ParlAmericas est un réseau indépendant
composé d’assemblées législatives nationales qui sont également membres de
l’Organisation des États américains (OEA). Les membres de ParlAmericas sont
résolus à promouvoir la participation parlementaire au système interaméricain
et à développer un dialogue interparlementaire sur des enjeux d’importance pour
l’hémisphère. ParlAmericas cherche à encourager le partage d’expériences et de
pratiques exemplaires parmi ses membres et s’emploie à renforcer le rôle des
assemblées législatives dans le développement démocratique et à promouvoir
l’harmonisation des législations et l’intégration hémisphérique comme
instruments d’un développement durable et harmonieux dans la région.
ParlAmericas a été constitué à la
réunion inaugurale sous les auspices du Parlement du Canada, à Ottawa, en 2001.
L’organisation se compose de trois organes principaux : l’Assemblée
plénière, le Comité exécutif et le Secrétariat technique. L’Assemblée plénière,
qui se tient tous les ans, est une instance d’échange d’informations où les
parlementaires des Amériques peuvent discuter de divers thèmes d’intérêt commun
pour l’hémisphère. Les sujets abordés à l’Assemblée plénière sont élaborés et
préparés par le Comité exécutif, qui dresse le programme de l’Assemblée. Outre
ces activités, les membres du Comité exécutif sont chargés de la surveillance
des projets que l’Assemblée leur confie. Le Comité exécutif est dirigé par un
président élu pour un mandat de deux ans. Le Comité et le président reçoivent
l’appui du Secrétariat technique.
Le Canada participe activement aux
activités de ParlAmericas depuis la création de l’organisation. Le
10 septembre 2011, M. Randy Hoback, député de Prince Albert, a été élu
président de ParlAmericas. Il dirige la section canadienne de ParlAmericas
depuis avril 2010. M. Hoback devient le deuxième président canadien de
ParlAmericas, après la sénatrice Céline Hervieux-Payette qui a occupé ce poste
de 2001 à 2006. De plus, le Secrétariat technique de ParlAmericas est constitué
au Canada et son siège se trouve à Ottawa. Le Canada a également la
responsabilité de maintenir le site Web de ParlAmericas. Ce site, amélioré et
lancé de nouveau à l’automne 2011, joue un rôle déterminant dans les activités
de l’organisation puisqu’il permet aux parlementaires et au grand public
d’accéder aux documents à jour créés par ParlAmericas sur une foule de sujets
d’intérêt commun pour les pays de l’hémisphère.
29e RÉUNION DU COMITÉ
EXÉCUTIF
A.Introduction
Le Comité exécutif de ParlAmericas a
tenu sa 29e réunion à Panama, à l’hôtel Sheraton Panama, le
29 août 2012. La réunion a été présidée par le président de ParlAmericas,
M. Randy Hoback, député au Parlement du Canada. Au nombre des autres
participants, notons :
M. Victor Juliao III, premier
vice-président et membre de l’Assemblée nationale du Panama;
Mme Linda Machuca
Moscoso, deuxième vice-présidente, présidente du Groupe des femmes
parlementaires et membre de l’Assemblée nationale de l’Équateur;
Le sénateur Michael L. MacDonald
(Canada), représentant l’Amérique du Nord;
Mme Maria Jeannette
Ruiz Delgado, députée à l’Assemblée législative du Costa Rica, représentant
l’Amérique centrale;
M. Armando Torres Aguirre, membre de
l’Assemblée nationale de Cuba, représentant l’Amérique centrale;
M. Ignacio Urrutia Bonilla, membre du
Congrès national du Chili, représentant l’Amérique du Sud;
M. Germán Alcides Blanco Alvarez,
membre de la Chambre des représentants de la Colombie, représentant l’Amérique
du Sud.
Les principaux objectifs de la réunion
du Comité exécutif étaient les suivants :
Recevoir des membres du conseil
d’administration et du personnel du Secrétariat une mise à jour sur les
activités récentes de ParlAmericas;
Recevoir une mise à jour et discuter
d’autres questions découlant des préparatifs de la 9e Assemblée
plénière;
Examiner un projet de réglementation
qui porte sur de nombreux aspects de la gouvernance de l’organisation;
Recevoir les rapports des divers
comités permanents de ParlAmericas.
B.Ouverture de la réunion
M. Hoback ouvre la réunion en
souhaitant la bienvenue aux participants et en remerciant M. Juliao du
travail qu’il a accompli comme hôte. Il invite ensuite ce dernier à prononcer
un mot de bienvenue. M. Juliao explique qu’il est prêt à s’attaquer au
travail sérieux des prochains jours de réunion et tient à le faire. Il invite
également les membres du conseil à communiquer avec lui s’ils ont besoin de
quoi que ce soit pendant leur séjour.
M. Hoback présente ensuite tous les
participants et déplore l’absence de ceux qui n’ont pu venir à la réunion, dont
le sénateur Alberto Grillón Conigliaro (Paraguay) et M. Claudio Roberto
Perdomo Interiano, membre de l’Assemblée nationale du Honduras. Il remercie
M. Leif-Erik Aune, secrétaire exécutif sortant de la section canadienne de
ParlAmericas, et souhaite la bienvenue à Mme Guyanne Desforges,
qui lui succède. Il remercie aussi le reste du personnel du Secrétariat
technique de ParlAmericas. Il présente ensuite l’ordre du jour de la réunion,
qui est approuvé. Le Comité exécutif approuve le rapport de la 28e réunion
du conseil d’administration.
C.Rapport du président
M. Hoback met les membres du conseil au
courant de ses activités de juin et août 2012. Il y a eu notamment une réunion
à Ottawa avec une délégation du Costa Rica, le 5 juin 2012. Lui-même et
les membres de la section canadienne de ParlAmericas ont alors rencontré Mme Marcela
Chacon, ministre déléguée à la gouvernance et à la police au ministère de la
Gouvernance, de la Police et de la Sécurité publique au Costa Rica. Il précise
que la réunion a porté sur l’immigration, le libre-échange et les accords sur
la main-d’œuvre ainsi que sur la lutte contre les drogues et la contrebande.
Lui et Mme Chacon se sont entendus pour dire que ParlAmericas
était un cadre idéal pour discuter de sujets d’intérêt commun.
Le 26 juin 2012, M. Hoback a également
prononcé le discours-programme à une conférence de l’Initiative pour la
transparence dans les industries extractives (ITIE), à Lima, au Pérou. Cette
conférence a porté sur l’ouverture des gouvernements et la transparence dans
les industries extractives en Amérique latine et dans les Caraïbes. Il a saisi
cette occasion pour parler de l’expérience du Canada dans le domaine des
industries extractives, tout en insistant sur l’importance de solides pratiques
de gouvernance pour assurer l’utilisation idéale des ressources et optimiser
les revenus de façon à offrir une prospérité durable.
M. Hoback informe les membres du
conseil de sa rencontre avec le sénateur MacDonald et la directrice générale de
ParlAmericas, Gina Hill, à Ottawa, le 25 juillet 2012, au cours de laquelle ils
ont discuté de diverses questions se rapportant à la 9e Assemblée
plénière. Le 26 juillet 2012, il a assisté à une réunion donnée à Ottawa pour
souligner le 191e anniversaire de l’indépendance du Pérou. Un
certain nombre d’ambassadeurs de l’Amérique centrale et de l’Amérique du Sud
étaient présents. M. Hoback a discuté de la possibilité d’avoir des
réunions plus fréquentes avec eux et il a préconisé une participation plus
intense de leurs pays respectifs à l’Assemblée.
M. Hoback a également reçu confirmation
du conseil d’administration que le personnel du Secrétariat de ParlAmericas
serait autorisé à se joindre aux membres du conseil pendant les réunions non
officielles de façon qu’il puisse mieux comprendre le travail du conseil et
faciliter la mise en commun de l’information.
D.Rapport du Secrétariat technique
Mme Gina Hill fait
rapport au conseil des activités du Secrétariat technique et aborde notamment
les points suivants :
Les négociations sur l’atelier sur le
commerce avec l’Organisation mondiale du commerce (OMC) et l’Organisation
mondiale de parlementaires contre la corruption (GOPAC);
La mise au point et la présentation du
budget, des rapports financiers et du plan de travail pour l’Agence canadienne
de développement international (ACDI);
Les préparatifs de la 9e Assemblée
plénière et de la 29e réunion du conseil
d’administration – logistique; préparation des documents; dispositions sur
le choix et la participation des spécialistes;
La coordination de certains documents
découlant de la rencontre du Groupe des femmes parlementaires de ParlAmericas
qui a eu lieu au Chili;
La maintenance du site Web;
La mise au point et la production du
bulletin de ParlAmericas (ParlAmericas Express).
E.Financement des déplacements des membres du conseil d’administration
et d’autres parlementaires
Par le passé, ParlAmericas assurait un
soutien aux membres du conseil d’administration qui avaient besoin d’aide pour
leurs frais de déplacement et d’hébergement pour les réunions du conseil,
lorsque leurs parlements respectifs ne pouvaient pas ou ne voulaient pas
assumer ces frais. Récemment, le nombre de membres du conseil a augmenté, ce
qui a entraîné une hausse du nombre de demandes d’aide financière. Grâce au
projet de l’ACDI qui fournit des fonds à ParlAmericas, l’organisation a une
enveloppe pour couvrir les frais de déplacement des parlementaires qui
assistent à ses manifestations et activités. Toutefois, les fonds sont limités
et les demandes augmentent. Par conséquent, le Secrétariat international a
demandé au conseil d’administration de lui donner des lignes directrices sur
l’ordre de priorité dans les demandes d’aide financière. Le conseil a discuté
de la question avant de la renvoyer à un comité permanent pour une étude plus
approfondie.
F.Atelier de renforcement des capacités
Conformément au plan de travail
approuvé par l’ACDI et le conseil d’administration de ParlAmericas,
l’organisation s’est engagée à offrir une activité concernant le renforcement
des capacités avant la fin de mars 2013. À l’été de 2012, ParlAmericas a
commandé une étude financée par l’ACDI et réalisée par la Fondation pour la
paix et la démocratie. Il s’agissait de connaître les points de vue des
parlementaires ou de leur personnel, dans les 35 pays membres de
l’organisation, sur les thèmes prioritaires de la politique de l’hémisphère.
Les thèmes prioritaires ont constitué la base de trois ateliers possibles,
proposés par le Secrétariat international pour février 2013. À son tour, le
Secrétariat a demandé l’avis du conseil d’administration sur le choix d’un
atelier parmi les trois possibilités. De plus, Mme Hill a
précisé que le Secrétariat international avait étudié et exploité des occasions
de collaboration avec des organisations comme la GOPAC et l’OMC. Le conseil a
discuté de la question et décidé que le thème de l’atelier de février 2013
serait le suivant : Les parlements et les industries extractives –
Améliorer la surveillance et accroître la collaboration.
G.Étude du projet d’ordre du jour et participants à la 9e Assemblée
plénière
M. Juliao passe en revue le projet
d’ordre du jour de la 9e Assemblée plénière avec le conseil
d’administration, soulignant un conflit d’horaire pour la participation du
vice-président panaméen à la première séance de l’Assemblée plénière. On étudie
également la liste des pays participants et de leurs parlementaires. Des
membres du conseil remarquent que, parmi les pays observateurs, figurent les
îles Falkland, qui ont été invitées à participer à l’Assemblée. Une discussion
s’engage sur la question, et M. Juliao donne de l’information sur des
échanges qu’il a eus à ce sujet avec l’ambassadeur de l’Argentine au Panama. On
examine aussi le protocole de la participation de pays observateurs et on en
discute.
H.Nominations aux postes vacants au conseil et décalage des mandats
des membres du conseil élus directement
Il est signalé que le mandat de
certains membres du conseil prendra fin pendant l’Assemblée. Les pays concernés
sont le Canada, la Colombie, Haïti, le Honduras et le Panama. On examine la
marche à suivre pour présenter des candidatures à l’un des postes de représentants
de sous-région.
De plus, une note du Secrétariat
international au conseil d’administration est présentée. Le Secrétariat
international et M. Michel Rathier, consultant pour le plan stratégique,
ont relevé un risque de problème à cause de la concordance des membres du
conseil directement élus par l’Assemblée, par suite d’une résolution adoptée à
la 8e Assemblée plénière. Aux termes de cette résolution, le
président, le premier vice-président et la présidente du Groupe des femmes
parlementaires et deuxième vice-présidente ont tous été élus la même année.
Cela veut dire que, à tous les deux ans, ParlAmericas pourrait se retrouver
avec de nouveaux titulaires à ces trois postes. Cela est considéré comme une
pratique de gouvernance peu souhaitable, car il y aurait rupture de la
continuité parmi les hauts dirigeants du conseil d’administration. Après avoir
discuté de la question, le conseil adopte une résolution prolongeant le mandat
du président et du premier vice-président d’un an, de façon que leur mandat
prenne fin en 2014. Il est également résolu que la question sera soumise à
l’examen des délégués présents à l’Assemblée.
I.Présentation spéciale de la Banque
mondiale
M. Mozammel Hoque, de la Banque
mondiale, ancien membre du Parlement du Bangladesh, présente un exposé au
conseil d’administration sur la surveillance budgétaire dans les pays des
Caraïbes. Cette présentation porte sur les éléments nécessaires à une solide
surveillance budgétaire; les réformes politiques et économiques possibles que
des pays des Caraïbes pourraient apporter; les principaux obstacles à la
stimulation de la croissance dans la région; le rôle du Parlement dans la
recherche des résultats souhaités. M. Hoque fait savoir que la Banque
mondiale est disposée à collaborer avec des organisations comme ParlAmericas
afin de réaliser des projets nouveaux et innovateurs. M. Hoback remercie
M. Hoque d’avoir fourni au conseil de l’information sur les programmes
offerts par la Banque mondiale, et il fait remarquer qu’il semble exister des
champs d’intérêt commun dans lesquels la Banque mondiale et ParlAmericas
pourraient chercher à exploiter des synergies.
J.Gouvernance de l’organisation
M. Hoback invite M. Rathier à présenter
au conseil une mise à jour sur le renouvellement des règles de gouvernance de
ParlAmericas. M. Rathier explique que des correctifs et des ajouts ont été
apportés au document. Il s’agit, précise-t-il, d’un document
« vivant », car les règles et règlements continueront d’évoluer.
M. Rathier ajoute que, si le conseil et l’Assemblée plénière approuvent le
document, certaines sections ou certains chapitres s’appliqueront immédiatement
(notamment le chapitre 16), alors que d’autres seront appliqués par le
Secrétariat technique dès qu’ils seront prêts. On discute du fait que des règles
de gouvernance élaborées donneraient à ParlAmericas un plus grand prestige aux
yeux de la communauté internationale et pourraient devenir un élément important
d’une stratégie de financement. Le conseil examine et accepte les révisions et
ajouts apportés dans certains chapitres, livre ses réactions à M. Rathier,
et il a droit à une mise à jour sur les travaux qu’il reste à accomplir pour
achever la modernisation des règles de gouvernance.
K.Rapport sur la gestion du Groupe des femmes parlementaires des
Amériques
Mme Machuca fait au
conseil un rapport sur les activités du Groupe des femmes parlementaires. Elle
traite notamment des travaux accomplis au Paraguay en 2011 et de la rencontre
du Groupe en 2012, « La sécurité citoyenne pour les femmes » (structure
et développement de la réunion; participants; financement; résultats; lieu de
la rencontre en 2013; possibilités diverses de financement pour 2013;
perspectives de gestion pour 2012-2013).
9e Assemblée
plénière de ParlAmericas
A.Introduction
La 9e Assemblée
plénière de ParlAmericas a eu lieu à Panama du 30 août au 1er septembre
2012, à l’hôtel Sheraton Panama. Au cours de l’Assemblée, trois groupes de
travail ont été proposés, chacun ayant un thème distinct, que voici : État
de droit faible, une menace pour la sécurité citoyenne; impact de la crise
financière globale sur les Amériques; changement climatique et environnement.
Quarante‑trois parlementaires originaires de 14 pays représentant chacune
des sous-régions de ParlAmericas Amérique du Nord, Amérique centrale, Caraïbes
et Amérique du Sud) ont assisté à l’Assemblée plénière. Il y avait également
des délégués représentant des pays observateurs, dont la Fédération de Russie,
les îles Falkland et Saint-Martin. Cinq parlementaires représentaient le Canada :
Le sénateur Michael MacDonald
(Nouvelle-Écosse), chef de la délégation canadienne et vice-président de la
section canadienne, Comité exécutif;
La sénatrice Pierrette Ringuette
(Nouveau-Brunswick);
M. Scott Andrews, député d’Avalon;
Mme Hélène Laverdière,
députée de Laurier–Sainte-Marie;
M. James Rajotte, député
d’Edmonton–Leduc.
B.Première séance de l’Assemblée plénière
La première séance de la 9e Assemblée
plénière débute par l’élection de M. Victor Juliao, premier‑vice‑président
et membre de l’Assemblée nationale du Panama, à titre de président de
l’Assemblée plénière. Dans ses observations d’ouverture, il souhaite
chaleureusement la bienvenue aux délégués et les félicite de leur
participation, qui témoigne de leur volonté de travailler à la solution des
problèmes importants avec lesquels l’hémisphère est aux prises. Il souligne
l’importance de l’étude des changements climatiques et signale un certain
nombre de mesures que le Panama a prises pour protéger son environnement. Mme Machuca,
deuxième vice-présidente et présidente du Groupe des femmes parlementaires et
membre de l’Assemblée nationale de l’Équateur, propose ensuite à l’Assemblée
plénière une mise à jour sur le travail du Groupe des femmes parlementaires.
Elle fait remarquer que le ralentissement économique récent a eu un effet
disproportionné sur les femmes de l’hémisphère. Elle ajoute que le travail
domestique qui a toujours été accompli par les femmes est depuis trop longtemps
laissé de côté, statistiquement, dans le calcul des comptes nationaux. Selon
elle, il faut que soit reconnu ce travail qu’elle considère comme celui de
l’« économie de l’amour et de la sollicitude ». M. Randy Hoback,
président et député au Parlement du Canada, adresse également la parole à
l’Assemblée. Il commence par souligner l’importance de la tribune que
ParlAmericas offre aux parlementaires pour se livrer à des échanges francs et
ouverts sur des sujets très sérieux. Il fait remarquer qu’il est
particulièrement important que les pays des Amériques nouent un dialogue
constructif parce que la proximité géographique en fait des partenaires
commerciaux naturels. Il affirme que, grâce à leur participation à des
organisations comme ParlAmericas, les parlementaires peuvent s’engager dans des
interactions constructives susceptibles de favoriser les progrès économiques,
sociaux et culturels dans l’ensemble de l’hémisphère et chacun des pays qui le
composent. Enfin, il communique aux participants à l’Assemblée de l’information
sur le travail que ParlAmericas a accompli au cours de la dernière année, il
les renseigne sur les partenariats stratégiques qu’il serait possible d’établir
avec d’autres organisations internationales et il leur livre un aperçu des
prochaines activités de ParlAmericas.
M. Miguel Fanovich, vice-président
de l’Assemblée nationale du Panama, prononce une allocution spéciale devant
l’Assemblée plénière. Il signale le dialogue constructif que des organisations
comme ParlAmericas stimulent et favorisent. Il souligne aussi l’importance de
ces organisations, qui constituent les éléments de base de la connaissance
démocratique tout en étant une passerelle directe avec la communauté
internationale. Il conclut en faisant remarquer que c’est grâce à des
rassemblements comme l’Assemblée que les parlementaires peuvent travailler de
concert afin d’accomplir des progrès.
M. Hoback reprend la parole devant
l’Assemblée plénière pour présenter le rapport annuel du président. Il y donne
aux participants les dernières informations sur le site Web récemment modifié
de ParlAmericas; il signale que ParlAmericas a commencé à produire un bulletin
qui traite de l’actualité de l’hémisphère; il donne un aperçu des activités
récentes de ParlAmericas, dont l’atelier des Caraïbes (janvier 2012) et la
rencontre annuelle du Groupe des femmes parlementaires, qui a eu lieu à
Valparaiso, au Chili (mai 2012); il fait savoir que le conseil d’administration
est en train de revoir les règlements de ParlAmericas; il donne aux
participants de l’information sur les activités et les finances concernant le
dernier exercice financier.
Sous la rubrique des autres travaux,
M. Ignacio Urrutia Bonilla, membre du conseil et membre du Congrès
national du Chili, présente une motion tendant à prolonger d’un an les mandats
du président et du premier vice-président de ParlAmericas. Après les
interventions de plusieurs participants, l’Assemblée plénière se prononce en
faveur de la résolution proposée.
La maj. Pricilla de Oliveira Azevedo,
police militaire, Sécurité d’État, Rio de Janeiro, prend la parole pour présenter
le discours-programme. La maj. de Oliveira Azevedo donne à l’Assemblée plénière
un aperçu de la dure situation que la police doit affronter dans les
bidonvilles (favellas) de Rio de Janerio en ce qui concerne les
activités criminelles des cartels de la drogue. Dans bien des cas, ces
bidonvilles sont des secteurs sans loi que dirigent des gangs équipés d’armes
plus puissantes que celles de la police. Tous les services publics dans ces
quartiers sont assurés par des gangs qui s’affrontent. Un grand nombre de ceux
qui participent aux activités les plus violentes des gangs sont des jeunes qui
ont terminé leur service militaire et sont entrés au service d’un cartel de la
drogue. Sous la conduite de policiers militaires comme la maj. de Oliveira
Azevedo, la politique sur la sécurité dans les bidonvilles a évolué, passant de
la politique traditionnelle de confrontation à une politique de pacification.
Depuis dix ans, un partenariat entre autorités fédérales, États et
municipalités a permis de créer des modèles de médiation dans les conflits,
avec notamment la création d’une force policière de pacification dont
l’objectif est de rétablir la paix et la stabilité dans les quartiers. Il y a
actuellement 26 unités de police de pacification qui travaillent dans les
quartiers de Rio pour le plus grand bien d’environ un million de personnes.
Depuis la création de ces unités, la qualité de vie de base dans beaucoup de
quartiers s’est améliorée (accès à l’alimentation et à l’eau, hygiène,
électricité, etc.). Il y a eu aussi une diminution marquée du nombre de
policiers tués (diminution d’environ 61 %).
C.Déjeuner de travail avec l’ambassadrice du Canada au Panama
La délégation canadienne rencontre Mme
Sylvia Cesaratto, ambassadrice du Canada au Panama, à l’hôtel Sheraton Panama
pour un déjeuner de travail. Au cours de son intervention, l’ambassadrice donne
à la délégation un aperçu du régime politique du Panama, précisant que le
climat peut être qualifié de favorable aux affaires et que des investissements
lourds sont consentis dans l’infrastructure du pays. Elle signale toutefois que
très peu d’entreprises canadiennes participent aux projets d’infrastructure, ce
qui tient à un certain nombre de raisons, selon elle, dont le fait que ces
entreprises ont tendance à ne pas sous-enchérir de façon délibérée dans les
processus d’appel à la concurrence. L’ambassadrice ajoute que le Panama se
caractérise par une importante inégalité des revenus, un chômage presque
inexistant, et une forte population autochtone (environ 10 % de la population)
dont les compétences s’étendent à quelque 30 % du territoire. Elle fournit
à la délégation de l’information sur un projet minier de 6 milliards de
dollars, l’investissement le plus imposant jamais fait au Panama, entrepris par
Inmet Mining Corporation, société canadienne. Les délégués reçoivent encore de
l’information sur les problèmes de sécurité du Panama, dont le trafic des
drogues et des armes à feu, le blanchiment d’argent et le trafic de personnes.
On fait remarquer que le Canada pourrait tirer parti de l’aide du Canada pour
les transferts technologiques et la formation. De plus, l’exigence d’un visa
pour les Panaméens qui souhaitent se rendre au Canada demeure une source
constante d’exaspération, surtout pour les hommes et femmes d’affaires. Il
ressort clairement qu’on apprécierait beaucoup que le processus d’obtention des
visas soit simplifié ou que l’exigence soit annulée.
D.Séances des groups de travail
Le 30 août et le 1er septembre
2012, les parlementaires sont invités à assister et à participer, selon leurs
champs d’intérêt, à l’un des trois groupes de travail qui siègent au même
moment. Le premier groupe étudie l’impact de la crise économique mondiale dans
les Amériques. Le deuxième s’intéresse à la faiblesse du principe de légalité
comme menace à la sécurité citoyenne. Enfin, le troisième groupe fait porter
ses travaux sur les changements climatiques et l’environnement. Outre ces trois
groupes, le Groupe des femmes parlementaires se réunit deux fois pour discuter
de la crise financière planétaire et de ses effets sur les femmes de la région.
Un résumé des discussions de chacun des groupes suit. Les résolutions qui
découlent des séances des groupes de travail sont reproduites à l’annexe A du
présent rapport.
Le Groupe de travail « Impact de
la crise économique globale sur les Amériques » attire des délégués de
l’Argentine, du Canada, du Chili, de la Colombie, du Costa Rica, d’El Salvador,
du Panama, du Paraguay et du Suriname. Mme Jeannette Ruiz,
membre de l’Assemblée nationale du Costa Rica, et le sénateur Michael L.
MacDonald (Canada) président les réunions du Groupe, dont les objectifs sont
les suivants :
Analyser les conséquences politiques et
sociales de la crise économique globale;
Étudier dans quelle mesure et comment
la crise mondiale a eu un impact sur la dynamique politique et la gouvernance
démocratique dans les Amériques;
Étudier les politiques fiscales et
sociales spécifiques qui existent pour répondre à la crise;
Analyser l’effet de la Chine au moment
de mitiger l’impact de la crise économique globale dans les Amériques.
Les discussions sont animées par
M. Otton Solís Fallas (Costa Rica) et Mme Laura Gómez Mera
(Argentine). Dans les Amériques, bien que de nombreux pays aient subi un
ralentissement économique, la plupart des économies se sont mieux comportées
que la majorité des économies du G20 et ont connu des taux de croissance
supérieurs à ceux du Canada et des États-Unis. Dans son exposé, M. Solis
souligne que la poursuite de l’investissement étranger direct de la Chine dans les
Amériques est le principal facteur qui explique la résilience de beaucoup de
pays de l’Amérique latine.
Le Groupe de travail « État de
droit faible, une menace pour la sécurité citoyenne » attire des délégués
de l’Argentine, du Canada, du Panama, du Paraguay, du Suriname et du Venezuela.
M. Germán Blanco, membre de l’Assemblée nationale de la Colombie, préside
les séances du Groupe, dont les objectifs sont les suivants :
Analyser la relation entre la sécurité
et la justice administrative;
Étudier les différents programmes
existants (programmes publics d’avantages sociaux, programmes d’octroi de
permis et de licences individuelles, programmes réglementaires ayant des
impacts individuels);
Étudier l’application de l’état de
droit à la justice administrative;
Analyser l’adaptation des
microstructures locales dans l’état de droit démocratique;
Étudier les microstructures sociales et
des systèmes de leadership nouveaux;
Étudier les microstructures sociales
qui affaiblissent l’état de droit.
Deux spécialistes dirigent les échanges
de ce groupe : M. Howard Fenton (États-Unis) et M. Marco
Castillo (Guatemala). M. Fenton décrit les éléments de l’état de droit comme
englobant la justice pénale, la justice civile et la justice administrative. Il
fait remarquer que la justice administrative est souvent négligée comme pilier
important du droit et il propose aux délégués un aperçu du rôle que la justice
administrative peut jouer dans une société fermement attachée à la primauté du
droit. Parmi les attributs constructifs qu’on prête à un système de justice
administrative sain, il faut noter le fait que les citoyens peuvent se sentir
plus en sécurité dans leur mode de vie, une plus grande confiance à l’égard du
gouvernement, une meilleure reddition des comptes, la réduction de la petite
corruption et une plus grande efficacité dans la prestation et l’examen des
programmes de l’État. M. Castillo parle des collectivités du Triangle d’or
(Guatemala, El Salvador et Honduras) où l’État est complètement absent,
puisqu’il a renoncé à offrir des services aux citoyens. Dans ces collectivités,
la primauté du droit n’existe pas. Elles ont donc été réduites au silence et
cachées. M. Castillo discute des stratégies que l’État doit appliquer pour
retrouver son rôle dans ces collectivités, notamment identifier et légitimer
les chefs de file de la base, renforcer la participation citoyenne et faire
participer les citoyens à un dialogue pacifique de façon à connaître leurs
besoins et expériences et à en tenir compte.
Le Groupe de travail
« Environnement et changement climatique » attire des délégués de
l’Argentine, du Canada, du Chili, de la Colombie, de Cuba, de la Jamaïque, du
Suriname et du Panama. M. Ignacio Urrutia, membre de l’Assemblée nationale
du Chili, préside les séances du Groupe de travail, dont les objectifs sont les
suivants :
Analyser les aspects des industries
extractives liés avec les politiques, telles que les régimes fiscaux et le
contrôle en matière d’hygiène, de sécurité et de l’environnement;
Analyser les effets des industries
extractives sur l’environnement et le changement climatique (débats sur
« l’énergie propre » et des « emplois verts »);
Étudier les bonnes pratiques qui
existent en matière de formation de capacités (comment améliorer les organismes
et les institutions gouvernementales qui ne sont pas bien équipés)
Pour atteindre ces objectifs, le Groupe
de travail écoute les exposés de deux spécialistes : Mme Michelle
Michot Foss (États-Unis) et Mme Margarita Astralaga (Colombie).
Mme Michot commence son exposé en donnant une idée des divers
aspects des activités des industries extractives qui préoccupent les décideurs.
Elle signale l’importance d’une bonne gouvernance, de la transparence, de
l’ouverture des marchés et d’une approche progressive. Elle décrit les
pratiques exemplaires dans la planification de meilleurs systèmes énergétiques
(p. ex. énergie éolienne et solaire, carburants, platine) et les façons
d’améliorer les divers régimes (extraction, urbanisation, fiscalité, etc.).
Mme Astralaga parle du
cinquième rapport Avenir de l’environnement mondial du Programme des Nations
Unies pour l’environnement, qui propose un examen scientifique d’une série de
difficultés choisies en matière d’environnement et des solutions disponibles pour
les surmonter, en précisant notamment leurs coûts sociaux et environnementaux
et les avantages qui y sont liés. Le rapport présente une évaluation de 90 des
objectifs les plus importants en matière d’environnement dans le monde, et il
conclut qu’il n’y a eu des progrès appréciables que vers quatre d’entre eux,
que les progrès ont été marginaux pour 40 objectifs (dont l’expansion des zones
protégées comme les parcs nationaux et les efforts en vue de réduire la
déforestation), que les progrès ont été nuls ou minimes pour 24 objectifs
(dont la lutte contre les changements climatiques, contre la diminution des
stocks de poisson, contre la désertification et la sécheresse), et qu’il y a eu
recul pour huit objectifs (notamment à l’égard de l’état des récifs coralliens
du monde). Quatorze autres objectifs n’ont fait l’objet d’aucune évaluation,
faute de données.
Le Groupe de travail du Groupe des
femmes parlementaires se réunit deux fois à l’occasion de la 9e Assemblée
plénière. Il suscite la participation de délégués de l’Argentine, du Canada, du
Chili, de la Colombie, du Costa Rica, de Cuba, de l’Équateur, d’El Salvador, de
la Jamaïque, du Mexique, du Panama, du Paraguay, du Suriname et du Venezuela.
Le groupe « Crise financière et ses effets sur les femmes de la
région » est présidé par Mme Machuca, présidente du Groupe
des femmes parlementaires, et il a les objectifs suivants :
Réfléchir sur la crise économique et
sur ses effets sur les femmes;
Déterminer les caractéristiques uniques
des femmes à titre de personnes vulnérables dans une crise économique;
Définir le contexte social et
historique qui engendre la crise économique, de même que ses composantes
financières;
Définir les éventuelles politiques
gouvernementales qui protègent les femmes et les appuient en période de
ralentissement économique.
Les participants qui se présentent à ce
groupe de travail entendent un exposé de Mme Mayna Buvinic
(Chili). Elle parle des impacts sur la récente crise financière mondiale sur
les femmes et leurs enfants dans les pays pauvres, signalant que les femmes
retardent les naissances lorsqu’il y a des crises économiques. Elle signale
que, selon une étude menée sur l’impact des chocs économiques, positifs et
négatifs, les garçons et les filles profitent de la même façon des chocs
positifs alors que les chocs négatifs nuisent davantage aux filles qu’aux
garçons, car ils ont une incidence sur les soins de santé dispensés aux filles.
D’après l’analyse de Mme Buvinic, les différences entre les
sexes ressortent d’un examen des effets de l’ensemble des chocs économiques,
car il existe des différences entre les hommes et les femmes des points de vue
de l’accès aux marchés du travail et du crédit ainsi que de la répartition du
travail au foyer. Des différences tiennent également aux stratégies adoptées
par les ménages pour réagir à une diminution de leur revenu. C’est là un
problème qui touche toutes les femmes de l’hémisphère et plus particulièrement
celles qui fournissent des services (essentiellement la reproduction sociale et
les soins) dans les pays industrialisés.
E.Deuxième séance de l’Assemblée plénière
La deuxième séance de la 9e Assemblée
plénière débute par l’annonce du nom des nouveaux pays choisis par acclamation
pour combler les postes au conseil d’administration. Ces postes sont attribués
à chacune des quatre sous-régions de ParlAmericas : Amérique du Nord,
Amérique centrale, Caraïbes et Amérique du Sud. Les pays retenus pour combler
les postes au conseil sont les suivants :
Canada, représentant l’Amérique du
Nord;
Jamaïque, représentant les Caraïbes;
Colombie, représentant l’Amérique du
Sud.
La séance se poursuit par la
présentation des recommandations par les présidents de chacun des groupes de
travail (voir l’annexe A). La totalité de ces recommandations ont été
accueillies et adoptées sans amendement par l’Assemblée.
Il y également des discussions sur
l’endroit où aura lieu la 10e Assemblée plénière, prévue pour
l’automne 2013. Toutefois, aucune décision n’est prise.
M. Hoback met un terme à la séance
en remerciant les présidents des groupes de travail pour leurs efforts bien
ciblés et efficaces, les spécialistes, les délégués, le personnel et le
Secrétariat technique ainsi que les interprètes. Il conclut que l’assemblée a
été une réussite, grâce aux débats de fond et à l’occasion qui a été donnée aux
parlementaires de nouer des amitiés durables.
F.Réunion du conseil d’administration
Le conseil d’administration se réunit
pour un déjeuner de travail afin de discuter des points qui restent à l’ordre
du jour. Pour commencer, M. Hoback souhaite chaleureusement la bienvenue
aux nouveaux membres du conseil. Il est signalé que l’organisation de
ParlAmericas a apporté un certain nombre de changements structuraux qui lui
permettront d’évoluer favorablement. De plus, ParlAmericas a créé un nouveau
plan stratégique, revu sa gouvernance et est en train d’examiner et d’améliorer
sa réglementation. Toutefois, le besoin d’un financement sûr et stable demeure
entier. Le conseil examine ensuite le plan de travail qui a été approuvé à la fois
par lui et par l’ACDI en février 2012. Il discute ensuite du rôle des pays
observateurs aux futures assemblées plénières.