Du 10 au 13 décembre 2015,
deux vice-présidents de la Section canadienne du Groupe interparlementaire
(GIP) Canada–États-Unis – le sénateur Michael L. MacDonald et le sénateur
Wilfred Moore, c.r. – ont dirigé une délégation à la conférence nationale
annuelle du « Council of State Governments » (CSG) à Nashville, dans le Tennessee. Les autres membres de la
délégation étaient la sénatrice Jane Cordy et le sénateur Dan Lang. La délégation était accompagnée de Mme June Dewetering,
conseillère principale de la Section canadienne.
ÉVÉNEMENT
Le CSG sert les trois
pouvoirs de l’État et organise des forums régionaux – les conférences de
l’Ouest, du Midwest, du Sud et de l’Est –, au cours desquels les participants
échangent idées et points de vue afin de faciliter l’élaboration des politiques
publiques.
Chaque année, le CSG
convoque une conférence nationale à laquelle participent des gouverneurs et des
législateurs d’État des quatre coins des États-Unis. De plus, des réunions
annuelles sont organisées par les diverses régions du CSG.
OBJECTIFS DE LA
DÉLÉGATION POUR LA CONFÉRENCE
La conférence nationale du
CSG permet aux membres de la Section canadienne du GIP de s’entretenir avec des
législateurs des États et certains gouverneurs provenant d’un peu partout aux
États-Unis. Ces discussions aident ses membres de la
Section canadienne du GIP à trouver des points de convergence dans les
politiques nationales des deux pays, à instaurer un dialogue sur les
divergences entre celles-ci et à favoriser les échanges d’information, sans
compter que ces entretiens permettent aux parlementaires canadiens et
américains de mieux comprendre nos préoccupations communes. Ces réunions permettent
aussi aux membres de la Section canadienne de s’informer et de se prononcer sur
des dossiers qui intéressent les États et qui touchent aussi le Canada.
ACTIVITÉS
ORGANISÉES DURANT L’ÉVÉNEMENT
Au cours de la conférence
nationale de 2015, le CSG a tenu des séances plénières, des réunions, en
comités et en petits groupes de travail, ainsi que d’autres réunions sur les
thèmes suivants :
·Cheminements
de carrière et modèles de prestation novateurs en éducation postsecondaire
·Sécurité
des pensions et sécurité à la retraite
·Explorer
le Partenariat transpacifique
·La
triple hélice : collaboration entre le gouvernement, le milieu universitaire
et le secteur privé pour créer des emplois
·Améliorer
les processus électoraux des États pour les électeurs militaires ou vivant
outre-mer
·Voies
des États vers la prospérité – Table ronde sur la main-d’œuvre et le
développement économique
·L’économie
du savoir : le moteur de développement économique des États-Unis
·Les
défis de financement fédéraux, modes de financement des États
·Les
causes, les coûts et les conséquences des mauvaises données gouvernementales
·Traduction :
un protocole mondial à l’intention des délégations étrangères
·Innovation
et cybersécurité – État d’avancement des cartes de paiement
·Conférencier
invité : Hampton Sides
·En
avoir plus pour son argent
·Vieillir
chez soi
·Le
système d’éducation de la prochaine génération– Un modèle du 51e
État
·Réglementation
fédérale en matière d’énergie : défis et possibilités pour les États
·Les
surdoses de drogue – Que doit faire un État?
·Inutile
de postuler? Améliorer les résultats sur le plan de l’emploi des
ex-contrevenants
·Créer
une collectivité intelligente
·L’éducation
civique dans les États
·La
réglementation et la taxation de la cigarette électronique
·Conférencier
invité : Frederick Smith
·Des
suggestions de mesures législatives dans des États
·Cybersécurité
et notifications d’atteintes à la sécurité
Le présent rapport résume
les discussions tenues pendant certaines séances.
CHEMINEMENTS DE
CARRIÈRE ET MODÈLES DE PRESTATION NOVATEURS EN ÉDUCATION POSTSECONDAIRE
Amy Lloyd, Jobs for
the Future
·Plus
de la moitié des Américains de 25 ans ne dispose d’aucun diplôme
postsecondaire pour entrer sur le marché du travail.
·D’ici
2020, 65 % des emplois aux États-Unis exigeront une formation
postsecondaire.
·Environ
29 millions d’adultes américains ne possèdent pas de diplôme d’études
secondaires ou l’équivalent d’une formation générale.
·Approximativement
65 % des étudiants américains qui entrent dans les collèges communautaires
sont orientés vers des services d’orthopédagogie, et 25 % d’entre eux
complètent leur scolarité collégiale dans les huit années qui suivent leur
inscription.
·Tous
les étudiants doivent avoir des objectifs postsecondaires et de carrière précis
et recevoir l’aide dont ils ont besoin pour les réaliser.
·Les
diplômes doivent être :
Øreconnus par
l’industrie;
Øtransférables;
Øcumulables;
Øvalidés ou attestés
par un tiers.
·Aux
États-Unis, l’« écosystème de délivrance de titres et de
certificats » est désorganisé.
·En
2010, plus de 900 000 certificats au niveau préuniversitaire ont été
décernés par des collèges aux États-Unis dont la plupart n’étaient pas reconnus
à l’échelle nationale; de plus, on comptait plus de 4 000 organismes
de délivrance de titres et de certificats dont moins de 10 % étaient
accrédités ou faisaient l’objet d’un examen par un tiers.
·Il
faut définir ce que sont les caractéristiques des diplômes « de haute
qualité », et les institutions devraient recevoir des incitatifs pour
délivrer des diplômes qui respectent les normes de qualité élevée.
·Il
faut mettre au point des systèmes de données qui permettraient de faire le
suivi des résultats des étudiants et qui établiraient un lien entre les divers
diplômes et l’obtention d’un emploi et le maintien en poste ainsi que les
niveaux de rémunération.
·Il
faut également mettre au point des paramètres pour mesurer l’assiduité, la persévérance
et la réussite des étudiants.
·Les
collèges doivent collaborer avec les établissements d’études secondaires, les
fournisseurs de services de formation de base aux adultes et les concepteurs de
programmes destinés à la population active pour que les programmes s’arriment
sur les besoins et les attentes.
·Les
collèges doivent appliquer des mesures de placement multiples et globales et
recevoir des incitatifs pour veiller à ce que la prestation de la formation
soit adaptée au contexte.
·Les
étudiants apprennent ce qu’est le « monde du travail » dans un milieu
de travail.
·La
mobilisation des employeurs au sein du milieu de l’éducation est essentielle;
les employeurs doivent participer à l’établissement des compétences qui seront
nécessaires et à la conception des programmes d’études. Ils doivent également
offrir des possibilités d’apprentissage en milieu de travail par
l’intermédiaire de stages, de formations d’apprentis et d’autres possibilités
de formation concrète.
·L’engagement
actif des employeurs dès le début se traduit par des emplois pour les diplômés;
cette participation pourrait prendre les formes suivantes :
Øniveaux 9 et
10 : sensibilisation et exploration par l’entremise de conférences, de
visites dans des entreprises, etc.
Øniveaux 11 et
12 : préparation dans le cadre de jumelages, de mentorats, de projets en
classe, etc.
Øniveaux « 13 et
14 » : formation et mise en pratique dans le cadre de stages, de
formation d’apprentis, d’externats, de mentorats, etc.
·Il
est difficile de former les étudiants en vue du marché du travail d’aujourd’hui
et de demain au moyen des technologies d’hier.
Sean Tierney, Lumina
Foundation
·Un
baccalauréat s’impose de plus en plus pour faire partie de la classe moyenne.
·Environ
96 % des Américains estiment qu’il est assez ou très important de posséder
un diplôme ou une attestation professionnelle, mais que l’obtention d’un
diplôme s’accompagne d’obstacles, dont les suivants :
Øle coût;
Øl’absence d’aide
financière aux étudiants;
Øla structure, qui est
inadéquate pour les adultes qui travaillent;
Øl’accent mis par le
système sur les établissements d’enseignement plutôt que sur les étudiants.
·Les
étudiants doivent être au cœur de l’éducation supérieure.
·L’apprentissage
doit être reconnu partout.
Wilson Finch, Council
for Adult and Experiential Learning
·La
reconnaissance des acquis vise à compenser par des crédits les connaissances et
les compétences acquises dans le cadre notamment d’une formation en milieu de
travail, des études menées de façon autodidacte, le service militaire, les
activités bénévoles, des cours et une expérience de travail.
·Un
système d’éducation fondé sur les compétences octroie des crédits sur la base
de la maîtrise démontrée des compétences requises dans un domaine d’étude et
compense les lacunes par l’enseignement ou d’autres ressources.
·Les
options que sont la reconnaissance des acquis et le système fondé sur les
compétences sont assorties d’un coût et d’une durée de formation moindres; pour
ces raisons, elles visent les adultes et incitent ces derniers à retourner aux
études.
·Les
adultes ont besoin de programmes d’éducation qui :
Øleur offrent une
flexibilité accrue;
Øsont axés sur un
objectif de carrière;
Øvalorisent leur
expérience et leur maturité;
Øcomportent des
sources minimes de frustration;
Øfournissent un
soutien adapté aux adultes.
Brian Sponsler, Education
Commission of the States
·L’enseignement
postsecondaire doit s’arrimer sur les besoins du marché du travail; pour cela,
il doit avoir pour objectifs de :
Øgarantir que chaque
diplôme offre des avantages financiers importants;
Øcréer des diplômés
aptes à l’emploi;
Øfournir des
incitatifs et agir pour créer ou renforcer des liens.
·La
réussite des étudiants et leur préparation au marché du travail doivent faire
l’objet d’un suivi.
Tom Plath, International
Paper
·D’ici
2020, la génération du millénaire formera la moitié de la population active
américaine.
·Pour
la génération du millénaire, c’est l’intégration professionnelle – et non la
conciliation vie-travail – qui est essentielle.
·Cette
génération privilégie la structure à l’ambiguïté; la société est donc formée
d’une « génération structurée » qui vit dans un monde changeant,
incertain, complexe et ambigu.
·La
mobilité est une question qui revêt de plus en plus d’importance; les gens
n’ont jamais été aussi peu mobiles depuis le début des années 1950.
·Les
10 métiers les plus difficiles à combler pour les employeurs sont :
Øles métiers
spécialisés;
Øconducteur(trice);
Øenseignant(e);
Øreprésentant(e) des
ventes;
Øprofessionnel(le) de
l’administration;
Øgestionnaire/directeur(trice);
Øinfirmier/infirmière;
Øtechnicien(ienne);
Øles emplois dans les
domaines de la comptabilité et des finances;
Øingénieur(e).
·Les
emplois dans le secteur manufacturier ont besoin d’une nouvelle « image de
marque ».
·Les
gens travaillent plus longtemps, principalement en raison du coût des soins de
santé.
EXPLORER LE
PARTENARIAT TRANSPACIFIQUE
Ed Gresser, Bureau
du représentant au commerce des États-Unis
·Pour
les États-Unis, les plus grands débouchés se trouvent hors de ses frontières.
·Les
États-Unis doivent de plus en plus accéder aux marchés étrangers; les
Américains ayant redoublé de prudence depuis la crise financière mondiale, les
entreprises doivent chercher d’autres sources de demande si elles souhaitent
prendre de l’expansion.
·L’augmentation
des exportations américaines crée des employés bien rémunérés.
·L’accès
aux marchés de la région de l’Asie-Pacifique est important pour assurer la
croissance des États-Unis; en effet, ce sont dans ces marchés qu’on trouve les
plus grands acheteurs de produits de luxe et la classe moyenne y est en pleine
croissance.
·Les
fabricants américains doivent payer des droits disproportionnés.
·L’accord
de libre-échange (ALE) qu’est le Partenariat transpacifique (PTT) est vaste,
exhaustif et orienté vers l’avenir; par exemple, ses 30 chapitres visent
un vaste éventail de thèmes, notamment l’accès au marché, les obstacles
sanitaires et phytosanitaires, les politiques réglementaires, les normes
techniques, la propriété intellectuelle, les sociétés d’État, les marchés
publics et l’économie numérique.
Brie Knox, département
américain du Commerce
·Collectivement,
les pays signataires du PTT représentent 40 % du produit intérieur brut
mondial et plus de 800 millions de consommateurs.
·Avant
l’Accord du PTT, les États-Unis avaient un ALE avec certains pays signataires
du PTT.
·Depuis
2009, les exportations américaines vers les pays signataires du PTT connaissent
une augmentation considérable, et 177 000 entreprises américaines ont
exporté vers des marchés du PTT en 2012.
·L’Accord
du PTT aura pour effet d’augmenter les exportations de produits fabriqués aux
États‑Unis et les emplois bien rémunérés de même que de réduire les prix
au détail et de multiplier les choix offerts aux consommateurs.
·L’Accord
du PTT est assorti des normes du travail les plus rigoureuses de tous les
accords de libre-échange et de normes environnementales élevées.
LA TRIPLE
HÉLICE : COLLABORATION ENTRE LES GOUVERNEMENTS, LES UNIVERSITÉS ET LE
SECTEUR PRIVÉ POUR CRÉER DES EMPLOIS
Brad Fenwick, Elsevier
·Il
est important que les gouvernements, les universités et le secteur privé
s’associent pour assurer la croissance.
·La
découverte de « nouveaux savoirs » a lieu dans les universités, et
non dans l’industrie.
·Les
régions doivent définir leur avantage concurrentiel dans l’économie du savoir les
données qu’ils peuvent utiliser pour commercialiser cet avantage.
·Il
faut définir « cartographier » les collaborations : où elles ont
lieu, et où elles n’existent pas, mais devraient exister.
Anthony
Boccanfuso, University Industry Demonstration Partnership
·Les
universités devraient être perçues comme des entreprises du palmarès Fortune
500.
·La
réglementation a un effet sur l’engagement entre le milieu universitaire et
l’industrie, et les États devraient créer un environnement propice pour
favoriser cet engagement.
·La
R et D à l’étranger prendra de l’essor parallèlement à l’augmentation des
ventes à l’étranger.
·Les
entreprises se voient au sein d’un pays, et non d’un État.
Taylor Eighmy, Université
du Tennessee à Knoxville
·L’innovation
est le moteur des nouvelles économies.
·La
collaboration revêt une grande importance.
·Les
projets liés au savoir universitaire ont un rôle à jouer pour stimuler le
développement économique.
Mark Meares, Université
de la Caroline du Nord à Chapel Hill
·Les
universités et les entreprises ont bien souvent des priorités divergentes, mais
elles ont besoin les unes des autres.
·Les
universités et l’industrie doivent collaborer davantage et partager notamment la
propriété intellectuelle, l’équipement, les installations et le personnel.
Keith Brainard, National
Association of State Retirement Administrators
·Le
mode de financement des régimes est le facteur qui a la plus grande incidence
sur les régimes de pension.
·Les
pensions peuvent être perçues comme des coûts ou comme un avantage parce que
les prestations de pensions sont dépensées dans la collectivité.
·Les
salaires sont un facteur important de la santé des régimes de pension; la
responsabilité s’accroît à mesure que les salaires augmentent.
LES CAUSES, LES COÛTS ET LES CONSÉQUENCES DES MAUVAISES DONNÉES
GOUVERNEMENTALES
Katherine BarrettetRichard Greene, Council of State Governments
·Une
quantité énorme de données sont disponibles, et d’excellentes visions quant à
ce qu’on peut en faire.
·Les
données peuvent servir à améliorer les politiques publiques et les décisions,
bref à améliorer les choses.
·Trop
souvent, les données sont considérées isolément les unes des autres; ce
cloisonnement se produit pour diverses raisons, dont certaines sont d’ordre
technologique.
CONFÉRENCIER
INVITÉ
Hampton Sides,auteur et éditeur
·La
foi et le sens de l’humour, notamment, aident les gens à surmonter des situations
difficiles.
·D’importantes
qualités pour assurer sa survie englobent les suivantes :
Øl’optimisme;
Øl’esprit d’équipe;
Øla routine;
Øle sens de l’humour;
Øla foi, notamment
dans sa capacité à surmonter des situations difficiles;
Øle stoïcisme;
Øl’humilité;
Øla capacité
d’improviser.
EN AVOIR PLUS
POUR SON ARGENT
Joshua Sharfstein, Johns
Hopkins Bloomberg School of Public Health
·On
pourrait améliorer sa santé à moindre coût en finançant différemment les soins
de santé.
·Les
incitatifs financiers doivent intégrer la notion de meilleure santé.
·Les
hôpitaux devraient chercher à traiter les patients pour qu’ils n’y reviennent
jamais.
MaryBeth
Musumeci, Kaiser Commission on Medicaid and the Uninsured
·L’Affordable
Care Act aux États-Unisvise à apporter une couverture de soins de
santé plus fiable et plus abordable à un plus grand nombre de personnes.
·Le
gouvernement fédéral paie la plus grande partie de ce qu’il en coûte pour
assurer les personnes qui sont nouvellement admissibles à Medicaid.
Darin Gordon, département
des Finances et de l’Administration du Tennessee
·Medicaid
est le troisième fournisseur de l’assurance‑maladie aux États-Unis.
·Offrir
des soins de santé à un coût abordable est un objectif important.
·Il
faut simplifier les systèmes, tirer parti plus efficacement des données et
arrimer les incitatifs sur les résultats escomptés.
·Des
données sont nécessaires pour concevoir et mettre en œuvre des stratégies
adéquates.
·Les
services de santé physique et mentale doivent être intégrés.
·Les
incitatifs financiers doivent être conçus de façon à payer les professionnels
de la santé pour qu’ils gardent les gens en santé.
INUTILE DE
POSTULER? AMÉLIORER LES RÉSULTATS SUR LE PLAN DE L’EMPLOI DES EX-CONTREVENANTS
Stephanie Akhter, Council
of State Governments
·Il
faut jumeler les personnes qui ont un casier judiciaire à des emplois et amener
les entreprises à embaucher ces personnes.
·Les
entreprises pourraient souhaiter embaucher des personnes ayant un casier
judiciaire si on répondait aux préoccupations des employeurs; par exemple, des
discussions où des employeurs font part de leurs histoires de réussites
pourraient être utiles.
·Les
défis liés à l’emploi des personnes ayant un casier judiciaire englobent les
suivants :
Ødes obstacles
juridiques;
Øun manque de « savoir-être »;
Øun manque de
compétences en demande.
·Les
efforts visant le perfectionnement des personnes qui ont un casier judiciaire
comprennent ceux qui suivent :
Øune formation
professionnelle;
Øune formation de
base;
Øune formation
préparatoire à l’emploi;
Ødes programmes
cognitivo-comportementaux;
Ødes partenariats avec
des employeurs locaux.
·Les
personnes ayant un casier judiciaire doivent avoir la possibilité de devenir
des contribuables plutôt que d’être des fardeaux pour les contribuables.
Madeleine Neighly, Council
of State Governments
·Diverses
stratégies pourraient contribuer à améliorer l’accès à l’emploi pour les
personnes ayant un casier judiciaire, notamment dans les secteurs
suivants :
Øles pratiques
d’embauche des employeurs;
Øles obstacles
juridiques à l’emploi;
Øles politiques
relatives aux casiers judiciaires.
·Pour
ce qui est des pratiques d’embauche des employeurs, on pourrait prendre les
mesures suivantes :
Øempêcher que certains
renseignements contenus dans les casiers judiciaires soient pris en compte lors
du processus d’embauche;
Øpermettre
exclusivement la considération de condamnations liées à l’emploi;
Øpermettre aux
postulants qui ont un casier judiciaire d’expliquer les circonstances de leur
crime.
·Pour
ce qui est des obstacles juridiques à l’emploi, on pourrait assouplir les
restrictions relatives aux permis de travail.
·Pour
ce qui est des politiques relatives au casier judiciaire, on pourrait prendre
les mesures suivantes :
Øles casiers
judiciaires étant souvent inexacts – ce qui peut se produire lorsqu’on porte un
nom courant –, permettre aux accusés de vérifier le leur;
Øétablir des délais
pour retirer les casiers judiciaires qui ont trait à certains crimes.
·Une
question essentielle à se poser est la suivante : toutes les peines
doivent-elles être des peines à vie?
L’ÉCONOMIE DU
SAVOIR : LE MOTEUR DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DES ÉTATS‑UNIS
Brad Fenwick, Elsevier
·La
recherche fondamentale est un « moteur » de prospérité
économique : elle génère une activité économique à court terme et stimule
la croissance économique à long terme.
·Dans
une vaste mesure, la recherche fondamentale est financée par les gouvernements
fédéraux, et l’industrie, le milieu universitaire et les fondations comblent le
manque à gagner.
·La
recherche nécessite des investissements considérables, mais les retombées en
valent la peine.
·Les
États devraient cerner leurs forces uniques en ce qui a trait à l’innovation,
et devraient orienter les ressources de façon à les mettre en valeur.
Taylor Eighmy, Université
du Tennessee à Knoxville
·Le
moment est venu d’agir intelligemment et de développer l’économie du savoir en
mobilisant les universités.
·Les
projets liés au savoir universitaire contribuent à stimuler le développement
économique.
·Au
cœur de l’écosystème de l’innovation réside un projet de découverte :
idées, collaboration et transmission du savoir.
Anthony Boccanfuso, University
Industry Demonstration Partnership
·Le
système d’enseignement supérieur des États-Unis fait toujours l’envie du reste
du monde.
·Des
entreprises souhaitent travailler avec les universités pour accéder aux
talents : tant aux étudiants qu’aux professeurs.
·Les
entreprises peuvent recruter des talents dans le monde entier.
·Des
pressions sont exercées pour que la recherche soit menée dans les pays où se
font les ventes.
CONFÉRIENCIER PRINCIPAL
Frederick
Smith, FedEx Corporation
·Il
existe trois catégories de « mesures à prendre » pour créer une
économie plus saine, à savoir :
Øfavoriser la
technologie et l’innovation;
Øcentrer les efforts
sur la formation de la future main-d’œuvre;
Ørésoudre les
questions liées au commerce et à l’infrastructure.
·L’innovation
est le « Saint-Graal » des entreprises et des consommateurs dans le
monde.
·Les
entreprises équipées de technologies désuètes perdent du terrain par rapport à
leurs concurrents, et risquent d’échouer.
·Il
est important de rester concentré sur ses objectifs; à défaut, la confusion
risque de s’instaurer.
·Les
employeurs qui pensent différemment devraient être récompensés, et la pensée
kaléidoscopique devrait servir à trouver des solutions différentes aux
problèmes.
·Acquérir
la prospérité n’est rien; c’est la conserver qui importe.
·Les
États-Unis doivent faire davantage de commerce dans le monde; plus de 95 %
des consommateurs dans le monde résident hors des États-Unis.
·Certains
pays élèvent des obstacles au commerce et mettent en œuvre d’autres mesures
protectionnistes.
·Avec
la signature de l’Accord du PTP, la demande en exportations américaines
augmentera tout comme l’investissement des entreprises. Résultat : les
emplois se multiplieront.
·Il
faut investir dans l’infrastructure, notamment dans les réseaux routiers pour
acheminer efficacement les biens vers les marchés.
·L’investissement
public dans les infrastructures américaines est à un niveau inégalé depuis
1947.
CYBERSÉCURITÉ ET
NOTIFICATIONS DES ATTEINTES À LA SÉCURITÉ
Doug Robinson, National
Association of State Chief Information Officers
·Les
gens et les entreprises font fi des cybermenaces à leurs dépens.
·La
sécurité n’est pas qu’une question de technologie; c’est par la collaboration
qu’on protège les gens et les entreprises des atteintes à la sécurité.
·Les
atteintes à la sécurité des systèmes gouvernementaux ont pour effet de faire
perdre aux citoyens la confiance qu’ils portent en leur gouvernement.
·Les
« causes premières » d’une atteinte à la protection des données sont
considérées comme étant attribuables à :
Øune erreur
humaine : 31 %;
Øun comportement criminel :
44 %;
Øà des défaillances du
système : 25 %.
·Compte
tenu des inquiétudes actuelles concernant la sécurité, il faut réduire les
risques, qui englobent : le piratage par des criminels et des États
nations, les rançongiciels et les menaces aux infrastructures essentielles
telles que les réseaux d’approvisionnement en eau et les réseaux de
distribution d’électricité.
·Il
existe souvent un fossé entre la cyberstratégie nécessaire et le budget
disponible.
·Il
y a une pénurie de professionnels de la cybersécurité.
Vinay Dattu, Assemblée
générale du Tennessee
·La
plupart des États ont un lieu où stocker leurs données; certains États
utilisent le nuage informatique, ce qui représente une dépense opérationnelle,
tandis que d’autres stockent leurs données sur place, ce qui est une dépense
d’immobilisations.
·Les
données ne se traitent pas toutes de la même façon; il est important de cerner
l’information qui revêt la plus grande importance et les raisons qui justifient
son importance et de savoir ce qui arriverait en l’absence de cette
information.
·Il
est relativement facile d’établir le profil d’une personne avec son nom et son
adresse, où et quand elle magasine, ce qu’elle achète, combien elle dépense,
etc.
Respectueusement soumis,
L’honorable Janis G. Johnson,
sénatrice, coprésidente du
Groupe interparlementaire
Canada
– États-Unis
Gord Brown, député,
coprésident du
Groupe interparlementaire