Du
19 au 22 juillet 2011, M. Ron Cannan, député et
vice-président, a dirigé la délégation de la section canadienne du Groupe
interparlementaire (GIP) Canada-États-Unis à l’occasion du 21e
sommet annuel de la Région économique de la côte pacifique nord-ouest (PNWER),
à Portland, en Oregon. Les autres membres de la délégation étaient les
honorables Raynell Andreychuk, sénatrice, Wilfred Moore, c.r.,
sénateur, Hedy Fry, C.P., députée, et Rob Merrifield, C.P., député.
Ils étaient accompagnés de Mme Angela Crandall, secrétaire exécutive
de la section canadienne, et de M. James Lee, conseiller de la
section.
LA PNWER
Formée en 1991, la PNWER est un groupe officiel,
bilatéral et régional des secteurs public et privé, qui est composé des États
de l'Alaska, de l'Idaho, du Montana, de Washington et de l'Oregon, des
provinces de la Colombie-Britannique, de l'Alberta et de la Saskatchewan, du
Yukon et des Territoires du Nord-Ouest. Il remplit les fonctions
suivantes :
favoriser une meilleure collaboration régionale;
accroître la
compétitivité de la région dans les marchés intérieurs et internationaux;
tirer parti de
l'influence exercée par la région auprès d'Ottawa et de Washington; et
soutenir la croissance
économique de la région, tout en préservant son environnement naturel.
OBJECTIFS DE
LA DÉLÉGATION AU SOMMET
Le Groupe
interparlementaire Canada-États-Unis cherche des points de convergence dans les
politiques nationales des deux pays; amorce le dialogue sur les points de
divergence; encourage l’échange de renseignements et préconise une meilleure
entente entre législateurs dans les dossiers d’intérêt commun.
Outre les
réunions régulières avec leurs homologues fédéraux, les membres de la section canadienne
du Groupe interparlementaire ont participé, ces dernières années, à des
réunions de groupes représentant les secteurs public et privé, comme la PNWER.
Les délégués canadiens profitent de ces occasions pour prendre part à des
discussions qui aideront la section canadienne à atteindre ses objectifs et
pour communiquer la nature et la portée des relations bilatérales.
Au sommet annuel
de 2011, les délégués ont pu, à diverses reprises, exprimer leurs points de vue
sur différents sujets. Il s’agissait d’une occasion exceptionnelle de
rencontrer des législateurs travaillant dans les provinces et les États
américains participants ainsi que des représentants du secteur privé venant de
toute la région. L’exercice s’est ainsi avéré un bon moyen de renforcer les
relations canado-américaines et de jeter les bases d’une collaboration dans les
dossiers d’intérêt commun. La section canadienne souhaite participer de nouveau
aux sommets de la PNWER et continuer à défendre les intérêts canadiens.
ACTIVITÉS ORGANISÉES
PENDANT LE SOMMET
Le programme du sommet annuel de 2011 prévoyait
diverses visites et discussions en séance plénière qui ont permis d’aborder des
politiques portant sur une variété de sujets comme ceux concernant :
le Legislative Energy Horizon Institute
le Transportation Institute
le développement économique et commercial
les énergies renouvelables
le tourisme
les transports
la résilience en cas de catastrophe :
assurance énergétique
la main-d’œuvre
les espèces envahissantes
le caucus de l’Arctique
l’énergie
le symposium sur le Traité du fleuve Columbia
la santé du bétail dans les deux pays
le développement durable
les audiences sur l’innovation des comités
législatifs de Washington/de la région
le Border Solutions Council
le développement des ressources naturelles :
les mines
l’innovation
l’énergie marine
le stockage de l‘énergie
les véhicules à carburant de remplacement :
les véhicules alimentés au gaz naturel
les véhicules à carburant de remplacement :
les véhicules électriques
la politique de l’eau
la santé
les femmes et les ressources naturelles
Le présent
rapport résume la teneur des exposés présentés et des discussions tenues lors
de certaines séances du sommet annuel de 2011, dont le thème visait à célébrer
l’innovation.
ALLOCUTIONS
DE BIENVENUE
John Kitzhaber,
gouverneur de l’Oregon
Le système de transport de l’Oregon n’est pas
viable à long terme.
Le défi des dirigeants consiste à proposer un
« nouveau modèle de croissance » qui plaira à la population.
Nous devrions nous concentrer sur les objectifs à
atteindre et résoudre les problèmes que nous rencontrerons en chemin.
Nous devons nous demander si nous faisons partie
du problème et favoriser le débat.
La situation n’est pas « mauvaise »; le monde évolue
et nous devons adapter nos outils en conséquence.
GROUPE DE
TRAVAIL SUR LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET COMMERCIAL
Promouvoir
la compétitivité dans la chaîne d’approvisionnement Canada-États-Unis
Courtney
Gregoire, département américain du Commerce
Dans son discours sur l’état de l’Union, en
janvier 2010, le président Obama a annoncé l’initiative nationale visant
les exportations (NEI), dont l’objectif « ambitieux, mais
atteignable » consiste à doubler les exportations au cours des cinq
prochaines années.
Même si les exportations représentaient autour de
10 % du produit intérieur brut (PIB) des États-Unis en 2010,
seulement environ 1 % des entreprises américaines exportent, et
58 % d’entre elles n’ont qu’un seul marché.
La NEI comporte cinq volets :
Øla défense et la promotion des échanges
commerciaux;
Øle financement des exportations et le crédit à
l’exportation;
Øl’élimination des obstacles au commerce;
Øl’application des lois du commerce pour
uniformiser les règles du jeu;
Øl’adoption de politiques à l’échelle mondiale
pour favoriser l’équilibre de la croissance.
Les États-Unis défendent leurs intérêts, et le
pays qui vient spontanément à l’esprit, c’est le Canada, puisque c’est
celui qui a reçu 19,5 % des exportations américaines en 2010.
L’annonce de février 2011 sur la vision commune
du Canada et des États-Unis concernant la sécurité et la compétitivité
économique à l’intérieur du périmètre était importante.
Même si quelques banques américaines n’envisagent
pas de financer les entreprises pour qu’elles développent leur marché à
l’étranger, le département américain du Commerce favorise les échanges et
le dialogue entre les banques.
Il est à espérer que la NEI permettra de relever
le niveau du débat entourant les questions de commerce aux États-Unis.
Les voyages d’affaires sont importants.
Le tourisme entre aussi dans la catégorie des
exportations.
Les problèmes liés à l’obtention de visas
empêchent les acheteurs étrangers d’entrer aux États-Unis.
La réglementation en matière d’inspection des
produits agricoles et alimentaires est « excessive »; il devrait
y avoir une reconnaissance mutuelle des systèmes d’inspection.
Le site Web du gouvernement consacré aux
exportations vise à informer les entreprises, mais les délégués
commerciaux virtuels canadiens étaient très en avance sur ce que faisait
le gouvernement américain.
La façon de voir le commerce et les exportations
doit changer; il faudra encourager la prochaine génération, y compris les
jeunes dans les collèges techniques, à changer de mentalité.
Toutes les questions abordées ici aujourd’hui sont interreliées
– le développement économique ne peut se faire isolément du reste.
L’honorable
Rob Merrifield, Chambre des communes du Canada
La PNWER a toujours été visionnaire, capable de
cerner les problèmes, de trouver des solutions et de les mettre en œuvre.
Depuis l’adoption de l’Accord de libre-échange
nord-américain, les échanges entre le Canada et les États-Unis ont
doublé; 70,4 % des exportations canadiennes sont allées aux
États-Unis en 2010, et le Canada a été le premier marché d’exportation
pour 34 États américains et se trouvait parmi les trois premiers de 12
autres États.
La plupart des Américains ne connaissent pas bien
le Canada; et les Canadiens n’en savent pas assez sur les Américains non
plus.
Les échanges commerciaux entre le Canada et les
États-Unis ont diminué dans cette région depuis 2000.
Depuis le 11 septembre 2001, la
sécurité « l’emporte » sur le commerce.
Ce n’est pas possible qu’un pays parvienne à la
prospérité par l’imposition; il doit au contraire favoriser la croissance.
La frontière entre le Canada et les États-Unis
doit être plus « ouverte » et plus sûre.
Les terroristes doivent être empêchés de pénétrer
sur le territoire nord-américain grâce à l’adoption d’une approche axée
sur la protection du périmètre pour la sécurité.
La Chine est un marché à explorer, au même titre
que l’Inde et le Brésil.
La question est de savoir comment le Canada et
les États-Unis peuvent tirer parti des débouchés; les deux pays ne peuvent
plus se contenter de faire des échanges entre eux : ils doivent bâtir
des choses ensemble et être compétitifs.
Il faut se concentrer sur les principaux
irritants et chercher des solutions.
Le Canada et l’Union européenne sont sur le
point de conclure un accord commercial.
Les marchandises traversent la frontière
canado-américaine beaucoup plus facilement que les gens d’affaires; on a
récemment annoncé que des visas pour affaires valides 10 ans seraient
bientôt délivrés.
On a commencé à régler les problèmes de mobilité
de la main-d’œuvre entre les provinces canadiennes.
Le Canada est bon en recherche, mais faible en
développement.
Le développement économique viendra de l’Asie, notamment de
l’Inde, et de l’Amérique du Sud; et les États, les provinces et les
entreprises de la PNWER peuvent tirer profit de cette croissance.
Le New
West Partnership et son rôle dans le développement économique et le commerce
L’honorable
Iris Evans, gouvernement de l’Alberta
Le New West Partnership de 2010 rassemble trois
provinces – l’Alberta, la Saskatchewan et la Colombie-Britannique – qui
comptent ensemble 9 millions d’habitants et dont le produit intérieur
brut combiné tourne autour de 500 milliards de dollars; c’est la plus
vaste zone franche interprovinciale au Canada.
Le New West Partnership porte sur quatre accords
qui concernent :
Øl’économie – le commerce, les investissements,
la mobilité de la main-d’œuvre, etc.;
Øla coopération internationale – l’accès accru
aux marchés prioritaires;
Øl’innovation; et
Øles approvisionnements.
Pour maintenir cette stratégie de libre-échange,
il faut une vision et des ressources.
Un dollar américain dépensé au Canada a plus de retombées qu’un
dollar dépensé dans un pays membre de l’OPEP ou ailleurs.
Introduction
au marché indien : le point sur l’agriculture
Nithi
Govindasamy, gouvernement de la Saskatchewan
L’Asie, et plus particulièrement l’Inde,
intéresse de plus en plus de gens.
L’Inde est un pays démocratique et stable; la
primauté du droit y repose sur des assises solides, etc., ce qui est bon
pour les affaires.
De toutes les provinces, la Saskatchewan est
celle qui est la plus tributaire des exportations; et l’Inde est un marché
très porteur. D’ailleurs, les exportations de cette province vers ce pays
ont considérablement augmenté.
Le Canada est en train de négocier un accord de
libre-échange avec l’Inde.
L’Inde est aux prises avec des problèmes de
sécurité alimentaire, d’infrastructures, etc.
La classe moyenne indienne va prendre de
l’expansion.
C’est en Saskatchewan que la croissance économique sera la plus
forte au Canada en 2011 et 2012; cette province possède des terres
arables, fait la culture des lentilles et des pois, a de la potasse pour
fabriquer des engrais, etc.
Bernie Magnan,
Vancouver Board of Trade
L’Inde est un grand pays difficile à parcourir en
raison de sa géographie.
Il y a 20 ans, l’Inde a eu des problèmes avec le
Fonds monétaire international, mais depuis, son économie s’est modernisée.
Entre 2000 et 2007, il y a eu beaucoup
d’externalisation vers l’Inde.
En Inde, la classe moyenne compte environ
350 millions de personnes, ce qui est 10 fois plus que la classe
moyenne au Canada et aussi plus que la classe moyenne aux États-Unis.
Les principaux problèmes de l’Inde sont :
Øun manque d’infrastructures;
Øla gestion de la croissance;
Øla taille du gouvernement;
Øl’inflation;
Øune économie agraire;
Øles obstacles au commerce, y compris les droits
de douane;
Øles traditions et la culture;
Øla concurrence de la Chine.
Ce qui favorise l’Inde, ce sont les accords de libre-échange et
les ventes de produits de base.
DÉJEUNER-CAUSERIE
Son
Excellence Gary Doer, ambassadeur du Canada aux États-Unis
L’énergie hydroélectrique est renouvelable et
devrait être reconnue comme telle.
Au moins trois changements sont essentiels :
Øaccroître l’efficacité énergétique (y compris
celle des automobiles et des camions, qui s’améliore néanmoins);
Øinnover pour améliorer la viabilité de
l’industrie pétrolière (y compris celle des sables bitumineux);
Øassurer la sécurité énergétique et économique (y
compris en reconnaissant que des fonds de pension américains ont investi dans
les sables bitumineux canadiens, etc.).
Si le projet de pipeline Keystone XL voit le
jour, des emplois seront créés.
La vision commune du Canada et des États-Unis concernant la
sécurité et la compétitivité économique à l’intérieur du périmètre – ainsi
que le terrorisme et la cybersécurité, entre autres –, annoncée en
février 2011, s’inspire de l’expérience commune acquise au sein du
Commandement de la défense aérospatiale de l’Amérique du Nord (NORAD) et
dans le cadre de la sécurité entourant des Jeux Olympiques, etc.
Groupe de
travail sur les transports
Table
ronde avec des décideurs en matière de transports du corridor de la
Cascade : le point des deux côtés de la frontière sur le service
ferroviaire Amtrak Cascades.
Ralph Munro, Train
Talgo
L’État de Washington voulait un service ferroviaire plus rapide
et a obtenu une réponse positive de la part de l’Oregon et du Canada.
Denis
Stevens, consul général, consulat général du Canada, Seattle
Il faudra prendre bientôt une autre décision au sujet du
service entre les deux pays.
Bob Steele, ministère
des Transports de la Colombie-Britannique
Le ministère des Transports de la
Colombie-Britannique a de bons rapports de collaboration avec l’État de
Washington au sujet des questions ferroviaires.
Deux organismes s’occupent de la planification
des transports dans la région :
Øle British Columbia-Washington State Joint
Transportation Executive Council;
Øle Joint Transportation Working Group.
La Colombie-Britannique a connu une augmentation considérable
de l’achalandage annuel de passagers empruntant une liaison ferroviaire à
grande vitesse (deuxième train d’Amtrak).
Les nouveaux trains posent certains problèmes.
Représentant
de l’Oregon
Ce dont on a besoin, c’est de « plus, mieux, plus
vite ».
Sénateur de
l’Oregon
Les vols les plus inefficaces sont ceux qui
parcourent de courtes distances, et il y en a beaucoup dans la région du
Pacifique nord-ouest.
Pour les courts trajets, les Européens
privilégient le transport ferroviaire.
Il faut améliorer le service ferroviaire entre Portland et
Seattle.
Association
of Oregon Rail Transport Advocates
L’Oregon a des problèmes de financement.
Les fonds ne sont pas alloués correctement; il
faut assurer la « connectivité ».
Le train serait un meilleur moyen de traverser le fleuve
Columbia.
Nous sommes en faveur d’une régie ferroviaire conjointe entre
les États de Washington et de l’Oregon.
Bernie
Magnan, Vancouver Board of Trade
Il faut assurer à la fois le transport des personnes et
des marchandises; on pourrait donc envisager des lignes de chemin de fer
séparées.
Charbon,
grains, bois et potasse : Quelle est leur provenance et quelle est leur
destination?
Bruce
Cavella, IHS Global Insight
« Aperçu
de la situation économique globale »
L’augmentation des prix du pétrole entraîne un
repli de la croissance économique.
L’économie mondiale est à deux vitesses –
économies développées et marchés émergents –, ce qui donne lieu à des
défis très différents au chapitre des politiques.
La croissance est forte dans la région
Asie-Pacifique, particulièrement en Chine et en Inde.
Aux États-Unis, la reprise est freinée par des
« vents contraires » :
Øles consommateurs et les entreprises demeurent
prudents;
Øle marché de l’immobilier n’a pas connu
d’embellie;
Øl’augmentation des prix des produits de base
exerce une pression sur les revenus réels;
Øla hausse des cours du pétrole pourrait
provoquer un choc majeur.
Aux
États-Unis, la reprise économique est aussi poussée par des « vents
arrière » :
Øle secteur manufacturier connait une forte
croissance;
Øles marchés financiers se redressent;
Øles grandes entreprises ont de l’argent plein
leurs coffres;
Øles consommateurs ont assaini leurs finances;
Øles exportations favorisent la croissance;
Øil existe une forte demande comprimée dans le
secteur de l’habitation.
La croissance économique modérée entraînera une
lente diminution du taux de chômage, qui pourrait descendre jusqu’à
5 % d’ici 2020.
La récession aux États-Unis aura d’énormes
conséquences au Canada.
Le volume des échanges commerciaux dans le monde
s’est accru.
Les échanges commerciaux vont de nouveau
progresser dans le monde, mais pas au même rythme qu’au cours des deux
dernières décennies.
La région du Pacifique Nord des États-Unis fera
essentiellement du commerce maritime avec l’Asie – sa part des
exportations en direction de ce continent atteindra les 90 % d’ici
2025.
En 2010, les exportations vers l’Asie provenant
de la région du Pacifique Nord des États-Unis se classaient comme suit,
selon leur valeur :
Øgrains;
Øoléagineux;
Øbois;
Øaliments pour animaux.
Les exportations du Canada par voie maritime vont
pratiquement doubler d’ici 2025, et l’Asie représentera la plus grande
part de ce commerce, avec 50 % des exportations totales.
Les principales marchandises exportées par voie
maritime par le Canada en direction de l’Asie en 2010 étaient :
Øle charbon;
Øle minerai et les déchets de plomb;
Øles oléagineux;
Øles grains;
Øla pulpe;
Øle liège et le bois;
Øles engrais.
On se pose la question de savoir si les
infrastructures, la main-d’œuvre et le cadre stratégique, entre autres,
sont là pour appuyer ces prévisions.
Globalement, la reprise depuis la grande
récession se poursuit.
Il existe deux exercices d’équilibre
distincts : le premier consiste à ne pas stagner et le second à
éviter la surchauffe.
Les plus grands risques qui pèsent sur l’économie
sont la hausse des prix du pétrole, l’austérité budgétaire et la dette
souveraine.
Il existe un climat favorable à la croissance des
échanges commerciaux, particulièrement avec l’Asie.
ØLes exportations de charbon, de grains, de
potasse et de bois vont enregistrer une forte augmentation.
ØY a-t-il d’autres débouchés pour les fruits secs
et les produits chimiques?
ØL’initiative nationale visant les exportations
du président Obama est-elle un facteur dynamisant?
ØQuels sont les effets d’une augmentation
possible des échanges commerciaux sur la création d’emplois?
Sam Ruda, Port
de Portland
Le port de Portland se situe à 105 miles en amont
de l’océan Pacifique.
Il existe quatre lignes de chemin de fer qui
permettent d’acheminer des marchandises jusqu’au port de Portland – deux
américaines et deux canadiennes.
Charbon
Le charbon en provenance du Powder River Basin
(PRB) a une teneur énergétique environ 30 % inférieure à la moyenne,
mais il est plus propre et plus facile à extraire que le charbon des
Appalaches, ce qui signifie que son coût est moindre.
Le nord-est du Wyoming est le premier producteur
de charbon des États-Unis.
Le charbon est principalement utilisé dans la
fabrication de l’acier.
Aux États-Unis, 50 % de l’électricité est
produite par des centrales alimentées au charbon.
La production de charbon du PRB a augmenté
considérablement – passant de 20 millions de tonnes métriques en 1980
à 450 millions en 2008.
Au premier trimestre de 2011, la part de charbon
du PRB destinée à la production d’acier avait augmenté de 21 %, alors
que celle consacrée à la production d’électricité avait bondi de
160 %.
En ce qui concerne le commerce du charbon dans le
Pacifique nord-ouest, deux terminaux se livrent concurrence dans l’État de
Washington, alors que le charbon en provenance du Colorado passe par
Houston.
Reste à savoir quelle formule sera la meilleure.
Est-ce que la solution la plus facile est de
privilégier le charbon en provenance du Powder River Basin, de façon combinée
avec le chemin de fer?
Potasse
L’engrais est composé de nitrogène, de phosphate
et de potassium.
La potasse, aussi appelée « cendre de
bois », permet d’améliorer la santé des plantes et le rendement des
cultures.
Le Canada possède la moitié des réserves de
potasse de la planète, soit 75 milliards de tonnes, concentrées dans
le sud de la Saskatchewan (Campotex a été fondée en 1972). Les réserves
américaines de potasse sont situées trop en profondeur pour que
l’extraction soit rentable.
Les villes d’où partent les exportations de
potasse sont Vancouver, en Colombie-Britannique, et Portland.
95 % de la potasse canadienne est
transportée par rail.
Grains
Tendances relatives aux exportations de grains
américains : le blé se maintient, mais en raison de la demande
chinoise, les exportations de soja et de maïs augmentent.
Terry Finn, compagnie
ferroviaire BNSF
La pression est énorme pour trouver de la place
pour les exportations de marchandises en vrac sur la côte ouest
américaine.
La demande asiatique est forte, surtout celle de
charbon.
Le charbon demeure une source principale
d’énergie. Il permet de produire :
Ø50 % de l’énergie aux États-Unis;
Ø70 % de l’énergie en Chine;
Ø80 % de l’énergie en Inde.
Petit-déjeuner-conférence
Joe Cortright,Impresa
Des intellectuels
répondront à des questions d’actualité.
L’évolution vers une économie du savoir – les
métaphores utilisées sont : le talent, l’innovation, les réseaux,
l’originalité.
L’Oregon a toujours considéré son économie comme
le reflet de ses paysages et de ses ressources. Les sources de richesses
sont maintenant des biens créés – surtout du savoir – plutôt qu’hérités.
En Oregon, la haute technologie a supplanté le
bois comme premier moteur de croissance économique dans les années
1990.
Ce qui permet aux villes d’exister, ce sont le
talent, l’éducation et le niveau de compétence de la population.
60 % de la variation de la réussite
économique d’une ville à l’autre tient à l’éducation; une augmentation de
1 % de la fréquentation des collèges entraîne des retombées de
1,6 milliard de dollars par année.
Les travailleurs les plus qualifiés quittent le
marché du travail à l’âge de 65 ans, et ils sont environ 1 million à
le faire chaque année.
La région de Portland/Vancouver/Seattle attire
les jeunes et les personnes instruites.
Les gens accordent davantage d’importance au lieu
de vie qu’à la carrière.
Les régions métropolitaines sont populaires.
L’innovation n’est pas facile à mesurer, mais le
nombre de brevets est un bon indicateur de dynamisme; et il se dépose
beaucoup de brevets à Portland.
La région est surnommée la « Silicon
Forest », pour désigner à la fois sa marque technologique et son
environnement particulier.
Les liaisons jouent un rôle important, notamment
pour assurer l’intégration économique d’une région.
L’originalité compte aussi beaucoup – chaque
ville/province/région doit faire savoir ce qui la distingue des autres et
la rend unique.
ØPar exemple, les termes qui reviennent le plus
souvent pour qualifier la région de Portland, quand on fait une recherche sur
Google, c’est « viabilité », « végétalien » « marché
fermier » « indice fixie », etc.
L’environnement
compte.
Les habitants de Portland conduisent 20 % de
moins que la moyenne nationale, ce qui leur laisse plus de 1 milliard
de dollars par année dans les poches à dépenser dans d’autres choses.
Aux États-Unis, les gens ont commencé à moins
utiliser leur voiture vers 2005.
Le pont qui permet de traverser le fleuve
Columbia est associé à l’économie du passé.
Ce n’est pas le transport des marchandises qui
est le moteur de l’activité dans les régions métropolitaines, mais le
talent.
Il faut investir dans l’économie du futur.
Border Solutions Council
L’honorable Rob Merrifield, Chambre des communes du Canada
L’objectif est de « faire un remue-méninges »
au sujet des problèmes et des solutions, à la lumière des défis à relever
et de l’annonce faite en février 2011par le premier ministre Harper
et le président Obama au sujet de leur vision commune concernant la
sécurité et la compétitivité économique à l’intérieur du périmètre.
Il faut profiter du moment et saisir la balle au bond.
Matt
Morrison, PNWER
Cette question est au cœur même de la raison
d’être de la PNWER – nous surveillons l’évolution de la situation.
Le Plan d’action sera
probablement mis de côté jusqu’au mois d’octobre.
Nous devrions être prêts en ce qui concerne les
projets pilotes, le soutien du secteur privé, les articles d’opinion,
etc., surtout du côté américain – c’est tout un problème pour Ottawa, mais
pas pour Washington D.C.
La plupart des législateurs américains veulent
une frontière plus hermétique.
C’est à n’en pas douter la meilleure région pour mener des
projets pilotes, notamment en raison de l’expérience qu’elle a acquise
avec les Jeux Olympiques, etc. (charte de la frontière de la PNWER, etc.)
Liz Luce, ancienne
directrice du Service des permis de l’État de Washington
L’initiative visant les permis de conduire
améliorés était un projet pilote transfrontalier.
Grâce à cette initiative, 281 089 permis de
conduire améliorés ont été délivrés – soit environ 1 000 par semaine
–, et l’intérêt à leur égard n’a pas faibli.
Nous avons agi rapidement parce que nous
ignorions que l’Initiative relative aux voyages dans l’hémisphère
occidental serait remise à plus tard.
Les raisons du succès :
Øtout le monde s’est intéressé au problème;
Øil fallait trouver une solution moins coûteuse
que NEXUS;
Øle permis de conduire amélioré est petit, bon
marché, et on peut l’avoir sur soi en tout temps;
Ønous avons été opiniâtres – cela a pris 41
réunions avant que nous ne soyons invités à rencontrer les représentants de la
Sécurité intérieure à Washington D.C.
Recommandations pour faire avancer sa
cause :
Øfaire intervenir des gens haut placés, comme des
législateurs;
Øêtre prêt à faire des compromis;
Øse faire de nouveaux amis;
Øaccorder une grande importance aux partenariats
– il y aura toujours quelqu’un pour sauver le projet.
L’appui de la PNWER a favorisé les Canadiens.
Nous avons réussi à faire approuver le programme plutôt qu’un
projet pilote dès le début, c’est-à-dire avant même de délivrer le premier
permis.
Don Alper, Western
Washington University
Il est ressorti de la séance de ce matin
consacrée au tourisme que les visiteurs en provenance d’Asie ont besoin de
deux visas – un pour entrer au Canada et l’autre pour les États-Unis –,
comme c’est le cas pour plusieurs autres pays, etc.
Il faut envisager la possibilité de délivrer des
visas en fonction des personnes plutôt que selon le pays d’origine
– des visas communs délivrés aux personnes présentant peu de risques.
Le tourisme est un peu oublié au profit de
l’industrie, puisqu’on se concentre sur le transport transfrontalier des
marchandises.
La PNWER devrait s’intéresser davantage au
tourisme.
Il faut réunir les joueurs influents de l’industrie et chercher
à savoir qui sont les grands décideurs gouvernementaux.
Bernie
Magnan, Vancouver Board of Trade
Le Canada a eu des problèmes avec les réfugiés
économiques en provenance du Mexique.
Peut-être pouvons-nous accepter qu’ils aient un visa délivré
par un pays.
Matt
Morrison, PNWER
Il nous faut constituer un petit comité chargé de s’occuper de
la question en organisant des conférences téléphoniques – nous avons
besoin d’une proposition d’ici à la mi-septembre.
Darrell
Bryan, président et chef de la direction du Victoria Clipper
Beaucoup de Chinois visitent la Colombie-Britannique, mais ils
sont peu nombreux à se rendre dans l’État de Washington.
Dr. Greg
Douglas, agent vétérinaire principal, ministère de l’Agriculture de la
Saskatchewan
En ce qui concerne un programme pilote en
agriculture :
il existe un problème de certification
électronique des animaux et des produits d’origine animale;
il y a peu de projets pilotes qui s’étendent sur
de longues périodes (5 à 6 ans), coûts élevés, etc. On considère qu’il est
prématuré d’envisager un projet pilote de plus grande envergure;
cela exige beaucoup de formalités
administratives;
la certification électronique permettrait d’économiser beaucoup
d’argent à long terme.
Bernie
Magnan, Vancouver Board of Trade
Ce sont les « incontournables » de la planification
qui comptent le plus dans le domaine des technologies de l’information
(TI) – 80 % de la réussite tient à 20 % de planification.
Proposer des exigences minimales pour les TI, etc.
Questions
transfrontalières
Groupe de
travail par-delà la frontière, Conseil de
coopération en matière de réglementation – Bilan
Denis
Stevens, consul général, consulat général du Canada à Seattle
La PNWER et cette région ont joué un rôle de
premier plan à la frontière, avec les permis de conduire améliorés, etc.
Le Groupe de travail par-delà la frontière nous offre une occasion
particulière que nous devons saisir.
Ce n’est pas un hasard si l’ambassadeur Doer a
passé beaucoup de temps ici, et si le négociateur en chef du premier
ministre sera parmi nous demain.
Ce serait très utile d’avoir des projets pilotes.
Cela ne ressemble pas beaucoup à l’ancien
Partenariat pour la sécurité et la prospérité, parce que ce sont le
premier ministre canadien et le président américain qui en sont à
l’origine.
C’est conçu de manière à éviter les silos, et les
gens les plus expérimentés se trouvent au centre et non dans les
ministères.
Le Canada aura moins de problèmes législatifs
sous un gouvernement majoritaire; quoi qu’il en soit, on n’a pas besoin de
légiférer sur la plupart des volets de cette initiative.
La date limite est fixée à la fin septembre.
Aux États-Unis, il y a peu de publicité au sujet
de cette initiative.
Les élections au Canada nous ont ralentis dans
nos travaux, et la période électorale aux États-Unis va commencer bientôt;
nous devrons donc profiter du créneau qui nous reste à l’automne.
Il n’y a rien de très nouveau; mais nous espérons
que cette fois-ci, contrairement aux précédentes, nous parviendrons à nos
fins.
Plusieurs idées ont été proposées par les régions; ce qui est
une démarche naturelle.
Sigrid Emrich, vice-consul général des États-Unis, Vancouver,
Colombie-Britannique
J’ai travaillé sur le
Partenariat pour la sécurité et la prospérité, et ceci est différent parce
que, dans le premier cas, il n’y avait pas eu suffisamment de
consultations publiques, alors que cette fois-ci, il s’agit d’un processus
continu. Les gens devraient nous demander des comptes et s’assurer que
nous demeurons sur la bonne voie.
Le Partenariat pour la sécurité et la prospérité
ne présentait pas la vision des décideurs – mais cette initiative, oui.
Le Partenariat pour la sécurité et la prospérité
était une initiative trilatérale qui incluait le Mexique, mais pas
celle-ci (c’est mieux de travailler à deux qu’à trois, dans la mesure du
possible).
Le Partenariat pour la sécurité et la prospérité
était perçu comme étant trop secret; il est important de faire preuve de
transparence.
Il faut, autant que possible, ne pas se contenter
d’exposer les problèmes, mais proposer des solutions.
Il convient de définir les problèmes très
rapidement.
Il ne faut pas perdre de vue les intérêts
protectionnistes des deux côtés de la frontière.
Nos deux pays sont aux prises avec des
contraintes budgétaires.
On a fait beaucoup de travail de fond.
Il faut voir la frontière comme la dernière ligne et non
la première.
Autres
points de vue exprimés par les États-Unis et le Canada
Alan
Langford, directeur, département américain de la Sécurité intérieure
–Planification et coordination lancées par le Canada, Washington D.C.
Au sujet du périmètre : si quelque chose est
mauvais pour les États-Unis, il l’est aussi pour le Canada.
C’est un bon plan, mais aussi un changement de
culture.
Il ne semble pas y avoir de grosses différences.
La campagne de sensibilisation aux États-Unis est
limitée; pourtant, il semble se passer beaucoup de choses.
Nous allons faire beaucoup de promesses et on
nous demandera de rendre des comptes.
La sécurité et la facilitation ne font pas bon
ménage, mais elles peuvent être complémentaires.
Il y aura deux grands défis à relever : nos
deux pays doivent progresser plus rapidement qu’ils ne l’ont fait par le
passé – le Canada au chapitre de l’information et les États-Unis au
chapitre de la facilitation.
Il faut que ce soit vu comme une bonne affaire – les Canadiens
y gagnent en facilitation et les Américains en information.
Denis Stevens, consul général, consulat général du Canada à
Seattle
Les événements récents ont
convaincu autant les représentants canadiens qu’américains que nous
pouvons aller de l’avant. Le travail accompli dans le cadre des Jeux
Olympiques de Vancouver nous a aidés à prouver que nous sommes des
partenaires dignes de confiance, etc.
Un responsable américain m’a dit que nous devrions
rétablir le programme Shiprider, qui avait été un programme pilote.
Bruce Agnew, directeur des politiques, Cascadia
Centre for Regional Development
Nous devrions donner aux responsables régionaux
les moyens d’agir.
Les problèmes budgétaires semblent orienter les
politiques relatives à la formation réciproque, à la délégation, etc.
Il faut donner aux directeurs de port les moyens de faire
preuve de souplesse et de composer avec les différences le long de la
frontière.
Don Alper, Western
Washington University
Il semble y avoir du mouvement dans ce secteur.
Alan
Langford, directeur, département américain de la Sécurité intérieure –
Planification et coordination lancées par le Canada, Washington D.C.
Les équipes intégrées de la police des frontières
font du bon travail, mais ne peuvent pas aller très loin.
Nous devons continuer de travailler avec la GRC à
propos des communications, etc.
Ce plan nous permettra d’économiser de l’argent à long terme,
grâce à la coordination et, peut-être, le partage d’infrastructures, etc.
L’honorable
Rob Merrifield, Chambre des communes du Canada
Le périmètre de sécurité vise à intercepter toute
menace avant qu’elle n’arrive en Amérique du Nord.
Nous combattons ensemble en Afghanistan, etc.
Nous courons autant de risques que les
États-Unis.
Nous devons saisir cette occasion en or.
Le premier ministre et le président ont été
clairs en février 2011.
Du côté canadien, le défi est d’ordre politique.
La question de la « souveraineté » risque de poser problème et
l’opposition officielle manifestera son désaccord.
Le gagnant sera celui qui remportera la bataille
de la communication.
Aux États-Unis, il faut que cela passe par la
Chambre des représentants – le premier réflexe sera de s’y opposer.
Ce n’est pas parce que c’est logique que cela
fonctionnera automatiquement.
Il faut essayer d’anticiper les problèmes et de
les résoudre.
La politique est un art – faire de la
politique, c’est rechercher le consensus.
La PNWER devrait mettre à profit son capital
politique pour appuyer cette initiative.
Il ne faut pas compter sur la providence.
Vous devez parler à vos représentants à
Washington.
Faites vos devoirs.
Le gouvernement, à Ottawa, devra relever de
nombreux défis, mais il réussira compte tenu des résultats des dernières
élections.
Pourquoi n’est-ce pas arrivé avant?
ØLes événements du 11 septembre ont changé
l’Amérique.
ØBeaucoup croient que les terroristes auteurs des
attentats venaient du Canada.
ØLe secrétaire à la Sécurité intérieure, Michael
Chertoff, a tenu des propos exagérés au sujet de terroristes au Canada, etc.
Dans une certaine mesure, le commerce l’emporte
sur les phobies sécuritaires.
L’instauration d’un périmètre n’a de sens que si
la sécurité à la frontière est relâchée.
Si nous faisons les choses correctement, nous économiserons de
l’argent.
Don Alper,
Western Washington University
L’annonce faite par Harper/Obama faisait état
d’un « périmètre » au sens de coopération, de partenariat et
d’intégration plutôt qu’au sens géographique du terme.
La notion de « périmètre » englobe tous
les changements susceptibles de rendre le passage à la frontière moins
coûteux et plus efficace.
Du point de vue politique, le Canada cherche à
éviter un système consistant à « porter des bretelles en plus d’une
ceinture », selon lequel nous nous entendons sur un périmètre (les
bretelles), mais nous maintenons une frontière hermétique (la ceinture).
Les États-Unis continuent de penser que la
sécurité aux frontières est capitale.
Voici quelques idées :
Øpartager davantage d’installations;
Øprévoir une « file » pour les
Canadiens et les Américains qui n’ont rien à déclarer à la douane;
Øfaire davantage appel à la technologie
d’identification par radiofréquence (IRF);
Øles équipes intégrées de la police des
frontières sont efficaces, mais elles manquent de bases sur lesquelles
s’appuyer et à partir desquelles se déployer;
Ølancer le programme Shiprider sur le territoire
terrestre.
Autres changements :
Øcentraliser les contrôles;
Øharmoniser les normes en matière de salubrité
alimentaire et de santé animale;
Øaller au-delà de l’ALENA en ce qui concerne la
mobilité des professionnels;
Øsimplifier le traitement des cas de conduite
avec facultés affaiblies;
Øréunir les spécialistes en matière de protection
de la vie privée pour qu’ils s’entendent sur une « Convention sur la
protection de la vie privée » (et pas une loi) pour l’Amérique du Nord.
Projets
pilotes proposés par la PNWER
Liste proposée à l’issue de la séance de ce
matin :
Visa commun?
Agriculture — alternatives au projet pilote à
long terme sur la certification électronique
Douanes
Interface à guichet unique aux douanes
Technologies pour le contrôle des voyageurs
Acceptation mutuelle, entre les États-Unis et le
Canada, des autorisations de sécurité pour permettre aux véhicules
commerciaux d’être embarqués à bord de navires de croisière
Reconstitution officielle du conseil chargé des solutions aux
frontières
Matt
Morrison, PNWER
A proposé de faire revivre le conseil chargé des solutions aux
frontières, ainsi que ses sous-comités, etc.
L’honorable
Rob Merrifield, Chambre des communes du Canada
L’interface à guichet unique aux douanes serait ce qu’il y a de
mieux, mais comme l’a fait remarquer un participant américain, ce serait
difficile à réaliser dans le cadre d’un projet pilote régional puisque c’est
global.
Don Alper, Western
Washington University
Malgré leur importance, ils demeurent trop petits.
L’honorable
Rob Merrifield, Chambre des communes du Canada
Est d’accord pour qu’on procède par étapes, mais pense que nous
devrions viser plus haut.
Bruce Agnew,
directeur des politiques, Cascadia Centre for Regional Development
Cette région est le NEXUS de l’Asie-Pacifique et de l’ALENA.
Nous sommes le laboratoire du périmètre.
Matt
Morrison, PNWER
Il faut poser les questions difficiles.
Don Alper, Western
Washington University
Propose d’adopter une approche double, qui tienne compte à la
fois des grands enjeux et des détails.
Denis
Stevens, consul général, consulat général du Canada à Seattle
Il est important de faire preuve de dynamisme.
Il s’agit d’une « vision » et d’un grand pas en
avant, mais cela doit s’inscrire dans le cadre d’un processus continu.
L’honorable
Rob Merrifield, Chambre des communes du Canada
La vision consiste à faire plus dans le périmètre et moins à la
frontière.
Alan Langford,
directeur, département américain de la Sécurité intérieure – Planification
et coordination lancées par le Canada, Washington D.C.
La chose la plus importante que pourrait faire la PNWER, c’est
de nous demander des comptes – de faire rapport sur la façon dont cela
fonctionne ici.
Matt
Morrison, PNWER
Propose la création d’un groupe de travail sur le périmètre de
sécurité.
Bruce Agnew,
directeur des politiques, Cascadia Centre for Regional Development
Nécessité de se concentrer sur le prédédouannement et la
formation réciproque.
Don Alper, Western
Washington University
Revenir aux équipes intégrées de la police des frontières.
On veut la sécurité des deux côtés de la frontière; alors concentrons-nous
sur la sécurité. Ce n’est pas la longueur de la file d’attente qui
doit nous préoccuper, mais la sécurité de nos deux pays.
L’honorable
Rob Merrifield, Chambre des communes du Canada
La frontière est suffisamment sûre. Nous pouvons augmenter la
sécurité dans le périmètre et donc nous concentrer sur le volet économique
à la frontière.
Le premier ministre prend la question au sérieux et sera
probablement prêt à des compromis si les économies se concrétisent.
Matt
Morrison, PNWER
La PNWER aimerait organiser une conférence à Washington D.C. à
l’occasion du dévoilement du Plan d’action. Elle pourrait aussi
procéder au lancement du plan ici, dans une région qui devrait lui
réserver un accueil favorable.
Don Alper, Western
Washington University
C’est le vide ici – il ne s’est encore rien produit de concret.
Ron Cannan, Chambre
des communes du Canada
Le Comité permanent du commerce de la Chambre des communes ira
à Washington et discutera de la question.
Le sénateur
Wilfrid Moore, Sénat du Canada
Les communications joueront un rôle central. Il
faut envoyer l’information à tous les membres de la PNWER, etc.
Nous avons l’occasion de faire les choses
correctement.
La frontière nord des États-Unis n’est pas pareille
que la frontière sud, et ce message doit être entendu.
Souvenez-vous de Tip O’Neil – qui a dit « toutes
les politiques sont d’abord locales » – et diffusez le message.
C’est une question d’emploi et d’économie.
Petit-déjeuner-causerie
James
Billmaier, auteur de Jolt! The
Impending Dominance of the Electric Car et
de Why America Must Take Charge
Les voitures électriques ne sont pas une
nouveauté puisqu’on a en vendu 6 800 en 1912.
Les voitures électriques sont inévitables étant
donné les inquiétudes suscitées par le réchauffement climatique, les
découvertes de plus en plus rares de gisements de pétrole, les
préoccupations relatives à la sécurité intérieure, les coûts associés aux
pipelines, etc., et l’augmentation des prix du carburant
En subventionnant le carburant, les gouvernements
subventionnent les véhicules à combustion interne.
Comme la demande d’électricité diminue la nuit,
on peut en profiter pour recharger les batteries des véhicules électriques
et donc répandre d’utilisation de tels véhicules.
Les voitures électriques consomment pratiquement
autant d’énergie qu’un réfrigérateur; elles ont donc peu d’impact sur le
réseau électrique.
Les moteurs électriques sont efficaces, de sorte
que même si on utilise du pétrole pour générer de l’électricité, on
réalise des économies.
Cela coûte moins cher d’acheter et d’entretenir
des véhicules électriques que des véhicules conventionnels.
Les voitures électriques auront une autonomie de
300 miles d’ici 2020; Volkswagen annonce que l’autonomie de ses véhicules
sera de 500 miles.
Les meilleures équipes de toutes les compagnies
automobiles travaillent sur la conception de véhicules électriques.
L’investisseur en capital-risque, John Doer,
dit que le marché des véhicules électriques est – « la mère de tous
les marchés » – entre six et 60 fois plus gros que ceux des
ordinateurs et d’Internet combinés.
Nous sommes à une période charnière de l’histoire
– un « moment Sputnik », et la Chine est vraiment intéressée à
mettre au point des batteries et d’autres technologies applicables aux
voitures électriques.
Il existe beaucoup de mythes entourant les
voitures électriques.
Pour les familles qui n’ont qu’une seule voiture, un véhicule
hybride peut être avantageux, car il ne consomme de carburant que lors des
longs trajets.
Déjeuner-causerie
Francisco
Sánchez, département américain du Commerce
La PNWER s’illustre dans la promotion de la
coopération régionale transfrontalière.
Le président Obama a déclaré que le Canada et les
États-Unis étaient « tissés serrés », puisque les deux pays, qui
partagent une frontière commune, sont amis et partenaires.
L’année dernière, la valeur des exportations
américaines en Ontario a dépassé la valeur des échanges commerciaux des
États-Unis avec la Russie, l’Inde et le Brésil réunis.
La reprise économique aux États-Unis demeure
fragile.
Dans son discours sur l’état de l’Union de 2010,
le président américain s’est engagé à faire doubler les exportations avant
la fin 2014.
En 2010, la valeur des exportations américaines
était de 17 % supérieure à celle de 2009.
Le président Obama et le premier ministre Harper
se sont entendus pour travailler sur la question de la sécurité aux
frontières et d’une réforme de la réglementation.
À propos de cette dernière question, le Conseil
de coopération en matière de réglementation s’est vu confier un mandat de
deux ans; il se concentre sur la réduction des tracasseries
administratives et s’emploie à informer rapidement les gens au sujet de la
réglementation, etc.
La vision que partagent le Canada et les
États-Unis au sujet de leur frontière commune repose sur quatre piliers,
dont celui de la facilitation des échanges commerciaux.
Tout le monde cherche à tirer son épingle du jeu,
et le Canada et les États-Unis devraient profiter de l’avantage que leur
procurent les valeurs qu’ils partagent, etc.
Les États-Unis ont besoin de faire une réforme
majeure de l’immigration.
Le problème du plafond de la dette fédérale
américaine a eu pour effet de « pomper tout l’oxygène » à
Washington.
Étant donné que le Canada et les États-Unis auront toujours
quelques différends, il faut s’efforcer d’améliorer les mécanismes de
résolution des conflits.
Simon Kennedy,
Industrie Canada
L’annonce de février 2011 sur la vision
commune du Canada et des États-Unis concernant la sécurité et la
compétitivité économique à l’intérieur du périmètre faisait état d’un
programme conjoint en matière de sécurité et des préoccupations
économiques.
En plus de présenter la vision d’ensemble,
l’annonce de février 2011 a porté sur la création de groupes de
travail, et un Plan d’action est en préparation.
La vision de février 2011 repose sur quatre
piliers :
Øagir tôt pour éliminer les menaces;
Øfaciliter le commerce;
Øfavoriser l’intégration transfrontalière en
matière d’application de la loi;
Øs’occuper des infrastructures essentielles et de
la cybersécurité.
La vision exprimée en février 2011 vise à
améliorer les opérations transfrontalières et à repousser la frontière.
L’approche proposée dans le cadre de cette vision
table sur des résultats mesurables ayant un impact important et fixe des
cibles.
L’objectif est de se doter d’un Plan d’action conforme
à la vision de février 2011 avant la fin de l’été 2011; on s’attend à
ce que ce plan d’action marque la « fin du début » et établisse
des priorités, etc. L’élaboration des initiatives fera l’objet d’un autre
processus complet, avec des consultations, etc., qui prendra de trois à
cinq ans.
C’était la quatrième fois, en 20 ans, que l’on
abordait sérieusement la question des frontières :
Ø1996-1997
Ø2001
ØPartenariat pour la sécurité et la prospérité
Ø2011
Ce genre de rencontres est le meilleur moment pour traiter de
plusieurs problèmes, comme ceux concernant les politiques relatives aux
marchés de la main-d’œuvre.
Respectueusement soumis,
Hon. Janis Johnson, sénatrice
Coprésidente
Groupe interparlementaire Canada-États-Unis