Du 25 au
28 juillet 2010, M. Brian Masse, député et vice-président du
Groupe interparlementaire Canada-États-Unis (GIP), a dirigé une délégation au
Sommet législatif annuel de la «National Conference of State Legislatures»(NCSL) à Louisville, au Kentucky. Les autres membres
de la délégation étaient l’honorable Jim Munson, sénateur,
M. Dean Del Mastro, député, et M. Mervin Tweed,
député. La délégation était accompagnée de M. Chad Mariage et de Mme June Dewetering,
respectivement secrétaire exécutif et conseillère principale de la Section
canadienne.
SOMMET
LÉGISLATIF
Instituée en 1975, la National Conference
of State Legislatures (NCSL) est une organisation bipartisane au service des
législateurs et du personnel législatif des 50 États, des territoires et
des États libres associés des États-Unis. La NCSL offre un service de recherche
et un soutien technique, tout en constituant un lieu d’échange d’idées sur les
enjeux qui se posent aux États. Elle défend également les intérêts de ces
derniers devant le Congrès américain et les organismes fédéraux. La NCSL est
dirigée par un comité exécutif composé de 61 membres et compte
actuellement 12 comités permanents formés de législateurs et de personnel
législatif. Il s’agit des comités suivants :
Agriculture et énergie
Budgets et recettes
Communications, services financiers et commerce
inter-États
Éducation
Environnement
Santé
Services sociaux et aide sociale
Travail et développement économique
Loi et justice pénale
Efficacité législative
Redécoupage des districts et élections
Transports
Le comité exécutif compte également un
certain nombre de groupes de travail :
Approvisionnement énergétique
Politique fédérale en matière d’éducation
Sécurité intérieure et état de préparation aux
situations d’urgence
Immigration et les États
Affaires militaires et anciens combattants
Prévention du décrochage scolaire
Taxation des communications par les autorités
locales et les États et commerce électronique
Énergie durable
ACTIVITÉS DU
SOMMET
Les réunions du Sommet législatif 2010 ont
porté sur les thèmes suivants :
Agriculture et développement rural
Activités bancaires et services financiers
Budget et fiscalité
Éducation civique
Développement économique et commerce
Éducation
Élections et redécoupage des districts
Énergie et services d’électricité
Protection de l’environnement
Santé
Services sociaux et aide sociale
Immigration
Assurance
Justice juvénile
Travail et main-d’œuvre
Droit et justice pénale
Législatures
Médias et affaires publiques
Ressources naturelles
Pensions
Protection de la démocratie
Télécommunications et technologies de
l’information
Transports
Outre les réunions des comités et des
groupes de travail, plusieurs séances plénières ont eu lieu sur les thèmes
suivants :
Le Congrès se préoccupe‑t‑il des
États?
Une éducation couronnée de succès.
L’opinion publique aux États-Unis.
OBJECTIFS DE LA
DÉLÉGATION
Les discussions
avec les législateurs d’États aident les membres de la Section canadienne du
GIP à trouver des points de convergence dans les politiques nationales des deux
pays, à instaurer un dialogue sur les divergences entre celles‑ci et à
favoriser les échanges d’information, sans compter que ces entretiens
permettent aux parlementaires canadiens et américains de mieux comprendre les
préoccupations communes. Ces réunions permettent aussi aux membres du Groupe de
s’informer et de se prononcer sur des dossiers qui intéressent les États et qui
touchent le Canada.
En plus d’assister aux réunions de comité,
des groupes de travail et des séances plénières qui leur ont permis de discuter
avec des législateurs d’États, les membres de la délégation ont rencontré le
sénateur de la Géorgie et président sortant de la NCSL, Don Balfour, et le
sénateur du Massachusetts, Richard Moore, président de la NCSL pour la
prochaine année. Les membres de la délégation ont souligné la nature et
l’ampleur des relations bilatérales et ont dit que la Section canadienne du GIP
serait heureuse de participer davantage aux prochaines rencontres de la NCSL.
De même, ils ont rencontré de manière informelle les délégations du Dakota du
Nord et du Michigan.
Le présent rapport
résume les discussions qui ont eu lieu en plénière et au cours des réunions de
certains comités et groupes de travail.
STRATÉGIES POUR
PROMOUVOIR LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE
Corina Eckl, «National Conference of State Legislatures»
La plupart des États commencent leur exercice
financier le 1er juillet.
Les États américains ont commencé à connaître des
problèmes budgétaires il y a trois ans et s’attendent à ce qu’ils
persistent encore au moins deux autres années.
Même si leurs recettes s’améliorent quelque peu,
les États ont encore d’importants manques à gagner.
La dernière récession, terminée selon certains,
est la plus longue que les États-Unis aient connue depuis la Grande Crise
de 1929.
Les États ont découvert que leurs fonds de
réserve étaient insuffisants. Les agences de notation souhaiteraient que
les États y consacrent 5 % de leur budget.
Le revenu des particuliers et les taxes de vente
sont importants pour les États.
Les États ont pris un train de mesures pour
boucler leur budget, notamment :
Øcompression des programmes;
Øréduction des services;
Øhausse des frais et des impôts;
Ørecours aux fonds de réserve;
Øutilisation des fonds de stimulation fédéraux;
Ønouveaux efforts de rationalisation et
d’efficience;
Øprogrammes de développement économique.
Les États ont de grandes préoccupations en ce qui
concerne l’avenir, surtout :
Øde trouver d’autres fonds pour remplacer les
fonds de stimulation fédéraux;
Øde déterminer à quel moment les recettes seront
aussi élevées qu’avant la récession;
Øde combler les manques à gagner structurels du
budget;
Øde régler le passif non capitalisé des régimes
de pension.
Terri Austin,
membre de la Chambre des représentants de l’Indiana
Pendant la récession, l’Indiana a tenté d’éviter
de réduire les prestations sociales. Il a préféré réduire le financement
de l’éducation et geler l’embauche.
L’Indiana estime que les investissements dans les
transports génèrent des revenus et il a conclu des partenariats
privé-public pour financer les transports, ce qui lui a permis de
transférer des risques au secteur privé. Ce type d’entente favorise les
montages financiers novateurs et permet d’améliorer la transparence et la
responsabilité.
Dans certains cas, l’État utilise un modèle fondé
sur la monétisation.
La population est plus susceptible d’accepter les
partenariats privé-public si elle se sent consultée, ou à tout le moins
elle y sera moins défavorable.
Chaque partenariat privé-public devra être évalué selon ses
propres mérites, car ce n’est pas une panacée.
Gary LeBeau,
sénateur du Connecticut
Le Connecticut ne s’est pas doté d’une stratégie
sur la croissance de l’emploi ou le développement économique. Il a
néanmoins pour objectif de conserver les emplois bien rémunérés dans les
secteurs à haute valeur ajoutée, tels la défense et l’industrie
pharmaceutique.
Le Connecticut est le plus riche des États
américains, mais le coût de la vie y est relativement élevé (logement,
énergie, soins de santé, impôts fonciers, etc.).
Le Connecticut est un chef de file en matière de
haute technologie, de fabrication de pointe et de services financiers.
Le Connecticut tire avantage de sa proximité avec
l’État de New York.
Le transport est important pour le développement économique.
RÉGLEMENTATION
DES ACTIVITÉS BANCAIRES ET SOUVERAINETÉ DES ÉTATS DANS LE DOMAINE DES SERVICES
FINANCIERS
Jane Cline, National
Association of Insurance Commissioners
Les organismes de réglementation en matière d’assurance
dans les États ont travaillé en étroite collaboration avec le Congrès
américain pendant de la rédaction de la Dodd-FrankWall Street
Reform and Consumer Protection Act (Loi de protection des
consommateurs et de la réforme de Wall Street de Dodd-Frank ou la Loi
Dodd-Frank).
La réglementation des États en matière
d’assurance a très bien fonctionné durant la dernière crise économique et
financière mondiale. Durant la crise, les détenteurs de polices
d’assurance étaient protégés.
Les sociétés d’assurance n’ont pas le droit de
s’engager dans les activités qui ont causé tant de problèmes dans les
autres secteurs des services financiers.
Comme le système à l’échelle des États fonctionne bien, il
n’est pas nécessaire d’instaurer un mécanisme fédéral de réglementation.
Charles Vice,
département des Institutions financières du Kentucky
Les États jouent un rôle important dans la
surveillance des services financiers, notamment les activités bancaires,
les valeurs mobilières et les services.
Le système bancaire dualiste des États-Unis a
aidé les institutions bancaires à s’établir et à prospérer.
En plus des instances de réglementation des
États, quatre autres entités fédérales régissent les services financiers.
Même s’il a besoin d’être amélioré, le système fonctionne bien.
Durant la dernière crise économique et financière
mondiale, bon nombre de petites banques américaines ont continué à prêter.
Voici certains avantages du système de
réglementation des États :
ØDes organismes de réglementation d’États ont des
relations plus étroites avec les institutions qu’ils supervisent, ce qui permet
de prendre des décisions plus rapidement.
ØLes commissaires d’État s’occupent surtout du
système bancaire de l’État.
ØOn connaît mieux les banques locales.
ØOn peut réagir rapidement pour régler les
problèmes.
ØOn peut trouver des solutions innovantes,
adaptées aux besoins des États.
La Loi Dodd-Frank a maintenu le système bancaire dualiste
américain tel qu’il était, mais elle a rééquilibré les pouvoirs entre les
instances de réglementation fédérales et des États et instauré des mesures
pour protéger les consommateurs et tenter de remédier aux risques
systémiques. Le système est pourvu d’un mécanisme de freins et de
contrepoids et a stimulé la compétitivité et la diversification du secteur.
Matthew Street,
Association des banquiers américains
L’ampleur de la Loi Dodd-Frank correspond à la
mesure des changements qui se profilent à l’horizon; bon nombre de ces
changements auront d’ailleurs des conséquences inattendues.
Certaines institutions bancaires choisiront de ne
pas consacrer temps et argent pour se conformer à la nouvelle
réglementation et préféreront vendre ou à tout le moins diminuer
progressivement leurs activités.
La Constitution des États-Unis confère au Congrès
américain le pouvoir de surveiller le commerce entre les États.
Au cours de la première moitié du XIXe siècle,
plus de la moitié des banques américaines appartenaient à l’État.
À l’heure actuelle, environ les deux tiers des
banques américaines sont des banques à charte d’État.
Les organismes de réglementation d’État
surveillent les banques et collaborent avec elles ainsi qu’avec les
organismes fédéraux lorsque la situation l’exige.
Les organismes de réglementation des banques
d’État possèdent une bonne connaissance des banques sur leur territoire.
La Glass-Steagall Act de 1933 (Loi
Glass-Steagall) a instauré la séparation des activités d’une banque de
dépôt des activités d’une banque d’investissement.
Les agences d’évaluation du crédit sont devenues essentielles aux
activités de crédit à la consommation.
Diane Standaert,
Centre for Responsible Lending
La Loi Dodd-Frank comportait des dispositions sur
la protection des consommateurs, les pratiques de prêt abusives et la
prévention des saisies.
Aux États-Unis, les saisies immobilières se font
plus rapidement que les modifications à un emprunt hypothécaire.
Les saisies ont des effets et des coûts
secondaires. Par exemple, elles entraînent une dévaluation des propriétés
avoisinantes.
Aux États-Unis, 8 % des ménages afro-américains,
8 % des ménages hispaniques et 4 % des ménages blancs se sont
fait saisir leur maison.
Un nombre croissant d’emprunteurs américains se
trouvent pris dans une spirale de l’endettement.
Les frais de protection de découvert drainent la
richesse des consommateurs.
Divers facteurs expliquent la situation dans
laquelle se trouvent les États‑Unis, notamment des pratiques et
produits financiers à risque et les demandes de Wall Street pour des prêts
à coûts élevés.
Depuis le début des années 1990, les prêteurs sur salaire sont
exemptés des lois des États sur les prêts usuraires.
COMPARAISON
ENTRE LE CRÉDIT ET LE DÉBIT
Ron Gagliaradi, Kentucky
Telco Federal Credit Union
Aux États-Unis, on tend à délaisser les cartes de
crédit pour les cartes de débit.
Il faudra du temps pour que tous les effets de la
dernière réforme fédérale du secteur financier se fassent ressentir.
Les détaillants ont vu leurs commissions
d’interchange diminuer d’environ 1,5 à et 1,75 % par
transaction.
En Australie, les mesures législatives sur les
commissions d’interchange n’ont pas entraîné de réduction des coûts pour
les consommateurs. Aux États-Unis, le Conseil des gouverneurs, dont les
membres sont nommés par le gouvernement, est chargé de surveiller les
commissions d’interchange et se dit sceptique qu’une telle loi crée de
réels avantages pour les consommateurs.
La concurrence tend à réduire les coûts en faveur
du consommateur.
Le marché est un bon outil pour juger de ce qui fonctionne et
de ce qui ne fonctionne pas.
Richard Santoro,
MasterCard Worldwide
Le débit et le crédit sont des amis, non des
ennemis.
Dans un système à quatre parties, chacun y trouve
des avantages.
À l’heure actuelle, ce système compte plus de
2 500 institutions bancaires, qui sont des émetteurs et des
acquéreurs, et plus d’un milliard de détenteurs de cartes.
Plus de 33 millions de transactions se font
tous les jours.
Le paiement par carte a commencé dans les
années 1920 chez les marchands, qui faisaient crédit à leurs clients.
En général, les transactions de débit ou de
crédit sont autorisées au point de vente. Environ six heures plus tard, la
transaction est traitée, puis le marchand est payé.
Les transactions par carte de débit à NIP sont
traitées en temps réel, mais celles qui nécessitent une signature sont
traitées selon un délai comparable à celui des transactions de crédit.
Avec les cartes de crédit (et parfois les cartes
de débit), les consommateurs bénéficient des avantages suivants :
Øune utilisation plus pratique;
Øune sécurité améliorée;
Øune tenue des comptes optimisée;
Ødes programmes de fidélisation accessibles.
Avec les cartes de crédit (et parfois les cartes
de débit), les marchands bénéficient des avantages suivants :
Ødes revenus bonifiés;
Øune garantie de paiement;
Øune sécurité améliorée;
Øune réduction des coûts.
À cause de l’amendement de Durbin à la Loi Dodd-Frank, les
commissions d’interchange pour les transactions de débit doivent être
égales au coût de traitement; cela entraînera vraisemblablement une
réduction des services ou une augmentation des autres coûts.
Jean Ann
Fox, Fédération des consommateurs des États-Unis
Grâce à la Loi Dodd-Frank, les consommateurs
devraient être mieux protégés.
Les mesures de protection des consommateurs
diffèrent selon qu’ils utilisent une carte de crédit ou une carte de
débit, et il en va de même pour les mesures de protection fédérales. Les
différences résident par exemple dans les délais, les limites de
responsabilité, les niveaux de protection et les droits en matière de
correction des erreurs de facturation et de règlement des litiges.
Ce sont surtout les jeunes qui utilisent les
cartes de débit. Ils le font de plus en plus, surtout pour de petits
achats, comme l’épicerie.
Une uniformisation du marché des cartes de débit
et de crédit devrait être entreprise.
Plus d’une trentaine d’États sont dotés de lois visant les
cartes-cadeaux. Par exemple, des limites peuvent être imposées quant aux
frais qui réduisent la valeur du cadeau.
LE CONGRÈS SE
PRÉOCCUPE‑T‑IL VRAIMENT DES ÉTATS?
Nancy Pelosi,
présidente de la Chambre des représentants des États-Unis
Le gouvernement fédéral et les États doivent
travailler ensemble pour atteindre des buts communs. Il faut donc établir
et maintenir le dialogue.
La réussite des États est essentielle pour la
prospérité des États-Unis.
Malgré les progrès, il reste beaucoup à faire.
Le Bureau du budget du Congrès américain a
confirmé que la prolongation de la période de prestations
d’assurance-emploi est le moyen le plus efficace de promouvoir la
croissance économique.
Comme la réforme des soins de santé a désormais
force de loi, les parties concernées veilleront ensemble à son exécution.
Avant la réforme, les coûts des soins de santé étaient trop élevés et
réduisaient la compétitivité des États-Unis.
La formation au choix de carrière et
l’enseignement technique sont importants pour la prospérité des
États-Unis. Les gens doivent acquérir des compétences, et les entreprises
devraient disposer d’une main‑d’œuvre qualifiée.
Les quatre derniers budgets du président Clinton
étaient équilibrés. Les politiques adoptées par le président Bush ont
entraîné les États-Unis dans la crise que l’on connaît.
On doit prendre des décisions et des mesures pour
veiller à ce que les prochaines générations n’aient pas à porter le
fardeau. Il faut penser à la prochaine génération et non à la prochaine
élection.
Les États sont experts en viabilité financière.
Mitch McConnell,
chef de l’opposition républicaine au Sénat des États-Unis
Il y a une grande différence entre
« tolérer » et « s’entendre ». Les démocrates et les
républicains peuvent se tolérer les uns les autres, mais avoir du mal à
s’entendre sur certaines questions.
De l’avis des républicains, les projets de loi du
Congrès américain n’auront pas les effets escomptés.
Les républicains luttent contre les propositions
de Washington et luttent pour les États à Washington.
Habituellement, Washington a du mal à régler les
« grandes questions », et les républicains ne lui font pas
confiance pour faire les choses correctement.
Il faut permettre aux États de faire ce qu’ils
font le mieux. Ces derniers ont souvent ouvert la voie en proposant des
solutions innovantes et devraient pouvoir continuer ainsi.
Les États sont des laboratoires de la démocratie.
Le fédéralisme sert à tracer des lignes claires
en matière de responsabilités et de reddition de comptes.
Pour la première fois, le gouvernement fédéral
représente la plus importante source de recettes pour les États, ce qui
signifie pour eux moins de souplesse. Les États deviennent tributaires du
gouvernement fédéral et les problèmes fédéraux leur causent des problèmes.
Personne ne devrait être forcé à acheter une
police d’assurance-maladie contre son gré.
Pour le bien des prochaines générations, il est important
d’équilibrer le budget et de réduire la dette.
Y A‑T‑IL
UN CHANGEMENT AU MENU?
Kevin Concannon,
département de l’Agriculture des États-Unis
Les programmes fédéraux d’aide alimentaire
représentent la première ligne de défense, et le département de
l’Agriculture des États-Unis s’emploie à régler les problèmes de nutrition
chez les enfants par l’entremise des États.
Le président Obama et la première dame se sont
dits déterminés à éradiquer la faim et à améliorer l’alimentation. La
première dame a également lancé une campagne pour mettre fin à l’obésité chez
les enfants en une seule génération. Le gouvernement fédéral et les États
doivent prendre des mesures pour atteindre ces objectifs.
En 2008, 167 millions d’enfants américains
vivaient dans des ménages qui connaissent la faim.
La faim et l’obésité chez les enfants sont
« les deux revers d’une même médaille ».
Les États-Unis sont en mesure de fournir une
nourriture saine à tous les Américains. Ce qu’il faut, c’est la volonté de
le faire.
Les objectifs de la Child Nutrition
Reauthorization Act (Loi prorogeant la Loi sur l’alimentation des
enfants) comprennent entre autres :
Ødes normes d’alimentation supérieures;
Øun accès élargi aux programmes de repas
gratuits;
Øla promotion plus efficace de saines habitudes
alimentaires;
Øla disponibilité de produits alimentaires plus
sains;
Øune plus grande activité physique;
Øla formation du personnel qui prépare les repas
dans les écoles;
Øla disponibilité de meilleurs équipements
culinaires dans les écoles;
Øla salubrité des aliments améliorée.
Souvent les aliments plus sains coûtent
relativement plus cher.
La santé des enfants d’aujourd’hui a des
conséquences sur la sécurité publique de demain, car seules les personnes
en forme peuvent être admissibles au service militaire.
La campagne « Let’s Move » repose sur
quatre grands principes :
Øaider les parents à faire des choix plus sains;
Øservir des repas plus nutritifs dans les écoles;
Øaméliorer l’accès à une nourriture abordable et
saine;
Øaméliorer le niveau d’activité physique.
Il faut instaurer des normes rigoureuses de salubrité des
aliments.
Yvonne Butler, Healthy
Kids, Smart Kids Program
Au moins 30 % des enfants américains de 6 à
18 ans risquent de subir une crise cardiaque ou un AVC.
L’incidence de l’obésité est à la hausse chez les
enfants et les adultes.
Le régime alimentaire influe sur l’apprentissage.
La plupart des enfants ne savent pas d’où
proviennent les aliments. Ils croient que la nourriture vient des
supermarchés, non de la ferme.
Les écoles ont un « public captif » et devraient être
l’endroit tout indiqué pour remporter la lutte contre l’obésité chez les
enfants.
Ellen Vollinger, Food
Research and Action Center
Il est important que les gens puissent avoir
accès à des produits alimentaires nutritifs et sains.
Même si cela semble être paradoxal, l’obésité et la
faim sont « les deux revers d’une même médaille ».
Les déserts alimentaires existent.
La précarité alimentaire existe partout aux États-Unis.
COMMISSION SUR LA RÉDUCTION DU DÉFICIT
Andrew Stern, Commission nationale sur la
réforme et la responsabilité budgétaire
Équipe États-Unis n’a pas
l’intention d’être un concurrent dans l’économie mondiale.
Il faut améliorer la situation budgétaire à moyen
terme et parvenir à une viabilité financière à long terme.
L’objectif de la Commission nationale de la
réforme et de la responsabilité budgétaire est d’équilibrer le budget
fédéral d’ici 2015, sans compter les paiements d’intérêt sur la dette
fédérale.
La hausse des salaires et la croissance de
l’emploi ne pourront à elles seules résoudre les problèmes des États-Unis.
En ce qui a trait à la situation budgétaire des
États-Unis, l’inaction cause divers effets :
ØLa dette augmente.
ØLes infrastructures ne sont pas entretenues.
ØLes emprunts publics étouffent les entreprises.
ØLes services sont réduits.
ØLes dépenses sont gelées.
ØLa dette est léguée aux prochaines générations.
La situation financière des États-Unis fournit
des possibilités, notamment :
Øla responsabilité budgétaire;
Øla simplification de la taxation;
Øle développement de nouvelles sources de
recettes.
Joshua Gordon,
La Coalition Concord
Il est possible de redresser la situation
financière des États-Unis, mais il faut un soutien des deux partis. Aussi,
la compréhension et l’engagement de la population sont essentiels.
La Commission nationale de la réforme et responsabilité
budgétaire est un excellent lieu pour entamer un dialogue bilatéral
durable.
Les deux tiers des dépenses fédérales sont
affectés aux programmes obligatoires dont les trois plus grands sont la
sécurité sociale, Medicare et Medicaid. À cause du changement
démographique, moins de travailleurs paieront des impôts pour financer ces
types de programmes, créant ainsi trois possibilités :
Øhausse des taxes et impôts;
Øréduction des avantages sociaux;
Ø taxes et impôts plus élevés combinés à la
réduction des avantages sociaux.
La dette nette des États-Unis représente
64 % du PIB. Il faut prendre les décisions pour réduire ce ratio.
Une réforme fiscale est une bonne voie à suivre.
Les deux principales questions sont :
ØQuel type de pays voulons-nous laisser à nos
enfants?
ØDans quelle mesure est‑il important que
nos enfants soient en mesure de décider de leurs propres priorités budgétaires?
Doug Hall,
Institut des politiques économiques
Les deux principales questions à se poser
sont :
ØQuel type de pays voulons-nous?
ØQuel sera le prix à payer pour avoir le pays que
nous voulons?
Notre priorité devrait être que les gens
retrouvent un travail.
La dette croissante des États-Unis est le
résultat de divers facteurs, telles les réductions d’impôt consenties
depuis 2002 et l’augmentation des dépenses en matière de défense.
Pendant la crise économique et financière
mondiale, les États-Unis ont perdu 8 millions d’emplois. Si l’on
considère que 3 millions d’emplois auraient dû être créés durant
cette période, c’est 11 millions d’emplois qui ont été perdus.
Le chômage entraîne la baisse des cotisations
sociales et des revenus tirés des taxes de vente.
40 % des budgets des États proviennent des
recettes fédérales.
La Commission nationale sur la réforme et la
responsabilité budgétaire a trois groupes de travail chargés :
Ødes dépenses discrétionnaires;
Ødes dépenses obligatoires;
Øde la réforme fiscale.
Pour augmenter les recettes, on peut :
Øréviser l’imposition des particuliers;
Ømodifier l’imposition des gains en capital et des
dividendes;
Ømodifier les droits de succession;
Øadopter un impôt supplémentaire pour les
millionnaires.
PROGRAMMES DE SÉCURITÉ ROUTIÈRE EN MILIEU RURAL
Lee Munnich, Université du Minnesota
23 % des Américains
vivent en milieu rural.
57 % des accidents
mortels aux États-Unis se produisent en milieu rural.
En milieu rural, les
distances sont relativement plus longues et cela peut prendre plus de
temps pour se rendre dans un établissement de santé.
L’initiative Safe Road Maps vise à sensibiliser
les citoyens et les décideurs en matière de transports à l’ampleur du
problème des accidents de la route, aux facteurs de risque et aux
conséquences, en plus de les inciter à agir.
On devrait appuyer les politiques de sécurité
routière en milieu rural qui reposent sur des données scientifiques et non
pas sur des principes idéologiques ou des facteurs comme le lieu de
résidence, le sexe ou l’âge, par exemple :
Ødes lois sur le port de la ceinture de sécurité;
Ødes contrôles routiers pour vérifier
l’alcoolémie;
Øle port du casque de motocycliste;
Øle contrôle de la validité des permis de
conduire;
Øl’installation de radars photo;
Øl’installation d’éthylotests antidémarrage.
La population estime que la sécurité est importante et s’attend
à ce que les législateurs y consacrent leur attention.
John Dewar,
Administration fédérale des autoroutes des États-Unis
Plus de la moitié des accidents mortels se
produisent en milieu rural.
Le taux de décès en fonction de la distance en
milieu rural représente le double de celui en milieu urbain.
Les routes rurales constituent 75 % du
réseau routier américain, dont 22 % sont la propriété des États.
Les problèmes habituels en matière de sécurité
dans les régions rurales comprennent :
Øla vitesse;
Øla visibilité réduite;
Øles courbes;
Øla végétation;
Øl’entretien;
Øla signalisation;
Øla distance jusqu’à destination.
Un train de mesures existe pour améliorer la
sécurité routière, notamment :
Ødes bandes rugueuses;
Øl’éclairage;
Ødes bordures de sécurité;
Øle marquage de la chaussée;
Øl’enlèvement des obstacles en bordure de route;
Ødes glissières de sécurité;
Øl’émondage de la végétation;
Øl’amélioration de la distance de visibilité;
Øles carrefours giratoires;
Ødes accotements agrandis en bordure des
autoroutes;
Øla signalisation rétro réfléchissante.
AMÉLIORER
L’EFFICIENCE DU GOUVERNEMENT ET FAIRE DES ÉCONOMIES
Frieda Yueh,
IBM Amériques
Vu leur situation budgétaire, les États
s’intéressent de plus en plus aux investissements qui leur généreront des
recettes pendant le cycle budgétaire courant.
Des moyens technologiques existent pour permettre aux États
d’identifier les personnes qui font de l’évasion fiscale et qui fraudent
ou qui abusent du programme Medicaid.
RÉUSSITE
SCOLAIRE
Jeb Bush, ancien
gouverneur de la Floride
Le monde évolue à la vitesse grand V, et les
États-Unis sont confrontés à de nouveaux problèmes. L’éducation est un
moyen important pour les résoudre.
En 1998, la Floride s’est classée au dernier rang
de tous les États sur presque tous les indicateurs de qualité de
l’éducation. On assure un meilleur suivi des ouvrages des bibliothèques
que des progrès des élèves.
Il convient de supposer que :
Øtous les étudiants sont en mesure d’apprendre;
Øtous les étudiants sont capables d’atteindre le
même niveau de réussite scolaire;
Øles adultes ont la responsabilité d’offrir un
environnement propice aux étudiants afin qu’ils réalisent leur plein potentiel;
Øsi on corrige le problème de l’éducation, il
sera facile de résoudre bien d’autres problèmes;
Øles écoles devraient être tenues responsables de
l’apprentissage des élèves. On devrait les récompenser pour les réussites
scolaires ou les pénaliser pour les échecs.
Dans les écoles, on devrait inciter très tôt les
enfants à lire puisque cette habileté est une condition préalable à l’apprentissage.
Il faut financer les projets éducatifs aux
résultats probants. Les fonds axés sur la réussite mènent à la réussite.
Pour améliorer la qualité de l’enseignement, il
faut en réformer plusieurs aspects :
Øles normes d’enseignement devraient être plus
élevées et plus rigoureuses;
Øles mécanismes de responsabilité devraient être
plus solides;
Øl’environnement d’apprentissage devrait être
plus concurrentiel;
Øl’efficacité des enseignants devrait être
améliorée;
Øl’utilisation des technologies devrait être optimalisée.
On peut surmonter tous les obstacles, notamment
ceux liés à la race et à la pauvreté, grâce à des enseignants efficaces.
Les enseignants devraient être rémunérés en
fonction de l’apprentissage de leurs élèves.
Les enseignants dans les écoles à forte
proportion d’étudiants pauvres devraient gagner un meilleur salaire.
Les enseignants de science, de technologie, de
génie et de mathématiques devraient gagner un meilleur salaire.
Les élèves apprennent de manières différentes à
un rythme différent. Pour cette raison, la technologie pourrait constituer
un appui à l’apprentissage.
La technologie en ligne devrait être utilisée
pour permettre aux étudiants d’avoir accès aux meilleurs enseignants dans
chaque matière.
Les élèves devraient être promus au niveau
supérieur seulement s’ils ont maîtrisé les connaissances nécessaires.
La réforme de l’éducation est un processus, et non un événement
ponctuel.
LA MEILLEURE CITATION DE TOUS LES TEMPS
Joseph Trahan, Trahan & Associates
En ce qui concerne les
relations avec les médias, les politiciens — et quiconque est
interviewé — doivent se rappeler que ce sont eux qui dirigent
l’entrevue, puisque c’est le journaliste qui est venu à eux.
Il faut se concentrer sur
les trois points suivants :
Øcontrôle --
peu importe ce que fait ou dit l’intervieweur, il faut garder son sang-froid.
Øcompétence --
ne pas déroger du sujet. Il ne faut pas répondre aux questions hors propos. Il
faut se concentrer sur ce que l’on connaît.
Øsollicitude – il faut faire preuve de
sollicitude dans le langage verbal et non verbal employé.
La préparation est une clé du succès, il faut
donc :
Øconnaître le médium — connaissez-vous le
journaliste, l’organisme de presse, etc.?
Øconnaître la formule — l’entrevue ou
l’activité sera‑t‑elle transmise en direct ou subira‑t‑elle
un montage?
Øse préparer aux questions — préparer cinq
bonnes, cinq mauvaises et cinq horribles questions ainsi que cinq bonnes
réponses pour chacune;
Øpréparer ses prises de position et points de
discussion — quels sont l’âge, le sexe, le revenu, les caractéristiques de
l’auditoire? Quels sont les messages clés, en moins de 27 mots débités en
30 et 36 secondes, à retenir?
Øsoigner son apparence — les gens se
souviennent de 85 % de ce qu’ils voient et de 15 % de ce qu’ils
entendent.
Les messages doivent être brefs, simples et
concis.
Le message principal doit contenir trois idées
sous-jacentes.
Les messages clés devraient être répétés comme
des leitmotivs.
Les Américains ont le sens du pardon. Il vaut
mieux admettre ses erreurs.
Ne jamais donner de chiffres précis. Il vaut
mieux utiliser les mots environ et approximativement.
Ne jamais être photographié avec un verre à la
main, pas même une boisson gazeuse.
Toujours regarder l’intervieweur dans les yeux.
Ne pas tenir le microphone trop près de la bouche
ou s’en emparer.
Une fois qu’on a fait connaître le message clé,
il faut faire une pause. Une pause est acceptable, mais il ne faut pas
hésiter ni marmonner.
Il faut écouter, faire une pause, réfléchir et
ensuite répondre. Il faut se tourner la langue sept fois dans la bouche
avant de parler.
Il faut écouter la question et demander des
éclaircissements si nécessaire. Si on ne connaît pas la réponse, il faut
être franc et ne pas hésiter à l’admettre.
Le non verbal est très important. Par conséquent,
il faut :
Øfaire attention à l’espace vital;
Øgarder les jambes à 45 degrés et ne pas les
croiser;
Øéviter de placer les mains sur les hanches ou
derrière le dos, comme dans un défilé;
Øse tenir droit et bien respirer;
Øéviter de bouger les mains devant le visage;
Øgarder les mains ouvertes;
Øne pas trop bouger la tête.
Utiliser des citrons, des limes, des pastilles et
de l’eau pour s’hydrater la gorge.
User des techniques de transition :
Ø« Toutefois, … »;
Ø« Ce qui est essentiel, c’est que… »;
Ø« Il faut se rappeler que… »;
Ø« J’aimerais répéter que… ».
LA GÉNÉRATION Y
ET LE MARCHÉ DU TRAVAIL D’AUJOURD’HUI
Richard Delano,
Social Marketing Services, LLC
Selon William Strauss et Neil Howe, il
existe un cycle de quatre générations, et chacune dure 80 ans. Voici
les archétypes générationnels qui composent ce cycle :
Øles prophètes;
Øles nomades;
Øles héros;
Øles artistes.
Toujours selon eux, il y a quatre phases dans
chaque génération :
Øle
haut;
Øl’éveil;
Øla
révélation;
Øla
crise.
Chaque génération prend des décisions de manière
très différente.
Les États-Unis ont un taux de reproduction de
2,1, ce qui fait l’envie des autres pays industrialisés.
On a souvent dit aux jeunes de la génération Y
qu’ils sont « spéciaux ». Ainsi, ils ont développé une confiance
en eux et ont grandi dans un milieu plutôt protégé.
Les membres de la génération Y entrent souvent sur le marché du
travail armés d’un moins grand nombre de compétences générales et veulent
tabler sur le ce qui les rend « spéciaux » : vous êtes
spécial et nous avons un rôle spécial pour vous.
Jay Steele, Établissements
scolaires publics de l’agglomération de Nashville
La génération Y souhaite des méthodes
d’apprentissage différentes.
Il faudrait songer à combiner la préparation au
collège à la préparation professionnelle.
Il pourrait être utile de demander aux élèves de
9e année de préparer un plan pour les dix prochaines
années de leur vie dans lequel ils inscriraient ce qu’ils veulent devenir
et déterminer ce qui est nécessaire pour y parvenir.
Pour mieux aligner les besoins en apprentissage avec les
besoins des employeurs, il faudrait peut-être songer à organiser des
externats en l’entreprise pour les professeurs.
NUMÉRIQUE ET
DROITS D’AUTEUR
Dwayne Buttler,
Université de Louisville
Le droit d’auteur protège un éventail d’œuvres.
Il est durable et influe sur les politiques, l’éducation et l’innovation.
Les lois sur le droit d’auteur devraient :
Ørefléter l’équité et l’équilibre dans
l’application et la perspective;
Øencourager et valoriser le développement
cumulatif du savoir durable;
Øappuyer les moyens d’utiliser les œuvres
protégées, les nouvelles technologies et le développement du domaine public.
La technologie numérique a entraîné de profonds
changements.
Des analystes estiment que les lois sur le droit d’auteur ne devraient
pas du tout exister, alors que d’autres pensent que leur application
devrait être plus restrictive.
PROJET DE LOI
SUR L’AGRICULTURE
Jerry Hagstrom,
National Journal
Le secteur agricole a parfois du mal à faire
parler de lui. De nos jours, plus qu’à n’importe quelle autre période de
l’histoire, les gens s’intéressent à l’alimentation, ce qui les amène à se
tourner vers l’agriculture.
La plupart des agriculteurs ont assez bien
traversé la crise.
Même si les subventions directes aux agriculteurs
sont conformes aux règles de l’Organisation mondiale du commerce, elles
sont difficiles à faire accepter par la population urbaine.
L’obésité et la nutrition sont des questions de grand intérêt à
notre époque.
INVESTIR DANS
LES INFRASTRUCTURES DE NOTRE PAYS
Bill Owens,
PCL Construction Enterprises Inc.
Les partenariats privé-public utilisent le
financement et l’expertise du secteur privé.
Ces partenariats sont importants pour l’avenir. Le secteur
public détermine les besoins et le secteur privé fournit l’expertise.
Martin Wachs,
The Rand Corporation
Les États-Unis sont aux prises avec une crise des
infrastructures de transport.
Les partenariats privé-public sont parfois
extrêmement importants en ce qui a trait aux infrastructures.
Dans certains cas, on n’a pas d’argent pour
l’entretien, encore moins pour la construction, l’expansion et les
améliorations environnementales.
Une méthode pour financer les infrastructures des transports
serait d’exiger que les conducteurs de véhicules motorisés paient un
montant pour chaque mile parcouru. Ce montant pourrait être fixe ou
calculé en fonction de la période du jour, du type de route, de la
catégorie de véhicule, etc.
Jason Goldman,
Chambre de commerce américaine
Les réseaux à large bande sont des outils pour
l’éducation, le commerce électronique, la santé, le divertissement, les
services gouvernementaux en ligne, etc. Cependant, leur expansion coûte
cher.
La large bande stimule le développement
économique et la création d’emplois directs et indirects.
Si les gouvernements et les organismes de réglementation
arrêtent de mettre des bâtons dans les roues, le réseau à large bande
prendra son envol. Si le marché est concurrentiel, le gouvernement ne
devrait pas intervenir.
Adam Krantz, National
Association of Clean Water Agencies
Les investissements dans les infrastructures
hydrauliques ne suffisent pas.
La Clean Water Act de 1972 (Loi sur la
qualité de l’eau) a mené à la construction d’usines de traitement des eaux
usées de pointe.
Les fonds sont concentrés sur la réduction de la
dette et la maintenance plutôt que sur les projets d’immobilisation.
Il existe des exemples de partenariats privé-public réussis en
matière d’infrastructures hydrauliques.
ÉLECTORAT
AMÉRICAIN
Neil Newhouse,
Public Opinion Strategies
Les élections de 2010 se concentrent sur le
président Obama et son taux de popularité. En ce moment, le
« climat » est défavorable au président, ce qui s’avère
excellent pour les républicains.
Les électeurs indépendants changeront la donne
aux élections de 2010.
Lorsque moins de la moitié de la population est
en faveur du président, le parti au pouvoir perd en général environ
40 sièges lors de l’élection.
Bon nombre d’électeurs estiment que le président
Obama est allé trop loin et qu’il est trop libéral, qu’il dépense trop et
qu’il est trop socialiste.
La plus haute priorité devrait être accordée à
l’économie, aux emplois, et la sécurité financière des familles. Les
républicains gèrent bien ce type de question.
Lors de la campagne électorale de 2010, les élus
devront faire bien attention puisque l’électorat n’a jamais semblé autant
« anti-élus » depuis 1994. Bien des électeurs croient qu’il est
temps de donner la possibilité à un nouveau venu de faire un meilleur
travail.
Les campagnes électorales sont surtout faites
pour véhiculer des messages.
La victoire du sénateur Brown au
Massachusetts était une sorte d’avertissement pour les démocrates.
Les élections de 2010 sont peut-être historiques mais, vu le
contexte, il y aura un raz‑de‑marée. La question est de savoir
quelle en sera l’ampleur.
Peter Hart, Peter
D. Hart Research Associates
Au début de l’ère Obama, l’espoir et l’optimisme
régnaient. De nos jours, les temps sont difficiles.
Le niveau de popularité du président Obama
représente un grand défi pour les démocrates.
La campagne électorale de 2010 portera surtout
sur l’économie et les emplois, et dans une moindre mesure, sur l’énergie,
le déficit, la guerre et l’immigration.
L’immigration est un point chaud. Cette question
intéresse le pays tout entier, puisqu’elle a une incidence sur tous les
districts et toutes les collectivités.
Il règne un climat où les candidats sont
impopulaires et l’électorat insatisfait.
Comme les deux partis ne sont pas très populaires auprès de
l’électorat, il est possible qu’un grand changement s’amorce aux élections
de 2010.
FAIRE VALOIR EFFICACEMENT SON POINT DE VUE
Anna Post,
Emily Post Institute
L’étiquette concerne l’établissement de relations
fructueuses; elle n’a rien à voir avec la classe sociale, le revenu, etc.
Il s’agit plutôt de la manière dont deux personnes choisissent
d’interagir.
Le rythme de vie actuel est beaucoup plus rapide
que notre capacité naturelle d’adaptation.
Bien des gens n’ont pas conscience de leur
entourage. C’est pourquoi, par exemple, certaines personnes utilisent leur
cellulaire à des moments inappropriés.
Les gens devraient :
Øréfléchir avant d’agir;
Øfaire des choix propices aux relations;
Øagir avec sincérité.
Dans un lieu de travail dépourvu de savoir-vivre,
les employés sont moins motivés et moins productifs, ce qui entraîne
l’augmentation de l’absentéisme et du roulement de personnel.
L’étiquette alimente les relations
interpersonnelles.
Les principes de l’étiquette sont :
Øla considération;
Øle respect;
Øl’honnêteté.
La règle d’or d’une bonne communication réside dans
l’écoute.
Il est impossible de se rétracter lorsque notre
message a été envoyé ou enregistré.
Ce qu’il faut savoir de la correspondance
électronique :
Øne pas répondre tout de suite. Il faut d’abord
réfléchir;
Ølire son message à haute voix;
Ødéterminer si le courriel est le meilleur moyen
de communication;
Øinscrire un objet pertinent;
Øcorriger les fautes d’orthographe et de
grammaire;
Øêtre conscient qu’employer des lettres
majuscules équivaut à crier;
Øêtre conscient que les courriels peuvent être
envoyés à d’autres personnes;
Øsavoir que les émoticônes sont enfantins;
Ødans le doute, s’en tenir à un ton officiel;
Ødans le doute, expliciter ses idées;
Øajouter des salutations et une signature;
Øsavoir que, sans pouvoir s’en remettre au ton de
la voix, au langage non verbal, aux expressions faciales, entre autres choses,
les gens peuvent avoir tendance à interpréter les messages négativement.
Lorsqu’on est au téléphone ou au cellulaire, la
voix a son importance. Par conséquent, il faut faire attention au ton, à
la vitesse, à l’inflexion, à l’accent, à la prononciation, etc.
Utiliser son BlackBerry durant une réunion
témoigne d’un manque de respect et d’attention à l’égard des animateurs.
Même si les manières évoluent avec le temps, les
principes de l’étiquette sont intemporels.
En ce qui concerne l’étiquette, il faut :
Øsaluer une personne en disant bonjour;
Øfrapper à la porte avant d’entrer;
Ødemander : « Est‑ce que je te
dérange? »;
Øêtre ponctuel;
Øêtre concentré durant les réunions.
Øse présenter au début d’un appel et indiquer la
raison de l’appel;
Ørépondre à des appels personnels dans un endroit
privé;
Øne pas utiliser les courriels comme moyen
d’éviter un contact personnel.
Le « parfait » professionnel est :
Øtoujours attentif;
Øconscient que ses actions hors des heures de
travail peuvent avoir une incidence sur lui et sur son employeur;
Øadhère à des principes, peu importe l’opinion
des autres;
Øfait preuve de jugement et de bon sens;
Øpeut à la fois faire preuve d’assurance et de
respect.
Respectueusement
soumis,
L’honorable Janis G. Johnson, sénatrice
Co-présidente
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown, député
Co-président
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis