Du 3 au 6 décembre 2010, l’honorable Wayne
Easter, C.P., député et vice-président de la Section canadienne du Groupe
interparlementaire Canada-États-Unis, a dirigé une délégation de la Section
canadienne à l’assemblée annuelle du Conseil des gouvernements d’État à
Providence, dans le Rhode Island. Les autres membres de la délégation
étaient : l’honorable Fred Dickson, sénateur, l’honorable Wilfred Moore,
c.r., sénateur, Mme Monique Guay, députée et M. Ed Holder,
député. Le Groupe interparlementaire (GIP) était accompagné de M.
Chad Mariage, secrétaire exécutif du Groupe, et de Mme June
Dewetering, conseillère principale du Groupe.
ÉVÉNEMENT
Le Conseil des gouvernements d’État (CGE)
sert les trois pouvoirs de l'État et organise des tribunes régionales – les
conférences régionales de l'Ouest, du Midwest, du Sud et de l'Est – au cours
desquelles les participants échangent des idées et des points de vue afin de
façonner la politique publique. Chaque année, le CGE convoque une assemblée
annuelle, à laquelle participent certains gouverneurs et législateurs d’État
des quatre coins des États‑Unis. Outre cette assemblée annuelle, des
réunions annuelles sont tenues dans les diverses régions du CGE.
OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION POUR L’ÉVÉNEMENT
Les rapports avec les gouverneurs et les
législateurs d’État aident les membres de la Section canadienne du GIP à mieux
remplir leur mission, qui consiste à trouver les points de convergence dans les
politiques nationales des deux pays, à instaurer un dialogue sur les points de
divergence, à favoriser les échanges d'information et à aider les
parlementaires canadiens et américains à mieux comprendre les questions
d'intérêt commun. Les réunions régionales sont pour les membres du Groupe
d'importantes occasions d'échange sur les questions d'intérêt étatique qui
touchent aussi le Canada. Vu la nature, l'ampleur et l'importance des
relations bilatérales, on prévoit que la Section canadienne du GIP continuera
de participer aux assemblées nationales et régionales annuelles du GIP.
Les délégués estimaient que l’assemblée
annuelle de 2011 du CGE était une importante occasion de s’entretenir avec des
législateurs d’État de partout aux États-Unis ainsi qu’avec les gouverneurs
Douglas (Vermont) et Schweitzer (Montana). Les délégués ont informé les
gouverneurs et les législateurs d’État que le Canada est le principal marché
d’exportation pour 35 États américains et que huit millions d’emplois aux
États-Unis dépendent du commerce bilatéral avec le Canada. En outre, les
délégués ont rencontré le représentant du Canada à Washington, l’ambassadeur
Gary Doer, et à Boston, le consul général Pat Binns. Ce genre de réunions
permet de savoir ce que pensent les Américains du Canada et des activités qu’il
mène, par l’entremise des diplomates canadiens, aux États-Unis.
ACTIVITÉS ORGANISÉES DURANT L’ÉVÉNEMENT
Au cours de l’assemblée annuelle de 2010, le
CGE a tenu les réunions suivantes :
Point/contrepoint :
Juger de la constitutionnalité de la réforme fédérale des soins de santé
Guide
des décideurs publics pour la réduction des coûts des soins de santé
Point
de vue d’un médecin au sujet des formules permettant d’améliorer la santé
et d’abaisser les coûts
Atténuer
les disparités rurales dans le secteur de la santé
Élection
de 2010 : questions et réponses
Tours
de table sur les idées du Capitole : survol financier et économique
de 2011
Aperçu
2011 – perspectives pour les gouvernements d’État
Message
télévisé : comment produire des messages politiques percutants
Le
Canada et les États-Unis : voisins, amis et alliés
Examen
des similarités et des disparités entre les États américains et les
provinces canadiennes en matière de responsabilités
Éducation
: normes de base communes aux États – adoption et transition
Le présent rapport résume les discussions
tenues pendant les séances plénières et les séances de comité.
POINT/CONTREPOINT : JUGER DE LA
CONSTITUTIONNALITÉ DE LA RÉFORME FÉDÉRALE DES SOINS DE SANTÉ
Gillian Metzger, Faculté de droit de
l’Université Columbia
Les
mesures législatives en cause ne sont pas l’« Obamacare », mais plutôt
celle de la Affordable Care Act.
L’obligation
d’acheter une assurance minimale adéquate est assortie d’une sanction de
nature non punitive; la gravité de la sanction correspond à peu près au
coût de l’assurance minimale adéquate.
Une
« taxe » doit produire des revenus, tandis que dans le cas de la Affordable
Care Act, le fait de ne pas acheter l’assurance minimale adéquate
entraîne le paiement d’une sanction non punitive et, partant, non
criminelle; il ne s’agit pas d’une taxe.
Comme
les soins de santé ont des répercussions économiques, le Congrès américain
peut exercer son pouvoir en matière de commerce pour réglementer ce
secteur.
Le
défaut d’acheter une assurance minimale adéquate relève de l’inactivité
plutôt que de l’activité.
S’il
y a quelque chose d’inconvenant dans le fait d’exiger des gens telle
action, il est alors inconvenant d’exiger d’eux qu’ils produisent une
déclaration de revenus.
Ilya Shapiro, Cato Institute
En
2010, la réforme « Obamacare » a donné lieu à plus de 20 contestations
juridiques sérieuses de la part d’États, d’associations commerciales et
d’individus; les contestations constitutionnelles sont au cœur même de la
relation entre le gouvernement et l’individu.
Les
contestations juridiques dont l’« Obamacare » fait l’objet seront
probablement entendues par la Cour suprême des États-Unis au printemps
2012.
D’aucuns
pensent que si le gouvernement fédéral peut obliger les gens à souscrire à
une assurance, il peut alors réglementer n’importe quoi; on se demande par
exemple si le gouvernement fédéral pourrait également exiger des gens
qu’ils mangent une certaine portion de fruits et de légumes chaque jour.
Si
le Congrès américain est juge de ses propres pouvoirs, il n’existe aucun
freins et contrepoids.
L’obligation
d’acheter une assurance-automobile est imposée en vertu d’un pouvoir
étatique et elle est reliée à des choix, soit ceux d’acheter et de
conduire une voiture; par contre, l’obligation d’acheter une
assurance-maladie découle du fait d’être en vie.
L’«
Obamacare » est une réforme sans précédent, car elle oblige les gens à
effectuer un achat bien précis; ce n’est pas la même chose que d’obliger
les gens à respecter, disons, une norme relative au combustible.
GUIDE DES DÉCIDEURS PUBLICS POUR LA RÉDUCTION
DES COÛTS DES SOINS DE SANTÉ
Vernon Smith, Health Management Associates
Pendant
la période 1999-2010, les primes d’assurance-maladie ont augmenté quatre
fois plus vite que le taux d’inflation et le taux de croissance de la
rémunération; avec ou sans la réforme des soins de santé, les cotisations
devraient continuer de croître.
L’augmentation
des primes d’assurance-maladie a entraîné l’effritement constant des
régimes parrainés par les employeurs.
Depuis
le début de la récente récession, environ six millions de personnes ont
adhéré au régime Medicaid; comme ce régime est fondé sur le revenu, le
nombre d’adhérents augmente au cours d’une récession et diminue pendant
une reprise.
Le
régime Medicaid est devenu le plus gros régime de soins de santé aux
États-Unis et il représente une partie importante des dépenses des États.
Comme
les coûts de ce régime sont déjà peu élevés, il est difficile d’en freiner
la croissance. Le programme est également bien administré, les membres
sont relativement plus malades, les restrictions applicables aux
prestations engendrent souvent peu d’économies, toutes les compressions
« faciles » ont déjà été apportées, certaines options sont
limitées par les lois fédérales, les dépenses se concentrent dans le
groupe des personnes handicapées et parmi les personnes qui ont de grands
besoins et, enfin, les réductions ont de véritables répercussions sur les
bénéficiaires ainsi que sur les fournisseurs de services.
Les
coûts à long terme des soins de santé représentent le tiers des dépenses
du régime Medicaid; on encourage le recours à des soins à domicile et à
des soins communautaires le plus souvent possible parce qu’ils coûtent
moins cher et que c’est ce que préfèrent les bénéficiaires.
Les
États cherchent de plus en plus à optimiser les fonds du régime Medicaid
qu’ils dépensent.
La
valeur obtenue est rarement proportionnelle aux dépenses relatives aux
soins de santé.
Les
gens doivent recevoir les soins appropriés quand ils en ont besoin.
La
majeure partie de la mortalité aux États-Unis pourrait être évitée grâce
aux soins de santé.
Les
États-Unis ont le meilleur régime de santé dans le monde, mais il est très
coûteux.
Les
dépenses relatives au régime d’assurance-maladie et à Medicaid constituent
le principal facteur de croissance des futurs dépenses et déficits
fédéraux.
Richard Moore, sénateur
du Massachusetts
En ce qui concerne les soins de santé,
il importe d’en limiter les coûts et d’en améliorer la qualité.
Au Massachusetts, la réforme des soins
de santé a consisté à étendre la couverture, à accroître la qualité des
soins et à en réduire les coûts.
Comme
le recours aux services des urgences coûte cher, il faudrait chercher à le
restreindre.
Pour
ce qui est de la technologie de la santé, on peut exercer une surveillance
dans les hôpitaux communautaires éloignés à relativement peu de frais.
Il
conviendrait d’accorder la priorité aux résultats orientés vers le patient
et de renseigner le public sur la notion de « bon patient ».
Jason Helgerson, département des Services
de santé du Wisconsin
Au
Wisconsin, on s’est efforcé d’élargir la couverture des soins de santé;
98 % des citoyens, incluant chaque enfant, ont accès à des soins de
santé abordables.
On
s’efforce également d’offrir des programmes simples parce que la
complexité coûte plus cher et fait qu’il est relativement plus difficile
de s’orienter dans le système.
L’accès,
le coût, la qualité et la stabilité financière du régime Medicaid sont au
nombre des enjeux qui touchent les soins de santé au Wisconsin.
Les
États devraient éviter de s’intéresser exclusivement à des solutions de
courte durée pour faire face aux pressions budgétaires; autrement, ils
n’apporteront jamais les changements à long terme qui s’imposent.
Il
faudrait consulter les intervenants tout au long du processus de réforme
des soins de santé; les modifications ne devraient pas être imposées aux
intervenants.
Les
budgets offrent l’occasion de concrétiser les valeurs et les priorités.
POINT DE VUE D’UN MÉDECIN AU SUJET DES
FORMULES PERMETTANT D’AMÉLIORER LA SANTÉ ET D’ABAISSER LES COÛTS
David Newman, Mount Sinai School of
Medicine
Il
faut de bonnes données, en quantité suffisante, pour prendre les décisions
qui s’imposent, notamment dans le domaine de la santé.
Une
étude d’observation ne permet pas d’établir de liens de cause à effet; on
peut parler de corrélations.
Nous
n’en savons pas assez sur le plan scientifique, et les connaissances que
nous avons ne sont pas bien transmises au public.
Seuls
des essais contrôlés randomisés permettent d’établir des vérités
démontrables, mais ce n’est pas toujours le cas.
ATTÉNUER LES DISPARITÉS RURALES DANS LE
SECTEUR DE LA SANTÉ
Keith Mueller, Université de l’Iowa
Des
changements sont apportés aux régimes d’assurance privés; à mesure que les
gens s’assureront, le système de santé sera davantage appelé à offrir des
services tout en réduisant les coûts.
Il
y aura probablement davantage de centres médicaux orientés vers les
patients.
On
cherche à recruter et à retenir des fournisseurs de services de santé
primaires, surtout en milieu rural; dans toutes les régions, il faut faire
un usage optimal des services de santé offerts par des professionnels.
Il
faut examiner diverses questions importantes concernant les fournisseurs
de services de santé et leur milieu de travail : Quelles sont les
personnes avec lesquelles je travaille? Comment fonctionner dans un système
de travail sur appel? Comment me tenir à jour?
Notre
réflexion doit s’articuler non plus sur les fournisseurs, mais sur les
patients : quels sont les besoins des patients et comment s’assurer
qu’ils reçoivent les services qu’il leur faut?
La
télésanté suffit parfois pour répondre aux besoins des patients.
Au
lieu de chercher à implanter des services dans les collectivités, il faut
plutôt chercher à établir un contact entre les membres des collectivités
et les services dont ils ont besoin.
Steve Maier, membre de la Chambre des
représentants du Vermont
Les
centres médicaux orientés vers les patients et les équipes de santé
communautaire retiennent davantage l’attention.
Nous
avons besoin de données pour prendre de meilleures décisions et adopter de
meilleurs comportements.
Il
faut des paramètres sensés dans le secteur de la santé.
Bill O’Leary, Microsoft Corporation
Dans
le secteur de la santé, la technologie de l’information contribue de
manière non négligeable à l’amélioration des résultats et à la réduction
des coûts.
Les
fournisseurs de soins de santé devraient être rémunérés au rendement et
non à l’acte.
ÉLECTION DE 2010 : QUESTIONS ET RÉPONSES
David Gergen, CNN et envoyé spécial, U.S.
News and World Report
Les
problèmes n’ont peut-être jamais semblé aussi gros, et aussi restreinte la
capacité des dirigeants de les résoudre.
La
« montée de l’Occident » est succédé par la « montée des autres » ou
la « montrée et la chute de l’Occident ».
On
est en droit de se demander ce que les États-Unis peuvent faire pour
maintenir leur vigueur économique.
Durant
une crise financière, les pays engagent des dépenses pour se sortir de la
récession et amorcer une reprise; ces dépenses entraînent une crise
financière.
Il
est plus facile d’enrayer un déficit budgétaire quand l’économie
progresse.
Les
États-Unis ont généralement fait preuve de prudence, mais en raison des
réductions d’impôt et des dépenses des dernières décennies, de graves
problèmes les attendent, et le pays doit reprendre en main sa dette et son
déficit.
Toute
grande puissance mondiale peut décliner en une génération.
L’emprunteur
numéro 1 ne peut pas être la puissance numéro 1.
Les
obstacles à la sécurité sociale peuvent être aplanis, mais plus
difficilement les embûches dans le domaine de la santé.
L’approche
du président Obama relativement aux soins de santé ne tenait pas compte
des coûts et elle n’était pas bipartisane; dans le passé, les réformes
sociales « fructueuses » aux États‑Unis bénéficiaient du soutien des
deux partis.
On
est également en droit de se demander comment rendre à nouveau
opérationnelle la « machine à emploi américaine », qui semble
détraquée, compte tenu du problème structurel qui semble exister.
Depuis
2000, il n’y a pas eu de création d’emplois nette aux États-Unis.
Dans
les années 1970 et 1980, les jeunes entreprises se sont lancées dans la
fabrication; de nos jours, les États-Unis comptent encore de jeunes
entreprises, mais la fabrication se fait ailleurs.
Il
faut tenir compte de l’évolution démographique.
La
proportion grandissante de la population américaine qui n’est pas blanche
occasionne certains problèmes.
Les
États-Unis doivent se doter d’une meilleure main-d’œuvre pour que les
activités de production haut de gamme aient lieu au pays.
Les
États-Unis semblent avoir un cycle de 15 ou 20 ans : tous les 15 ou
20 ans, le pays suit une orientation libérale à laquelle succède une
orientation conservatrice pour 15 à 20 ans encore; le Congrès américain
est formé d’une majorité républicaine conservatrice et de nombreux États
se caractérisent par une « trifecta » républicaine.
Les
États ont désespérément besoin de mesures responsables au chapitre de la
dette, de l’équité fiscale, etc. et de solutions qui rallient les gens;
chaque parti – républicain et démocrate – doit en venir à respecter
l’autre et mettre à nouveau les intérêts de la nation au premier plan.
L’Amérique
est formidable quand le loup est à l’extérieur de la bergerie, mais elle
l’est moins quand les termites rongent le sous-sol.
TOURS DE TABLE SUR LES IDÉES DU
CAPITOLE : SURVOL FINANCIER ET ÉCONOMIQUE DE 2011
Peter Marino, conseiller financier au
Sénat, Assemblée générale du Rhode Island
Aux
États-Unis, la reprise économique s’amorce, mais elle est précaire. Il y
a une chance sur trois qu’une récession à double creux surgisse, soit une
amélioration par rapport à la situation d’avant où les chances étaient
d’une sur quatre; selon la plupart des prévisionnistes, la croissance
économique devrait revenir à son niveau d’avant la récession d’ici au
troisième trimestre de 2013.
Les
mesures financières détermineront l’ampleur et le rythme de la reprise
économique.
Les
consommateurs américains, relativement plus que les entreprises
américaines, se remettent à dépenser; il semble que la vague de
licenciements soit terminée, mais on tarde à embaucher de nouveaux
employés.
La
dette des ménages américains diminue et le taux d’épargne des ménages est
relativement élevé dans certaines catégories de revenus.
Les
créances commerciales auront un impact sur le marché de l’immobilier
commercial.
L’incertitude
économique plane sur certains pays d’Europe, dont le Portugal, l’Espagne,
l’Italie et la Grèce.
Les
mesures de stimulation fédérales tirent à leur fin, mais on s’attend à ce
que la Réserve fédérale américaine maintienne ses mesures énergiques.
Même
si les revenus de l’État se sont considérablement stabilisés et que
certains États connaissent même une croissance modeste, de nombreux États
ont un déficit budgétaire imposant.
Les
mesures fédérales concernant la fiscalité et les dépenses de programme ont
des répercussions sur les États.
Les
décisions prises aujourd’hui se répercuteront sur les actions de demain.
David Craik, Bureau de la gestion et du
budget du Delaware
Le
rendement négatif des investissements en 2008 et en 2009 a eu des
répercussions sur les régimes de retraite, plus particulièrement sur les
prestations.
Certains
États ont des régimes de retraite et de soins médicaux qui sont
relativement moins généreux pour les nouveaux employés.
Bob Damron, représentant de la législature
du Kentucky
La
réforme des services financiers touchera les États parce qu’elle aura une
incidence sur les organes de réglementation, les banques, les compagnies
d’assurance, etc.
La
réglementation du secteur des assurances relève des États, lesquels n’ont
pas les mêmes besoins et ne protègent pas les consommateurs de la même
manière.
Des
compagnies d’assurance veulent une charte fédérale, estimant qu’il serait
plus facile de faire affaire avec une entité au lieu de traiter avec
chacun des États.
Laura Fortman, département du Travail du
Maine
Les
États-Unis ont été durement frappés par la récession économique.
Aux
États-Unis, l’assurance-emploi fait l’objet d’un partenariat entre le
gouvernement fédéral et les États.
L’épuisement
éventuel des prestations d’assurance-emploi crée de l’anxiété.
Tout
le monde a intérêt à résoudre les difficultés liées à l’assurance-emploi.
APERÇU 2011 – PERSPECTIVES POUR LES
GOUVERNEMENTS D’ÉTAT
Susan Urahn, Pew Center on the States
La
santé et la prospérité des États-Unis prennent racine dans la vigueur des
États.
Les
grands objectifs devraient comprendre le développement d’États à rendement
élevé, la discipline financière, l’examen des programmes intelligents,
l’efficacité et l’efficience.
En
2011, le paysage ne sera plus le même : il y aura beaucoup de
nouveaux gouverneurs et moins d’États ayant à leur tête un gouvernement «
divisé ».
Luis Fortuno, gouverneur de Porto Rico
Il
faut attaquer de front les problèmes. Les dirigeants doivent apporter les
changements nécessaires sans tarder et devraient aller aussi loin qu’il le
faut dans les plus brefs délais.
Les
gens s’attendent à ce qu’on fasse preuve de leadership même si les mesures
prises par les dirigeants peuvent leur déplaire.
Brian Schweitzer, gouverneur du Montana
Au
Montana, 85 % des activités de l’État consistent à « éduquer la
population, à traiter les patients et à incarcérer les contrevenants ».
Pour
obtenir des gains d’efficience, il faut aller « là où se trouve l’argent
».
Les
entreprises et les ménages réduisent leurs dépenses; ils s’attendent à ce
que le gouvernement réduise également les siennes.
Les
citoyens s’attendent à ce que les services gouvernementaux soient fournis
avec plus d’efficience.
Jim Gehringer, ancien gouverneur du
Wyoming
Les
gouverneurs des États devraient établir leurs priorités, puis orienter les
budgets en fonction des politiques; la priorité devrait consister à
établir des priorités.
Vos
dépenses, qui reflètent vos priorités, sont plus importantes que les
montants dépensés.
Les
données devraient étayer les décisions qui sont prises.
Les
citoyens s’attendent à ce qu’on fasse preuve de leadership; « nous avons
toujours fait comme ça » ne devrait pas constituer une réponse
acceptable pour les gouverneurs.
Les
États ne doivent pas être à la merci des fonds fédéraux.
Donald Carcieri, gouverneur du Rhode
Island
Les
dirigeants, y compris les gouverneurs, devraient s’appliquer à trouver des
solutions.
Il
faut se rappeler que, dans un sens, les budgets sont établis pour les
gens.
MESSAGE TÉLÉVISÉ : COMMENT PRODUIRE DES
MESSAGES POLITIQUES PERCUTANTS
Chad Gallagher, Legacy Consulting
Les
politiciens devraient :
Øcomprendre les grands enjeux;
Øsaisir les messages;
Øne pas en déroger;
Øcontinuer de les transmettre;
Øconnaître l’audience;
Øcomprendre ce qui se passe dans leur
audience;
Øs’exprimer de manière à se faire comprendre
de l’audience;
Ørendre le message authentique : ne pas
faire semblant;
Øse définir eux-mêmes ainsi que leurs dossiers
avant que l’opposition ne le fasse;
Øgarder l’objectif final à l’esprit;
Øcréer une équipe.
Wendy Schiller, Université Brown
Les
politiciens doivent sembler sincères et positifs.
Les
politiciens devraient allier un important principe à un message négatif
mais obligé : « Je sais que les réductions de services ne sont pas
populaires, mais je sais que c’est la bonne chose à faire pour les
gens. »
Si
vous devez être négatif, soyez brillant.
Dans
leurs messages publicitaires, les politiciens devraient utiliser le plus
de photos possible du plus grand nombre d’électeurs possible, afin de
rehausser leur charme.
Les
politiciens ne devraient jamais donner à leurs adversaires de la publicité
gratuite, sauf si c’est de la publicité négative.
Les
images devraient renforcer les principaux thèmes et ne devraient pas être
trop sombres.
Les
politiciens devraient utiliser les médias sociaux.
Elizabeth Burke Bryant, KIDS COUNT, Rhode
Island
Se
faire élire est une chose; réaliser quelque chose en est une autre.
Les
gens « entendent » un message par le filtre de leurs émotions, de leurs
valeurs, de leurs expériences, etc.
LE CANADA ET LES ÉTATS-UNIS : VOISINS,
AMIS ET ALLIÉS
Honorable Gary Doer, ambassadeur du Canada
aux États-Unis
Les
États-Unis peuvent compter sur le Canada pour obtenir de l’énergie. Les
Américains croient à tort que leur principal fournisseur de pétrole est
non pas le Canada mais l’Arabie saoudite.
Dans
les sables bitumineux du Canada, les émissions de gaz à effet de serre et
l’utilisation de l’eau sont en baisse.
Les
émissions de gaz à effet de serre reliées au charbon aux États-Unis
équivalent à soixante fois les émissions reliées aux sables bitumineux en
Alberta.
Faire
approuver les lignes de transport est l’un des plus gros défis que pose
l’utilisation d’énergies renouvelables.
La
demande de combustibles fossiles augmente en Chine, en Inde et dans
d’autres pays.
Toutes
les sources d’énergie ont un rôle à jouer à l’égard d’un avenir
énergétique durable.
Le
Canada et les États-Unis réalisent des projets de recherche et de
développement dans le domaine de l’énergie et prennent des mesures pour
assurer la durabilité énergétique.
Le
Canada et les États-Unis unissent leurs efforts pour gérer le risque à
l’intérieur d’un périmètre, par exemple le Commandement de la défense
aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD).
Un
risque pour les États-Unis est un risque pour le Canada.
EXAMEN DES SIMILARITÉS ET DES DISPARITÉS
ENTRE LES ÉTATS AMÉRICAINS ET LES PROVINCES CANADIENNES EN MATIÈRE DE
RESPONSABILITÉS
Charlie Parker, législature de la
Nouvelle-Écosse
Au
Canada, la Reine est le chef de l’État. Le système parlementaire s’inspire
du modèle britannique; les Présidents des législatures sont neutres et ne
participent d’aucune façon à l’affectation des législateurs à certains
comités.
Les
provinces du Canada ont un système monocaméral.
Au
Canada, seuls les membres de la circonscription du premier ministre
peuvent voter pour lui.
Le
Canada compte trois grands partis politiques : le Parti conservateur,
le Parti libéral et le Nouveau Parti démocratique.
Gary Mar, gouvernement de l’Alberta
La
plupart des Américains ne savent pas que le Canada est leur plus gros
fournisseur d’énergie.
Il
n’y a pas de conflit qui se rattache au pétrole canadien.
Les
fournisseurs d’énergie d’envergure mondiale ont des responsabilités à
l’égard de la durabilité de l’environnement.
Au
Canada, la plupart des questions législatives émanent du premier ministre
et de son cabinet, comme c’est le cas d’ailleurs dans les provinces.
La
Constitution du Canada énonce les pouvoirs et les responsabilités du
gouvernement fédéral et des gouvernements provinciaux/territoriaux; la
santé, l’éducation et les ressources naturelles sont du ressort des
provinces et des territoires.
Le
Canada a des universités d’envergure mondiale.
La
génération X devient la génération XXL.
David Biette, Woodrow Wilson Canada
Institute
Le
Canada et les États-Unis sont les plus grands partenaires commerciaux dans
le monde; des familles, des amitiés, des organismes non gouvernementaux,
des associations d’affaires, des entreprises les unissent.
Les
trois quarts des Américains vivent dans un État non frontalier.
La
relation bilatérale, qui est asymétrique, repose principalement sur des
points épineux et elle est difficile à gérer.
Il
existe différentes coalitions bilatérales qui s’intéressent à différentes
questions de sorte que les partisans passent d’un sujet à l’autre.
Depuis
les attaques terroristes du 11 septembre 2001, les États-Unis examinent
généralement les grands enjeux sous l’angle de la sécurité.
Le
Canada se préoccupe généralement de souveraineté et ne veut pas la céder
aux États-Unis.
ÉDUCATION : NORMES DE BASE COMMUNES AUX ÉTATS
– ADOPTION ET TRANSITION
Lucille Davy, James B. Hunt, Jr. Institute
for Education Leadership and Policy
Tous
les enfants doivent être prêts à faire face aux exigences de l’économie
mondiale et de la main‑d’œuvre du XXIe siècle.
Les
enfants devraient avoir plusieurs perspectives d’avenir.
Les
États attirent des emplois en pouvant indiquer qu’ils ont une main-d’œuvre
qualifiée.
Les
parents sont des partenaires importants dans l’éducation des enfants.
Barbara Kapinus, National Education
Association
Les
normes d’éducation de base communes offrent une occasion en or de modifier
notre mode de fonctionnement dans le secteur de l’éducation.
Les
enseignants ont pris part à l’élaboration des normes susmentionnées; la
plupart s’en disent satisfaits et estiment qu’elles mèneront les étudiants
vers des « réalisations communes ».
Les
normes d’éducation de base communes ont une incidence sur l’instruction
qui sera fournie aux étudiants.
Patricia Sullivan, American Federation of
Teachers
En
tout, 65 enseignants ont participé à la rédaction des normes d’éducation
de base communes; le contenu se tient et est bien organisé.
Les
États ont des moyens d’action limités.
La
stratégie de mise en œuvre des normes d’éducation de base communes doit
être adaptée à chacun des États. Ceux-ci partiront d’un point différent
parce qu’ils n’ont pas les mêmes normes.
À
partir d’un point de vue opérationnel, il faut en venir à une même
compréhension et à une même interprétation des normes d’éducation de base
communes.
Roger Eddy, représentant de l’Assemblée
générale de l’Illinois
Il
n’est pas compliqué d’adopter des normes d’éducation de base communes; ce
qui est compliqué, c’est de mettre en œuvre ces normes selon une
compréhension commune.
Les
enseignants veulent bien être tenus responsables à condition de prendre
part au travail; ils ont ainsi plus de chances d’avoir une attitude
positive.
Les
évaluations devraient guider l’enseignement et l’apprentissage.
Les
ressources devraient être affectées en fonction des éléments jugés utiles
et des priorités.
Comme
les problèmes sociaux affectent les étudiants, il faudrait se pencher sur
les problèmes qui entraînent des disparités entre étudiants.
Il
faudrait constamment se poser la question suivante : « Préparons-nous
les étudiants pour des études collégiales ou pour une carrière? »
Benjamin Peck, National Parent Teacher
Association
Les
parents doivent comprendre quels sont les éléments des normes d’éducation
de base communes; ce qu’il faut, ce sont de simples documents qui
expliquent clairement en quoi consistent les normes.
L’équité
pour tous les enfants devrait être l’objectif.
Tous
les enfants ont droit à une excellente éducation.
Une
plus grande instruction ouvre la voie à plus de possibilités.
Respectueusement soumis,
L’hon. Janis G. Johnson, sénateur
coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown,
député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis