Du 19 au 22 septembre 2013, deux vice-présidents
de la Section canadienne du Groupe interparlementaire Canada-États-Unis (GIP) –
le sénateur Michael L. MacDonald et M. François Lapointe – ont dirigé une délégation
à la conférence nationale annuelle du Council of State Governments (CSG) à
Kansas City, au Missouri. Les autres membres de la délégation étaient le
sénateur Terry M. Mercer et le député Bob Zimmer. La délégation était
accompagnée par Mme June Dewetering, conseillère
principale de la section canadienne.
CONFÉRENCE
Le CSG sert les trois pouvoirs de l’État et
organise des forums régionaux – les conférences régionales de l’Ouest, du
Midwest, du Sud et de l’Est – au cours desquelles les participants échangent
idées et points de vue afin de faciliter l’élaboration des politiques
publiques.
Chaque année, le CSG convoque une conférence
nationale à laquelle participent des gouverneurs et législateurs d’État des
quatre coins des États-Unis. De plus, des réunions annuelles sont organisées
par les diverses régions du CSG.
OBJECTIFS DE LA
DÉLÉGATION POUR LA CONFÉRENCE
La conférence nationale du CSG permet aux membres
de la Section canadienne de s’entretenir avec des législateurs des États et
certains gouverneurs provenant d’un peu partout aux États-Unis. À cette
occasion, la délégation a été particulièrement heureuse de pouvoir appuyer ses
collègues provinciaux pour préconiser des solutions dans deux domaines :
les exigences des États-Unis concernant l’étiquetage obligatoire du pays
d’origine (COOL), à l’égard desquelles le Canada recherche une solution
législative plutôt que des mesures de représailles contre les États-Unis, étant
donné que l’Organisation mondiale du commerce a tranché que ces exigences vont
à l’encontre des obligations en matière de commerce international; et le
nouveau passage international à Détroit-Windsor, à l’égard duquel la
construction rapide d’une esplanade d’inspection aux États-Unis est recherchée.
Le Comité exécutif du CSG a adopté des résolutions dans ces deux domaines.
Les discussions avec les gouverneurs et les
législateurs d’État aident les membres de la Section canadienne du CSG à
trouver des points de convergence dans les politiques nationales des deux pays,
à instaurer un dialogue sur les divergences entre celles-ci, et à favoriser les
échanges d’information, sans compter que ces entretiens permettent aux
parlementaires canadiens et américains de mieux comprendre nos préoccupations
communes. Ces réunions permettent aussi aux membres du Groupe de s’informer et
de se prononcer sur des dossiers qui intéressent les États et qui touchent
aussi le Canada.
ACTIVITÉS ORGANISÉES
DURANT L’ÉVÉNEMENT
Au cours de la conférence nationale de 2013, le
CSG a tenu des séances plénières, des réunions en comité et en petits groupes
de travail, ainsi que d’autres réunions sur les thèmes suivants :
·Résultats d’abord – Analyse coûts-avantages des
politiques d’État
·Approches des États pour réduire l’obésité
(réunion spéciale sur les politiques)
·Renforcer la confiance par le respect des règles
de civilité (Centre national sur le leadership du CSG)
·L’éducation postsecondaire du XXIe
siècle (séance générale d’ouverture)
·Repousser les limites grâce à l’innovation en
santé (Comité de la santé)
·Le financement et le rendement des transports à
l’ère de la loi MAP-21 (Comité des transports)
·Leçons de leadership (séance générale du
déjeuner)
·Politiques pour rendre les écoles plus sûres
(Comités de l’éducation et de la santé)
·L’évolution de la relation entre les États et le
gouvernement fédéral en matière de soins de santé (séance générale du petit
déjeuner)
·La fiabilité des réseaux d’électricité – Défis
réglementaires et possibilités technologiques (Comité de l’énergie et de
l’environnement)
·La réforme et la transformation de l’éducation :
Réalité ou fiction? (Comité de l’éducation)
·Le jeu des chiffres (séance générale du
déjeuner)
·Pleins feux sur le fédéralisme (Groupe de
travail du CSG sur le fédéralisme)
·La prospérité économique après la récession
(Comité des politiques budgétaires et économiques)
Le présent rapport résume les discussions qui se
sont déroulées durant quelques sessions.
RÉSULTATS D’ABORD –
ANALYSE COÛTS-AVANTAGES DES POLITIQUES D’ÉTAT
Gary Van Landingham, The Pew Charitable Trusts
·Depuis plusieurs années, l’État de Washington
examine les politiques sous l’angle des données probantes.
·Le gouvernement fédéral et les États effectuent
des dépenses considérables pour résoudre les problèmes, souvent sans grands
résultats.
·Même si l’on parle parfois de choix
stratégiques, le budget se fonde souvent sur l’inertie et les données
empiriques, plutôt que sur les faits.
·Il y a souvent des réductions généralisées
plutôt que des décisions d’investissement stratégique.
·Les États manquent de données, et l’information
est limitée pour répondre à des questions telles que :
§Quels programmes sont financés?
§Combien coûte chaque programme?
§Qu’accomplissent les programmes?
·L’initiative des Pew Charitable Trusts appelée
« Results First » s’attaque au problème des données limitées en
adoptant une approche commerciale; l’analyse coûts-avantages est une méthode
employée depuis longtemps et de manière généralisée par le secteur privé et, de
plus en plus par les États.
·Il faut intégrer des données probantes dans le
processus décisionnel; le financement devrait être ciblé à l’aide d’une analyse
rigoureuse, les programmes inefficaces ne devraient plus être financés et les
programmes devraient être mis en œuvre efficacement.
·L’objectif consiste à évaluer les options
d’investissement afin de trouver la manière la plus efficace d’atteindre les
objectifs des politiques.
·Il faudrait effectuer des recherches pour
déterminer ce qui fonctionne, y compris ailleurs, et pour prévoir les
incidences; de plus, il faudrait évaluer et comparer les coûts et les avantages
à long terme.
·La prise de décisions fondées sur les données
probantes pourrait comporter quatre étapes :
§Répertorier les programmes, y compris une évaluation des coûts, des
avantages et du ratio coûts-avantages.
§Évaluer les coûts des programmes, y compris pour les contribuables
et la société, en reconnaissant que coûts n’est pas synonyme de résultats et
que des coûts peu élevés ne signifient pas nécessairement que le programme est
une réussite.
§Prévoir et chiffrer les résultats.
§Comparer les coûts et les avantages de tous les programmes dans un
portefeuille.
Andrea Turner, The Pew Charitable Trusts
·L’État de Washington utilise depuis plus de
15 ans l’analyse coûts-avantages pour guider ses choix de politiques;
l’État a mieux réussi à abaisser ses coûts grâce à cette méthode.
·Les États devraient fonder leurs programmes sur
des données probantes.
·Les Pew Charitable Trusts choisissent les États
où l’initiative peut s’appliquer; les choix se font en fonction des critères
suivants :
§l’engagement des dirigeants de prendre des décisions fondées sur des
données probantes;
§la capacité de fournir les données nécessaires;
§la volonté d’affecter les ressources nécessaires à l’initiative.
Josh Goodman, The Pew Charitable Trusts
·La définition d’un incitatif fiscal de
développement économique comporte trois éléments; c’est une mesure qui :
§constitue une exception aux règles fiscales habituelles;
§vise à atteindre un objectif économique;
§est conçue de manière à inciter les particuliers ou les entreprises
à faire quelque chose qu’ils ne feraient pas autrement.
·Les incitatifs fiscaux coûtent des milliards de
dollars par année, et le coût augmente avec le temps.
·Il est important d’investir dans des incitatifs
fiscaux de développement économique qui sont efficaces.
·Les États se fondent souvent sur des données
empiriques et/ou des renseignements incomplets lorsqu’ils envisagent des
incitatifs fiscaux.
·Les États peuvent prendre diverses mesures, y
compris :
§Éviter les chèques en blanc – obtenir une estimation fiable du coût
de l’incitatif ou de la modification de l’incitatif, et envisager de plafonner
le coût; il est difficile de prévoir la popularité d’un incitatif ou d’une
modification apportée à un incitatif, ce qui n’aide pas à obtenir une estimation
fiable des coûts.
§Évaluer en profondeur les résultats des incitatifs – il faudrait
analyser rigoureusement les incidences économiques et les modifications des
incitatifs; il est important de tenir compte de la mesure dans laquelle
l’incitatif a influencé les choix des entreprises, la manière dont les
entreprises existantes ont été touchées par l’incitatif, si les avantages
l’emportent sur les coûts, si l’incitatif atteint ses objectifs, la manière
dont l’incitatif pourrait être amélioré, et si les incitatifs de l’État
fonctionnent efficacement ensemble.
§Relier les évaluations au processus stratégique afin qu’elles
éclairent les choix stratégiques – périodiquement, envisager à quel moment
l’incitatif pourrait prendre fin, établir un calendrier d’évaluation stratégique,
évaluer les avantages et les coûts, se fonder sur les données pour éclairer les
recommandations, et décider s’il faut continuer, modifier ou éliminer
l’incitatif.
Ruth Lindberg, The Pew Charitable Trusts
·On peut améliorer la santé en utilisant les
évaluations des incidences sur la santé comme outil de prise des décisions.
·Les États-Unis ne rentabilisent pas bien leurs
investissements en santé.
·Une bonne santé n’est pas déterminée uniquement
par le montant affecté au système de santé.
·Les évaluations des incidences sur la santé
prévoient les résultats sur la santé susceptibles de découler de décisions ou
de projets en santé; elles aident aussi à évaluer les compromis.
·Une évaluation des incidences sur la santé
comporte six étapes :
§sélection;
§examen de la portée;
§évaluation;
§recommandations;
§rapport;
§contrôle et évaluation.
·Comme une telle évaluation ne convient pas pour
toutes les orientations de politique, la sélection est importante.
APPROCHES DES ÉTATS POUR
RÉDUIRE L’OBÉSITÉ
Janet Collins, Centers for Disease Control and Prevention
·L’obésité peut débuter très jeune et a de
nombreuses incidences sur la santé.
·Les changements sociaux considérables qui sont
survenus aux États-Unis au fil des décennies ont fait monter les taux d’obésité,
vu que l’obésité a été « intégrée » dans la vie des gens; les
changements sont reliés à des facteurs tels que :
§la taille des portions;
§les repas pris à l’extérieur de la maison;
§les aliments transformés;
§la diminution de l’activité physique, puisque l’automobile remplace
la marche et le vélo.
·Afin de lutter contre l’obésité, il faut un
continuum complet, de la prévention jusqu’au traitement.
·Il faut aider la population à faire de meilleurs
choix.
Sénateur John Unger, Sénat de la Virginie
occidentale
·Les enfants n’apprendront pas de manière
optimale s’ils ont faim, malgré l’excellence de l’école, du programme, etc.; la
nutrition est tout aussi importante que les manuels scolaires, les enseignants
et des lieux d’apprentissage sûrs.
·Il est possible d’obtenir des calories sans pour
autant avoir une bonne nutrition.
·La mauvaise nutrition dans les années de
développement est une source de stress dont les enfants se ressentent jusqu’à
la fin de leurs jours.
·Il peut être efficace d’unir les programmes
d’alimentation des enfants et des aînés pendant l’été.
·Si les enfants ont faim, on peut en vouloir aux
parents et aux gardiens, mais pas aux enfants, qui devraient pouvoir commencer
leur vie du bon pied.
Deb Ridgway, Ville de Kansas City, Missouri
·Il est important de créer une infrastructure et
des programmes de développement afin de faciliter les changements de
comportement, de manière à avoir un mode de vie sain, à manger sainement, à
faire de l’exercice, etc.
·Afin de promouvoir l’exercice, on devrait considérer
divers outils :
§affichage d’utilisation partagée;
§porte-vélos;
§trottoirs;
§ne pas devoir traverser des rues ou des routes à fort trafic;
§éclairage suffisant;
§bouches d’égout sans danger pour les vélos.
·Tous les salons axés sur la santé devraient offrir
une activité physique.
Scott Kahan, STOP Obesity Alliance
·Le taux de mortalité par maladie infectieuse
diminue, à cause principalement des politiques, mais aussi des changements
environnementaux et structurels; dans la première moitié du XXe
siècle, des facteurs tels que des aliments plus sûrs, de l’eau propre et la
diminution du surpeuplement ont été importants, tandis que dans la deuxième
moitié du XXe siècle, l’effet continu de ces facteurs ainsi que de
meilleurs traitements et interventions ont joué un grand rôle.
·Avec le temps, la longévité a augmenté et la
qualité de vie s’est améliorée.
·Les Centers for Disease Control and Prevention
américains ont un cadre pour lutter contre l’obésité; il faut aider la
population à accroître l’activité physique et à manger sainement, et les
écoles, les lieux de travail et les collectivités donnent le ton pour obtenir
des comportements sains.
·L’obésité est une maladie chronique complexe et
il n’y a pas de solution unique; il faut un éventail de politiques et de traitements
de soutien.
·L’obésité est une maladie chronique pour
laquelle des traitements sont efficaces; par conséquent, il y a des
possibilités de réaliser des économies gigantesques.
·Aux États-Unis, l’obésité est pandémique et de
nombreux États semblent n’avoir aucune couverture d’assurance-maladie publique
pour les traitements de l’obésité; en guise de comparaison, l’hypertension
chronique et le cholestérol sont couverts par l’assurance-maladie.
Harlan Levy, McDonald’s USA LLC
·Les établissements de restauration rapide
accroissent leurs choix nutritionnels, fournissent de l’information sur les
calories dans leurs plats et indiquent la valeur nutritionnelle de tout ce qui
figure sur leurs menus; ce qui améliore les résultats et permet des choix plus éclairés.
·Les établissements de restauration-rapide :
§incluent des légumes et des produits laitiers faibles en gras dans
leurs repas destinés aux enfants;
§réduisent la teneur en sodium;
§font la promotion de la bonne nutrition et de l’activité physique
dans leurs communications destinées aux enfants;
§élargissent leurs communications et leur marketing concernant les
renseignements nutritionnels;
§fournissent un examen par des tiers de la mesure dans laquelle ils
atteignent leurs objectifs nutritionnels.
RÉUNION DU COMITÉ
INTERNATIONAL : L’ÉTIQUETAGE OBLIGATOIRE DU PAYS D’ORIGINE ET LE NOUVEAU
PASSAGE FRONTALIER
Ministre Verlyn Olson, gouvernement de
l’Alberta
·Les États-Unis sont le plus important partenaire
commercial du Canada, et les deux pays ont en commun des valeurs, un continent
et leur histoire.
·L’Alberta et le Canada sont des exportateurs.
·L’Alberta possède d’abondantes ressources
pétrolières et gazières, mais c’est aussi un grand producteur agricole.
·Les exigences américaines concernant l’étiquetage
obligatoire du pays d’origine nuisent considérablement aux secteurs du bœuf et
du porc dans les deux pays, étant donné que le marché nord-américain du bétail
est intégré.
·Les exigences concernant l’étiquetage
obligatoire du pays d’origine constituent un obstacle commercial, et nous font
« retourner en arrière »; des règles semblables ne s’appliquent pas
aux autres produits alimentaires et non alimentaires.
·Les exigences concernant l’étiquetage
obligatoire du pays d’origine ne se justifient pas du point de vue de
l’innocuité des aliments ou de la protection des consommateurs; les coûts plus
élevés sont refilés, en partie, aux consommateurs.
·Le Congrès américain devrait apporter une
solution législative au problème des exigences concernant l’étiquetage obligatoire
du pays d’origine et garantir ainsi que les États-Unis se conforment à leurs
obligations en matière de commerce international.
Roy Norton, gouvernement du Canada
·En juin 2012, le gouvernement du Canada et le
Michigan se sont entendus sur un nouveau passage entre Détroit, Michigan, et
Windsor, Ontario; le pont existant a plus de 80 ans.
·Le Canada a assumé l’entière responsabilité du
nouveau passage, à l’exception de l’esplanade d’inspection douanière
américaine; le Canada sera remboursé par des droits de péage.
·Divers États américains, y compris l’Ohio,
l’Indiana, le Kentucky et l’Alabama, ont adopté des résolutions pour demander
la construction du nouveau pont; des résolutions ont également été adoptées par
des groupes tels que la Pacific NorthWest Economic Region et à une réunion
régionale du CSG.
·Un grand nombre de ceux qui utilisent le pont
actuel font de la production juste-à-temps.
LEÇONS DE LEADERSHIP
David McCullough, auteur
·Les historiens de l’avenir auront moins à
raconter, parce qu’on n’écrit plus de lettres.
·Les leaders devraient s’entourer des bonnes
personnes.
·Il n’y a pas de limite à ce qu’on peut accomplir
quand on se moque de savoir qui sera félicité.
·L’histoire est essentielle pour comprendre
comment les gens fonctionnent et comment fonctionner avec les gens.
·Il faut 50 ans pour que « la poussière
retombe »; ce n’est qu’à ce moment-là qu’il est possible de déterminer ce
qu’on laisse en héritage et quelles ont été ses contributions.
·Les présidents exceptionnels sont l’exception.
·Il n’y a jamais eu de « temps plus
simples », les « temps plus simples » n’existent pas.
·Il faut être plus nombreux à viser l’excellence
et à chercher à faire de son mieux.
·Une façon d’évaluer les dirigeants consiste à
déterminer comment ils ont réagi face à un échec.
·La capacité de s’exprimer clairement, oralement
et par écrit, est cruciale.
POLITIQUES POUR RENDRE
LES ÉCOLES PLUS SÛRES
Représentant Bob Godfrey, Chambre des
représentants du Connecticut
·Quelques premiers répondants qui sont intervenus
lors de la tragédie de l’école primaire Sandy Hook sont encore en thérapie et
ne sont pas retournés au travail.
·Une grande question est la suivante :
comment les écoles peuvent-elles protéger les élèves contre des malades mentaux
armés?
·Il faut des lois dans deux domaines : la
sécurité des armes à feu et la santé mentale.
·La maladie mentale donne lieu à une
stigmatisation sociale.
Représentante Elizabeth Ritter, Chambre des
représentants du Connecticut
·Après la tragédie à l’école primaire Sandy Hook,
un groupe de travail bipartisan a été créé et des sous-groupes ont examiné
trois questions :
§la prévention de la violence armée;
§la sécurité dans les écoles;
§les services de santé mentale.
·Ces travaux ont abouti à des lois; plusieurs
dispositions portent sur la maladie mentale et la sécurité dans les écoles.
·Il faut des fournisseurs qualifiés de services
de santé mentale, surtout pour les jeunes enfants.
Susan Payne, Bureau du procureur général du
Colorado
·Il y a une culture qui incite à « se mêler
de ses affaires » et à craindre des représailles quand on intervient.
·L’initiative Safe2Tell au Colorado permet aux
jeunes de participer à la sécurité à l’école et dans la collectivité.
·Columbine a changé bien des choses, y compris la
manière dont la police et les médias réagissent dans ce genre d’incidents,
notamment l’importance relative accordée aux tueurs plutôt qu’aux victimes.
·Dans certains cas, des tragédies auraient pu
être évitées, puisque des gens – y compris des adultes – savaient à l’avance
qu’une tragédie était imminente, mais ne l’ont pas signalé et, par conséquent,
n’ont pas empêché la tragédie; il faut créer un climat où l’on se sent à l’aise
de communiquer des renseignements.
·Souvent, des « comportements
déclencheurs » peuvent mener à la violence; il y a fréquemment des
antécédents de « comportement préoccupant ».
·Il n’y a pas de profil de tireur dans une école;
souvent, ils planifient leur acte et en parlent, sont suicidaires et victimes
d’intimidation ou intimidateurs.
·La connaissance de la situation peut sauver des
vies.
·La collecte de renseignements permet
d’intervenir tôt.
·Les solutions au problème de la violence dans
les écoles comprennent :
§l’éducation;
§la sensibilisation;
§l’intervention précoce;
§la prévention;
§la responsabilité;
§le suivi.
·Il est important de favoriser un climat de
respect et de confiance, en appliquant les règles de manière juste et
équitable.
·Il faut échanger les pratiques exemplaires d’un
endroit à l’autre.
·Les équipes multidisciplinaires qui comprennent
de représentants de l’école et du personnel des forces de l’ordre, par exemple,
peuvent être efficaces.
·Il faudrait pouvoir signaler des incidents de
manière anonyme, par téléphone, courriel ou texto.
Ken Trump, National School Safety and Security Services
·Des idées qui partent d’une bonne intention sont
parfois impossibles à réaliser.
·Il faut trouver un équilibre entre le matériel
et le cœur.
·Dans la lutte contre la violence à l’école, il
est important de mettre l’accent sur :
·la formation des employés de l’école et les
premiers répondants, entre autres, les aspects suivants :
§exercices et simulations;
§plans de sécurité et d’intervention en cas de crise;
§communications en cas de crise et médias sociaux;
§mobilisation des élèves;
§équilibre entre la prévention, l’intervention, le climat, la sécurité,
les services policiers, la préparation et les partenariats.
L’ÉVOLUTION DE LA
RELATION ENTRE LES ÉTATS ET LE GOUVERNEMENT FÉDÉRAL EN MATIÈRE DE SOINS DE
SANTÉ
Secrétaire Kathleen Sebelius, Département de la
santé et des services sociaux des États-Unis
·Les États sont les laboratoires de la
démocratie, mais le gouvernement fédéral peut jouer un rôle et s’allier aux
États pour les aider à atteindre leurs buts.
·En ce qui concerne les soins de santé, le
gouvernement fédéral veut donner aux États la souplesse nécessaire pour qu’ils
puissent mettre en place ce qui fonctionne chez eux.
·À l’heure actuelle, 85 % des Américains ont
accès à des soins de santé à un prix abordable.
·La perte d’un emploi ne devrait pas entraîner la
perte de l’assurance, et le choix d’un emploi ne devrait pas se faire en
fonction de l’assurance.
·On ne devrait pas être acculé à la faillite
parce qu’on tombe malade.
LA FIABILITÉ DES RÉSEAUX
D’ÉLECTRICITÉ – DÉFIS RÉGLEMENTAIRES ET POSSIBILITÉS TECHNOLOGIQUES
Brian Rybarik, Midcontinent Independent System Operator
·En tout temps, la production d’électricité doit
être équilibrée avec la charge, puisqu’il n’y a pas de stockage.
·Puisque la fiabilité est importante, il importe
de prévoir la charge et de l’apparier à la production, en incluant une marge
pour une chaleur anormale, les tempêtes, etc.
Janet Sena, North American Electric Reliability Corporation
·Le réseau électrique est un système très
complexe, et les utilisateurs s’attendent à ce qu’il fonctionne.
·Le réseau interconnecté ne s’arrête pas aux
frontières.
·Il faudrait effectuer des évaluations de
fiabilité pour chacune des quatre saisons et pour diverses circonstances
spéciales, comme une sécheresse, des tempêtes géomagnétiques, etc.
·La cybersécurité est importante; jusqu’ici, il
n’y a eu aucune attaque réussie dans le réseau américain, mais – comme les
choses évoluent rapidement – il faut réviser sans cesse les normes de sécurité.
Jeff Fleeman, American Electric Power
·La capacité de transmission désigne le système
de transport qui déplace l’énergie de la source jusqu’à la charge.
·Le réseau de transmission doit évoluer à mesure
que changent les sources de production.
·La fiabilité et la résilience du réseau doivent
augmenter en raison des défis naturels ou provoqués par l’homme.
·L’entretien est optimisé, et l’équipement
devrait être conçu de manière à ce qu’il puisse indiquer quand des travaux
d’entretien s’imposent, ainsi que la nature de ces travaux.
·Pour savoir comment apporter des améliorations,
il peut être pertinent de tenir compte des aspects suivants :
§plus de capacité;
§meilleure conception;
§réseau plus intelligent;
§« état de santé » du matériel et d’autres biens;
§vigueur du réseau face à des « attaques » naturelles ou
humaines;
§meilleure préparation et intervention.
Anne Hoskins, Maryland Public Service
Commission
·Il y a des difficultés dans le réseau de
distribution.
·La production décentralisée peut contribuer à
renforcer la résilience et la fiabilité, et à réduire les émissions de gaz à
effet de serre.
·Il est important d’examiner comment les réseaux
de production, de transmission et de distribution peuvent fonctionner ensemble
et fonctionnent ensemble.
·Beaucoup d’énergie se perd dans la transmission
et la distribution de l’électricité.
·La sécurité de l’énergie est importante.
LE JEU DES CHIFFRES
Nate Silver, Auteur
·Les données sont utilisées dans une foule de
domaines.
·L’information est désormais au bout des doigts
grâce à Internet.
·Les données ne fournissent pas les réponses
toutes seules; il faut les analyser.
·Pour la plupart, les données aberrantes sont
exclues et les « choses » sont examinées en termes de probabilités
plutôt que d’« absolus ».
·L’exactitude d’une prévision augmente
habituellement à mesure que l’événement approche; par conséquent, quand on fait
des prévisions, on est généralement d’autant plus prudent que l’événement est
éloigné.
·Il y a une foule de problèmes liés aux données à
considérer, y compris :
§plus la datamasse est grosse, plus les « biais
statistiques » peuvent être gros – on consomme désormais les nouvelles de
manières bien différentes qu’autrefois, et la vision peut être faussée, surtout
quand on choisit les données selon ses préférences;
§il y a un décalage entre ce que nous savons vraiment et ce que nous
pensons savoir – on peut rechercher des relations et des liens lorsqu’on
examine des données, et il faut déterminer si ce qu’on voit est un
« bruit » ou un « signal »;
§confiance naïve dans la technologie – la confiance dans la
technologie ne doit pas l’emporter sur le bon sens.
·Il y a de nombreuses suggestions au sujet des
données, y compris :
§Pesez les nouveaux renseignements en fonction de ce que vous savez
déjà.
§Pensez en termes de probabilités.
§Examinez le « portrait de la situation des données » et
adoptez une vision à long terme.
§Les essais et les erreurs sont importants, parce qu’il y a une
courbe d’apprentissage dans les systèmes complexes.
§Testez les idées dans la réalité plutôt que dans des laboratoires.
§Trompez-vous et trompez-vous encore et encore, mais de moins en
moins.
PLEINS FEUX SUR LE
FÉDÉRALISME
Lisa Soronen, State and Local Legal Center
·L’époque cruciale pour le fédéralisme a été les
années 1930.
·Le fédéralisme ne donne pas toujours les
résultats que l’on veut.
·Le fédéralisme est « bien vivant » à
la Cour suprême des États-Unis.
John Kincaid, Lafayette College
·La période comprise entre 1932 et 1968 peut être
considérée comme l’ère du fédéralisme coopératif, les États ayant de grandes
possibilités de se gouverner eux-mêmes.
·Depuis les années 1960, il y a eu :
§un fédéralisme centralisé;
§un fédéralisme nationalisé;
§un fédéralisme réglementaire;
§un fédéralisme coercitif.
·L’aide fédérale se déplace des lieux vers les
personnes, et les conditions pour recevoir de l’aide deviennent de plus en plus
envahissantes.
·Préemption : les lois fédérales l’emportent
sur les lois d’État incompatibles; il y a deux types de préemption :
§explicite ou expresse;
§implicite.
·Dans les années 1960 et 2000, il y a eu des
hausses importantes de la préemption fédérale.
·Les mandats étaient pour ainsi dire inexistants
jusque dans les années 1960.
·Quelques institutions fédérales
intergouvernementales ont été démantelées.
·La polarisation politique a accentué les
conflits et les tensions entre les États et le gouvernement fédéral dans
plusieurs secteurs de politique.
Jim Douglas, ancien gouverneur du Vermont
·D’une certaine façon, les États-Unis sont
50 pays différents; par le passé, cette diversité était plus prisée
qu’elle ne l’est aujourd’hui.
·En particulier à cause de la polarisation à
Washington, D.C., c’était dans les États que « l’action devait se
passer ».
·Il y a quelques risques dans la relation entre
le gouvernement fédéral et les États, y compris :
§les mandats non financés;
§la préemption fédérale;
§les exigences concernant le maintien de l’effort.
Parris Glendening, ancien gouverneur du
Maryland
·Bien que les États-Unis soient confrontés à de
graves problèmes économiques et budgétaires à long terme, le pays est solide et
des progrès sont accomplis; cela dit, il faut plus de dialogue civil et
bipartisan sur la manière de résoudre les problèmes des États-Unis.
·On discute très peu des enjeux
intergouvernementaux, malgré le fait que les décisions prises à un niveau de
gouvernement influent l’autre niveau; il faudrait toujours tenir compte des
incidences intergouvernementales des décisions.
·Il y a eu une « désinstitutionnalisation
intergouvernementale » dans les années 1980 et 1990.
Justice Nancy Saitta, Cour suprême du Nevada
·Le fédéralisme est un système de gouvernement où
les pouvoirs sont partagés entre le gouvernement fédéral et les États.
·Seul le pouvoir judiciaire interprète les lois
et les règlements; les juges décident ce que veut dire la loi et quelles
étaient les intentions des législateurs lorsque la loi a été adoptée.
·Chez les juges, la rhétorique venimeuse est
entendue à huis clos.
·La théorie de la préemption peut être :
§expresse; ou
§implicite.
·La manière de formuler une question peut
orienter le résultat de l’interprétation.
Ingrid Schroeder, The Pew Charitable Trusts
·Quelques institutions intergouvernementales ont
été éliminées.
·Il y a des interrelations entre les budgets et
les codes fiscaux du gouvernement fédéral et des États.
·Il faut des données pour déterminer de quelle
manière les politiques et interventions fédérales touchent les États.
·L’incidence des politiques et des interventions
fédérales peut varier grandement d’un État à l’autre.
·Les États doivent faire des « choix
difficiles »; contrairement au gouvernement fédéral, les États doivent
équilibrer leur budget tous les ans.
Anne Stauffer, The Pew Charitable Trusts
·Il faut des données pour évaluer les incidences
et éclairer les décisions.
·Les dépenses fédérales, par mesure, peuvent
varier d’un État à l’autre, puisque certaines mesures fédérales sont très
importantes dans certains États et relativement peu importantes dans d’autres.
Michael Bird, National Conference of State Legislatures
·En 1986, la façon dont le gouvernement fédéral
évalue les incidences sur les États et les administrations locales a changé.
·La partisanerie est un obstacle qui empêche de
résoudre les problèmes des États-Unis; aucun progrès ne sera accompli tant que
la rhétorique partisane ne sera pas « adoucie ».
·Il se peut que le gouvernement fédéral considère
les États comme un groupe d’intérêt.
LA PROSPÉRITÉ ÉCONOMIQUE
APRÈS LA RÉCESSION
Eric Thompson, Université du Nebraska à Lincoln
·Il y a des raisons d’être optimiste aux
États-Unis :
§La reprise du secteur du logement est en cours.
§La reprise des achats d’automobiles est robuste.
§Les revenus réels augmentent.
§Les facteurs géopolitiques mondiaux sont surtout positifs.
§Les économies des pays européens, de la Chine et du Japon sont en
expansion.
§Il y a un potentiel de croissance des exportations aux États-Unis.
§La Réserve fédérale américaine « reste patiente ».
§Les dépenses fédérales commencent à être contenues.
·Les États-Unis sont confrontés à quelques
problèmes, y compris :
§de nouveaux règlements, qui peuvent accroître les coûts et limiter
la croissance économique;
§la nécessité de continuer à réduire les dépenses fédérales;
§un code de l’impôt sur le revenu trop complexe;
§la nécessité de réformer les programmes d’indemnisation;
§le besoin de recourir à l’immigration pour répondre aux besoins en
main-d’œuvre;
§éviter un défaut de paiement du gouvernement fédéral.
·Aux États-Unis, la croissance économique rapide
est peu probable dans un avenir prévisible. Ce qui est probable, c’est une
croissance lente et quelques risques, mais la croissance réelle prévue en 2014
devrait être supérieure à celle de 2013.
·Le chômage continuera à exister aux États-Unis
dans les prochaines années, et il y aura encore une certaine capacité
inutilisée; une croissance de l’emploi de 1,5-2 % est prévue.
·Aux États-Unis, une croissance des revenus
constante – mais plus lente – est prévue, et l’inflation devrait rester faible.
·Le taux des fonds fédéraux ne montera
probablement pas avant la fin de 2014, au plus tôt.
·Pour répondre à la question de savoir comment
les États pourraient croître plus rapidement, il faudrait peut-être tenir
compte des aspects suivants :
§modernisation de l’impôt – en ce qui concerne les modifications
fiscales, les États pourraient souhaiter : réduire les exonérations de la
taxe de vente; réduire les impôts sur les ressources qui sont les plus mobiles;
accroître les taxes à la consommation et réduire les taxes sur la production;
et percevoir les taxes et impôts au niveau de gouvernement qui fournit des
services productifs;
§réglementation – bien qu’une certaine réglementation s’impose, il
faudrait faire attention à qui paie les coûts de la réglementation;
§infrastructure et installations – s’assurer que le gouvernement
fonctionne bien et déterminer s’il est possible de privatiser les parcs, les
services récréatifs, etc.;
§fondations communautaires – encourager les fondations communautaires.
Steve Kelly, Département du commerce du Kansas
·Les entrepreneurs ont besoin de trois éléments
pour réussir :
§expertise;
§ressources économiques;
§éducation.
·La réussite commence à l’échelle locale et les
États peuvent fournir un soutien, financier ou autre.
·Quelques régions rurales sont en train de se
dépeupler.
Gynii Gilliam, Idaho Department of Commerce
·Un État peut réussir sans « voler »
les autres États.
·Les États devraient mettre l’accent sur ce
qu’ils font de mieux et dont le reste du monde a besoin.
·Les États devraient garder et faire grandir les
entreprises existantes et attirer de nouvelles entreprises.
·Le transfert de la technologie hors de
l’université est important.
·L’objectif des entreprises devrait être
d’ajouter de la valeur et d’exporter des biens de consommation.
Gary Sage, Kansas City Economic Development Corporation
·En ce qui concerne le développement économique
aux États-Unis, quatre domaines d’intérêt possibles sont :
§entrepreneuriat – envisager les crédits d’impôt, le capital de
démarrage et la formation;
§maintien et expansion des entreprises – « prendre soin »
des entreprises existantes et soutenir la concurrence en s’appuyant sur une
main-d’œuvre instruite et bien formée;
§réaménager d’anciens quartiers – envisager des allègements fiscaux
est du financement équivalant à de nouveaux impôts fonciers;
§recrutement d’entreprises – envisager des allègements fiscaux et du
financement équivalant à de nouveaux impôts fonciers.
Respectueusement soumis,
L’honorable Janis G. Johnson
sénatrice et coprésidente Groupe interparlementaire
Canada‑États-Unis
Gord Brown, député
coprésident Groupe interparlementaire
Canada‑États-Unis