Du 20 au 22
mai 2012, M. Rick Dykstra, député et vice-président de la Section canadienne du
Groupe interparlementaire Canada-États-Unis (GIP), a représenté le GIP lors de
la 5e Conférence annuelle de l'Alliance des États du Sud-Est des
États-Unis et des provinces canadiennes (SEUS-CP) à Myrtle Beach, en
Caroline du Sud.
LA
CONFÉRENCE
L'Alliance des
États du Sud-Est des États‑Unis et des provinces canadiennes est un
partenariat qui réunit six États du Sud‑Est des États‑Unis
(l'Alabama, la Caroline du Nord, la Caroline du Sud, la Géorgie, le
Mississippi, et le Tennessee), ainsi que sept provinces canadiennes (l'Île‑du‑Prince‑Édouard,
le Manitoba, le Nouveau‑Brunswick, la Nouvelle‑Écosse, l'Ontario,
le Québec et Terre‑Neuve‑et‑Labrador). Cette alliance vise à
accroître les échanges commerciaux et à promouvoir les investissements. Le
groupe a été créé en 2007 afin de servir de forum par lequel le désir partagé
de renforcer les liens économiques entre les deux régions peut être mis de
l'avant.
Des
délégations de chaque État se réunissent annuellement depuis les quatre
dernières années dans le cadre d’une conférence interentreprises. Les
délégations, dirigées par les gouverneurs des États et les premiers ministres
provinciaux, comprennent des dirigeants d’entreprises et des chefs de file de
l’industrie.
La cinquième
conférence annuelle a été coprésidée par la gouverneure de la Caroline du Sud,
Nikki Haley, et le premier ministre du Nouveau‑Brunswick, David Alward.
OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION POUR LA CONFÉRENCE
C’était la troisième fois que des membres de la Section canadienne
du GIP participaient à une réunion de l’Alliance SEUS-CP dans le cadre de la
Conférence annuelle. Dans un sens, l'Alliance est le pendant du Pacific
NorthWest Economic Region – PNWER – dans l'est du pays, qui, en règle générale,
inclut des représentants des secteurs public et privé, mais pas des gouverneurs
américains ou des premiers ministres de provinces canadiennes.
La Section canadienne constate encore la nature concrète de la
Conférence de l’Alliance et la présence d’un certain nombre de gouverneurs
américains et de premiers ministres provinciaux du Canada, ce qui, d’une
certaine façon, témoigne de l’envergure de l’Alliance SEUS-CP et de ce qu’elle
accomplit.
La Section
canadienne a l’intention de participer à d’autres réunions annuelles de
l’Alliance SEUS-CP et de continuer à défendre les intérêts du Canada,
particulièrement auprès des gouverneurs américains et des intérêts commerciaux.
ACTIVITÉS
DE LA CONFÉRENCE
La Conférence de l’Alliance SEUS-CP de 2012 comprenait des
réunions de jumelage d’entreprises et les séances plénières suivantes :
Cérémonies d’ouverture
Séance de discussion ouverte
Discussion : Les perspectives économiques et commerciales et le
Sud-Est des États‑Unis
Séance de discussion ouverte
Discussion : L’avenir du secteur manufacturier
Discussion
: Au-delà de la frontière : L’efficacité du commerce entre le Canada et
les États‑Unis dans un contexte de sécurité accrue.
LES
PERSPECTIVES ÉCONOMIQUES ET COMMERCIALES ET LE SUD‑EST DES ÉTATS‑UNIS
Mark Vitner,
de Wells-Fargo, et Derek Burleton, de Groupe Financier Banque TD, présentent
les perspectives économiques. Selon eux, malgré les difficultés économiques des
dernières années, il semble y avoir une reprise tant au Canada que dans le Sud‑Est
des États‑Unis. En ce qui concerne les États‑Unis, on indique que
la reprise est attribuable à une réduction du coût des intrants. Si l’économie
américaine est en croissance, il reste que, pour l’économie mondiale, les
perspectives sont toujours incertaines. Lorsque les prochaines élections
fédérales américaines seront passées, la route vers la sécurité économique sera
plus claire. Cela dit, la situation de la dette se détériore encore et un débat
sur le plafond de la dette devra être fait avant la prochaine élection. Trop
d’obstacles restent à surmonter avant que des améliorations immédiates puissent
être apportées. Le débat se poursuit au sujet du prolongement des réductions
fiscales adoptées par le président George W. Bush et on spécule au sujet de l’accord
de séquestre du Congrès relatif à des réductions budgétaires de
1,2 billion de dollars.
Dans les 50
États, le taux d’emploi est élevé et des emplois sont créés partout au pays. Si
une monnaie sous-évaluée a donné au secteur manufacturier un faux sentiment de
sécurité, on s’attend à ce qu’au cours de deux prochaines années ce secteur
connaisse une reprise, entre autres en raison des accords commerciaux. Aux
États‑Unis, les taux d’imposition des sociétés sont parmi les plus
faibles au monde.
En ce qui
concerne le Canada, le taux de croissance économique, à ce jour en 2012, est de
2 %. On procède à des réductions de dépenses, le taux d’emploi est élevé
et le prix du carburant chute. La reprise est à mi-régime; le taux d’emploi est
bon et le prix du carburant est faible. De plus, la force du secteur des ventes
d’automobiles stimule l’économie nationale. Malgré le débat sur le syndrome
hollandais, le secteur manufacturier canadien est en croissance.
La
réorganisation du milieu de travail est plus facile à réaliser sans syndicats.
Par conséquent, certains fabricants canadiens transfèrent leur production aux
États‑Unis, où la productivité est plus élevée. Le Canada met l’accent
sur la réforme de l’immigration; il apporte notamment des changements au programme
des travailleurs qualifiés étrangers, de manière à ce que l’immigration puisse
appuyer la croissance économique. Sur le plan du commerce de produits
énergétiques, si le projet de pipeline Keystone XL n’a pas encore été
entièrement approuvé aux États‑Unis, il reste que ce projet est
nécessaire afin d’accroître les exportations de produits énergétiques canadiens
aux États‑Unis.
Pour ce qui
est des indicateurs économiques, il convient de souligner qu’il n’y a pas lieu
de s’inquiéter outre mesure au sujet de l’économie canadienne. Le revenu réel
disponible n’a pas connu de croissance au cours des deux dernières années, les
quatre plus grandes banques canadiennes travaillent encore à la « remise
en état » de leur bilan de la récession, le marché du crédit doit encore
s’améliorer, le commerce avec la Chine suscite des craintes et dans les deux
pays, les gouvernements mettent l’accent sur le court et le moyen terme,
exception faite des changements proposés à la Sécurité de la vieillesse, conçus
pour assurer la stabilité et la pérennité à long terme.
MM. Vitner et
Burleton commentent aussi la situation de la Grèce et de la Chine. Selon eux,
la situation économique de la Grèce et ses implications pour l’Union européenne
influeront substantiellement sur le Canada et les États‑Unis; une réponse
politique sera nécessaire. Toujours selon eux, on ne résoudra pas le problème
en expulsant tout simplement la Grèce de la zone euro. Le départ de la Grèce
entraînerait des problèmes économiques pour les pays qui ont avec la Grèce des
contrats dont la valeur est établie en euros. Au sujet de la Chine, on indique
que, s’il n’y a pas de récession à proprement parler, la demande a diminué. Le
ralentissement mondial général n’a pas eu d’effet important sur l’économie américaine,
qui a en fait enregistré une croissance de 7 %. Les économies
ralentissent, mais croissent toujours.
SÉANCE DE
DISCUSSION OUVERTE
Les
gouverneurs et les premiers ministres discutent des initiatives ayant donné de
bons résultats dans leurs États et provinces respectifs :
·L’Ontario prévoit collaborer avec les
entreprises novatrices et respectueuses de l’environnement.
·Le Tennessee a mis sur pied un programme de
prêts éconergétiques à l’intention des entreprises, afin de les encourager à
entreprendre des projets à faible consommation d'énergie qui seront respectueux
de l’environnement et économiques à long terme. Le programme est plus
particulièrement conçu pour aider les entreprises du Tennessee à financer les
investissements dans la technologie à haut rendement énergétique, les améliorations
énergétiques et les systèmes d’énergies renouvelables. Le programme, administré
par Pathway Lending, offre des prêts à des taux inférieurs à ceux du marché
pour financer jusqu’à 100 % des améliorations visant à réduire la
consommation d’énergie, ce qui permet de réduire les coûts et d’accroître la
rentabilité.
·La Caroline du Sud a connu une forte
croissance dans les secteurs de l’aéronautique, de la construction automobile
et de la production de pneus. La Caroline du Sud est devenue l’État où
s’installer dans le domaine de la fabrication.
·Le Québec met l’accent sur la formation de la
main-d’œuvre et investit 45 milliards de dollars dans les infrastructures.
·L’Île-du-Prince-Édouard entretient la
croissance économique. La province croit que les bons entrepreneurs doivent
être novateurs et que le gouvernement devrait créer un environnement qui
favorise la création d’emplois et mettre en place un régime fiscal qui
encourage la croissance; à cet égard, la formation est un facteur essentiel. Le
secteur des sciences biologiques est vital pour la province.
·En Alabama, le taux de chômage est à 7,2 %
et continue à baisser. Le gouvernement croit que l’innovation est essentielle
au succès et une alliance de développement économique a été mise sur pied. Le
secteur privé, le département du commerce de l’État, les commissions de
services publics de l’Alabama ainsi que les universités et collèges de l’État
ont participé à l’élaboration du plan « Accelerate Alabama ». Lancé
en 2012 après six mois de préparation, le plan vise 11 secteurs où des
travailleurs seront recrutés pour doter de nouveaux emplois. Le plan, qui
définit de nouveaux objectifs législatifs pour améliorer les ressources
existantes, met l’accent sur la création d’emplois en misant sur l’innovation, l’esprit
d’entreprise, la commercialisation ainsi que la recherche et le développement.
Les secteurs visés aux fins de la croissance et du développement des
entreprises sont entre autres l’aérospatiale et la défense, l’automobile et
l’agriculture.
·La Géorgie a mis l’accent sur la recherche
novatrice en matière de santé; la Georgia Research Alliance (GRA), qui depuis
plus de deux décennies offre une approche intégrée en matière de développement
économique, a joué un rôle important dans l’ensemble du processus, de l’aide
financière à la recherche à l’aide à la commercialisation des produits des
jeunes entreprises. Elle a mis sur pied 28 centres d’excellence en recherche
reconnus à l’échelle nationale, elle a recruté des chercheurs et a attiré des
investissements fédéraux et privés de 2,6 milliards de dollars qui ont aidé à
la création d’entreprises et d’emplois et qui ont donné lieu à des percées
scientifiques. Les entreprises profitent des partenariats universitaires comme
la GRA.
·Au Nouveau-Brunswick, un certain nombre
d’initiatives ont été menées dans le domaine de la technologie des soins de
santé. Par exemple, les secteurs de la technologie et des sciences biologiques
font l’objet d’un développement, des entreprises aident les médecins à gérer
les dossiers des patients, des chercheurs tentent de trouver des façons
d’accélérer les diagnostics; il est en outre possible d’aider les chercheurs
par des activités de marketing ou des investissements en capital.
·Selon la province de la Nouvelle-Écosse, les
provinces canadiennes collaborent et offrent nombreuses possibilités de
partenariats. Un chantier naval d’Halifax (Irving) a récemment obtenu un
contrat de 25 milliards de dollars pour la construction de nouveaux navires de
combat à l’intention de la Marine royale canadienne; ce contrat favorisera la
croissance de l’économie de la Nouvelle‑Écosse et du Canada et aidera les
chantiers navals d’autres provinces, qui pourront réaliser des travaux de sous‑traitance.
En outre, la province a réalisé des investissements rentables dans le forage en
mer. Shell Canada a remporté un appel d’offres pour l’exploration des gisements
de pétrole et de gaz au large de la côte sud-ouest de la Nouvelle‑Écosse,
où elle a investi près de 1 milliard de dollars. L’intérêt grandit pour
l’exploitation des ressources naturelles en mer.
·Le gouvernement de l’État du Mississippi croit
qu’il est important de réunir les entreprises et de continuer à promouvoir les
nouvelles relations. La Health Care Industry Zone Act de l’État, récemment
adoptée par l’Assemblée législative de l’État, prévoit d’importantes mesures
d’incitation fiscale pour encourager les entreprises du domaine de la santé, entre
autres dans les secteurs de la recherche et du développement pharmaceutiques,
de la biotechnologie et de l’imagerie diagnostique, à investir au Mississippi en
vue de rendre l’État plus attrayant pour ceux qui investissent dans une
industrie « essentielle » comme celle des soins de santé. Compte tenu
du vieillissement de la population, le secteur des soins de santé prendra de
plus en plus d’importance. Le gouvernement de l’État croit en outre qu’il
importe de lutter contre le décrochage scolaire. En 2006, l’Assemblée
législative du Mississippi a mis sur pied l’Office of Drop-out Prevention, au
sein du département de l’éducation. Ce bureau travaille de concert avec les
districts scolaires publics, les communautés et les organismes afin d’élaborer
des programmes conçus pour faire augmenter le taux de diplomation à 85 %
d’ici l’année scolaire 2018-2019. Le bureau coordonne
ses activités avec l’Office of Compulsory School Attendance, School Counseling
and Alternative Education.
·La Caroline du Nord a mis sur pied un conseil de
l’innovation, par l’entremise duquel les entreprises peuvent recevoir des
subventions les aidant à obtenir des brevets et des licences. Il convient aussi
de noter que, dans cet État, le secteur de l’aéronautique entraîne de grandes
dépenses, en raison des fonds que l’État doit offrir en contrepartie des fonds
fédéraux offerts à cette industrie, et que la Caroline du Nord a été une
pionnière dans le domaine des sciences biologiques. Qui plus est, étant classée
au 17e rang national en sciences et en mathématiques, la Caroline du
Nord croit que l’éducation constitue un facteur important dans le succès des
entreprises.
Pour conclure,
les gouverneurs et les premiers ministres ont indiqué qu’il est préférable de
permettre aux entreprises de fonctionner sans « intervention
externe » et, dans l’idéal, de s’installer là où se trouvent des
ressources humaines qualifiées dans le domaine de la haute technologie. En ce
qui concerne la frontière commune, ils sont d’avis que la sécurité frontalière
demeure primordiale, mais que les activités des entreprises ne devraient pas
être entravées par des barrières. Selon eux, la frontière commune doit être
ouverte pour assurer la survie des entreprises, mais un juste milieu doit être
trouvé entre cet objectif et les impératifs en matière de sécurité.
L’AVENIR DU
SECTEUR MANUFACTURIER
Geoffrey Aucoi,
de Michelin, Marco Cavazzoni, de Boeing et Inta Zvagulis, de BuildIT, donnent
leurs points de vue au sujet de l’avenir du secteur manufacturier. Selon eux,
pour les entreprises d’aujourd’hui, des politiques appuyant la croissance des
fournisseurs nationaux sont requises et les contrats de 500 pages ne sont
pas utiles dans le contexte actuel des entreprises. Les intervenants expriment
leurs commentaires sur les enjeux relatifs à la main‑d’œuvre, la fabrication
de pointe et l’économie mondiale.
Sur le sujet
de la main-d'œuvre, on souligne que le secteur manufacturier n’a plus autant
d’importance et que personne ne sait ce qui est fait au pays. De plus, on
éprouve des difficultés à remplacer les employés qui prennent leur retraite et
1,5 million d’ingénieurs supplémentaires sont requis. En outre, des
investissements doivent être réalisés dans la main-d’œuvre hautement qualifiée.
La main-d’œuvre doit suivre le rythme des progrès technologiques et on doit
veiller à ce que les jeunes acquièrent les compétences voulues en sciences et
en mathématiques. Puisqu’il n’est plus « dans le vent » de travailler
dans le secteur manufacturier et que les décideurs affirment vouloir aider ce
secteur, il est impératif d’engager ceux qui ont l’attitude voulue et l’État
doit mettre des programmes de formation sur pied. Si l’on ne trouve pas de
solutions aux défis du secteur manufacturier, un siècle aura été perdu. Le
problème est gérable; ce qu’il faut, c’est une façon d’intéresser les jeunes et
de les encourager à intégrer le secteur manufacturier.
En ce qui
concerne les investissements dans le secteur de la fabrication de pointe et
dans le secteur public, on recommande de transformer la recherche en un travail
concret, durable à long terme. On ne doit pas oublier que la menace de la
concurrence existe toujours, parce que quelqu’un, quelque part, sera capable de
produire la même chose, à des coûts moindres. Le Canada en tant que nation et
le Québec en tant que province sont des modèles de réussite, parce qu’ils
investissent substantiellement dans la recherche scientifique et qu’ils créent
des bassins de travailleurs qualifiés.
Enfin, en ce qui concerne le reste du monde
et l’économie mondiale, il faut prendre acte du fait que le monde considère
« l’Amérique du Nord » comme une zone économique plutôt que comme
trois pays distincts. De ce point de vue, les gouvernements du Canada, des
États‑Unis et du Mexique doivent établir une situation budgétaire stable
et se doter d’infrastructures solides, y compris les infrastructures
portuaires. Cela dit, la sécurité économique des États‑Unis est menacée
par la crise de la dette du pays.
DISCUSSION EN GROUPE DES DIRIGEANTS SUR
L’INNOVATION, LA DURABILITÉ ET LA PROSPÉRITÉ
DISCOURS THÈME
AU-DELÀ DE LA FRONTIÈRE : L’EFFICACITÉ DU COMMERCE ENTRE LE CANADA
ET LES ÉTATS-UNIS DANS UN CONTEXTE DE SÉCURITÉ ACCRUE
Intervenants
John Costanzo, de Purolator International, Mike Fisher,
de Consolidated Cargo Carriers et Robert Perkins, de Livingston International
Inc. traitent de l’efficacité du commerce transfrontalier entre le Canada et
les États‑Unis dans un contexte de sécurité accrue.
Selon eux, les entreprises recherchent toujours un
avantage mondial et la gestion de la logistique et de la chaîne de
sous-traitance joue un rôle de plus en plus important sur le plan de la
concurrence. Les entreprises doivent continuellement faire face à des
changements, en raison de l’augmentation des règlements, de la fluctuation des
prix du carburant et de l’évolution de la demande des consommateurs.
En outre, le commerce transfrontalier entre le Canada et les États‑Unis
est toujours assujetti à des questions logistiques et douanières.
DÉJEUNER-DISCUSSION
L’ambassadeur du Canada aux États‑Unis, Gary Doer, parle de
sécurité, d’énergie et du budget fédéral du Canada. Au sujet de la sécurité,
l’entente sur la sécurité du périmètre et la compétitivité économique suscite
toujours des inquiétudes, mais les États‑Unis et le Canada travaillent
côte à côte. Le commandement des opérations militaires de l’Organisation du
Traité de l'Atlantique Nord par le lieutenant-général canadien Charles Bouchard,
en Libye, en 2011, témoigne de notre coopération en matière de sécurité. Le
commerce des biens et services entre le Canada et les États‑Unis est primordial
pour l’économie des deux nations et les inquiétudes au sujet de la sécurité de
la frontière commune ralentissent les passages à la frontière et nuisent au
flux des marchandises entre les deux pays.
Sur le plan de l’Énergie, le Canada et les États‑Unis croient
toujours en une stratégie et une vision qui aboutiraient à l’indépendance
énergétique de l’Amérique du Nord; l’objectif consiste à s’affranchir de la
dépendance à l’égard du Moyen‑Orient. Des options existent en matière
d’énergie abordable, telles que le gaz et l’huile de schiste; il faut
reconnaître qu’il existe à l’intérieure de nos frontières des réserves
énergétiques pouvant durer plus d’un siècle. Le Canada possède les deuxièmes
plus importantes réserves de pétrole au monde et le pipeline Keystone XL doit
être construit.
Enfin, le déficit du gouvernement fédéral canadien représentait 1,5 %
du produit intérieur brut du pays en 2011. La crise de la dette européenne a
des répercussions sur l’Amérique du Nord et, pour que leur discours économique
soit crédible, les États‑Unis doivent mettre à contribution leur
compétence et leur créativité pour réduire leur dette fédérale. Les points de
vue des États du Sud des États‑Unis au sujet du libre-échange constituent
un modèle pour une relation commerciale stable.
Respectueusement soumis,
L’honorable Janis G. Johnson, sénatrice,
coprésidente
Groupe interparlementaire Canada-États-Unis
Gord Brown, député,
coprésident
Groupe interparlementaire Canada‑États-Unis