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Rapport

MEMBRES ET PERSONNEL DE LA DÉLÉGATION

Du 14 au 16 juillet 2013, une délégation de la Section canadienne du Groupe interparlementaire Canada-États-Unis (GIP) a participé à la 6e conférence annuelle de l’Alliance des États du Sud des États-Unis et des provinces canadiennes (Alliance SEUS‑CP) à Halifax, en Nouvelle-Écosse. Cette délégation se composait des sénateurs Terry M. Mercer et Michel Rivard, de l’honorable Scott Brison, C.P., député, de Peter Stoffer, député, et de Bob Zimmer, député. La délégation était accompagnée de Mme Line Gravel, secrétaire exécutive par intérim de la Section canadienne, et de M.  James Lee, conseiller de la Section canadienne.

LA CONFÉRENCE

L’Alliance SEUS-CP est un partenariat axé sur le commerce et l’investissement entre six États du sud-est des États-Unis (l’Alabama, la Géorgie, le Mississippi, la Caroline du Nord, la Caroline du Sud et le Tennessee) et sept provinces canadiennes (le Manitoba, le Québec, le Nouveau-Brunswick, Terre-Neuve et Labrador, la Nouvelle-Écosse, l’Ontario et l’Île-du-Prince-Édouard). Créée en 2007, elle sert de forum visant à promouvoir l’intérêt de tous ses membres envers la consolidation des liens économiques entre les deux régions.

Des délégations de chaque État et province se réunissent annuellement depuis les six dernières années dans le cadre d’une conférence interentreprises. Les délégations, dirigées habituellement par les gouverneurs des États et les premiers ministres provinciaux, comprennent des dirigeants d’entreprises et des chefs de file de l’industrie.

Lors de la sixième conférence annuelle, les délégations étaient dirigées par :

·         Nouvelle-Écosse : l’honorable Graham Steele, ministre du Développement économique et rural et du Tourisme;

·         Terre-Neuve et Labrador : l’honorable Keith Hutchings, ministre de l’Innovation, des Affaires et du Développement rural;

·         Île-du-Prince-Édouard : l’honorable Allen Roach, ministre de l’Innovation et de l’Enseignement supérieur;

·         Nouveau-Brunswick : l’honorable Marie-Claude Blais, ministre de la Justice et procureure générale, ministre responsable de l’égalité des femmes;

·         Québec : Jean-François Lisée, ministre des Relations internationales, de La Francophonie et du Commerce extérieur;

·         Ontario : Monte Kwinter, adjoint parlementaire au ministre du Développement économique, du Commerce et de l’Emploi;

·         Manitoba : Don Callis, Manitoba Trade and Investment Corporation;

·         Georgia : l’honorable Brian Kemp, secrétaire d’État;

·         Caroline du Sud : George Patrick (Gén à la retraite.), secrétaire adjoint du Commerce;

·         Mississippi : William « Skip » Scaggs, Mississippi Development Authority;

·         Alabama : l’honorable Greg Canfield, secrétaire du Commerce;

·         Tennessee : le commissaire John Schroer, ministère des Transports;

·         Caroline du Nord : Jean Davis, secrétaire adjoint du Commerce pour le commerce international.

Le thème de la sixième conférence annuelle, qui était organisée par le ministre du Développement économique et rural et du Tourisme de la Nouvelle-Écosse, Graham Steele, était « Construire. Croître. Interagir. ».

Lors de la conférence, qui a eu lieu quelques jours seulement après le tragique déraillement de train et l’explosion de Lac-Mégantic, au Québec, les délégations ont témoigné leur sympathie aux familles des personnes qui ont perdu la vie dans l’accident et aux personnes blessées. Le ministre des Relations internationales, de La Francophonie et du Commerce extérieur du Québec a remercié les délégués et souligné l’importance de garantir la sécurité du transport ferroviaire. Les délégations ont plus tard convenu d’une déclaration à ce sujet, qui sera débattue lors de la septième conférence annuelle, qui aura lieu à Raleigh, en Caroline du Nord, en mai 2014.

OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION POUR LA CONFÉRENCE

C’était la quatrième fois que des membres de la Section canadienne du GIP participaient à une réunion de l’Alliance SEUS-CP dans le cadre de la conférence annuelle. Dans un sens, l’Alliance est le pendant du Pacific NorthWest Economic Region (PNWER) dans l’est du pays, qui en règle générale, inclut des représentants des secteurs publics et privés, mais pas des gouverneurs américains ou des premiers ministres de provinces canadiennes.

La Section canadienne constate encore la nature concrète de la Conférence de l’Alliance. Elle compte participer aux prochaines conférences annuelles de l’Alliance SEUS-CP et continuer de défendre les intérêts du Canada, plus particulièrement auprès des gouverneurs américains et des intérêts commerciaux.

ACTIVITÉS DE LA CONFÉRENCE

La Conférence de l’Alliance SEUS-CP de 2013 comprenait plus de 430 réunions de jumelage d’entreprises et les séances plénières suivantes :

·         Cérémonies d’ouverture et séance de discussion ouverte

·         Discussion : Sciences de la vie et technologies dans le domaine de la santé

·         Conférence plénière par Gary Doer, ambassadeur du Canada aux États‑Unis

·         Discussion : Portes d’accès mondiales

·         Discussion : Technologies de la mer, de défense et de sécurité

·         Discussion : Innovations dans le domaine des technologies propres

·         Dîner de clôture

Les membres de la délégation canadienne ont participé à tous les aspects de la conférence, y compris en posant des questions aux participants.

CÉRÉMONIES D’OUVERTURE

Le ministre du Développement économique et rural et du Tourisme de la Nouvelle‑Écosse, Graham Steele, a souhaité la bienvenue aux délégués et a souligné que la Conférence était l’occasion de tisser des liens d’affaires et d’établir des relations personnelles.

SÉANCE DE DISCUSSION OUVERTE

Animateur : David H. Wilkins, ancien ambassadeur des États-Unis au Canada

·         L’Alliance SEUS-CP joue un rôle crucial dans le resserrement des relations entre le Canada et les États-Unis. Les discussions et les liens qui sont créés renforcent les relations, et les gouvernements ont également un rôle à jouer.

Les chefs des délégations ont entamé la discussion en soulignant les principaux secteurs et occasions économiques dans leur province ou État. Certains délégués américains ont indiqué que leur État entretenait des relations commerciales étroites avec le Canada. Les chefs de délégations ont ensuite répondu à des questions sur l’avenir de la coopération et du développement économique. D’autres points ont été soulevés :

·         Les activités de jumelage sont très importantes.

·         Le transport ferroviaire du pétrole a pris énormément d’ampleur, et tous les intervenants sont responsables d’assurer la sécurité du transport de ce produit.

·         Plusieurs provinces et États ont maintenant un mélange de secteurs traditionnels et de secteurs émergents.

·         En 2013, on s’attend à ce qu’il y ait environ 11,5 milliards de dollars en projets d’immobilisations au Canada atlantique.

·         Le Canada atlantique pourrait s’appuyer sur l’expérience des États américains du golfe du Mexique en ce qui a trait au pétrole et au gaz.

·         En 2011, Irving Shipbuilding Inc. a été sélectionné pour jouer un rôle considérable dans le cadre de la Stratégie nationale d’approvisionnement en matière de construction navale (SNACN), une initiative fondée sur le mérite et étalée sur 30 ans. La mise en œuvre de cette stratégie favorisera la construction navale et d’autres projets, et le gouvernement de la Nouvelle-Écosse désire s’appuyer sur les progrès réalisés dans ce domaine pour aller de l’avant.

·         La province du Québec accordera un congé fiscal de 10 ans aux entreprises qui font des investissements substantiels dans des secteurs clés. Elle aidera également les entreprises à cibler des marchés d’exportation précis pour leurs produits.

·         Même les États sans accès à la mer peuvent avoir une expertise considérable en matière de transport en raison du transport fluvial.

·         Les provinces et les États ont des opinions importantes et différentes sur les questions relatives aux frontières par rapport aux gouvernements fédéraux.

·         Il peut y avoir à la fois de la coopération et de la compétition au sein des provinces et États et entre ceux-ci. Ce concept a été baptisé de « coopertition ».

Présentation sur l’innovation

La « Présentation sur l’innovation », un nouvel élément de la conférence de l’Alliance SEUS-CP, a permis de présenter des entreprises uniques de la Nouvelle-Écosse provenant de six secteurs d’affaires. Chaque entreprise a fait une courte présentation et tenait un stand d’exposition tout au long de la conférence.

Technologies aérospatiales, technologie de défense et technologies océanologiques

Bluedrop Performance Learning Inc. conçoit et offre des simulations et de la formation en ligne sur mesure dans plusieurs domaines. L’entreprise se spécialise dans les domaines où les simulations sont soient trop chères ou rares. Bien que l’entreprise œuvre dans des domaines comme l’aérospatiale, les simulations ne s’adressent pas uniquement aux pilotes.

Produits alimentaires et forestiers

TruLeaf Sustainable Agriculture a mis sur pied le Smart Plant System, qui permet de cultiver des légumes frais à longueur d’année, réglant ainsi la question de la température et améliorant la prévisibilité de l’offre.

Technologies énergétiques et technologies propres

LED Roadway Lighting Ltd. produit des appareils d’éclairage à base de diodes électroluminescentes éconergétiques et écologiques. Ces appareils consomment la moitié de l’énergie nécessaire pour allumer une ampoule traditionnelle et nécessite moins d’entretien, ce qui en fait un excellent choix pour les municipalités et autres organismes visant à conserver l’énergie, et ainsi réduire leur consommateur énergétique et leurs dépenses.

Portes d’accès et logistique

Trans Industrial Packaging Ltd. a conçu un type de boîtes pour usage industriel, ThermaFresh, composées de fibres et recyclable. Elles sont plus légères que les autres boîtes pour usage industriel et sont économiques compte tenu du faible coût nécessaire pour les éliminer.

Technologies de l’information et des communications

Ad-Dispatch intègre des images de synthèses à la réalité pour créer une « réalité amplifiée ». À l’aide de cette technologie, elle a créé des campagnes publicitaires pour de nombreuses entreprises, comme The Walt Disney Company et Toyota Motor Corporation.

Sciences de la vie

BioMedica Diagnostics Inc.se consacre à la création de tests de diagnostic médicaux rapides et abordables. Son premier produit, QuikCoag, a été conçu pour faciliter le diagnostic de maladies cardio-vasculaires, et les profits tirés de la vente de QuikCoag dans les pays développés seront utilisés pour introduire différents tests et appareils de diagnostic dans les pays en développement.

DISCUSSION SUR LES SCIENCES DE LA VIE

Marli MacNeil, BioNova

·         Aux États-Unis, les dépenses en santé absorbent 17,9 % du produit intérieur brut (PIB, tandis qu’au Canada, ce pourcentage est de 11,6 %.

·         Les questions clés sont les suivantes :

§  De quelle manière la technologie des sciences de la vie peut-elle influencer l’avenir des soins de santé au moyen de l’innovation afin de réduire les coûts et améliorer les soins?

§  De quelle manière réduire les coûts et améliorer l’efficience et comment convaincre les décideurs d’appuyer les nouvelles technologies et approches?

Abdullah Kirumire, BioMedica Diagnostics Inc.

·         Il est extrêmement important de produire de la technologie médicale sous forme d’appareils simples et portables.

Gord Froehlich, Kane Biotech Inc.

·         Le défi consiste à placer sur le marché des technologies innovatrices.

·         Les entreprises doivent établir davantage de partenariats avec les gouvernements et avoir un meilleur accès aux capitaux.

Ying K. Tam, Mindful Scientific Inc.

·         Il n’existe aucun moyen rapide et objectif de déterminer l’état du cerveau d’un patient.

·         Il est difficile de modifier le système de soins de santé.

·         La coopération entre les gouvernements provinciaux est difficile.

Michael Bolick, Selah Genomics

·         Les diagnostics médicaux personnalisés se sont grandement améliorés au cours des dernières années. Le premier séquençage d’un génome humain a été accompli en 2003. Depuis, le séquençage peut se faire en deux jours pour moins de 10 000 $.

·         Les diagnostics personnalisés se sont beaucoup améliorés grâce au traitement des personnes atteintes du VIH en Amérique du Nord, qui peuvent vivre avec la maladie et qui ne meurent plus du sida lui‑même.

·         Les patients atteints d’une maladie cardiovasculaire essaient habituellement entre cinq et sept médicaments avant de trouver celle qui leur convient. Aujourd’hui, des tests de salive permettent de déterminer de quelle manière chaque patient réagira à un médicament donné.

·         Le test « PrecisionPath » permet de faire le séquençage d’environ 50 gènes pour environ 1 500 $ et permet de recueillir de l’information personnalisée sur les patients pour mieux cibler les traitements contre le cancer.

·         Les questions clés sont les suivantes :

§  Quelles mesures prendre pour faire adopter les lignes directrices?

§  De quelle manière les entreprises de soins de santé devraient-elles interagir avec les entreprises pharmaceutiques?

Marc Mansour, ImmunoVaccine Technologies Inc.

·         L’utilisation de marqueurs biologiques au cours de traitements pour cerner le meilleur vaccin est efficace et économique.

·         Les vaccins permettent d’immuniser les patients atteints d’un cancer.

·         Afin de convaincre les décideurs de la valeur des nouvelles technologies, les entreprises doivent concevoir un produit qui a de bons résultats.

·         En ce qui concerne la coopération avec les gouvernements, il est difficile « d’ouvrir la porte », mais ce n’est pas impossible de le faire.

DÎNER-CONFÉRENCE PLÉNIÈRE

Gary Doer, ambassadeur du Canada aux États-Unis

·         Le Canada et les États-Unis sont des alliés traditionnels et ont récemment coopéré dans le cadre de missions, comme celle en Afghanistan.

·         Les gouvernements canadien et américain travaillent de concert pour régler les questions de l’énergie renouvelable et de l’efficacité énergétique. Les stratégies sur les émissions des véhicules légers seront essentielles à l’atteinte des cibles de réduction des émissions.

·         Le Canada est le principal client des États-Unis et vice-versa.

·         L’initiative Par-delà la frontière est fondée sur le modèle du Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD).

·         Beaucoup de personnes veulent savoir s’il y aura 81 ou 82 pipelines entre le Canada et les États-Unis, c’est-à-dire qu’on se demande si le pipeline Keystone XL sera construit ou non. À l’heure actuelle, il est plus facile de transporter du whisky Crown Royal en pipeline du Canada au Texas que du pétrole.

·         Bien que le permis présidentiel ait été accordé en ce qui concerne la construction du nouveau pont international entre Detroit et Windsor, il a fallu obtenir l’approbation de neuf organismes.

·         Il n’était pas nécessaire pour le Canada de modifier son système de gestion des approvisionnements pour se joindre aux négociations sur le Partenariat transpacifique.

·         Les séquestres par le gouvernement américain ont des répercussions sur la quantité d’argent disponible pour le département de la Sécurité intérieure des États-Unis et d’autres organismes pour leur permettre de faciliter les questions d’ordre frontalier et commercial.

DISCUSSION SUR LES PORTES D’ACCÈS MONDIALES

Curtis Foltz, Georgia Ports Authority

·         Savannah, en Géorgie, est le quatrième port d’importance aux États-Unis.

·         La Georgia Ports Authority adopte une vision relativement à long terme en ce qui concerne les plans stratégiques et les marchés dans l’ensemble du Sud-Est des États-Unis. Cette région contient 44 % de la population américaine et connaît une croissance bien plus marquée que n’important quelle autre partie des États-Unis.

·         En ce qui concerne la sécurité, tous les transporteurs maritimes qui arrivent à Savannah sont examinés pour déceler des matériaux radioactifs; pour chaque navire, de 7 à 8 % de la cargaison est inspecté physiquement, et 100 % de la cargaison est inspecté virtuellement.

·         On effectue très peu d’inspection des cargaisons en partance puisque cette pratique n’est pas exigée par le gouvernement.

John Spacek, Centreport Canada Inc.

·         La communauté des affaires a joué pour beaucoup dans la décision d’établir un port intérieur au Manitoba.

·         Les réseaux ferroviaires sont essentiels aux ports intérieurs, prenons par exemple Kansas City et Chicago.

·         Le port intérieur du Manitoba se trouve au cœur de l’Amérique du Nord et au point de rencontre de nombreux réseaux ferroviaires et autres « portes d’accès ».

Tony Boemi, Administration portuaire de Montréal

·         Le Port de Montréal est le deuxième port d’importance au Canada.

·         C’est grâce à la situation géographique de Montréal que le Port est autant achalandé.

·         Le Port de Montréal ne connaîtrait pas le même succès sans ses partenaires, notamment dans le domaine du transport ferroviaire.

·         Entre autres innovations, le Port de Montréal possède son propre train, ce qui réduit le temps nécessaire pour transporter les biens des navires à des camions ou d’autres trains.

·         Les navires sont essentiellement des entrepôts mobiles, ce qui a changé les activités menées dans les ports.

·         En ce qui concerne la sécurité, le Port de Montréal inspecte tous les conteneurs pour déceler des matériaux radioactifs.

·         Les ports sont sécurités. Les « incidents » se produisent avant que les cargaisons n’atteignent le port ou après qu’elles ne l’aient quitté.

·         Pour assurer la sécurité, les agents de douane font appel, entre autres,  au renseignement et l’exploration de données.

Jodean Fitzpatrick, Société Canadian Tire

·         Le Port d’Halifax doit comprendre qui sont ses clients et doit tenter de tirer profit de ses forces macroéconomiques.

·         Le gouvernement du Canada devrait concentrer ses efforts sur l’harmonisation des règlements et l’élimination des barrières aux activités économiques entre les provinces.

Rob McInnes, Administration portuaire d’Halifax

·         Le Port d’Halifax est le quatrième port à conteneurs d’importance au Canada.

·         L’Asie représente environ 48 % des cargaisons conteneurisées qui transitent par le Port d’Halifax, et la Chine est la principale source de marchandises importées.

·         Les États-Unis ont une stratégie portuaire qui ressemble aux quatre coins d’un carré : le Port de Seattle et le Port de Los Angeles sur la côte ouest, et le Port de New York et le Port de Savannah sur la côte est.

·         La stratégie portuaire du Canada, quant à elle, n’a que deux points : le Port de Vancouver sur la côte ouest et le Port d’Halifax sur la côte est.

DISCUSSION SUR LES TECHNOLOGIES DE LA MER, DE DÉFENSE ET DE SÉCURITÉ

Glenn Copeland, Aerospace and Defence Industries Association of Nova Scotia

·         Les marchés conclus dans le cadre de la Stratégie nationale d’approvisionnement en matière de construction navale du Canada représenteront plus de 30 milliards de dollars au cours des 30 prochaines années, période au cours de laquelle pratiquement tous les anciens navires seront remplacés par de nouveaux.

·         Le Canada n’a aucune expérience récente de la construction navale. Il y a des pressions pour que la construction ait lieu à l’échelle locale, mais il faut également s’ajuster à la concurrence internationale.

·         Les entreprises peuvent participer à l’établissement des exigences en matière de construction navale si elles se taillent en place dans les domaines connexes et sont compétitives.

Leo Gaessler, Ultra Electronics Maritime Systems Inc.

·         Dans le cadre de la Stratégie nationale d’approvisionnement en matière de construction navale du Canada, les marchés de construction navale seront certes importants, mais d’autres éléments, comme la technologie installée à bord de nouveaux navires, pourraient également profiter de l’initiative, ce qui pourrait créer de nouvelles occasions et de nouveaux emplois de haute spécialisation très bien rémunérés.

Alan Parslow, Deep Vision

·         Les partenariats sont essentiels.

·         De nouveaux systèmes conçus pour l’environnement maritime seront bientôt disponibles, par exemple des véhicules aériens sans pilote capable d’amerrir.

·         Le modèle utilisé par le gouvernement du Canada pour effectuer des recherches et du développement – Recherche et développement pour la défense Canada – est vétuste.

·         De manière générale, au Canada, le gouvernement détient le droit la propriété intellectuelle. Au Royaume-Uni, les fournisseurs conservent la propriété intellectuelle.

·         Il est difficile pour les citoyens de comprendre pourquoi de grandes entreprises obtiennent des subventions. C’est une question de perception.

Keith Donaldson, Apex Industries

·         Comme l’excellente qualité et la livraison rapide sont désormais des caractéristiques tenues pour acquises, l’essentiel est désormais le caractère abordable et la compétitivité.

·         Parfois, il est difficile pour les petites entreprises, qui doivent planifier entre deux et cinq ans à l’avance, de prendre part à des projets dès les premières étapes.

·         Le problème de perception du public dans ce domaine va au-delà du fait que les grandes entreprises obtiennent des « subventions ». Il est fondamentalement nécessaire que le gouvernement fédéral « corrige » son système d’approvisionnement.

Brian Johnston, Rutter Inc.

·         Des entreprises canadiennes et d’ailleurs ont rencontré des problèmes par rapport aux International Traffic in Arms Regulations des États-Unis, qui interdit l’exportation de technologies liées à la défense vers certains pays. On espère que des modifications futures simplifieront le processus et atténueront les problèmes.

·         Le principal défi dans le secteur de la défense au Canada est le fait que, lorsqu’un projet fait l’objet d’un appel d’offres, il est déjà trop tard pour y participer.

·         Les entreprises devraient s’impliquer le plus tôt possible auprès du bureau du projet et l’informer au sujet de ce qui peut être fait. Bien qu’il faille s’y prendre très à l’avance, cette méthode permet à l’entreprise de « faire partie du coup ».

Christie Thomas, Ingalls Shipbuilding

·         L’essentiel pour réduire les dépenses consiste à :

§  tirer profit de la courbe d’apprentissage – les chantiers navals fonctionnent mieux s’ils ont un financement régulier;

§  optimiser les chaînes d’approvisionnement pour faire des achats en masse ou des achats échelonnés sur plusieurs années;

§  avoir une base stable – satisfaire aux exigences et terminer le concept avant la construction

§  renforcer les relations avec la clientèle.

·         Il y a dix ans, une entreprise pouvait prospérer même si elle n’avait comme client que les Forces navales des États-Unis. Aujourd’hui, les entreprises doivent trouver de nouveaux flux de rentrées et se tourner vers d’autres pays qui ont besoin de navires, comme le Brésil et l’Arabie saoudite.

·         La Stratégie nationale d’approvisionnement en matière de construction navale du Canada représentera un défi de taille, mais les gouvernements et les entreprises devraient tirer profit au maximum de l’expertise et des expériences partout dans le monde pour prendre des décisions éclairées.

DISCUSSION SUR LES INNOVATIONS DANS LE DOMAINE DES TECHNOLOGIES PROPRES

Andrew Blackmer, Dillon Consulting Limited

·         Après les inondations en Alberta au cours de l’été 2013, on a dit aux populations touchées qu’elles recevraient de l’aide pour reconstruire cette fois-ci, ce qui représente le premier réel avertissement que les changements climatiques et d’autres facteurs auraient des répercussions sur les assurances, les règlements de zonage municipaux, etc.

·         Si l’on veut réellement s’adapter à l’élévation du niveau de la mer et aux événements météorologiques extrêmes, il faudra déplacer les populations qui se trouvent près du littoral et des zones susceptibles d’être inondées.

Paul Mitten, Compusult Limited

·         Les technologies mobiles sont essentielles à la collecte et à la présentation efficiente de données, tout comme le sont le mélange et la visualisation de données à l’aide de différentes technologies géospatiales et de capteurs. Par exemple, tout le monde possède un téléphone intelligent capable d’afficher de l’information, mais il faudrait trouver un moyen d’intégrer cette information.

Don Jardine, DE Jardine Consulting

·         Le Canada atlantique est très vulnérable aux risques associés aux changements climatiques, plus particulièrement à l’érosion des côtes, aux ondes de tempêtes, aux inondations et aux dégâts causés à l’infrastructure.

·         Conformément à l’Initiative de collaboration pour l’adaptation régionale, les quatre provinces de l’Atlantique ont commencé à coopérer en ce qui concerne les mesures d’adaptation aux changements climatiques.

·         Dans de nombreux cas, les gouvernements, les intervenants et d’autres organismes n’utilisent pas les plus récentes données et projections sur les changements climatiques.

·         Les données récentes montrent que les changements climatiques s’accélèrent, comme le prouvent, entre autres, les tempêtes violentes.

Bob Branton, Ocean Tracking Network

·         Les chercheurs encouragent toujours l’adoption de normes et de protocoles permettant de conserver et de partager les données. Les données et l’information ouvertes sont importantes pour comprendre les changements qui s’opèrent sur notre planète.

·         Quatre-vingt-cinq pour cent des données conservées dans l’Open Tracking Network sont fournies de manière volontaire par des sources externes.

·         Il faut mieux intégrer les différentes technologies.

·         Les décideurs doivent poser des questions de manière à ce que des groupes de chercheurs de différentes disciplines se rassemblent pour trouver une réponse. Il faut mobiliser les experts.

George de Berdt Romilly, de Romilly & de Romilly Limited

·         Les changements climatiques sont un risque réel et actuel ainsi qu’un défi d’affaires qui menace les fondements des entreprises vulnérables et les communautés côtières.

·         Même si les changements climatiques sont un phénomène cyclique, les effets se font rapidement sentir aujourd’hui.

·         Les coûts engendrés par les changements climatiques sont élevés. Les îles Vierges britanniques, par exemple, devront dépenser 45 millions de dollars par année, ce qui représente 4,5 % de son PIB, si elles ne prennent pas des mesures par rapport aux changements climatiques dès maintenant.

·         Il ne suffit pas d’adapter l’infrastructure aux changements climatiques. Il fait également modifier la manière de gérer le développement.

·         Lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques à Copenhague en 2009, les pays industrialisés se sont fixé pour objectif de « mobiliser » 100 $ milliards de dollars par année d’ici 2020 pour appuyer les mesures d’atténuation et d’adaptation des pays en développement. En mai 2013, quelque 33 milliards de dollars étaient disponibles en « financement accéléré » pour couvrir des dépenses dans une multitude de domaines, comme l’eau, la foresterie, l’énergie, la santé et l’infrastructure et pour conclure des marchés avec des entreprises qui sont en mesure d’exporter des technologies et des services de gestion du risque associé aux changements climatiques.

·         Un exemple d’effort international en matière d’atténuation des risques et d’adaptation aux changements climatique a consisté à relever les besoins au Népal, où il fait maintenant trop chaud dans les montagnes pour cultiver des aliments. Le rapport qui en a découlé a défini les besoins pour faire en sorte que plus de 100 millions de dollars en financement relatif aux changements climatiques soient dépensés de manière efficace.

Les « réfugiés » des changements climatiques sont « à notre porte », y compris dans les communautés côtières.

Respectueusement soumis,

L’honorable Janis G. Johnson sénatrice et coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada‑États-Unis

Gord Brown, député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada‑États-Unis

 

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