Du 14 au 16 juin 2009, le
sénateur Jerry Grafstein, coprésident de la Section canadienne du Groupe
interparlementaire (GIP) Canada-États-Unis, et M. Brad Trost, député,
vice-président du GIP, ont assisté à une réunion de la Western Governors’
Association (WGA) à Park City (Utah). En plus de parler avec huit
gouverneurs et un certain nombre de premiers ministres provinciaux, le sénateur
Grafstein et M. Trost ont également pu parler avec les secrétaires américains
Steven Chu et Tom Vilsack, le président de la Banque mondiale Robert Zoellick
et Mme Nancy Sutley, qui préside le Conseil de la
Maison-Blanche sur la qualité de l’environnement.
Les 19 États de la WGA (voir
l’annexe) et le Canada entretiennent des relations mutuellement bénéfiques, et
neuf de ces États ont le Canada pour principal marché d’exportation étranger.
D’après des chiffres récents, plus de 2,3 millions d’emplois dans les
19 États dépendent du commerce canado-américain. Les échanges bilatéraux sur
12 mois ont été récemment évalués à près de 126 milliards de dollars
américains. Plus précisément, les États de la WGA ont exporté pour
45,9 milliards de dollars de marchandises vers le Canada et importé du
Canada pour un peu plus de 80 milliards. Par ailleurs, les résidents du
Canada et de ces États américains se rendent fréquemment visite. À en croire
des données récentes, les Canadiens ont fait plus de 7,9 millions de
visites dans les États de la WGA sur un an et y ont dépensé plus de
4,2 milliards de dollars américains, tandis que les résidents de ces États
ont fait près de 3,9 millions de visites au Canada, où ils ont dépensé
près de 2,4 milliards de dollars.
La Western Governors’ Association
comprend les gouverneurs des 19 États de l’Ouest ainsi que de la Samoa
américaine, de Guam et des îles Marianes du Nord. Les premiers ministres
canadiens de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, de la Saskatchewan et du
Manitoba participent également aux activités de la WGA. Celle-ci utilise six
stratégies de base : définir et communiquer une politique régionale;
servir de forum du leadership; renforcer les capacités régionales; mener des
études et en diffuser les conclusions; former des coalitions et des
partenariats afin de servir les intérêts régionaux; et mieux faire comprendre
au public les enjeux régionaux et les positions stratégiques afin qu’il les
soutienne.
L’interaction avec les gouverneurs
permet aux membres du GIP d’arriver plus facilement à cerner les points de
convergence dans les politiques nationales respectives, à amorcer un dialogue
sur les points de divergence, à encourager les échanges d’information et à
promouvoir une meilleure entente sur des sujets de préoccupation communs. En
outre, les réunions offrent aux membres du GIP une occasion importante de faire
des commentaires sur des questions concernant les différents États qui ont une
incidence sur le Canada, et de s’informer à leur propos. C’est pourquoi la
Section canadienne du GIP entend continuer de participer aux rencontres des
gouverneurs.
Ce rapport résume les débats des quatre
séances plénières et les deux discours liminaires prononcés à la réunion de
Park City. Les séances plénières et les discours liminaires portaient en
particulier sur les thèmes suivants :
·La gestion de l’eau dans un monde en mutation
(séance plénière);
·Ce que pensent réellement les Américains
(discours liminaire);
·Exploiter le potentiel de l’ouest en matière
d’énergie renouvelable (séance plénière);
·Conversation avec M. Robert B. Zoellick,
président de la Banque mondiale (discours liminaire);
·Lutter contre les changements climatiques
mondiaux (séance plénière);
·Encourager la coopération internationale en
matière d’énergie et d’environnement (séance plénière).
La gestion de l’eau dans un monde en
mutation
Peter Gleick, Pacific Institute
·Les plus grands défis ne sont pas les terres,
l’énergie, l’exploitation minière, les changements climatiques, etc., mais
l’eau.
·L’Ouest américain réfléchit depuis longtemps à
l’eau.
·Les conflits autour de l’eau grandissent à cause
de facteurs tels que :
Øle nombre limité de solutions traditionnelles
aux problèmes d’eau
Ødes ressources en eau finies pour une population
croissante
Øl’effondrement des écosystèmes
Øles conflits entre et parmi les utilisateurs, y
compris l’agriculture, les zones urbaines et les intérêts environnementaux
Øles conflits entre États et entre pays, car les
frontières politiques et les frontières des bassins hydrologiques ne coïncident
pas
·Pour « régler le problème » de
l’approvisionnement en eau, il faudra revoir ce que l’on entend par
« offre » et « demande ».
·De meilleures institutions sont nécessaires pour
gérer l’eau et la qualité de l’eau doit être mieux protégée.
·Il faut tenir compte des considérations
relatives aux changements climatiques dans les plans de gestion des eaux; de
même, l’eau doit être prise en compte dans l’aménagement du territoire.
·Les options traditionnelles sont limitées en ce
qui concerne l’approvisionnement en eau, mais il est possible de repenser
l’approvisionnement, y compris par une réutilisation.
·Il faut envisager la demande autrement; en
effet, celle-ci n’est pas obligée d’augmenter avec la croissance économique et
démographique, puisqu’il existe des façons plus « intelligentes » de
faire les choses – y compris de produire l’alimentation – en consommant moins
d’eau.
·La perte de manteau neigeux est un problème
climatique sérieux.
·Il est important de réussir à bien gérer l’eau
et de faire part des pratiques exemplaires.
·Il est possible de tirer des enseignements des
échecs autant que des succès.
·Les questions relatives à l’eau doivent être
gérées au niveau voulu, en gardant à l’esprit que bien des problèmes en la
matière sont locaux, tandis que d’autres doivent être gérés à l’échelle du
bassin hydrologique et d’autres encore, au niveau fédéral; il est important de
déterminer à quel niveau il faut intervenir et, ensuite, de bien faire les
choses.
·Les réseaux de stockage des eaux doivent être
mieux exploités, car il n’y aura pas toujours d’espace pour un nouveau barrage.
·Les régimes qui régissent les droits relatifs à
l’eau varient d’un État à l’autre de l’Ouest des États-Unis, et il y a des
différences entre les réseaux d’eau souterraine.
Eilon Adar, Université
Ben-Gourion du Néguev
·Jusque récemment, on pensait que les problèmes
d’eau étaient des problèmes de pays en développement.
·Au Moyen-Orient, toutes les grandes ressources
en eau sont transfrontalières, car l’eau ne connaît pas de frontières
nationales, internationales, étatiques, de surface ou souterraines.
·L’eau est un bien rare au Moyen-Orient, et elle
peut provoquer des conflits politiques comme elle peut susciter une coopération
régionale.
·Il faut trouver le moyen de mieux utiliser
l’eau.
·Il faut parvenir à :
Ømieux économiser les ressources en eau
Ødessaler l’eau de mer et les eaux saumâtres, en ayant conscience des
besoins en énergie d’une telle activité
Doug Miell, Miell Consulting
·En Australie comme ailleurs dans le monde, les
collectivités et les industries sont confrontées à des problèmes tels que des
sécheresses prolongées, la diminution des eaux de ruissellement, la baisse du
niveau des réservoirs et la croissance urbaine.
·En Australie, certaines petites localités n’ont
plus d’eau et le niveau des réservoirs de certaines villes est tombé à
17 %.
·Il faut encourager les comportements souhaitables.
·Il est peut-être important, quand on cherche à
régler les problèmes relatifs à l’eau, de repérer, entre autres, les principaux
moteurs de la technologie et des droits de propriété.
·Un certain nombre de mesures sont à prendre pour
stimuler la technologie :
Øexaminer les pratiques existantes
Øinvestir dans la recherche-développement
Øveiller à ce que l’on dispose de données
précises et à jour
Øs’investir dans l’éducation et la formation
Øfaire en sorte qu’il y ait en place un régime de
fixation des prix équitables et que les marchés de l’eau soient transparents
Øprendre des engagements envers de nouvelles
techniques
Øveiller à la bonne planification des activités,
en mettant l’accent sur la viabilité
Øassurer une bonne communication
·Il n’existe pas de solution miracle, mais des
données exactes et à jour sont nécessaires à l’appui des décisions de gestion.
·En Australie, le secteur agricole examine la
capacité hydrologique des sols et d’autres éléments structurels des sols, et
prend des mesures pour réduire l’évaporation d’eau et les fuites d’eau, etc.
·L’objectif devrait être de viser à une gestion
intégrée des ressources en eau.
Cameron Brooks, IBM Corporation
·Un seul organisme de surveillance fiable de la
consommation d’eau est nécessaire.
·La gestion de l’information est certes difficile
en ce qui concerne l’eau, mais il existe des solutions technologiques dans un
certain nombre de domaines, y compris :
Øl’instrumentation, comme les capteurs et les
compteurs intelligents
Øles renseignements, avec des outils de
prévision, par exemple
Øl’interconnectivité, grâce aux technologies de
gestion de réseau, par exemple, pour réunir les données dans un seul cadre
·Il existe déjà beaucoup de technologie, mais pas
de cadre commun pour regrouper les données, les communiquer, etc.
·Avec les technologies existantes, les
commissions chargées des services publics peuvent savoir si un ménage en
particulier a des toilettes et une douche à faible débit, quel type de machine
à laver il utilise, etc., et ces renseignements permettent de cibler les
mesures qui visent à encourager une meilleure consommation de l’eau.
Ce que pensent réellement les
Américains
Frank Luntz, The Word Doctors
·De toutes les régions des États-Unis, c’est
l’Ouest qui est le plus contrarié, le plus négatif et le plus inquiet au sujet
de la direction du pays.
·L’Ouest américain, c’était autrefois ces grands
espaces où l’on était plus optimiste que pessimiste; le changement de
perspective est lié à la notion de responsabilité.
·Les deux principes les plus importants lorsque
l’on gouverne, que l’on est dans les affaires, etc. sont la responsabilité et
le bon sens.
·Les citoyens veulent des gouvernements qui
apportent des solutions et qui fassent preuve d’audace.
·Une absence relative d’amélioration entre les
générations entraîne pessimisme et négativité, et amène à croire que le rêve
américain se perd.
·Les électeurs veulent voir un changement,
maintenant; en outre, plus le changement est spectaculaire, plus ils y seront
favorables.
·Les Américains veulent plusieurs choses, dont
celles-ci :
Ømoins de tracas
Øplus de choix
Øplus de temps (en tête des priorités pour les
femmes)
Ømoins de soucis
Øplus d’argent (en tête des priorités pour les
hommes)
·L’Ouest américain fait moins confiance à
Washington que toute autre région des États-Unis; en fait, ses habitants sont
convaincus que le gouvernement fédéral fait des promesses qu’il est incapable
de tenir ou qu’il ne tiendra pas.
·L’économie arrive en tête des préoccupations des
habitants des États de l’Ouest des États-Unis; ils font passer la croissance
économique avant les initiatives environnementales.
·De toutes les régions des États-Unis, l’Ouest
est celle qui est le plus favorable au libre-échange et où les opposants au
libre-échange sont le moins nombreux.
·Parmi les mots et expressions les « plus
importants » figurent :
Øimaginez
Øconséquences
Ørésultats
Øsolutions
Ødéfis américains
Østabilité
Øresponsabilité
Øsécurité
Øreprise
Øs’engager sur le long terme
Øcarrière
Øengagement
·« Renouvelable » passe-avant
« propre ».
·« Durable » représente le statu quo;
« plus propre », « plus sûr » et « plus sain »
sont mieux que le statu quo.
·Les gens veulent que les politiques disent ce
qu’ils pensent et pensent ce qu’ils disent.
Exploiter le potentiel de l’Ouest en
matière d’énergie renouvelable
Secrétaire Ken Salazar, département
de l’Intérieur des États-Unis
·L’avenir énergétique des États-Unis est un
dossier clé pour le président Obama, son cabinet et les gouverneurs du pays.
·Le département de l’Intérieur des États-Unis a
un ensemble de terrains et d’intérêts répartis dans tout le pays et il est
responsable de 20 % de la masse terrestre nationale ainsi que de
différentes parties du plateau continental.
·Le dossier de l’eau, sur laquelle les
changements climatiques ont des effets, est essentiel.
·Les États de l’Ouest des États-Unis ont du
potentiel dans des énergies renouvelables telles que l’énergie solaire,
éolienne, géothermique, etc.; le défi réside dans l’exploitation de ce
potentiel inexploité.
·La capacité de transport doit relier production
et consommation, et les installations doivent être implantées logiquement, par
exemple, pas dans des passages fauniques.
·Les demandes devraient être traitées plutôt
qu’oubliées sur une étagère.
Secrétaire Steven Chu, département
de l’Énergie des États-Unis
·Les normes du portefeuille de l’énergie
renouvelable ont été adoptées par 34 États, dont les sept États de la Western
Climate Initiative (initiative de l’Ouest sur le climat).
·L’industrie des énergies renouvelables sera une
industrie de pointe.
·Les États-Unis doivent reconquérir la
fabrication et la technologie haut de gamme et en devenir des chefs de file.
·L’American Recovery and Reinvestment Act de 2009 prévoit des fonds pour des mesures liées à l’énergie telles
que le transport haute tension de la prochaine génération, la modernisation des
réseaux de distribution d’électricité, etc.
Secrétaire Tom Vilsack, département
de l’Agriculture des États-Unis
·Le transport de l’énergie est une question
essentielle, et le département de l’Agriculture des États-Unis comprend que l’implantation
des pylônes pose de réels problèmes.
·L’infrastructure de transport de l’énergie
influe, entre autres, sur les plans relatifs à la végétation.
·Des efforts sont déployés pour rationaliser le
processus, le simplifier et arriver à prendre des décisions en temps opportun,
etc.
·Il faut planifier de manière à réduire les
impacts au minimum.
Jon Wellinghoff, Federal Energy Regulatory
Commission
·Les consommateurs doivent se voir offrir une
énergie à prix raisonnable.
·L’approvisionnement énergétique doit être
amélioré, tout spécialement en ce qui concerne l’énergie renouvelable.
·Les activités de la Federal Energy Regulatory
Commission (commission fédérale de réglementation de l’énergie) en ce qui a
trait au transport de l’énergie comprennent la planification, le choix des
emplacements et la répartition des coûts.
·Une planification régionale est nécessaire, et
l’accent doit être mis sur l’interconnectivité.
·En ce qui concerne le choix des emplacements,
les États devraient collaborer avec le département de l’Intérieur des
États-Unis.
·Pour ce qui est de l’énergie renouvelable, il
faut mettre l’accent sur l’offre et sur la demande.
·Il incombe à la Federal Energy Regulatory
Commission de veiller à la fiabilité du réseau de distribution
d’électricité inter-États.
Nancy Sutley, Conseil de la
Maison-Blanche sur la qualité de l’environnement
·Le Conseil de la Maison-Blanche sur la qualité
de l’environnement s’efforce de rassembler les départements et organismes.
·Les États-Unis doivent faire en sorte de devenir
une économie qui repose sur l’énergie propre.
Conversation avec M. Robert B.
Zoellick, président de la Banque mondiale
Robert Zoellick, Banque mondiale
·La Banque mondiale, qui a une soixantaine
d’années d’existence, appuie le développement et encourage la reconstruction;
elle s’acquitte actuellement de sa mission en participant à des activités comme
les suivantes :
Ørelancer le financement du commerce extérieur
Ørecapitaliser le financement bancaire
Øoffrir des micro-financements
Øfinancer de nouveaux vaccins
Øproposer des transferts de fonds conditionnels
·La Banque mondiale peut aider dans les pays en
développement, mais aussi dans les pays développés.
·Il y a beaucoup de capacité inutilisée dans le
monde; les États-Unis ont toujours été demandeurs.
·En ce qui concerne la crise économique et
financière actuelle, il y aura une « deuxième vague » d’effets; par
exemple, l’endettement sur les cartes de crédit va augmenter parallèlement au
chômage.
·Avec la montée du chômage, les pressions
protectionnistes se réveilleront; or il est dangereux d’ériger des obstacles au
commerce.
·Le système financier canadien est relativement
mieux règlementé.
·Il y a des spéculations autour du G-2 :
États-Unis et Chine.
·Les États-Unis ont beaucoup consommé et la Chine
a beaucoup épargné.
Lutter contre les changements
climatiques mondiaux
Robert Zoellick, Banque mondiale
·Le monde ne peut s’attaquer aux changements
climatiques mondiaux sans mobiliser les pays en développement.
·Les pays pauvres subiront de façon
disproportionnée les effets des changements climatiques.
·Le déboisement est la deuxième cause d’émission
de dioxyde de carbone, par ordre d’importance.
·Les négociations qui auront lieu à la conférence
sur les changements climatiques, en décembre 2009, à Copenhague, porteront
autant sur les finances et le développement que sur le climat.
·Les décisions prises cette année existeront
pendant des décennies, et un dialogue continu sera nécessaire.
Secrétaire Steven Chu, département
de l’Énergie des États-Unis
·Les nouvelles relatives aux changements
climatiques sont mauvaises; au pôle Nord, la calotte glaciaire continue de
fondre – la moitié a disparu au cours des 10 dernières années – et le
niveau des océans continue de monter et à un rythme croissant.
·Le climat change et ce, relativement plus vite
qu’on ne le prévoyait.
·Chacun a droit à ses propres opinions, mais on
ne peut inventer ses propres faits.
·Avec la diminution du manteau neigeux, le réseau
de stockage des eaux est menacé.
·La forêt alpine disparaît, avec des effets
préjudiciables.
·Dans l’Ouest américain, on prévoit un stress
hydrique très important, sauf dans le Pacifique Northwest.
·La question de l’efficacité énergétique est
importante.
Secrétaire Tom Vilsack, département
de l’Agriculture des États-Unis
·La science est claire au sujet des changements
climatiques et il se révélera coûteux d’attendre.
·Le monde s’attend à un leadership américain à
propos des changements climatiques.
·L’administration Obama entend régler les
questions relatives aux changements climatiques, et les mesures adoptées par le
Congrès américain le montreront clairement.
·Il faut reconnaître que les agriculteurs et les
éleveurs ont toujours été les intendants de l’environnement.
·Alors que les agriculteurs et les éleveurs
jouent un rôle clé dans les changements climatiques et dans les solutions qui y
sont apportées, certains se montrent sceptiques; en fait, ils tiennent beaucoup
à participer au processus.
·Pour les agriculteurs et les éleveurs, les
changements climatiques influent sur les décisions relatives à l’utilisation
des sols, au choix des cultures, au moment de l’emploi d’engrais et à sa
fréquence, etc.
Nick Bridge, Ambassade de
Grande-Bretagne
·Le débat politique sur les changements
climatiques est terminé; nous devons maintenant concentrer notre énergie sur ce
qu’il faut faire à présent.
·Les cours du pétrole sont extrêmement instables.
·Une taxe sur le carbone de 35 $ à 40 $
la tonne, ou 15 $ à 20 $ le baril de pétrole, est nécessaire pour
assurer la stabilité.
·Le Royaume-Uni n’a pas l’impression de jouir
d’une sécurité énergétique.
·Le Royaume-Uni entend suivre une approche de
portefeuille pour relever ses défis énergétiques.
·Quant au débat sur le pour et le contre relatifs
d’une taxe sur les émissions carboniques, au lieu d’un système de plafonnement
et d’échanges, il est à noter qu’avec une taxe, il n’y a aucune garantie
d’obtenir le résultat escompté.
·Au Royaume-Uni, il y a un ministère de l’Énergie
et des Changements climatiques, puisque ces deux sujets vont forcément de pair.
·Les changements climatiques, problème mondial,
figurent parmi les quatre grandes priorités de la politique étrangère du
Royaume-Uni.
·Les émissions diminuent au Royaume-Uni en même
temps que l’économie croît et ce, en partie au moins, parce que les milieux
d’affaires se montrent d’un grand soutien, tout comme l’ensemble des partis.
·Comme la Chine sera très dépendante du charbon
dans les 50 prochaines années, il faut parler avec elle de mesures de
captage et de stockage du CO2.
·Un appui financier devrait être apporté aux pays
les plus pauvres pour les aider dans les efforts qu’ils déploient face aux
changements climatiques.
Nancy Sutley, Conseil de la
Maison-Blanche sur la qualité de l’environnement
·Le président Obama estime que les États-Unis
doivent accepter d’affronter les menaces que posent les changements
climatiques.
·Les États ont un rôle essentiel à jouer dans la
mise en œuvre des politiques relatives à l’énergie propre.
·Une économie vigoureuse et un environnement sain
vont de pair et peuvent coexister.
·Si l’on s’attaque comme il faut aux problèmes
relatifs aux changements climatiques et à la sécurité énergétique, les bases
d’un avenir prospère et durable seront jetées.
·Les États-Unis doivent faire en sorte de moins
dépendre de l’étranger pour leur énergie.
·L’idée sous-jacente de l’American Recovery
and Reinvestment Act de 2009 était de stimuler l’économie américaine
aujourd’hui pour jeter les bases de la prospérité future.
·Le réseau américain de transport d’énergie
électrique devrait être étendu et modernisé; de plus, un réseau intelligent
ouvre des possibilités.
Encourager la coopération
internationale en matière d’énergie et d’environnement
Eric Heitz, The Energy Foundation
·De nouvelles technologies pour une énergie
propre peuvent faire prospérer une économie avec beaucoup moins de pollution.
·Les émissions de gaz à effet de serre de la
Chine et des États-Unis sont énormes.
·C’est un mythe que la Chine ne fasse rien par
rapport à l’énergie propre ou aux changements climatiques; en fait, le pays a
adopté une série de politiques ambitieuses en matière d’énergie propre.
·Nombre de dirigeants chinois sont ingénieurs de
formation et ils savent que de nouvelles technologies et de nouvelles méthodes
s’imposent.
·La Chine investit dans les énergies
renouvelables et elle conclut des accords d’efficacité avec les industries dont
les émissions polluantes sont importantes.
·La Chine veut être un concurrent sur le marché
mondial de l’automobile; comme elle n’a pas beaucoup de pétrole, elle veut
proposer au monde des voitures économes, en fait, des voitures hybrides
alimentées à l’électricité, etc.
·L’American Recovery and Reinvestment Act de 2009 prévoit des mesures pour encourager à utiliser des
véhicules économes en énergie.
·Voici des domaines où il peut y avoir une
coopération et un partage internationaux :
Øcapture et stockage du CO2
Øénergie solaire
Øsystèmes d’accumulateurs perfectionnés pour
véhicules électriques
Øprotocoles et dispositifs pour réseau
intelligent
Øsystèmes de bâtiment super-efficients
·Pour avancer avec la Chine, il faut comprendre
quels sont les intérêts nationaux du pays.
Susan Shirk, Université de
Californie
·Les États-Unis et la Chine sont les deux
principaux consommateurs d’énergie et producteurs de gaz à effet de serre du
monde; ils devraient donc coopérer afin de réduire les émissions et d’instaurer
des économies à faibles émissions de CO2.
·La conférence de Copenhague sur les changements
climatiques, qui aura lieu en décembre 2009, arrive trop tôt, en fait,
pour qu’il y ait une percée, car les États-Unis n’ont pas encore adopté la
réglementation voulue et la Chine attend de voir ce que font les États-Unis.
·Les États-Unis et la Chine devraient coopérer;
pendant trop longtemps, les deux pays se sont servis l’un de l’autre comme
excuse pour ne rien faire.
·La Chine et les États-Unis ont des enjeux
politiques intérieurs qu’il faudra gérer pour arriver à une coopération; de
plus, pour améliorer les chances de coopération, il faudra tenir compte des
propres intérêts de la Chine et s’en servir.
·Les engagements de la Chine paraîtront très
différents de ceux des États-Unis; ce manque de comparabilité peut être
avantageux.
·Il ne faut pas que les mesures prises pour
réduire les émissions de gaz à effet de serre donnent l’impression de viser à
limiter la croissance économique de la Chine et sa nouvelle place de puissance
économique.
·Aux États-Unis, plus de 70 % des émissions
de CO2 viennent d’activités de consommation; en Chine, plus de
70 % viennent d’activités industrielles, en particulier en relation avec
les secteurs de la sidérurgie, du ciment, des produits chimiques, du papier et
de l’aluminium.
·Ce qui motive la Chine pour agir, ce sont
notamment :
Øla pollution de l’eau et de l’air, qui menace la
santé et, par conséquent, le régime communiste
Øamener les capitales provinciales – à la traîne
par rapport à Beijing dans leur compréhension de la nature et de l’ampleur du
problème des changements climatiques – à appliquer les décisions prises à
Beijing, car elles aiment lancer de grands chantiers créateurs d’emplois,
favorisant le patronage d’entreprises, etc., et à renforcer les capacités de
surveillance, d’établissement de rapports, de vérification, etc.
Øles ambitions de leadership de la Chine, qui
aspire à être un chef de file mondial en matière de technologie verte afin
d’être en tête du marché international des voitures propres.
·La menace des changements climatiques représente
une menace mondiale.
Respectueusement
soumis,
L’hon. Jerahmiel Grafstein, c.r.,
sénateur
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown,
député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis