Du 12 au 15 août 2013, trois
vice-présidents de la Section canadienne du Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis (GIP) – le sénateur Michael L. MacDonald, M. Brian
Masse, député, et l’honorable Wayne Easter, C.P., député – ont dirigé une
délégation au Sommet législatif annuel de la National Conference of State
Legislatures (NCSL), à Atlanta, en Géorgie. Le sénateur Jim Munson et
M. Larry Miller, député, faisaient partie de la délégation, qui était
accompagnée de Mmes Angela Crandall et June Dewetering,
respectivement secrétaire exécutive et conseillère principale de la Section
canadienne.
SOMMET LÉGISLATIF
Instituée en 1975, la NCSL est une organisation
bipartisane au service des législateurs et du personnel législatif des 50
États, des territoires et des États libres associés des États-Unis. Elle offre
un service de recherche et un soutien technique, tout en constituant un lieu
d’échange d’idées sur les enjeux qui se posent aux États. Elle défend également
les intérêts de ces derniers devant le Congrès américain et les organismes
fédéraux.
La NCSL est dirigée par un comité exécutif composé
de 63 membres et compte actuellement 9 comités permanents formés de
législateurs et de personnel législatif. Il s’agit des comités suivants :
·Budgets et recettes
·Communications, services financiers et commerce
inter-États
·Éducation
·Services sociaux et aide sociale
·Travail et développement économique
·Loi et justice pénale
·Efficacité législative
·Ressources naturelles et infrastructure
Les législateurs siègent par ailleurs à huit
groupes de travail :
·Agriculture
·Approvisionnement énergétique
·Mise en œuvre de la réforme fédérale de la santé
·Immigration et États
·Affaires militaires et anciens combattants
·Pensions
·Redécoupage des districts et élections
·Taxation par les autorités locales et les États
ACTIVITÉS DU SOMMET ET OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION
En plus d’assister aux réunions d’information des
législateurs d’États, les membres de la Section canadienne ont participé à
quelques-unes des activités du volet international du Sommet. Cette année, une
trentaine de pays et régions étaient représentés (voir l’annexe). Les délégués
canadiens ont participé à des tables rondes et rencontré l’ancien président des
États-Unis Jimmy Carter. Le consul général du Canada à Atlanta,
M. Steve Brereton, a été l’hôte d’une réception pour les délégués
internationaux.
Pour les délégués canadiens, l’un des points
saillants du Sommet a été la rencontre de la présidente de l’Assemblée du
New Hampshire et présidente de la NCSL, Terie Norelli, du sénateur de
l’Oregon Bruce Starr, président désigné de la NCSL, et de la sénatrice du
Nevada Debbie Smith, vice-présidente de la NCSL. Les délégués ont fait
ressortir l’importance de la relation entre le Canada et les États-Unis, ainsi
que la valeur ajoutée par l’accentuation de la participation des parlementaires
canadiens, qui pourrait se faire par la mise sur pied de tribunes officielles
susceptibles d’intéresser les gouvernements fédéral, provinciaux et
territoriaux du Canada et par le biais desquelles ils pourraient faire valoir
leurs points de vue sur les échanges commerciaux, par exemple.
Dans leurs rencontres plus générales avec les
législateurs d’États, les délégués ont mis l’accent sur deux enjeux présentant
un intérêt particulier pour les Canadiens : la mention obligatoire du pays
d’origine sur les étiquettes, aux États-Unis, et le besoin d’un nouveau lien
autoroutier entre Détroit et Windsor. Ils ont par ailleurs discuté du pipeline
Keystone XL, dans le contexte de l’initiative nord-américaine de la sécurité
énergétique. Les discussions avec les législateurs d’États permettent aux
membres de la Section canadienne du GIP de trouver des points de convergence
dans les politiques respectives, d’entamer le dialogue sur les différends,
d’encourager la mise en commun de l’information et de chercher à mieux faire
connaître les enjeux communs. Les réunions avec les législateurs d’États sont
par ailleurs un bon moyen pour les membres de la Section canadienne de se
renseigner et de donner leur avis sur les dossiers d’État ayant une incidence
sur le Canada.
Des exposés sur une variété de sujets ont été
présentés au Sommet, bon nombre étant pertinents pour le Canada; les délégués
du GIP ont ainsi pu obtenir de l’information qui éclairera leurs travaux
législatifs au Canada. Les réunions du Sommet traitent habituellement de sujets
tels que l’agriculture et le développement rural; les services bancaires et
financiers; les budgets et l’impôt; le commerce et le développement économique;
l’éducation; les élections et le redécoupage des districts; l’énergie et les
services d’électricité; la protection de l’environnement; le gouvernement; la
santé; la réforme de la santé; les services sociaux et l’aide sociale; l’immigration;
l’assurance; les affaires internationales; les emplois; la justice juvénile; le
travail et l’emploi; le droit et la justice pénale; les législatures; les
ressources naturelles; les pensions; les télécommunications et la technologie
de l’information; le transport.
Le Sommet a permis aux comités permanents et aux
groupes de travail de la NCSL de se réunir, et plusieurs séances plénières ont
été présentées. Le présent rapport résume les discussions tenues lors des
séances plénières avec l’ancienne juge Sandra Day O’Connor, Roger Ferguson,
Beth Ann Bovino et David Gergen, ainsi que des réunions de certains comités
permanents et groupes de travail.
EXPOSÉS SÉLECTIONNÉS EN BREF
ÉRIGER UN SYSTÈME DE SANTÉ DURABLE EN AMÉRIQUE
RURALE
John Wheat, Université de l’Alabama
·Les régions américaines confrontées à une
pénurie de médecins – malgré 40 années d’efforts en région rurale, dont le
recours à la télémédecine et la mise sur pied du National Health Services Corps
–, présentent certaines caractéristiques communes :
§ruralité;
§pauvreté
persistante;
§faibles
niveaux de scolarité;
§faibles
taux d’emploi;
§grande
proportion de minorités;
§grande
proportion de personnes âgées.
·Dans les communautés mal desservies du point de
vue de la santé, les écoles et autres installations communautaires peuvent être
défavorisées, les possibilités pour les conjoints, limitées, et la proportion
de la population scolarisée au niveau équivalent à celui d’un médecin et de sa
famille, très faible. Ainsi, il leur est impossible d’attirer des médecins en
région rurale sans pouvoir leur offrir un incitatif financier, ou leur
promettre un mode de vie sain ou l’absence de concurrence.
·Selon l’American Medical Association, il y a –
actuellement – 353 000 médecins généralistes aux États-Unis; dans
10 ans, il devrait en manquer 85 000.
·Le recrutement de médecins en région rurale
dépend de l’attention accordée aux éléments suivants :
§Les
« bons » étudiants doivent être admis aux écoles et aux programmes de
médecines qui les prépareront à travailler comme médecins de famille en région
rurale, notamment dans les localités mal desservies; ces étudiants doivent être
stimulés pendant toute la durée de leurs études;
§Un
processus spécial d’admission doit être établi pour les aspirants médecins qui
démontrent une « connectivité » avec leur localité mal desservie
d’origine. Ces étudiants doivent être mis en contact rapidement et fréquemment
avec des médecins de famille;
§Il
faut élaborer un programme qui rend obligatoire la formation en région rurale
et s’attarde aux besoins en soins primaires, en médecine préventive et en
leadership de santé communautaire de ces communautés;
§Les
personnes qui aspirent à exercer la médecine familiale doivent être ciblées;
§Une
aide financière liée à la pratique en région rurale doit être fournie.
Charles Owens, Département de la santé
communautaire de la Géorgie
·Les habitants des régions rurales mal desservies
ont le droit d’avoir accès aux soins de santé.
·Certaines localités manquent de ressources
communautaires pour attirer des fournisseurs de soins de santé et leur famille.
·Dans les localités mal desservies, de nombreux
habitants sont aux prises avec des problèmes de santé chroniques; il peut donc
être difficile de les soigner.
·Les auxiliaires médicaux et les infirmières praticiennes
sont des professionnels de la santé qui peuvent prodiguer des soins de santé à
moindres coûts.
·Dans tous les États américains, les auxiliaires
médicaux doivent réussir un cours de pré‑médecine et une formation
universitaire de deuxième ou troisième cycle. Dans tous les États, les
auxiliaires médicaux sont autorisés à poser des diagnostics, à traiter des
affections et à prescrire des médicaments. Dans 40 États, ils sont
autorisés à dispenser des médicaments – à des degrés variés.
·L’embauche d’infirmières praticiennes familiales
ou d’auxiliaires médicaux comporte certains avantages :
§L’effectif
disponible pour fournir des services médicaux est plus nombreux;
§Les
médecins peuvent consacrer plus de temps aux patients, à la recherche et à la
gestion de la pratique; ils ont aussi plus de temps pour les activités sociales
et familiales;
§Il
est plus facile d’adapter les services à l’horaire des patients, ce qui rend
ces derniers plus satisfaits;
§Les
revenus sont plus élevés, ce qui amène à une pratique médicale plus durable.
Amy Brock Martin, Université de la Caroline du
Sud et South Carolina Rural Health Research Center
·La santé bucco-dentaire est un élément important
de l’état de santé général et de la santé budgétaire du régime Medicaid de
chaque État.
·La pénurie de professionnels de la santé
bucco-dentaire dans certains États persiste.
·En Amérique rurale, le manque d’accès aux soins
dentaires est profond.
·Les législateurs disposent d’une variété de
leviers politiques, chacun ayant ses avantages et ses inconvénients,
susceptibles d’aider à remédier à la pénurie de professionnels de la
santé :
§Élargir
la législation de la pratique professionnelle pour permettre, par exemple,
l’adoption d’autres modèles d’hygiène dentaire, comme les thérapeutes
dentaires, la prestation de certains services par des hygiénistes dentaires
supervisés, etc.
§Remédier
à la question des taux du régime Medicaid et éliminer la bureaucratie en
offrant, par exemple, des taux de remboursement concurrentiels, en implantant
une infrastructure de facturation et d’inscription des fournisseurs facile à
consulter, et en adoptant une politique de remboursement des cliniciens non
dentaires pour des services de prévention.
§Créer
des programmes efficaces de recrutement et de rétention des effectifs, dont des
programmes de remboursement de prêts subventionnés par l’État et autres
incitatifs connexes, et adopter le modèle du National Health Services Corp.
Hayley Lofink, School-Based Health Alliance
·La prestation de soins de santé en milieu
scolaire est une façon efficace de s’attaquer aux problèmes de santé qui
touchent les jeunes des régions rurales.
·Les adolescents utilisent sporadiquement le
système de santé, et souvent, c’est à l’urgence qu’ils consultent; pour eux, la
prévention, la bonne alimentation et les comportements sains ne sont pas une
priorité.
·Au nombre des « pressions » qui
entravent l’accès aux soins de santé chez les jeunes, mentionnons :
§les
problèmes de transport;
§le
fait que les deux parents travaillent;
§la
distance à parcourir pour consulter un professionnel de la santé.
·Les soins de santé en milieu scolaire peuvent
être pratiques, rentables et adaptés aux enfants et aux adolescents; de plus,
des soins adaptés à la culture et au développement sont fournis dans un cadre
sûr, familier et immédiatement accessible.
·Les centres de soins de santé en milieu de
scolaire ont vu le jour à la fin des années 1970, par suite de l’observation de
certains indicateurs comportementaux : infections transmissibles
sexuellement, intimidation et grossesse chez les adolescentes.
·Selon le dernier recensement, il y a
actuellement 1 930 centres de soins de santé en milieu scolaire aux
États-Unis; ils sont présents dans 46 des 50 États, ainsi que dans le
District de Columbia et les territoires des États-Unis.
·Des 1 930 centres de soins de santé en
milieu scolaire recensés :
§54,2 %
étaient situés en centre urbain;
§27,8 %
étaient situés en région rurale;
§18 %
étaient situés en centre suburbain;
§76,8 %
desservaient des écoles dans lesquelles plus de la moitié des étudiants étaient
admissibles à des repas gratuits ou à prix réduit;
§66,6 %
étaient ouverts au moins 31 heures par semaine;
§60,8 %
étaient ouverts avant l’école;
§73,1 %
étaient ouverts après l’école;
§87,9 %
ont indiqué facturer des services à au moins un programme d’assurance.
·Au nombre des services assurés par les centres
de soins de santé en milieu scolaire :
§soins
primaires;
§santé
mentale;
§santé
bucco-dentaire;
§soins
de la vue;
§vaccination;
§prévention
de l’alcoolisme, du tabagisme et de la toxicomanie;
§prévention
des blessures et de la violence;
§prévention
en matière d’alimentation, de vie active et de gestion du poids.
Gary Wingrove, Mayo Clinic Medical Transport
·Les services ambulanciers, qui étaient
auparavant axés sur l’« urgence », misent désormais sur l’aspect
« médical » du travail.
·On pourrait répondre aux besoins d’environ
15 % des personnes transportées à l’urgence par ambulance dans d’autres
types d’installations.
·Il y a une différence entre les deux
« courants de pensée » suivants :
§Quels
soins devrai-je prodiguer au patient dans les 30 prochaines minutes?
§Quels
soins devrai-je prodiguer au patient dans les 30 prochains jours?
·La paramédecine communautaire veut intégrer les
techniciens en médecine d’urgence et les paramédics aux « équipes de services
de santé » sans qu’il n’y ait dédoublement des services déjà assurés; en
« comblant les lacunes », ils peuvent prêter leur concours dans les
domaines des soins primaires et d’urgence, de la santé publique, de la santé
mentale, de la santé bucco‑dentaire, de la gestion des maladies, de la
prévention et du mieux-être.
·Le « paramédic communautaire » est un
professionnel des services d’urgence autorisé par l’État, qui a suivi une
formation complète dans une université ou un collège reconnu et possède des
compétences manifestes dans les domaines de l’éducation à la santé, de la
surveillance et des services autres que les soins et le transport d’urgence
conventionnels, sous supervision médicale. Les rôles et les services assurés
par le paramédic communautaire tiennent compte des besoins en santé de la
localité.
·Le modèle de médecine paramédicale communautaire
a été conçu en fonction des régions rurales ou éloignées; il est plus facile
d’implanter un modèle rural dans un centre urbain que l’inverse.
·Il y a trois modèles de paramédecine
communautaire en usage en Amérique du Nord :
§soins
de santé primaires;
§substitution;
§coordination
communautaire.
·Le recours aux paramédics communautaires peut
faire réaliser des économies au régime Medicaid.
Matthew Jansen, Georgia Partnership for
TeleHealth
·La télémédecine – qui promet des économies
importantes – gagne rapidement en popularité, puisque de nombreux aspects de la
vie sont aujourd’hui numérisés.
·D’une certaine façon, la technologie a toujours
été présente en médecine. Suffit de penser à la consultation d’un médecin par
téléphone, ou encore à l’enregistrement vidéo d’une chirurgie, à des fins
éducatives, etc.
·La « révolution numérique » a pour
objectif de nous relier les uns aux autres.
·La télémédecine dispose de nombreux équipements,
mais il faut d’abord et avant tout tenir compte de la sécurité et de la
connectivité.
·Il faut implanter des modèles de soins de santé
axés sur le patient, et les patients doivent être vus comme des consommateurs
de soins de santé et non pas comme des clients.
L’HÉRITAGE CONSTITUTIONNEL
Sandra Day O’Connor, ancienne juge de la Cour
suprême des États-Unis
·Les tribunaux doivent être justes et les juges
doivent appliquer les lois telles qu’elles existent et non tels qu’ils croient
qu’elles devraient exister.
·La primauté du droit, une question fondamentale,
exige souvent des juges qu’ils posent des gestes qui ne font pas l’unanimité
dans la population.
·Les juges doivent administrer la justice de
manière équitable, en se fondant sur les faits dont ils sont saisis.
·Il n’y a rien de mal à critiquer les juges; ce
sont des êtres humains et ils font des erreurs.
·Les juges doivent donner une impression
d’impartialité; ils ne doivent pas être choisis pour leurs idéologies.
·Le processus de sélection des juges ne doit pas
être politisé, et le public devrait être autorisé à y prendre part.
·L’élection des juges est de plus en plus
coûteuse et politisée.
·Une meilleure éducation civique contribuera à
ériger des tribunaux justes et impartiaux.
·Aux États-Unis, il y a beaucoup à faire au
chapitre de l’éducation civique; environ un tiers des Américains peuvent nommer
les trois branches du gouvernement, mais ils ne connaissent pas nécessairement
le rôle de chacune.
·L’éducation civique, c’est de savoir qui nous
sommes en tant que peuple et comment nous pouvons exercer une influence sur les
enjeux qui nous concernent.
RÉDUIRE L’ÉCART EN MATIÈRE DE POSSIBILITÉS : LES
MESURES QUI FONCTIONNENT
Ralph Martire, Center for Tax and Budget
Accountability
·L’Equity & Excellence Commission a reçu le
mandat de conseiller le département de l’Éducation des États-Unis sur
« les disparités au chapitre des possibilités d’éducation valables qui
accentuent l’écart de rendement, sous l’angle des systèmes de financement »
et de recommander « des façons d’appliquer les politiques fédérales pour
atténuer ces disparités ».
·Pour certains, le système public d’éducation des
États-Unis n’est pas nécessairement « défaillant »; il n’a pas
suffisamment de ressources pour éduquer tous les enfants.
·Les principaux enjeux en matière d’éducation
demeurent la pauvreté et le manque de ressources, par ailleurs réparties
inéquitablement.
·Il y a des solutions possibles aux défis en
matière d’éducation :
§Répartir
les ressources disponibles en fonction des besoins démographiques.
§Créer
une approche stratégique globale pour apporter les changements nécessaires au
système et ainsi obtenir les résultats souhaités.
§Intégrer
les ressources et les programmes aux niveaux fédéral, local et des États afin
d’obtenir les résultats souhaités.
§Recourir
à des approches éprouvées et défendre les intérêts.
§Réduire,
au lieu d’approfondir, le fossé idéologique.
§Minimiser
la concurrence stérile et maximiser la collaboration.
§Élaborer
des ressources permettant d’ériger et de préserver la capacité requise pour la
réussite.
·Actuellement, même si les résultats de son
approche ne sont pas positifs dans tous les pays, le Global Education Reform
Movement (GERM) s’attarde à :
§Établir
des normes élevées en matière de rendement scolaire;
§Normaliser
l’éducation, de façon générale;
§Améliorer
les critères de responsabilité et implanter des conséquences punitives;
§Accentuer
la compétition entre écoles et éducateurs.
·Pour arriver à ériger la capacité de chaque
école à fournir une éducation de grande qualité adaptée aux besoins des
étudiants, la Finlande, qui a rejeté l’approche GERM, applique les mesures
suivantes et obtient des résultats positifs :
§Renforcer
la collaboration et diminuer la compétition;
§Valoriser
la profession d’enseignant;
§Investir
suffisamment dans les écoles les plus démunies et miser sur l’équité comme
critère essentiel de l’excellence;
§Investir
dans l’éducation de la petite enfance et les services complémentaires, et
financer globalement l’éducation.
·En ce qui concerne le financement de
l’éducation, les États devraient :
§Recourir
à des pratiques éducatives efficaces, déterminer et faire connaître les besoins
en matière de personnel enseignant, de programmes et de services afin d’offrir
des possibilités éducatives pertinentes à tous les étudiants, toutes races et
tous niveaux de revenu confondus;
§Adopter
et implanter des systèmes de financement des écoles qui offrent un financement
suffisant et équitable à tous les étudiants et permettent à ces derniers de
satisfaire aux normes de contenu et de rendement, tout en reconnaissant qu’un
investissement « équitable » ne veut pas nécessairement dire qu’il
est « égal ».
·En ce qui concerne le financement de
l’éducation, le gouvernement fédéral devrait :
§Fournir
des incitatifs appropriés aux États et les inviter à adopter des systèmes de
financement des écoles qui permettent d’offrir à tous les étudiants des
possibilités d’apprentissage pertinentes;
§Promulguer
la loi sur l’équité et l’excellence, au titre de laquelle le gouvernement fédéral
disposera d’une enveloppe budgétaire considérable pour les écoles où la
concentration d’élèves à faible revenu est importante et où il existe un écart
au chapitre de la réussite; cette loi prévoit par ailleurs d’importants
incitatifs financiers pour amener les États à investir dans les élèves à
« risques ».
·Plus que jamais, l’éducation est un important
vecteur de la prospérité économique.
·En général, les taux de chômage sont plus élevés
chez les moins scolarisés.
·La politique fiscale « capitaliste » devrait
être :
§juste
/ progressive;
§adaptée
à l’économie moderne;
§stable
en période de difficultés économiques;
§efficiente
– elle ne doit pas déséquilibrer les marchés privés.
·Comparativement aux neuf États où l’impôt sur le
revenu est nul, les neuf États dotés des structures progressives d’imposition
du revenu les plus élevées connaissent :
§une
croissance plus importante du produit intérieur brut de l’État par habitant;
§une
évolution plus positive du salaire médian;
§un
taux de chômage identique.
Dennis Van Roekel, National Education
Association
·Nombre des « courants éducatifs » sont
orientés dans la mauvaise direction, y compris l’accessibilité financière des
études universitaires.
·Il faut diversifier la population enseignante.
·Actuellement, la plupart des enseignants sont
des enfants d’enseignants et de diplômés universitaires de première génération.
·Équitable et égal ne signifient pas la même
chose.
·Les enseignants constituent la ressource la
moins équitablement distribuée dans les écoles; les enseignants et l’expérience
devraient être répartis équitablement dans toutes les écoles.
·Les écoles ayant les plus grands besoins se
retrouvent souvent avec les enseignants les moins qualifiés et expérimentés.
·Compte tenu du nombre de langues parlées dans
bien des salles de classe, les enseignants ont besoin d’appui et de formation.
·Il faut changer les perceptions à propos de
l’enseignement en tant que profession.
·Au même titre que l’on s’attend des pilotes, des
médecins et autres professionnels de la sorte qu’ils excellent dans leur
travail, il devrait en aller de même pour les enseignants.
·Les écoles existent pour les enfants; elles ne
doivent pas être vues comme des sources de création d’emploi pour les adultes.
·Les régions rurales présentent des défis uniques
pour les élèves et les écoles.
Doris Williams, The Rural School and Community
Trust
·Il n’y a pas une « Amérique rurale »
unique; la ruralité est une particularité qui est diverse. Certaines
communautés rurales sont bien pourvues en ressources et en installations,
tandis que d’autres sont pauvres, isolées et manquent de ressources.
·Les politiques et initiatives qui
« fonctionnent » en milieu urbain et suburbain ne conviennent pas
nécessairement aux communautés rurales.
·Il est relativement difficile d’attirer des
enseignants qualifiés qui voudront exercer leur profession en milieu rural, ce
qui s’ajoute aux difficultés en matière de financement et de transport.
·Les milieux « ruraux » doivent être
traités différemment des milieux « urbains » et « suburbains »;
ce sont des entités distinctes et diversifiées.
Michael Honda, représentant, Chambre des
représentants des États-Unis
·L’Equity & Excellence Commission, formée de
26 membres, s’est penchée sur la question de l’équité en matière
d’éducation des enfants et a estimé qu’il est possible d’atteindre tous les
enfants si l’on cible leurs besoins à cet égard.
·Dans son rapport, la Commission recommande un
cadre en cinq volets pour orienter l’élaboration de politiques :
§un
système de financement scolaire équitable;
§des
enseignants, directeurs et programmes efficaces;
§des
programmes de scolarisation de la petite enfance;
§l’atténuation
des effets de la pauvreté;
§la
responsabilité et les réformes de la gouvernance.
·En ce qui concerne les attentes et les espoirs
des enfants, il ne devrait y avoir aucune différence entre les régions.
·Égalité et équité ne signifient pas la même
chose; « égal » ne veut pas dire « équitable ».
COMMUNIQUER EFFICACEMENT
Jeff Matteson, Turner Broadcasting
·Il est important de prendre conscience de ce que
l’on fait particulièrement bien et de s’en acquitter avec la plus grande
fiabilité.
·Tous devraient être en mesure de gérer les
changements engendrés par la technologie; nous évoluons tous dans un contexte
de gestion du changement.
·La nouvelle, ce n’est pas nécessairement ce que
nous apprennent les médias; c’est plutôt la compréhension que s’en fait le
consommateur.
·Les médias se livrent une chaude lutte pour être
les premiers à rapporter la nouvelle; trop souvent, on sacrifie la vérité au
besoin de combler le vide.
·L’actualité est couverte 24 heures par jour,
7 jours par semaine, 365 jours par année, ce qui nous amène à penser
que les enjeux n’ont jamais été aussi importants.
·Il faut continuellement faire l’équilibre entre
ce qui est « urgent » et ce qui est « important »;
« urgent » et « exigeant une attention rapide » ne sont
toutefois pas synonymes.
·Dans nos efforts pour fournir aux consommateurs
ce dont ils ont besoin, là où ils se trouvent, contrôle, choix et adaptation
sont autant de concepts à retenir.
·En général, les grands dirigeants ne courent pas
les rues, et ceux qui mènent ne sont pas nécessairement des leaders.
·Il est important :
§d’avoir
une intelligence émotionnelle;
§d’être
visiblement présents;
§de
demander et d’offrir de l’aide.
·En ce qui concerne la gestion de crises, il est
important :
§d’assumer
immédiatement sa responsabilité;
§d’offrir
immédiatement des excuses;
§de
nommer immédiatement un responsable;
§de
« parler d’une seule voix ».
·Dans le domaine de l’actualité, le monde évolue
dans un cycle de 24 heures; tout tend donc à « disparaître »
après une journée.
ACCÈS PUBLIC À L’INFORMATION LÉGISLATIVE
Jon Heining, Texas Legislative Council
·Les législateurs voudront peut-être se pencher
sur les questions suivantes :
§Notre
personnel et nous sommes-nous suffisamment renseignés sur les lois et les
règlements en vigueur?
§La
législation existante concernant l’accès à l’information législative est-elle
adaptée au genre de travail que nous faisons?
§Fournissons-nous
suffisamment de contexte pour amener le grand public à comprendre l’information
législative?
§Les
propositions de transparence envisagées ou existantes améliorent-elles le
gouvernement?
Eddie Weeks, Tennessee General Assembly
·Il y a 20 ans, l’information législative
était communiquée au grand public en format imprimé, ce qui pouvait prendre
beaucoup de temps; maintenant, elle est divulguée très rapidement, en format
électronique la plupart du temps.
·La demande est de plus en plus forte pour rendre
l’information publique disponible sous forme de source ouverte.
·Grandes questions :
§Qu’entend-on
par « accès à l’information »? Par exemple, l’information
devrait-elle être disponible gratuitement? Des frais de service pour récupérer,
copier l’information ou autre devraient-ils être exigés?
§Dans
quel(s) format(s) l’information devrait-elle être disponible? Par exemple,
devrait-on prévoir plusieurs formats (Word, pdf, html, etc.)?
§L’information
devrait-elle être accessible sur tous les types d’ordinateurs personnels?
LA CRISE DES SYSTÈMES DE RETRAITE AMÉRICAINS
Roger Ferguson, TIAA-CREF
·Il n’y a pas de réponse simple aux nombreuses
questions que se posent les Américains à propos de la santé, de l’éducation,
des pensions, du transport, de l’économie, de la création d’emploi, etc.
·Les systèmes de retraite des États-Unis sont en
crise; pour la première fois depuis le New Deal, une génération entière se
retrouvera en pire posture que la génération qui la précède au moment de la
retraite.
·La crise économique et financière mondiale a
certes contribué au « déficit de l’épargne‑retraite » des
États-Unis, mais le changement au profit des plans 401(k), en vertu
desquels le financement de la retraite passe essentiellement des employeurs aux
employés, est aussi un facteur; nombre de ménages n’ont pas de 401(k).
·L’explosion des coûts des soins de santé a une
incidence sur la pérennité de l’épargne‑retraite, et le régime Medicaid
subit la pression du vieillissement de la population.
·Aux États-Unis, les changements démographiques
sont attribuables à deux facteurs :
§l’augmentation
de l’espérance de vie moyenne;
§la
diminution du taux de fécondité.
·La population vieillit progressivement.
·La population active a de plus en plus de mal à
soutenir une population âgée en croissance qui n’est plus au travail; cette
réalité a une incidence fiscale majeure.
·En ce qui concerne la crise de
l’épargne-retraite, des réformes s’imposent :
§Il
faut revoir la structure de la sécurité sociale et des régimes Medicare et
Medicaid pour assurer la pérennité de ces programmes.
§Il
faut augmenter l’épargne, particulièrement pendant la vie active et chez les
travailleurs à revenu moyen.
§Certaines
personnes pourraient devoir retarder leur retraite et continuer de travailler à
temps plein, à temps partiel, à l’année ou pendant une partie de l’année.
·À mesure que les employeurs diminuent leur
participation au financement de la retraite, il s’impose que les employés
doivent améliorer leurs connaissances et leur littératie financières.
·La littératie financière est un facteur
important de la sécurité du revenu de retraite.
·Les minorités visibles, les femmes et les moins
nantis comptent parmi les moins éduqués sur le plan de la littératie
financière; chez les élèves du secondaire, la littératie financière n’a jamais
été aussi faible.
·Avec le prolongement de la longévité et de la
durée de la retraite, il faudra financer un plus grand nombre d’années de
retraite; la littératie financière permet de s’assurer d’un revenu adéquat pour
toute la vie.
·Les femmes sont particulièrement vulnérables à
la possibilité de ne pas disposer d’un revenu suffisant la vie durant, car
souvent, elles gagnent moins que les hommes, quittent la vie active pour
s’occuper des enfants et de parents et beaux-parents vieillissants, et vivent
plus longtemps que les hommes.
·L’achat d’une rente est la seule façon de
disposer d’un revenu stable jusqu’à la mort.
·Il faut « repenser, réparer et
relancer » le système de retraite américain pour répondre aux besoins du
XXIe siècle.
·En ce qui concerne l’épargne-retraite, trop
d’Américains :
§n’économisent
pas;
§ne
cotisent pas suffisamment;
§ne
préservent pas leurs actifs de retraite.
·Aider les employés à accumuler le revenu de
retraite dont ils auront besoin la vie durant est une responsabilité que se
partagent les employeurs et les employés.
·En ce qui concerne les investissements destinés
à constituer un revenu de retraite suffisant, la plupart des Américains ont
besoin :
§d’une
solution sur mesure, pas d’une approche universelle;
PARTENARIAT TRANSPACIFIQUE ET PARTENARIAT
TRANSATLANTIQUE DE COMMERCE ET D’INVESTISSEMENT
Celeste Drake, AFL-CIO
·Le mouvement syndical organisé n’est pas opposé
au commerce, mais il cherche à savoir qui fixe les règles, à qui elles
profitent et comment les retombées sont partagées.
·Les États-Unis ont conclu un accord de
libre-échange (ALE) avec près de la moitié des participants aux pourparlers du
Partenariat transpacifique (PTP); d’autres pays pourraient suivre.
·Si certains observateurs estiment que les pays
du PTP concluront un « accord du XXIe siècle », tous
ne s’entendent pas sur le sens précis à accorder à ce terme.
·Un accord du PTP aura probablement une structure
semblable à celle d’autres ALE conclus par les États-Unis.
·Les négociations du PTP manquent de
transparence, même si la représentante au Commerce des États-Unis rend certains
détails publics et que les abonnés de certaines publications sur le commerce
ont accès à certaines informations.
·Le PTP n’est peut-être pas la meilleure façon de
percer le marché japonais; les efforts déployés jusqu’ici par les États-Unis
pour franchir les obstacles commerciaux du Japon ont été vains.
·Si les négociateurs du PTP s’entendent sur
plusieurs points, certaines « questions politiques », dont la
propriété intellectuelle, demeurent non résolues.
·Le Partenariat transatlantique de commerce et
d’investissement aura probablement une structure semblable à celle de l’accord
du PTP, et chaque État pourra décider d’être partie aux dispositions de
l’accord qui ont trait aux marchés publics.
Catherine Mellor, Chambre de commerce des
États-Unis
·Les entreprises et les travailleurs étrangers
ont un accès équitable au marché américain, mais l’inverse n’est pas vrai pour
les entreprises et les travailleurs américains; l’inaccessibilité relative de
ces derniers aux marchés étrangers crée un déséquilibre auquel il faut
remédier.
·Environ 95 % de la population mondiale et
80 % des consommateurs du monde se trouvent à l’extérieur des États-Unis.
·Les accords de libre-échange (ALE) forment un
cadre qui permet d’assurer un accès libre et équitable aux marchés.
·L’idéal serait que les règles commerciales
soient fixées par l’Organisation mondiale du commerce, mais la paralysie des
pourparlers dans le cadre du cycle de Doha a amené de nombreux pays à tenter de
conclure des ALE régionaux et bilatéraux.
·Le PTP, largement appuyé par l’industrie
américaine et considéré comme un « multiplicateur de destinations
d’exportation », s’est élargi au fil du temps; il réunit maintenant
12 pays. On attribue à la région 54 % des exportations des
États-Unis, 40 % du PIB mondial et le tiers du commerce mondial.
·Le PTP, que le président Obama s’est engagé
à conclure d’ici la fin de 2013, promet d’être :
§un
accord exhaustif aux termes duquel aucun pays participant ne pourra exclure
quelque secteur que ce soit;
§un
modèle du XXIe qui tiendra compte des réalités que sont le
commerce électronique, la cohérence de la réglementation et la gestion de la
chaîne d’approvisionnement;
§une
initiative unique qui fixera une norme à laquelle tous les pays devront
adhérer.
·L’Asie, une région où les entreprises
américaines sont désavantagées, a une « énorme » population et
connaît une importante poussée démographique et des taux élevés de croissance
du PIB. La part commerciale des États-Unis dans cette région est à la baisse,
notamment parce que les pays asiatiques ont créé entre eux un
« réseau » d’ALE et conclu des accords commerciaux préférentiels avec
l’Europe.
·Le Partenariat transatlantique pour le commerce
et l’investissement devrait s’articuler autour d’un cadre semblable au PTP; en
Europe, les régimes de réglementation sont particulièrement lourds pour les
entreprises américaines.
TECHNOLOGIE DE PAIEMENT MOBILE ET POLITIQUE
Marianne Crowe, Federal Reserve Bank of Boston
·« Services bancaires mobiles » et
« paiements mobiles » ne désignent pas la même chose.
·La notion de services bancaires mobiles renvoie
à l’utilisation d’une application électronique pour effectuer des opérations
bancaires courantes tandis que pour les paiements mobiles, on utilise un
téléphone pour payer des achats, par exemple.
·Les paiements mobiles sont mus par des facteurs
tels que :
§l’augmentation
du nombre de téléphones intelligents et la convergence des plateformes;
§les
incitatifs pour les paiements mobiles;
§une
plus grande présence d’institutions non bancaires, comme PayPal, dans
l’« espace de paiement »;
§l’incorporation
des puces;
§les
technologies concurrentes;
§les
questions de vie privée et de sécurité.
·Un « portefeuille électronique »
intégré à un téléphone peut remplacer les cartes de paiement, de fidélité,
etc., qui se retrouvent dans un portefeuille physique habituel.
·Les portefeuilles peuvent aussi être
« numériques » et leurs informations, enregistrées dans un
« nuage ».
·Un groupe de travail sur l’industrie des
paiements mobiles a été mandaté pour :
§Générer
un consensus;
§Étudier
les questions de sécurité;
§Recenser
les lacunes au chapitre des normes et de la réglementation.
·Au nombre des défis associés aux paiements
mobiles :
§L’engouement
des consommateurs;
§Les
perceptions à propos de la sécurité et de la vie privée;
§La
fragmentation de la réglementation;
§La
multiplicité des intervenants;
§La
sécurité proprement dite.
·Les paiements mobiles comportent de nombreux
éléments de risque.
EXPLORATION DES DONNÉES : POLITIQUE ET PRATIQUE
Scott Straub, LexisNexis
·Il est possible de réunir ensemble des flux de
données disparates, d’y appliquer un algorithme et d’en tirer des renseignements
utiles.
·On se soucie moins des données qui sont détenues
que de l’usage qui en est fait.
Steve DelBianco, NetChoice
·« Exploration des données » et
« suivi des données » ne signifient pas la même chose.
·L’exploration des données, qui vise à améliorer
les décisions, s’entend de la découverte de renseignements à propos des
données.
·Il est important de protéger les droits civils
et la vie privée des personnes dont les données sont explorées.
·Les clients s’attendent à ce que leur vie privée
soit protégée.
·La National Security Agency (NSA) des États-Unis
reçoit des métadonnées de compagnies de téléphone, de fournisseurs de services
Internet, de médias sociaux, etc., et explore ce qu’elle reçoit en vue d’y
dépister des menaces.
·Les métadonnées nous renseignent sur l’identité
des interlocuteurs et le moment où les contacts ont eu lieu, plutôt que sur le
contenu des appels ou des messages.
·Les détaillants utilisent les données pour
déterminer ce qui est vendeur, à qui et à quelle fréquence, tandis que les
organismes d’application de la loi recueillent des données sur les crimes pour
mieux organiser le travail des policiers, par exemple; des étudiants en
tourisme étudient la circulation pour déterminer qui traverse la frontière,
quand et à partir de quel endroit, par exemple.
·Il faut soupeser les avantages réels et les
préjudices éventuels de l’exploration des données.
Chris Soghoian, American Civil Liberties Union
·Pour pouvoir trouver une aiguille dans une botte
de foin, il faut disposer de la botte de foin dans sa totalité.
·La NSA a une base de données de toutes les
personnes qui ont contacté un preneur de paris, un service d’écoute
téléphonique pour joueurs compulsifs, une clinique d’avortement, un refuge pour
femmes battues, etc.;
·Une administration ne peut garantir que ses
systèmes de données ne seront jamais piratés ou utilisés par des
administrations futures;
·De nombreux Américains ne sont pas conscients du
risque que représente l’exploration des données pour leur vie privée.
Doug Robinson, National Association of State
Chief Information Officers
·Les gouvernements érigent des silos de données,
ce qui contribue à fragmenter l’information.
·Les États possèdent d’énormes quantités de
données, mais le renseignement qui en émane est limité.
·Les États font de l’exploration de données
depuis plusieurs années, par exemple, pour vérifier que des entrepreneurs qui
ont une dette fiscale ne puissent pas être rémunérés par l’État.
·L’exploration et l’analyse de données permettent
de déceler les fraudes du régime Medicaid, la consommation abusive de
médicaments d’ordonnance, etc.
LA SANTÉ DES ENFANTS DANS LES ÉTATS
Lisa Hamilton, Annie E. Casey Foundation
·Chaque année, depuis près d’un quart de siècle,
la fondation Annie E. Casey publie des données à partir desquelles on peut
dégager les tendances en matière de mieux-être des enfants dans les États; les
données s’appuient sur 16 indicateurs, regroupés en 4 domaines.
·Les domaines et indicateurs sont les suivants :
§Mieux-être
économique : les enfants qui vivent dans la pauvreté; les enfants dont les
parents ont un emploi précaire; les enfants qui vivent dans des foyers où les
frais de logement sont élevés; les adolescents qui ne vont pas à l’école et ne
travaillent pas.
§Éducation
: les enfants qui ne vont pas à la prématernelle; les élèves de 4e année
qui éprouvent des difficultés en lecture; les élèves de 8e année
qui éprouvent des difficultés en mathématiques; les élèves du secondaire qui ne
termineront pas leurs études à temps.
§Santé
: les bébés de petit poids; les enfants qui ne sont pas couverts par un régime
d’assurance-maladie; les décès chez les enfants et les adolescents par tranche
de 100 000; les adolescents qui ont une consommation abusive d’alcool ou
de drogue.
§Famille
et communauté : les enfants qui vivent dans une famille monoparentale; les
enfants qui vivent dans une famille où le chef n’est pas diplômé du secondaire;
les enfants qui vivent dans des régions où la pauvreté est répandue; les
naissances chez les adolescentes par tranche de 1 000.
·En 2011, 23 % des enfants américains
vivaient dans la pauvreté, ce qui représente une hausse de 19 % par
rapport à 2005.
·En 2011, 32 % des enfants américains
vivaient dans un foyer où les parents avaient une situation d’emploi précaire,
ce qui représente une hausse de 27 % par rapport à 2008.
·En 2011, 40 % des enfants américains
vivaient dans un foyer où les coûts du logement étaient élevés, ce qui
représente une hausse de 37 % par rapport à 2005.
·En 2011, 8 % des adolescents américains
n’étaient ni à l’école, ni au travail, soit la même proportion qu’en 2008.
·En 2009–2011, 54 % des enfants américains
n’avaient pas fait leur prématernelle, ce qui représente une diminution par
rapport aux 56 % recensés en 2005–2007.
·En 2011, 68 % des élèves de 4e
année américains éprouvaient des difficultés en lecture, ce qui représente une
diminution par rapport aux 70 % recensés en 2005.
·En 2011, 66 % des élèves de 8e
année américains éprouvaient des difficultés en mathématiques, ce qui
représente une diminution par rapport aux 72 % recensés en 2005.
·En 2009–2011, 22 % des élèves du secondaire
n’avaient pas obtenu leur diplôme dans les délais, ce qui représente une
diminution par rapport aux 27 % recensés en 2005–2006.
·En 2010, 8,1 % des bébés américains étaient
nés avec une insuffisance pondérale à la naissance, ce qui représente une
diminution par rapport aux 8,2 % recensés en 2005.
·En 2011, 7 % des enfants américains
n’étaient pas couverts par un régime d’assurance-maladie, ce qui représente une
diminution par rapport aux 10 % recensés en 2008.
·En 2010, on dénombrait 26 décès chez les enfants
et les adolescents américains par tranche de 100 000, une diminution par
rapport aux 32 recensés en 2005.
·En 2010–2011, 7 % des adolescents avaient
une consommation abusive d’alcool ou de drogue, ce qui représente une
diminution par rapport aux 8 % recensés en 2005–2006.
·En 2011, 35 % des enfants américains
vivaient dans une famille monoparentale, ce qui représente une hausse par
rapport aux 32 % recensés en 2005.
·En 2011, 15 % des enfants américains
vivaient dans une famille où le chef n’était pas diplômé du secondaire, ce qui
représente une diminution par rapport aux 16 % recensés en 2005.
·En 2007–2011, 12 % des enfants américains
vivaient dans des régions où la pauvreté était répandue, ce qui représente une
hausse par rapport aux 9 % recensés en 2000.
·En 2010, on dénombrait 34 naissances chez les
adolescentes américaines par tranche de 1 000, ce qui représente une
diminution par rapport aux 40 dénombrées en 2005.
·En 2011, 45 % des enfants américains
vivaient dans une famille dont le revenu était inférieur à 200 % du seuil
fédéral de la pauvreté, soit 45 622 $ pour une famille de
4 personnes.
·En 2011, un enfant américain sur trois vivait
dans une famille dans laquelle les parents n’occupaient pas un emploi à temps
plein et à l’année; environ 50 % des enfants afro-américains et
indo-américains, et près de 39 % des enfants latino-américains vivaient
dans une famille où l’emploi des parents était précaire.
·Par rapport aux élèves de 4e année
qui possèdent toutes les aptitudes nécessaires en lecture, ceux qui terminent
ce niveau sans posséder ces aptitudes sont plus à risque de décrocher au
secondaire; leur potentiel de revenu et de réussite s’en trouve donc réduit.
·En 2009–2010, la proportion des élèves qui
n’avaient pas obtenu leur diplôme du secondaire en quatre ans allait de
9 % au Vermont à 42 % au Nevada.
REPRISE ÉCONOMIQUE : DE GRANDES ATTENTES
Beth Ann Bovino, Standard & Poor’s
·Certains analystes voient l’économie américaine
avec optimisme, malgré quelques « vents contraires » qui nuisent à la
reprise, dont :
§le
ralentissement des exportations;
§le
revers de la relance budgétaire;
§le
« brouillard fiscal ».
·En outre, d’importants « vents
arrières » demeurent, dont :
§la
crise de la dette européenne;
§les
mesures rigoureuses d’austérité à court terme des États-Unis;
§la
réduction précoce des injections de liquidités de la Réserve fédérale
américaine;
§la
montée en flèche des prix du pétrole en raison des turbulences au Moyen-Orient.
·Le vieillissement de la population
s’accompagnera d’une augmentation des dépenses dans certains secteurs, dont
celui de la santé, et des inquiétudes à l’égard du marché du travail à long
terme, les retraités étant appelés à former une part plus importante de la
main-d'œuvre.
·Parmi les raisons pour lesquelles l’économie
américaine doit être envisagée avec optimisme, il y a celles-ci :
§« solide »
demande du secteur privé et poursuite de l’embauche malgré les chocs;
§hausse
du prix des logements;
§hausse
des dépenses de consommation;
§retour
des usines de fabrication aux États-Unis.
·Après un déclin historique, la mise en chantier,
la vente et le prix des logements sont à la hausse; maintenir élevés les taux
d’intérêt permettra de maîtriser la bulle immobilière.
·Même si les consommateurs ont dû s’astreindre à
des restrictions durant la récente crise économique et financière, leurs
finances s’améliorent.
·Durant les trois années de la récession
américaine, de la fin de 2007 à 2009, les consommateurs ont perdu l’équivalent
de 20 années en valeur nette, résultat de l’effondrement des marchés
mobilier et immobilier; la classe moyenne a perdu 40 % de sa richesse,
concentrée principalement dans le secteur immobilier.
·Tandis qu’une partie de la dette de consommation
a fondu, résultat des saisies et, donc, de la réduction de l’endettement
immobilier, certains types de dettes de consommation, dans les domaines de
l’éducation et de l’automobile, entre autres, recommencent à grimper.
·Il y a deux ans, la confiance des consommateurs
avait reculé à un niveau recensé il y a 20 ans.
·Les États-Unis connaissent une certaine hausse
de l’emploi, deux tiers des 9 millions d’emplois perdus au cours de la
récession ayant été récupérés, et les employeurs ne font pas de mises à pied;
néanmoins, les travailleurs découragés et sous-employés demeurent assez
nombreux.
·L’énergie bon marché attire l’industrie
manufacturière, qui commence à revenir s’installer aux États-Unis.
·Malgré une certaine inutilisation de la
capacité, le taux d’utilisation s’est amélioré.
·Dans 20 ans, les États-Unis devraient être un
exportateur net d’énergie.
·Malgré s’ils sont en situation de croissance
« inférieure à la normale », les États-Unis devraient voir leur
produit intérieur brut augmenter dans une proportion de 2 %.
·En dépit du choc budgétaire, les consommateurs
semblent disposés à dépenser.
·La reprise économique des États-Unis s’est
révélée étonnamment résiliente, et le risque qu’une autre récession se
manifeste est maintenant évalué entre 10 et 15 %.
ATTIRER ET RETENIR UNE MAIN-D'ŒUVRE QUALIFIÉE
Richard Johnson et Owen Haaga, The Urban
Institute
·Les régimes de retraite conventionnels
comportent certaines caractéristiques clés :
§Une
rente est payée depuis la retraite jusqu’au décès du retraité ou de son conjoint
survivant.
§La
formule de calcul des indemnités est habituellement fonction d’un pourcentage
prédéterminé du salaire moyen final du cotisant multiplié par ses années de
service, jusqu’à concurrence d’une proportion établie du salaire final du participant.
§Les
indemnités peuvent habituellement être versées à partir d’un certain âge,
pourvu que le participant au régime ait pris sa retraite après avoir travaillé
un nombre d’années suffisant.
§Les
indemnités sont habituellement indexées après la retraite en fonction de
l’augmentation du coût de la vie.
§Les
employés sont souvent appelés à cotiser au régime.
·La formule de calcul des régimes de retraite
conventionnels a plusieurs incidences :
§La
valeur réelle des indemnités de retraite diminue avec le temps, parce qu’elle
ne tient pas compte de l’inflation ou des intérêts cumulés entre le moment du
départ à la retraite et le moment du premier versement des indemnités.
§La
formule récompense le travail supplémentaire en augmentant la proportion du
salaire payé, ce qui hausse le salaire final; ainsi, elle récompense davantage
le travail effectué en fin de carrière qu’en début de carrière.
§Les
participants au régime renoncent à un mois d’indemnités pour chaque mois
travaillé pour l’employeur après la date où ils deviennent admissibles à la
retraite.
·Certains régimes de retraite conventionnels ne
répartissent pas équitablement les indemnités entre les travailleurs pour les
raisons suivantes :
§Les
jeunes participants n’accumulent pas beaucoup d’indemnités;
§Le
régime peut faire sorte de bloquer les participants d’âge moyen, même s’ils ne
sont pas nécessairement les plus compétents pour le poste qu’ils occupent;
§Certains
participants plus âgés se font offrir des incitatifs pour accélérer leur départ
à la retraite.
·Habituellement, les indemnités annuelles d’un
régime de pension conventionnel augmentent de manière constante avec le cumul
des années de service du participant, mais les pensions à vie n’augmentent pas
au même rythme; les participants qui travaillent plus longtemps toucheront une
pension pendant moins d’années.
·Dans les régimes de retraite conventionnels, les
paramètres modifiables incluent :
§les
taux de cotisation;
§la
période d’acquisition des droits;
§l’âge
normal de la retraite et l’âge de la retraite précoce;
§la
base de la rémunération.
Diane Oakley, National Institute on Retirement
Security
·Les régimes de pension à prestations
déterminées, qui permettent d’attirer et de retenir des employés et qui sont
plus répandus dans le secteur public, constituent un outil clé de gestion du
travail qui permet d’améliorer l’efficacité et la productivité.
·Dans les sociétés qui offrent un régime de
pension à prestations déterminées :
ØLa durée d’emploi est de 4 ans de plus que
dans les milieux de travail qui n’offrent pas de régime de retraite, et de
1,3 an de plus que dans les milieux de travail offrant un régime de
retraite à cotisations déterminées;
Øle roulement est de 20 à 200 % inférieur au
roulement dans les milieux de travail qui n’offrent pas de tels régimes.
·S’ils ont le choix, les employeurs et les
employés du secteur public conservent le régime de retraite à prestations
déterminées; s’ils changeaient pour un autre type de régime, les coûts seraient
plus élevés pour les deux parties, et les employeurs attireraient un type de
main-d'œuvre différent.
·Selon Towers Watson :
§en
2011, 63 % des travailleurs de moins de 40 ans ont reconnu que leur
régime de retraite était un facteur important dans leur décision d’accepter
leur emploi, ce qui représente une hausse de 28 % par rapport à 2009;
§plus
de 75 % des nouveaux employés dans les sociétés qui offrent un régime de
retraite à prestations déterminées disent que le régime de retraite est la
raison qui les a « convaincus » de demeurer à l’emploi de leur
société;
§chez
les participants aux régimes de retraite à prestations déterminées en 2011,
51 % affirmaient que le régime offert par l’employeur avait joué un rôle
« important » dans leur décision d’accepter un emploi dans
l’entreprise, ce qui représente une hausse par rapport aux 31 % recensés
en 2009.
·Les régimes de retraite à cotisations
déterminées s’accompagnent de risques liés à la longévité, aux investissements
et à l’inflation.
·Les régimes de retraite à prestations
déterminées amènent à une plus grande productivité dans le secteur public, les
employés étant plus portés à valoriser leur travail que leurs homologues du
secteur privé, et plus susceptibles d’investir davantage dans l’acquisition de
compétences; par conséquent, l’adoption d’un régime de retraite à cotisations
déterminées pourrait nuire au recrutement, à la rétention et à la productivité
chez ces travailleurs.
·Sans perspective de rémunération pour l’avenir,
peu d’incitatifs économiques poussent les employés à demeurer à l’emploi de
leur entreprise, ce qui augmente le taux de roulement.
·Les régimes de retraite à prestations
déterminées sont conçus pour faciliter la prise de décisions pertinentes et
optimales, un élément crucial en période de ralentissement économique.
·Devant la possibilité de choisir entre un régime
de retraite à prestations déterminées ou un régime de retraite à cotisations
déterminées, les employés du secteur public optent massivement pour le premier,
qui est plus rentable que le second en raison du rendement plus élevé des
investissements et du partage des risques associés à la longévité.
·Un régime de retraite à prestations déterminées
peut offrir les mêmes avantages pour près de la moitié du coût qu’un régime de
retraite à cotisations déterminées.
SÉCURITÉ DU REVENU DE RETRAITE : AU-DELÀ DU
TABOURET À TROIS PATTES
Teresa Ghilarducci, The New School for Social
Research
·Près de la moitié des travailleurs américains
n’ont pas de régime de retraite.
·Selon le National Institute on Retirement
Security :
§81 %
croient qu’il est impossible d’épargner suffisamment par soi-même pour la
retraite;
§82 %
croient qu’il est de plus en plus difficile d’épargner pour la retraite;
§83 %
ont une perception favorable des régimes de retraite à prestations déterminées.
·Les investissements collectifs offrent de
meilleures possibilités de rendement à long terme, et les risques sont faibles.
·Une foule de risques sont associés aux
plans 401(k), dont les suivants :
§les
marchés financiers, dans le cas d’un effondrement, par exemple;
§la
longévité, le retraité pourrait vivre « trop longtemps »;
§les
cotisations, insuffisantes ou fluctuantes;
§les
« fuites », c’est-à-dire les frais ou la possibilité d’utiliser les
fonds pour des dépenses avant la retraite.
·Il n’est pas difficile de concevoir un
« bon » régime de retraite. Voici quelques
critères de base :
§cotisations
suffisantes et constantes – au moins 5 % du salaire obligatoirement;
§rendement
efficient – les investissements collectifs sont les moins risqués et permettent
de réaliser des économies d’échelle;
§régularité
du revenu à la retraite – les fonds ne devraient pas être encaissables avant la
retraite.
·Les caisses de retraite publiques peuvent aider
les travailleurs du secteur privé à épargner pour la retraite.
Paul Yakoboski, TIAA-CREF
·Selon un sondage réalisé auprès de 1 251
employés de la fonction publique locale et d’État, pondéré pour être
représentatif de l’ensemble de la fonction publique, les travailleurs du
secteur public craignent pour la sécurité de leur revenu de retraite; ces
craintes existent malgré la couverture quasi universelle et les économies
personnelles.
·En ce qui concerne les économies personnelles,
91 % des travailleurs locaux et d’État ont des économies pour la retraite
et 84 % épargnent actuellement; une faible majorité se dit « assez
confiante » d’épargner suffisamment.
·Près de la moitié de ceux qui épargnent pour la
retraite tentent de déterminer combien ils doivent accumuler afin d’être
« à l’aise » à la retraite; pour nombre d’entre eux, leur évaluation
du revenu à remplacer n’est pas réaliste.
·Ils sont plus nombreux à se dire très confiants
d’investir correctement leur épargne-retraite que d’épargner suffisamment.
·Près de la moitié ont assez confiance dans leur
capacité de payer leurs frais médicaux à la retraite.
·Les attentes à l’égard des principales sources
de revenu de retraite varient avec l’âge des travailleurs.
ENTRETENIR UN CLIMAT D’HONNÊTETÉ
Francesca Gino, Harvard University
·Des scandales éclatent assez fréquemment :
§Au
début des années 2000, des entreprises comme Enron, WorldCom, Parmalat, Tyco,
Global Crossing, Adelphia et Arthur Anderson ont été au cœur de scandales.
§Plusieurs
années plus tard, Martha Stewart, le gouverneur Eliot Spitzer, Bernie Madoff,
Alex Rodriguez, Lance Armstrong et l’ancien premier ministre de l’Italie,
Silvio Berlusconi, ont tous été impliqués dans des scandales.
·Même si les gens se soucient de la moralité et
sont motivés par les récompenses internes qu’elle procure, dans certaines
circonstances, de « bonnes personnes » peuvent franchir les limites
éthiques; la moralité est malléable et dynamique.
·Devant un conflit éthique, les gens écouteront
la voix de leur « ange » et celle de leur « démon », mais à
un moment donné, c’est la voix de l’ange ou celle du démon qui l’emportera.
·Les choses ne se déroulent pas toujours comme
prévu, et certaines forces poussent les gens à suivre le chemin de la tromperie
ou celui de l’éthique.
·Parmi les facteurs de « dérogation »,
mentionnons :
§les
forces intérieures – la nature humaine;
§les
forces relationnelles – les interactions avec les autres;
§les
forces extérieures – le contexte dans lequel les personnes
« évoluent ».
·Dans la plupart des cas, les tricheurs ne
trichent qu’à faible dose; par conséquent, ils demeurent convaincus qu’ils sont
de bonnes personnes.
·L’individu a tendance à se percevoir de manière
positive et à se montrer dur envers les autres.
·Des forces situationnelles et sociales subtiles
peuvent nous amener à déroger de notre sens moral.
·L’être humain est passé maître dans l’art
d’inventer des « histoires » pour justifier ses comportements; plus
il y a place à justification, plus il sera porté à franchir la limite.
GROUPE DE TRAVAIL SUR L’AGRICULTURE
Geoff Cooper, Renewable Fuels Association
·Aux États-Unis, il y a 200 usines
d’éthanol.
·L’adoption de la norme pour les carburants
renouvelables a entraîné :
§La
diversification accrue du portefeuille de carburants destinés aux transports et
à d’autres usages;
§La
création de nouveaux mélanges de carburants;
§La
réduction des importations de combustibles fossiles;
§Le
développement économique et la hausse des revenus des exploitations agricoles.
§La
réduction des gaz à effet de serre et autres émissions d’échappement.
·De nos jours, les États-Unis importent plus de
pétrole de l’Arabie saoudite qu’il y a cinq ans.
·En ce qui concerne l’énergie, le gouvernement ne
devrait pas choisir de gagnants et de perdants.
·Dans le domaine de l’énergie, le concept de
« libre marché » n’existe pas.
Patrick Kelly, American Petroleum Institute
·Même si l’industrie du raffinage est favorable à
l’utilisation de l’éthanol, qui possède de bonnes propriétés de mélange, elle
est insatisfaite de la norme pour les carburants renouvelables (RFS) adoptée
par le Congrès américain et prône son abolition.
·Aux États-Unis, la demande de pétrole est à la
baisse et la production intérieure augmente.
·Il existe plusieurs options pour satisfaire aux
exigences de la RFS.
L’AVENIR DU FARM BILL
Jerry Hagstrom, National Journal
·Le Congrès américain essaie depuis deux ans de
faire adopter le Farm Bill (projet de loi agricole); l’an dernier, le Sénat l’a
adopté, mais pas la Chambre des représentants, et le projet de loi du précipice
budgétaire a prolongé la mesure législative actuelle pour un an.
·Le projet de loi agricole adopté par le Sénat
est pratiquement identique à celui de l’an dernier; le Sénat a nommé des
participants.
·Le Comité de l’agriculture de la Chambre des
représentants a adopté un projet de loi, mais il a été modifié par les
républicains conservateurs à la Chambre; le président Boehner ne devrait
pas nommer de participants avant septembre.
·Auparavant, le projet de loi agricole se
heurtait à des luttes régionales; maintenant, il fait l’objet d’une guerre
partisane.
·Le Congrès américain est divisé sur la question
des bons alimentaires, un programme qui a été réintégré au projet de loi
agricole au début des années 1970; la nutrition avait alors été ajoutée dans le
but de lutter contre la faim et d’obtenir l’appui des villes.
·Le projet de loi agricole aborde plusieurs
questions, dont celle des bons alimentaires, qui ont une incidence sur les
États.
·Le projet de loi agricole actuel vient à
échéance en septembre 2013; si un nouveau projet de loi n’est pas adopté, les
anciennes lois seront rétablies.
·Les exploitants agricoles aspirent à la
continuité et aiment la certitude que leur offre un projet de loi agricole
d’une durée de cinq ans.
·Seulement 2 % de la population américaine
vit sur une ferme; il y a donc lieu de se demander pourquoi les représentants
de régions urbaines au Congrès donneraient leur appui à un projet de loi qui ne
favorise pas la nutrition.
CE QU’IL FAUT SAVOIR SUR LES DRONES
Morgan Cloud, Université Emory
·La norme de protection de la vie privée que
constitue le quatrième amendement, adopté en 1967, misait sur la réglementation
des nouvelles technologies, dont l’écoute électronique; elle « met à
l’écart » 200 ans de loi.
·Les États devraient éviter
d’« imiter » le quatrième amendement.
·Lorsqu’il est question d’attente raisonnable à
l’égard de la vie privée, ce sont les tribunaux – et non pas la société – qui
déterminent le sens à accorder au terme « raisonnable », ce qui est
problématique.
·Avec le temps, les jugements peuvent fluctuer
avec la composition des tribunaux.
Eric Johnson, Georgia Institute of Technology
·Les systèmes aériens sans pilote sont utilisés
par l’armée pour la surveillance et les frappes mortelles, ainsi que par les
amateurs qui en font un loisir; ils servent aussi à l’agriculture commerciale
et à la sécurité publique.
·Les États-Unis sont à la traîne derrière les
autres pays du monde en raison de mauvais choix politiques.
·Les drones ne devraient pas faire l’objet d’une
attention particulière en ce qui concerne la vie privée.
·Les règlements et politiques concernant les
systèmes aériens sans pilote sont un fouillis :
§ce
qui est autorisé dépend de l’usage;
§le
fédéral exerce un droit de préemption sur l’ensemble de l’espace aérien,
jusqu’au sol, même si certains estiment que les propriétaires fonciers, ainsi
que les gouvernements locaux et d’État, devraient contrôler l’espace aérien
situé sous l’« espace navigable »;
§D’autres
pays, dont le Japon, l’Allemagne, l’Australie et le Canada, ont des règles
beaucoup plus raisonnables.
·Il est beaucoup plus simple et moins coûteux de
suivre quelqu’un avec une caméra portable ou fixe, ce qui est légal, que
d’utiliser un système aérien sans pilote.
·Pour certains, survoler la propriété d’une
personne pose des problèmes en matière de vie privée, alors que pour d’autres,
il s’agit d’une intrusion.
R. Steven Justice, Georgia Centre of Innovation
for Aerospace
·Les principaux moteurs de croissance dans le
secteur des systèmes aériens sans pilote dans les États sont :
§la
technologie – les entreprises du secteur des systèmes aériens sans pilote
misent sur la technologie;
§le
capital – le capital est essentiel à l’acquisition de la technologie
nécessaire;
§l’infrastructure
locale – les aéroports, entre autres;
§les
établissements d’enseignement – pour la formation, entre autres;
§les
politiques et règlements – au fédéral et dans les États;
§les
clients – utilisateurs de la première heure et base diversifiée.
·Le cycle de vie économique des systèmes aériens
sans pilote se compose des étapes suivantes :
§recherche
et développement;
§mise
à l’essai;
§fabrication;
§formation;
§exploitation;
§entretien.
Bill English, National Transportation Safety
Board
·En 2006, dans le sud de l’Arizona, l’écrasement
d’un véhicule aérien sans pilote à proximité d’une résidence a amené le
National Transportation Safety Board (NTSB) à formuler 22 recommandations.
·Le NTSB a compétence sur certains usages publics
et privés, excluant les usages militaires ou récréatifs/de loisir.
Lance Gooden, représentant, Chambre des
représentants du Texas
·Il faut protéger la vie privée.
·La saisie d’images à partir de véhicules aériens
sans pilote devrait être assujettie à des restrictions, sauf exceptions pour
les organismes d’application de loi, et les juges devraient décider de ce que
constituent des fins « légitimes » pour l’application de la loi.
·Parce que les véhicules aériens sans pilote sont
petits, ils peuvent facilement passer inaperçus et se trouver à capter des
images dans une foule de situations, y compris à des moments où il serait
légitime d’avoir des attentes raisonnables en matière de vie privée.
Shelley Hughes, représentante, Chambre des
représentants de l’Alaska
·La vie privée est une question importante pour
les citoyens, et ce, depuis la nuit des temps.
·S’il est vrai que les véhicules aériens sans
pilote peuvent avoir des résultats et des usages positifs, notamment pour retrouver
des épaves aériennes et aider au recensement d’espèces en voie de disparition,
ce n’est pas toujours le cas.
·Les préoccupations en matière de vie privée
évoluent avec les changements technologiques.
·En ce qui concerne les systèmes aériens sans pilote,
les quatre E suivants sont à retenir : efficience, efficacité, économie et
environnement.
LACS, DÉJEUNER ET POLITIQUE
David Gergen, CNN et Université Harvard
·Les problèmes actuels semblent si complexes et
la capacité de les résoudre par des mesures politiques, si éloignée; pourtant,
le meilleur est à venir pour les États-Unis.
·Washington est « brisé », et cela ne
s’arrangera pas avant quelque temps; néanmoins, les gouvernements locaux et
d’État peuvent faire preuve de dynamisme. Le pays est à la croisée des
chemins : ce qui arrive dans les États est très important.
·Chacune des figures du mont Rushmore a servi
dans un gouvernement d’État; c’est là qu’ils se sont fait la main.
·Tous les présidents, de Kennedy à George H.
Bush, ont fait leur service militaire dans l’armée américaine.
·Quand les temps sont durs, les Américains se
serrent les coudes; c’est ce qui arrive en ce moment.
·Dans les années 1970 et 1980, les États-Unis se
caractérisaient par un fédéralisme dynamique, et les bonnes idées qui prenaient
naissance dans les États - réforme de l’aide sociale, réforme fiscale et
mesures de protection des enfants, par exemple - ont toutes cheminé jusqu’à
Washington.
·Des États et des localités solides sont la
pierre angulaire d’une nation forte.
·Les politiciens nés pendant ou juste après la
Seconde Guerre mondiale ont grandi dans un monde différent de celui
d’aujourd’hui – de nos jours, les politiciens n’ont pas le sens de l’humour. Les valeurs d’hier sont différentes de celles d’aujourd’hui.
·Aux élections de mi-mandat, en 2014, il est peu
probable que les démocrates reprennent le contrôle de la Chambre des
représentants, et les républicains ont une chance raisonnable de remporter le
Sénat; cela dit, à Washington, les éléments de base ne changeront probablement
pas beaucoup.
·L’ancienne secrétaire d’État des États-Unis,
Hillary Clinton, est pressentie comme la favorite pour remporter la nomination
présidentielle du Parti démocrate en vue de l’élection de 2016, mais ce n’est
pas garanti; rappelons-nous que c’était aussi le cas en 2008.
·Le sénateur Rand Paul semble avec la préférence
pour remporter la nomination présidentielle du Parti républicain pour 2016;
Hillary Clinton lui livrerait une chaude lutte.
·L’ancien gouverneur Jeb Bush a été un gouverneur
efficace, et il pourrait être intéressé à se porter candidat à la présidence en
2016.
·La qualité du leadership est importante.
·Il y a 20 ans, Detroit et New York étaient
souvent accolés dans une même phrase. Aujourd’hui, la première est en faillite
et la seconde, prospère.
·Les États-Unis sont devenus à la fois
« plus rouges » et « plus bleus ».
·Il est important de ne pas diluer l’engagement à
l’égard des normes élevées pour les enfants; cela dit, ce ne sont pas tous les
enfants qui devraient être encouragés à faire des études universitaires.
Certains devraient plutôt être dirigés vers l’acquisition de compétences
professionnelles.
·Plusieurs éléments permettent d’envisager les
États-Unis avec espoir :
§Compte
tenu de la révolution technologique dans le domaine de l’énergie, les
États-Unis sont appelés à devenir indépendants en matière d’énergie.
§Dans
les domaines de la robotique, de la fabrication de pointe et d’autres
technologies, les États-Unis sont chef de file.
§Certaines
avancées médicales voient le jour aux États-Unis.
§La
« moitié supérieure » de la génération du millénaire se soucie des
États-Unis et veut instaurer des changements.
RÉPONDRE À LA DEMANDE : STRATÉGIES D’AMÉLIORATION
DE L’ACCÈS AUX SOINS DENTAIRES
Julie Stitzel, The Pew Charitable Trusts
·Aux États-Unis, les soins dentaires sont en
crise, et le problème – complexe – nécessite des solutions multiples; il n’y a
pas de remède miracle.
·Selon une estimation récente, plus de
45 millions d’Américains vivent dans une région où il y a pénurie de
dentistes, et il faudrait 6 000 dentistes de plus pour combler le
manque.
·On estime que 52 % des enfants
bénéficiaires du régime Medicaid n’ont pas reçu de soins dentaires en 2011;
dans 22 États, la plupart des enfants bénéficiaires du régime Medicaid
n’ont pas reçu de soins dentaires cette année-là.
·En 2009, on estime 830 590 Américains
ont été traités à l’urgence pour des problèmes dentaires qui auraient pu être
prévenus.
·En 2009, près de 37 % des dentistes
américains avaient plus de 55 ans et approchaient de la retraite.
·Sauf si un régime de soins dentaires autonome
existe, la U.S. Affordable Care Act dispose qu’une prestation pour soins
dentaires pédiatriques fasse partie du régime de soins de santé essentiels
assujetti aux échanges dans les États.
·En ce qui concerne les soins dentaires aux
États-Unis, les problèmes suivants existent :
§pénurie
ou mauvaise répartition des dentistes;
§coûts
de l’utilisation des salles d’urgence pour fournir des soins dentaires;
§nombre
trop restreint de fournisseurs de soins dentaires disposés à accepter les
bénéficiaires du régime Medicaid;
§situation
budgétaire dans plusieurs États;
§couverture
insuffisante pour les soins dentaires à l’âge adulte.
·Si la bonification des taux de remboursement par
le régime Medicaid a contribué à augmenter à la fois le nombre de dentistes
participant au régime Medicaid et le nombre de patients traités, des études
montrent qu’elle ne suffit pas, à elle seule, à élargir l’accès aux soins
dentaires. Par ailleurs, « couverture » et « accès » ne
signifient pas la même chose.
·L’augmentation du nombre de dentistes
participant au régime Medicaid pourrait produire les résultats suivants :
§Les
processus administratifs seraient facilités;
§Les
associations dentaires d’État et les dentistes deviendraient des partenaires
actifs en vue de l’amélioration des programmes;
§Les
patients et leur famille seraient sensibilisés à la façon d’utiliser les
services dentaires.
·Le recours à d’autres fournisseurs de soins
dentaires permettrait d’élargir la portée de l’« équipe dentaire »
et, de ce fait, améliorer l’accès aux soins pour les populations vulnérables
d’une manière financièrement durable; on pense ici aux fournisseurs
suivants :
§thérapeutes
de la santé bucco-dentaire;
§dentothérapeutes;
§thérapeutes
dentaires de pratique avancée;
§coordonnateurs
communautaires en santé dentaire.
·Plus de 50 pays dans le monde ont recours
aux thérapeutes dentaires et à d’autres professionnels de niveau intermédiaire
pour élargir l’accès aux soins de santé bucco-dentaires.
·Dans le domaine de la santé dentaire, il faut
apparier la prévention et les soins de restauration de base.
Christy Fogarty, Children’s Dental Services
·Les professionnels de la santé bucco-dentaire de
niveau intermédiaire peuvent :
§élargir
l’accès aux soins de santé dentaire;
§faire
diminuer les coûts des soins de santé dentaire;
§contribuer
à améliorer l’efficacité des cliniques communautaires.
·Plusieurs États ont du mal à fournir des soins
de santé dentaire, pour les raisons suivantes entre autres :
§pénurie
de fournisseurs de soins de santé dentaire;
§barrières
linguistiques;
§situation
relative à l’assurance des personnes nécessitant des soins dentaires.
·Dans certains États, les enfants à faible revenu
et les femmes enceintes manquent cruellement de services dentaires essentiels.
·L’accès aux soins dentaires dans les communautés
rurales des États-Unis fait défaut.
·Les dentothérapeutes, qui possèdent une
formation rigoureuse et offrent des services de restauration de base,
représentent une solution rentable à l’élargissement de l’accès aux soins
bucco-dentaires.
·Dans les modèles alternatifs, le dentiste
demeure à la tête de l’équipe de soins de santé dentaire.
·Les parents se soucient de la qualité des soins
dentaires fournis à leurs enfants; ils n’ont que faire des lettres apposées au
nom du professionnel.
·Les modèles alternatifs peuvent diminuer les
visites à l’urgence pour des soins dentaires.
Sara Goza, American Academy of Pediatrics Board of Directors
·Presque tous les États américains paient des
médecins généralistes pour dépister les maladies bucco-dentaires chez les
enfants et faire des applications topiques de fluorure pendant les examens de
routine.
·La carie dentaire est la maladie chronique la
plus répandue chez les enfants américains. On observe que plus le revenu
familial est faible, plus les enfants sont susceptibles d’avoir les dents
cariées.
·En 2012, près de 45 % des enfants
américains de 2 à 6 ans avaient consulté un dentiste au moins une fois
pendant l’année.
·Près de 82 % des enfants couverts par le
régime Medicaid/Children’s Health Insurance ont eu un examen médical de routine
en 2009; par conséquent, la prévention bucco-dentaire en milieu médical est une
bonne occasion pour traiter les enfants, puisqu’ils sont suivis de façon
régulière par des professionnels qui sont habitués à les traiter.
·En 2008, 25 programmes d’État Medicaid ont
payé des médecins généralistes et d’autres professionnels de la santé pour
évaluer les risques de carie dentaire et faire des applications topiques de
fluorure chez des enfants couverts par le régime public; en 2012, 19 autres
États ont adopté une politique de prévention de la carie, et la plupart des
États paient maintenant des pédiatres et autres professionnels des soins
primaires autres que des dentistes pour faire des examens dentaires et des
applications topiques de fluorure chez les enfants de 6 mois à 3 ans.
·Les professionnels des soins primaires autres
que la santé dentaire peuvent jouer un rôle dans la prévention de la carie
dentaire au moment des examens de routine, notamment en offrant les services
suivants : examen de la santé bucco-dentaire, évaluation des risques,
conseils d’ordre préventif, application topique de fluorure, renvoi vers des
spécialistes de la santé dentaire avant l’âge de 1 an.
·La prévention de la carie dentaire à la petite
enfance contribue à réduire les coûts des traitements futurs, l’absentéisme à
l’école et au travail, la douleur et la souffrance, et d’améliorer les
connaissances en matière de santé bucco-dentaire des enfants et de ceux qui
s’en occupent.
·Une formation et de l’information en matière de
prévention de la carie dentaire peuvent être fournies aux pédiatres. Ces
derniers peuvent remplir un questionnaire sur la santé bucco-dentaire
lorsqu’ils examinent un enfant pour d’autres raisons.
·Les soins de santé bucco-dentaire font partie
des soins de santé.
Jane Grover, American Dental Association
·Des millions d’enfants et d’adultes américains
ont du mal à recevoir des soins de santé bucco-dentaire et souffrent de
maladies dentaires non traitées, qui auraient pu être évitées.
·Les causes de la crise de la santé dentaire sont
complexes et variées.
·Tout le monde devrait pouvoir recevoir des soins
de santé de grande qualité, en particulier les enfants et les adultes
vulnérables.
·S’il est important de traiter la maladie
dentaire existante, la prévention et la sensibilisation à l’hygiène dentaire
demeurent moins coûteuses, en ressources humaines et financières, que
l’intervention chirurgicale.
·En 2006, l’American Dental Association – dans le
but de fournir de meilleurs soins de santé dentaires dans les communautés mal
desservies, y compris dans les centres-ville, les régions rurales et les
communautés autochtones, ainsi que chez les personnes « isolées » en
raison du revenu, de l’éducation, de la langue et de la culture –, a lancé un
projet pilote mettant à l’essai un nouveau type de travail de la santé
communautaire misant sur l’éducation des parents, la prévention de la maladie
et la « navigation des patients ». Actuellement,
34 coordonnateurs communautaires en santé dentaire sont répartis dans
9 États.
·Les coordonnateurs en santé dentaire renseignent
la population en matière de santé dentaire, ce qui a pour effet de réduire le
nombre de visites à l’urgence pour des problèmes dentaires.
·Le régime Medicaid a joué un rôle important dans
l’élargissement de l’accès aux soins de santé dentaire.
·L’âge moyen de la retraite des dentistes aux
États-Unis est de 69,4 ans.
Ann Lynch, American Dental Hygienists’
Association
·Les États-Unis sont aux prises avec une
importante crise de la santé dentaire. Le recours aux hygiénistes dentaires –
qui reçoivent une formation reconnue et accréditée par les États – pourrait
permettre d’élargir l’accès aux soins pour les populations mal desservies; on
dénombre actuellement plus de 150 000 hygiénistes dentaires accrédités aux
États-Unis.
·Actuellement, 35 États autorisent les
hygiénistes dentaires à traiter des patients dans une installation autre qu’un
cabinet privé de dentiste sans exiger la présence d’un dentiste; cette approche
permet aux hygiénistes dentaires d’exercer leur métier dans une foule de
contextes, y compris dans des installations communautaires, et d’atteindre une
bonne part de la population de patients.
·Il existe une foule de modèles de soins de santé
bucco-dentaires qui permettraient d’élargir l’accès aux soins de santé
dentaire. En vertu de ces modèles, les patients pourraient être traités par des
professionnels possédant des compétences variées, notamment dans les domaines
de la prévention et de la restauration.
Respectueusement soumis,
L’honorable Janis G. Johnson sénatrice
et coprésidente Groupe interparlementaire Canada-États-Unis
Gord Brown, député
coprésident Groupe interparlementaire Canada-États-Unis