Du 19 au 21 avril 2009, la Section
canadienne du Groupe interparlementaire Canada-États-Unis (GIP) a été
représentée à la Conférence internationale de la Border Trade Alliance
(BTA) à Washington, D.C. Dirigée par le sénateur Wilfred Moore, vice-président
du GIP, la délégation comprenait également le sénateur Michel Rivard,
l’honorable John McKay, C.P., député, vice-président du GIP, M. Bev Shipley,
député et M. Brian Masse, député, vice-président du GIP. Le sénateur Moore, M.
Shipley et M. Masse étaient panelistes invités. Pendant leur mission à
Washington, les membres de la délégation ont aussi participé à une table ronde
sur les relations entre le Canada et les États-Unis parrainée par le Conseil
canadien des Affaires canado-américaines.
Le GIP participait pour la première fois
à une conférence parrainée par cette organisation. Fondée en 1986, la BTA – une
organisation différente de la Canadian/American Border Trade Alliance qui
organise deux conférences par année auxquelles participe le GIP – est une
coalition sans but lucratif d’organisations privées et publiques qui
s’intéressent aux grands enjeux du commerce et du développement économique en
Amérique du Nord. Elle défend des politiques et des initiatives qui améliorent
les affaires frontalières et les relations commerciales entre le Canada, les
États-Unis et le Mexique. Sa mission consiste à déclencher, surveiller et
influencer les politiques publiques et les initiatives du secteur privé visant
à faciliter le commerce international. Elle réalise sa mission par la
promotion, la sensibilisation, l’éducation, la définition des enjeux, la
recherche et l’analyse, ainsi que la planification stratégique.
Compte tenu de l’orientation de la BTA,
la participation à la conférence a donné aux membres du GIP une excellente
occasion de se renseigner sur les problèmes auxquels sont confrontés les
entreprises et les particuliers dans le domaine du commerce et du développement
économique au Canada, aux États-Unis et au Mexique, ainsi que sur les efforts
et les mesures des gouvernements des trois pays nord-américains pour résoudre
ces problèmes.
À la réunion, les séances portaient sur
les thèmes suivants :
·Séance d’information du personnel du Congrès au
Capitole
·Sénat américain – Nouveau-Mexique
·Frontière entre le Mexique et les États-Unis
·Frontière entre le Canada et les États-Unis
·Importations et exportations
·Infrastructure
·Voyages et immigration
·Allocution d’ouverture
·Forum sur la sécurité
·Perspectives économiques
·Département d’État américain
·Chambre des représentants
·GSA
·Allocution de clôture
À la conférence de la BTA, les
participants du GIP ont pu rencontrer des organisations et des représentants
des secteurs privés et publics qui s’occupent tous les jours de questions
reliées au commerce et au développement économique, et se renseigner sur ces
questions. Ils ont pu également renseigner les autres sur l’éventail des
mesures prises par le GIP à l’égard des buts nord-américains communs, mais aussi
des différences. Par conséquent, le GIP a l’intention de continuer à participer
aux conférences de la BTA.
Les observations du sénateur Moore, de
M. Shipley et de M. Masse, ainsi que d’autres conférenciers, sont résumées
ci-dessous.
SÉANCE D’INFORMATION DU PERSONNEL DU
CONGRÈS AU CAPITOLE
Matthew Howe,Border Trade
Alliance
·Les points d’entrée terrestres aux frontières
que les États-Unis partagent au nord avec le Canada et au sud avec le Mexique
jouent un rôle crucial dans l’économie américaine; il faut trouver un équilibre
entre le commerce et la sécurité et ne pas mettre l’accent sur l’un aux dépens
de l’autre.
·Il faut effectuer des investissements sages aux
points d’entrée et investir dans les infrastructures matérielles, le personnel,
etc.
·Mme Napolitano, secrétaire à la sécurité
intérieure, semble sensible aux réalités et aux priorités de la communauté
commerciale.
·Le commerce est important pour l’économie
nord-américaine.
·Les collectivités frontalières appuient une
économie internationale diversifiée.
·Tout le commerce international – pas seulement
l’Accord de libre-échange nord-américain – est important.
·Le Canada et le Mexique sont les plus gros
marchés à l’exportation des États-Unis.
·Le commerce est important pour les collectivités
frontalières et non frontalières.
·Le commerce transfrontalier est important pour
la reprise économique.
·La congestion frontalière est attribuable à des
infrastructures vieillissantes et désuètes, à une pénurie de personnel, etc.
·Il est inutile de créer des voies et des postes
s’il n’y a pas de personnel suffisant.
·Les défis à la frontière entre le Mexique et les
États-Unis ne sont pas les mêmes qu’à la frontière entre le Canada et les
États-Unis.
·Les mesures qu’il faudrait prendre à l’avenir
comprennent :
Øune meilleure coordination entre le gouvernement
fédéral et les intervenants locaux
Øun examen des systèmes et processus
transfrontaliers
Øune assurance que les ressources seront à la
hauteur des besoins et des mandats
Øla prise en considération du fait que la sécurité économique est un
élément de la sécurité intérieure, vu que l’activité économique est reliée
directement à la sécurité économique
Øun examen de tous les programmes et initiatives afin de s’assurer
qu’ils sont tous efficaces et qu’il ne faut pas les combiner, les éliminer,
etc.
Øl’élaboration d’une stratégie nationale mise en œuvre à l’échelle
locale
Øla mise à l’essai des technologies et des processus
·Ainsi va l’un de nous dans l’« équation de
l’Accord de libre-échange nord-américain », ainsi vont tous les membres de
l’équation.
Jack Chenevey,Boeing
·Il faut un équilibre entre le commerce et la
sécurité des frontières; des « frontières fermées » limitent le
commerce, et des « frontières ouvertes » accroissent le commerce.
·Boeing est le plus grand exportateur des
États-Unis et l’un des 15 plus gros importateurs; par conséquent, la
facilitation du mouvement des marchandises et de l’information entre les
frontières est importante pour Boeing, tout comme un système de flux tendus qui
fonctionne bien.
·Il faut utiliser la technologie pour accélérer
les processus et aussi pour assurer la sécurité et faciliter le commerce.
·La sécurité intérieure est reliée directement à
la sécurité économique.
James Hynes,DRS
Technologies
·Le Service des douanes et de la protection des
frontières (Customs and Border Protection - CBP) au sein du département de la
Sécurité intérieure a deux fonctions : application de la loi et
facilitation
·Les clés du succès de CBP comprennent :
Øméthodes d’inspection par couches
Øvérifications automatisées des bases de données
Øtechnologies d’inspection non intrusives
Øentrevues au point d’inspection primaire afin de déterminer l’objet
et l’intention
Øexamen accru au point d’inspection secondaire
Øvérification de l’identité
·À l’heure actuelle, les installations des points
d’entrée aux États-Unis ne sont pas sûres, sont désuètes et insuffisantes;
leur infrastructure a été conçue pour la facilitation plutôt que pour
l’application de la loi, et en fonction d’un nombre beaucoup moins élevé de
voyageurs et de technologies moins développées qu’actuellement.
·Tous les projets reliés aux points d’entrée
devraient veiller à ce que :
Øles besoins des utilisateurs soient pris en considération
Øl’infrastructure soit conçue en fonction de la demande future de
trafic
Øla technologie puisse être mise à jour facilement
·Dans la conception des points d’entrée, il
faudrait tenir compte de la fonctionnalité, de l’efficacité et de l’efficience.
·Étant donné que les profils de trafic sont
différents pour les automobiles et pour le cargo, il faudrait des voies
désignées.
L’ honorable Richard Cortez, maire de
McAllen
·Les priorités comprennent :
Ødes investissements qui facilitent le commerce transfrontalier
Ødes systèmes qui attirent les visiteurs
Øle règlement des problèmes de main-d’œuvre, étant donné que les
employeurs ont besoin des employés et que le système d’immigration légale des
États-Unis est désuet
Øl’alignement des taxes versées et des avantages reçus grâce à la
fiscalité
Øle règlement du problème de la violence à la frontière entre les
États-Unis et le Mexique
·Personne ne veut vivre dans une ville violente
et les villes violentes ont du mal à attirer du capital humain.
SÉNAT AMÉRICAIN – NOUVEAU-MEXIQUE
L’Honorable Jeff Bingaman, Sénat
américain
·La violence à la frontière mexicaine découle des
luttes internes entre les cartels de la drogue et au sein de ces cartels; et de
la lutte entre les cartels de la drogue et les forces policières.
·Il y a des liens solides et profonds tout le
long de la frontière mexicaine en raison de facteurs liés au tourisme, au
commerce et aux relations familiales; il faut des partenariats continus.
·Un nouveau cadre de sécurité est mis en place.
·Plus de 90 % des armes utilisées par les
cartels mexicains de la drogue proviennent des États-Unis.
·Il faut perturber la production et la
distribution de la drogue.
·La sécurité à la frontière mexicaine et à la
frontière canadienne a été axée sur la lutte à la contrebande, à l’immigration
illégale et au terrorisme.
·On a mis l’accent sur les personnes et les marchandises
qui entrent aux États-Unis, plutôt que sur celles qui en sortent; il faut une
approche plus globale, qui tient compte des personnes et des marchandises qui
entrent au pays et qui en sortent.
·Il faut priver les cartels de la drogue du
produit du trafic de la drogue, de l’accès aux armes, etc.
·Il est difficile d’équilibrer la sécurité avec
le commerce et le tourisme.
·Les points d’entrée actuels n’ont pas été conçus
en fonction des inspections à la sortie.
·Il faudra plus de personnel si l’on veut mettre
davantage l’accent sur les personnes et les marchandises qui sortent du pays.
·Les ressources frontalières devraient être
déployées plus largement afin que les deux frontières des États-Unis possèdent
des ressources humaines, des infrastructures et des technologies suffisantes.
·Pour décider comment les ressources devraient
être affectées, il faudrait effectuer une bonne évaluation des risques; ces
évaluations devraient tenir compte des réalités différentes à la frontière
mexicaine et à la frontière canadienne.
FRONTIÈRE ENTRE LE MEXIQUE ET LES
ÉTATS-UNIS
L’honorable Richard Cortez, maire de
la ville de McAllen
·Il faut équilibrer les besoins du commerce avec
ceux des familles et des citoyens des États-Unis.
·Les gouvernements sont des décideurs et des gardiens
des investissements effectués.
·À certains égards tout au moins et à un moment
donné, les besoins et les mandats des gouvernements peuvent entrer en conflit
avec les besoins et les mandats des collectivités.
·Les maires des collectivités locales sont sur la
ligne de front et ont besoin de l’appui du gouvernement.
·Le long de la frontière mexicaine, la clôture
est davantage un « trou » qu’un « obstacle »; il importe
aussi de se demander si une clôture le long de la frontière arrêtera ceux qui
sont déterminés à entrer.
·Il ne faudrait pas gaspiller les ressources pour
ériger une clôture le long de la frontière.
·Les attitudes du gouvernement concernant la
manière d’aborder la frontière doivent changer.
·Le système américain d’immigration légale est
désuet et doit être corrigé.
·Certaines des modifications fiscales apportées
par le président George W. Bush étaient très positives.
·Il faudrait diffuser de l’information exacte au
sujet de la frontière.
L’honorable Louis A. Fuentes,
maire de la ville de Calexico
·La frontière fait partie de notre quotidien.
·Les fonds affectés aux infrastructures dans le
programme de relance américain doivent être dépensés sagement.
·Vu que le temps nécessaire pour effectuer les
inspections augmente, le temps d’attente à la frontière augmente lui aussi, ce
qui peut nuire à la productivité.
·Au lieu de consacrer plus de temps aux
inspections au point d’inspection primaire, il faudrait renvoyer certains biens
et certaines personnes à l’inspection secondaire.
L’honorable John David Franz,
maire de Hidalgo
·Il faut faire quelque chose à Washington, D.C.
et au département d’État; des milliers de personnes perdent leur visa et il n’y
a pas de procédure d’appel.
·Renforcer la sécurité peut avoir des
conséquences inattendues.
·Des immigrants paient de 3 000 $ à
8 000 $ par personne pour aller à des endroits comme Houston et Los
Angeles, et un marché noir est créé; ces fonds permettent d’acheter des armes,
soutenir les cartels de la drogue, etc.
FRONTIÈRE ENTRE LE CANADA ET LES
ÉTATS-UNIS
Jennifer Fox, Ontario Trucking
Association
·Les deux tiers des échanges commerciaux du
Canada, en valeur, se font par camion.
·Après un déclin constant du transport par camion
au cours des 12 dernières années, le taux de déclin s’accélère; mais les
délais de traitement à la frontière n’ont pas bougé à cause de facteurs tels
que :
Øles limites des infrastructures
Øle manque de personnel
Øle protectionnisme
Øles incohérences entre les programmes américains et canadiens
·Un changement culturel en cours créera une
frontière réelle entre le Canada et les États-Unis.
·Il faut un accord sur la frontière intelligente
en 2009.
L’honorable Wilfred Moore, Sénat du
Canada
·Avec l’élection du sénateur Barack Obama en
novembre 2008 comme 44e Président des États-Unis, de nombreux pays,
y compris le Canada, se sont demandé comment mobiliser la nouvelle
Administration
·Le Canada constitue le plus important partenaire
commercial des États-Unis et la destination de 70 % des exportations des
États américains.
·En février 2009, le Canada a eu le plaisir de
recevoir le président Obama à sa première visite à l’étranger; le Canada était
un choix stratégique pour plusieurs raisons, notamment notre longue
collaboration à notre avantage commun, puisque nous occupons le même espace
économique nord-américain.
·Il faut se rappeler les progrès qui ont été
accomplis avec l’Accord de libre-échange entre le Canada et les États-Unis et
ceux qui continuent de l’être grâce à son successeur, l’Accord de libre-échange
nord-américain (ALENA).
·Depuis que l’Accord est entré en vigueur,
l’économie et l’emploi ont progressé et la prospérité a augmenté dans les trois
pays de l’ALENA – le Canada, les États-Unis et le Mexique.
·Songeons aux progrès que nous avons accomplis
ensemble grâce au Plan d’action sur la frontière intelligente, annoncé par le
directeur de la sécurité intérieure de l’époque, Tom Ridge, et le vice-premier
ministre du Canada de l’époque, John Manley, en décembre 2001, quelques mois à
peine après les attaques terroristes.
·Le travail que le Canada et les États-Unis ont
effectué ensemble pour élaborer et mettre en œuvre le Plan d’action sur la
frontière intelligente constitue une autre indication de notre destinée
partagée et notre importance l’un pour l’autre.
·Un aspect intégral du Plan d’action sur la
frontière intelligente était une gestion partagée de la frontière; cette
volonté de travailler ensemble, dans un esprit de collaboration, en ce qui
concerne la frontière commune, semble avoir déraillé ces dernières années.
·Le Canada partage les préoccupations américaines
à l’égard de la sécurité; lorsqu’ils se sont rencontrés en février 2009, le
président Obama et le premier ministre Harper se sont entendus sur la nécessité
que nos pays collaborent étroitement aux grandes priorités internationales en
matière de sécurité, y compris en Afghanistan et dans les Amériques.
·La prospérité – en plus de la sécurité –
constitue le deuxième élément du Partenariat nord-américain pour la sécurité et
la prospérité. En février 2009, le président Obama et le premier ministre
Harper se sont entendus sur la nécessité que le Canada et les États-Unis
collaborent aux mesures de relance économique et aux efforts visant à renforcer
le système financier international afin de juguler la récession mondiale.
·Au Sommet des dirigeants nord-américains il y a
un an, on a indiqué que les principales priorités du Partenariat nord-américain
pour la sécurité et la prospérité seraient les suivantes :
Øaccroître la compétitivité de nos entreprises et économies
Ørendre nos frontières plus intelligentes et plus sûres
Ørenforcer la sécurité énergétique et protéger l’environnement
Øaméliorer l’accès à des aliments salubres ainsi qu’aux produits de
santé et de consommation
Øaméliorer l’intervention en cas d’urgence
·Il est important que les efforts restent dirigés
vers la compétitivité de nos entreprises et de nos économies ainsi que vers des
frontières plus intelligentes et plus sûres.
·Le travail doit se poursuivre au sujet de
l’industrie nord-américaine de l’automobile, qui est en crise.
·S’assurer que la réglementation au Canada et aux
États-Unis est compatible, dans la mesure du possible, et qu’elle appuie des
chaînes d’approvisionnement intégrées constitue également des priorités
importantes pour les deux pays.
·Il est important de mettre l’accent sur
l’infrastructure à long terme et la réduction des goulets d’étranglement et de
la congestion aux grands postes frontaliers, y compris à Detroit-Windsor.
·Il faudrait utiliser la technologie pour assurer
le mouvement efficient des biens et des personnes le long de la frontière
partagée.
·Les programmes de voyageurs et d’expéditeurs
dignes de confiance devraient être encouragés et appuyés.
·Il faut reconnaître qu’une approche unique pour
les frontières que les États-Unis partagent avec le Canada et le Mexique ne
fonctionnera pas; les frontières ont des problèmes différents et exigent des
solutions différentes.
·En règle générale, le Canada et la nouvelle
administration américaine semblent bien travailler ensemble au sujet de
plusieurs grandes priorités économiques et de sécurité communes.
Bev Shipley, député, Chambre des
communes du Canada
·Le président Obama et le premier ministre Harper
reconnaissent l’importance de la frontière que partagent le Canada et les
États-Unis, y compris son importance du point de vue de la sécurité.
·À leur réunion de février 2009, le président
Obama et le premier ministre Harper ont demandé aux hauts fonctionnaires de se
réunir pour élaborer des stratégies visant à renforcer notre sécurité
collective en Amérique du Nord, y compris la gestion de la frontière partagée.
·La frontière entre le Canada et les États-Unis
doit être sûre et elle doit fonctionner le plus efficacement possible; la
frontière influe sur la facilité avec laquelle nos deux pays font du commerce,
et les retards et les frais à la frontière entraînent des coûts relativement
plus élevés en argent et en temps pour les voyageurs et les entreprises.
·7,1 millions d’emplois américains dépendent du
commerce avec le Canada, tandis que 3 millions d’emplois canadiens
dépendent du commerce avec les États-Unis.
·Le Canada et les États-Unis ont besoin l’un de
l’autre, et ils ont besoin de la « bonne frontière », ainsi que de la
bonne infrastructure, du bon personnel et de la bonne gestion de la frontière
partagée; un Canada « fort » et des États-Unis « forts »
sont complémentaires et ils ont besoin tous les deux d’une frontière qui
fonctionne en douceur pour être « forts ».
·Les systèmes de livraison juste à temps utilisés
par de nombreuses entreprises des deux pays ne doivent pas devenir des stocks
plus élevés, des systèmes « juste en cas », parce que les entreprises
ne peuvent pas fonctionner efficacement si elles doivent composer avec des
retards et un traitement imprévisible à la frontière.
·Ces dernières années, l’une des plus importantes
modifications des politiques frontalières américaines qui a influencé le Canada
est l’Initiative relative aux voyages dans l’hémisphère occidental (IVHO);
l’IVHO a eu de vastes conséquences négatives sur les personnes et les biens qui
franchissent la frontière ainsi que sur nos collectivités frontalières, le long
de notre frontière partagée.
·La sécurité est une priorité au Canada et aux
États-Unis, à la frontière partagée et ailleurs que dans notre espace
nord-américain; des initiatives comme l’IVHO devraient accroître la sécurité.
·Le Canada et les États-Unis sont vulnérables,
étant donné que l’ennemi commun a de mauvaises intentions face à nos deux pays;
les deux pays doivent travailler ensemble pour s’assurer que les terroristes
n’entrent pas en Amérique du Nord.
·Le besoin de sécurité doit être équilibré avec
le besoin d’assurer un mouvement efficient des biens et des voyageurs dignes de
confiance à ce qui devrait être – et a déjà été – une frontière perméable.
·Les collectivités frontalières sont importantes
pour le tourisme et le commerce transfrontalier, et elles ont subi des
conséquences négatives depuis l’annonce de l’Initiative relative aux voyages
dans l’hémisphère occidental.
·Le report de la mise en œuvre des volets
terrestre et maritime de l’Initiative relative aux voyages dans l’hémisphère
occidental après le 1er juin 2009 serait utile, en particulier à
cause des voyages qui devraient être effectués à l’occasion des Jeux olympiques
d’hiver de 2010, à Vancouver, en Colombie-Britannique.
·Les modifications des politiques frontalières
doivent s’effectuer par les deux pays, étant donné que la frontière commune est
partagée : ce n’est pas la frontière des États-Unis, ni celle du Canada;
c’est une frontière partagée qui comporte une responsabilité partagée de trouver
des solutions aux problèmes frontaliers partagés.
·Grâce aux efforts de personnes et groupes
divers, un report de la mise en œuvre de l’Initiative relative aux voyages dans
l’hémisphère occidental a été obtenu et divers documents étaient acceptables
aux fins du passage de la frontière, et les jeunes ont ainsi obtenu plus de
souplesse.
·Une mesure positive qui découle probablement de
l’Initiative relative aux voyages dans l’hémisphère occidental, en partie tout
au moins, est celle des permis de conduire améliorés entre l’État de Washington
et la Colombie-Britannique; d’autres États et provinces devraient envisager des
permis semblables, qui peuvent faciliter le mouvement de long de la frontière
partagée.
·Ce qui semble être des modifications des
politiques relativement mineures sans rapport avec la frontière peut avoir
d’importantes conséquences frontalières; par exemple, la perception de frais à
la frontière entraîne des délais, et par conséquent, des coûts.
·Il ne faut ménager aucun effort pour s’assurer
que les biens et services que l’on sait présenter peu ou pas risque peuvent
traverser une frontière sûre mais pourtant perméable aussi facilement que
possible et au moindre coût possible; la gestion des risques devrait constituer
un principe de fonctionnement.
·Le Canada et les États-Unis devraient peut-être
se diriger vers un modèle semblable à celui de l’Union européenne en ce qui
concerne la facilité de traverser les frontières; il faudrait viser à ce que le
périmètre nord-américain – plutôt que le 49e parallèle – soit sûr.
Brian Masse, député, Chambre des
communes du Canada
·À certains points de la frontière partagée, il y
a des plans de survol par des drones, des chaloupes canonnières, des
hélicoptères Black Hawk et des caméras de sécurité; autrement dit,
certains points frontaliers deviennent militarisés.
·De bons partenaires et une responsabilité
partagée plutôt que de bonnes clôtures font de bons voisins.
·Le Canada et les États-Unis ont besoin d’une
frontière plus mince plutôt que plus épaisse, d’une frontière qui ne constitue
pas un obstacle au commerce et au trafic légitime, et d’une frontière qui
renforce la sécurité dans les deux pays tout en facilitant le commerce, les
voyages et le tourisme qui permettent à nos deux pays de prospérer.
·Tel qu’indiqué dans le document intitulé
« Pour un engagement soutenu et inspiré : Un plan d’action pour les
relations Canada-États-Unis », qui a été publié en janvier 2009 après une
conférence organisée en décembre 2008 par l’Université Carleton dans le cadre
de son projet Canada-États-Unis, « le nouveau gouvernement et le nouveau
congrès à Washington offrent une occasion unique depuis huit ans de ré-calibrer
la relation Canada-É.-U. ».
·Le moment est opportun pour inciter les
législateurs fédéraux américains à poursuivre des objectifs conjoins et
mutuellement bénéfiques, et le Canada doit agir avec détermination et une
volonté d’atteindre nos buts communs.
·En un peu plus d’un an seulement, la Chambre de
commerce du Canada a publié plusieurs rapports sur la frontière et sur l’engagement
entre le Canada et les États-Unis.
·Le rapport de février 2008 de la Chambre de
commerce du Canada intitulé « À la recherche d’un équilibre : réduire
les coûts de la frontière tout en renforçant la sécurité », présentait
plusieurs recommandations sur des questions frontalières comme les programmes
d’expéditeurs de confiance, les droits imposés unilatéralement par le Service
d’inspection de la santé des animaux et des végétaux du Département de
l’agriculture des États-Unis, les permis de conduire améliorés, les
technologies d’identification par radiofréquence, et le personnel, la formation
et les heures d’ouverture aux postes frontaliers.
·La Chambre de commerce du Canada a aussi publié
un document intitulé « A Canada-U.S. Border Vision », qui énonce cinq
principes frontaliers pour l’engagement du Canada avec les États-Unis :
Øune approche de cogestion bilatérale de la frontière partagée;
Øla priorité aux programmes de voyageurs et d’expéditeurs dignes de
confiance;
Øune définition élargie du terme « frontière » afin
d’inclure l’exécution d’inspections et d’évaluations des risques hors site;
Øl’application de la nouvelle définition de « frontière »
aux côtes et aux ports étrangers;
Øla coopération en matière de réglementation ou la reconnaissance
mutuelle de certains règlements.
·La frontière que les États-Unis partagent avec
le Canada n’est pas identique à celle que les États-Unis partagent avec le
Mexique; les deux frontières sont différentes, et les problèmes différents qui
se posent à chaque frontière partagée exigent des solutions différentes sans
que le traitement différencié soit considéré comme une discrimination.
IMPORTATIONS ET EXPORTATIONS
Brenda Brockman Smith, Département de
la sécurité intérieure des États-Unis
·Après les attaques terroristes de 2001 aux
États-Unis, les fonctions de gestion des frontières ont été consolidées dans un
seul organisme, qui assume des responsabilités d’application de la loi et de
facilitation des opérations frontalières.
·De 95 à 97 % des échanges commerciaux
quotidiens sont conformes; le défi consiste à identifier les 3 à 5 % des
échanges qui ne le sont pas.
·Il faut gérer les risques, aussi bien ceux qui
sont visibles que ceux qui ne le sont pas.
·Pour gérer les risques, le Service des douanes
et de la protection des frontières utilise des outils comme l’information
préalable et les partenariats.
·Les pratiques exemplaires devraient être
échangées.
INFRASTRUCTURE
Ralph Scalise, US General Services
Administration
·Une priorité devrait être des frontières sûres
tout en facilitant le commerce et les voyages légitimes.
·Il faut accroître les ressources disponibles
pour concevoir, mettre en place et maintenir les installations aux points
d’entrée terrestres.
James King,US General
Services Administration
·La US General Services Administration et
le US Customs and Border Protection travaillent ensemble.
·Les principaux objectifs comprennent :
ØRéduire les coûts et le temps nécessaires pour concevoir, mettre en
place et maintenir des installations aux points d’entrée terrestres.
ØAccroître la qualité et le rendement des installations des points
d’entrée terrestres.
Gregory Giddens, Département de la
sécurité intérieure des États-Unis
·Le US Customs and Border Protection et la
US General Services Administration sont des partenaires.
·Le programme de relance économique américain
prévoit du financement pour les points d’entrée terrestres appartenant au
Service des douanes et de la protection des frontières.
·L’expansion des voies pourrait être limitée par
des préoccupations immobilières.
Jorge Garces, Banque nord-américaine
de développement
·Le mandat de la Banque nord-américaine de
développement, qui appartient à part égale au Mexique et aux États-Unis,
devrait être élargi pour inclure le financement de tous les projets
d’infrastructure.
·La Banque nord-américaine de développement, qui
accorde des prêts et des subventions, reçoit de nombreuses demandes relatives à
la qualité de l’air et à l’énergie propre.
VOYAGES ET IMMIGRATION
Jason Sprinkle, Rocky Point
Reservation
·La carte PASS est utile et coûte moins cher
qu’un passeport classique.
·Il est relativement plus habituel de posséder un
passeport dans d’autres pays – y compris en Europe et au Canada.
Colleen Manaher, Département de la
sécurité intérieure des États-Unis
·Tout est prêt dans les délais pour la mise en
œuvre des volets terrestre et maritime de l’Initiative relative aux voyages
dans l’hémisphère occidental en juin 2009; une approche mesurée sera adoptée au
moment de la mise en œuvre intégrale de l’Initiative.
·Les efforts portent sur les aspects
suivants :
Øla disponibilité des documents
Øla conversion de l’infrastructure
Øl’élaboration et la mise en œuvre d’un plan de communication
·La technologie d’identification par
radiofréquence (IRF) et les documents pouvant être lus par cette technologie
aident à sécuriser la frontière et à faciliter les voyages.
ALLOCUTION D’OUVERTURE
Secrétaire Janet Napolitano,
Département de la sécurité intérieure des États-Unis
·La mission du Département de la sécurité
intérieure touche les frontières que les États-Unis partagent avec le Canada et
avec le Mexique.
·Il est impossible de séparer la sécurité du
commerce; la sécurité économique ne doit pas être compromise parce que le
territoire intérieur est rendu plus sûr.
·Les trois partenaires de l’Accord de
libre-échange nord-américain dépendent du commerce juste.
·Les différences entre la frontière avec le
Canada et la frontière avec le Mexique doivent être respectées; cela dit, les
deux frontières communes ont aussi des points communs et il faut une certaine
parité.
·Les mesures de sécurité doivent être
proportionnelles aux dangers perçus.
·Il est important qu’il existe une frontière
réelle, plutôt que métaphorique, partagée par les États-Unis au nord et au sud.
·Il faut tenir compte des circonstances sur le
terrain, y compris les cartels de la drogue, l’entrée illégale aux États-Unis,
les documents frauduleux, etc.
·Lorsque les volets terrestre et maritime de l’Initiative
relative aux voyages dans l’hémisphère occidental seront mis en œuvre le 1er
juin 2009, le bon sens et la souplesse seront appliqués.
·Le Département de la sécurité intérieure veut
des frontières modernes, efficientes et sûres pour les personnes et pour le
commerce.
FORUM SUR LA SÉCURITÉ
Ray Rowley, US Bureau of Alcohol,
Tobacco, Firearms and Explosives
·Le US Bureau ofAlcohol, Tobacco,
Firearms and Explosives vise notamment à réduire la violence armée qui
touche les collectivités des deux côtés de la frontière entre le Mexique et les
États-Unis.
·Le trafic des armes à feu est essentiellement un
problème d’offre et de demande.
Zoran Yankovich, US Drug
Enforcement Agency
·La US Drug Enforcement Agency (DEA) est
une organisation qui a une seule mission : faire appliquer les lois sur le
trafic de la drogue.
·La DEA s’efforce de démanteler et de perturber
le trafic de la drogue.
·La DEA est représentée dans plus de 70 pays dans
le monde.
PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES
Sidney Weintraub, Center for
Strategic and International Studies
·En 2009, il y a eu une diminution marquée de la
croissance du Produit intérieur brut (PIB) réel des États-Unis et du Mexique,
ce qui influera sur le commerce.
·Le Mexique perçoit des impôts relativement peu
élevés en pourcentage du PIB.
·Quelques employeurs mexicains préfèrent employer
des travailleurs à temps partiel, afin de ne pas avoir à leur accorder tous les
avantages sociaux.
·Le Mexique devra procéder à des transformations
majeures dans les années qui viennent.
DÉPARTEMENT D’ÉTAT AMÉRICAIN
Ned Nolan, Département d’État
·Les frontières entre le Canada, les États-Unis
et le Mexique sont une question internationale et pas simplement locale ou
nationale.
·Le président Obama semble disposé à trouver un
équilibre entre les préoccupations relatives à la sécurité et une frontière
ouverte.
·Malgré quelques différences frappantes entre les
frontières des États-Unis avec le Mexique et avec le Canada, il y a aussi
quelques similitudes.
·Il faut trouver un juste milieu entre les
besoins légitimes de sécurité et la facilitation du commerce.
CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS
L’honorable Ciro Rodriguez,
Chambre des représentants
·Les choses ont changé depuis le 11 septembre
2001.
·On gagne la confiance des autres en travaillant
avec les autres.
·Les terroristes veulent nuire à l’économie des
États-Unis; les États-Unis doivent s’assurer qu’ils ne nuisent pas eux-mêmes à
leur propre économie.
·Pour que les États-Unis soient un pays sûr, le
Canada et le Mexique doivent l’être eux aussi.
·Personne n’est vraiment en guerre dans les
Amériques.
·Il faut une nouvelle direction dans les
Amériques pour s’occuper de la pauvreté.
·Les trois pays de l’Amérique du Nord sont reliés
économiquement et culturellement, et il faut que les trois pays réussissent.
·Les gens portent des jugements en fonction des
actes plutôt que des paroles.
·Ce n’est pas le moment d’être protectionnistes;
le protectionnisme des années 1930 n’a fait que prolonger et approfondir la
Grande Crise.
·Il faut aller au-delà de la mentalité de la
patrouille frontalière et insister sur la sécurité économique.
·Les solutions aux problèmes d’attente varient
d’un poste frontalier à l’autre.
·La modernisation des points d’entrée aux frontières
américaines est une priorité.
US GENERAL SERVICES ADMINISTRATION
Bill Guerin, US General Services
Administration
·Les défis qui nous attendent en ce qui concerne
les points d’entrée terrestres sont énormes.
·Quelques immeubles existants doivent être mis
aux normes du XXIe siècle en matière d’« écologisation »,
d’efficience, de technologie, etc.
·Grâce à ses investissements imminents, la US
General Services Administration (GSA) s’attend à devenir la principale
économie écologique.
·La GSA collabore avec le Service des douanes et
de la protection des frontières du Département de la sécurité intérieure pour
réaliser quelques projets sur les points d’entrée terrestres découlant du
programme de relance économique; quelques projets doivent être achevés d’ici 2015
en raison du calendrier du programme de relance.
ALLOCUTION DE CLÔTURE
Ambassadeur Michael Wilson,
gouvernement du Canada
·Le Canada et les États-Unis devraient élargir
les domaines de coopération actuels et mettre l’accent sur la frontière
partagée que veulent nos pays à l’avenir.
·On se méprend encore sur les origines des
terroristes qui ont participé aux attentats du 11 septembre 2001; tous les
terroristes sont entrés aux États-Unis à partir de pays hors de l’Amérique du
Nord et ils sont tous entrés aux États-Unis avec des documents américains.
·Les défis actuels sont principalement
économiques et il importe plus que jamais de réduire les coûts frontaliers; il
faut des idées novatrices et un examen des programmes et procédures existants.
·Les États-Unis exportent quatre fois plus au
Canada qu’en Chine, et deux fois plus au Mexique qu’en Chine.
·Pour 35 États américains, le Canada est le plus
gros marché à l’exportation.
·7 millions d’emplois américains dépendent du
commerce bilatéral avec le Canada.
·La secrétaire à la sécurité intérieure
Napolitano s’est montrée disposée à travailler avec le Canada et a accepté de
rencontrer le ministre de la Sécurité publique du Canada.
·Le Canada et les États-Unis doivent s’entendre
sur les fondements d’une frontière partagée moderne pour l’avenir et établir
ces fondements.
·La sécurité et le commerce sont intimement liés.
·Il faut examiner et évaluer ce qui a été fait
jusqu’ici et surveiller si les programmes frontaliers existants fonctionnent
bien, puis éliminer ou consolider les programmes au besoin.
·Des permis de conduire améliorés sont une
solution pratique inventive.
·Les exportations et les importations de biens et
de services créent des emplois aux États-Unis.
CONSEIL CANADIEN DES AFFAIRES
CANADO-AMÉRICAINES
À la table ronde à laquelle ont
participé la délégation du GIP et les membres du Conseil canadien des Affaires
canado-américaines, les observations suivantes ont été faites :
·Il y a un besoin relativement plus grand aux
États-Unis d’éduquer les citoyens – y compris les membres du Congrès et leur
personnel – au sujet de la formidable relation bilatérale qui unit le Canada et
les États-Unis.
·Les attaques terroristes du 11 septembre 2001
ont changé bien des choses.
·La secrétaire à la sécurité intérieure Janet
Napolitano est relativement plus large d’esprit que ne le croient les médias
canadiens et elle est ouverte à des idées et des propositions pratiques sur les
moyens d’améliorer les choses.
·Étant donné que la secrétaire Napolitano a été
gouverneure de l’Arizona, elle est relativement moins informée sur la frontière
au nord, entre les États-Unis et le Canada.
·À de nombreux égards, la frontière avec le
Mexique est bien différente de la frontière avec le Canada.
·Il faut examiner le « syndrome des
jumelles » : le Canada regarde par le petit bout de la lorgnette et
voit tout plus gros qu’en réalité, tandis que les États-Unis regardent par le
gros bout de la lorgnette et voient l’inverse; tout est plus petit et plus loin
qu’en réalité.
·Une politique frontalière unique ne fonctionne
pas; la frontière avec le Mexique est différente de celle avec le Canada, et
même s’il est facile de traiter les deux frontières de la même façon, il n’y a
pas de raison de le faire.
·On s’inquiète de ce qui arrivera à la frontière
lorsque la récession se terminera; la congestion à la frontière s’aggravera
probablement lorsque la reprise économique se sera installée.
·La rentabilité des entreprises peut être
améliorée en rendant la frontière plus efficiente, et des mesures qui ne
coûtent rien pourraient être prises pour accroître l’efficience et réduire les
délais et les coûts monétaires.
·Il faudrait rappeler à la secrétaire Napolitano
la mesure dans laquelle le Canada et les États-Unis collaborent et échangent
des renseignements, et les efforts canadiens pour rendre le continent plus sûr.
·Il est important que les Canadiens ne soient pas
perçus une fois de plus comme des « pleurnicheurs » au sujet de la
frontière partagée.
·Il faut revoir la notion de gestion de la
frontière partagée inhérente au Plan d’action sur la frontière intelligente de
2001; les mesures unilatérales sont incompatibles avec une gestion bilatérale
partagée de la frontière.
·La frontière commune entre le Canada et les
États-Unis est une frontière partagée; ce n’est ni la frontière du Canada ni
celle des États-Unis.
·Avec le temps, la frontière partagée entre le
Canada et les États-Unis semble devenir plus dense.
·La chaîne d’approvisionnement doit être plus
efficiente.
·La nouvelle Administration aux États-Unis ouvre
un créneau pour le Canada; après un certain temps, ce créneau se fermera et les
points de vue sur le Canada seront fixés; par conséquent, à court terme, le
Canada devrait être proactif et il devrait communiquer les mesures qu’il prend.
·Durant le processus de fabrication, de nombreux
produits traversent les frontières à plusieurs reprises avant d’être vendus au
consommateur final.
·L’argent ne réussit pas toujours à résoudre un
problème; la façon dont l’argent est dépensé importe souvent davantage.
·Il faut modifier les paradigmes; il faut que la
sécurité économique soit jugée aussi importante que la sécurité physique.
·Tout comme certains Canadiens, certains
Américains ne voient pas d’un bon œil les restrictions touchant au passage de
la frontière entre le Canada et les États-Unis; il y a une longue histoire de
facilité relative au passage de la frontière.
·Les États-Unis souffrent d’une grande paranoïa
de la sécurité.
·En un sens, on a confié au Département de la
sécurité intérieure la tâche impossible de sécuriser le territoire américain.
·Lorsque les Canadiens, y compris des
législateurs, parlent avec les Américains, notamment les membres du Congrès, il
est utile de mobiliser un Américain qui appuie le point de vue canadien, et
cela renforce l’idée que la frontière commune est partagée.
·La secrétaire d’État Hillary Clinton et la
secrétaire Napolitano ont indiqué qu’elles aimeraient travailler ensemble; la
secrétaire Napolitano a besoin d’aide et la secrétaire d’État Clinton est prête
à aider.
·Le Congrès américain compte 535 entrepreneurs
indépendants dans le domaine des politiques.
Respectueusement soumis,
L’hon. Jerahmiel Grafstein, sénateur
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown, député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis