Du 8 au 11 août 2010,
l’honorable Judy Sgro, C.P., députée, vice-présidente du Groupe
interparlementaire Canada-États-Unis (GIP), a dirigé une délégation de membres
de la Section canadienne du GIP à la 65e Réunion annuelle de la
Conférence législative du Midwest (CLM) à Toronto, en Ontario. Les autres
membres de la délégation étaient l’honorable sénateur Art Eggleton, C.P.,
M. Jim Maloway, député, et M. Jeff Watson, député, vice-président
du GIP.
LA MANIFESTATION
La CLM, qui se réunit tous les ans, est
une association régionale de législateurs de 11 États des États-Unis,
et elle comprend des législateurs de provinces canadiennes affiliées (prière de
se reporter à l’annexe A). La CLM a pour but de favoriser la coopération
intergouvernementale régionale dans le Midwest américain au moyen de l’examen
conjoint de problèmes communs, de l’échange d’information et d’idées, de la
mise en commun de connaissances et d’expériences et, le cas échéant, de la
réalisation d’une collaboration visant à améliorer le gouvernement des États.
OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION POUR LA
MANIFESTATION
Le Canada et les 11 États de la
CLM entretiennent des relations mutuellement bénéfiques. Selon des chiffres
récents, près de 1,5 million d’emplois, dans les États de la CLM, sont
tributaires du commerce canado-américain, dont la valeur a récemment été
établie à 226,4 milliards de dollars pour la région; la valeur des
exportations des 11 États vers le Canada a dépassé les 86 milliards
de dollars au cours d’une période de 12 mois, tandis que les
importations en provenance du Canada vers les États de la CLM ont dépassé
les 140 milliards de dollars pendant la même période. En outre, des
données récentes donnent à penser que les Canadiens ont fait environ 4,5 millions
de séjours dans la CLM au cours d’une période de 12 mois et y ont
dépensé près de 1,2 milliard de dollars, tandis que les résidants des
États de la CLM ont fait quelque 3,5 millions de séjours au Canada et
y ont dépensé plus de 1,5 milliard de dollars.
Le Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis s’emploie à trouver des points de convergence dans les
politiques nationales respectives, à amorcer un dialogue sur les points de
divergence, à encourager l’échange d’information et à promouvoir une meilleure
compréhension entre législateurs à propos de questions d’intérêt commun. Les
membres de la Section canadienne du GIP rencontrent régulièrement leurs
homologues fédéraux et, ces dernières années, ils ont assisté à des réunions de
gouverneurs et de législateurs des États. À ces manifestations, les délégués
canadiens saisissent l’occasion de participer à des conversations qui
contribueront à l’atteinte des objectifs du Groupe, et à faire connaître la
nature et l’ampleur des relations bilatérales.
Les délégués estiment que la réunion
annuelle de 2010 de la CLM offre une occasion précieuse de discuter des
nombreuses possibilités qui s’offrent au Canada et au Midwest des États-Unis de
collaborer en vue de l’amélioration des liens commerciaux régionaux,
particulièrement du commerce dans le secteur agricole. En outre, les délégués
bénéficient de discussions axées sur un éventail de secteurs stratégiques, dont
les soins de santé et la politique relative aux eaux dans la région des Grands
Lacs. Animé du sentiment que les membres de la Section canadienne ont pu
atteindre leurs objectifs pour la manifestation, le GIP se propose d’assister à
de futures réunions annuelles de la CLM dans le but de poursuivre son action de
promotion des intérêts canadiens dans le Midwest des États-Unis.
ACTIVITÉS PENDANT LA MANIFESTATION
Pendant la réunion annuelle de 2010, la
CLM a abordé divers sujets, dont le commerce, l’agriculture, la politique
relative aux eaux et les soins de santé. La délégation canadienne a été heureuse
de discuter de toute une gamme de questions régionales d’importance nationale
pour le Canada et les États-Unis. La délégation a particulièrement bénéficié de
discussions sur les nombreuses occasions qui s’offrent au Canada et au Midwest
américain de collaborer à l’amélioration des liens commerciaux régionaux, à la
création d’un cadre de politiques plus vigoureux en vue de la gestion des eaux
dans la région des Grands Lacs, et au passage de l’économie de la région par
une phase de transition dans le but d’établir une présence plus compétitive
dans un environnement économique mondial en mutation. La délégation s’est
également réjouie de partager des certaines des expériences du Canada en
matière de soins de santé avec les représentants des États-Unis et elle espère
continuer de jouer un rôle consultatif au fur et à mesure que la réforme du
système de santé aux États-Unis avancera.
Ce rapport résume les discussions
tenues en plénière et certaines des délibérations simultanées qui ont eu lieu
dans le cadre de la réunion.
RELATIONS COMMERCIALES
CANADO-AMÉRICAINES
Les discussions sur les relations
canado-américaines ont mis en relief l’importance du commerce entre les deux
pays. Certains intervenants ont fait remarquer que les deux pays sont des
« partenaires de production », et non simplement des
« partenaires commerciaux ». Au cours du processus de production,
certains produits franchissent la frontière canado-américaine à de nombreuses
reprises à différentes étapes de la production, d’où l’impossibilité, dans
certains cas, de déterminer si un produit est « canadien » ou
« américain ». En outre, on signale que la valeur du commerce
canado-américain pourrait être sous-estimée en raison de la participation
d’autres pays dans la production de nombreux produits américains et canadiens
(p. ex., un produit américain fabriqué en Chine et vendu au Canada). Ces
produits ne se retrouvent pas toujours dans les statistiques commerciales
canado-américaines, ce qui soulève la possibilité d’une éventuelle sous-estimation
du commerce entre les deux pays.
Les participants ont cerné un certain
nombre d’obstacles aux échanges commerciaux canado-américains, dont les
suivants :
·l’absence d’une institution s’occupant de
l’Accord de libre-échange nord-américain et chargée de protéger les avancées
commerciales;
·des différences sur le plan réglementaire, qui
provoquent un doublement des processus administratifs et réduisent l’efficacité
de la production et des échanges bilatéraux;
·un épaississement de la frontière, résultant
principalement de préoccupations en matière de sécurité, ce qui accroît les
coûts administratifs des échanges bilatéraux
·un commerce asymétrique entre les deux pays,
étant donné qu’environ 30 % du produit intérieur brut (PIB) du Canada sont
liés aux marchés américains, alors que quelque 2,6 % du PIB des
États-Unis sont liés aux marchés canadiens;
·des sentiments protectionnistes des deux côtés
de la frontière.
On fait remarquer que les différences
sur le plan réglementaire entre le Canada et les États-Unis peuvent parfois
entraîner une augmentation des prix pour les consommateurs, par suite de
l’accroissement des coûts pour les producteurs. Par exemple, étant donné que le
marché américain est relativement plus important, l’industrie automobile
fabrique d’abord des produits correspondant aux spécifications américaines,
puis, afin de vendre aux marchés canadiens, adapte les mêmes produits aux
normes canadiennes. Le coût de l’adaptation est généralement pris en charge par
les consommateurs canadiens sous forme de prix relativement plus élevés. Les
participants font état de l’importance d’une coopération plus poussée entre le
Canada et les États-Unis afin d’harmoniser les réglementations sur la
surveillance et le commerce entre les deux pays. On fait observer que toutes les
nouvelles politiques doivent être suffisamment larges pour englober le progrès
et les avancées techniques; elles doivent aussi permettre assez de souplesse
pour tenir compte du caractère complexe d’un environnement économique mondial
en mutation.
AGRICULTURE ET ALIMENTATION
Un certain nombre d’intervenants
soulignent la dépendance mutuelle du Canada et des États-Unis à l’égard de
leurs échanges bilatéraux, particulièrement dans le secteur agricole et
alimentaire. On indique que l’instabilité du secteur alimentaire mondial et
l’émergence de nouveaux concurrents sur le marché mondial renforcent les
avantages de la collaboration entre les deux pays. M. Len Penner,
président de Cargill Limited, fait valoir que, compte tenu du fait que la plus
grande partie de la croissance de la population mondiale se fait à l’extérieur
de l’Amérique du Nord, il serait bénéfique pour l’Amérique du Nord qu’elle
émerge en qualité de bloc commercial international dans le domaine des produits
agricoles et alimentaires.
Les participants discutent d’un certain
nombre d’obstacles au commerce qui se posent dans le secteur agricole et
alimentaire. On fait remarquer que les différences sur le plan de la
réglementation entre les deux pays se font plus prononcées en raison de la
demande croissante de réglementation en réaction à des préoccupations
sociétales à propos de la sécurité, de la santé et de l’environnement. Par
exemple, le débat sur ce qui est local par opposition à mondial (ce qu’on
appelle la limite des 100 milles ou 160 kilomètres), le mouvement
organique et les préoccupations concernant le bien-être des animaux et des
pratiques agricoles durables ont contribué à une demande croissante de
réglementation dans le secteur agricole et alimentaire. De plus, on identifie
le non-respect de règles d’accords commerciaux comme étant un facteur
perturbateur qui peut amener des forces intérieures à porter atteinte au
respect d’obligations prévues par des accords commerciaux internationaux.
Les participants cernent un certain
nombre de moyens d’améliorer les dispositions commerciales visant le secteur
agricole et alimentaire. Certains intervenants réclament des politiques moins
normatives et davantage fondées sur la science, ainsi qu’un accent plus marqué
sur la recherche-développement (R-D) dans ce secteur. M. Penner souligne
que l’Amérique du Nord a le potentiel d’être en tête pour ce qui concerne la
science et la R-D, dans le but d’établir de nouvelles pratiques exemplaires
(p. ex., réduction/élimination des agents pathogènes, ce qui est crucial
pour la sécurité des aliments).
Un accord général se dégage sur le fait
que les deux pays ont intérêt à abaisser les obstacles au commerce des produits
agricoles et alimentaires. Les participants se mettent d’accord pour estimer
qu’il existe un besoin de collaboration plus poussée entre le Canada et les
États-Unis afin de promouvoir un environnement réglementaire davantage
compatible, y compris la reconnaissance mutuelle de la réglementation de
l’autre pays, une plus grande harmonisation de la réglementation et des normes
relatives à la surveillance et au commerce, ainsi qu’une approche commune de la
future réglementation. M. Don Butler, directeur des relations
gouvernementales chez Murphy‑Brown, appelle également l’industrie à
prendre l’initiative pour ce qui est de cerner les principaux défis à relever
afin de favoriser la collaboration.
LA POLITIQUE RELATIVE AUX EAUX ET
LES GRANDS LACS
Les discussions sur la politique
relative aux eaux englobent un large éventail de questions, particulièrement en
ce qui concerne la qualité des eaux et leur économie dans la région des Grands
Lacs. La plupart des participants conviennent du fait que l’utilisation des
sols est un facteur crucial dans l’affectation et la gestion des ressources en
eau. De ce fait, il est généralement accepté que la gestion de l’eau doit
devenir partie intégrante de la planification de l’utilisation des sols. De
plus, les participants formulent des préoccupations au sujet de l’extraction
des eaux souterraines, en faisant remarquer que le taux actuel d’extraction
n’est pas soutenable et qu’on s’attend à ce qu’il menace l’irrigation avec des
eaux souterraines et la sécurité alimentaire à l’avenir.
Un large accord se dégage sur le fait
que, à la fois pour le Canada et les États-Unis, les Grands Lacs constituent de
précieux éléments d’actif environnementaux et économiques qu’il faut protéger.
M. Ralph Pentland, président intérimaire du Canadian Water Issues
Council, attire l’attention sur un certain nombre de
« nouvelles préoccupations relatives aux Grands Lacs, dont les
suivantes :
·de nouveaux produits chimiques toxiques dans les
poissons et les sédiments, y compris des produits ignifuges, des ramollissants,
des produits pharmaceutiques et des produits de soins personnels qui présentent
vraisemblablement un risque pour la santé des êtres humains, des poissons et de
la faune;
·le taux croissant auquel du mercure se dégage de
centrales thermiques au charbon et se retrouve dans les ressources en eau;
·la présence d’espèces étrangères, qui menacent
de plus en plus de perturber l’équilibre des systèmes biologiques et de la
chimie de l’eau;
·la poursuite des émissions aéroportées de
produits chimiques potentiellement cancérigènes, dont bon nombre aboutissent
dans les Grands Lacs;
·de nouveaux défis qui se posent aux Grands Lacs
en raison des changements climatiques (p. ex., le réchauffement des eaux
provoque de plus longues périodes de zone morte dans les eaux des fonds (ce
qu’on appelle situation d’anoxie), et la plus grande intensité des tempêtes se
traduit par une aggravation de l’érosion et de la pollution venant des terres
agricoles).
On fait remarquer que le Canada et les
États-Unis doivent coopérer plus avant à l’augmentation de la résilience des
écosystèmes aquatiques afin de protéger la valeur environnementale et
économique des Grands Lacs. On identifie les trois principes de base de la
gestion de l’eau :
1.garder autant d’eau que possible dans ses bassins hydrographiques
naturels;
2.limiter autant que faire se peut les répercussions de la pollution
de l’eau;
3.accroître l’efficacité de l’utilisation de l’eau dans toute la
mesure du possible.
En outre, les participants conviennent
de ce que les négociations canado-américaines sur la révision de l’Accord
relatif à la qualité de l’eau dans les Grands Lacs revêtent une importance
critique dans un domaine stratégique aussi complexe et intergouvernemental. On
souligne que tous les ordres de gouvernement (locaux, régionaux, des États et
des provinces, et fédéraux) doivent jouer leur rôle pour que les négociations
puissent aboutir.
SOINS DE SANTÉ
Les discussions sur les soins de santé
portent principalement sur les défis généraux qui se posent aux États
américains en matière de mise en œuvre de l’Affordable Care Act (ACA)
[Loi sur les soins abordables]. En particulier, les intervenants insistent sur
l’ampleur de l’action de coordination et sur les modifications de politiques
nécessaires pour faire progresser la réforme des soins de santé partout aux
États-Unis. Les intervenants canadiens discutent des expériences du Canada dans
le secteur des soins de santé et ils mettent en commun divers enseignements qui
peuvent être utiles aux États-Unis dans leur mise en œuvre de la réforme des
soins de santé.
Les participants, en général, se
mettent d’accord sur le fait que les pratiques préventives (en plus des
traitements) sont d’une importance cruciale pour arriver à des soins de santé
de grande qualité à long terme. Le Dr Howard Koh,
secrétaire adjoint à la Santé au secrétariat à la Santé et aux Services humains
des États-Unis, traite de l’importance de la prévention à la fois pour les
particuliers et pour les communautés, faisant remarquer que la santé des
particuliers est un facteur critique de la santé globale de toute communauté.
Il affirme que l’objectif global des prestataires de soins de santé est d’aider
les particuliers à parvenir à leur « norme de santé la plus élevée
possible » et il souligne la nécessité de programmes de santé à l’échelle
communautaire (visant, p. ex., l’obésité et le tabagisme) en plus des
soins destinés aux particuliers.
Le Dr Raisa Deber,
professeure au Département de politique de santé, de gestion et d’évaluation à
l’Université de Toronto, aborde certains des défis qui se posent en matière de
soins de santé au Canada, particulièrement la tendance à dispenser trop de
soins dans le but d’améliorer l’accès aux services de santé, ce qui a contribué
à de longs temps d’attente et à d’autres difficultés sur le plan des services
pour les patients. Elle fait remarquer que bon nombre de ces enjeux pourraient
être évités si on mettait davantage l’accent sur l’amélioration de l’efficacité
du système de santé au lieu d’accorder davantage de financement pour remédier
aux divers problèmes. Mme Cathy Schoen, vice-présidente
principale du Fonds du Commonwealth, met en évidence le fait que l’efficacité
des systèmes de santé à la fois au Canada et aux États-Unis pourrait être
améliorée si on étudiait les approches suivies dans d’autres pays. Par exemple,
elle mentionne le Danemark, qui a mis en place des dispositions pour la
prestation de soins après les heures habituelles d’accueil, de même que des
visites et consultations par courriel pour limiter le nombre de déplacements
superflus dans les urgences et pour rehausser l’efficacité générale du système
danois de soins de santé. Selon Mme Schoen, il en a résulté un
accès en temps plus opportun aux médecins ainsi qu’une diminution des fardeaux
administratifs et de la paperasserie pour les prestataires de soins de
santé.
On signale que les soins de santé
appartiennent à un secteur des politiques où les États américains pourraient
bénéficier de partenariats plus étroits avec les personnes qui connaissent
d’autres systèmes de santé dans le monde entier. De plus, on a identifié
l’innovation et la R-D comme étant des domaines clés de coopération entre le
Canada et les États-Unis, au moment où les deux pays cherchent à établir une
présence nord-américaine plus compétitive sur les marchés mondiaux des produits
et des technologies du secteur de la santé.
TRANSFORMER L’ÉCONOMIE RÉGIONALE
Tournant leur regard vers l’avenir, les
participants discutent des moyens de transformer l’économie des États de la
région du Midwest américain et des provinces canadiennes afin d’assurer leur
présence plus compétitive dans l’économie mondiale. M. Jim Milway,
directeur général de l’Institute for Competitiveness and Prosperity,
souligne l’importance qu’il y a à comprendre les fondements des points forts de
la région et d’être bien positionné pour bénéficier des économies émergentes,
comme la Chine et l’Inde. M. Milway fait remarquer qu’à l’ère
technologique actuelle, une éducation et des compétences poussées constituent
des atouts d’une grande valeur et sont des domaines dans lesquels l’Amérique du
Nord peut exceller. On s’entend en général pour estimer que l’Amérique du Nord
est relativement bien positionnée pour soutenir la concurrence en qualité
d’économie du savoir. Toutefois, on fait également remarquer qu’il faut mettre
davantage l’accent sur les compétences fondamentales et sur la formation
technique afin d’équilibrer l’accent qu’on met de plus en plus sur les études
« supérieures ».
Les participants conviennent, en général,
du fait que le Midwest américain a instauré un climat compétitif dans le monde
des affaires. Cela étant dit, on identifie divers domaines comme posant des
défis clés pour la croissance de demain, dont le besoin de :
·réduire les frictions dans le commerce
canado-américain et de s’employer à accéder à de nouveaux marchés à titre de
« bloc commercial nord-américain »;
·meilleurs systèmes et meilleures infrastructures
de transport pour équiper la région avec les outils nécessaires pour qu’elle
excelle dans une économie du XXIe siècle
·davantage d’entrepreneuriat et d’innovation
technologique afin de stimuler la croissance.
On identifie également les changements
démographiques et les futures pénuries de main-d’œuvre comme étant susceptibles
de représenter des défis pour la région. La plupart des participants sont
d’accord pour considérer qu’il faut mieux utiliser la main-d’œuvre existante en
facilitant les possibilités d’emplois pour les populations d’immigrants bien
instruits et en étudiant la possibilité d’apporter des changements à l’âge
obligatoire du départ à la retraite pour encourager de plus longues
contributions de la population active. On signale que celle-ci ferait aussi la
promotion d’un « vieillissement actif », ce qui rehausserait la santé
de l’ensemble de la société.
Un accord général se dégage sur le fait
que la nouvelle culture technologique (qu’on peut aussi appeler la
« révolution technologique ») présente à la fois des possibilités et
des défis pour l’économie de la région. Afin de maximiser les retombées des
nouvelles technologies, on signale qu’il importe de mieux comprendre la nature
et les limitations de la nouvelle ère technologique et d’ajuster les politiques
en conséquence.
Respectueusement
soumis,
L’hon. Janis G. Johnson, sénateur
coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown,
député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis