Du 27 au 30 août 2012,
M. Gord Brown, député, coprésident du Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis (GIP), a dirigé une délégation de la Section canadienne du
GIP au Congrès national du Parti républicain à Tampa Bay, en Floride.
Le second membre de la délégation était l’honorable Bob Runciman, sénateur. La
délégation, qui faisait partie du Republican Diplomatic Partnership (RDP),
était accompagnée de Mme June Dewetering, conseillère
principale de la Section canadienne.
LE CONGRÈS
Le Congrès national du Parti républicain,
tenu tous les quatre ans, donne lieu à trois grandes activités : la mise
en candidature à la présidence et à la vice‑présidence du Parti,
l’établissement et l’adoption de la plateforme électorale du Parti et
l’adoption des règles et procédures concernant les activités du Parti,
notamment le processus de mise en candidature à la présidence pour le prochain
cycle électoral.
Comme il a été noté précédemment, la
délégation de la Section canadienne du GIP a participé au Congrès national
par l’entremise du Republican Diplomatic Partnership. Le RDP est un organisme
indépendant sans but lucratif qui préconise les relations entre les décideurs
et les représentants du gouvernement américain, le secteur privé et le corps
diplomatique. Afin de faciliter la compréhension et le développement mutuels,
il met l’accent sur l’importance des principes à la base du régime républicain
et encourage les échanges sur les politiques et les théories politiques
conservatrices au sein de la communauté internationale. Environ
90 ambassades ont participé au Congrès national du Parti républicain
à Tampa Bay grâce au RDP.
OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION AU COURS DU CONGRÈS
Le Canada et les États-Unis entretiennent
des relations mutuellement avantageuses. Selon des statistiques récentes, huit
millions d’emplois américains dépendent du commerce avec le Canada, et deux
millions et demi d’emplois canadiens dépendent du commerce avec les États-Unis.
En outre, en 2011, les échanges commerciaux entre les deux pays étaient
estimés à plus de 700 milliards de dollars, c’est-à-dire plus de 1,9
milliard de dollars par jour, ou 1,3 million de dollars par minute. À l’heure
actuelle, le Canada est le principal pays d’exportation de 35 États américains.
Le Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis vise à trouver des points de convergence dans les politiques
nationales des deux pays, à instaurer un dialogue sur les divergences entre
celles-ci et à favoriser l’échange d’information, en plus de permettre aux
parlementaires canadiens et américains de mieux comprendre les préoccupations
communes. Les membres de la Section canadienne du GIP rencontrent régulièrement
leurs homologues fédéraux et, au cours des dernières années, ils ont également
assisté à diverses réunions des gouverneurs et législateurs des États
américains. Lors de ces activités, les délégués canadiens profitent des
discussions pour aider la Section canadienne à atteindre ses objectifs et à
sensibiliser tous les participants à la nature et à l’ampleur de cette relation
bilatérale.
Les membres de la Section canadienne
estiment que le Congrès national du Parti républicain de 2012 s’est révélée
l’occasion idéale pour observer le processus politique américain et rencontrer
certains des législateurs fédéraux des États-Unis qui y assistaient. Dans la
conviction que ses membres ont atteint leurs objectifs concernant le Congrès,
la Section canadienne entend assister aux prochains congrès nationaux du Parti
républicain.
ACTIVITÉS
Les délégués ont assisté à des séances portant entre autres sur les
politiques économiques, commerciales et étrangères et les débats présidentiels,
ainsi qu’aux discours livrés chaque soir au cours du Congrès. Voici la
liste des séances :
·Discours d’ouverture
·Discussion politique avec d’anciens présidents du Comité national
du Parti républicain
·Discussion de groupe : L’histoire inédite de la liberté
économique et les crises internationales actuelles
·Discussion de groupe : L’avenir de la politique de sécurité
nationale américaine
·Discussion de groupe : Biotechnologie et innovation
·Discussion de groupe : Innovation, technologie, industries
manufacturières et croissance de l’emploi aux États-Unis
·Survol de la politique américaine et de la Commission des débats
présidentiels
·Le Congrès national du Parti républicain de 2012
·Discussion de groupe : Économie et commerce international
Le présent rapport résume les séances
prévues au programme du RDP. Il ne fait pas état des discours de nature
politique.
DISCOURS D’OUVERTURE
Neil King, Wall Street Journal
·Les campagnes électorales sont en branle aux
États-Unis, et un aspect qui attire l’attention en ce moment consiste à savoir
qui fait quoi au cours du Congrès pour se préparer aux élections de 2016.
·On dépensera entre 3,5 milliards et
5 milliards de dollars au cours des campagnes électorales de 2012, y
compris les primaires, ce qui équivaut au produit intérieur brut de plus de
40 pays.
·La campagne électorale de 2012 a en fait
commencé en novembre 2010, immédiatement après la tenue des élections de
mi-mandat. Les visites dans les États se sont intensifiées au début de
l’année 2011.
·Le vote d’essai en Iowa aide à déterminer quel
candidat présidentiel a la plus grande « force organisatrice ».
·Au cours de la campagne électorale de 2012,
environ 20 débats seront diffusés à la télévision. Certaines personnes
considèrent les débats comme un « divertissement » national.
·L’économie américaine est dans une situation
inhabituellement précaire. Le taux de chômage dépasse les 8 % et la
confiance des consommateurs est à la baisse. Si l’on se fie aux indicateurs
économiques américains, on pourrait croire que le président sortant n’a aucune
chance de remporter les élections. Pourtant, des sondages indiquent que, dans certains
États, Obama et Romney sont à égalité ou qu’Obama détient une avance.
·De nombreuses personnes ont tenu le président
Jimmy Carter responsable du malaise économique qui s’est installé au cours de
son mandat, mais ce n’est pas le cas pour le président Obama : selon des
groupes de discussion, le plan d’Obama est un « ouvrage inachevé » et
le président a « hérité d’une situation incertaine ».
·Il y a quatre ans, lorsqu’il était candidat à la
présidence, le sénateur Obama a fait de son caractère « exotique »
un atout. Le gouverneur Romney est lui aussi « exotique » :
il a gouverné un État de la Nouvelle-Angleterre sous la bannière républicaine,
son père est né au Mexique, et il a passé quatre ans en France comme
missionnaire mormon.
·La plateforme républicaine reflète le cœur du
Parti républicain.
·Selon l’ancien gouverneur Jeb Bush, le Parti
républicain doit plaire à une plus grande partie de la population.
·La campagne électorale actuelle risque d’être la
dernière où le ticket est formé de deux hommes provenant des États du nord du
pays.
Ed Goeas, The Tarrance Group
·Les sondages permettent de prendre le pouls de
la situation. À l’heure actuelle, les deux candidats sont nez à nez dans les
sondages et la « course » semble avoir stagné puisque les résultats
des sondages n’ont pas changé depuis mai 2012.
·Les membres de l’équipe du gouverneur Romney
sont probablement satisfaits de la position de leur candidat, alors que le
président Obama et son équipe sont probablement inquiets.
·Le président Obama doit mener deux campagnes en
même temps : une au sujet de l’économie américaine, et une autre contre le
candidat à la présidence Mitt Romney.
·À moins que les indicateurs économiques
n’affichent des résultats positifs marqués pendant six mois consécutifs, les
électeurs ne croiront pas en une relance économique.
·En ce qui concerne les dossiers qui importent
aux électeurs, 70 % de la population s’intéresse aux problèmes
économiques, notamment les emplois, les dépenses publiques et les impôts.
·Le président Obama et le gouverneur Romney
ont tous deux rallié leur base.
·Les sondeurs séparent les mythes de la réalité.
·À l’heure actuelle, 46 % de la population
appuie Obama; 50 % ne l’appuie pas.
·L’élection de 2012 ressemble à celle de 1980 sur
le plan de l’intensité des sentiments.
·En règle générale, les démocrates sont de race
non blanche, célibataires et laïcs et les républicains sont plutôt de race
blanche, mariés et croyants.
·En 2011, pour la première fois de l’histoire des
États-Unis, la majorité des enfants sont nés hors des liens du mariage.
·En 2012, les électeurs ne baseront pas leur
choix sur la personnalité des candidats, mais sur leur aptitude à relancer
l’économie.
·Soit l’élection présidentielle de 2012 sera
serrée, soit Mitt Romney la remportera par 5 ou 6 points de pourcentage.
William Harris, Congrès national du Parti
républicain de 2012
·Les congrès politiques sont l’occasion pour un
parti d’unir ses forces et, pour les membres, de se rassembler.
·Le bipartisme, qui a assuré la stabilité du
processus politique, est menacé, en partie en raison de la technologie moderne
et des chaînes de nouvelles en continu, qui présentent ce qui est populaire
afin d’augmenter leurs cotes d’écoute.
·En ce qui concerne la plateforme du Parti, le
processus menant à son élaboration est plus important que la plateforme en soi.
·Les lois visant la réforme du financement des
campagnes électorales ont toujours des conséquences prévues et imprévues.
·C’est le comité de sélection du lieu du Congrès
qui met en branle l’organisation de l’événement. Le comité conclut une entente
avec l’État hôte, et le Congrès est financé par des subventions fédérales et
par des sommes amassées par le comité hôte.
·Les États-Unis sont l’un des pays les plus
puissants au monde, voire le plus puissant.
·Pour le congrès de 2012, le Parti républicain a
tenté d’organiser un congrès « sans barrières », ce qui explique
l’activité en ligne (Facebook, Twitter, etc.). Ce « contrat
numérique » sert à renforcer le message du Parti républicain.
·Le candidat à la présidence peut faire connaître
sa vision au public au cours du congrès.
·Les congrès politiques sont une structure
rigoureuse au sein d’une organisation chaotique. Ils sont également un point
central dans l’espace et dans le temps qui permet d’informer les électeurs.
DISCUSSION POLITIQUE AVEC D’ANCIENS PRÉSIDENTS DU
COMITÉ NATIONAL DU PARTI RÉPUBLICAIN
Au cours de la discussion de groupe, Tucker
Carlson, éditeur du Daily Caller et chroniqueur à Fox, a posé des
questions à d’anciens présidents du Comité national du Parti républicain :
ØL’honorable Haley Barbour, ancien gouverneur du
Mississippi et président du comité de 1993 à 1997
ØL’honorable Jim Gilmore, ancien gouverneur de la
Virginie et président du comité de 2001 à 2002
ØL’honorable Jim Nicholson, ancien secrétaire aux
Anciens combattants et président du comité de 1997 à 2001
Tucker Carlson : Que doit dire le candidat Mitt Romney
au cours du Congrès national?
L’honorable Jim Gilmore : Mitt Romney doit parler des
préoccupations des Américains, comme le chômage et le sous-emploi, le déclin de
la qualité de vie et d’autres préoccupations de nature « humaine ».
Tucker Carlson : Dans quelle mesure le Congrès national devrait-il
servir à présenter le « programme » du Parti plutôt qu’à critiquer le
président sortant?
L’honorable Haley Barbour : De nombreux Américains estiment que le
pays ne se dirige pas dans la bonne voie.
Tucker Carlson : Quelles qualités font du gouverneur Romney une
« bonne personne »?
L’honorable Jim Nicholson : Il faut rappeler aux électeurs l’état
dans lequel se trouvent les États-Unis, et ensuite leur expliquer comment le
Parti républicain règlerait les problèmes. Il est important que MittRomney fasse preuve d’empathie envers les
Américains. Même s’il ne vit pas les mêmes problèmes, il a lui aussi surmonté
des épreuves au cours de sa vie.
Tucker Carlson : Comment devrait-on réagir au fait que le
président Obama diabolise Mitt Romney et son colistier, le représentant
Paul Ryan?
L’honorable Jim Gilmore : Il faut se poser la question :
qu’est-il advenu de l’élan, de l’espoir et de la vision d’Obama? Quel est le
bilan des quatre dernières années? Quelle est la vision du président Obama pour
l’avenir?
Tucker Carlson : Comment le Parti républicain peut-il tourner à
son avantage la notion selon laquelle le Parti démocrate « donne toujours
plus » à la population?
L’honorable Haley Barbour : Les dépenses liées au régime d’assurance‑maladie
ont chuté depuis qu’Obama est devenu président. Plus le débat au sujet du
régime se poursuit et plus la population s’informe sur ce dossier, moins
l’Obamacare gagne d’appuis.
Tucker Carlson : Qui contrôlera les dépenses liées au régime
d’assurance‑maladie?
L’honorable Jim Nicholson : La question du régime d’assurance-maladie
sert de « football » politique. Environ 57 % des ménages américains
reçoivent un chèque de la part du gouvernement fédéral; ils lui sont donc
redevables. Le régime d’assurance-maladie a été mis sur pied en 1965, lorsque
l’espérance de vie était moins élevée.
Tucker Carlson : La longue période des primaires républicaines
a-t-elle été avantageuse pour le Parti républicain?
L’honorable Jim Gilmore : La popularité de la télévision et le côté
théâtral des élections permettent de faire énormément de promotion.
Tucker Carlson : Le processus des primaires est-il trop démocratique
ou trop chaotique?
L’honorable Haley Barbour : Les primaires de 2012 ont été les plus
horribles qu’on puisse imaginer. Personne n’a fait bonne figure. Le
président Obama est un grand rassembleur des républicains et des
conservateurs.
L’honorable Jim Nicholson : Il n’est pas logique que deux États
homogènes, l’Iowa et le New Hampshire, jouent un rôle si important. La victoire
de Mitt Romney aux primaires fait de lui un bien meilleur candidat.
L’honorable Jim Gilmore : Quiconque survit au processus des
primaires en sort plus fort.
Tucker Carlson : Que devrait faire le Parti républicain concernant
le candidat au Sénat Todd Akin,?
L’honorable Haley Barbour : Le Parti républicain n’a pas le pouvoir
de contraindre Todd Akin de mettre fin à sa campagne. Il s’est mal exprimé et
il ne remportera pas les élections. Le Parti démocrate a appuyé sa campagne.
L’honorable Jim Nicholson: Mitt Romney a fait preuve de courage dans la
façon dont il a réagi aux propos de Todd Akin. Il a rapidement affirmé que le
candidat avait tort et qu’il devrait mettre fin à sa campagne.
Tucker Carlson : Que doit faire le Parti républicain pour
remporter les élections?
L’honorable Jim Gilmore : Il n’y a pas de réponse facile. Il est
important de comprendre la situation des électeurs et de manifester une
empathie évidente. De plus, le Parti républicain devrait exposer ses positions
et expliquer ce qu’elles impliquent pour les États-Unis, les Américains et leur
famille.
L’honorable Haley Barbour : L’économie américaine est en très mauvais
état.
L’honorable Jim Nicholson : L’harmonisation des valeurs n’est pas
suffisante. L’immigration est une question épineuse pour les États-Unis et le
Parti républicain. Il faut des représentants élus et des modèles hispanophones.
Les élections ne sont pas des sprints, ce sont plutôt des marathons.
DISCUSSION DE GROUPE : L’HISTOIRE INÉDITE DE LA
LIBERTÉ ÉCONOMIQUE ET LES CRISES INTERNATIONALES ACTUELLES
Kim Holmes, The Heritage Foundation
·Plusieurs pays et régions, y compris l’Égypte,
ne connaissent pas la liberté économique, une absence qui peut causer de
l’instabilité. En Égypte, cette absence a donné lieu au Printemps arabe, où
l’on a cherché à se défaire de l’emprise qu’avait le gouvernement sur
l’économie.
·Les régimes répressifs briment les libertés
politique et économique : brimer l’une revient à brimer l’autre, et ce
genre de répression mène inévitablement à la pauvreté.
·Les économies libres sont plus susceptibles de
respecter l’environnement, et les populations sont plus heureuses et en
meilleure santé.
·L’indice de liberté économique des États-Unis
recule. Le pays est passé du 5e au 10e rang des pays dont
l’économie est la plus libre.
·La position des États-Unis sur l’indice de
liberté économique reflète les décisions délibérées prises par les décideurs
américains. Le recul de l’indice des États-Unis a coïncidé avec l’augmentation
de la dette et le ralentissement économique.
Salim Furth, The Heritage Foundation
·Le Printemps arabe a éclaté parce que quelqu’un
a refusé de payer un pot-de-vin, puis le phénomène s’est répandu puisque
d’autres personnes pouvaient comprendre la situation.
·La corruption a causé le Printemps arabe, et il
y a un lien mesurable entre la corruption et la violence.
·Le monde arabe doit :
Øfreiner la corruption,
Ølibéraliser
les marchés du travail,
Øréduire
la bureaucratie,
Øétendre
la représentation politique.
Terry Miller, The Heritage Foundation
L’indice de liberté économique existe depuis
18 ans. Il s’appuie sur 10 indicateurs de liberté
économique regroupés sous quatre piliers. Le niveau de vie est plus élevé
dans les pays où l’économie est libre. Les quatre piliers et les dix
indicateurs sont les suivants :
ØLa primauté du droit
oDroits de propriété
oAbsence de corruption
ØRôle limité du gouvernement
oPoids des taxes et des impôts
oDépenses du gouvernement
ØEfficience de la réglementation
oLiberté d’entreprise
oLibéralisation du travail
oStabilité monétaire
ØMarchés libres
oLiberté des échanges
oLiberté d’investissement
oLiberté financière
·La liberté économique appuie la croissance et accroît
la prospérité, ce qui réduit la pauvreté, encourage l’innovation, améliore la
santé et contribue à l’éducation et à la protection de l’environnement.
·La Grèce a des problèmes dans toutes les
facettes de la liberté économique, et elle se classe souvent dernière ou
avant-dernière parmi les pays de la zone euro.
·En Europe, une crise économique se transforme
habituellement en crise politique et cause de l’instabilité. En 2011, de
nouveaux gouvernements ont été élus au Portugal, en Italie, en Espagne et en
Grèce.
·Selon l’indice de liberté économique, il aurait
été possible de prévenir les problèmes que connaissent aujourd’hui les pays
européens.
·En Europe, les « gouvernements
robustes » constituent la plus grande menace à la liberté économique.
·Selon l’indice de liberté économique, les
États-Unis sont passés de la catégorie « économie libre » à
« économie généralement libre ». Il faut se réorienter dès
maintenant.
DISCUSSION DE GROUPE : L’AVENIR DE LA POLITIQUE
DE SÉCURITÉ NATIONALE AMÉRICAINE
Au cours de la discussion de groupe,
l’honorable Jim Kolbe, ancien membre de la Chambre des représentants
américaine, a posé des questions aux personnes suivantes :
ØL’honorable Norm Coleman, ancien sénateur
américain
ØL’Honorable Jim Talent, ancien sénateur
américain
ØL’honorable Vin Weber, ancien membre de la
Chambre des représentants des États-Unis
ØL’honorable Richard Williamson, ancien
ambassadeur au Haut‑Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme
et envoyé spécial au Soudan.
L’honorable Jim Kolbe : Quelles sont les différences entre
Mitt Romney et le président Obama au chapitre de la politique étrangère?
L’honorable Richard Williamson
·Mitt Romney reconnaît que les États-Unis sont
bâtis sur les droits de la personne et la démocratie, et il est profondément convaincu
que le leadership des États-Unis profite au monde entier.
·En ce qui concerne la politique étrangère, le
président Obama tente d’éviter les risques.
·Mitt Romney adopte le principe bipartisan
traditionnel de la paix par la force. À cet égard, les présidents Carter et
Obama font entorse à la tradition.
L’honorable Vin Weber
·Les États-Unis croient qu’ils occupent une
position privilégiée et, à ce titre, qu’ils doivent assumer des responsabilités
spéciales.
·Les États-Unis veulent jouer un rôle de premier
plan et ont l’intention de le faire.
L’honorable Jim Talent
·Les États-Unis conservent de solides capacités.
·Les États-Unis devraient coopérer avec les pays
qui partagent ses objectifs et ses valeurs.
L’honorable Norm Coleman
·Pour « développer un emploi », il est
utile d’avoir une expérience de travail.
·Compte tenu de l’état de l’économie américaine,
il est difficile pour les États-Unis de se prononcer sur les problèmes
économiques de l’Union européenne.
L’honorable Jim Kolbe : Que peut-on dire au sujet de l’opinion du
président Obama selon laquelle le monde veut que les États-Unis aient un
rôle moins prédominant?
L’honorable Norm Coleman
·Le monde veut que les États-Unis jouent un rôle
de premier plan.
·Lorsqu’ils ne le font pas, les conséquences sont
terribles.
L’honorable Jim Talent
·Le leadership est un élément clé.
·Les États-Unis ont besoin d’alliés et veulent en
trouver.
·Mitt Romney comprend que les alliances sont plus
solides et que le fardeau est partagé lorsque les États-Unis affirment leur présence
et leur désir de jouer un rôle de premier plan.
L’honorable Vin Weber
·Nos alliés sont plus forts et davantage en
mesure de « faire leur travail » lorsqu’ils sont dirigés par les
États-Unis.
·Seuls les États-Unis possèdent les ressources
nécessaires.
L’honorable Richard Williamson
·Les États-Unis devraient être raisonnables,
responsables, rationnels, pragmatiques et réalistes.
·Les États-Unis sont bien outillés en politique
étrangère.
·Les alliés ne s’entendent peut-être pas
toujours, mais ils devraient toujours tenter de collaborer.
·Les États-Unis sont plus forts lorsqu’ils
allient leurs efforts à ceux d’autres pays.
·Les États-Unis devraient occuper un rôle de
leadership.
·Le Parti républicain rétablirait les relations
entre les États-Unis et ses alliés.
L’honorable Jim Kolbe : Quelles mesures précises devrait-on
prendre en ce qui concerne la Syrie?
L’honorable Richard Williamson
·Le président Obama et Mitt Romney ont des
approches différentes.
·Les États-Unis sont « disparus du
combat »; « laisser les choses suivre leur cours » ne signifie
pas que les problèmes se règleront d’eux-mêmes.
L’honorable Norm Coleman
·Il est important d’avoir une
« présence » sur les lieux.
·Les États-Unis doivent prendre part aux
discussions.
L’honorable Jim Talent
·Si l’on prend les bonnes décisions, le nombre de
solutions augmente avec le temps.
·Il faut renforcer la crédibilité des États-Unis.
L’honorable Jim Kolbe : Compte tenu du fait que les sanctions des
États-Unis n’ont pas eu les résultats escomptés, quelles mesures devrait-on
prendre en ce qui concerne l’Iran et sa « volonté » d’obtenir des
armes nucléaires?
L’honorable Vin Weber
·Bien que le président Obama ait soulevé de
nombreux bons points, la solution militaire ne devrait pas être envisagée.
·Des sanctions sévères sont utiles, mais elles
fonctionnent seulement si l’Iran accorde davantage d’importance au bien-être de
sa population qu’à son désir d’obtenir l’arme nucléaire.
L’honorable Richard Williamson
·Les sanctions sévères sont une bonne solution,
mais il faut noter que le président Obama s’est opposé à ces sanctions
lorsqu’il siégeait au Sénat.
·Le président Obama a une approche axée sur la
discussion.
·Mitt Romney croit aux discussions, mais, à son
avis, il ne faut pas simplement parler pour parler.
L’honorable Jim Talent
·Il faut un solide leadership appuyé par des
mesures concrètes.
·Les États-Unis devraient :
Ømettre sur pied un système de défense
antimissile,
Øimposer
des sanctions plus sévères,
Øétablir
des coalitions avec les pays concernés,
Øagir
aussi rapidement et de façon aussi cohérente que possible aux côtés des alliés
qui ont les mêmes objectifs et valeurs.
L’honorable Norm Coleman
·La prolifération nucléaire est un sujet
préoccupant.
·La prolifération nucléaire est une question
d’ordre international.
L’honorable Jim Kolbe : Quelles mesures devrait-on prendre en ce
qui concerne l’Afghanistan?
L’honorable Jim Talent
·Le Parti républicain respecte la date du retrait
des troupes fixée en 2014, mais il y a du travail à faire d’ici là.
L’honorable Norm Coleman
·La date du retrait des troupes en 2014 a été
choisie pour des raisons politiques. Le Parti républicain ne prendrait pas de
décisions pour des raisons politiques.
·Le soutien pour la mission en Afghanistan a
chuté aux États-Unis.
L’honorable Jim Kolbe : Quel rôle devrait jouer les États-Unis
dans la mer de Chine méridionale?
L’honorable Jim Talent
·Les relations économiques entre les États-Unis
et la Chine sont en pleine croissance. Cela dit, les États-Unis ne devraient
pas se retirer de ses alliances stratégiques dans la région du Pacifique.
·Il est impossible de conserver notre crédibilité
si nous n’avons pas une présence dans la région, et il est impossible de garder
une présence dans la région si nous nous défaisons de nos alliances.
L’honorable Vin Weber
·Certains signes montrent que l’économie de la
Chine ralentit.
·Il est important que les États-Unis renforcent
leurs relations avec leurs alliés traditionnels dans la région.
L’honorable Jim Kolbe : La Russie est-elle le principal ennemi des
États-Unis?
L’honorable Richard Williamson
·Il est important d’être honnête au sujet des
différends et d’être franc au sujet des objectifs à long terme.
·La « dérive autoritaire » en Russie
est préoccupante.
·Il faut comprendre qu’il peut y avoir des
différences légitimes.
·Selon Mitt Romney, les États-Unis doivent
« réévaluer » leur approche par rapport à la Russie.
L’honorable Vin Weber
·« Adversaire géopolitique » et
« adversaire militaire » ne sont pas équivalents.
L’honorable Norm Coleman
·Il y a une différence entre « adversaire »
et « ennemi ». Les adversaires respectent la force active.
·Il existe des préoccupations relativement au
respect des droits de la personne en Russie.
L’honorable Jim Talent
·Le président Obama est à l’écoute des
préoccupations de la Russie, mais la Russie ne rend pas la pareille.
·Mitt Romney est d’avis que les relations doivent
être fondées sur la franchise.
L’honorable Jim Kolbe : Quelle place devrait-on accorder aux
considérations humanitaires?
L’honorable Richard Williamson
·Mitt Romney comprend et respecte le fait que sa
première responsabilité est d’assurer la sécurité du peuple américain.
·La politique étrangère devrait être en partie
fondée sur des valeurs.
·Une vaste gamme de mesures peuvent être prises
en politique étrangère, notamment :
Ødes sanctions,
Øle
déploiement de troupes,
Øl’aide
internationale,
Øla
diplomatie.
L’honorable Jim Talent
·Le leadership des États-Unis au sein de la
communauté internationale est important.
·Il faut intervenir lorsque des atrocités sont
commises.
L’honorable Jim Kolbe : Devrait-on lever l’embargo des États-Unis
contre Cuba?
L’honorable Jim Talent
·L’embargo des États-Unis contre Cuba ne devrait
pas être levé.
L’honorable Vin Weber
·L’embargo des États-Unis contre Cuba ne devrait
pas être levé.
L’honorable Richard Williamson
·L’embargo des États-Unis contre Cuba ne devrait
pas être levé.
L’honorable Norm Coleman
·L’embargo des États-Unis contre Cuba ne devrait
pas être levé.
·Lorsque l’ancien président cubain Fidel Castro
ne sera plus, des occasions se présenteront. La transition subséquente doit
s’ouvrir sur la démocratie.
L’honorable Jim Kolbe : Quelle devrait être la relation des
États-Unis avec l’Amérique latine?
L’honorable Norm Coleman
·Mitt Romney veut entretenir des relations
serrées avec l’Amérique latine et multiplier les possibilités économiques dans
cette région du monde.
·L’Amérique latine a de nombreuses ressources.
L’honorable Jim Talent
Le commerce et l’aide efficace peuvent stimuler la création
d’emplois.
L’honorable Jim Kolbe: Est-il temps pour les États-Unis de
réduire les sommes qu’ils consacrent à l’aide internationale?
L’honorable Vin Weber
·Les dépenses des États-Unis en aide
internationale sont relativement basses, et le moment n’est pas opportun pour
réduire l’aide internationale. Cela dit, il est difficile de ne pas en venir à
diminuer l’aide internationale dans un contexte où il est nécessaire de réduire
les dépenses de l’État.
·Le secteur privé a un rôle à jouer en ce qui
concerne l’aide internationale.
L’honorable Jim Talent
Les outils
d’aide internationale peuvent être très efficaces sans pour autant être
coûteux.
L’aide
internationale devrait être liée à la politique étrangère, et il faudrait
exiger la reddition de comptes et des résultats.
DISCUSSION DE GROUPE : BIOTECHNOLOGIE ET
INNOVATION
Robert Bradway, Amgen
·Il faut encourager l’innovation, y investir des
ressources et en faire une priorité, que les conjonctures soient favorables ou
défavorables. En outre, le secteur privé et le secteur public ont tous deux un
rôle à jouer.
·Il faut collaborer et apprendre des expériences
des autres afin d’encourager l’innovation, notamment en ce qui concerne la
biotechnologie, pour le bien de tous. Il ne s’agit pas d’une situation
gagnant-perdant.
·Les patients doivent avoir accès aux médicaments
adéquats au moment opportun.
·Au XXe siècle, des percées dans le
domaine biomédical nous ont amenés à l’aube d’une révolution.
·Il y a une course à l’échelle mondiale en
biologie. De nombreux pays concentrent leurs efforts sur la biotechnologie.
·Des politiques visant la croissance de la
biotechnologie permettraient d’adopter des mesures abordant les cinq éléments
suivants en tant qu’ensemble plutôt que séparément :
ØInvestissements en infrastructure scientifique,
plus particulièrement en ce qui concerne l’équipement de recherche et de
formation de base.
ØAdoption
de droits de propriété intellectuelle exécutoires et robustes visant à
bénéficier les personnes qui prennent des risques et à encourager les
investissements dans la recherche, le développement et la commercialisation.
ØAdoption
de règlements sensés, prévisibles, transparents, non discriminatoires et fondés
sur des preuves scientifiques.
ØAccès
stable au capital, y compris au capital de risque, et ouverture aux
investissements étrangers.
ØÉtablissement, pour les clients, d’un marché
compétitif qui encourage l’innovation compte tenu du fait que la plupart des
marchés compétitifs sont dirigés par des entreprises privées et non par des
sociétés d’État.
·L’innovation est un moteur essentiel de la
croissance, et il faut adopter des politiques qui encouragent précisément
l’innovation.
·Les gouvernements devraient investir en
éducation de même qu’en recherche et développement, et devraient favoriser la
collaboration avec le secteur privé.
L’honorable David Dreier, membre de la Chambre des
représentants des États-Unis
·Il faut uniformiser les règlements.
·Il serait avantageux pour l’ensemble de la
planète si le président américain était républicain et si le Parti républicain
détenait la majorité dans les deux chambres du Congrès.
·Le premier réflexe des démocrates est de se
tourner vers le gouvernement fédéral pour régler les problèmes sociaux, tandis
que les républicains se tournent vers les groupes sociaux dans l’ordre
suivant : la famille, l’église, la communauté, l’administration locale, le
gouvernement de l’État et le gouvernement fédéral.
·Les républicains veulent multiplier les
possibilités économiques au moyen de la libéralisation économique.
·L’existence de la pauvreté dans le monde est
liée à l’extrémisme violent.
·Les représentants du Tea Party au Congrès
comprennent l’importance de la mondialisation.
·La primauté du droit et le développement de
l’autodétermination ne peuvent exister qu’en présence de solides institutions
démocratiques.
Stephen Klasko, University of South Florida
·Les transformations ne produisent pas si l’on ne
fait que modifier la situation en place. Pour provoquer des transformations, il
faut instaurer une nouvelle situation qui rend la situation en place obsolète.
·Question essentielle : Que peut-on faire
aujourd’hui pour lancer le processus de transformation?
DISCUSSION DE GROUPE : INNOVATION, TECHNOLOGIE,
INDUSTRIES MANUFACTURIÈRES ET CROISSANCE DE L’EMPLOI AUX ÉTATS-UNIS
Au cours de la discussion de groupe, Joshua
Bolten, ancien chef de cabinet à la Maison-Blanche et directeur de l’Office of
Management and Budget, a prononcé un discours d’ouverture et a posé des
questions aux intervenants suivants après leur présentation respective:
ØStephen Biegun, Ford Motor Company
ØWilliam Lane, Caterpillar Inc.
ØGregory Sebansky, Philips Electronics
Joshua Bolten
·La présente élection, probablement plus que
n’importe quelle élection récente, porte sur l’économie.
·La croissance de l’emploi est au cœur de tout le
processus électoral.
·La croissance économique et la croissance de
l’emploi sont des éléments essentiels et liés à la situation financière.
Gregory Sebasky
·Il y a une différence entre transformation et
réforme.
·Il faut accorder davantage d’importance à
l’innovation et aux solutions du secteur privé qu’aux solutions du
gouvernement.
·Les chaînes d’approvisionnement sont les moteurs
de l’économie.
·Le principe du traitement réciproque est
important.
William Lane
·Il faut adopter une perspective mondiale. Les
entreprises devraient être considérées comme des entités internationales même
si leur siège social se trouve dans un pays particulier.
·Le marché asiatique est très important. La Chine
est plus ouverte aux investissements que ne l’était le Japon au cours des
années 1980.
·Le monde est « bondé » d’argent, mais
il y a un manque de confiance. Il faut un leader qui rétablira la confiance.
Stephen Biegun
·Lorsque les États-Unis se redresseront,
l’industrie manufacturière prospérera puisque les éléments fondamentaux sont
solidement en place.
Joshua Bolten : Que devons-nous faire au point où nous en
sommes?
William Lane
·C’est l’emploi qui constitue le dossier le plus
important des élections de 2012. Il faut donc se concentrer sur les mesures
nécessaires pour favoriser la création d’emplois.
·La création d’emplois dépend de l’adoption de
bonnes politiques.
·Les entreprises doivent :
Øconvaincre les décideurs à faire preuve
d’audace, notamment en ce qui concerne le partenariat transpacifique;
Øveiller
à ce qu’il y ait un sentiment d’urgence, notamment en ce qui concerne la
vitesse à laquelle les accords commerciaux sont négociés, signés et mis en
œuvre;
Øs’assurer
que le mieux ne devienne pas l’ennemi du bien.
Gregory Sebasky
·Il faut aborder les problèmes de manière
pragmatique en se fondant avant tout sur les preuves.
·Les marchés de partout dans le monde doivent
être solides.
Joshua Bolten : Quel devrait être le message de l’équipe
républicaine en ce qui concerne les politiques?
Gregory Sebasky
Le message de l’équipe républicaine devrait porter sur les éléments
suivants :
ØLe principe de traitement réciproque.
ØL’uniformisation
des règlements.
ØUne
vision claire de la politique fiscale, notamment une simplification pour les
sociétés.
ØUne
plus grande ouverture, notamment en ce qui concerne les visas.
William Lane
·La principale fonction du secrétaire au
Commerce, qui « a l’oreille du président », est de créer des emplois
et d’appuyer le milieu des affaires.
·Le secrétaire au Commerce a démissionné il y a
71 jours. Plus personne au sein du cabinet fédéral ne défend les intérêts
des entreprises.
·Mitt Romney comprend le milieu des affaires.
Stephen Biegun
·La croissance doit être une priorité et doit se
trouver au cœur de toutes les politiques économiques.
·Tout changement de politique doit être axé sur
la croissance.
Joshua Bolten : Quelles mesures devrait-on prendre en ce
qui concerne les taux de change?
Stephen Biegun
·L’économie mondiale devrait déterminer les taux
de change, sans ingérence des gouvernements.
·Les interventions sur le marché des changes sont
en train de remplacer les barrières tarifaires et non tarifaires au commerce.
·Lorsque les marchés sont libres, les
gouvernements sont moins tentés d’intervenir sur le marché des changes.
SURVOL DE LA POLITIQUE AMÉRICAINE ET DE LA COMMISSION
DES DÉBATS PRÉSIDENTIELS
L’honorable Frank Fahrenkopf, Jr., Commission des
débats présidentiels et ancien président du Comité national du Parti
républicain
·Aux États-Unis, la campagne électorale
présidentielle de 2012 commencera pour de bon après le Congrès national du
Parti démocrate.
·Les Américains ne portent pas vraiment attention
à la campagne avant la fête du Travail.
·Lorsque les Américains commenceront à
s’intéresser aux élections, les débats des candidats à la présidence et des
candidats à la vice‑présidence seront des moments déterminants. Selon un
sondage, 65 % des Américains estiment que les débats ont une grande
influence sur leur décision.
·Au moment de voter, les Américains devront
choisir entre deux approches différentes concernant le rôle du gouvernement
dans leur vie. À cet égard, les débats pourraient jouer un rôle plus important
que jamais.
·Le premier débat présidentiel diffusé à la
télévision a été celui opposant le sénateur John Kennedy et le vice-président
Richard Nixon. Il a ensuite fallu attendre 16 ans avant la tenue d’un
autre débat présidentiel.
·Le gouverneur Carter a invité le président non
élu Gerald Ford à l’affronter au cours d’un débat. Le président Ford était
impopulaire puisqu’il avait accordé sa grâce à Richard Nixon.
·Le débat présidentiel entre le président Ford et
le gouverneur Carter a été organisé par la League of Women Voters, qui a
également organisé les débats de 1980 et de 1984.
·Après l’élection de 1984, deux commissions sont
arrivées aux mêmes conclusions : il fallait mettre sur pied une commission
indépendante. On a alors créé la Commission des débats présidentiels.
·La Commission des débats présidentiels, composée
de membres républicains, démocrates et indépendants, a organisé son premier
débat en 1988, au cours duquel le vice-président George H. Bush a affronté le
gouverneur Michael Dukakis.
·Aujourd’hui, les débats des candidats à la
présidence et des candidats à la vice-présidence sont tenus sur des campus
universitaires. Les établissements doivent verser 1,5 million de dollars
dans un fonds de dotation.
·En 1992, on a utilisé la formule des débats
publics pour la première fois au cours du débat entre le président George H.
Bush, le gouverneur Bill Clinton et à Ross Perot.
·Le président George H. Bush ne voulait pas
participer aux débats présidentiels en 1992. Selon lui, il était indigne d’un
président de se prêter à des débats.
·Le dernier débat présidentiel de 1992 a été
l’émission la plus regardée de l’histoire après le dernier épisode de M*A*S*H.
·Habituellement, les débats présidentiels étaient
dirigés par un modérateur et un groupe de journalistes, qui posaient des
questions tour à tour. En 1992, la Commission des débats présidentiels a
opté pour un seul modérateur et, en 2000, ce modèle est devenu la norme.
·Les débats de 2012 auront une nouvelle
forme :
ØUn débat présidentiel sera consacré à la
politique intérieure.
ØLe
débat des candidats à la vice-présidence sera consacré autant à la politique
intérieure qu’à la politique étrangère.
ØUn
débat public entre les deux candidats à la présidence.
ØUn débat présidentiel consacré à la politique
étrangère.
·Le résultat des élections présidentielles de
2012 sera probablement déterminé par les électeurs indépendants et par moins de
douze États, où 90 % de l’argent sera dépensé.
·À ce jour, il est estimé que le débat entre les
candidats à la vice‑présidence Sarah Palin et Joe Biden a été le débat le
plus regardé de l’histoire, tandis que celui opposant les candidats à la
vice-présidence Joe Lieberman et Dick Cheney a été le débat le plus
constructif.
·Au cours du processus de sélection du
modérateur, on examine les reportages des personnes sélectionnées pour
déterminer si elles font preuve d’impartialité et de sérieux. On cherche
surtout une personne qui n’utilisera pas son rôle de modérateur pour mousser sa
popularité.
·Au cours des quatre
dernières années, le président Obama s’est fait absent et s’est efforcé de
réduire les attentes de la population plutôt que de les hausser.
·Peu d’Américains
considèrent qu’une autre personne viendra régler leurs problèmes. Les Américains
sont indépendants.
·Les élections de 2012
seront le moment de définir le peuple américain et ses valeurs.
·Depuis quatre ans, le
président Obama fuit les problèmes du pays. Mitt Romney, quant à lui,
a consacré sa vie à trouver des solutions.
·Le gouverneur Romney
voit un pays prêt à se relever, et il est l’homme capable de diriger ce
redressement.
·La reprise économique
actuelle est la plus lente de l’histoire du pays.
·La situation actuelle a
été causée par les décisions du président Obama et de ses alliés
démocrates au Congrès.
LE CONGRÈS NATIONAL DE 2012 DU PARTI
RÉPUBLICAIN
Alec Poitevint, Congrès national de 2012
du Parti républicain
·Pour organiser un congrès politique, il faut,
entre autres, mettre sur pied un système de transport, transformer ce qui
semble être une patinoire en un espèce d’amphithéâtre, veiller à mettre en
place des systèmes électriques de secours et d’autres systèmes d’urgence,
trouver des chambres d’hôtel adéquates, sélectionner les personnes qui
figureront au programme.
·Au cours du Congrès actuel, l’équipe de
planification se rencontre tous les soirs à 23 heures.
·Le comité de sélection du site du parti
politique envoie une demande de propositions. La sélection du lieu parmi les
villes retenues est une décision d’affaires.
·Le candidat à la présidence n’est pas tenu de
respecter les positions définies dans la plateforme de son parti.
DISCUSSION DE GROUPE : ÉCONOMIE ET COMMERCE
INTERNATIONAL
Au cours de la discussion de groupe, Paula
Dobriansky, Université Harvard et ancienne secrétaire d’État adjointe à la
Démocratie et aux Affaires internationales, a livré un discours d’ouverture et
posé des questions aux intervenants suivants :
ØL’honorable Carlos Gutierrez, ancien secrétaire
au Commerce
ØL’honorable Grant Aldonas, ancien secrétaire
adjoint au Commerce
Paula Dobriansky
·L’économie
internationale est liée à l’économie nationale.
·Il est important
d’avoir un solide leadership sur le plan économique.
Paula Dobrainsky : Quels sont les principaux défis en ce qui
concerne l’économie internationale et l’économie nationale?
L’honorable Carlos Gutierrez
·La situation économique à court terme n’est pas
reluisante. L’économie stagne, les moteurs marchent au ralenti, le taux de
chômage s’élève à 8,3 % et 23 millions d’Américains sont soit à
la recherche d’emploi, soit découragés de leur emploi, ou encore à la recherche
d’un travail à temps plein et non pas partiel.
·Le président Obama et le gouverneur Romney ont
des visions bien différentes de la façon de stimuler l’économie. Obama préfère
adopter des règlements qui font obstacle aux affaires alors que Romney appuie
le milieu des affaires.
·Les mesures adoptées par l’administration du
président Obama ont empiré la situation plutôt que l’améliorer, et ont ajouté
5 billions de dollars à la dette du pays.
·La proportion de la dette des États-Unis par
rapport à son produit intérieur brut figure parmi les cinq plus élevées au
monde.
·De 1982 à 2007, les baby-boomers ont acheté des
maisons, se sont procuré des biens et ont adopté un mode de vie qui favorisait
la croissance économique. Aujourd’hui, ces personnes prennent leur retraite, ce
qui crée des pénuries de main-d’œuvre, et, par conséquent, il est plus
difficile de payer pour le régime d’assurance-maladie et les pensions.
·Il est fort probable que la Grèce quitte l’union
monétaire de l’euro.
·La Russie s’est jointe à l’Organisation mondiale
du commerce, ce qui représente un grand pas en avant.
·L’Asie deviendra probablement la plus grande
union commerciale au monde et supplantera l’Union européenne.
·La réelle tendance n’est pas la mondialisation,
mais plutôt la régionalisation.
·Les États-Unis doivent travailler dans leur
région avec leurs partenaires de l’Accord de libre-échange nord-américain
(ALENA). L’ALENA a été très avantageux pour les trois pays signataires.
·Les États-Unis ont conclu des accords de
libre-échange avec certains des pays d’Amérique latine. Il faut intégrer les
pays de l’Amérique du Nord et de l’Amérique latine pour créer une seule et même
région, comme l’ont fait les pays de l’Europe.
·La principale priorité de Mitt Romney est
l’Amérique latine.
·Les questions du régime d’assurance-maladie et
de l’immigration seront réglées un jour.
Paula Dobriansky : Quels sont les avantages des accords de
libre-échange pour les États-Unis et les pays signataires?
L’honorable Grant Aldonis
·Au cours des quatre dernières années, on a trop
peu discuté des accords de libre-échange et de l’évolution de l’économie
mondiale.
·Le président Obama ne comprend aucunement les
résultats de la mondialisation.
·Au cours de la crise financière et économique
mondiale, les « forces du protectionnisme » se sont rassemblées. Les
accords de libre-échange luttent contre ces forces, et il faut libéraliser le
commerce et lutter contre le protectionnisme.
·Le régionalisme ne doit pas faire obstacle au
commerce.
Respectueusement
soumis,
L’honorable Janis G. Johnson, sénatrice
Coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown, député
Coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis