Du 20 au 22 février 2010, le sénateur
Wilfred Moore, coprésident intérimaire de la Section canadienne du Groupe
interparlementaire Canada-États-Unis (GIP), a dirigé une délégation à la
réunion hivernale de la National Governors Association (NGA), à
Washington. Il était accompagné de l’honorable Scott Brison, C.P., député, de
l’honorable Bob Rae, C.P., député, de M. Guy André, député et
vice-président, de M. Brad Trost, député et vice-président, et
de M. Jim Maloway, député. Cette année, le thème des réunions hivernale et
estivale est : Rx for Health Reform: Affordable, Accessible,
Accountable (Rx pour une réforme en matière de santé :
abordable, accessible et responsable) [Traduction libre], choisi par le
gouverneur du Vermont, Jim Douglas, qui occupe cette année la présidence
de la NGA.
Fondée il y a plus de cent ans lorsque
le président Theodore Roosevelt réunit les gouverneurs pour discuter des
ressources du pays, la NGA représente les 50 États, trois territoires et deux
pays du Commonwealth. Il s’agit également d’une organisation de politiques
publiques représentant les gouverneurs au Capitole et devant l’Administration
américaine sur des enjeux fédéraux qui les concernent, et qui est chargée
d’élaborer et de mettre en œuvre des solutions aux questions d’intérêt public.
La NGA est dirigée par un président, un
vice-président et un comité exécutif composé de neuf membres. Les gouverneurs
prennent part à quatre comités permanents : le Développement économique et
le commerce; l’Éducation, la petite enfance et la main-d’œuvre; la Santé et les
services sociaux; et les Ressources naturelles, ainsi qu’à des comités spéciaux
et groupes de travail bipartites.
Lors de cette réunion, chaque comité
permanent a tenu une séance, et plusieurs autres séances plénières et autres
types de séances ont eu lieu :
·Séance plénière d’ouverture : L’obésité
chez les enfants
·Séance plénière d’ouverture : Transformer la
prestation des soins de santé
·Comité du développement économique et du
commerce : L’avenir du transport terrestre
·Comité de l’éducation, de la petite enfance et
de la main-d’œuvre : Loi américaine sur l'enseignement primaire et
secondaire : Le succès passe par un nouveau partenariat entre le fédéral et
les États
·Comité de la santé et des services
sociaux : Réformer la santé publique et l’état de préparation pour le XXIe
siècle
·Comité des ressources naturelles : Promouvoir
une économie axée sur l’énergie verte
·Séance spéciale réunissant des gouverneurs et
des premiers ministres provinciaux canadiens
·Séance plénière : Les soins de santé et
l’économie
·Comité spécial de la sécurité intérieure et de
la sécurité publique
·Séance plénière de clôture : Remodeler les
États en cette période économique post‑récession
Les membres du GIP participent aux
réunions hivernale et estivale de la NGA depuis plusieurs années. À la réunion
hivernale, les délégués canadiens ont pu poursuivre leur dialogue avec les
gouverneurs sur les questions touchant le Canada ou les deux pays, y compris la
politique d’achat aux États-Unis prévue dans le plan de relance américain et
dans d’autres mesures, les passages frontaliers et diverses questions liées au
commerce. Ils se sont également entretenus avec des premiers ministres
provinciaux qui ont pris part à une séance spéciale en compagnie de gouverneurs
pour discuter de questions d’intérêt commun, comme la frontière, l’énergie et
l’environnement.
Ces rencontres permettent aux membres
du GIP de mieux atteindre leur objectif de trouver des points de convergence
dans les politiques nationales respectives, d’amorcer le dialogue sur les
points de divergence, de favoriser les échanges d’information et de mieux faire
comprendre les préoccupations communes. De plus, les réunions de la NGA offrent
aux membres un bon moyen de fournir et de réunir de l’information à propos des
enjeux au niveau des États qui influent sur le Canada. La participation du GIP
aux réunions hivernale et estivale devrait se poursuivre.
Le présent compte rendu résume les
principaux points abordés aux séances plénières ainsi qu’au sein de certains
comités permanents et à d’autres séances.
SÉANCE PLÉNIÈRE D’OUVERTURE :
L’OBÉSITÉ CHEZ LES ENFANTS
Michelle Obama, première dame des
États-Unis
·Aux États-Unis, un enfant sur trois souffrira de
diabète; et la proportion s’élève à un sur deux au sein de certains groupes
ethniques.
·On ne peut régler les problèmes de santé sans
s’attaquer au problème de l’obésité chez les enfants.
·Le problème de l’obésité chez les enfants est un
phénomène relativement nouveau. À l’époque, les enfants marchaient pour se
rendre à l’école, couraient durant la récréation et les cours d’éducation
physique, jouaient à l’extérieur après les classes et les fins de semaine,
mangeaient des repas maison sains dont les portions étaient raisonnables et
considéraient les repas prêts à manger et les desserts comme une gâterie.
·Assez curieusement, le sens de la perspective et
de la modération s’est perdu; aujourd’hui, les fruits et légumes frais sont
relativement chers, les parents n’ont parfois pas le temps de préparer un repas
maison, les écoles n’ont pas nécessairement de gymnase et certains quartiers ne
sont pas suffisamment sécuritaires pour que les enfants puissent aller y jouer.
·Les enfants ne sont pas responsables de leur
obésité. Puisque les parents et les législateurs sont « en charge »
et prennent les décisions majeures touchant les enfants, ce sont eux qui
doivent décider de s’attaquer au problème de l’obésité et de donner aux enfants
l’avenir qu’ils méritent.
·Nombre d’États ont pris des mesures novatrices
pour promouvoir notamment l’exercice et la saine alimentation, et les résultats
sont concluants.
·À l’échelle fédérale, l’Administration est
résolue à régler le problème de l’obésité chez les enfants en une génération,
et est à élaborer un plan d’action national, l’Initiative Let’s Move,
qui compte les quatre piliers suivants :
ØDonner aux parents les outils et les
renseignements dont ils ont besoin pour faire des choix plus sains pour leurs
enfants, par exemple en améliorant l’étiquetage des produits.
ØFournir des aliments sains dans les écoles, y
compris dans les distributrices automatiques.
ØVeiller à ce que les familles aient accès à des
aliments sains et abordables au sein de leur communauté; de ce fait, éliminer
les « déserts alimentaires », où les familles n'ont pas accès à des
magasins d'alimentation dans leur communauté.
ØAider les enfants à devenir plus actifs
physiquement, l'activité physique et la nutrition étant importantes pour jouir
d’une bonne santé et obtenir de bons résultats scolaires.
·Il faut adopter une approche exhaustive et
coordonnée pour régler le problème de l'obésité, mais elle ne doit pas être
centralisée; il n'existe pas de solution universelle à ce problème, et chaque
État à ses propres besoins, priorités et ressources.
·Vouloir que les enfants mènent une vie saine et
active n'a rien à voir avec le fait d'être libéral ou conservateur, démocrate
ou républicain.
SESSION PLÉNIÈRE D’OUVERTURE :
TRANSFORMER LA PRESTATION DES SOINS DE SANTÉ
Atul Gawande, Hôpital Brigham and
Women’s, et École de médecine et École de santé publique de Harvard
·Tous les Américains devraient avoir droit aux médicaments
et aux diagnostics dont ils ont besoin.
·Des soins de santé optimaux doivent être fournis
efficacement, sans gaspillage; il faut obtenir de meilleurs résultats à moindre
coût.
·Pour ce faire, des mesures doivent être prises
dans au moins trois domaines :
Øla transparence;
Øl’innovation concernant le mode de rémunération;
Øla création de relations de collaboration qui
rehaussent la qualité et permettent de diminuer les coûts.
·Trop de patients reçoivent des soins
inappropriés ou incomplets.
·Le coût et la qualité des soins varient
considérablement parmi les communautés, ainsi qu'au sein des États et d’un État
à l’autre.
Jack Cochran, The Permanente
Federation
·Le patient doit toujours être au cœur des
préoccupations; après tout, être « patient » est une situation
involontaire.
·Il faudrait développer une culture où les gens
veulent être un fournisseur de soins de santé.
·Dans les années 1980, les soins étaient plutôt
« gérés », mais des questions se posent aujourd'hui : les soins
étaient-ils véritablement gérés et, si oui, par qui l'étaient-ils?
·Les fournisseurs de soins de santé doivent
recourir efficacement à la technologie de l'information.
·Les médecins devraient être rémunérés en
fonction du travail bien fait et pour régler les problèmes des patients plutôt
qu’être rémunérés en fonction de la productivité. Le mode de rémunération est
important, et on doit mettre en place un régime d’incitatifs convenable.
·Les modes de prestation de soins de santé et de
rémunération doivent faire l'objet d'une réforme.
COMITÉ DE LA SANTÉ ET DES SERVICES
SOCIAUX : RÉFORMER LA SANTÉ PUBLIQUE ET L'ÉTAT DE PRÉPARATION POUR LE XXIe
SIÈCLE
Harvey Fineberg, Institut de la
médecine
·L'espérance de vie s'est accrue considérablement
au fil des ans. En effet, dans les années 1900, l'espérance de vie moyenne
à la naissance était de moins de 50 ans, alors qu'elle atteint aujourd'hui près
de 80 ans.
·Tous les quatre ans, l'espérance de vie à la
naissance augmente d'une année.
·La priorité devrait être de s'assurer que les
gens restent en bonne santé le plus longtemps possible.
·Plusieurs facteurs sont à prendre en compte
lorsque l'on offre aux gens la possibilité de vivre une vie bien remplie :
Ømiser sur les choses qui ont prouvé leur
efficacité, comme la prévention des maladies, et les appliquer de façon plus
globale;
Øaider les gens à faire ce qu’il convient de
faire en facilitant ce qu’il convient de faire et en fournissant des incitatifs
lorsque les bons choix sont faits;
Ørenforcer et utiliser de nouvelles plateformes
d’information, de mesure et de savoir communautaire pour voir où nous nous
situons;
Øs’appuyer sur les partenariats public-privé et
les renforcer afin d’améliorer la santé publique;
Øunir la pratique privée de la médecine et les
programmes de santé publique, la santé individuelle et la santé de la
population étant fondées sur un continuum.
·Les décideurs devraient trouver des moyens de
faire davantage avec moins.
John Agwunobi, Walmart États-Unis
·L'avenir, ou plutôt toutes les ressources – tant
privées que publiques – doivent être mises en commun vers l'atteinte
d'objectifs communs.
·Walmart doit sa
taille actuelle à la réduction de ses coûts; cette approche doit être appliquée
aux soins de santé, et réduire les coûts en matière de soins de santé de façon
à les rendre accessibles à un plus grand nombre de personnes doit être une
priorité. Des soins de santé abordables permettront à davantage de personnes
d'y avoir accès.
·Les soins de santé doivent être plus abordables.
Ainsi, certains des patients ayant maintenant un accès gratuit auraient
dorénavant la possibilité d’adhérer au système de santé financé de leur choix.
·Chaque personne a un rôle à jouer pour s'assurer
de demeurer en bonne santé grâce aux choix de vie qu'elle fait.
·La « santé publique » évolue d’année
en année.
Alan Levine, Département de la
Santé et des Hôpitaux,Louisiane
·Nos objectifs devraient être les suivants : une
meilleure qualité des soins de santé, de meilleurs résultats pour la santé et
une population plus en santé.
·On doit s’efforcer de délaisser le système « de
soins en silo » et le système de maladie.
·Au cours des 25 prochaines années, le taux de
progrès scientifiques sera quatre à six fois plus rapide qu’il ne l’a été ces
25 dernières années.
·Medicaid est l’échec le plus retentissant,
l’argent dépensé pour ce programme n’ayant pas donné les résultats escomptés.
·Les bonis et les incitatifs doivent être
modifiés de façon à privilégier le rendement.
·Si l’on applique les principes de choix et de
concurrence, les soins de santé devraient s’améliorer.
·Les organisations devraient être tenues
responsables de leurs résultats.
Mary Selecky, Département de la
Santé, Washington
·Une crise est souvent une occasion d’apporter
des changements.
·On devrait se concentrer sur la façon dont on
répond aux besoins d’une communauté en matière de soins de santé.
·Il faudrait recourir aux partenariats, lorsque
cela est possible, et mieux utiliser les ressources déjà en place.
·Des stratégies de prévention éprouvées doivent
être mises en œuvre.
·La technologie est importante, et la prise de
décisions doit se fonder sur des données de qualité.
·Il y aura toujours des défis en matière de santé
publique.
SÉANCE SPÉCIALE RÉUNISSANT DES
GOUVERNEURS ET DES PREMIERS MINISTRES PROVINCIAUX CANADIENS : FRONTIÈRE
COMMUNE, TERRAIN D’ENTENTE
Des gouverneurs américains et des
premiers ministres provinciaux canadiens ont pris part à une discussion
coprésidée par le gouverneur du Vermont, Jim Douglas, président de la NGA, et
le premier ministre de la Saskatchewan Brad Wall, président du Conseil de la
fédération.
Points soulevés par les
gouverneurs :
·Les États-Unis et le Canada entretiennent des
relations de longue date, avec les familles, les liens d’amitié et les
relations gouvernementales bilatérales.
·Les États-Unis savent qu’ils ne sont pas seuls;
ils ont des contacts régulièrement avec le Canada, et les deux pays travaillent
bien ensemble.
·Nos citoyens sont morts ensemble, ont combattu
côte à côte durant les Première et Deuxième Guerres mondiales ainsi qu’en
Afghanistan.
·Nos deux pays travaillent ensemble notamment
dans le cadre de l’Alliance des États du Sud-Est des États-Unis et des
provinces canadiennes, qui tiendra sa troisième Conférence annuelle à Biloxi,
au Mississippi, en avril 2010.
·L’énergie est un enjeu important pour les
États-Unis, et on mise davantage sur l’énergie renouvelable.
·Le Canada et les États-Unis se doivent de
travailler ensemble afin de réhabiliter et de protéger les Grands Lacs ainsi
que d’autres cours d’eau communs. Notamment, on doit s’attaquer au problème que
pose la carpe asiatique.
·Nos pays doivent unir leurs efforts pour
améliorer la qualité de l’océan Pacifique; les poissons ne connaissent pas de
frontières.
Points soulevés par les premiers
ministres provinciaux :
·Le Canada et les États-Unis entretiennent la
plus grande relation commerciale du monde et partagent la plus longue frontière
non défendue au monde, y compris des cours d’eau, des forêts et d’autres
ressources.
·Quelque 10 millions d’emplois dans les deux pays
dépendent du commerce bilatéral, soit 7 millions aux États-Unis et 3 millions
au Canada. Il faut donc une frontière « intelligente ».
·Trente-cinq États américains exportent
principalement au Canada.
·Il n’y a pas deux autres pays au monde dont les
liens d’amitié sont aussi étroits qu’entre le Canada et les États-Unis.
·De nombreuses familles sont
« soudées », en partie parce que des bases militaires américaines
étaient situées au Canada durant la Deuxième Guerre mondiale. Le Canada a
également servi de refuge pour de nombreux Américains lorsque les vols ont été
annulés après les attentats terroristes du 11 septembre 2001.
·Le Canada souhaite que l’économie américaine
redémarre, en partie en raison des avantages que cela procure au pays.
·La reprise économique mondiale sera
vraisemblablement tributaire des exportations plutôt que des consommateurs.
·L’énergie et l’environnement sont des éléments
clés sinon les piliers de la relation qui unit les deux pays, et le Canada
reconnaît que les États-Unis considèrent l’énergie comme une question de
sécurité nationale.
·Certains Canadiens se disent préoccupés par les
changements qui seront apportés aux États-Unis en ce qui a trait à la
réglementation et à l’environnement.
·Le Canada et les États-Unis doivent certes faire
leur part dans la lutte mondiale contre les changements climatiques, mais les
mesures ne doivent pas être prises au détriment de notre économie respective.
·La Commission mixte internationale est un
mécanisme unique qui a fait ses preuves et qui continue de donner des
résultats.
·Il faut adopter une perspective régionale en
matière d’énergie.
·L’hydroélectricité à grande échelle doit être
considérée comme une ressource renouvelable.
·Toute frontière commune comporte des avantages
et des inconvénients.
·Les menaces à la sécurité doivent être traitées
conjointement.
·On devrait faire de cette réunion historique
entre des gouverneurs des États‑Unis et des premiers ministres
provinciaux une tradition. Comme nous sommes « dans le même bateau »,
nous pouvons nous entraider, et nombre d’industries exercent des activités de
part et d’autre de la frontière commune. Les échanges en personne nous aident à
nous comprendre.
SÉANCE PLÉNIÈRE : LES SOINS DE SANTÉ
ET L’ÉCONOMIE
Au cours de cette séance, animée par
Maria Bartiromo du réseau de télévision CNBC, les gouverneurs ont abordé diverses
questions touchant les soins de santé, notamment :
·Les efforts devraient surtout porter sur la
prévention, et la population, y compris les enfants, doit obtenir de l’aide
pour éviter le développement de maladies chroniques.
·Les soins primaires et préventifs devraient être
fournis au niveau local.
·On doit d’abord et avant tout cerner le
traitement le plus efficace pour le patient.
·Les États-Unis ne doivent pas dépenser plus pour
la santé qu’ils ne le font pour l’éducation.
·Les soins d’urgence sont coûteux.
·L’État du Massachusetts possède un système de
soins de santé hybride, et 98 % de ses résidants sont assurés; d’autres
États pourraient s’inspirer de ce modèle.
·Les professionnels de la santé devraient
recevoir un boni lorsque leurs efforts donnent des résultats concrets.
·On devrait accorder des incitatifs pour
favoriser les soins à domicile et des services de santé communautaires comme
solutions de rechange aux soins de santé offerts en établissement.
·Les États sont relativement plus maniables et peuvent
s’adapter à mesure que les problèmes surgissent.
·On doit réformer notre façon de fournir les
soins de santé et de les payer; en particulier, le paiement doit être conforme
aux résultats souhaités plutôt qu’aux moyens pour y arriver.
·Les dossiers médicaux électroniques peuvent
donner de meilleurs résultats et réduire les coûts. Également, la télésanté et
la technologie de l’information de la santé sont avantageuses.
·La mise en commun est un moyen parmi d’autres de
réduire les coûts. À titre d’exemple, les États pourraient s’unir afin
d’obtenir de meilleurs tarifs sur les médicaments d’ordonnance.
COMITÉ SPÉCIAL DE LA SÉCURITÉ
INTÉRIEURE ET DE LA SÉCURITÉ PUBLIQUE
L’honorable Janet Napolitano, secrétaire
américaine à la Sécurité intérieure
·Le département américain de la Sécurité
intérieure collabore avec les États à l’élaboration de plusieurs initiatives,
dont :
ØEn venir à une compréhension commune du sens des
termes « sécurité intérieure ».
ØÉchanger de l’information sur les menaces,
notamment en recourant davantage aux centres de fusion.
ØDéployer des efforts pour contrer l’extrémisme
violent.
ØEn cas d’incident, intervenir rapidement et
efficacement en misant promptement sur la reprise à long terme.
L’honorable
Tom Ridge, ancien secrétaire américain à la Sécurité intérieure
·Les États doivent s’allier à l’Administration
fédérale pour assurer la sécurité intérieure.
·L’échange d’information est crucial et doit être
amélioré entre l’Administration fédérale, les États et les administrations
locales, et parmi eux.
·Les centres de fusion sont une excellente idée
en soi, mais pour être utiles, ils doivent avoir les mêmes grands principes et
les mêmes normes.
·La façon dont l’information est classifiée ne
doit pas être utilisée pour restreindre son usage.
·Des relations devraient être créées à l’échelle
régionale, ce qui faciliterait la collaboration régionale.
·De l’information de qualité devrait être fournie
aux intervenants de première ligne et aux partenaires.
·On devrait opter pour un modèle axé sur le
« besoin d’échanger » plutôt que sur le « besoin de
savoir ».
John Brennan, conseiller du
présidentpour la sécurité intérieure et la lutte antiterroriste
·L’Administration américaine se concentre sur les
mesures adéquates à prendre dans les cas suivant :
Øterrorisme et préparation adéquate en cas
d’attentat de tout genre;
Øextrémisme violent et radicalisation;
Øcybersécurité du point de vue de la sécurité
nationale;
Øcybersécurité en ce qui a trait aux services
offerts aux Américains, comme les services financiers;
Øéchange d’information, y compris les centres de
fusion.
SÉANCE PLÉNIÈRE DE CLÔTURE :
REMODELER LES ÉTATS EN CETTE PÉRIODE ÉCONOMIQUE POST-RÉCESSION
Mark Zandi, Moody’s Economy.com
·La récession est maintenant derrière nous, et la
reprise économique est bien amorcée. On constate un taux de croissance annuel
de 4 % au deuxième trimestre de 2009, une hausse de la valeur des actions
et une stabilité du marché de l’immobilier dans de nombreuses régions des États‑Unis.
La reprise ne se fait toutefois pas sentir partout au pays.
·La reprise économique sera fragile et modeste en
2010. Bien que les mises à pied aient diminué et que le marché de l’emploi se
soit amélioré, l’embauche stagne et les saisies hypothécaires se poursuivent.
·Les États et les administrations locales
éprouvent beaucoup de difficultés. Au quatrième trimestre de 2009, leurs
recettes fiscales étaient à leur niveau de 2006, mais les demandes d’aide
financière se sont accrues.
·La crise financière et économique mondiale a
donné lieu à une intervention agressive et sans précédent. Le plan de relance a
grandement contribué à la reprise.
·Même si les États-Unis ne replongeront
probablement pas en récession, il faut veiller à assurer une croissance
économique autosuffisante en accordant plus d’aide aux gouvernements et aux
chômeurs.
·Même si l’économie reprend du mieux et que la
situation s’améliore, tout n’est pas rose; le marché du travail prendra des
années à se relever de la perte de 8,4 millions d’emplois, la croissance
de l’impôt sur le revenu des particuliers sera lente, les recettes tirées des
taxes de vente seront affectées, et les prix de l’immobilier résidentiel et
commercial demeureront bas longtemps.
Alan Mulally, Ford Motor
·Les partenariats public-privé sont importants.
·Il n’y a pas de raison pour que les États-Unis
ne puissent pas concurrencer avec les meilleurs au monde.
·Les parties concernées devraient s’unir derrière
une vision convaincante.
·Les décideurs doivent déterminer la direction
souhaitée pour le pays, puis élaborer une vision convaincante qui permettra de
libérer la créativité nécessaire.
Respectueusement soumis,
L’hon. Janis G. Johnson, sénateur
coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown, député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis