Les 6 et 7
décembre 2014, le député Gord Brown, coprésident de la Section canadienne du
Groupe interparlementaire Canada–États-Unis (GIP), a dirigé une délégation
à la réunion d’hiver de 2014 de la Western Governors’
Association (WGA), qui s’est tenue à Las Vegas, au Nevada. L’autre délégué
était le sénateur David Wells. La délégation était accompagnée de Mme June Dewetering,
conseillère principale de la Section canadienne du GIP.
RÉUNION
La WGA regroupe
les 19 gouverneurs des États de l’Ouest des États-Unis (voir l’annexe), ainsi
que ceux des îles Samoa américaines, de Guam et des îles Mariannes du Nord. Les
premiers ministres de la Colombie-Britannique, de l’Alberta, de la Saskatchewan
et du Manitoba participent également aux activités de l’Association.
Pour atteindre
ses objectifs, l’Association a recours à six stratégies fondamentales :
•mettre en place et communiquer les politiques
régionales;
•servir de lieu de réflexion sur le leadership;
•bâtir une capacité régionale;
•réaliser des travaux de recherche et en diffuser
les résultats;
•former des coalitions et nouer des partenariats
pour faire avancer les intérêts régionaux;
•accroître la compréhension et l’appui du public
à l’égard des enjeux régionaux et des positions stratégiques.
Chaque année,
la WGA organise une réunion d’été et une réunion d’hiver. La réunion d’hiver de
2014 était présidée par le gouverneur du Nevada, Brian Sandoval, président de
la WGA. Les gouverneurs Steve Bullock (Montana), Gary Herbert (Utah),
John Hickenlooper (Colorado), Matthew Mead (Wyoming), Susana Martinez
(Nouveau-Mexique) et Butch Otter (Idaho) étaient également présents.
OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION POUR LA RÉUNION
Le GIP vise à
trouver les points de convergence dans les politiques nationales des deux pays,
à instaurer un dialogue sur les points de divergence, à favoriser les échanges
d’information et à promouvoir une meilleure compréhension entre législateurs
sur des questions d’intérêt commun. En plus de rencontrer fréquemment leurs
homologues fédéraux, ces dernières années, les membres de la Section canadienne
du GIP ont assisté à des réunions régionales et nationales de gouverneurs. Ces
rencontres donnent lieu à des discussions qui aident la Section canadienne à
atteindre ses objectifs et permettent de mieux comprendre la nature et
l’ampleur de la relation entre les deux pays.
Pour la
première fois, un membre de la Section canadienne du GIP a fait une
présentation à la WGA. En particulier, M. Brown a parlé aux gouverneurs du
GIP et de ses priorités actuelles.
La Section
canadienne du GIP a l’intention d’assister aux prochaines réunions annuelles de
la WGA et de poursuivre ses efforts de défense des intérêts du Canada.
ACTIVITÉS AU COURS DE LA RÉUNION
À la réunion
d’hiver de 2014, la WGA a organisé les discours liminaires, les débats et les
séances plénières suivantes :
•Conférencier d’honneur : Ernie Moniz,
secrétaire du département américain de l’Énergie
•Infrastructures : transport de marchandises
et d’électricité
•Conférencier d’honneur : Sally Jewell,
secrétaire du ministère de l’Intérieur des États-Unis
•Gérer les territoires et les diverses espèces
•Groupe interparlementaire Canada–États-Unis
•Améliorer les services et les possibilités pour
les anciens combattants
•Table ronde des politiques des gouverneurs.
Le présent
rapport est un compte-rendu sommaire des conférences et des discussions qui ont
eu lieu à la réunion d’hiver de 2014.
Discours liminaire et Infrastructures : transport de
marchandises et d’électricité
Ernie Moniz,
secrétaire du département américain de l’Énergie
•Le département américain de l’Énergie laisse une
« empreinte » importante dans l’Ouest des États-Unis, notamment en ce
qui concerne l’énergie nucléaire, les combustibles fossiles ainsi que les sources
d’énergies renouvelables.
•Il faut remédier aux répercussions du
réchauffement climatique, notamment en ce qui concerne les préoccupations liées
aux scolytes, à la sécheresse, aux feux de forêt et à l’eau.
•L’administration américaine soutient une stratégie
énergétique qui correspond à « toutes ces réponses ».
•Beaucoup d’énergie est produite dans l’Ouest des
États-Unis.
•La « géographie » de la production
d’énergie a changé, mais les infrastructures énergétiques n’ont pas suivi le
même rythme.
•Il est impossible d’examiner le dossier des
infrastructures énergétiques sans tenir compte des États et des régions.
•Beaucoup d’énergie est acheminée par train; par
conséquent, le transport de l’énergie est en concurrence avec celui d’autres
denrées, comme les grains.
•Beaucoup de gisements appartenant au département
américain de l’Énergie sont adjacents à des terres tribales.
•On prévoit que les résultats d’un examen
quadriennal du secteur de l’énergie seront publiés en janvier 2015.
•Le gouvernement américain veut travailler avec
les États à réduire au minimum l’empreinte écologique du développement
énergétique; il est important d’appuyer un développement écologiquement
responsable en mettant l’accent sur la réduction de la dépendance des États‑Unis
au pétrole.
•L’exploitation du gaz de schiste contribue à une
renaissance des usines aux États-Unis.
•Même si les États-Unis exportent de l’énergie,
ils continuent d’en importer.
•Les changements technologiques entraînent une
diminution des coûts, notamment en ce qui concerne l’énergie solaire et
éolienne.
•Les investissements dans la transmission de
l’électricité se sont grandement accélérés au cours des dernières années.
Cependant, une approche intégrée est nécessaire; les gouverneurs des États-Unis
devraient élaborer des plans intégrés.
•Les questions clés suivantes : a-t-on
besoin d’une architecture du réseau électrique au XXIe siècle, et
est-ce que cette infrastructure sera suffisamment élastique?
•Le département américain de l’Énergie a mis sur
pied des initiatives « de démonstration et de déploiement » de la
recherche et du développement, dont l’objet varie selon les sources d’énergie,
car différentes sources d’énergie correspondent à des besoins et des
échéanciers différents.
•Il faut s’occuper de l’utilisation du charbon
par la Chine; les États-Unis et cette dernière travailleront ensemble dans ce
dossier.
DISCOURS LIMINAIRE
Sally
Jewell, secrétaire du ministère de l’Intérieur des États-Unis;
•L’Ouest des États-Unis comprend la valeur et
l’importance des terres fédérales; par exemple, celles-ci embellissent
l’environnement et fournissent un habitat faunique, et elles font partie du
patrimoine des États-Unis.
•Les terres publiques peuvent « être le
moteur » des économies locales.
•Il y a une division entre l’Est et l’Ouest à
l’égard des terres publiques.
•L’Est américain « mendie » des terres
publiques davantage que ne le fait l’Ouest des États-Unis; au Nevada, par
exemple, 87 % des terres de l’État sont des terres publiques.
•On exploite les sources d’énergie sur les terres
publiques, tant les ressources renouvelables que les ressources non
renouvelables.
•La sécheresse, les changements climatiques, les
incendies de forêt et la croissance démographique sont des problèmes complexes
que le gouvernement fédéral souhaite en partenariat avec les États trouver des
solutions pour relever ces défis.
•L’habitat du tétras des armoises fait face à des
menaces sans précédent, y compris celles des incendies de forêt et de
l’exploitation des ressources.
•Les gouvernements fédéraux et municipaux, les États,
ainsi que les promoteurs et les propriétaires de terrains privés sont engagés
dans une période de collaboration « épique » en ce qui concerne le
tétras des armoises.
•Pour éviter que le tétras des armoises figure
sur la liste des espèces en voie de disparition, le fédéral et les États
doivent élaborer des plans solides.
•Il faut gérer les terres de manière à les
protéger.
•Il faut mettre en place des stratégies pour
résoudre les problèmes des incendies de forêt et des espèces envahissantes.
•Les glissements de terrain peuvent être évités
grâce à un assainissement après les incendies.
•Comme nos ressources sont limitées, il faut
faire le tri et allouer des fonds aux régions où les besoins sont le plus
pressants.
GÉRER LES TERRITOIRES ET LES DIVERSES ESPÈCES
Neil Kornze,
ministère de l’Intérieur des États-Unis
•Le gouvernement fédéral et les États doivent
travailler de concert. À l’heure actuelle, ils le font bien à l’égard d’un
certain nombre de questions.
•Le gouvernement fédéral s’efforce d’assurer plus
de stabilité et de favoriser une collaboration fructueuse et d’assurer une
prospérité durable pour les entreprises.
•Il importe de cerner des mesures
« sensées » qui peuvent contribuer à l’atteinte des objectifs.
•On espère que les générations futures pourront
profiter du plein air de la même façon et dans la même mesure que les
générations précédentes.
•La population de chevaux sauvages double tous
les trois à cinq ans aux États-Unis; comme les gens ne cherchent plus des
animaux sauvages non dressés, l’offre de ces chevaux est à la hausse, tandis
que leur demande est en baisse.
•On a débloqué plus de fonds pour s’attaquer au
problème des chevaux sauvages, mais on est tout de même en train de perdre la
« bataille ».
•Des médicaments qui ont reçu l’approbation de la
Food and Drug Administration des États-Unis permettraient de freiner la
reproduction des chevaux sauvages : la castration et la stérilisation sont
également des options.
Dan Ashe, U.S. Fish and Wildlife Service
•Une collaboration « épique » se
produit entre le gouvernement fédéral et les gouvernements des États et parmi
ceux-ci. Ces efforts « stimulent la pensée » et montrent aux
gouvernements comment « faire des affaires » d’une manière
différente.
•La relation entre le gouvernement fédéral et les
gouvernements des États est comme un mariage qui dure; c’est un travail ardu
qui peut être « salissant », mais cela en vaut la peine. Quand des
« problèmes complexes » se posent, il est important de
« retourner à la table » et de poursuivre le débat.
•La loi doit être appliquée tel qu’elle est
libellée, et non pas de la façon dont les intervenants le voudraient; comme
toutes les autres lois, la Loi américaine sur les espèces en voie d’extinction
présente des « points faibles » et laisse place aux améliorations.
•Il y a de bonnes chances que le tétras des
armoises ne figure pas sur la liste des espèces en voie de disparition.
•Grâce au travail de collaboration épique entre
différents intervenants, l’ombre de l’Arctique, qui figurait sur la liste des
espèces en voie de disparition, n’est plus menacé.
•Le fait d’être répertorié comme une espèce
menacée ou en voie de disparition est comme recevoir un diagnostic et peut
entraîner la prise de mesures dont nous avons besoin pour y remédier.
GROUPE INTERPARLEMENTAIRE CANADA–ÉTATS-UNIS
Gord Brown,
député à la Chambre des communes du Canada
•Pendant la plus grande partie de l’histoire du
Groupe interparlementaire Canada–États-Unis, l’objectif premier du Groupe a été
les relations avec les membres du Congrès américain, où les membres s’efforcent
de trouver les points de convergence dans les politiques nationales des deux
pays, d’instaurer un dialogue sur les points de divergence, de favoriser les
échanges d’information et de promouvoir une meilleure compréhension entre
législateurs sur des questions d’intérêt commun; depuis des décennies, ces
objectifs étaient atteints presque exclusivement grâce à des réunions avec des
membres du Congrès à Washington, D.C., et à la réunion annuelle, tenue en
alternance au Canada et aux États-Unis.
•Il y a une dizaine d’années, les membres de la
Section canadienne du GIP ont ajouté à ces rencontres des interactions avec les
gouverneurs et les législateurs d’États : la réunion d’été de la WGA
comptait parmi les premières de ces rencontres, et la Section canadienne
assiste depuis régulièrement aux réunions qu’elle tient l’été.
•La Section canadienne trouve toujours
instructives les discussions avec les gouverneurs et les législateurs d’États
et est frappée de voir à quel point certaines préoccupations de ses voisins du
Sud reflètent celles des Canadiens. Ainsi, il y a, par exemple, l’énergie, les
infrastructures pour acheminer les ressources énergétiques et les produits
agricoles ainsi que le financement de ces infrastructures dans le cadre de
partenariats public-privé, qui ont tous fait l’objet de discussions lors des
réunions de la WGA.
•Il y a amplement de preuves que les gouverneurs
de l’Ouest des États-Unis et les premiers ministres des provinces de l’Ouest
prennent des mesures concertées qui leur procurent des avantages mutuels;
l’initiative de permis de conduire améliorés entre l’État de Washington et la
Colombie-Britannique ainsi que les efforts conjoints déployés pour faire en
sorte que les déplacements par avion entre le Canada et les États-Unis sont à
la fois sûrs et rapides en sont des exemples.
•Beaucoup de retraités canadiens qui séjournent
aux États-Unis sont attirés par les conditions météorologiques et d’autres
commodités de certains des États de la WGA et y vont en vacances ou y
établissent une résidence secondaire; ces retraités ainsi que les touristes
contribuent de façon importante à l’avancement économique de certaines régions.
•Le Canada et les États-Unis partagent le même
espace économique et doivent donc travailler ensemble, en partenariat, afin que
l’Amérique du Nord puisse concurrencer le reste du monde; l’Accord de
libre-échange nord-américain a maintenant 20 ans. Certains commentateurs
discutent de renouvellement des efforts trilatéraux.
•En décembre 2014, la réunion inaugurale de législateurs
fédéraux du Canada, des États-Unis et du Mexique a eu lieu à Washington, D.C.;
le Comité sénatorial permanent des affaires étrangères et du commerce
international du Canada entreprend une étude sur la possibilité d’accroître le
commerce et l’investissement entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. En
outre, les membres de la Section canadienne ont récemment rencontré le général
David Petraeus et l’ancien représentant américain au Commerce Robert Zoellick
pour parler du groupe de travail qu’ils ont coprésidé et du rapport de ce
groupe de travail, intitulé North America : Time for a New Focus,
comme feuille de route pour l’avenir de la coopération et de la prospérité en
Amérique du Nord.
•Dans certains domaines, des efforts trilatéraux
ont du sens. Néanmoins, dans d’autres domaines, des engagements bilatéraux
entre le Canada et les États-Unis sont la meilleure solution; dans ce contexte,
alors que la Section canadienne poursuit son travail, elle est susceptible de
viser particulièrement la frontière commune.
•Le Canada et les États-Unis doivent s’assurer
que les voyageurs et les marchandises puissent franchir en toute légitimité la
frontière, et ce, d’une manière efficace et en toute sécurité et que les
circuits d’approvisionnement intégrés qui appuient le commerce bilatéral
fonctionnent comme il se doit, et s’occuper des menaces le plus tôt possible et
idéalement aussi loin des frontières que possible.
•Pour éviter la « tyrannie des petites
différences », l’harmonisation entre la réglementation du Canada et celle
des États-Unis est une autre priorité de la Section canadienne du GIP :
des différences sur le plan de la réglementation qui ne peuvent être justifiées
font augmenter les coûts et sapent la rentabilité.
•La Section canadienne se concentre également sur
l’énergie, estimant que la sécurité énergétique de l’Amérique du Nord, dont un
aspect est le projet de pipeline de Keystone XL, est réalisable et doit
être prioritaire pour une foule de raisons, dont la moindre n’est certes pas
l’importance qu’a l’énergie pour la croissance économique et la prospérité dont
les Canadiens et les Américains ainsi que leurs entreprises veulent jouir.
OFFRIR DAVANTAGE DE POSSIBILITÉS AUX ANCIENS COMBATTANTS
Certains
gouverneurs ont discuté des efforts que déploie leur État en vue d’améliorer
les services et les possibilités pour les anciens combattants.
Brian
Sandoval, gouverneur du Nevada
•L’initiative Green Zone du Nevada, un
« guichet unique » ayant débuté en 2012, vise à chercher des
solutions locales pour les anciens combattants.
•Lorsqu’on aide les anciens combattants et leur
famille, qui font des sacrifices importants pour les États-Unis, il est
important de se pencher sur l’ensemble de leurs besoins, y compris ceux qui ont
trait à l’éducation, la santé et l’emploi.
Matthew Mead, gouverneur du Wyoming
•Les États-Unis sont en guerre depuis plus d’une
décennie.
•Les déploiements et les retours des militaires
sont très émotifs, mais pour des raisons fortes différentes, les premiers étant
caractérisés par la tristesse, et les seconds, par la joie.
•En mars, chaque année, une cérémonie marquant le
« retour des troupes » est observée dans quatre ou cinq villes du
Wyoming : elle vise à remercier les anciens combattants des conflits au
Vietnam, en Corée et en Afghanistan ainsi que de la Seconde Guerre mondiale.
•Il est important que les militaires qui servent
actuellement voient comment on traite les anciens combattants; si ces derniers
ne sont pas traités adéquatement, moins de gens seront susceptibles de se
porter volontaires pour faire leur service militaire.
•Le Wyoming offre de très bons services
d’intervention aux anciens combattants, lequel permet de les mettre en relation
avec des services de logement, d’éducation, de santé, d’emploi et les autres
services dont ils ont besoin.
Gary Herbert, gouverneur de l’Utah
•Il est important de reconnaître les sacrifices
consentis par nos militaires ainsi que par leur famille et leurs amis; nous
devons leur témoigner notre reconnaissance.
•Il est normal de haïr la guerre, mais il est
important d’aimer les anciens combattants.
•Les anciens combattants devraient être assistés
dans leur réintégration de la société, ce qui peut être difficile et entraîner
le suicide, des troubles de stress post-traumatique et d’autres problèmes de
santé mentale.
•L’Utah dispose de moyens importants de faire
connaître les services offerts aux anciens combattants, notamment en santé, en
éducation et en emploi.
•Par ailleurs, les compétences acquises pendant
le service militaire peuvent « se traduire » en crédits d’études et
être appliquées à des emplois civils.
Butch Otter, gouverneur de l’Idaho
•Il est important de rappeler et de célébrer les
militaires à qui leur métier a coûté la vie, ainsi que d’aider ceux qui ont
besoin d’aide dès maintenant.
•Il nous faut apprendre, d’une guerre à l’autre,
comment ramener les anciens combattants au pays.
•On peut entrevoir l’avenir des États-Unis en
examinant la façon dont on s’occupe des anciens combattants aujourd’hui.
•L’Idaho est doté d’un programme en vertu duquel
les employeurs sont enclins à embaucher d’anciens combattants.
•L’armée fait un excellent travail de
sensibilisation des gens dans des domaines qui ont des applications civiles, y
compris le travail d’équipe, la ponctualité et le leadership.
TABLE RONDE DES POLITIQUES DES GOUVERNEURS
Reid Wilson, du
Washington Post, a posé des questions aux gouverneurs Sandoval, Herbert,
Mead et Otter.
Question : Comment les relations entre l’État et le gouvernement
fédéral évoluent-elles, et quel est leur statut actuel?
Gouverneur
Otter
•Les gouverneurs de la WGA doivent compter les
uns sur les autres pour trouver des solutions dans une foule de domaines, comme
l’environnement et la croissance économique.
•Les gouverneurs de la WGA ont des attitudes et
des problèmes communs, dont l’eau, les espèces menacées et les terres
publiques, et échangent leurs meilleures pratiques.
Gouverneur
Sandoval
•Les États de la WGA comptent une forte
proportion de terres publiques; par exemple, 87 % des terres du Nevada
sont publiques.
•Les relations entre le Nevada et le gouvernement
fédéral fluctuent.
•Il est donc important de maintenir de bonnes
relations avec les organismes fédéraux et d’avoir l’occasion de s’entretenir
directement avec les décideurs fédéraux, car leurs décisions ont des effets sur
les États.
Question : Quels commentaires sur la santé sont pertinents?
Gouverneur
Herbert
•Il est important d’être disposé à faire des
compromis et à travailler ensemble pour résoudre des problèmes.
•La partialité peut entraver l’identification de
solutions.
•Les États, qui ont établi un système fédéral de
partenariat, se sentent souvent comme des partenaires subalternes, plutôt
qu’égaux.
•La conception du fédéralisme repose sur des
« laboratoires aux fins de la démocratie » et des projets-pilotes qui
permettent aux États d’apprendre les uns des autres.
•On n’a pas consulté les gouverneurs des
États-Unis avant d’élaborer la Loi américaine sur les soins abordables.
•Chaque État devrait trouver pour les soins de
santé une solution qui fonctionne pour lui.
•Il faut ramener le concept de fédéralisme
coopératif et de collaboration entre l’État et le gouvernement fédéral.
•Les États sont le meilleur espoir économique et
social de l’Amérique.
Gouverneur Mead
•Il est essentiel pour les gouverneurs de pouvoir
tenir des discussions avec les organismes fédéraux.
•Le résultat concernant les soins de santé aurait
été meilleur si le gouvernement fédéral avait consulté les États avant
d’élaborer la Loi américaine sur les soins abordables.
•Même si les gouverneurs des États n’aiment pas
la Loi américaine sur les soins abordables, ils doivent déterminer comment
tirer le meilleur parti possible d’une mauvaise situation, dans l’intérêt de
leur population.
•Les gouverneurs de la WGA font avancer les
choses, peu importe qu’ils soient républicains ou démocrates.
Question : À mesure que les États-Unis se dirigeront vers 2016, et en
reconnaissant que l’issue de la campagne électorale de novembre 2014 était
bonne pour les républicains, quel message faudrait-il envoyer au pays et aux
électeurs?
Gouverneur
Sandoval
•Le Nevada est largement républicain.
•Le message est essentiellement le suivant :
mettons-nous au travail et accomplissons de grandes choses.
•Il est important de travailler ensemble pour
élaborer des solutions.
Gouverneur Herbert
•Les républicains contrôlant le Sénat américain
et la Chambre des représentants, les gens vont se demander s’ils peuvent
gouverner, diriger et « faire avancer les choses ».
•Il est important de prendre des décisions tout
en tenant compte de points de vue différents.
•J’espère que les républicains vont travailler
main dans la main avec les démocrates et développer un appui bipartite.
Gouverneur Mead
•C’est inacceptable de voir les républicains et
les démocrates se critiquer mutuellement parce qu’ils ne font pas avancer les
choses; ils doivent collaborer de manière constructive pour trouver des
solutions aux problèmes.
•Les gouverneurs n’ont pas le luxe de faire
traîner les choses.
•Les États sont des laboratoires aux fins de la
démocratie; par exemple, ils entreprennent la mise en œuvre de projets pilotes
afin de voir ce qui fonctionne, et, en cas d’échecs, ce sont eux, plutôt que
tout le pays, qui en souffrent.
•La force américaine repose dans ses États.
Question : Quel conseil devrait-on donner au sénateur McConnell et au
Président Boehner?
Gouverneur
Otter
•Pour sauver la république, il faut revenir à sa
conception : le pouvoir de l’entité qui a été créée (le gouvernement
fédéral) ne doit pas dépasser celui des créateurs (les États).
•Il faut dire au gouvernement fédéral de ne pas « envahir »
les champs de compétence des États.
Question : Lors du prochain
Congrès américain, l’Ouest des États-Unis sera-t-il puissant?
Gouverneur Herbert
·Lors du prochain Congrès, la représentation de
l’Ouest des États-Unis affichera un gain net.
Gouverneur Otter
·Certains législateurs fédéraux de l’Idaho sont
susceptibles d’occuper des postes clés au cours du prochain Congrès.
Question : Les soins de santé
constitueront-ils un enjeu au prochain Congrès des
États-Unis?
Gouverneur Herbert
·Ne rien faire n’est pas une solution.
·Le programme Medicaid vise à faciliter la
transition; il n’est pas là pour rester.
Gouverneur Mead
·En ce qui concerne le programme Medicaid, chaque
État a des besoins différents.
Gouverneur Otter
•L’Idaho n’accorde pas de droits sans faire
intervenir une notion de responsabilité individuelle; cette dernière et le fait
de payer pour l’acte sont importants.
Question : Les États de la WGA adopteront-ils une mesure législative commune?
Gouverneur
Mead
·Les normes de base communes étaient une
initiative du gouvernement, tandis que les programmes scolaires relèvent des
commissions scolaires locales.
·Des normes élevées en matière d’éducation
doivent exister, car une éducation d’entre-deux n’est pas acceptable.
Gouverneur Herbert
•Les normes de qualité élevée dans
l'enseignement sont la seule chose à avoir été moins bien mises en œuvre que
la Loi américaine sur les soins abordables.
•Même si tout le monde est d’accord avec des
normes supérieures en matière d’éducation, il est important de faire en sorte
que les États soient aux commandes et que ces normes répondent aux exigences de
chaque État.
•Les programmes scolaires doivent être contrôlés
par des intérêts locaux, et les évaluations doivent être appropriées.
•La collecte et la protection appropriées des
données permettent de prendre de bonnes décisions.
Gouverneur Sandoval
·L’Assemblée législative du Nevada débattra des
normes de base communes.
·Il faut concevoir les programmes scolaires à
l’échelle locale tout en veillant à ce que les normes soient respectées.
Gouverneur Otter
•Il faut savoir ce qu’est ou n’est pas une norme
de base commune.
•Auparavant, il n’était possible d’évaluer le
niveau de scolarité des enfants qu’à l’intérieur d’un même État; donc, il est
important de pouvoir mesurer ce niveau entre les États et entre les pays.
•La collecte de données appropriées concernant
divers problèmes en matière d’éducation devrait avoir lieu.
•Les programmes scolaires doivent être créés au
niveau local.
Question : Quel est votre candidat préféré aux élections présidentielles de
2016?
Gouverneur
Otter
·Les prochains candidats à la présidence
devraient être des gouverneurs.
Gouverneur Sandoval
•Il existe de nombreux bons candidats à la présidence,
mais il est important que ceux-ci aient une expérience de la direction.
Gouverneur Herbert
•Les démocrates ont peu de candidats à la
présidence, mais ceux-ci comprennent Hillary Rodham Clinton, le
vice-président Joe Biden, la sénatrice Elizabeth Warren et le gouverneur
Martin O’Malley.
•Les républicains peuvent envisager plusieurs
personnes comme candidats aux élections présidentielles, y compris des
gouverneurs et des membres du Congrès.
•Les candidats à la présidence doivent avoir
l’expérience de l’exécutif.
Gouverneur Mead
•Les candidats à la présidence doivent avoir
l’expérience de l’exécutif ainsi que du secteur privé.
•Les gouverneurs actuels et leurs prédécesseurs
font de bons candidats à la présidence.
Respectueusement
soumis,
L’honorable Janis G. Johnson
sénatrice et
coprésidente Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown
député et coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis