Les 26 et 27 février 2013, la
sénatrice Janis G. Johnson et le député Gord Brown, tous
deux coprésidents de la Section canadienne du Groupe interparlementaire
Canada—États—Unis, ont dirigé une délégation composée de six autres
collègues aux rencontres avec des membres du Sénat et de la Chambre des
représentants des États‑Unis, ainsi que des membres de leur personnel
(voir l’annexe). Ces rencontres ont eu lieu après que les membres de la Section
canadienne ont assisté à la réunion d’hiver de la National Governors
Association, à Washington.
Les autres membres de la délégation étaient le
sénateur Jean-Guy Dagenais, le sénateur Terry M. Mercer
et le sénateur Wilfred Moore, c.r. et vice-président, ainsi que l’honorable Wayne Easter,
C.P., député et vice-président, le député Mark Adler et le
député Brian Masse, vice-président. La délégation était accompagnée
de Mmes Angela Crandall et June Dewetering,
respectivement secrétaire et conseillère principale de la Section canadienne.
RÉUNION ET OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION
Lors de leurs rencontres avec des sénateurs et des
membres de la Chambre des représentants américains, les délégués canadiens se
sont penchés sur une gamme de questions jugées importantes pour les relations
entre le Canada et les États-Unis, comme il est expliqué plus loin. Ces
rencontres avaient des objectifs similaires à ceux des rencontres précédentes
avec des membres du Congrès américain en ce qui a trait à d'autres questions
comme l'encéphalopathie spongiforme bovine, le commerce du bois d'oeuvre, les
dispositions sur la politique d'achat aux États-Unis, l'énergie et la
frontière, y compris l'Initiative relative aux voyages dans l'hémisphère
occidental.
Ces rencontres permettent également aux membres de
la Section canadienne de s'entretenir avec des législateurs fédéraux
américains, particulièrement avec ceux qui sont absents de la réunion annuelle
du Groupe interparlementaire, de les informer sur les enjeux cruciaux qui
touchent les deux pays et d'obtenir leur appui à cet égard. De façon plus
générale, les membres de la Section canadienne estiment que ces rencontres
représentent des occasions inestimables de faire connaître le point de vue du
Canada sur les questions bilatérales intéressant les deux pays. Ils prévoient
d'ailleurs effectuer d'autres rencontres du genre au cours des années à venir,
selon les besoins.
Comme les discussions avec les législateurs
fédéraux américains sont confidentielles, le texte qui suit résume de manière
générale les questions abordées par les législateurs des deux pays.
QUESTIONS ABORDÉES PAR LA SECTION CANADIENNE DU
GROUPE INTERPARLEMENTAIRE CANADA—ÉTATS‑UNIS
Histoire et mission du Groupe interparlementaire
Canada—États-‑Unis
·La création du Groupe remonte à une cinquantaine
d’années.
·Le Groupe vise à trouver les points de
convergence dans les politiques nationales des deux pays, à instaurer un
dialogue sur les points de divergence, à favoriser les échanges d'information
et à promouvoir une meilleure compréhension entre législateurs sur des questions
d'intérêt commun.
·Pour réaliser ses objectifs, le Groupe prend
notamment part à la réunion annuelle à laquelle des législateurs fédéraux du
Canada et des États-Unis participent.
·En plus de la réunion annuelle, la Section
canadienne du Groupe assiste aux rencontres nationales et régionales des
gouverneurs et des législateurs des États.
Échanges commerciaux bilatéraux et frontière
commune
·Le Canada et les États-Unis entretiennent les
relations commerciales bilatérales les plus importantes au monde; les
deux pays et leurs habitants sont importants les uns pour les autres pour
d’autres raisons que le commerce seul.
·Le Canada est le principal marché d’exportations
d’au moins 70 % des États américains.
·Environ 8 millions d’emplois aux États‑Unis
sont tributaires du commerce avec le Canada.
·La prospérité des deux pays dépend d’une
frontière commune fluide, mais néanmoins sûre.
·Le dossier sur le nouveau point de passage
international entre Detroit et Windsor a bien avancé : il y a eu la
délivrance du permis présidentiel, puis le financement fourni par le
gouvernement du Canada.
·Comme la frontière canado-américaine est
foncièrement différente de la frontière mexicano-américaine, les États‑Unis
doivent donc adopter notamment des politiques et des pratiques pour chacune des
frontières.
·Depuis le 11‑Septembre, le renforcement
des mesures de sécurité a entraîné l’opacification de la frontière, ce qui fait
reculer la compétitivité des deux pays.
·Des programmes comme NEXUS et EXPRES facilitent
la circulation transfrontalière des biens et des personnes.
·L’augmentation du nombre de documents exigés
pour traverser la frontière entraîne une diminution du tourisme transfrontalier.
·L’asymétrie des réglementations des
deux pays entraîne une augmentation des coûts et d’autres effets néfastes.
·Des droits d’entrée à la frontière nuisent à la
compétitivité des entreprises intégrées.
·Les dispositions sur l’achat aux États‑Unis
constituent un obstacle au commerce, et elles ciblent indirectement le Canada.
·L’indication obligatoire du pays d’origine aux
États‑Unis nuit tant au Canada qu’aux États‑Unis et ne cadre pas
avec les pratiques du marché du bétail en Amérique du Nord.
Énergie
·Le commerce énergétique entre les deux pays est
considérable sur le plan de la valeur et du volume.
·Le Canada est le plus stable et fiable des
fournisseurs de diverses sources d’énergie, et les États‑Unis préfèrent
acheter du pétrole qui vient du Canada plutôt que du Venezuela ou du
Moyen-Orient.
·Pour toutes sortes de considérations, notamment
énergétiques, il est important que le projet du pipeline Keystone XL soit
approuvé. Un refus pourrait nuire aux relations entre les deux pays.
·Le projet du pipeline Keystone XL est
« victime » des politiques environnementales des États‑Unis.
·On s’emploie toujours à améliorer le
« bilan environnemental » des sables bitumineux canadiens.
QUESTIONS ABORDÉES PAR LES SÉNATEURS ET LES
MEMBRES DE LA CHAMBRE DES REPRÉSENTANTS
Énergie
·Le projet de pipeline Keystone XL
constitue un moyen important de répondre à la demande énergétique des États‑Unis.
·Aux États‑Unis, la controverse autour le
projet de pipeline Keystone XL se situe dans les sphères des politiques
environnementales, et non scientifiques ni économiques. Après tout, bien des pipelines
traversent déjà la frontière canado-américaine et sillonnent les territoires
respectifs.
·Les sables bitumineux représentent un
« miracle géologique ».
Commerce et prospérité économique
·En ce qui a trait aux « mesures
économiques », les États‑Unis pourraient très bien prendre exemple
sur le Canada.
·Les dispositions sur la politique d'achat aux
États-Unis ne ciblent pas toujours directement le Canada.
·Dans la conjoncture actuelle, il y a deux
piliers difficiles à concilier : la sécurité et le commerce. Certes la
sécurité intérieure occupe une place importante, et des « personnages
douteux » franchissent la frontière dans l’une ou l’autre direction, mais
il demeure important de faciliter les échanges commerciaux.
·Le Midwest serait affaibli sans la présence du
Canada.
·Une partie des exportations américaines destinées
aux marchés européens transitent par le port de Montréal.
·Les retards et problèmes à la frontière
mexico-américaine sont la conséquence des politiques du Mexique.
·Le Canada et les États‑Unis doivent
conclure davantage d’accords sur le prédédouanement.
·Il importe que le passage transfrontalier se
fasse facilement pour la gestion des systèmes d’invention « juste à
temps ».
·On se demande s’il y a suffisamment de
financement pour la mise en œuvre des mesures énoncées dans le plan d’action
Par-delà la frontière.
Médicaments sur ordonnance
·De nombreux citoyens américains franchissent la
frontière, que ce soit en personne ou en ligne, pour acheter des médicaments
sur ordonnance.
Respectueusement soumis,
L’honorable Janis G. Johnson,
sénatrice, coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada—États‑Unis
Gord Brown, député,
coprésident Groupe interparlementaire
Canada—États‑Unis