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Rapport

 

MEMBRES ET PERSONNEL DE LA DÉLÉGATION

Du 19 au 21 août 2011, le député et vice-président Rick Dykstra a représenté la Section canadienne du Groupe interparlementaire Canada-États-Unis (GIP) à la réunion annuelle de la «Southern Governors’ Association» (SGA) à Asheville, en Caroline du Nord. Il était accompagné de Mme June Dewetering, conseillère principale auprès de la Section canadienne.

L’ÉVÈNMENT

Créée en 1934 et doyenne des associations régionales de gouverneurs, la SGA promeut de longue date les intérêts communs des gouverneurs des 16 États du sud des États-Unis (voir la liste en annexe).

L’Association constitue une tribune bipartite qui contribue à façonner et à mettre en œuvre la politique nationale, à résoudre les problèmes régionaux, à améliorer la qualité de vie des habitants des États du sud des États-Unis et à assurer à cette région une économie dynamique et prospère.

Elle tient des réunions annuelles. À celle de 2011, présidée par la gouverneure Bev Perdue (de Caroline du Nord), ont assisté les gouverneurs Mike Beebe (Arkansas), Robert Bentley (Alabama), Nathan Deal (Géorgie), Luis Fortuño (Porto Rico), Bill Haslam (Tennessee), Bob McDonnell (Virginie), Jay Nixon (Missouri) et Rick Scott (Floride). Le thème était l’innovation, élément d’une stratégie de croissance économique pour le sud des États-Unis.

La prochaine réunion annuelle aura lieu en août 2012, à Porto Rico, lorsque le gouverneur Luis Fortuño sera sous la présidence de la SGA. Elle portera sur le rayonnement commercial des États-Unis (« Growth Beyond Our Borders »), c’est‑à‑dire la création d’emplois dans le sud des États-Unis et l’augmentation des exportations de cette région, grâce à des initiatives de commerce international et à des alliances stratégiques avec les marchés émergents d’Amérique latine.

OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION POUR LA RÉUNION

Les rapports entre le Canada et les 16 États membres de l’Association sont mutuellement bénéfiques. D’après des chiffres récents, 3 millions d’emplois dans ces États dépendent des échanges avec le Canada; on a estimé les échanges bilatéraux à environ 106 milliards de dollars américains par année : 55 milliards pour les exportations vers le Canada; 51 milliards pour les importations. Les visites dans un sens ou dans l’autre sont également nombreuses. Récemment, en 12 mois, les Canadiens en ont effectué plus de 6,5 millions dans ces États et y ont dépensé plus de 4 milliards de dollars américains, tandis que les habitants de ces États ont visité le Canada 1,9 million de fois et y ont dépensé 1,2 milliard.

Le Groupe interparlementaire cherche à trouver les points de convergence des politiques nationales respectives, à susciter le dialogue sur les divergences et à favoriser l’échange de renseignements entre les législateurs et leur meilleure compréhension des enjeux communs. Ces dernières années, les membres de la Section canadienne du GIP ont non seulement assisté aux réunions régulières avec leurs homologues fédéraux, mais, également, ils ont assisté aux réunions nationales et régionales des gouverneurs, profitant des occasions pour engager des conversations utiles aux objectifs de la Section canadienne et réitérant la nature et la portée des rapports bilatéraux.

La Section canadienne du GIP a l’intention d’assister à la réunion annuelle de 2012 et aux réunions ultérieures de la SGA ainsi que de continuer à promouvoir les intérêts du Canada.

ACTIVITÉS AYANT PONCTUÉ LA RÉUNION

À la réunion annuelle de 2011, la SGA a tenu les séances plénières et les tables rondes suivantes :

·         Points de vue de l’industrie sur l’économie du sud des États-Unis axée sur l’innovation et rôle des États;

·         L’innovation médicale et son rôle dans l’économie du Sud;

·         Énergie et innovation;

·         Commercialiser l’innovation;

·         Déjeuner-causerie sur la politique avec les gouverneurs;

·         Remédier à la pénurie de compétences de niveau moyen dans le Sud;

·         Construire une stratégie de croissance économique pour le sud des États-Unis.

Le rapport synthétise les exposés et les discussions qui ont eu lieu à la réunion annuelle de 2011.

POINTS DE VUE DE L’INDUSTRIE SUR L’ÉCONOMIE DU SUD DES ÉTATS-UNIS AXÉE SUR L’INNOVATION ET RÔLE DES ÉTATS

Steve Case, Revolution et la fondation Case

·         Ce sont des entrepreneurs qui ont bâti les États-Unis; il faut reconnaître leur travail et leur donner un coup de pouce quand ils créent des entreprises et les développent.

·         L’innovation passe par la création d’emplois.

·         Diverses initiatives insistent sur l’innovation, notamment :

Ø  le National Advisory Council on Innovation and Entrepreneurship

Ø  le Startup America Partnership

Ø  le President’s Council on Jobs and Competitiveness.

·         Les secteurs privé et public devraient prendre des mesures pour appuyer l’esprit d’entreprise.

·         On distingue trois niveaux d’entreprises :

Ø  les grandes, celles de Fortune 500;

Ø  les petites : restaurants, nettoyeurs, etc.;

Ø  celles à forte croissance et d’entrepreneurs, incluant  les nouvelles compagnies dans le domaine de la haute technologie.

·         Aux États-Unis, la création nette d’emplois est totalement due, récemment, aux entreprises de ce dernier niveau.

Mike Petters, Huntington Ingalls Industries

·         Les États-Unis ont besoin de croissance et de création d’emplois; Républicains et Démocrates s’entendent là‑dessus.

·         Quand on discute d’emplois, on discute essentiellement de perfectionnement de la main-d’œuvre.

·         Il importe de s’assurer que les nouveaux diplômés possèdent les bonnes compétences.

·         L’innovation et l’esprit d’entreprise sont d’excellentes causes pour nouer des partenariats entre les entreprises et les États.

Jim Goodnight, SAS

·         Les entreprises de logiciels doivent innover ou disparaître.

·         L’État américain tenant à sa croissance économique devrait attirer chez lui des entreprises de logiciels.

·         On devrait s’efforcer de mettre en place un climat dans lequel les gens se sentent innovants.

·         On devrait supprimer les cloisons inutiles afin d’obtenir de meilleurs résultats.

Hugh S. (Beau) Cummins, SunTrust Robinson Humphrey

·         On distingue trois niveaux d’entreprises : les grandes, les petites et celles à forte croissance ou d’entrepreneurs. Le capital passe d’un à l’autre; ce mouvement est nécessaire à la fluidité du capital.

·         L’innovation mène aux brevets, et les brevets ont besoin de capitaux.

·         Actuellement, le circuit de formation de capitaux aux États-Unis est bouché.

·         Au cours de la dernière décennie, le temps qui s’écoule entre la formation de capitaux de risque et le premier appel public à l’épargne a doublé aux États-Unis.

·         Aux États-Unis, entre 2000 et 2010, la valeur et le nombre de premiers appels publics à l’épargne ont respectivement diminué de 60 et de 75 %.

·         De 2000 à 2003, 50 % des premiers appels publics à l’épargne dans le monde entier se faisaient aux États-Unis; de 2004 à 2010, le taux est descendu à 27 %.

L’INNOVATION MÉDICALE ET SON RÔLE DANS L’ÉCONOMIE DU SUD DES ÉTATS-UNIS

Debra Lappin, Council for American Medical Innovation

·         La force des États-Unis provient de l’appui accordé à la recherche fondamentale, aux politiques éclairées de transfert de technologies, à la réglementation et à la fiscalité qui favorisent l’innovation, au financement par du capital de risque lorsque c’est nécessaire, etc.

·         Bien que l’on ne puisse pas tolérer davantage de dépenses de la part de l’État, il ne faut pas équivaloir l’innovation à une dépense.

·         Les États-Unis ont besoin d’une stratégie nationale d’innovation.

·         Il est impossible de donner au gouvernement fédéral un rôle insignifiant dans la vie des Américains et des entreprises des États-Unis.

Deirdre Connelly, GlaxoSmithKline

·         Ces 20 dernières années, les taux de survie aux cancers ont sensiblement augmenté, tandis que les taux de mortalité associés au VIH et au sida ont sensiblement diminué.

·         L’industrie médicale fait face à des difficultés, notamment à l’échéance de brevets, laquelle, dans la prochaine décennie, entraînera un manque à gagner associé à 120 produits qui atteindra 225 milliards de dollars.

·         Si l’échéance des brevets favorise l’accès aux produits pharmaceutiques génériques, l’avantage qu’en retirent leurs fabricants est au détriment des détenteurs de brevets.

·         À l’intention de ceux qui tiennent à maîtriser les coûts des soins de santé, il faut remarquer que les médicaments n’en représentent que 10 %; 75 % des coûts sont attribuables aux maladies chroniques, qui touchent la moitié de la population des États‑Unis.

·         L’industrie médicale a continué d’innover, au bénéfice des générations à venir.

·         L’industrie médicale a besoin :

Ø  d’un environnement favorable à l’innovation;

Ø  d’une main-d’œuvre très instruite, particulièrement dans les sciences;

Ø  de lois et de politiques qui s’appuient sur ses forces;

Ø  d’une fiscalité qui donne les incitations voulues.

Anthony Atala, Wake Forest University School of Medicine

·         La médecine régénérative vise à créer des tissus pour les organes et à aider le corps dans le processus naturel de guérison; elle offre une possibilité de guérison plutôt que de simple traitement de la maladie, tout en permettant d’abaisser les coûts des soins.

·         La peau, chez l’être humain, se renouvelle complètement en sept jours; quant à la muqueuse gastrique, le phénomène prend cinq jours.

·         Malgré le posibilité derégénération du corps humain, le pouvoir de celui-ci demeure limité.

·         La médecine n’est qu’un domaine parmi beaucoup d’autres où l’innovation est importante.

·         L’innovation médicale est un facteur important de création d’emplois bien rémunérés.

·         On a besoin de financer la recherche fondamentale et la commercialisation de l’innovation qui en découle.

James Carlson, Amerigroup

·         Aucune famille n’est économiquement prête à l’incapacité de l’un de ses membres.

·         Quelques personnes au moins ont besoin d’aide parfois.

·         On devrait s’efforcer d’assurer les bons soins, par le bon fournisseur, au bon moment et dans le bon contexte.

ÉNERGIE ET INNOVATION

Gary Doer, ambassadeur du Canada aux États-Unis

·         Le Canada offre beaucoup de possibilités sur le plan énergétique et a fait preuve de beaucoup d’innovation dans ce domaine.

·         Le Canada assure une part importante de l’approvisionnement énergétique des États-Unis.

·         Le Canada et les États-Unis devraient se donner une vision à long terme pour leur approvisionnement en énergie, qui s’affranchit du pétrole du Moyen-Orient et des pays dont la démocratie et la stabilité politique ne sont pas prévisibles, une vision qui est davantage axée sur la coopération énergétique entre les deux pays.

·         Le projet de pipeline Keystone XL est immobilisé depuis plus de 20 mois par l’administration fédérale des États-Unis; cependant, les gouverneurs des États intéressés et les premiers ministres des provinces du Canada l’appuient.

·         900 sociétés des États-Unis sont des fournisseurs pour l’exploitation des sables pétrolifères canadiens, notamment de machines, de pneus et de dispositifs innovants de réduction des émissions et de la consommation d’eau; en outre, de 35 à 50 % de l’actif dans ces gisements appartient à des investisseurs des États-Unis.

·         L’innovation énergétique nous procurera une énergie plus propre, sur laquelle nous pourrons davantage compter.

Amy Alving, Science Applications International Corporation

·         Tous les types d’énergie traversent actuellement une période d’innovation intense, y compris le géothermique, l’énergie de la biomasse, celle des algues et les gaz de schiste.

·         Le gaz de schiste promet d’améliorer l’indépendance énergétique des États-Unis.

·         Grâce à la technologie, on trouvera une solution au problème du stockage des énergies renouvelables, y compris éolienne et solaire.

·         La technologie est la clé qui permettra de remplir les promesses du « réseau intelligent »; elle aidera à atténuer les problèmes de charge de pointe.

·         La technologie joue un rôle indispensable dans les secteurs pétrolier et gazier traditionnels de même que dans les sources renouvelables d’énergie.

·         La conservation de l’énergie est une forme d’efficience énergétique.

·         Il n’y a pas de solution unique pour tous; il faut plutôt adapter les stratégies énergétiques et la gamme des sources d’énergie à chaque région.

·         Les décideurs politiques doivent :

Ø  définir et structurer une stratégie énergétique et le bouquet énergétique recherché;

Ø  mettre en place des politiques et des mesures incitatives à l’appui de cette stratégie.

Richard Stoneburner, Petrohawk Energy Corporation

·         Pour le gaz de schiste, la technologie principalement envisagée comprend le forage horizontal et la fracturation hydraulique isolée en plusieurs étapes.

·         Aux États-Unis, la production de gaz de schiste s’est multipliée par six depuis 2006, et plus de 15 % de la production gazière du pays est désormais attribuable à cette source.

·         Aux États-Unis, la reprise économique et les initiatives écologiques devraient soutenir une augmentation constante de la demande de gaz de schiste.

·         En 2009, le gaz de schiste a constitué 14 % de l’approvisionnement total des États-Unis en gaz naturel.

·         La demande mondiale d’énergie en 2030 sera supérieure d’environ 35 % à celle de 2005.

·         Grâce au gaz de schiste, les États-Unis sont susceptibles de devenir un pays plus écologique et plus stable sur les plans politique et économique.

·         L’avenir du gaz de schiste dépend de la création de marchés qui stimuleront la demande.

James Rogers, Duke Energy

·         Du point de vue énergétique, les États-Unis sont aujourd’hui indépendants, et leur sécurité énergétique est due au fait que le pays produit de l’électricité à partir de charbon, d’énergies renouvelables, etc.

·         Il faut moderniser les infrastructures vieillissantes; par exemple, on utilise, dans un monde numérique, un réseau analogique.

·         Les collectivités des États-Unis devraient être les plus efficaces du monde, énergétiquement.

·         Le prix réel de l’électricité s’élèvera de façon assez spectaculaire au cours des quelques prochaines décennies, à cause de la réglementation, des coûts de modernisation, etc.

·         Les clients tiennent à un approvisionnement assuré en tout temps.

·         Concernant l’énergié il existe des compromis entre l’abordabilité, la fiabilité et la « propreté ».

·         Il n’existe pas de solution magique, et il faut utiliser toutes les sources d’énergie.

COMMERCIALISER L’INNOVATION

J. Bernard Machen, Université de la Floride

·         On devrait veiller au développement des nouvelles entreprises pour qu’elles deviennent d’importants employeurs; il faut laisser certains petits poissons devenir grands.

·         Les États amércains peuvent investir dans la recherche fondamentale et dans les jeunes entreprises, et c’est ce qu’ils doivent faire.

·         Les jeunes entreprises ont souvent de la difficulté à franchir l’intervalle entre l’obtention de fonds pour la recherche fondamentale de l’État et l’obtention de capitaux de risque.

C. Michael Cassidy, Georgia Research Alliance

·         L’effet de levier consiste à obtenir un effet important à partir de quelque chose de petit.

·         On ne peut pas discuter de concurrence sans parler d’innovation et, dans ce cas, on ne peut pas passer sous silence le talent.

·         Les grands esprits s’attirent.

·         Pour innover, il faut de la recherche fondamentale et une infrastructure pour cette recherche.

·         Il faut investir dans l’équipement et les installations pour faire avancer la recherche de pointe.

·         Il faut passer à l’étape commerciale pour faire accéder les découvertes et les inventions du laboratoire au marché.

·         Dans les universités, il faudrait renforcer le transfert de technologies, élargir les réseaux avec le secteur privé et conférer plus d’esprit d’entreprise aux professeurs et aux étudiants.

·         Il faut recruter davantage de cadres expérimentés, qui savent comment faire croître une petite entreprise et la rendre plus rentable.

·         Il faudrait encourager l’investissement à un stade plus précoce.

Jud Bowman, Appia

·         L’emplacement géographique des capitaux de risque dicte celui des nouvelles entreprises.

·         La disponibilité des capitaux de risque en Californie attire de nombreux entrepreneurs dans cet État; en 2010, la moitié des capitaux de risque aux États-Unis ont été trouvés dans Silicon Valley.

·         Environ 31 % des capitaux de risque servent au démarrage et au premier pas des entreprises.

·         En fin de compte, les entrepreneurs ne peuvent pas faire fructifier leurs idées sans capitaux.

·         Pour diriger les capitaux, il faut un effort intelligent.

·         Les fonds de démarrage et le financement de début de croissance sont indispensables.

·         Après la première étape de financement, l’entreprise réussit ou échoue; dans le premier cas, il est assez facile de trouver des fonds pour son expansion.

Bill Brown, 8 Rivers Capital, LLC

·         Au XXe siècle, c’est de 1929 à 1941 que l’on a assisté au plus de progrès techniques.

·         D’une certaine manière, la grande dépression a agi comme un incendie de forêt, en favorisant une repousse vigoureuse; on pourrait donc dire que l’ex‑président de la U.S. Federal Reserve, Alan Greenspan, a empêché un nouvel incendie de forêt et que, selon ce point de vue, il est responsable de l’absence de nouvelles pousses.

·         L’innovation est la façon la plus durable de créer des emplois.

·         Il importe de se poser d’abord la question suivante : « et alors? », et de ne pas mettre l’innovation à la remorque de la technologie; on devrait d’abord :

Ø  définir l’objectif ou l’occasion à saisir;

Ø  cerner les gros problèmes qui empêchent d’atteindre le but ou de saisir l’occasion;

Ø  trouver des solutions moins coûteuses et meilleures aux problèmes;

Ø  commercialiser les solutions.

·         On devrait insister sur la mise en place de conditions qui, constamment, se traduisent par une innovation spectaculaire, qui attirera les capitaux.

·         Les universités devraient stimuler ce genre d’innovation; les universités sont des actrices privilégiées du processus d’innovation, et il faudrait transformer leurs bureaux de transfert de technologies en agents qui facilitent la création de nouvelles entreprises.

·         L’État devrait prodiguer les incitations convenables et mettre en place un environnement favorable à l’emploi sur place des capitaux locaux.

·         Les décisions d’investir devraient être prises par les bailleurs de fonds.

·         L’État devrait diriger ces investissements vers les endroits où le secteur privé manque d’efficacité; de même, il devrait s’attaquer aux gros problèmes et laisser le choix des meilleures solutions aux bailleurs de fonds du secteur privé.

·         Les entreprises devraient s’engager dans le processus d’innovation. Les entreprises établies et celles qui démarrent devraient établir des liens de symbiose; celles‑ci ont des idées, mais ne connaissent pas le marché, tandis que les premières possèdent ces compétences, mais manquent d’idées efficaces.

·         Le financement est une question d’échelle; les capitalistes de risque, les sociétés et l’État ont tous un rôle à jouer, parce que le capital de risque n’est pas la réponse à tous les besoins.

·         Il faudrait que le financement soit local, puisqu’il profite à l’économie locale; il devrait y avoir une filière établie de financement pour les investisseurs providentiels et les capital‑risqueurs, tandis que l’on devrait encourager des entrepreneurs ayant réussi à investir dans de nouvelles entreprises.

DÉJEUNER-CAUSERIE SUR LA POLITIQUE

Mme Kelly O’Donnell, correspondante de la NBC au Capitole, a animé une discussion avec les gouverneurs de la SGA.

Question adressée au gouverneur Scott : Quelle a été la chose la plus difficile à laquelle vous avez dû vous adapter en tant que gouverneur?

Réponse du gouverneur : Je ne savais pas qu’une partie si importante de ma tâche consistait à parler aux médias et à trouver des fonds.

Question au gouverneur Deal : Quelle est la différence entre représenter la Géorgie à la Chambre des représentants et être gouverneur de cet État?

Réponse du gouverneur : La principale différence est que le gouverneur est capable de réalisations. Autre différence, également : comme l’assemblée de l’État siège à temps partiel, les décisions doivent être prises dans un délai plus court.

Question au gouverneur Beebe : Comment réagissez-vous au fait que vous ne vous présentez pas de nouveau pour le poste de gouverneur aux prochaines élections?

Réponse du gouverneur : Après avoir été gouverneur, pourquoi voudrait‑on occuper un autre poste? Le gouverneur peut faire bouger les choses.

Question au gouverneur Bentley : Que pourriez-vous dire au sujet de la transition de la médecine à la vie publique et dans quelle mesure les relations avec les patients sont-elles les mêmes que les relations avec les électeurs?

Réponse du gouverneur : On m’a élu parce que j’étais capable d’interagir avec les électeurs comme avec mes patients. Je me fais le même souci à leur sujet. Ce sont des personnes qui nous élisent et non des partis. C’est pourquoi il faut se soucier d’elles.

Question à la gouverneure Perdue : Vous avez été élue première gouverneure de la Caroline du Nord. Votre sexe a‑t‑il été un facteur dans la campagne, et comment le fait d’être femme influe‑t‑il sur votre manière de gouverner?

Réponse de la gouverneure : Mon sexe n’a pas été un facteur pendant la campagne, parce que les électeurs de l’État sont instruits et qu’ils fondent leur décision sur la qualité du candidat. Le sexe, les croyances religieuses, etc., ne comptent pas pour eux.

Question à la ronde : Votre personnel vous a‑t‑il, par certains renseignements, aidés de quelque manière ou empêchés de commettre une erreur terrible?

Réponse du gouverneur Beebe : Comme les gouverneurs ne peuvent pas tout savoir, c’est grâce à leur personnel qu’ils réussissent ou qu’ils échouent.

Réponse du gouverneur Scott : Le personnel expérimenté constitue la mémoire de l’organisation : il sait ce qui a fonctionné ou ce qui n’a pas fonctionné, etc.

Réponse du gouverneur Deal : Une grande partie du personnel à Washington est très jeune, mais ce sont également des personnes très intelligentes, qui travaillent très fort; les élus avec qui il travaille ajoutent leur expérience et leur sagesse.

Réponse de la gouverneure Perdue : Il faut choisir pour adjoints des personnes plus intelligentes que la moyenne.

Réponse du gouverneur Bentley : Le gouverneur passe beaucoup de temps avec son personnel. Il importe donc qu’il soit constitué de personnes sympathiques. Il est également bon que le personnel soit plus intelligent que le gouverneur. Enfin, il importe que le gouverneur et son personnel s’épaulent mutuellement.

Question au gouverneur Bentley : Y a‑t‑il une chose que vous aimeriez changer si c’était à recommencer?

Réponse du gouverneur : Parfois, comme d’autres, je dis des choses. Même si c’est la vérité, je devrais me taire. Le mieux, alors, est de présenter ses excuses et de tourner la page.

Question au gouverneur Deal : Quelles sont les répercussions de la vie publique sur la famille des élus?

Réponse du gouverneur : Souvent, les enfants des hommes et des femmes politiques grandissent dans l’arène politique et sous le regard du public. Avant, la famille des élus échappait au regard des médias. Désormais, les médias la traitent comme les élus.

Question aux gouverneurs Scott et Perdue : Avez-vous déjà regretté de vous être portés candidats, à cause des répercussions subies par votre famille?

Réponse du gouverneur Scott : Je le regrette chaque jour. Comme ma famille ne s’est pas portée candidate, elle ne devrait pas payer pour mon élection.

Réponse de la gouverneure Perdue : Mes fils ont grandi sous le regard du public et, à cause de cela, de belles occasions se sont offertes à eux. Tout compte fait, je crois que ma famille a profité de mon élection. En outre, je l’ai consultée avant de me porter candidate.

Question aux gouverneurs Scott, Bentley, Deal et Perdue : Avez-vous quelque chose à dire au sujet de l’explosion des réseaux sociaux?

Réponse du gouverneur Scott : Dans mon cabinet, nous utilisons Facebook et Twitter, bien que, personnellement, je n’utilise pas Twitter.

Réponse du gouverneur Bentley : Mon cabinet utilise les réseaux sociaux, mais mon personnel le fait pour mon compte.

Réponse du gouverneur Deal : À l’instar du gouverneur Bentley, mon cabinet utilise les réseaux sociaux, mais moi, personnellement, non.

Réponse de la gouverneure Perdue : Il faut utiliser prudemment les réseaux sociaux, puisque les renseignements postés peuvent revenir nous hanter.

Question pour les gouverneurs Scott et Bentley : Si votre personnel effectue un certain travail pour vous, par exemple utiliser les réseaux sociaux, risquez-vous de perdre le contact avec les électeurs?

Réponse du gouverneur Scott : Ma fille me tient au courant de l’évolution des techniques, des enjeux, etc.

Réponse du gouverneur Bentley : Je possède mon propre téléphone cellulaire, une adresse électronique personnelle, etc., dont j’acquitte personnellement les frais, et non l’État.

Question aux gouverneurs Perdue et Beebe : Quel souhait aimeriez-vous formuler?

Réponse de la gouverneure Perdue : J’aimerais disposer de plus de temps.

Réponse du gouverneur Beebe : Comme mon mandat de gouverneur de l’Arkansas tire à sa fin, j’aimerais disposer de plus de temps pour certaines réalisations.

REMÉDIER À LA PÉNURIE DE COMPÉTENCES DE NIVEAU MOYEN DANS LE SUD

Eric Seleznow, National Skills Coalition

·         Généralement, par compétences de niveau moyen, on entend celles que l’on acquiert après l’école secondaire, mais avant un diplôme de premier cycle.

·         Il faut augmenter les compétences de la main-d’œuvre américaine et investir dans la médiane oubliée de la population.

·         La demande à l’égard des compétences de niveau moyen continuera d’être forte dans le sud des États-Unis, et, comme elle dépasse l’offre, leur pénurie se maintiendra dans la région.

·         Entre 2008 et 2018, 44 % des emplois offerts dans le sud des États-Unis exigeront des compétences de niveau moyen.

·         Dans le sud des États-Unis, la main-d’œuvre de demain est celle d’aujourd’hui; les individus actifs en 2010 sont susceptibles de l’être en 2025, puisque 66 % de la main-d’œuvre du sud des États-Unis en 2025 auront fait partie des adultes actifs en 2010.

·         Pour favoriser la croissance économique et le développement, il faut une main-d’œuvre qualifiée.

·         Il faut un système de main-d’œuvre axé sur l’entreprise et une démarche cohérente pour le perfectionnement de la main-d’œuvre.

·         Les États-Unis ont besoin d’une filière qui produit des travailleurs, et on devrait insister sur l’éducation, de la maternelle à l’université, ainsi que sur l’éducation permanente.

·         On pourrait utiliser une stratégie en trois points pour mettre fin à la pénurie de compétences de niveau moyen dans le sud des États-Unis et promouvoir une économie axée sur l’innovation :

Ø  des partenariats sectoriels ou entre industries – mobiliser tous les acteurs et s’assurer que les investissements consacrés à l’instruction et à la formation visent à répondre aux besoins des industries locales en matière de compétences et élaborer des solutions sur mesure pour une industrie, à l’échelle régionale;

Ø  des cheminements de carrière – adapter l’éducation de base des adultes, la formation en cours d’emploi et les systèmes supérieurs d’éducation pour créer des cheminements menant à une attestation des études postsecondaires pour les élèves qui veulent continuer à travailler tout en étant formés;

Ø  la mesure inter-organismes des qualifications – saisir et comparer des résultats de la gamme d’organismes qui investissent dans le capital humain.

·         Il faut :

Ø  établir un objectif audacieux pour le nombre de personnes à former en leur faisant acquérir des compétences qui les rendent aptes à fonctionner sur le marché;

Ø  changer les perceptions sur les emplois exigeant des compétences de niveau moyen et souligner l’importance de ces emplois pour les industries clés de même que pour la prospérité à venir des individus;

Ø  diriger des fonds pour les qualifications en demande, adaptées aux emplois;

Ø  réunir les dirigeants de l’industrie en vue de trouver des solutions et un plan pour que les travailleurs formés puissent occuper les postes exigeant des compétences de niveau moyen.

James Wiseman, Toyota Motors North America, Inc.

·         Les entreprises devraient collaborer à l’élaboration de programmes, à des normes de certification, etc. avec les écoles techniques et les écoles offrant une éducation axée sur la carrière.

·         Le client du système d’éducation est l’employeur.

·         La pénurie de compétences aux États-Unis a commencé il y a plusieurs décennies, quand les parents ont poussé leurs enfants à devenir médecins ou avocats plutôt qu’outilleurs‑ajusteurs, par exemple.

·         On a notamment besoin :

Ø  de personnes polyvalentes;

Ø  de privilégier davantage la fabrication durable;

Ø  de partenariats avec des établissements d’instruction

Ø  d’insister davantage sur les programmes d’enseignement par alternance dans les établissements d’instruction.

Fred Dedrick, National Fund for Workforce Solutions

·         Les employeurs, les éducateurs, les responsables du développement économique et d’autres acteurs devraient, collectivement, identifier les besoins en matière de main-d’œuvre et élaborer des solutions.

·         Il faudrait privilégier la satisfaction des besoins de main-d’œuvre identifiés par l’industrie.

·         Pour qu’il y ait développement économique, il faut le bon nombre de personnes possédant les bonnes compétences.

·         Les décisions en matière d’éducation et de formation devraient se prendre à la lumière de renseignements fondés sur des données.

Keith Bird, Corporation for a Skilled Workforce et Kentucky Community and Technical College System

·         Les qualifications comptent, puisqu’elles sont l’équivalent de compétences.

·         Les qualifications devraient être adaptées aux besoins du marché, en ce sens qu’elles devraient répondre aux besoins des employeurs.

·         On devrait mesurer les résultats de l’apprentissage et élaborer des normes

·         On a besoin d’un système rigoureux qui permettra :

Ø  d’enseigner les bonnes compétences;

Ø  aux étudiants de faire la preuve de leurs compétences;

Ø  des évaluations efficaces;

Ø  aux qualifications d’être corrélées de façon à peu près constante à telles compétences, pour que les employeurs sachent que la personne qui les possède pourra faire le travail qui lui est confié.

·         L’« heure-crédit » n’équivaut pas nécessairement à de l’apprentissage.

·         Il faudrait resserrer des liens entre l’apprentissage à unités et l’apprentissage sans unité.

·         Il faut enseigner aux gens l’apprentissage continu; les compétences propres à un emploi changeront et les personnes doivent, compte tenu de ces changements, savoir comment acquérir et réacquérir des compétences leur vie durant.

CONSTRUIRE UNE STRATÉGIE DE CROISSANCE ÉCONOMIQUE POUR LE SUD DES ÉTATS-UNIS

Le gouverneur de la Géorgie Nathan Deal

·         L’énergie est un enjeu important, et on fait pression sur les États des États-Unis pour qu’ils mettent en place des normes rigoureuses relatives aux portefeuilles d’énergies renouvelables.

·         L’adoption de telles normes rigoureuses par l’Union européenne offre des occasions aux États-Unis; par exemple, en Géorgie, on fabrique et exporte des pastilles de bois de pin densifié, des boîtes d’engrenages pour les turbines d’éoliennes, des panneaux solaires, etc.

Le gouverneur de la Floride Rick Scott

·         Grâce à la fin du programme américain de la navette spatiale, des occasions s’offrent à la Floride, qui a maintenant à sa disposition des travailleurs hautement qualifiés.

·         Afin d’accélérer la circulation des idées, les gens d’affaires et les éducateurs doivent collaborer.

Le gouverneur du Missouri Jay Nixon

·         La taille et les compétences de la main-d’œuvre sont importantes.

·         Il y a un lien entre éducation et emploi.

·         Comme, au moment où ils reçoivent leur diplôme, beaucoup d’étudiants sont endettés, ils ne deviennent pas immédiatement des consommateurs qui se procurent des autos, des maisons, des électroménagers, etc.

Le gouverneur de l’Arkansas Mike Beebe

·         Les coûts de l’éducation supérieure augmentent.

·         Si beaucoup de choses plaident en faveur de l’apprentissage pour le goût d’apprendre, beaucoup de choses également plaident en faveur de l’enseignement et de l’apprentissage adaptés aux besoins des employeurs.

·         Comme, d’une certaine manière, les États des États-Unis partagent des problèmes communs, ils devraient faire connaître et s’emprunter mutuellement leurs pratiques exemplaires

Le gouverneur de l’Alabama Robert Bentley

·         Actuellement, l’Alabama concentre ses efforts sur les éléments suivants :

Ø  l’attraction de nouvelles entreprises et industries;

Ø  la rétention des entreprises et industries en place;

Ø  l’esprit d’entreprise et d’innovation

La gouverneure de la Caroline du Nord Bev Perdue

·         Ailleurs que dans le Sud des États-Unis, on croit que c’est une région rurale et agraire; c’est une fausse perception.

·         Le sud des États-Unis possède bien des régions rurales ou agricoles, mais il se caractérise par des industries de haute technologie, l’innovation, etc.

 

Respectueusement soumis,

 

 

 

L’hon. Janis G. Johnson, sénateur
coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis

Gord Brown, député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis

 

 

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