Du 6 au 8 octobre 2013, M. Gord Brown, député
et coprésident, et le sénateur Michael L. MacDonald, vice-président, ont représenté
la section canadienne du Groupe interparlementaire Canada-États-Unis (GIP) à la
réunion d’automne de l’Alliance commerciale de la frontière canado-américaine à
Washington (D.C.). M. Brown et le sénateur MacDonald ont pris la
parole devant les participants. La délégation était accompagnée de Mme June Dewetering, conseillère
principale de la section canadienne.
LA CONFÉRENCE
L’Alliance commerciale de la frontière
canado-américaine (BTA) tient deux rencontres par année : une au printemps à
Ottawa et l’autre à l’automne à Washington (D.C.). La BTA est une coalition
d’entreprises, d’organismes du secteur public et de particuliers qui
s’intéressent au tourisme et au commerce bilatéral. Elle a pour mission
d’intensifier les échanges commerciaux, de favoriser la croissance constante du
commerce transfrontalier et de veiller à ce que les passages à la frontière
s’effectuent de manière efficace et productive.
Ont participé à la conférence des représentants du
secteur privé qui s’intéressent au tourisme, au transport et au commerce, ainsi
que des délégués de divers ministères fédéraux américains et canadiens et de
l’ambassade du Canada à Washington.
OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION
L’association entre la section canadienne du GIP
et la BTA n’est pas nouvelle, et les membres de cette section assistent parfois
aux conférences de l’automne et du printemps de l’Alliance. Compte tenu de la
mission de la BTA, les membres ont l’occasion, lors des réunions, de se
renseigner sur les problèmes des entreprises et des particuliers dans les
domaines du commerce et du tourisme, ainsi que sur les efforts que déploient
les gouvernements de part et d’autre de la frontière pour régler les problèmes
et sur les mesures qu’ils prennent.
À cette conférence, M. Brown et le sénateur
MacDonald ont eu l’occasion d’échanger avec des organisations et des
particuliers des secteurs privés et public qui s’occupent des problèmes
frontaliers au quotidien. En participant aux réunions de la BTA, les membres du
GIP ont l’occasion d’informer leurs interlocuteurs de l’ensemble des mesures
prises par la section canadienne à l’égard d’objectifs bilatéraux communs ou
distincts, notamment grâce à l’invitation habituellement lancée aux
coprésidents et vice-présidents de la section canadienne de venir exposer les
activités et priorités de leur section.
ACTIVITÉS
Les membres de la section canadienne ont pu
s’entretenir avec les participants des problèmes éprouvés à la frontière
canado-américaine et de mettre en commun de l’information sur les efforts
qu’ils déploient pour faire en sorte que la frontière soit efficiente, efficace
par rapport aux coûts et sécuritaire. Le coprésident de la section canadienne
pour la Chambre des communes, le député Gord Brown, a parlé des activités de la
section canadienne depuis la réunion printanière de la BTA, tandis que le
sénateur MacDonald a abordé les activités à venir de la section canadienne.
Les séances dont les titres suivent étaient
prévues, mais certaines ont été annulées à cause de l’arrêt des activités de
l’appareil gouvernemental américain :
·Douanes et protection de la frontière :
relations commerciales, accélération des passages à faible risque, Par-delà la
frontière – Priorités et initiatives de CBP
·Système de données sur le commerce international
·Federal Highway Administration : priorités
et initiatives liées au transport et à la frontière
·Surveillance de la technologie par l’Alliance
commerciale de la frontière canado-américaine
·Dynamisation de couloirs commerciaux durables
dans toute l’Amérique du Nord
·Point de vue du Canada
·Opérations sur le terrain – Douanes et
protection des frontières – Enjeux et priorités à la frontière
canado-américaine
·Point de vue de l’Alberta : Le point sur
l’Alberta : sables bitumineux, accès au marché de l’énergie et observations
·Point de vue du Parlement du Canada et de la
Maison-Blanche sur les relations entre le Canada et les États-Unis
·Par-delà la frontière – Initiatives en matière
de commerce
·Par-delà la frontière – Plan d’action sur le
périmètre : point de vue de l’Alliance commerciale de la frontière
canado-américaine (BTA)
·Le rôle en mutation du courtier
·Groupe interparlementaire Canada-États-Unis :
observations et priorités
·Point de vue du Congrès : enjeux qui ont
une incidence sur la frontière canado-américaine
·Point de vue du Sénat : importance des
relations des États-Unis avec le Canada, pipeline Keystone XL.
Le présent rapport résume des exposés choisis
présentés à la conférence, et notamment les interventions de M. Brown et
du sénateur MacDonald.
Douanes et protection
de la frontière : relations commerciales, accélération des passages à faible
risque, Par-delà la frontière – Priorités et initiatives de CBP
Tom Winkowski, U.S. Department of Homeland Security
·Customs and Border Protection (CBP), aux
États-Unis, tient à assurer un bon service aux frontières des États-Unis avec
le Canada et le Mexique.
·Les coupes budgétaires automatiques de l’année
écoulée n’ont pas contraint les CBP à mettre des employés au chômage technique
et elles n’ont eu aucun impact sur les programmes du commerce et des voyageurs
dignes de confiance.
·Les relations, notamment au Capitole, sont très
importantes.
·Il se passe des choses passionnantes aux
frontières des États-Unis et les CBP continuent de redéfinir les frontières
avec les partenaires du Mexique et du Canada.
·Les mesures prévues dans le plan d’action
Par-delà la frontière avancent grâce à la volonté politique qui existe aux plus
hauts échelons; il faut faire de la place au Mexique dans ce dossier.
·La frontière des États-Unis avec le Mexique n’a
rien à voir avec celle qu’ils ont avec le Canada.
·Comme l’intégration se poursuit en Amérique du
Nord, il faut élaborer une stratégie nord-américaine.
·La mise en commun de l’information est la clé du
succès en matière de sécurité intérieure.
·Aux États-Unis, on réclame un processus
entrée/sortie; sur le plan des relations bilatérales, une sortie du Canada est
une entrée aux États-Unis et vice-versa.
·Le Congrès américain tient à ce qu’on utilise la
biométrie; or, la biométrie coûte cher, et CBP fait de la « gestion du
risque ».
·Le Canada devrait envisager d’utiliser davantage
l’identification par radiofréquence (RFID); les passeports canadiens ne sont
pas dotés de la RFID à faible distance.
·Les exportations des États-Unis sont les importations
d’un autre pays; la connectivité et les systèmes automatisés sont donc une
nécessité.
·Les coupes budgétaires automatiques forcent les
gens à sortir des sentiers battus et à agir plus intelligemment.
·CBP a besoin d’effectifs supplémentaires de
3 500 personnes; l’Administration accepte de payer 1 600 de ces
personnes. La question se pose : comment CBP trouvera-t-il des fonds pour
les autres, d’autant plus que les frais aux usagers sont une question délicate.
Système de
données sur le commerce international
Bruna Rados, Agence des services frontaliers du
Canada
·Une initiative de guichet unique est l’une des
mesures prévues dans le plan d’action Par-delà la frontière.
·Dans le contexte canado-américain, un guichet
unique permettrait la présentation par voie électronique de l’information
nécessaire pour se plier aux exigences douanières et aux autres règlements
gouvernementaux qui visent les importations; cela permettrait notamment une
plus grande efficacité, l’harmonisation des données et la diminution du nombre
de formulaires sur papier.
·L’Agence des services frontaliers du Canada (ASFC)
et CBP, aux États-Unis, ont livré plusieurs produits communs, dont la cohérence
des données, une stratégie de communication pour le commerce, l’harmonisation
de la mission des organismes et ministères participants, une stratégie
d’identification des marchandises et un rapport sur l’identification des
produits.
·L’ASFC collabore avec des organismes et
ministères participants pour :
§élaborer
des déclarations d’importation intégrées pour toutes les marchandises;
§éliminer
les processus sur papier grâce à la conversion à des processus électroniques;
§améliorer
la technologie et revoir les processus relatifs à la frontière;
§améliorer
les données en utilisant des identificateurs de marchandises ou de produits
lorsque c’est possible;
§créer
des possibilités d’amélioration des processus à la frontière.
·Le Canada et les États-Unis envisagent
d’utiliser des moyens améliorés d’identification des produits pour obtenir
certains avantages, dont une identification plus exacte qui permet de se
concentrer sur le risque inconnu ou élevé; les identificateurs doivent être acceptés
au niveau international et accessibles pour l’industrie.
priorités et
initiatives liées au transport et à la frontière
Greg Nadeau, U.S. Federal Highway Administration
·Une approche commune de la planification des
investissements dans l’infrastructure est bénéfique.
·L’infrastructure est l’un des facteurs qui
influent sur le débit au bureau d’entrée.
·L’infrastructure est inutile si le personnel est
insuffisant.
·À certains points d’entrée le long de la
frontière canado-américaine, on devrait envisager le partage de locaux et une
gestion commune; sur la frontière, on dénombre plus d’une soixantaine de points
d’entrée de petite taille ou isolés.
·Le gouvernement est contraint de réduire ses
dépenses; les conséquences ont été un recours accru à la technologie, des
solutions originales et le souci des gains d’efficacité.
·Le transfert intermodal direct, permettant le
passage des marchandises inspectées du navire au train est
« extraordinaire ».
Dynamisation de
couloirs commerciaux durables dans toute l’Amérique du Nord
·On observe une « externalisation
proche » et le « rapatriement » de la production dans le sud-est
des États-Unis et au Mexique; il y a des conséquences pour les couloirs
commerciaux et l’infrastructure.
·Après 20 ans d’application de l’Accord
de libre-échange nord-américain, le moment est bien choisi pour se poser
les questions suivantes :
§Dans
quelle mesure l’ALENA a-t-il tenu ses promesses?
§Que
faut-il faire au cours des 20 prochaines années?
§Quelles
sont les tendances bien ancrées?
§Quelles
sont les conclusions?
POINT DE VUE DU CANADA
Gilles Gauthier, ambassade du Canada
·Les relations les plus importantes du Canada
sont celles qu’il entretient avec les États-Unis, car la valeur des échanges de
marchandises entre les deux pays se situe à environ 2 milliards de dollars
par jour.
·Le Canada et les États-Unis ont derrière eux une
longue histoire d’amitié, les économies des deux pays sont profondément
interconnectées et les chaînes d’approvisionnement sont intégrées.
·Il est important d’appuyer les initiatives
propres à renforcer le commerce et de lutter contre les mesures qui entravent
la compétitivité.
·La gestion de la frontière entre les États-Unis
et le Canada est importante pour les deux pays; le Plan d’action Par-delà la
frontière définit des mesures concrètes pour améliorer la frontière.
·Nous réalisons des progrès en matière de
réglementation dans le cadre du Plan d’action du Conseil de coopération en
matière de réglementation (CCR); l’objectif devrait être la convergence
des règlements, les seules différences qui subsisteraient entre les deux pays
étant celles qui reposent sur de solides raisons.
·Le nouveau passage international de
Detroit-Windsor est une priorité essentielle pour le Canada; il faut que le
gouvernement américain prenne l’engagement financier à l’égard du complexe
douanier américain.
·Les exigences de l’étiquetage obligatoire du
pays d’origine (COOL) sont un irritant en matière de commerce, et il faudrait
modifier la loi pour l’adapter à la réalité du marché nord-américain : un
marché intégré du bétail.
·Dans le contexte des négociations sur le
Partenariat transpacifique (PTP), on pourrait envisager une approche
nord-américaine de la politique commerciale.
Enjeux et
priorités à la frontière canado-américaine
Jim Phillips, Canadian/American Border Trade Alliance
·Le Plan d’action Par-delà la frontière et le
plan d’action du CCR donnent lieu à des progrès en ce qui concerne certains
enjeux clés.
·L’inspection préalable et le prédédouanement
sont la clé.
·Un certain nombre de facteurs déterminent la
capacité de traitement des guérites de la ligne d’inspection primaire aux
points d’entrée terrestres, dont les suivants :
§le
nombre de ces guérites;
§le
nombre d’heures d’activité à chacune des guérites lorsqu’il y a trafic;
§la
durée de l’examen de chaque véhicule.
·Il est possible d’accélérer le passage des
camions si on prête attention à un certain nombre de facteurs, dont les
suivants :
§l’infrastructure;
§la
dotation en personnel;
§le
processus d’inspection;
§des
données avant approbation exactes;
§l’état
de préparation du chauffeur;
§l’accès
au complexe douanier et à la guérite de la ligne d’inspection primaire.
·Les agents des douanes ne devraient pas avoir à
accepter de l’argent liquide à la frontière.
LE POINT SUR L’ALBERTA – LES SABLES BITUMINEUX, L’ACCÈS
AU MARCHÉ DE L’ÉNERGIE ET APERÇU
Bridget Pastoor, Assemblée législative de l’Alberta
·Le Canada et les États-Unis ont en commun la
frontière internationale la plus longue au monde, et cette frontière est très
fréquentée.
·En 2011, les échanges canado-américains se sont
élevés à environ 600 milliards de dollars; chaque jour, des biens et
services d’une valeur de 1,7 milliard de dollars franchissaient la
frontière canado-américaine.
·L’Alberta a été la première province à
promouvoir le libre-échange avec les États-Unis; en 2012, ses exportations de
marchandises aux États-Unis ont frôlé les 83 milliards de dollars; au
cours des cinq dernières années, les États-Unis ont reçu plus de 88 % des
exportations que l’Alberta expédie dans le monde entier.
·L’Alberta est dotée d’une économie diversifiée
pour répondre à des besoins des États-Unis : produits agricoles, bétail,
technologies de pointe, produits métalliques, plastiques et énergie.
·Le gouvernement américain a modifié récemment
les exigences du programme COOL pour le bœuf et le porc; l’Alberta est d’avis
que ces modifications ne feront rien ou presque qui soit avantageux pour les
consommateurs, les producteurs ou les transformateurs des deux côtés de la
frontière, et que les exigences nuiront non seulement aux secteurs du bœuf et
de porc dans la province, mais aussi aux transformateurs américains, qui
dépendent des animaux livrés par le Canada, dont l’Alberta.
·Au bout du compte, les exigences du programme
COOL nuisent aux consommateurs, qui doivent assumer le coût supplémentaire de
la charge administrative liée à l’application de la règle; il faut une approche
législative fondée sur la coopération si nous voulons préserver nos relations
commerciales bilatérales et respecter les liens étroits qui existent entre les
secteurs de l’élevage.
·L’Alberta reconnaît qu’il appartient aux
États-Unis de prendre une décision sur la demande relative au pipeline Keystone
XL, mais elle garde l’espoir que le projet sera examiné pour ce qu’il vaut et à
la lumière des données économiques et scientifiques.
·L’Alberta et les États-Unis ont une relation
mutuellement bénéfique en ce qui concerne le pétrole; le quart des importations
américaines de pétrole provient du Canada, et la majeure partie de ces
importations proviennent de l’Alberta et de ses sables bitumineux.
·On prévoit que, d’ici 2020, l’Alberta produira
environ 4 millions de barils de pétrole par jour, alors qu’elle en est maintenant
à quelque 2,5 millions de barils par jour.
·Si l’Alberta exporte davantage de pétrole vers
les États-Unis, ceux-ci seront moins dépendants du pétrole provenant de pays
qui ne partagent pas nos valeurs démocratiques ou qui ne partagent pas non plus
notre engagement à l’égard de la transparence, du développement durable et d’un
contrôle environnemental strict.
·Le Canadian Energy Research Institute estime que
l’exploitation des sables bitumineux de l’Alberta apportera plus de
15 milliards de dollars à l’économie américaine par année; de plus
89 ¢ de chaque dollar
investi par des Américains dans le pétrole importé de l’Alberta retourne dans
l’économie américaine par le biais d’exportations américaines vers le Canada,
ce qui est supérieur aux 34 ¢ de l’Organisation
des pays exportateurs de pétrole.
·L’Association canadienne des producteurs
pétroliers a repéré plus de 900 entreprises installées aux États-Unis qui
fournissent du matériel, des pièces de rechange et des services employés dans
l’exploitation des sables bitumineux.
·L’Alberta est déterminée à concilier
l’exploitation responsable des ressources naturelles et la protection de
l’environnement, et la première ministre Redford de l’Alberta veut que la
province soit un chef de file mondial dans l’exploitation des ressources et la
gestion de l’environnement.
·L’Alberta a été la première administration en
Amérique du Nord à exiger que les grandes industries réduisent leurs émissions
de gaz à effet de serre, et il y a un prix sur le carbone qui exige des
émetteurs importants qu’ils atteignent des objectifs contraignants de réduction
des émissions.
