Du 4 au 6 octobre 2015, le
sénateur Wilfred Moore, c.r., vice-président de la Section canadienne du
Groupe interparlementaire Canada–États‑Unis (le Groupe
interparlementaire), a dirigé une délégation du Groupe interparlementaire à la
réunion d’automne de l’Alliance
de la frontière canado-américaine
(l’Alliance) à Washington. L’autre déléguée était la
sénatrice Jane Cordy. Mme June Dewetering,
conseillère principale de la Section canadienne, accompagnait la délégation.
LA CONFÉRENCE
L’Alliance se réunit deux fois
l’an : au printemps, à Ottawa, et à l’automne, à Washington. Coalition
d’entreprises, d’organisations du secteur public et de particuliers qui
s’intéressent au commerce bilatéral et au tourisme, elle a pour mission
d’intensifier les échanges commerciaux, d’assurer la croissance constante du
commerce transfrontalier et de veiller à ce que les passages frontaliers
s’effectuent de manière efficace et productive.
Parmi les participants à la réunion, citons
des représentants du secteur privé qui exercent des activités dans le tourisme,
le transport et le commerce ainsi que des délégués de diverses organisations
fédérales canadiennes et américaines, dont l’ambassade du Canada à Washington.
OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION
Associée depuis longtemps à l’Alliance, la
Section du Groupe interparlementaire participe parfois aux réunions d’automne
et de printemps. Compte tenu de la mission de l’Alliance, il s’agit pour les
membres de la Section canadienne d’une bonne occasion de se familiariser avec
les problèmes qu’affrontent les entreprises et les particuliers dans les
domaines du commerce et du tourisme, et de se tenir au courant des mesures
prises par les pouvoirs publics des deux pays pour y remédier.
La participation aux réunions de l’Alliance
offre également à la Section canadienne l’occasion d’informer ses
interlocuteurs de ses initiatives à l’égard des objectifs bilatéraux communs,
particulièrement du fait de l’invitation habituellement adressée aux
coprésidents et vice-présidents pour le Sénat et la Chambre des communes de la
Section canadienne pour qu’ils prononcent une allocution sur les activités et
les priorités de la Section canadienne. À la réunion d’automne de 2015, la
sénatrice Cordy et le sénateur Moore ont formulé des remarques à
l’intention des participants.
TRAVAUX
Les membres
de la Section canadienne ont été en mesure de s’entretenir avec leurs
homologues des mesures prises par la Section canadienne visant à assurer de
l’efficacité, de la rentabilité et de la sécurité de cette frontière et
d’autres aspects des relations canado-américaines. En particulier, la
sénatrice Cordy a décrit les activités de la Section canadienne depuis la
réunion de printemps de 2015 de l’Alliance, et le sénateur Moore a parlé
des activités à venir de la Section.
Lors de la réunion, des séances ont porté
sur les thèmes suivants :
·Les
Customs and Border Protection : Priorités et initiatives relativement aux
relations commerciales, à l’accélération des procédures d’entrée en cas de
faible risque et au plan d’action Par-delà la frontière
·La
perspective du Canada
·La
RFID pour l’identification et la traçabilité des produits
·L’Administration
fédérale des autoroutes des États‑Unis : Priorités/initiatives
relatives au transport et aux questions frontalières
·Le
point de vue du secteur du camionnage
·Les
Customs and Border Protection : Initiative de guichet unique
·Les
opérations sur le terrain des Customs and Border Protection : Aperçu des
nouvelles initiatives, questions sur la frontière canado-américaine et
priorités
·Le
prédédouanement du transport ferroviaire entre Montréal et les États‑Unis
·Le
point de vue du Capitole et de la Maison-Blanche sur le contexte canado‑américain
·Par-delà
la frontière – portée possible : Observations sur les besoins, avancées et
obstacles
·Les
observations et priorités du Groupe interparlementaire Canada–États‑Unis
·La
perspective du Québec : Mise à jour et observations
·Le
point sur les employeurs connus et dignes de confiance
·Le
point de vue du Congrès : Dossiers touchant la frontière canado-américaine
·Renseignements
et possibilités.
Le présent rapport résume les exposés faits
à la réunion, y compris les remarques de la sénatrice Cordy et du
sénateur Moore.
LES
CUSTOMS AND BORDER PROTECTION : PRIORITÉS ET INITIATIVES RELATIVEMENT AUX
RELATIONS COMMERCIALES, À L’ACCÉLÉRATION DES PROCÉDURES D’ENTRÉE EN CAS DE
FAIBLE RISQUE ET AU PLAN D’ACTION PAR-DELÀ LA FRONTIÈRE
M. Todd Owen,
département de la Sécurité intérieure des États‑Unis
·En
mars 2015, les États‑Unis et le Canada ont signé une entente de
prédédouanement pour la circulation de personnes par voies terrestre,
ferroviaire, maritime et aérienne. L’entente, qui exige la promulgation de
lois, ne vise pas automatiquement le fret.
·Les
États‑Unis ont pour objectif de prédédouaner 30 % des passagers
aériens d’ici 2024. Outre son entente avec le Canada, ils poursuivent
d’autres ententes de prédédouanement avec neuf pays, qui visent
10 aéroports des villes suivantes : Bruxelles (Belgique),
Punta Cana (République dominicaine), Narita (Japon), Amsterdam (Pays-Bas),
Oslo (Norvège), Madrid (Espagne), Stockholm (Suède), Istanbul (Turquie) ainsi
que Heathrow et Manchester (Royaume‑Uni).
·Le
personnel que les Customs and Border Protection des États‑Unis
maintiennent à l’étranger permet d’accroître la sécurité et de faciliter le
voyage des passagers aériens.
·Il
faut s’employer à mettre fin à l’utilisation des formulaires en format papier.
Les renseignements exigés devraient être soumis qu’en format électronique.
·Les
douaniers des Customs and Border Protection des États‑Unis ne devraient
pas percevoir d’argent comptant, car cette opération, qui prend entre 25 et
30 secondes aux premiers points d’inspection, cause des retards.
·La
technologie d’identification par radiofréquence (IRF) devrait être davantage
utilisée.
·Concernant
le nouveau pont entre Détroit (Michigan) et Windsor (Ontario), les États‑Unis
et le Canada sont en train de déterminer les installations nécessaires au
personnel de sécurité frontalière des deux pays ainsi que les situations
où les installations pourraient être communes. Par exemple, les deux pays
pourraient partager un centre d’inscription à NEXUS.
·Les
commerçants doivent constater les avantages tangibles lorsqu’ils participent au
Partenariat de lutte contre le terrorisme des Customs and Border Protection des
États‑Unis et au programme Partenaires en protection du Canada. Les
inspections et les coûts devraient être réduits dans la mesure du possible.
LA
PERSPECTIVE DU CANADA
M. Gary Doer,
Affaires étrangères, Commerce et DéveloppementCanada
·Le
Canada et les États‑Unis entretiennent de très bonnes relations,
notamment en ce qui concerne les initiatives relatives au plan d’action. Les
pays ont des liens empreints de confiance et de crédibilité.
·Le
Canada et les États‑Unis sont des amis, des voisins, des alliés et des
partenaires.
·Une
menace envers le Canada ou les États‑Unis constitue une menace aux
deux pays.
·L’entente
de prédédouanement conclue entre le Canada et les États‑Unis en
mars 2015 sur la circulation de personnes par voies terrestre,
ferroviaire, maritime et aérienne permettrait de réduire les coûts et de
favoriser l’efficacité et autres avantages. Elle énonce les responsabilités et
les obligations des deux pays.
·Une
entente juridique entre le Canada et les États‑Unis, ainsi que le
financement, sont en place pour le nouveau pont entre Détroit (Michigan) et
Windsor (Ontario). Les recettes de droits de péage seront versées au Canada,
qui a financé le pont et l’esplanade d’inspection américaine.
·La
mise en œuvre d’un projet de guichet unique devrait mener à la création d’un
portail électronique.
·À
ce jour, il y a eu une certaine harmonisation des règlements ferroviaires du
Canada et des États‑Unis.
·L’accord
de partenariat transpacifique est primordial au commerce et à l’investissement
au Canada.
LA RFID POUR L’IDENTIFICATION ET LA
TRAÇABILITÉ DES PRODUITS
M. Ryan Eickmeier, GS 1 Canada
·Les
problèmes associés aux processus opérationnels à la frontière commune
pourraient être résolus à partir d’une seule source de données.
·Dans
le cadre de l’une des initiatives de Par-delà la frontière, le Canada et les
États‑Unis fourniront aux commerçants un « guichet unique »,
par lequel ces derniers soumettront toute l’information requise pour se
conformer à la réglementation gouvernementale, notamment douanière. Au Canada,
les données sur les importations sont envoyées électroniquement à l’Agence des
services frontaliers du Canada, qui les transmettra au ministère ou à
l’organisation approprié aux fins d’évaluation de l’information et de prise de
décisions.
·Le
formulaire de déclaration d’importation intégrée permet aux commerçants de
soumettre des données concernant les marchandises commerciales, et leur
mainlevée, régies par les organisations gouvernementales participantes. Ce
formulaire contient de multiples identificateurs, et l’entrée manuelle des
données prend énormément de temps et augmente le risque d’erreurs.
·L’utilisation
du code article international (GTIN) renforcerait la communication des données
sur les produits entre les organisations de réglementation et les importateurs.
En particulier, elle apporterait de nombreux avantages : dédouanement plus
rapide, vérification de conformité facilitée, retards réduits, coûts
administratifs moins élevés, emploi de ressources optimisé, accroissement de la
transparence et du caractère prévisible des processus gouvernementaux, mise en
application constante des exigences réglementaires et techniques améliorées de
repérage des activités illicites.
L’ADMINISTRATION FÉDÉRALE DES AUTOROUTES
DES ÉTATS-UNIS : PRIORITÉS/INITIATIVES RELATIVES AU TRANSPORT ET AUX
QUESTIONS FRONTALIÈRES
M. Greg Nadeau, Administration
fédérale des autoroutes des États‑Unis
·Les
frontières divisent ou unissent des pays. Par analogie, les réseaux de
transport étranglent ou « stimulent » la croissance et la prospérité.
·Les
réseaux de transport unissent les États‑Unis et le Canada.
·Les
réseaux de transport relient les gens à leur travail, à leurs soins de santé, à
leurs études, à leurs loisirs, etc., tout comme ils relient les entreprises
aux marchés.
·Les
réseaux de transport ont besoin d’exercer leurs activités de manière
sécuritaire et efficace.
·Les
besoins en transport dépassent toujours les fonds disponibles.
·Le
Congrès américain n’a pas adopté un projet de loi sur le financement du
transport à long terme. Celui-ci est primordial, et un plan à long terme permet
aux États de planifier.
·Dans
l’avenir, la demande en matière de circulation de personnes et de fret
augmentera. Les réseaux actuels peinent à satisfaire la demande, et un projet
de loi sur le financement à long terme est essentiel.
·Les
stratégies fondées sur les données et le déploiement de technologies adaptées
contribuent à renforcer la sécurité du transport.
·La
congestion et les retards entraînent d’importants effets économiques, rendant
les revenus et les profits relativement plus faibles.
·Les
investissements dans le transport que les États‑Unis négligent de faire
affecteront l’Amérique du Nord en entier.
LE POINT
DE VUE DU SECTEUR DU CAMIONNAGE
M. Martin Rojas,
Union internationale des transports routiers
·Bon
nombre de dossiers du secteur du camionnage ne sont toujours pas résolus.
·Les
camionneurs sont exposés à de nombreuses menaces à la frontière des États‑Unis
et du Mexique.
·Des
infrastructures sont indispensables pour que le programme EXPRES soit vraiment
rapide.
·L’Accord
sur la facilitation des échanges de l’OMC vise à faciliter l’entrée et la
sortie du fret des pays.
·La
base de données International Trade Data System (ITDS) des États‑Unis
représente une mesure importante, par laquelle les données exigées seront
fournies aux organisations gouvernementales pertinentes.
·On
se questionne sur le possible remplacement des douaniers par la technologie aux
guérites d’inspection. Si l’interaction avec une personne est superflue, les
inspections pourraient donc s’effectuer en tout temps, et les infrastructures à
la frontière, utilisées à leur plein rendement.
LES CUSTOMS AND BORDER PROTECTION :
INITIATIVE DE GUICHET UNIQUE
Mme Amy Magnus, A.N.
Deringer
·Les
documents électroniques, la communication préalable des renseignements et des
mesures similaires ont radicalement modifié l’inspection du fret.
·Si
les documents en format papier sont remplacés par des documents électroniques,
l’efficacité s’en trouve améliorée. L’automatisation change la donne.
·Il
convient de noter que, même si toutes les données sont transmises
électroniquement, les erreurs sont commises puisque l’information est entrée
manuellement.
LES OPÉRATIONS SUR LE TERRAIN DES CUSTOMS
AND BORDER PROTECTION : APERÇU DES NOUVELLES INITIATIVES, QUESTIONS SUR LA
FRONTIÈRE CANADO-AMÉRICAINE ET PRIORITÉS
M. Rich DiNucci, Département
de la Sécurité intérieure des États‑Unis
·La
base de données ITDS des États‑Unis améliorera l’efficacité des
opérations; 47 organisations gouvernementales s’occupent des points de
passage transfrontaliers des États‑Unis.
·L’automatisation
et les technologies peuvent être mises à contribution pour régler les problèmes
de dotation.
·Si
les douaniers cessaient de percevoir de l’argent comptant aux points de passage
transfrontaliers, l’efficacité serait accrue.
·Les
douaniers ne devraient pas être tenus d’accomplir la tâche de caissier :
celle-ci ne constitue pas une bonne utilisation de leur temps et ne correspond
pas aux fonctions pour lesquelles ils ont été embauchés.
·On
perd du temps lorsqu’on procède à des inspections « non
productives ». Il faut en faire seulement s’il y a une probabilité
raisonnable de trouver une « anomalie ».
·Le
Partenariat de lutte contre le terrorisme des Customs and Border Protection des
États‑Unis existe depuis environ 14 ans. Il faut y apporter des
changements, puisque le fonctionnement des opérations a changé.
·Certains
commerçants ont été désignés dignes de confiance, et on ne devrait pas perdre
son temps à les inspecter.
LE PRÉDÉDOUANEMENT DU TRANSPORT FERROVIAIRE
ENTRE MONTRÉAL ET LES ÉTATS‑UNIS
M. Raymond Chrétien, Ministère
des Transports du Québec
·La
province du Québec partage une frontière avec les États‑Unis et en assure
avec eux la gestion, laquelle représente une priorité absolue pour elle.
·La
province du Québec appuie le prédédouanement du transport aérien et
ferroviaire.
·Le
prédédouanement accélère et facilite le passage aux frontières communes, en
plus de renforcer la sécurité.
M. Brian Searles, Agence de
transport du Vermont
·Le
transport de masse comporte des avantages environnementaux, et des efforts sont
déployés pour rétablir certains services ferroviaires, en particulier le
Vermonter et l’Adirondack.
·Le
prédédouanement revêt de l’importance.
·Le
Vermont, de petite superficie, n’est pas une destination en soi, mais il
représente une voie de communication entre Boston, New York et Montréal,
d’où les avantages liés au transport.
LE POINT
DE VUE DU CAPITOLE ET DE LA MAISON-BLANCHE SUR LE CONTEXTE CANADO-AMÉRICAIN
M. Peter Friedmann,
Lindsay Hart LLP
·Tant
les démocrates que les républicains se préparent en vue des élections de 2016.
À l’issue de celles-ci, on s’attend à ce que la majorité à la Chambre des
représentants soit républicaine, tandis que les démocrates pourraient gagner
d’autres sièges au Sénat.
·Même
s’il est perçu comme un « politicien en fin de mandat » par certains
à l’étranger, le président Obama ne l’est pas dans son pays.
·Contrairement
à ces prédécesseurs, le président Obama a pris des décrets pour mener à
bien certains dossiers importants normalement réglés par l’adoption de projets
de loi par le Congrès américain.
·Lors
de campagnes à l’élection présidentielle, on consacrera probablement beaucoup
de temps aux mesures que les États‑Unis devraient prendre à l’égard du
Proche‑Orient.
·L’« orientation
vers l’Asie » a des répercussions sur le flux de fret.
·Quant
au partenariat transpacifique, il reste de nombreux détails à régler concernant
les industries des produits laitiers, des automobiles, du sucre et des produits
pharmaceutiques. Parmi les opposants à ce partenariat, on compte les syndicats,
les environnementalistes, un candidat à la présidence du Parti républicain,
M. Donald Trump, et un du Parti démocrate, M. Bernie Sanders.
·Les
obstacles actuels au commerce bilatéral entre le Canada et les États‑Unis
comprennent l’étiquetage obligatoire du pays d’origine aux États‑Unis, à
cause duquel des mesures de représailles sont envisagées, ainsi que les
différences sur les limites de poids des camions.
PAR-DELÀ LA FRONTIÈRE – PORTÉE
POSSIBLE : OBSERVATIONS SUR LES BESOINS, AVANCÉES ET OBSTACLES
M. Alan Bersin, département de
la Sécurité intérieure des États‑Unis
·Il
est difficile pour le Canada et le Mexique de vivre aux côtés du
« colosse » que représentent les États‑Unis : leur
souveraineté doit être respectée, et leur culture propre doit pouvoir prospérer
à leur manière.
·Le
monde moderne est caractérisé par la montée de la Chine, l’intégration de
l’Europe et l’émergence de l’Amérique du Nord en tant qu’entité.
·C’est
la Chine qui a connu la transformation la plus remarquable dans l’histoire de
l’humanité, mais elle doit composer avec d’importants défis et obstacles.
·L’Europe
se trouve dans une situation économique difficile et est en train de définir le
concept de souveraineté commune.
·En
Amérique du Nord, on respecte la souveraineté. La plateforme de production
commune comporte des avantages, et l’Amérique du Nord atteindra « à plus
ou moins longue échéance » l’indépendance énergétique.
·Les
événements importants des 50 prochaines années ne se passeront ni en Chine
ni en Europe, mais en Amérique du Nord.
·En
Amérique du Nord, c’est l’axe nord-sud, et non est-ouest, qui importe pour le
transport des marchandises et des personnes.
·Le
prédédouanement de passagers et de fret par transport aérien, ferroviaire,
maritime et terrestre est capital pour l’avenir de l’Amérique du Nord en tant
qu’entité. Il devra s’effectuer au plus tôt et le plus loin possible de la
frontière.
·La
frontière sud du Canada avec les États‑Unis compte 127 points
de passage.
·On
aura toujours besoin de davantage d’infrastructures frontalières, et les
partenariats privé-public constituent un bon moyen pour en avoir suffisamment.
·Les
infrastructures représentent une question d’« espace ». On peut
gagner beaucoup de « temps », puisque « le temps, c’est de
l’argent ».
·L’Internet
apporte une aide indispensable aux petites entreprises, et la réglementation
sur les frontières doit en tenir compte, notamment pour ce qui est des montants
planchers de chaque pays, dont les trois de l’Amérique du Nord.
LES OBSERVATIONS ET PRIORITÉS DU GROUPE
INTERPARLEMENTAIRE CANADA–ÉTATS-UNIS
Sénatrice Jane Cordy, Sénat du
Canada
·L’été
marque toujours le début d’une période extrêmement occupée pour la Section
canadienne du Groupe interparlementaire. En effet, les membres de celle-ci
participent à une série de rencontres pour deux principales raisons :
s’entretenir avec les gouverneurs et les législateurs d’États américains de la
nature et l’ampleur des relations canado-américaines et de celles entre le
Canada et leur État respectif, et de tirer des enseignements des exposés très
pertinents sur une panoplie de dossiers stratégiques concernant tant le Canada
et les États‑Unis.
·Lors
de certaines activités d’été de la Section canadienne, les membres ont
également la possibilité de discuter avec des gens du secteur privé. Ces
discussions peuvent se révéler très instructives et extrêmement importantes.
·Après
la réunion tenue en mai 2015 de l’Alliance, la Section canadienne du
Groupe interparlementaire a eu pour principale activité la
huitième Conférence annuelle de l’Alliance des États du Sud‑Est des
États‑Unis et des provinces canadiennes (SEUS-CP), composée de
six États américains et de sept provinces canadiennes. Ce groupe,
très axé sur le commerce et l’investissement, rassemble des porte-parole du
secteur privé et de hauts représentants de gouvernements, notamment des gouverneurs
et des premiers ministres, afin de discuter de nombreux moyens pour rendre la
collaboration entre le Canada et les États‑Unis encore plus étroite,
notamment par la consolidation des liens économiques.
·À
la Conférence de la SEUS-CP, tenue à Charlottetown (Île‑du‑Prince‑Édouard),
plus de 600 réunions de jumelage d’entreprises ont eu lieu, et des
discussions très utiles se sont tenues sur diverses questions, dont
l’édification de l’économie de demain, les pratiques exemplaires pour le
« bon » fonctionnement des relations canado-américaines et la
création de pôles comme outils de développement économique.
·La
Section canadienne du Groupe interparlementaire a assisté à une autre
conférence à caractère public‑privé, soit le 25e Sommet
annuel de la Région économique du Nord‑Ouest du Pacifique (PNWER), qui
ressemble essentiellement à la SEUS-CP sauf qu’elle se concentre sur le Nord‑Ouest
du Pacifique et que seuls les gouverneurs et premiers ministres membres de la
région y participent.
·À
l’instar de la Conférence de la SEUS-CP, on aborde à celle de la PNWER un large
éventail de questions d’intérêt commun pour le Canada et les États‑Unis,
par exemple la frontière canado-américaine, l’environnement, le commerce,
l’agriculture, l’énergie, l’eau, le développement économique, l’innovation, les
espèces envahissantes, la formation de la main-d’œuvre, le tourisme, le
transport et l’Arctique.
·Du
point de vue de la Section canadienne du Groupe interparlementaire, il convient
de noter qu’à la Conférence de la PNWER, le sénateur Dan Lang, président
du Comité sénatorial permanent de la sécurité nationale et de la défense, a pu
s’exprimer au sujet de l’étude récente du Comité sur le terrorisme. En effet,
le terrorisme est un dossier important tant pour le Canada et les États‑Unis,
et une menace à l’un des deux constitue une menace pour les deux pays.
·Les
membres de la Section canadienne du Groupe interparlementaire ont également
participé aux rencontres d’été de la National Governors Association (NGA) et de
la Western Governors Association (WGA).
·Les
rencontres d’hiver et d’été de la NGA fournissent aux membres de la Section
canadienne du Groupe interparlementaire une occasion sans pareil de
s’entretenir avec les gouverneurs d’États américains, essentiellement le
premier dirigeant de leur État, de la nature et de l’ampleur des relations
entre le Canada et leur État respectif ainsi que des moyens pour qu’ils
collaborent plus étroitement dans leur intérêt commun.
·Cette
année, les principaux sujets abordés à la réunion d’été de la NGA portaient notamment
sur les stratégies innovatrices pour le développement économique, la
transformation de l’approche en matière de soins de santé qui accorde davantage
d’importance aux patients et qui table sur le paiement pour des résultats au
lieu du nombre de traitements, ainsi que des plans pour la formation d’une
main-d’œuvre qui réponde aux futurs besoins des entreprises.
·Le
développement économique, les soins de santé de qualité et l’acquisition de
bonnes compétences professionnelles revêtent de l’importance pour le Canada, et
il serait avantageux si ce dernier et son voisin du Sud pouvaient mettre en
commun leurs pratiques exemplaires dans ces domaines ainsi que dans la
surconsommation de médicaments d’ordonnance. En effet, aux États‑Unis,
plus de personnes meurent d’une surdose de médicaments d’ordonnance que d’un
accident de voiture, car 70 % des médicaments d’ordonnance sont fournis
par des membres de la famille ou des amis.
·Les
séances à la conférence de la WGA sont également très instructives, car elles avaient
pour thème la sécheresse, les réseaux de transport et diverses questions sur
l’énergie.
·Les
membres de la Section canadienne du Groupe interparlementaire ont également
assisté au sommet législatif annuel de la National Conference of State Legislatures
(NCSL) ainsi qu’aux réunions annuelles du Council of States Governments (CSG),
notamment la Southern Legislative Conference (SLC), le Council of State
Governments-WEST (CSG-WEST) et l’Eastern Regional Conference (ERC).
·Attirant
habituellement plus de 6 000 participants chaque année, le sommet
législatif de la NCSL comporte un volet international auquel les législateurs
d’environ 25 pays assistent. La Section canadienne est reconnaissante
d’avoir pu s’adresser à ceux-ci à propos des « rouages » du commerce,
de l’infrastructure ou d’autres mécanismes d’aide au commerce.
·Quant
à la réunion du SLC, une division de la CSG, il arrive souvent que les
Canadiens qui ne séjournent pas aux États‑Unis durant l’hiver n’aient pas
une bonne idée de la situation dans le Sud des États‑Unis. En
l’occurrence, les délégués du Canada ont la chance de se renseigner sur
diverses questions, dont certaines qui sont aussi des sources de préoccupations
au Canada, tels le recrutement d’agriculteurs débutants, l’emploi et la
réglementation des drones et une main-d’œuvre répondant aux besoins évolutifs
des employeurs.
·Les
membres de la Section canadienne du Groupe interparlementaire ont également
participé à la réunion annuelle du CSG-WEST, à laquelle le sénateur
Percy Downe, vice-président du Comité sénatorial permanent des affaires
étrangères et du commerce international, a parlé au Sommet de l’Amérique du
Nord d’un rapport récent du Comité intitulé « Voisins
nord-américains : Maximiser les occasions et renforcer la coopération pour
accroître la prospérité ».
·La
CSG-WEST fait partie des trois tribunes régionales qui renferment un
comité sur les relations avec le Canada, les deux autres étant les conférences
du Midwest et de l’Est. Le comité des relations avec le Canada de la CSG-WEST
s’est penché sur trois dossiers : le contrôle des espèces envahissantes
aquatiques, l’entretien d’oléoducs et de gazoducs et la mobilité
transfrontalière de la main-d’œuvre.
·Comme
il a été noté, la ERC, une autre division de la CSG, compte elle aussi un
comité sur les relations avec le Canada, qui s’est saisi de divers
dossiers : relations diplomatiques entre le Canada et les États‑Unis,
le commerce bilatéral, les défis et obstacles associés au prédédouanement des
transports terrestre et ferroviaire, la nécessité de renforcer la coopération
en matière de réglementation ainsi que la transmission des renseignements et
l’investissement dans les technologies de gestion des frontières, les services
et les infrastructures.
Sénateur Wilfred Moore, Sénat
duCanada
·À
la mi-octobre 2015, des délégués de la Section canadienne du Groupe
interparlementaire assisteront à la réunion annuelle de la Southern Governors
Association, qui a pour thème principal cette année l’avenir de l’emploi dans
le Sud des États‑Unis. On y discutera aussi des sources d’énergie
renouvelables et des soins de santé en milieu rural, questions d’importance
aussi pour le Canada.
·Quant
aux rencontres de gouverneurs, les membres de la Section canadienne du Groupe
interparlementaire ont l’intention d’être présents à la réunion d’hiver de la
NGA, tenue à Washington, en février 2016. Le gouverneur de l’Utah,
M. Gary Herbert, la présidera et a choisi pour thème de son mandat
« États : Trouver des solutions, améliorer la qualité de vie ».
·Les
membres de la Section canadienne du Groupe interparlementaire se réunissent
souvent avec les membres du Sénat et de la Chambre des représentants des États‑Unis
après la réunion d’hiver de la NGA ou au printemps. Quand bien même la date et
le programme de la prochaine série de rencontres avec des membres du Congrès au
Capitole ne sont toujours pas arrêtés, les membres de la Section canadienne
informeront les nouveaux législateurs et mettront à jour les législateurs en
exercice sur les relations commerciales canado-américaines évaluées à
2 milliards de dollars par jour, par lesquelles les États‑Unis
achètent 23 % de leur énergie au Canada, ainsi que sur les principales
questions bilatérales de l’heure.
·Lors
des rencontres précédentes avec des membres du Congrès, les membres de la
Section canadienne ont abordé par exemple le projet de pipeline
Keystone XL, les dispositions législatives concernant la politique d’achat
aux États‑Unis et l’étiquetage obligatoire du pays d’origine. Concernant
ce dernier, l’OMC s’est à maintes reprises déclarée en faveur du Canada et du
Mexique. Si les États‑Unis ne se conforment pas à sa décision, la prise
de mesures de représailles est de plus en plus probable.
·C’est
le Congrès américain qui organisera la réunion annuelle de 2015 du Groupe
interparlementaire, et sa planification se commencera probablement après les
élections fédérales du Canada prévues pour le 19 octobre. La réunion
devrait comprendre des discussions approfondies sur nombre de questions
d’intérêt commun au Canada et aux États‑Unis, notamment le commerce, la
prospérité économique, la coopération transfrontalière dans divers domaines et
des dossiers internationaux, dont les travaux communs des deux pays à
l’étranger lorsqu’ils luttent coude à coude.
·En
décembre 2014, les législateurs fédéraux de l’Amérique du Nord ont tenu
leur premier sommet, où les représentants du Canada, des États‑Unis et du
Mexique ont discuté de mesures favorisant une prospérité accrue des
particuliers et des entreprises des trois pays, surtout par la voie des
infrastructures frontalières et le commerce transfrontalier, de la
compétitivité de l’Amérique du Nord et de diverses questions sur la sécurité et
l’énergie en Amérique du Nord.
·Depuis
le premier sommet des législateurs fédéraux de l’Amérique du Nord tenue en
décembre 2014, le Parlement du Canada a continué à faire davantage état de
la dimension nord-américaine dans les rapports de comités parlementaires du
Sénat et de la Chambre des communes publiés en juin 2015.
·Le
rapport du Comité sénatorial permanent des affaires étrangères et du commerce
international s’intitule « Voisins nord-américains : Maximiser les
occasions et renforcer la coopération pour accroître la prospérité ». Les
trois principaux chapitres portent sur le potentiel croissant des relations
entre le Canada et le Mexique, les États‑Unis à titre de voisin commun de
ces deux pays et les mesures nécessaires à l’établissement de nouvelles
relations en Amérique du Nord.
·Le
Comité permanent des affaires étrangères de la Chambre des communes a déposé un
rapport, « L’Amérique du Nord : Accorder au continent l’attention
qu’il mérite », dans lequel il formule des recommandations pour le
prochain Sommet des leaders nord-américains organisé par le Canada. Parmi les
principales conclusions du rapport figure la nécessité d’instaurer un
partenariat nord‑américain revitalisé, dans lequel toutes les parties
concernées (provinces, États, législateurs, entreprises, autorités de
réglementation, milieu universitaire et société civile) joueraient un rôle dans
l’établissement de relations et la recherche de solutions novatrices aux défis
communs.
·Les
deux rapports parlementaires font état du premier Sommet des gouverneurs
et des premiers ministres nord-américains prévu les 30 et 31 octobre,
au Colorado. À ce Sommet, on discutera de questions capitales comme les
investissements dans les infrastructures, l’innovation économique ainsi que
l’emploi et l’investissement en Amérique du Nord. À la lumière des derniers
travaux du Parlement du Canada sur les relations nord-américaines et à la suite
du premier Sommet des législateurs des pays de l’Amérique du Nord tenu en
décembre 2014 2014, il est parfaitement approprié qu’une délégation de la
Section canadienne du Groupe interparlementaire puisse y assister.
·Les
trois pays de l’Amérique du Nord peuvent accomplir davantage s’ils
collaborent. Or, une coopération trilatérale existe déjà à divers
échelons : les dirigeants de pays, les législateurs fédéraux et, bientôt,
les gouverneurs d’États et premiers ministres de provinces.
·En décembre 2015,
la Section canadienne du Groupe interparlementaire a l’intention de participer
à la conférence annuelle de la CSG. Outre les exposés sur les questions de
politiques publiques toujours très intéressantes, les délégués sont convaincus
de pouvoir mettre à profit leur présence à la réception organisée par le
Canada, car cette activité fournit une occasion idéale de discuter des
relations que le Canada entretient avec divers États.
LA PERSPECTIVE DU QUÉBEC : MISE À JOUR
ET OBSERVATIONS
M. Jean-Claude Lauzon, ministère
des Relations internationales du Québec
·Tout
aussi important pour les États‑Unis que pour le Canada, y compris le
Québec, le prédédouanement devrait faire partie intégrante du fonctionnement du
commerce entre le Canada et les États‑Unis.
·Les
investissements dans le prédédouanement devraient se produire dans le cadre des
investissements dans la « fluidité » de la frontière commune aux
deux pays.
·En
raison de leurs relations commerciales, le Canada et les États‑Unis ont
besoin d’une frontière ouverte, sécuritaire, fluide et adaptée aux besoins des
entreprises.
·Environ
4 500 entreprises québécoises exercent des activités aux États‑Unis.
·Le
Québec possède d’abondantes richesses naturelles.
·Le
Québec producteur de l’hydroélectricité propre et fiable est partenaire avec
les États de New York et de la Nouvelle‑Angleterre dans ce domaine.
·L’eau
représente le « pétrole » de demain.
POINT SUR LES EMPLOYEURS RECONNUS ET DIGNES
DE CONFIANCE
M. Daniel Ujczo, Dickinson Wright
·Le
commerce canado-américain atteint des niveaux sans précédent, même si le
principal problème est la circulation transfrontalière de professionnels, dont
il est fait mention dans une seule ligne du plan d’action Par-delà la
frontière.
·Il
importe pour les professionnels de franchir la frontière de manière sûre et
efficace. C’est pourquoi on a demandé d’instaurer un programme des employeurs
reconnus.
·Il
faut étudier l’obligation de détenir une carte NEXUS comme condition d’emploi.
Si une carte NEXUS lui est délivrée, c’est qu’une personne ne fait l’objet
d’aucune restriction pénale.
·La
liste des professionnels indiquée dans l’Accord de libre-échange nord‑américain
n’a pas été actualisée depuis l’entrée en vigueur de celui-ci, il y a plus
d’une vingtaine d’années.
Mme Laurie Tannous, Cross
Border Institute
·Certains
employeurs éprouvent des difficultés lorsque leurs employés doivent franchir la
frontière pour affaires. Parfois, ces derniers ont un casier judiciaire pour
avoir conduit avec facultés affaiblies.
·À
cause des difficultés à franchir la frontière, les employeurs doivent planifier
bien à l’avance lorsque leurs employés doivent se rendre à l’étranger.
LE POINT
DE VUE DU CONGRÈS : DOSSIERS TOUCHANT LA FRONTIÈRE CANADO-AMÉRICAINE
M. Bill Owens,
du cabinet d’avocats Stafford, Owens, Piller, Murnane, Kelleher & Trombley,
a posé des questions aux trois membres de la Chambre des représentants des
États‑Unis, M. Brian Higgins, M. Bill Huizenga et Mme Elise Stefanick
puis a modéré la discussion à laquelle ceux-ci participaient.
Question : Les Américains comprennent-ils les
relations canado-américaines?
Représentant Brian Higgins
·Le
Canada fait montre d’une loyauté sans faille envers les États‑Unis.
·Même
s’ils entretiennent des relations extraordinaires, le Canada et les États‑Unis
doivent faire beaucoup mieux.
·Le
Congrès américain doit comprendre la distinction entre la frontière au nord et
celle au sud de son territoire.
Représentant Bill Huizenga
·Le
Michigan est conscient de l’interdépendance économique entre les
deux pays. Or, il est sidérant à quel point les Américains connaissent
très peu le Canada.
·Le
Congrès américain se doit d’expliquer la nature et l’importance de ces
relations. Cette tâche se poursuit.
Représentante
Elise Stefanick
·À
Washington, peu de gens comprennent ces relations.
·Les
questions concernant la frontière entre les États‑Unis et le Mexique
diffèrent de celles sur la frontière canado-américaine.
Question : Quel message doit-on envoyer aux États‑Unis
sur la nature et l’importance des relations canado-américaines?
Représentante Elise Stefanick
·Il
faut rappeler aux Américains que le Canada est le principal partenaire
commercial de leur pays. Ce qui est avantageux pour le Canada l’est tout autant
pour les États‑Unis.
Représentant Bill Huizenga
·Il
faut rappeler aux Américains que les réseaux de transport intégrés existent
partout en Amérique du Nord.
Représentant Brian Higgins
·Il
faut faire connaître de manière claire et irréfutable l’importance de la
circulation fiable de personnes et de biens à la frontière canado-américaine.
Question : Quelle est la probabilité que le Congrès
américain adopte un projet de loi sur le financement du transport et quelle est
la probabilité que se fassent des investissements d’infrastructures aux frontières
nord et sud des États‑Unis?
Représentante
Elise Stefanick
·Le
Congrès américain pourrait adopter un projet de loi sur le financement du
transport sur trois ans cette année.
·L’incertitude
quant au financement du transport a des effets négatifs sur les emplois et la
création d’emplois.
Représentant Bill Huizenga
·Les
infrastructures au Michigan tombent en ruines.
·Tout
projet de loi sur le financement du transport adopté par le Congrès américain
viserait probablement qu’une période inférieure à cinq ou six ans.
Représentant Brian Higgins
·Il
faut investir dans les infrastructures aux États‑Unis.
·Aux
États‑Unis, de nombreux ponts ont la note « déficience
structurelle ».
·Les
investissements en infrastructures aboutissent à une croissance économique.
Question : Quelles conséquences aurait l’accord de
partenariat transpacifique sur l’ALENA?
Représentant Bill Huizenga
·Il
faut prendre au sérieux les opposants aux accords de libre-échange.
Représentante Elise Stefanick
·Il
circule beaucoup de désinformation sur le libre-échange, et tant des membres de
l’extrême gauche que de l’extrême droit en ont en main.
Représentant Brian Higgins
·Les
États‑Unis comptent 5 % de la population mondiale, mais 24 % de
l’économie mondiale.
·Avec
l’accord de partenariat transpacifique, certains secteurs aux États‑Unis
prospéreront et d’autres connaîtront de moins bons résultats.
RENSEIGNEMENTS ET POSSIBILITÉS
M. Tom Winkowski, ancien employé du département
de la Sécurité intérieure des États‑Unis
·Les
frontières sont capitales au chapitre de la sécurité économique et nationale.
·Les
frontières sont de nature complexe et donc difficile à « régler ».
·Le
monde rétrécit, et la circulation de biens et de personnes évolue. Il faut
établir une stratégie nord-américaine qui comprend des approches intégrées.
·Il
faut informer les décideurs et faire pression sur eux. Des priorités doivent
être dégagées, et les décisions, fondées sur des données.
·Afin
d’améliorer la rentabilité, des efforts doivent être déployés pour qu’il soit
moins coûteux de faire des affaires.
·S’ils
sont administrés correctement, les programmes concernant les biens et les
personnes « dignes de confiance » devraient permettre de se consacrer
davantage aux biens et aux personnes inconnus.
·Les
problèmes en matière d’infrastructure doivent être réglés. Par exemple, les
personnes et biens « dignes de confiance » doivent être dirigés vers
les voies appropriées.
·Les
frais d’utilisation sont « permanents », et on tentera toujours de
les majorer.
Respectueusement
soumis,
L'hon. Janis G. Johnson
sénatrice, coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada–États‑Unis
M. Gord Brown,
député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada–États‑Unis