Du 18 au 20 mai 2011, l’honorable Salma
Ataullahjan, sénatrice, a assisté à la réunion des corapporteurs de la
Troisième commission permanente de la démocratie et des droits de l’homme de
l’UIP, à Genève, en Suisse. La sénatrice Ataullahjan a été nommée corapporteure
à l’occasion de l’Assemblée de l’UIP qui s’est tenue à Panama, en avril 2010.
Les corapporteurs se sont rencontrés à l’occasion d’une réunion de
planification destinée à préparer les grandes lignes de leur projet de rapport
intitulé l’Accès à la santé, un droit fondamental : le rôle des parlements
dans la résolution des questions clés pour garantir la santé des femmes et des
enfants, qui sera déposé à la 126e Assemblée de l’UIP, à Kampala, au
printemps 2012.
Deux autres corapporteurs, les
honorables F. Sardinha, de l’Inde, et P. Turyahikayo, de l’Ouganda, se sont
joints à la sénatrice Ataullahjan à Genève, qui était également assistée de
Martin Chungong, membre du personnel de l’UIP et secrétaire de la Troisième
commission, ainsi que de Sue Mbaya, conseillère politique parlementaire, Santé
maternelle, périnatale et infantile.
Le mercredi 18 mai au matin, les
corapporteurs se sont réunis au Secrétariat de l’UIP pour une séance
d’information sur le contexte et l’approche du projet de santé maternelle et
infantile de l’UIP. Dans l’après-midi, Martin Chungong a expliqué aux
participants l’histoire de la Troisième commission, l’origine de l’initiative
et les grandes lignes du processus menant à la présentation du rapport et d’une
résolution. Toujours durant l’après-midi, les corapporteurs ont assisté à une
série de réunions au Palais des Nations Unies avec des spécialistes de l’organe
décisionnaire de l’Organisation mondiale de la Santé. On les a informés sur le
rôle de la gouvernance mondiale de la santé et l’accès à la santé de la
reproduction, dans le contexte des Objectifs du Millénaire pour le
développement. Dans la soirée, ils ont rencontré des représentants du
Partenariat international pour la santé.
Le jeudi 19 mai, les séances d’information
organisées au Secrétariat de l’UIP ont porté sur la situation et les défis
actuels concernant la santé des femmes et des enfants; la santé maternelle et
infantile comme droits; les partenariats de l’UIP avec des agences des Nations
Unies et d’autres intervenants, comme le Partenariat pour la santé de la mère,
du nouveau-né et de l’enfant; ainsi que sur l’incidence du VIH/sida dans la
santé maternelle et infantile. Dans l’après-midi, ils ont pris part à une
séance d’orientation technique, au Palais des Nations Unies, sur les travaux de
la Commission d’information et de responsabilisation pour la santé de la femme
et de l’enfant, mise sur pied dans le cadre de la Stratégie mondiale pour la
santé des femmes et des enfants. Un peu plus tard, les corapporteurs se sont
réunis à nouveau au Secrétariat de l’UIP pour déterminer le cadre de référence
de leur projet de rapport, sa portée, les principaux éléments à traiter ainsi
que l’importance des grandes considérations relatives au sexe.
Le vendredi 20 mai, les corapporteurs
se sont réunis encore au Secrétariat de l’UIP afin de : préparer un plan de
travail pour le projet de rapport et de résolution; définir les attributions de
chaque corapporteur; fixer un échéancier et déterminer les ressources
nécessaires.
Résultats
Les corapporteurs ont conclu qu’à
l’échelle mondiale, les progrès en matière de santé maternelle, néonatale et
infantile, et plus particulièrement de santé génésique, étaient insuffisants.
Le rapport devrait traiter des déterminants sociaux de la santé maternelle,
néonatale et infantile et de l’inégalité d’accès aux services de santé, surtout
chez les pauvres. Il devrait aussi traiter de l’incidence majeure de certaines
maladies et affections (dont le VIH) ainsi que de maladies non transmissibles et
d’autres facteurs, comme la violence sexiste et le piètre état des systèmes de
santé.
Le rapport devrait adopter une
perspective axée sur les droits fondamentaux, qui incluent le droit à la vie,
le droit à la santé, le droit à la non-discrimination, le droit à l’égalité et
le droit à la dignité. Il devrait également prendre en considération les
conventions et les cadres législatifs nationaux et internationaux qui forcent
les autorités à s’assurer que ces droits sont respectés, notamment le droit à
la santé pour les femmes et les enfants.
Les corapporteurs ont convenu que le
rapport devait souligner le déficit de responsabilité des autorités à l’égard
de la disponibilité des ressources nécessaires, de l’adoption des lois et
politiques qui s’imposent pour garantir l’universalité des soins et offrir des
services de santé adéquats.
Dans ce rapport, les corapporteurs
feront des propositions concernant les réponses des parlements pour régler le
problème, en soulignant l’importance de la volonté politique, comme : a) se
faire l’écho des inquiétudes des citoyens en matière de santé; b) légiférer
pour garantir la « santé pour tous et à tous les égards » et combattre la
violence; c) affecter les ressources nécessaires par la voie de crédits
budgétaires ou de fonctions de contrôle; superviser les mesures prises par les
gouvernements au moyen de cadres redditionnels, superviser des initiatives
essentielles, comme l’enregistrement des naissances et des décès, la prestation
de services santé génésique et sexuelle suffisants et universels; et d)
s’attacher à faire de la santé des mères et des enfants une priorité. Parmi les
autres questions importantes à intégrer, il y a la participation des
parlementaires masculins; la nécessité de maintenir un lien entre la femme et
l’enfant; l’importance d’une résolution axée sur l’action; l’établissement d’un
mécanisme pour surveiller les progrès que réaliseront les parlements dans la
mise en œuvre de la résolution entre 2012 et 2015; et la solidarité avec les
autres intervenants.
Il a été convenu que le Canada se
verrait confier la rédaction du projet de rapport, qui devait être terminé le
18 juillet 2011 et remis aux corapporteurs pour commentaires. Le Canada devait
aussi s’occuper du troisième projet de rapport (la version définitive), censé
être fini et déposé à l’UIP le 7 septembre 2011.
Respectueusement soumis,
L’honorable Suzanne Fortin-Duplessis, sénatrice
Groupe canadien de l’UIP