ParlAmericas est un réseau indépendant composé des
assemblées législatives nationales des pays qui sont par ailleurs membres de
l’Organisation des États américains (OEA).
Les membres de ParlAmericas se sont engagés à
favoriser la participation parlementaire au système interaméricain et à lancer
un dialogue interparlementaire sur des enjeux d’importance pour l’hémisphère.
ParlAmericas vise à encourager le partage d’expériences et de pratiques
exemplaires parmi ses membres, et s’emploie aussi à renforcer le rôle que jouent
les assemblées législatives dans le développement démocratique, ainsi qu’à
faire valoir l’harmonisation des lois et l’intégration hémisphérique à titre d’instruments
du développement durable et harmonieux de la région.
ParlAmericas a été constitué à sa réunion
inaugurale en 2001 sous les auspices du Parlement du Canada, à Ottawa. Cette
organisation se compose de trois organes principaux : l’Assemblée plénière,
le conseil d’administration et le Secrétariat technique. L’Assemblée
plénière, qui se tient tous les ans, est une instance d’échange d’informations
où les parlementaires des Amériques peuvent discuter de divers thèmes d’intérêt
commun pour l’hémisphère. Les sujets abordés à l’Assemblée plénière sont
élaborés et préparés par le conseil d’administration, qui dresse le programme
de l’Assemblée. Outre ces activités, les membres du conseil sont chargés de la
surveillance des projets que l’Assemblée leur confie. Ils peuvent aussi siéger
à l’un des cinq comités permanents, chargés d’étudier des sujets donnés qui
revêtent un intérêt particulier pour le conseil. Le conseil d’administration
est dirigé par un président élu pour un mandat de deux ans. Le conseil et le
président reçoivent tous deux l’appui du Secrétariat technique.
Le Canada participe pleinement aux activités de
ParlAmericas depuis la création de celui‑ci. Le
10 septembre 2011, M. Randy Hoback, député de Prince Albert, a
été élu président de ParlAmericas. Il a occupé le poste de président de
ParlAmericas jusqu’à l’élection d’un nouveau président le 27 septembre
2014. De plus, il dirige la section canadienne de ParlAmericas depuis avril
2010. M. Hoback est devenu le deuxième président canadien de ParlAmericas,
après la sénatrice Céline Hervieux-Payette, titulaire de ce poste de 2001 à
2006. De plus, le Secrétariat technique de ParlAmericas est constitué au Canada
et a son siège à Ottawa. Le Canada est également responsable de maintenir le
site Web de ParlAmericas. Ce site, amélioré et lancé de nouveau à l’automne
2011, joue un rôle déterminant dans les activités de l’organisation puisqu’il
permet aux parlementaires et au grand public d’accéder aux documents à jour
créés par ParlAmericas sur une foule de sujets d’intérêt commun pour les pays
de l’hémisphère.
35e réunion du conseil
d’administration
A.Introduction
Le conseil
d’administration de ParlAmericas a tenu sa 35e réunion les 24
et 27 septembre 2014 à Santiago, au Chili, à l’Ex-Congreso Nacional de Chili.
La réunion a été présidée par M. Randy Hoback, député à la Chambre des
communes du Canada. Voici les noms des autres participants :
·M. Germán Alcides Blanco Avarez, député à
la Chambre des représentants de la Colombie, secrétaire-trésorier;
·Sénateur Michael L. MacDonald (Canada),
représentant l’Amérique du Nord;
·M. Ignacio Urrutia Bonilla, membre de la
Chambre des députés du Congrès national du Chili, représentant le pays hôte de
la 11e Assemblée plénière;
·Sénatrice Marcela Guerra Castillo, membre du
Congrès mexicain, représentant l’Amérique du Nord;
·M. Hugh Buchannan, député du Parlement de
la Jamaïque, représentant les Caraïbes;
·Mme Guadalupe Valdez San Pedro,
membre de la Chambre des députés de la République dominicaine, représentant les
Caraïbes;
·Mme Alicia Cmelli, membre de la
Chambre des députés de l’Argentine, représentant l’Amérique du Sud;
·Ligia Elena Fallas Rodríguez, députée à
l’Assemblée législative du Costa Rica, représentant l’Amérique centrale.
Voici quels étaient les principaux objectifs
de la réunion du conseil d’administration :
·obtenir des membres du conseil d’administration
et du personnel du Secrétariat une mise à jour sur les activités récentes de
ParlAmericas;
·faire attentivement le point
sur la situation financière de ParlAmericas;
·obtenir une vue d’ensemble de la stratégie de
financement et des nouvelles initiatives de ParlAmericas;
·fixer le lieu et la date de la 36e réunion
du conseil d’administration et de la 12e Assemblée plénière.
B.Ouverture de la réunion
M. Hoback ouvre la réunion en souhaitant la
bienvenue aux participants et en remerciant M. Ignacio Urrutia Bonilla
pour s’être acquitté de ses fonctions d’hôte. M. Hoback accueille et
remercie aussi le personnel du Secrétariat technique de ParlAmericas.
M. Hoback présente
ensuite l’ordre du jour de la réunion, qui est approuvé. Le conseil adopte
alors le rapport de la 34e réunion du conseil d’administration,
tenue à Mexico au Mexique.
C.Rapport du Président
M. Hoback fait le point aux membres du
conseil sur les activités survenues de juin à septembre 2014, entre autres
des rencontres diplomatiques le 12 et le 16 juin avec le nouvel ambassadeur du
Guatemala et un dîner pour une délégation venue du Honduras.
Du 26 to 28 juin 2014, M. Hoback a mené
des discussions à Washington pour faire valoir ParlAmericas auprès des acteurs
engagés dans des programmes de renforcement parlementaire dans les Amériques.
Les rencontres ont concerné des représentants de l’OEA, de l’ambassade du
Canada et de la Mission permanente du Canada auprès de l’OEA, de la National
Endowment for Democracy, de l’International Republican Institute et du National
Democratic Institute.
Les 17 et 18 juillet 2014, M. Hoback a
assisté à la Première réunion interaméricaine des présidents des pouvoirs
législatifs à Lima, au Pérou. Il a saisi l’occasion pour solidifier la
planification de la collaboration avec le National Democratic Institute et le
groupe de travail sur l’ouverture législative (LOWG) en vue de l’Assemblée
plénière, participé à la séance du groupe de travail sur le parlement ouvert,
et tenu des rencontres spéciales avec Entraide universitaire mondiale du Canada
et avec l’ancien Revenue Watch Institute (aujourd’hui Natural Resource
Governance Institute).
Le 18 septembre 2014, M. Hoback a organisé et
accueilli, en sa qualité de président de la Section canadienne de ParlAmericas,
une soirée visant à rassembler les chefs de mission des 35 pays membres de
ParlAmericas et des parlementaires canadiens.
D.Rapport du Secrétariat technique
La directrice générale de ParlAmericas, Alisha
Todd, a remis au conseil un rapport sur les activités du Secrétariat technique
qui comprend, entre autres :
·le travail effectué (lettres de remerciement,
correspondance et rapports) relativement au Groupe des femmes parlementaires au
Mexique;
·les préparatifs en vue de la 11e
Assemblée plénière, y compris obtenir la contribution de nouveaux partenaires,
faire venir des conférenciers experts en la matière et des ressources en vue de
contribuer aux discussions du groupe de travail, rassembler des documents à
distribuer et des ouvrages et documents de base, élaborer une stratégie de
facilitation, et actualiser la base de données de ParlAmericas de manière que
l’invitation à la séance plénière de 2014 parvienne au plus grand nombre
possible de parlementaires;
·élargir la participation des acteurs et
l’élaboration de nouveaux projets au moyen de rencontres avec le ministère des
Affaires étrangères, du Commerce et du Développement, de partenariats officiels
avec des ONG au Canada touchant les soumissions sur un projet en Haïti, de
demandes de commandites à des entreprises privées comme Google, Bayer, Pfizer,
Facebook et Twitter, de déplacements à Washington pour rencontrer des acteurs
et des donateurs potentiels, et d’une élaboration, en collaboration avec le NPD
et l’OEA, des programmes du groupe de travail en vue de la séance plénière.
·le projet actuel du gouvernement du Canada;
·la gestion du site Web et la mise à jour du
contenu;
·les tâches de gestion financière et
administrative.
E.Stratégie de financement et nouvelles initiatives
·Mission canadienne d’accompagnement des
élections en Haïti
ParlAmericas propose une Mission canadienne
d’accompagnement des élections en Haïti, de concert avec deux ONG canadiennes
bien connues, l’EUMC et le CECI, qui se spécialisent dans les projets de
mission de bénévoles et sont actuellement présentes en Haïti. Ce projet
favorisera l’instauration d’une démocratie plus transparente et inclusive en
Haïti. Une mission canadienne d'observation et de surveillance des élections
augmentera la probabilité que les élections législatives respectent de façon
raisonnable le cadre juridique et le calendrier établi, qui est actuellement
fixé au 26 octobre et au 15 décembre. Cette mission fera aussi mieux
comprendre le processus électoral en Haïti parmi les acteurs nationaux et
internationaux, ce qui éclairera les recommandations formulées à l’avenir sur
les élections, les réformes, les initiatives et les programmes.
·Groupe de jeunes parlementaires de ParlAmericas
La négociation en cours avec le gouvernement du
Canada touchant le renouvellement du financement de ParlAmericas offre la
possibilité d’intégrer la planification du programme et un budget en vue de
lancer un groupe de travail permanent pour les jeunes parlementaires – aspiration
qui figurait dans le règlement adopté par l’Assemblée plénière en août 2013. Un
groupe de jeunes parlementaires pourrait remplir deux fonctions :
favoriser l’autonomisation politique des jeunes et des jeunes parlementaires,
et faire avancer les politiques en faveur des jeunes.
·Événement parallèle ParlAmericas au Sommet des
Amériques
Le 7e Sommet des Amériques se tiendra
au Panama en mars ou avril 2015. L’OEA et le Parlamento Andino (parlement
andin) ont tous deux commencé à demander comment ParlAmericas pourrait
souhaiter prendre part à ce futur sommet, et le Parlamento Andino souhaite
vivement explorer la possibilité d’un partenariat. Il n’existe pour l’instant
pas de fonds pour un événement parallèle au Panama, mais le gouvernement du Canada
a signalé qu’il serait disposé à contribuer en partie à une telle initiative.
ParlAmericas serait bien placé pour prendre en charge la convocation d’un
événement parallèle qui fasse valoir l’importance du dialogue législatif sur
les questions hémisphériques.
·Accroissement des contributions en espèces
La main-d’œuvre et la traduction sont deux
importants postes de dépenses institutionnels de ParlAmericas. Avant 2007,
ParlAmericas avait conclu des ententes de services de traductionavec le Canada,
le Brésil et le Chili. À l’heure actuelle, ParlAmericas fait appel à des
contributions en espèces du personnel, comme des internes et des bénévoles. La
contribution actuelle du Canada à ParlAmericas est sous forme de locaux à
bureaux, de soutien aux TI, de financement axé sur les projets, de frais
d’adhésion annuels, et du financement de la participation à la fois des
parlementaires canadiens aux événements, et de Canadiens aux réunions du
conseil d’administration. D’autres membres de ParlAmericas contribuent en payant
des frais d’adhésion annuels, en accueillant des réunions et en finançant la
participation de Parlementaires à des événements et aux réunions du conseil
d’administration. ParlAmericas serait reconnaissant de la contribution de
personnel par voie de détachement en vue de placer du personnel non canadien au
Secrétariat international de ParlAmericas, à Ottawa, financé par le pays
donateur, et serait heureux aussi d’une entente de services de traduction et de
recrutement d’internes et de bénévoles par l’intermédiaire des ambassades à
Ottawa.
F.Points liés à la tenue de la 11e Assemblée plénière
L’ordre du jour définitif de la 11e
Assemblée plénière est examiné, puis adopté. Les membres du conseil discutent
aussi des participants inscrits, du rôle des membres du conseil et de la
ratification de la résolution 34-3, adoptée le 23 juin 2014, qui
déclare : « IL EST RÉSOLU que le conseil d’administration soumettra à
l’Assemblée plénière la résolution stipulant que les assemblées législatives
membres doivent régler leurs droits d’adhésion avant de pouvoir se présenter à
l’élection. Le paiement doit avoir été reçu dès la veille de l’élection. » [traduction]
Par ailleurs, on examine les postes qui seront
prochainement à pourvoir au conseil d’administration, ainsi que les procédures
de dotation connexes
G.Réunion du conseil d’administration le 27 septembre 2014
Le conseil d’administration se réunit juste après
la clôture officielle de la 11e Assemblée plénière en vue de
discuter des points restants à son ordre du jour. M. Hoback accueille le
président de ParlAmericas nouvellement élu, la sénatrice Marcela Guerra
Castillo du Mexique, et d’autres nouveaux membres du conseil. On discute
ensuite de plusieurs points, dont les suivants : la nomination de nouveaux
membres du conseil; la nomination du secrétaire de la corporation; la
nomination de la directrice générale en qualité d’agente de la corporation
autorisée à signer des contrats; la fixation de la rémunération du
vérificateur; le pouvoir délégué de renégocier le protocole d’entente avec le
Centre parlementaire au Canada; enfin, une résolution sur la rémunération des
employés.
La 11e
Assemblée plénière de ParlAmericas
A.Introduction
Au cours de la 11e Assemblée
plénière de ParlAmericas, qui s’est tenue du 25 au 27 septembre 2014 à
Santiago, au Chili, les deux groupes de travail mis sur pied ont chacun traité
d’un thème distinct, soit l’Agenda de développement post-2015 dans les Amériques, et l’accès à l’information et l’économie de partage numérique. Un
troisième groupe de travail, organisé par le Groupe des femmes parlementaires,
a en outre été mis sur pied sur le sujet de la santé des femmes. Cinquante-huit
parlementaires de 23 pays représentant chacune des sous-régions de
ParlAmericas (Amérique du Nord, Amérique centrale, Caraïbes et Amérique du Sud)
ont participé à l’Assemblée. Quatre parlementaires représentaient le
Canada :
·M. Randy Hoback, député de Prince Albert et
chef de la délégation, président de ParlAmericas, président de la Section
canadienne et membre du conseil d’administration;
·Sénateur Michael MacDonald (Nouvelle-Écosse),
vice-président de la Section canadienne, membre du conseil d’administration;
·M. Massimo Pacetti, député de
Saint-Léonard—Saint-Michel.
B.Inauguration officielle et réception d’accueil
Le 25 septembre 2014, les délégués ont été
conduits de l’hôtel au siège du Congrès national à Santiago en vue de
l’inauguration officielle et de la réception d’accueil. Des mots de bienvenue
ont été prononcés par, entre autres, Aldo Cornejo González, président de la
Chambre des députés du Chili; Ingacio Urrutia Bonilla, membre du conseil
d’administration de ParlAmericas et parlementaire chilien; Jennifer Simons,
président du Groupe des femmes parlementaires; et Randy Hoback, président de
ParlAmericas.
M. Cornejo González présente aux délégués un
aperçu de la structure du gouvernement du Chili, ainsi que des renseignements
sur la forme et le programme de la 11e Assemblée plénière.
M. Hoback signale que l’Assemblée plénière de cette année marque un moment
décisif pour l’organisation, commente son évolution constante et souligne la
pertinence et l’importance du travail de ParlAmericas à titre d’organisation
interparlementaire ouverte, équitable et respectueuse de l’éthique.
M. Urrutia Bonilla indique que le grand nombre de participants à
l’Assemblée de cette année révèle que ParlAmericas constitue un forum
intéressant pour les parlementaires qui souhaitent discuter de questions
d’intérêt commun dans l’hémisphère. Mme Simon traite d’une grande
variété de sujets, dont l’importance des thèmes des ateliers de l’Assemblée
plénière (sécurité alimentaire et développement des ressources naturelles,
ainsi que relation et accès des femmes aux deux), le développement du capital
social et humain, les institutions démocratiques et l’environnement (Parlement
ouvert, Agenda de développement post-2015 – Perspectives législatives, et la
relation et l’accès aux soins de santé, notamment pour les femmes).
C.Rencontre avec l’ambassadrice du Canada au Chili
Le 24 septembre 2014, la délégation
canadienne a rencontré Mme Patricia Fuller, ambassadrice du
Canada au Chili, ainsi que des membres de l’ambassade, à la résidence de
l’ambassadeur au Chili.
On a abordé la question de la relation solide et
productive qui existe entre le Canada et le Chili, notamment le cadre du partenariat
stratégique Canada-Chili et les protocoles d’entente, ainsi que d’autres
questions d’ordre commercial. Parmi les autres sujets d’intérêt soulevés au
cours de la rencontre, mentionnons le deuxième mandat du président Bachelet;
les perspectives et les facteurs économiques fondamentaux; l’éducation et la
mobilité des jeunes; les relations de défense; les thèmes qui se rapportent à
la séance plénière de ParlAmericas; les questions d’ordre général qui revêtent
de l’importance pour le Chili.
D.Première séance de l’Assemblée plénière
La première séance de la 11th Assemblée
plénière commence par l’élection de M. Ignacio Urrutia Bonilla à la
présidence de l’Assemblée plénière. M. Urrutia Bonilla ouvre la séance en
souhaitant la bienvenue aux délégués et en soulignant l’importance des sujets
qu’aborderont les groupes de travail; il souligne que la participation pleine
et équitable de tous les délégués donnerait lieu à des recommandations
optimales.
Les règlements relatifs au déroulement de
l’Assemblée plénière, ainsi que l’ordre du jour, sont passés en revue et
acceptés.
M. Hoback lit le rapport annuel du président
de ParlAmericas pour 2013-2014, dont les points saillants comprennent la
présentation de la nouvelle directrice générale de ParlAmericas, Mme Alisha
Todd, et un atelier régional de deux jours pour les parlementaires, à Port of
Spain, Trinité-et-Tobago, sur le thème Renforcement de la surveillance
budgétaire parlementaire. On note que le rapport et les recommandations issus
de cet atelier sont disponibles sur le site Web de ParlAmericas. Le rapport de
M. Hoback fait état aussi d’une collaboration avec l’OEA et de nouveaux
partenaires. L’OEA et ParlAmericas ont étudié des possibilités de collaboration
sur des projets de programmation destinés aux parlementaires. Le rapport
contient aussi de l’information sur la rencontre du Groupe des femmes
parlementaires au Mexique, de même que sur les réunions du 34e
conseil d’administration. Le rapport de M. Hoback aborde aussi le
fonctionnement et les finances; il note que le financement du projet est assuré
à l’heure actuelle par le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du
Développement (MAFCD), et qu’on recherche de nouvelles sources de financement
pour maintenir les activités de l’organisation. À cet égard, on souligne à quel
point il importe que chaque pays membre acquitte ses droits d’adhésion. Pour
conclure, le rapport note que des élections se tiendront à la 11th
Assemblée plénière pour un nouveau président de l’organisation, qui remplacera
M. Hoback à la présidence du conseil d’administration. M. Hoback
remercie l’assistance de lui avoir fait l’honneur de lui confier la présidence
de ParlAmericas ces quatre dernières années, et déclare qu’il est impatient de
siéger au conseil d’administration en qualité de président sortant.
M. Hoback présente à l’Assemblée plénière les
résolutions et les recommandations proposées par le conseil d’administration
lors de la réunion du 4 septembre 2014. L’Assemblée adopte une résolution
stipulant que les assemblées législatives membres doivent régler leurs droits
d’adhésion avant de pouvoir se présenter à l’élection, et que le paiement doit
avoir été reçu dès la veille de l’élection. Alisha Todd explique à
l’Assemblée le processus de nomination aux postes vacants au conseil
d’administration. Enfin, on met sur pied les groupes de travail de la 11e
Assemblée plénière et l’Assemblée en approuve les présidents.
E.Discours principal
Hernán Larraín, sénateur du Chili, donne une présentation à
l’Assemblée concernant la construction en commun d’une culture axée sur les
parlements ouverts. Il déclare tout d’abord qu’à l’heure actuelle, les
Parlements constituent la meilleure expression démocratique de chacun de nos
pays. La démocratie représentative veut que les fonctions de législateurs et de
représentants puissent être exercées par des représentants élus en vue
d’appliquer le pouvoir au service des valeurs démocratiques. Le sénateur
Larraín mentionne le travail réalisé par le comité mixte sur la transparence du
Congrès chilien, puis discute des incidences, sur l’hémisphère et sur les
relations multilatérales, d’une
culture axée sur le parlement ouvert. Le sénateur Larraín
discute alors brièvement du plan d’action sur le
parlement ouvert du Congrès chilien, puis conclut par une déclaration touchant
ce que les citoyens espèrent de nous : des réponses claires aux besoins
sociaux, mises à exécution de façon directe avec efficacité, ouverture et transparence.
F.Séances des groupes de travail
Les 25 et 26 septembre 2014, les parlementaires
ont été invités à prendre part aux travaux de l’un des deux groupes de travail,
selon leurs domaines d’intérêt, et à y contribuer. Le premier groupe a examiné
la question du parlement ouvert. Le deuxième s’est penché sur l’Agenda de
développement post-2015 : Perspectives législatives. Outre ces deux
groupes, le Groupe des femmes parlementaires s’est réuni deux fois pour
discuter de la santé des femmes. Les grands points des discussions de chaque
groupe sont présentés ci-dessous. Les résolutions issues des séances des
groupes de travail sont aussi présentées à l’annexe A du présent rapport.
Voici les points sur lesquels a mis l’accent le
groupe de travail sur le parlement ouvert :
·rechercher une intégration accrue des nouvelles
technologies d’information et de communication;
·l’emploi de formats ouverts et de logiciels
gratuits par les Parlements, qui permet d’accéder à l’information et à la
réutiliser;
·la nécessité de mises à jour en temps voulu du
site Web au moyen de formats conviviaux, en vue de faciliter la communication
avec les citoyens.
Les discussions du
groupe de travail ont été animées par Mme Cristiano Ferri Faria et
par Mme Maria Baron.
Voici quels étaient les objectifs du groupe de
travail sur l’Agenda de développement post-2015 : Perspectives
législatives :
·Favoriser l’élargissement de l’analyse et du
dialogue dans les parlements en vue d’autoriser l’échange d’expériences, selon
les normes interaméricaines et nationales, de manière à renforcer les capacités
parlementaires sur les questions de conformité aux objectifs du développement
durable, comme le changement climatique et l’agenda de développement post-2015;
·Favoriser le contrôle politique respectif des
politiques et programmes de croissance économique et d’investissement, en les
guidant vers un développement durable plus sain.
Les discussions de ce groupe de travail étaient
dirigées par deux spécialistes en la matière : M. Carlos J. de Miguel
et Claudia de Windt.
Les deux réunions du Groupe de travail des femmes
parlementaires tenues dans le cadre de la 11e Assemblée
plénière ont attiré de nombreux participants parmi les délégués. Le groupe «
Santé des femmes » était présidé par la Dre Jennifer Simons,
vice‑présidente du Groupe des femmes parlementaires et présidente de
l'Assemblée nationale du Suriname. Son attention s’est portée sur les points
suivants :
·responsabilités et participation des hommes;
·autonomisation et situation des femmes;
·droits liés à la procréation et santé génésique;
·soins de santé primaires et secteur des soins de
santé;
·santé des femmes et maternité sans risque;
·éducation, population et développement durable;
·politiques et plan d’action nationaux;
·activités sous-régionales et régionales.
Les participants au groupe de travail ont eu
l’occasion d’entendre une présentation de Mme Cristina Tirado
(Brésil) et de Mme Guadalupe Valdez, membre de la Chambre des
députés de la République dominicaine.
G.Deuxième séance de l’Assemblée plénière
La deuxième séance de la 11e Assemblée
plénière débute par l’annonce des nouveaux pays choisis par acclamation en vue
de pourvoir les postes vacants au conseil d’administration. Des postes au
conseil sont attribués à chacune des quatre sous-régions de ParlAmericas, à
savoir l’Amérique du Nord, l’Amérique centrale, les Caraïbes et l’Amérique du
Sud. Les pays suivants ont été sélectionnés :
·l’Équateur, représentant l’Amérique du Sud;
·Trinité-et-Tobago, représentant les Caraïbes;
·le Nicaragua, représentant l’Amérique centrale.
Le sénateur du Mexique
Marcela Guerra est élu nouveau président de ParlAmericas, et le représentant
Germán Blanco, nouveau vice-président. On annonce aussi deux nouveaux
membres du comité exécutif du Groupe des femmes parlementaires : la
vice-présidente Claudia Nogueira, membre de la Chambre des députés du Chili, et
la secrétaire Magda Rodríguez Azcona, membre de la Chambre des députés de la
République dominicaine.
La séance se poursuit par la présentation des énoncés
d’engagement des présidents de chacun des groupes de travail (voir l’annexe A).
L’Assemblée accueille pleinement ces énoncés et les adopte, avec des
modifications.
En outre, les délégués du Panama offrent
d’accueillir la 12e Assemblée plénière, prévue à la fin de septembre
2015.
La sénatrice Marcella Guerra Castillo prononce le
mot de la fin. Elle salue le sérieux et l’efficacité des présidents des groupes
de travail et remercie les experts en la matière, les délégués, le personnel et
le Secrétariat technique, ainsi que les traducteurs.
Respectueusement soumis,
M. Randy Hoback, député
Président de la Section canadienne de ParlAmericas
ANNEXE A
DÉCLARATION D'ENGAGEMENT DU GROUPE DE TRAVAIL
a)Groupe de travail 1 – Parlement ouvert dans les
Amériques
Au cours de la 11e Assemblée plénière
de ParlAmericas, nous – les parlementaires nationaux représentant 23 assemblées
législatives des Amériques – nous sommes réunis à Santiago, Chili, avec des
représentants de la société civile et des organisations internationales, afin
de définir un plan d’action législatif pour améliorer la transparence et
l’accès à l’information pour les citoyens de nos pays.
Comme point de départ, nous avons parlé de l’accord
conclu par le groupe de travail sur « la transparence et responsabilité dans le
rôle parlementaire : existe-t-il des parlements ouverts? » lors de la
Rencontre interaméricaine des présidents de pouvoirs législatifs à Lima,
République du Pérou, le 18 juillet 2014.
Rappelant cet engagement à l'accord susmentionné,
adopté par les présidents de pouvoirs législatifs des Amériques ayant participé
à cette Rencontre,
Nous réaffirmons que :
·La transparence est un élément central de la
démocratie et une question intersectorielle essentielle pour le développement
économique, politique et social.
·Les données ouvertes permettent un meilleur
contrôle du pouvoir législatif et de son fonctionnement, et autorisent un
dialogue plus riche et plus interactif entre les parlementaires et les acteurs
sociaux.
·Le développement de parlements ouverts est un
objectif commun pour les Amériques et les Caraïbes, malgré les différents
environnements socioculturels et les différentes capacités en matière de
connectivité qui peuvent présenter des défis nationaux particuliers lors de la
conception de mécanismes efficaces pour améliorer la transparence et
l'ouverture.
·Pour parvenir à l'objectif de rapprocher nos
parlements des communautés et des citoyens qu'ils représentent, nous
reconnaissons l'importance de comprendre les contextes spécifiques de ces
communautés ainsi que les outils les plus appropriés pour communiquer avec
celles-ci (p. ex. Internet, télévision, radio et presse écrite).
·De nombreux défis doivent encore être surmontés,
notamment au niveau de l'infrastructure technique, des ressources financières,
des processus, et des cultures nécessaires pour soutenir et améliorer les
initiatives faisant l’objet de la promotion des parlements ouverts.
Nous reconnaissons l’utilité et la pertinence
des actions suivantes pour atteindre les objectifs de cet accord :
·Fournir des possibilités de formation pratique
aux législateurs sur les technologies de l'information et des communications
(TIC) et les médias sociaux afin d'améliorer le dialogue direct avec les
citoyens, dans un cadre interculturel.
·Soutenir l'élaboration de lois sur la
transparence et mettre en place des mécanismes de surveillance spécialisée dans
les pays où de tels mécanismes n'existent pas encore.
·Examiner de manière plus conviviale l'expérience
de la Chambre des députés du Brésil comme modèle d'échange d'information
parlementaire, évitant ainsi la présentation de l'information en termes trop
institutionnels, juridiques ou bureaucratiques.
·Investir dans des programmes d'éducation et de
formation qui favorisent une culture de transparence parlementaire et qui
permettent une meilleure compréhension citoyenne du fonctionnement des
institutions publiques.
·Utiliser des logiciels gratuits ou libres,
collaborer avec les organisations de la société civile qui travaillent sur les
enjeux liés à la transparence, et construire des partenariats public/privé afin
de réaliser des progrès dans l'ouverture parlementaire.
Nous nous engageons à :
Rapporter, par écrit ou en personne, les réalisations
et/ou les défis liés à la transparence et l’accès à l’information lors de la 12e
Assemblée plénière de ParlAmericas qui aura lieu en 2015, avec la contribution
active des délégations de nos parlements.
b)Groupe de travail 2 – Agenda de développement
post-2015 dans les Amériques
Au cours de la
11e Assemblée plénière de ParlAmericas, nous – les parlementaires
nationaux représentant 23 législatures des Amériques – nous sommes réunis à
Santiago, Chili, avec des représentants de la société civile et des
organisations internationales, afin de définir un plan d’action législatif pour
faire avancer les objectifs de développement durable à l'heure où nos
gouvernements nationaux mettent la dernière main à la conceptualisation du
programme de développement durable des Nations Unies post-2015.
Comme point de
départ, nous avons parlé de l’accord conclu par le groupe de travail sur « le
parlement comme intervenant clé dans le dialogue de coopération sur le
développement économique durable, le changement climatique et l’insertion
sociale » lors de la Rencontre interaméricaine des présidents de pouvoirs
législatifs à Lima, République du Pérou, le 18 juillet 2014.
Rappelant cet
engagement à l'accord susmentionné, adopté par les présidents de pouvoirs
législatifs des Amériques ayant participé à cette Rencontre,
Nous réaffirmons que:
·Il est impératif d'accroître la volonté
politique pour prioriser le programme de développement durable post-2015 dans
les Amériques et les Caraïbes.
·La création de programmes pour le développement
durable doit être un processus participatif, inclusif, démocratique et
respectueux de la dignité de la personne, et doit être mis en œuvre en tenant
compte des conditions sociales, politiques, économiques et culturelles.
·Une plus grande sensibilisation aux enjeux liés
aux changements climatiques, à la pauvreté et aux inégalités commence chez soi;
cela représente également une possibilité importante pour les législateurs de
présenter des initiatives qui répondent à ces défis.
·La coopération régionale et l’échange
d’information sur les meilleures pratiques à travers des ateliers animés par
des législateurs sont nécessaires pour la mise en œuvre de changements
structurels qui permettront d'améliorer les modèles actuels de développement.
·Développer un dialogue avec, et accroître la
participation de, la société civile – et également la création d'un consensus
au sein du gouvernement et de la fonction publique afin d’améliorer la gestion
des ressources publiques – contribuent au bien-être de nos citoyens et
garantissent une meilleure qualité de vie pour les générations à venir.
Nous nous engageons à faire progresser les
actions concrètes suivantes au sein de nos pays pour atteindre les objectifs de
cet accord:
·Augmenter les efforts pour informer les citoyens
des enjeux et défis liés au développement, et garantir leur accès à
l'information pertinente et nécessaire afin de les habiliter à devenir des
leaders dans la recherche de solutions permettant la réalisation du
développement durable.
·Renforcer la capacité du pouvoir législatif de
répondre aux nouveaux défis liés au développement durable et allouer des
ressources financières suffisantes aux projets pour parvenir à résoudre ces
problèmes.
·Mettre à l’ordre du jour la nécessité
d'instaurer un cadre juridique qui permette la mise en œuvre de politiques
publiques de sensibilisation – pris en charge par des ressources financières
suffisantes – ayant des impacts positifs significatifs pour nos pays, tout en
respectant la diversité des pays des Amériques.
·Explorer les possibilités d'harmoniser les
cadres législatifs, reconnaissant que la problématique des changements
climatiques est un enjeu mondial qui dépasse les frontières de nos pays.
·Renforcer l'engagement parlementaire et la
collaboration avec les organisations multilatérales aux niveaux sous régional
et local afin d'améliorer l'efficacité des politiques publiques.
Nous nous engageons à :
Rapporter, par écrit ou en personne, les réalisations
et/ou les défis liés au développement durable lors de la 12e Assemblée plénière
de ParlAmericas qui aura lieu en 2015, avec la contribution active des
délégations de nos parlements.
c)Groupe de travail (Rencontre du Groupe des
femmes parlementaires) Déclaration d’engagement sur la santé des femmes dans
les Amériques
Considérant que :
La Résolution 65/234 adoptée par l’Assemblée
Générale des Nations Unies prolonge l’échéance au-delà de 2014 pour la mise en
œuvre du Programme d’action de la Conférence internationale sur la population
et le développement (CIPD);
Le Consensus de Montevideo sur la population et le
développement, adopté à la première réunion de la Conférence régionale sur la
population et le développement de l’Amérique latine et des Caraïbes constitue
le programme d’action régional sur cet enjeu et que sa mise en œuvre, en plus
de complémenter le Programme d’action de la CIPD, est essentielle pour faire
progresser la santé et les droits des femmes;
Malgré les progrès dans la réalisation des
objectifs définis par le Programme d’action de la CIPD, il existe encore de
grands défis à relever pour sa mise en œuvre complète, défis souvent liés aux
inégalités présentes dans les Amériques;
La violence basée sur le sexe est un problème
chronique dans les Amériques, qui entraîne de sérieuses répercussions pour
l’exercice des droits de la personne, la santé des individus et la santé
communautaire, ainsi que le développement des hommes et des femmes victimes de
cette violence;
Les défis pour atteindre l’accès universel aux
services de santé sexuelle et génésique sont majeurs, notamment en ce qui
concerne les enjeux de la grossesse à l’adolescence, de la mortalité
maternelle, de l’avortement non médicalisé et des besoins non satisfaits en
matière de moyens de contraception, y compris la pilule contraceptive
d’urgence;
Les données statistiques masquent généralement les
situations vécues par des groupes spécifiques où ces enjeux sont encore plus
importants, notamment les jeunes et les adolescents ainsi que les populations
vulnérables;
Les investissements dans les politiques de
prévention et d’éducation sur la santé sexuelle et génésique génèrent des gains
socio-économiques significatifs;
Les droits sexuels et génésiques font partie
intégrante des droits de la personne et l’exercice de ces droits est essentiel à
la santé et au développement;
Nous sommes inquiets de la criminalisation des
femmes qui décident de mettre un terme à leur grossesse et du nombre de femmes emprisonnées
dans les Amériques pour cette raison;
Nous nous engageons à:
·Contribuer au développement de politiques en
faveur d’une éducation générale sur la sexualité et l'égalité entre les sexes
dans les écoles publiques et privées, et à tous les niveaux d’enseignement;
·Promouvoir un programme de développement durable
qui favorise la santé des femmes et l’égalité entre les sexes;
·Adopter des lois sur la violence et la
criminalisation de la violence obstétrique, la violence sexuelle et la violence
politique;
·Faciliter l’accès à des réseaux de soutien et de
protection pour les femmes dans les cas de grossesse à risque à l’aide d’équipes
multidisciplinaires (médecins, psychologues, travailleurs sociaux) afin de
fournir les outils nécessaires aux femmes pour leur maternité;
·Reconnaître que ceux qui exercent le pouvoir
législatif doivent être conscients de leur impact sur la santé des femmes;
·Entamer un dialogue pour analyser les cadres
législatifs sur la santé et les droits sexuels et génésiques;
·Allouer les ressources budgétaires nécessaires
pour augmenter l’accès aux services publics et renforcer la prévention et les
soins de santé sexuelle et génésique pour les jeunes et les adolescents.