·L’Alberta a lancé le programme de surveillance
environnementale de l’exploitation des sables bitumineux pour s’assurer que la
province mesure les impacts cumulatifs sur l’ensemble de la région, et elle a
un vaste plan d’utilisation des sols pour protéger les terres dans la région
des sables bitumineux.
·Grâce aux politiques et aux mesures de
l’Alberta, les Américains peuvent croire que cette province est pour les
États-Unis le fournisseur d’énergie le plus sûr, le plus sécuritaire et le plus
responsable.
·L’Alberta appuie l’engagement du président Obama
à l’égard d’une solide politique environnementale, du développement d’une
technologie propre, d’un secteur énergétique sain, de la croissance économique
et de la création d’emplois.
·L’Alberta cherche à améliorer son accès au
marché et à attirer davantage d’investissements du monde entier; récemment, la
nouvelle stratégie internationale de l’Alberta a été rendue publique. Elle met
l’accent sur le renforcement d’une économie albertaine stimulée par les
exportations grâce à des relations plus solides avec ses partenaires
commerciaux existants et à la recherche de nouveaux débouchés.
·L’Alberta reconnaît que la promotion de la
compétitivité internationale est essentielle à son propre succès économique
futur.
·Lorsque l’Alberta envisage son avenir, elle
constate que les perspectives communes de croissance économique sont sans
limite; elle a le dynamisme, l’esprit de compétition et l’ingéniosité voulus
pour réussir dans l’intérêt de tous ses administrés, et elle table sur une
relation solide et durable entre deux pays ouverts et démocratiques qui ont des
valeurs communes et s’intéressent au commerce et aux investissements bilatéraux.
POINT DE VUE DE LA COLLINE DU PARLEMENT ET DE LA
MAISON-BLANCHE SUR LES RELATIONS ENTRE LE CANADA ET LES ÉTATS-UNIS
Peter Friedmann, Lindsay Hart LLP
·Il y a le plus souvent un certain nombre
d’irritants en matière de commerce entre le Canada et les États-Unis; ainsi, le
commerce du bois d’œuvre a été un irritant par le passé, et les exigences du
programme américain COOL sont actuellement un irritant.
·Les deux pays participent aux négociations sur
le PTP.
·Le retard dans l’approbation complète du projet
de pipeline Keystone XL est strictement une question de politique; il ne repose
pas sur des données scientifiques.
Par-delà la
frontière – Initiatives en matière de commerce : aperçu des progrès et des
difficultés
David Moloney, Bureau du Conseil privé du Canada
·Les menaces peuvent venir des personnes ou des
marchandises.
·Le Canada et les États-Unis sont les partenaires
commerciaux les plus importants du monde, et les deux pays créent ensemble des
produits et offrent des services de conception.
·Il faut que la frontière canado-américaine soit
sûre mais sans embûche et qu’elle soit prévisible.
·Une frontière efficace assure autant la sécurité
qu’elle facilite les échanges nécessaires à la compétitivité.
·Le Plan d’action Par-delà la frontière et celui
du CCR donnent des résultats concrets.
·Il arrive trop souvent que le Canada et les
États-Unis visent les mêmes résultats, mais sans coordonner leur action, ce qui
donne lieu à des normes réglementaires différentes; ces différences peuvent se
traduire notamment par des impôts et des coûts plus élevés, des retards à la
frontière, le détournement de ressources qui devraient être affectées aux
efforts sur le plan de la sécurité et des prix plus élevés.
·Dans la plus grande mesure possible, les
activités devraient se dérouler loin de la frontière; lorsque certaines choses
doivent se faire à la frontière, il faut alors agir avec efficience et
efficacité.
Alan Bersin, U.S. Department of Homeland Security
·Le Plan d’action Par-delà la frontière comprend
des mécanismes de reddition des comptes.
·Les relations sont la clé.
·Le Canada et les États-Unis ont une approche
constructive de la résolution des problèmes.
·L’inspection préalable doit « mûrir »
pour devenir prédédouanement.
·Le Canada et les États-Unis sont deux pays
souverains distincts qui ont un « énorme » respect l’un pour l’autre;
d’aucuns décrivent leurs relations comme
« « interintérieures » : ni internationales, ni
intérieures.
·La sécurité et la facilitation du commerce ne
s’excluent pas mutuellement; il est possible à la fois de renforcer la sécurité
et de rendre plus facile et moins coûteuse la circulation des passagers et
marchandises légitimes.
·Il y a trois façons de trouver une aiguille dans
une botte de foin :
§Examiner
chaque brindille – c’est l’approche suivie immédiatement après les attentats
terroristes du 11 septembre 2001;
§Obtenir
des renseignements précis sur l’endroit où se trouve l’aiguille, plonger la
main dans la botte de foin et en retirer l’aiguille – c’est l’approche qui a
été suivie lorsque, en octobre 2010, deux paquets dans des avions de fret
distincts ont été identifiés comme présentant une menace;
§Faire
en sorte que la botte de foin soit plus petite – cette approche, appliquée en
ce moment, consiste à isoler les personnes et les marchandises à faible risque
des autres et à les faire passer rapidement, concentrant l’utilisation des
ressources disponibles sur les personnes et les marchandises dont le risque est
inconnu ou élevé.
·L’information doit être communiquée non en
fonction du « besoin de savoir », mais en fonction du « besoin
de partager ».
·L’information doit être utilisée uniquement aux
fins prévues et elle doit être protégée.
·Des algorithmes permettent de réunir des données
afin de fournir une information qui a du sens.
·La compétitivité nord-américaine, alliée à la
sécurité énergétique et à un secteur de la fabrication de pointe, donne au
Canada et aux États-Unis la capacité de concurrencer n’importe quel pays au
monde.
Le rôle en
mutation du courtier : orientation et enjeux
Mary Ann Comstock, UPS-Supply Chain Solutions
·Le rôle du courtier évolue.
·Les courtiers en douane jouent un rôle central
dans la facilitation du commerce.
·CBP, aux États-Unis, a une stratégie d’exécution
à plusieurs niveaux.
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis : observations et priorités
Gord Brown, Chambre des communes du Canada
·L’été dernier, la section canadienne du Groupe
interparlementaire Canada-États-Unis (GIP) a assisté à des réunions des
gouverneurs et législateurs des États et de représentants des secteurs public
et privé.
·La première des conférences des secteurs privé
et public auxquelles la section canadienne a assisté a été la réunion annuelle
de l’Alliance des États du Sud-Est des États-Unis et des provinces canadiennes;
lors de cette réunion, les discussions des experts ont porté sur les
difficultés et les possibilités de la coopération bilatérale dans des domaines
comme ceux des sciences de la vie et des technologies en matière de santé, les
portes d’entrée mondiales, les technologies marines, de la défense et de la
sécurité et l’innovation dans les technologies propres, et il y a eu plus de
425 rencontres entre entreprises.
·L’autre conférence des secteurs privé et public
à laquelle la section canadienne a assisté cet été a été le sommet annuel de la
Pacific NorthWest Economic Region, qui a porté sur les débouchés, les
difficultés et les solutions régionales en ce qui concerne l’avenir du Nord;
une large gamme de domaines ont été abordés, dont la quasi-totalité touchent
aussi bien le Canada que les États-Unis : énergie, Arctique, frontière
commune, innovation, résilience devant les catastrophes, développement de la
main-d’œuvre, développement commercial et économique, agriculture et espèces
envahissantes, pour ne donner que ceux-là.
·Les membres de la section canadienne ont amorcé
les réunions des législateurs des États avec la Midwestern Legislative
Conference du Council of State Governments; les exposés ont porté sur divers
secteurs de la politique d’intérêt public qui sont importants pour le Canada et
les États-Unis, notamment le commerce, l’agriculture et la modernisation de la
frontière, et on a adopté des résolutions sur le programme COOL, le nouveau
passage international de Detroit-Windsor et la qualité de l’eau dans la région.
·Les membres de la section canadienne ont
également assisté à une autre conférence régionale du Council of State
Governments : la Southern Legislative Conference (SLC); au cours de cette
réunion, le consul général du Canada à Atlanta a parlé du problème du programme
obligatoire COOL, et il importe de signaler qu’il existe un certain
soutien – parmi les États de la SLC, dont le Kentucky et l’Alabama – pour
le nouveau passage international de Detroit-Windsor.
·La section canadienne a ensuite assisté au tiers
de la conférence régionale de la SCG : la réunion de la CSG-WEST; la
réunion inaugurale du comité des relations canadiennes et le sommet
nord-américain ont offert de précieuses occasions de présenter les possibilités
et les défis qu’on observe entre les régions ouest du Canada et des États-Unis,
et – à la réunion inaugurale du comité de l’agriculture et des affaires
rurales de la CSG-WEST – l’un des membres de la section canadienne
a pu parler des exigences du programme COOL, et le comité de direction a adopté
une résolution à cet égard.
·Les deux dernières réunions des assemblées
législatives des États auxquelles la section canadienne a assisté – la National
Conference of State Legislatures et la réunion annuelle du Council of State Governments
– ont également compris des discussions sur les exigences du programme COOL et
le nouveau passage international, la dernière réunion donnant également lieu à
l’adoption de résolutions sur le programme COOL, exhortant le pouvoir
législatif à régler le problème, et sur le nouveau passage international,
préconisant la construction, dans les meilleurs délais, du complexe douanier du
côté américain de la frontière, au nouveau passage entre Detroit et Windsor.
·La section canadienne a encore assisté à des
conférences avec des gouverneurs américains; à titre de principaux dirigeants
de leurs États, les gouverneurs peuvent faire avancer des dossiers clés.
·La première des conférences régionales des
gouverneurs auxquelles le GIP a assisté a été celle de la Western Governors’
Association, et les délégués ont pu s’entretenir avec tous les gouverneurs
présents sauf un, ainsi qu’avec la secrétaire à l’Intérieur, Sally Jewell, un
promoteur en vue dans le domaine du gaz naturel, T. Boone Pickens, et le
premier ministre du Manitoba, Greg Selinger.
·La section canadienne a ensuite assisté à la
réunion estivale de la National Governors Association (NGA), activité à
laquelle elle assiste également tous les ans en février, lorsque la réunion
hivernale a lieu à Washington (D.C.).
·Tout récemment, la section canadienne a
participé à la réunion annuelle de la Southern Governors Association, qui
portait surtout sur la fabrication de pointe dans le sud des États-Unis; comme
le secteur manufacturier est essentiel à la prospérité du Canada et des
États-Unis, les échanges ont été très instructifs, et il en est ressorti un
message clé : la nécessité de s’assurer que le travail dans le secteur
manufacturier soit perçu comme un choix de carrière et non comme un simple
emploi.
·Tout au long de l’été, les membres de la section
canadienne ont été à l’affût d’occasions de faire comprendre aux gouverneurs,
législateurs des États, gens d’affaires et lobbyistes aux États-Unis la portée
et l’importance des relations bilatérales : les 8 millions d’emplois
américains qui dépendent du commerce avec le Canada, les 38 États
américains dont le Canada est le principal marché d’exportation et nos entités
et entreprises communes bilatérales dans les secteurs énergétique, agricole et
manufacturier, notamment.
Le sénateur Michael L. MacDonald, Sénat du
Canada
·S’il est vrai que la section canadienne a eu un
été très actif, faisant valoir auprès des gouverneurs et des législateurs des
États l’importance des relations canado-américaines et toutes leurs dimensions,
un certain nombre d’activités sont également prévues pour l’avenir.
·Avant l’arrêt des activités de l’appareil
gouvernemental américain, des membres du GIP des deux pays avaient songé à
participer à une réunion annuelle dans la deuxième moitié d’octobre, les
parlementaires canadiens devant accueillir à Ottawa leurs collègues de la
Chambre des représentants aux États-Unis; l’arrêt des activités et
l’incertitude au sujet du plafond de la dette fédérale aux États-Unis ont eu
pour résultat le report de la réunion annuelle, peut-être en décembre ou alors
au printemps.
·Lorsque le GIP pourra convoquer sa réunion
annuelle, il y aura deux domaines à aborder où la coopération entre le Canada
et les États-Unis est particulièrement vigoureuse et où la collaboration devra
se poursuivre à l’avenir : la sécurité, dans tous les sens du terme, et la
prospérité des habitants des deux pays.
·Le programme de la sécurité du périmètre et de
la compétitivité économique que les deux pays ont annoncé en février 2011 a
apporté une orientation utile pour renforcer la prospérité, et des éléments
précis favorisant ce renforcement ont été englobés dans les plans d’action liés
aux initiatives de Par-delà la frontière et du CCR.
·Cela dit, il existe des irritants, notamment le
programme obligatoire COOL et l’absence d’engagement des États-Unis à bâtir le
complexe douanier américain au passage entre Detroit et Windsor, dont il sera
probablement question à la réunion annuelle des législateurs des deux pays afin
de travailler de concert au renforcement de la prospérité dans l’intérêt de
tous.
·Le Canada attend impatiemment la confirmation du
nouvel ambassadeur des États-Unis au Canada, et la section canadienne espère
qu’il acceptera de rencontrer les membres du GIP à la première occasion pour
poursuivre les excellentes relations qu’elle a toujours entretenues avec les
ambassadeurs qui l’ont précédé.
·Enfin, la section canadienne prévoit assister à
la réunion hivernale de la National Governor Association, à Washington, et
rendre ensuite visite à des collègues sénateurs et représentants au Capitole.
·La réunion hivernale de la NGA mettra l’accent
sur le thème « America Works: Education and Training for Tomorrow’s Jobs »,
et le terme « America » pourrait être remplacé par
« Canada » ou par « America and Canada », car il est
certainement vrai que, dans les deux pays, l’éducation et la formation sont une
nécessité pour combler les emplois de demain et contribuer à la maximisation du
potentiel de nos deux pays.
·Les visites aux membres du Congrès qui suivront
la réunion de la NGA donneront à la section canadienne de précieuses occasions
de cultiver les amitiés existantes, de nouer de nouvelles relations et de
discuter des occasions de collaborer plus étroitement et de tenter d’atténuer
les divergences d’opinion entre nous.
Point de vue du
Congrès : enjeux qui ont une incidence sur la frontière canado-américaine
Le représentant Bill Owens, Chambre des
représentants des États-Unis
·La frontière commune est peut-être plus
importante pour les personnes que ce qui se passe au niveau des États ou du
gouvernement fédéral.
·S’il est vrai que des ressources abondantes sont
affectées à la frontière des États-Unis avec le Mexique, il faut reconnaître
qu’on a également besoin de ressources pour « faire prospérer » les
relations entre le Canada et les États-Unis.
·Les initiatives de Par-delà la frontière et du
CCR sont importantes et donneront des résultats concrets.
Le représentant Bill Huizenga, Chambre des
représentants des États-Unis
·Le Canada et les États-Unis ont besoin d’une
frontière qui est à la fois sûre et ouverte; parallèlement, il faut repousser
les formalités loin de la frontière même.
·Les pistons d’un moteur de voiture franchissent
la frontière neuf fois avant de trouver leur place dans le produit final.
·Le fait que les États-Unis n’approuvent pas le
pipeline Keystone XL est en train de devenir un « vrai problème »
pour les Canadiens, qui sont profondément exaspérés par l’inertie des
États-Unis; le pipeline contribuerait à l’autarcie énergétique de l’Amérique du
Nord et favoriserait la création d’emplois de part et d’autre de la frontière.
Point de vue du
Sénat : importance des relations des États-Unis avec le Canada, pipeline
Keystone XL
Le sénateur Lindsay Graham, Sénat des
États-Unis
·Les sables bitumineux de l’Alberta ont une
infime empreinte écologique.
·En ce qui concerne la demande qui porte sur le
pipeline Keystone XL, il suffirait d’une certaine volonté politique à
l’Administration américaine.
·Si le plafond de la dette américaine est
modifié, certaines réorientations s’imposent également; pour les États-Unis,
c’est presque la dernière chance de modifier avant le cycle électoral le code
de l’impôt et les droits fiscaux.
·Le système d’immigration du Canada est logique
et repose sur le mérite.
·À cause du vieillissement démographique, les
coûts des services de santé et des retraites augmenteront, et il y aura des
pénuries de main-d’œuvre; l’immigration sera importante comme moyen de combler
les pénuries.
·De jour en jour, le monde devient plus
dangereux.
·Les États-Unis doivent mettre de l’ordre dans
leurs finances et entreprendre une réforme de la réglementation; ils seront
ensuite en mesure de « dominer le siècle ».
Respectueusement soumis,
L’hon. Janis G. Johnson
sénatrice, coprésidente Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown, député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis