
porté sur la possibilité d’une future collaboration et on a émis l’opinion
selon laquelle une approche concrète consistant à jumeler des partenaires
commerciaux potentiels dans les deux ans, dans le domaine des technologies
vertes, serait un moyen de lancer un échange à l’avenir.
Rencontre
avec Hua Jianmin, vice-président de la Commission permanente du Congrès
national du peuple
Les
deux parties ont estimé que la visite du premier ministre avait beaucoup
contribué à renforcer les rapports, déjà forts, entre le Canada et la Chine, et
elles ont convenu qu’une diplomatie entre les populations des deux pays, ce
dont l’ALCC fait activement la promotion, avait beaucoup favorisé
l’instauration d’un esprit de compréhension mutuelle et de respect. On a fait
remarquer que l’ALCC est l’association la plus active et la plus vigoureuse au
sein du Congrès national du peuple. On assigne toujours un rang de priorité
élevé aux échanges entre le Canada et la Chine.
Les
coprésidents ont fait mention des progrès accomplis à Lhassa, particulièrement
sur les plans des infrastructures, du logement et de l’éducation, et de
l’efficacité de l’action de reconstruction dans la province du Sichuan depuis
le tremblement de terre de mai 2008. La contribution du Canada aux
opérations après le séisme a été vivement appréciée, car notre pays a été le
deuxième contributeur étranger.
La
relance économique en Chine a été constante depuis la crise économique mondiale
et, dans l’ensemble, la Chine a connu un taux de reprise du PIB de l’ordre
de 8,5 %. Le défi qui se pose à la Chine consiste à maintenir au
moins ce taux de relance, et d’y arriver en majorant les dépenses intérieures,
puisque les marchés d’exportation se sont considérablement affaiblis.
Le
vice-président a indiqué que des membres du Congrès national du peuple
surveillent l’utilisation des fonds de stimulation attribués aux provinces et
que, pour ce faire, ils se sont rendus dans toutes les régions du pays.
Zheng Silin, vice-président exécutif de la Commission des affaires
étrangères et président chinois de l’Association législative Chine-Canada
Les coprésidents ont évoqué l’importance de la réunion avec l’ACIPME
et ont exprimé l’espoir qu’on organise la possibilité que des entreprises
canadiennes actives dans les secteurs de l’énergie, de l’environnement et du
développement durable établissent des liens avec des contreparties chinoises
potentielles. Ils ont également discuté de la question du prêt d’un panda au
Canada, le président Zheng estimant que cela ferait beaucoup pour promouvoir
les relations sino-canadiennes, qui sont déjà dynamiques, particulièrement au
vu du fait que les deux pays s’apprêtent à célébrer le 40e anniversaire
de l’établissement de relations diplomatiques.
Les deux parties ont également discuté des prochaines réunions
bilatérales de l’ALCC. Il a été convenu que les coprésidents dirigeraient une
délégation en Chine en septembre 2010, à l’occasion de la 13e Réunion
bilatérale, et que le président Zheng dirigerait ensuite une délégation au
Canada en octobre 2010 pour la 14e Réunion bilatérale. La
visite au Canada serait aussi l’occasion de célébrer le 40e anniversaire
de l’établissement de relations diplomatiques. Se tiendrait alors un forum La
Chine sur la Colline, visant à rassembler des universitaires, des
politiciens, des gens d’affaires, des diplomates et des fonctionnaires, qui
discuteront de l’importance des relations Canada-Chine à de multiples niveaux.
Divers : Pendant son séjour à Beijing, la délégation a eu la possibilité de rencontrer des
étudiants et des responsables à l’Université Renmin. Généralement connue sous
le nom d’Université du peuple, on la considère couramment comme une des
meilleures universités de Chine, et elle met un accent particulier sur les
humanités et les sciences sociales. L’Université Renmin est particulièrement
réputée pour la qualité de son enseignement en droit, en économie et en
journalisme. Les coprésidents ont également eu la précieuse occasion d’assister
à une réception marquant la coentreprise entre Manuvie et le TEDA Fund
Management. Cette coentreprise témoigne clairement du partenariat croissant
entre le Canada et la Chine. Le coprésident Daryl Kramp a prononcé à cette
occasion une allocution au nom du gouvernement du Canada.
Conclusion
Cette visite en Chine représentait pour les coprésidents de l’ALCC
une excellente façon d’approfondir encore davantage leurs connaissances et
leurs contacts en Chine, et de mener des recherches essentielles en vue de la
prochaine 13e Réunion bilatérale en Chine, prévue du 9 au
18 septembre 2010. Elle revêtait aussi une importance vitale pour la
planification de la 14e Réunion bilatérale de l’ALCC au Canada
du 15 au 21 octobre 2010, particulièrement à l’égard du 40e anniversaire
de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays. De plus, elle
a offert une occasion de renforcer et de revitaliser les relations déjà
vigoureuses qui existent entre le Canada et la Chine, et qui ont été
solidifiées par des visites de ce type de la part de l’ALCC. Un sommaire des
frais de déplacement est annexé à ce rapport.