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Rapport

MEMBRES DE LA DÉLÉGATION ET PERSONNEL

Du 15 au 18 juillet 2012, M. Rick Dystra, député, vice-président, a représenté la Section canadienne du Groupe inteparlementaire Canada-États-Unis à la 67e Réunion annuelle de la Conférence législative du Midwest (CLM) de la «Council of State Governments »

 à Cleveland, Ohio.  Mohamed Zakzouk, en sa qualité de conseiller à la Section canadienne, a accompagné l’honorable Jean-Guy Dagenais, sénateur, et la délégation.

CONFÉRENCE

La CLM constitue une conférence annuelle qui réunit une association régionale de législateurs de onze États des États-Unis, et elle comprend des législateurs de provinces canadiennes affiliées (voir l’annexe). La CLM a pour but de favoriser la coopération intergouvernementale régionale dans le Midwest américain par l’examen de problèmes communs, l’échange d’information et d’idées, la mise en commun de connaissances et d’expériences et, le cas échéant, la réalisation d’une collaboration visant à améliorer la gouvernance des États.

OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION POUR LA CONFÉRENCE

Le Canada et les onze États de la CLM entretiennent des relations mutuellement bénéfiques. Selon des chiffres récents, plus de 1,6 million d’emplois dans les onze États de la CLM sont tributaires du commerce canado-américain, dont la valeur a récemment été établie à 197 milliards de dollars américains : les exportations de ces États vers le Canada se sont chiffrées à environ 81 G$ US, alors que les importations venant du Canada ont atteint 116 G$ US. En outre, les données récentes portant sur une période de douze mois donnent à penser que les Canadiens ont fait environ 4,4 millions de séjours dans les États de la CLM et ont dépensé plus de 1,3 G$ US, tandis que les résidants des États de la CLM ont fait plus de 2,9 millions de séjours au Canada et ont dépensé plus de 1,4 G$ US.

Le Groupe interparlementaire Canada-États-Unis s’emploie à trouver des points de convergence dans les politiques nationales respectives, à amorcer un dialogue sur les points de divergence, à encourager l’échange de renseignements et à promouvoir une meilleure compréhension entre législateurs à propos de questions d’intérêt commun. Les membres de la Section canadienne du GIP rencontrent fréquemment leurs homologues fédéraux et, ces dernières années, ils ont assisté à des réunions de gouverneurs et de législateurs des États. À ces réunions, les délégués canadiens saisissent l’occasion de participer à des conversations qui contribuent à l’atteinte des objectifs de la Section canadienne et qui permettent de comprendre la nature et l’ampleur des relations bilatérales.

Les délégués canadiens estiment que la réunion annuelle 2012 de la CLM était une occasion précieuse et qu’elle a permis de discuter des nombreuses possibilités qui s’offrent au Canada et au Midwest des États-Unis de collaborer en vue de renforcer le développement économique régional. De plus, les délégués canadiens ont pu s’enrichir des exposés portant sur un éventail de politiques, notamment le commerce, la sécurité frontalière et l’éducation. Étant donné que les membres de la Section canadienne ont le sentiment d’avoir atteint leurs objectifs à l’occasion de cette rencontre, ils ont l’intention d’assister aux prochaines réunions annuelles de la CLM et de poursuivre les efforts de défense des intérêts du Canada auprès des États du Midwest américain.

ACTIVITÉS

La réunion annuelle 2012 de la CLM comprenait une séance plénière ainsi que les ateliers suivants :

  • Effet des innovations scientifiques sur l’élevage d’animaux
  • Définition et imposition des terres agricoles
  • Mise à jour sur le projet de loi sur l’agriculture
  • Amélioration de l’économie des États grâce au développement économique fondé sur la technologie et l’innovation
  • Mise à jour du sous-comité de la croissance par la collaboration régionale
  • Collaboration régionale pour un Midwest concurrentiel
  • Technologies énergétiques de prochaine génération : transformer les déchets en pétrole et progrès dans les technologies de charbon épuré
  • Table ronde sur les politiques énergétiques et la planification des États et des provinces
  • Mettre fin au cloisonnement : comment les États peuvent mieux coordonner les soins
  • Mise en oeuvre par l’État de la réforme des soins de santé : quelle est la prochaine étape?
  • Par-delà la frontière : où en sommes-nous concernant la mise en oeuvre de mesures bilatérales pour promouvoir la compétitivité économique, la sécurité et la coopération en matière de réglementation, et quelle est la prochaine étape?
  • Mise à jour sur les efforts en vue de construire un nouveau pont entre Detroit et Windsor
  • Occasions et défis de l’intégration accrue en Amérique du Nord
  • Évolution du commerce transfrontalier en matière d’énergie et mise à jour sur le pipeline Keystone XL, le prolongement des pipelines d’Enbridge et d’autres projets
  • Énergie extraite du schiste : ce qu’elle signifie pour l’économie des États, la réglementation et les communautés
  • Imposition des terres agricoles
  • Regarder vers l’avenir : les besoins en infrastructures de transport et comment en assumer le coût
  • Abattage des chevaux comme solution partielle à la croissance de la population équine aux États-Unis
  • Transformer les plastiques non recyclables en combustible
  • Se réinventer sur le plan économique : cadre pour la création d’emplois et la prospérité
  • Se réinventer sur le plan économique  dans le Midwest
  • Se réinventer sur le plan économique : créer et accroître la richesse à la campagne
  • Efforts des États pour réduire l’abus des médicaments de prescriptions
  • Tendances des États liées à l’évaluation des enseignants et aux exigences d’efficacité
  • Santé mentale dans le système de justice pénale
  • Table ronde des leaders en matière de finances
  • Assainir la république grâce à l’article V
  • Réforme des prestations : dépistage de drogues à l’endroit des prestataires par les États
  • L’avenir et le potentiel de l’éthanol cellulosique
  • Réforme de l’éducation supérieure pour être concurrentiel à l’échelle mondiale
  • Les impératifs de l’infrastructure
  • De Bleeding Kansas à la guerre sans effusion de sang de Toledo : la formation du Midwest et de ses États
  • Aperçu des élections de 2012
  • Rapport sur le pacte du Midwest en matière d’éducation supérieure
  • Leadership : pourquoi l’humilité fonctionne

ÉVOLUTION DU COMMERCE TRANSFRONTALIER EN MATIÈRE D’ÉNERGIE ET MISE À JOUR SUR LE PIPELINE KEYSTONE XL, LE PROLONGEMENT DES PIPELINES D’ENBRIDGE ET D’AUTRES PROJETS

Dale Eisler, Ressources naturelles Canada

  • Le monde évolue rapidement en raison de la mondialisation, de l’intégration économique accrue, des bouleversements et du contact entre des systèmes de valeurs et de croyances différents. Ces changements rapprochent les sociétés et les cultures.
  • Le monde devient de plus en plus insaisissable et imprévisible. Les conflits et l’insécurité augmentent.
  • Le Canada et les États-Unis accueillent beaucoup d’immigrants et offrent des occasions aux gens de partout dans le monde.
  • Le Canada et les États-Unis partagent des cultures et des valeurs politiques semblables.
  • Le partenariat entre le Canada et les États-Unis est le plus vaste au monde. Le Canada est le principal importateur de produits des États-Unis.
  • Selon l’Agence internationale de l’énergie, la demande énergétique va augmenter de 33 % d’ici 2035. Le pétrole va demeurer l’énergie la plus demandée.
  • Le Canada est le principal fournisseur d’énergie aux États-Unis, qui importent du Canada environ 2,5 millions de barils de pétrole par jour.
  • Le Canada et les États-Unis ont une filière énergétique très intégrée.
  • En 2010, le Canada a exporté 44 térawatts-heures d’électricité aux États-Unis, d’une valeur de 2 G$ CA. La même année, le Canada a répondu à environ 10 % des besoins en électricité du Minnesota, 6 % des besoins du Michigan, 7 % des besoins de New York et plus de 33 % des besoins du Vermont.
  • Les politiques américaines en matière d’énergie renouvelable doivent inclure l’énergie renouvelable du Canada.
  • Le Canada constitue une superpuissance énergétique mondiale et est ouvert à l’investissement.
  • Environ 60 % du pétrole mondial ouvert à l’essor des marchés est situé au Canada. Les sociétés d’État contrôlent 80 % des réserves de pétrole mondiales.
  • Les réserves de pétrole du Canada sont les troisièmes en importance dans le monde et devraient augmenter grâce aux progrès en matière de technologie d’extraction.
  • Selon les sondages récents, bien des Américains appuient le projet de pipeline Keystone XL et voient le Canada comme une source d’énergie sûre et fiable.
  • L’intensité des émissions de gaz à effet de serre produites par les sables bitumineux a diminué de 26 % de 1990 à 2010.

Stephen Brick, Chicago Council on Global Affairs

  • Il faut répondre à la forte demande énergétique en Amérique du Nord pour maintenir le niveau de vie actuel. Malgré de grands investissements dans les énergies de remplacement, la demande en combustible fossile sera énorme.
  • La demande mondiale en pétrole devrait continuer d’augmenter beaucoup plus rapidement que la demande en Amérique du Nord. C’est pourquoi la concurrence liée aux ressources énergétiques devrait augmenter.
  • Le pétrole brut canadien contribue à la sécurité énergétique et à la création d’emplois aux États-Unis. 
  • Ces 30 dernières années, l’électrification en Amérique du Nord a été plus forte que jamais. La tendance devrait se maintenir. Le réseau électrique en Amérique du Nord est très intégré.
  • L’hydroélectricité du Canada représente une source d’énergie importante dans le Nord des États-Unis. Le Manitoba et le Québec ont des ressources supplémentaires d’hydroélectricité qui peuvent être exploitées de manière rentable pour répondre à la demande croissante d’électricité dans les marchés américains.
  • Le gaz naturel dominera encore la production d’électricité aux États-Unis.
  • Le commerce continu de gaz naturel avec le Canada offre la sécurité et la stabilité énergétiques aux États-Unis.
  • Le Canada est le fournisseur d’uranium le plus stable sur le plan politique pour les centrales nucléaires des États-Unis.
  • Le projet Keystone XL entraînera une vaste gamme d’avantages économiques et sociaux pour le Canada et les États-Unis.
  • L’interdépendance, plutôt que l’indépendance, est une bonne façon d’envisager les problèmes énergétiques en Amérique du Nord.

John Kerekes, American Petroleum Institute

  • Selon l’Agence internationale de l’énergie, la consommation de pétrole dans les pays en développement va dépasser celle des pays développés d’ici 2013.
  • L’avenir de la production mondiale de pétrole est très incertain.
  • Les États-Unis auront besoin de 10 % plus d’énergie en 2035, dont plus de la moitié serait du pétrole et du gaz.
  • L’énergie contenue dans le schiste se situe un peu partout aux États-Unis, et la production intérieure pourrait être supérieure. Les gaz non classiques devraient créer près de 270 000 emplois dans le Midwest des États-Unis d’ici 2015.
  • La production de pétrole et de gaz aux États-Unis augmente grâce aux innovations technologiques.
  • La majorité des Américains soutiennent la production accrue de pétrole et de gaz au pays.
  • Les ressources de pétrole récupérable sont bien plus importantes que les réserves prouvées actuelles. Leur exploitation va dépendre de l’élaboration future de la politique énergétique et des technologies liées au pétrole et au gaz. À l’heure actuelle, 87 %  des réserves marines du gouvernement fédéral des États-Unis ne peuvent pas être exploitées en raison de la politique gouvernementale.  
  • L’évaluation des oléoducs et des gazoducs, comme le projet Keystone XL, doit tenir compte de la création d’emplois et des revenus fiscaux potentiels.
  • L’exploitation des sables bitumineux du Canada profite à l’économie américaine. La création de deux emplois au Canada amène la création d’un emploi aux États-Unis.

PAR-delà la frontière : où en sommes-nous concernant la mise en oeuvre de mesures bilatérales pour promouvoir la compétitivité économique, la sécurité et la coopération en matière de réglementation, et quelle est la prochaine étape?

Christopher Sands, Institut Hudson

  • Puisque les tarifs ont baissé grâce à l’Accord de libre-échange de l’Amérique du Nord, la réglementation est devenue le principal obstacle au commerce. Depuis les attentats terroristes de septembre 2001, la sécurité nationale constitue aussi un obstacle.
  • En février 2011, le premier ministre Harper et le président Obama ont émis une déclaration sur la vision bilatérale relative au périmètre de sécurité et à la compétitivité économique qui mettait de l’avant deux grandes mesures :  le groupe de travail Par-delà la frontière et le plan d’action subséquent ainsi que le Conseil de coopération en matière de réglementation et le plan d’action subséquent.
  • Le plan d’action Par-delà la frontière porte sur cinq questions clés :

ØRépondre le plus rapidement possible aux menaces

ØFaciliter le commerce, la croissance économique et l’emploi

ØAppliquer la loi à la frontière

ØInfrastructure essentielle et cybersécurité

ØGestion du partenariat

  • Le Conseil de coopération en matière de réglementation examine cinq secteurs clés :

ØAgriculture et alimentation

ØTransport

ØSanté

ØEnvironnement

ØQuestions intersectorielles, comme les petites entreprises et l’approche réglementaire sur les nanomatériaux 

  • Les plans d’action de Par-delà la frontière et du Conseil de coopération en matière de réglementation progressent lentement, notamment pour les raisons suivantes :

ØIntérêt ou engagement limité par la part du Congrès;

ØL’engagement des intervenants aux États-Unis se limite en général au niveau local au lieu d’être de portée nationale;

ØEn général, les questions portant sur le Canada et les États-Unis ne sont pas une priorité pour la société civile américaine;

ØLes plans d’action sont concurrencés aux États-Unis par des négociations avec d’autres gouvernements internationaux, comme le Mexique et des partenaires d’Asie, d’Europe et d’Amérique latine;

ØOn compte beaucoup sur le président américain et le premier ministre canadien pour faire la promotion des plans d’action. Par conséquent, les activités politiques comme les élections américaines imminentes tendent à ralentir les progrès.

  • L’histoire donne à penser que la vision partagée du Canada et des États-Unis va se poursuivre, peu importe le résultat des prochaines élections américaines.

Kelly Johnson, Les Soupes Campbell

  • La chaîne d’approvisionnement nord-américaine des Soupes Campbell est très intégrée :

ØLes produits Les Soupes Campbell contiennent des ingrédients venant des États-Unis et vice versa;

ØEnviron 25 % des produits Les Soupes Campbell fabriqués à Toronto, en Ontario, sont exportés aux États-Unis;

ØEnviron 75 % des exportations entre le Canada et les États-Unis traversent le pont Ambassador.

·Le passage à la frontière Canada-États-Unis devient plus complexe et coûteux :

ØAbsence d’infrastructure améliorée pour faciliter le passage à la frontière. Les temps d’attente ont augmenté puisque la circulation revient aux niveaux d’avant 2008;

ØLa capacité d’exporter des aliments par train est réduite par le manque d’installations d’inspection aux points d’entrée;

ØLes temps d’inspection ont augmenté pour le passage à la frontière des personnes et des produits;

Ø10 minutes de temps perdu par jour donnent une semaine de temps perdu par année.

·Pour que la mesure Par-delà la frontière soit un succès, elle doit atteindre certains objectifs, dont :

ØBien définir le périmètre de sécurité nord-américain à mettre en oeuvre pour que le passage à la frontière terrestre Canada-États-Unis soit plus facile, plutôt que le contraire;

ØTrouver une façon d’harmoniser et de bonifier les programmes pour les voyageurs dignes de confiance, entre autres en éliminant les redevances payées à la frontière pour ces derniers;

ØÉtablir une nouvelle structure pour les investissements conjoints liés aux infrastructures frontalières, comme le NORAD ou la Commission mixte internationale, pour accroître les exportations d’aliments par train;

ØÉtablir que bon nombre, sinon la plupart des systèmes d'assurance de la salubrité des aliments du Canada et des États-Unis s’équivalent.

  • Les lois américaines sur la modernisation de l’inspection des aliments et sur l’achat de produits américains doivent définir l’industrie canadienne comme étant nationale.

Mise à jour sur les efforts en vue de construire un nouveau pont entre Detroit et Windsor

William P. Anderson, Université de Windsor

  • Le Passage international de la rivière Détroit est le principal passage dans la plus vaste relation de commerce bilatéral au monde. En tout, 25 % du commerce entre le Canada et les États-Unis se fait par ce passage.
  • Les chaînes d’approvisionnement transfrontalières nécessitent le passage de matériel et de composantes d’une installation à l’autre des deux côtés de la frontière canado-américaine. Les retards à la frontière et les coûts associés réduisent l’efficacité et la compétitivité des sociétés qui participent aux chaînes d’approvisionnement transfrontalières.
  • Les chaînes d’approvisionnement transfrontalières demandent souvent de respecter des délais précis et ont peu de marge de manoeuvre pour gérer les retards, les interruptions et les coûts de transfert élevés.
  • Les raccordements routiers incomplets entre le Canada et les États-Unis présentent des difficultés pour le commerce transfrontalier.
  • Le Passage international de la rivière Détroit est un partenariat entre quatre gouvernements : les États-Unis, le Canada, l’Ontario et le Michigan. Le projet devrait faciliter le passage des personnes et des biens à la frontière Canada-États-Unis et améliorer l’accès des entreprises américaines au Grand Toronto, le grand marché qui connaît la croissance la plus rapide dans la région des Grands Lacs.
  • Le Passage international de la rivière Détroit pourrait transformer le Sud-Est du Michigan et le Sud-Ouest de l’Ontario en pôle de logistique globale.
  • Un raccordement entre le Passage international de la rivière Détroit et l’autoroute 401 est en construction et devrait coûter 1,6 G$. Il est sensé améliorer davantage l’efficience du commerce transfrontalier.
  • Les évaluations environnementales du Passage international de la rivière Détroit et du raccordement de l’autoroute 401 sont terminées.
  • Même si l’Ontario et le Canada appuient le Passage international de la rivière Détroit, les élus du Michigan opposent une résistance, en grande partie à cause du lobbyisme des propriétaires du pont Ambassador. Le comité concerné de la Chambre des représentants du Michigan a rejeté les mesures habilitantes pour le projet en octobre 2011. 
  • Le Canada a proposé d’investir 550 M$ supplémentaires dans le Passage international de la rivière Détroit. Le Michigan n’aurait donc rien à débourser.
  • À la mi-juin 2012, le Michigan a passé un accord local avec le Canada qui stipule que le corps législatif du Michigan n’a pas besoin d’affecter des fonds à la construction du Passage international de la rivière Détroit. Le Canada va collecter des péages au Passage et assumer tout risque éventuel de manquements de la part des partenaires du secteur privé.

Occasions et défis de l’intégration accrue en Amérique du Nord

Robert Pastor, American University

  • Le Canada et le Mexique sont importants pour les États-Unis. Toutefois, étant donné qu’un tiers de tous les immigrants aux États-Unis viennent du Mexique, les relations avec le Mexique sont particulièrement importantes pour les États-Unis.
  • Le degré d’intégration des économies en Amérique du Nord va dépendre de la capacité des États-Unis de considérer ses deux pays voisins comme « n’étant plus des étrangers. »
  • Il est peu probable que le Congrès des États-Unis et les Américains acceptent des partenariats distincts avec le Canada et le Mexique. 
  • La planification continentale doit tenir compte de l’interdépendance du Canada, du Mexique et des États-Unis. Par exemple, au lieu de se concentrer sur des projets bilatéraux individuels comme le Passage international de la rivière Détroit, il faut consacrer plus d’efforts à l’élaboration de la stratégie nord-américaine de transport. 
  • L’intégration économique accrue du Canada, du Mexique et des États-Unis va profiter à toute l’Amérique du Nord. C’est pourquoi des institutions trilatérales doivent favoriser l’intégration et tenir des réunions fréquentes avec les législateurs nord-américains.
  • Le Mexique s’est beaucoup transformé depuis dix ans. Il est devenu une démocratie entière et est en passe d’être un des marchés à la croissance la plus rapide pour les produits canadiens.

Se réinventer sur le plan économique : cadre pour la création d’emplois et la prospérité

Charles Wheelan, auteur et Université de Chicago

  • Le Midwest américain est bien outillé pour profiter des occasions économiques à venir. La stabilité politique, l’éducation de haute qualité, la sécurité énergétique, l’infrastructure de transport bien développée et l’accès à de l’eau saine lui donnent un avantage économique sur bien des régions du monde. 
  • La technologie a amélioré la productivité globale de l’économie du Midwest américain, mais elle remplace bon nombre de travailleurs peu spécialisés. Elle augmente le salaire des travailleurs hautement spécialisés et diminue celui des travailleurs peu spécialisés.
  •  La technologie, le commerce et l’externalisation favorisent le chômage dans le Midwest américain. De nombreux travailleurs peu spécialisés cherchent un emploi dans les économies émergentes, comme l’Inde et la Chine qui offrent des avantages concurrentiels inégalés par rapport à l’Amérique du Nord.
  • Le succès de l’économie du Midwest américain va dépendre de la façon dont les gouvernements et les institutions font la promotion de l’acquisition de compétences.
  • Le défi concurrentiel du Midwest américain consiste à anticiper les demandes futures des consommateurs partout dans le monde et à maximiser les avantages concurrentiels de la région pour satisfaire à ces demandes.
  • Les villes densément peuplées présentent bien des avantages. Par exemple, on y emploie les ressources plus facilement et de façon plus efficiente. Les régions à forte concentration de population ont en général un meilleur potentiel économique que les autres.

·Le Midwest américain doit promouvoir un milieu où on crée facilement de l’emploi. Il faut donc :

ØÉtablir une politique fédérale de transport cohérente qui contient des objectifs précis. Le Midwest américain jouit d’un réseau de transport robuste mais vieillissant. Il vaut mieux investir dans la modernisation du réseau que de construire de nouvelles infrastructures.

ØAccroître les investissements dans le capital humain, surtout dans l’éducation, pour favoriser une main-d’oeuvre plus productive. Il convient d’accorder une attention particulière à l’éducation de la petite enfance pour encourager les compétences non cognitives qui jouent un rôle dans tous les aspects de la vie et améliorer la productivité de tous les niveaux d’éducations suivants.

ØAméliorer les relations de travail en tablant sur les intérêts collectifs et la recherche d’une part de marché accrue pour augmenter les profits à l’avantage de tous les membres de l’organisation. 

ØGarantir des structures d’imposition et de réglementation simples, transparentes et prévisibles et harmoniser les politiques gouvernementales partout dans le Midwest américain.

ØÉtablir une marque du Midwest qui met en valeur les particularités de la région pour maximiser l’intérêt partout dans le monde. 

  • Le Midwest américain doit profiter de l’expérience des pays partout dans le monde, comme l’Allemagne et les pays scandinaves concernant la formation professionnelle.

Se réinventer sur le plan économique dans le MIDWEST

Donna Cansfield, Assemblée législative de l’Ontario

  • Les établissements d’enseignement n’arrivent pas toujours à arrimer la recherche aux besoins concrets de l’industrie. L’Ontario travaille donc à améliorer la collaboration entre les intervenants de l’industrie, des établissements d’enseignement et des gouvernements en vue de promouvoir le développement économique.
  • Tous les secteurs de la société ont une responsabilité concernant le chômage, les gens sous-employés et les marginaux. Une main-d’oeuvre productive, entièrement mise à contribution et adéquatement employée profite à toute la société.  
  • Il est essentiel d’investir dans l’éducation à la petite enfance pour assurer le développement économique.
  • Les gouvernements de la région des Grands Lacs collaborent efficacement sur les questions liées aux Grands Lacs. Toute la région doit protéger les Grands Lacs et les pêcheries contre les menaces, comme les espèces envahissantes et les changements climatiques.
  • La diversité culturelle constitue une grande force de l’économie ontarienne. Une population active multiculturelle et multilingue est un atout majeur pour faire des affaires partout dans le monde.

Ned Hill, Université de Cleveland

  • Il faut établir des priorités à court, moyen et long termes pour le développement économique, surtout :

ØÀ court terme, il importe de vendre des actifs et de veiller à diminuer les coûts assumés par les entreprises qui veulent accéder aux marchés;

ØÀ moyen terme, il convient améliorer les actifs, entre autres à l’aide de programmes visant à promouvoir l’acquisition de compétences et l’entrepreneuriat;

ØÀ long terme, il faut créer de nouveaux actifs pour améliorer le potentiel global de développement économique.

  • La formation professionnelle rebute souvent les employés. En plus de mettre en oeuvre des mesures incitatives pour les encourager à suivre une formation professionnelle, il faut créer un milieu de travail et une culture qui motivent les travailleurs en vue de saisir les occasions de  formation continue.

Thom Ruhe, Fondation Ewing Marion Kauffman

  • La fondation et la croissance des entreprises sont influencées par le capital intellectuel d’une région.
  • Souvent, les établissements d’enseignement ne comprennent pas les besoins du milieu des affaires. Les collègues communautaires et les entreprises doivent collaborer pour augmenter la productivité d’une économie.
  • Les entreprises doivent mieux faire connaître leurs besoins en main-d’oeuvre. Les statistiques indiquent que le manque de travailleurs qualifiés est le principal obstacle à la croissance des entreprises.
  • La réorientation de la main-d’oeuvre demande d’investir dans l’éducation des travailleurs adultes. Les régions où les gens comprennent et saisissent les occasions de mener une deuxième carrière sont susceptibles de connaître une croissance économique durable.

Whitney Smith, Fondation Joyce

  • La plupart des travailleurs qui vont aider l’économie du Midwest américain dans la prochaine décennie font déjà partie de la population active. C’est pourquoi on ne peut pas ignorer les questions et les difficultés de la main-d’oeuvre actuelle.
  • En général, les carrières qui connaissent la croissance la plus rapide exigent des études postsecondaires.
  • La main-d’oeuvre est confrontée à un certain nombre d’obstacles, dont le manque de compétences et l’absence de formation en langue étrangère.
  • Il faut établir des systèmes qui offrent une seconde chance et qui améliorent les occasions d’emploi pour les marginaux, comme les décrocheurs et certains immigrants.
  • Pour bien des gens, l’apprentissage en contexte est l’un des plus rapides. Les partenariats entre les collèges communautaires et les entreprises jouent un rôle majeur dans la formation de la main-d’oeuvre.

RÉFORME DE L’ÉDUCATION SUPÉRIEURE POUR ÊTRE CONCURRENTIEL À L’ÉCHELLE MONDIALE

Roy Church, Collège communautaire du comté de Lorain

  • La réforme de l’éducation supérieure en Ohio demande que les collèges communautaires et les universités collaborent au profit de l’économie globale. L’amélioration du système de transfert entre les universités et les collèges publics a permis d’atteindre partiellement cet objectif.
  • Historiquement, les collèges communautaires ont été créés pour offrir un accès à l’éducation supérieure à la communauté locale. De nos jours, ils constituent le principal secteur de l’éducation supérieure aux États-Unis.
  • Le développement du talent est un continuum qui comprend :

ØLa préparation pour le collège

ØL’obtention d’un diplôme ou d’un certificat

ØL’embauche axée sur les besoins des marchés 

  • Les grandes entreprises ne génèrent pas toujours beaucoup d’emplois, car elles investissent souvent dans la technologie pour éliminer des postes. Cela dit, les PME favorisent l’embauche dans la communauté. 
  • Les partenariats entre l’industrie et les collèges communautaires sont essentiels au développement économique.
  • Les collèges communautaires sont bien placés pour faciliter la création d’emplois grâce à l’accompagnement, à l’enseignement et au tutorat, à l’accès au capital, à un milieu de travail qui favorise l’innovation ainsi qu’à l’équipement spécialisé et à l’expertise.

James B. Milliken, Université du Nebraska

  • Bien des universités aux États-Unis ont été mises sur pied pour offrir l’éducation supérieure à plus de gens issus de différentes classes sociales.
  • La recherche universitaire constitue un moteur d’innovation et de développement économique. Environ la moitié des idées et de l’énergie entrepreneuriale aux États-Unis viennent de la recherche universitaire.
  • Il importe que l’innovation se transmette de l’université au marché. Bien des industries, comme la génétique et l’Internet, proviennent des universités de recherche.
  • Il est essentiel d’accroître l’accès à l’éducation supérieure pour créer plus d’emplois aux États-Unis. Au 21e siècle, les études supérieures sont nécessaires à l’obtention d’un bon emploi. 
  • Les universités classiques tardent à profiter des technologies d’enseignement en ligne, comme l’éducation à distance.
  • Les décideurs américains devront toujours soutenir les universités de recherche, qui peuvent rester des chefs de file en matière d’innovation.
  • Un jour, il y aura plus de scientifiques talentueux en Chine et en Inde qu’aux États-Unis.
  • L’avantage concurrentiel des États-Unis tient à sa culture d’entreprise et à la liberté de prendre des risques et d’échouer. 
  • Les universités doivent être des chefs de file dans la promotion de l’entrepreunariat aux États-Unis, s’enquérir constamment des besoins d’innovation et y répondre aux niveaux régional et étatique. 
  • Le meilleur investissement pour les décideurs constitue l’éducation supérieure. De plus, les gouvernements doivent réduire les obstacles aux partenariats entre les universités publiques et le secteur privé.

LES IMPÉRATIFS DE L’INFRASTRUCTURE

Randall Eberts, Institut Upjohn

  • Les infrastructures peuvent favoriser et stimuler la croissance économique.
  • Les autoroutes sont un élément majeur de l’infrastructure et elles soutiennent l’économie de marchés. Aux États-Unis, la majorité des marchandises sont transportées par l’autoroute, et 73 % des 13 milliards de tonnes de produits expédiés en 2007  l’ont été par camion.
  • L’utilisation des autoroutes américaines a augmenté de 75 % depuis 30 ans. De 1981 à 2009, les milles-véhicules parcourus ont augmenté de 91 %, la capacité des autoroutes de 9 % et le réseau routier de 21 %.
  • La connexion Internet à large bande entraîne un certain nombre d’avantages pour les gens :

ØAccès accru et plus généralisé à l’information

ØCapacité d’acquérir des compétences et meilleure possibilité de se faire valoir

ØCapacité de mettre sur pied des réseaux sociaux et des communautés des pairs, de les faciliter et de les intégrer à l’économie

  • La connexion Internet à large bande entraîne un certain nombre d’avantages pour les entreprises :

ØCoûts réduits et revenus supérieurs

ØCapacité d’éviter aux travailleurs de se rendre sur les lieux de travail

ØCapacité d’éliminer le besoin de proximité avec les clients

ØCapacité de différencier les clients

ØCapacité d’accroître le choix

ØCoût réduit de la connectabilité internationale

ØOccasions accrues d’exporter les services

  • La connexion à large bande entraîne un certain nombre d’avantages partout aux États-Unis. Par exemple, entre 1998 et 2002 :

ØLe taux de croissance des emplois aux États-Unis a augmenté de 10 à 14 points de pourcentage;

ØLe taux de croissance du nombre d’entreprises américaines a augmenté de 0,5 à 1,5 points de pourcentage;

ØLe taux de location de logements où la connexion Internet à large bande était disponible a augmenté;

ØLe taux de création de nouvelles entreprises axées sur la technologie de l’information a augmenté de 0,3 à 0,6 points de pourcentage.

  • Même si un grand nombre de gens dans la plupart des États ont accès à la connexion Internet à large bande, il y a encore une grande différence dans certains États entre l’accès en ville et l’accès à la campagne.
  • Les réseaux intelligents, qui utilisent le contrôle et l’automation par ordinateur, servent à adapter les réseaux électriques au 21e siècle. Par ailleurs, on commence à employer les réseaux intelligents dans les réseaux électriques à partir des centrales et des éoliennes jusqu’aux consommateurs à la maison et au bureau.
  • Les économies estimées réalisées grâce aux réseaux intelligents s’élèvent à 75 G$ sur 20 ans.

Matthew Summy, Illinois Science and Technology Coalition

  • Les coûts de l’électricité et de l’énergie influencent le prix de tous les biens et services. Si l’électricité est moins chère grâce aux gains d’efficience en matière d’énergie, les coûts pour les consommateurs et les entreprises sont moindres et la concurrence est accrue.
  • Les technologies de réseau intelligent permettent de réaliser d’énormes gains d’efficience en matière d’énergie.
  • Les marchés américains et mondiaux du réseau intelligent s’accroissent rapidement et devraient atteindre respectivement environ 10 G$ et 200 G$ d’ici 2015.
  • Les principales améliorations majeures dans la conception du réseau électrique aux États-Unis remontent à plus de 50 ans.
  • La croissance de la demande en électricité dépasse la croissance du réseau d’environ 25 % chaque année depuis 1982.
  • Aux États-Unis, les pannes de courant qui ne sont pas causées par des catastrophes naturelles ont augmenté de 124 % depuis le début des années 1980.
  • On estime que 7 % de toute l’énergie produite aux États-Unis est perdue durant le transport et la distribution. Le coût annuel du transport inefficient s’élève à environ 25 G$.
  • Les réseaux intelligents pourraient entraîner un certain nombre d’avantages :

ØRéduction annuelle de 49 G$ des coûts dus aux pannes de courant;

ØEfficience accrue et émissions réduites de 12 à 18 % par année;

ØRéduction d’au moins 4 % de l’utilisation d’énergie d’ici 2030, soit des économies d’environ 20,4 G$;

ØCréation de 27 000 emplois directs et indirects grâce à chaque milliard de dollar investi dans les réseaux intelligents.

  • D’ici 2015, de 5 à 7 G$ pourraient être économisés aux États-Unis grâce au déploiement généralisé de technologies permettant aux consommateurs de contrôler leur consommation d’énergie. Les économies pourraient passer à 20 G$ d’ici 2020.
  • Les législateurs peuvent encourager le développement des réseaux intelligents dans leurs États de diverses façons :

ØÉtablir des partenariats avec les services publics pour atteindre les objectifs de développement économique et offrir des mesures incitatives pour investir dans l’aménagement des infrastructures;

ØCatalyser l’innovation locale à l’aide des mesures législatives sur l’infrastructure pour favoriser la recherche et développement;

ØStimuler l’entreprenariat et la création de nouvelles entreprises en associant l’aménagement de l’infrastructure au capital géré par le gouvernement, les entreprises et les universités;

ØPromouvoir les intérêts des consommateurs et des gens grâce à des mesures incitatives pour les services publics et à des indicateurs de rendement, dans le cadre des mesures législatives sur l’infrastructure.

Maureen Stapleton, Chambre des représentants du Michigan

  • Il y a une différence entre l’accès à la technologie de connexion à large bande et son adoption. La plupart des gens dans le Midwest américain ont accès à cette technologie grâce aux investissements publics et privés dans l’infrastructure. Pourtant, l’adoption de la connexion à large bande est loin d’égaler l’offre.
  • Les obstacles à l’adoption de la connexion à large bande sont financiers, sociaux et éducatifs. Ils nuisent au développement économique, car ils réduisent l’accès à l’information et le nombre de travailleurs dotés de cette technologie dont les entreprises ont besoin.
  • Les décideurs des États peuvent favoriser le développement de la connexion à large bande à l’aide de diverses mesures :

ØConsidérer les partenariats publics-privés pour rendre cette technologie plus abordable et plus répandue;

ØAugmenter l’accès à la connexion haute vitesse à large bande pour les groupes sous-représentés en vue de développer la main-d’oeuvre;

ØRéserver des crédits budgétaires pour la formation sur Internet;

ØOffrir une formation sur l’utilisation appropriée d’Internet de la maternelle à la douzième année et dans les programmes de développement de la main-d’oeuvre;

ØÉtablir un objectif d’accès à 100 p. 100 à la connexion à large bande dans chaque État;

ØÉlaborer une façon de surveiller et d’accroître l’adoption de la connexion à large bande dans chaque État.

Emil Frankel, Bipartisan Policy Center

  • Les transports favorisent la croissance économique et améliorent la sécurité et le développement durable.
  • Rien n’a autant d’influence sur l’urbanisme et le développement économique que la politique sur les transports et l’infrastructure. 
  • Les infrastructures de transport aident à fonder et à soutenir les pôles économiques majeurs et les grandes régions métropolitaines.
  • Le financement fédéral des transports de surface stagne depuis plusieurs années. Étant donné que le fonds en fiducie pour les autoroutes dépend des fonds généraux et qu’on s’oppose toujours à l’augmentation des frais et des impôts fédéraux pour les transports, les États ne peuvent plus attendre que le gouvernement fédéral investisse dans les transports.
  • De vastes négociations sur les questions fiscales fédérales, comme la réduction des dépenses, la réforme des prestations et l’augmentation des revenus, ne vont peut-être pas inclure l’augmentation de la taxe fédérale sur l’essence et la mise en oeuvre de nouveaux frais imposés aux utilisateurs. Mais on ne peut pas s’attendre à régler le manque de fonds fédéraux pour les transports sans tenir de telles négociations.
  • Même si la loi sur les progrès au 21e siècle (MAP-21) a apporté certains changements aux lois sur le péage dans le réseau routier inter-États, le Congrès américain tarderait à fournir aux États et aux localités la flexibilité et le pouvoir discrétionnaire suffisants pour innover dans la recherche de nouvelles sources de financement en matière de transports.
  • Les États devront compter de plus en plus sur leurs propres ressources pour investir dans les transports, car ils ne peuvent plus compter sur les fonds fédéraux.
  • La tendance croissante concernant la gestion du rendement ainsi que la préservation et la réfection des actifs de transports actuels dans les programmes fédéraux de transports de surface devrait se maintenir.
  • L’amélioration des institutions et des processus liés à la planification des transports et aux capitaux peut favoriser les réseaux étatiques. Il faut mettre l’accent sur des programmes stratégiques globaux plutôt que sur des projets individuels, mieux utiliser les maigres ressources et établir des priorités en matière d’investissement.

SANTÉ MENTALE DANS LE SYSTÈME DE JUSTICE PÉNALE

Hallie Fader-Towe, Council of State Governments

  • Le risque criminogène comprend :

ØLe risque pur, comme les antécédents criminels, les accusations courantes, l’âge au moment de la première arrestation, l’âge et le sexe;

ØLe risque spéculatif, comme les comportements antisociaux, les amis et pairs antisociaux, la consommation de drogues, la situation familiale et maritale, le niveau de scolarité, les antécédents professionnels et le manque de loisirs qui favorisent la sociabilité.

  • Le système de justice pénale doit fonder ses décisions sur les risques et les besoins :

ØFournir une supervision plus intensive et accorder la priorité au traitement de ceux qui présentent le plus de risque de récidive;

ØComprendre et cibler les facteurs qui peuvent être modifiés;

ØÉliminer les obstacles qui peuvent empêcher les personnes de comprendre et de respecter le traitement et les conditions de supervision.

  • La collaboration entre les organismes doit accorder la priorité aux aspects suivants :

ØLe contrôle et l’évaluation des besoins en santé comportementale et du risque criminogène;

ØLes options relatives à la remise en liberté avant procès, à la détermination de la peine et aux peines progressives;

ØLes liens avec les ressources appropriées de traitement et de supervision dans la communauté;

ØLe partage d’information sécurisé et consensuel grâce aux systèmes de technologie de l’information employés par les diverses organisations;

ØLa formation pour les praticiens sur le travail efficace auprès de certains groupes de population;

ØLa recherche sur les mesures qui réduisent les risques de récidive, qui assurent la sécurité publique et qui améliorent la santé.

LEADERSHIP : POURQUOI L’HUMILITÉ FONCTIONNE

Evan  Thomas, auteur, journaliste et Université Princeton

  • La fierté est une valeur positive, mais une fierté excessive – ou l’arrogance – peut avoir des effets négatifs.
  • L’arrogance est en général un signe d’insécurité, tandis que l’humilité est souvent un signe de confiance.
  • Les entreprises les plus efficaces sont gérées par des cadres supérieurs prêts à écouter le point de vue des autres, plutôt que par des gens très orgueilleux.
  • L’humilité n’est pas un état normal. L’instinct naturel pousse la plupart des gens, surtout les personnalités publiques, à ne pas être humbles. 
  • L’excès de confiance est profondément ancré dans la culture américaine moderne. Selon une étude récente, 96 % des étudiants dans les collèges américains pensent qu’ils se situent au-dessus de la moyenne. Comparés aux étudiants d’autres cultures, ils ont la meilleure estime d’eux-mêmes.
  • L’excès de confiance pose souvent un problème dans les universités américaines. À l’Université Princeton, les étudiants doivent constamment s’affirmer, et un grand nombre d’entre eux consomment des médicaments psychotropes.
  • En tant que pays, les États-Unis sont confrontés à un problème majeur : depuis les années 1960, bien des Américains pensent que tout leur est dû. Ce sentiment entre souvent en conflit avec le fait que les Américains vivent au-dessus de leurs moyens depuis longtemps.
  • Le compromis et le sacrifice sont les concepts difficiles à accepter pour les Américains de nos jours.
  • Le président Eisenhower, qui préférait travailler en coulisse plutôt qu’à l’avant-scène, peut servir de modèle aux politiciens américains. Sans aucun parti pris, il a réussi à travailler avec ses pairs et même à dompter leur égo avec patience, discrétion et confiance pour se concentrer sur les politiques qui importaient vraiment.
  • La partisanerie est devenue une réelle entrave à la politique américaine moderne. Si les politiciens choisissent d’être plus honnêtes et directs dans les débats publics, les électeurs vont peut-être réagir de manière positive au lieu d’avoir tendance comme à l’heure actuelle à ignorer les distorsions créées par les partis politiques.

 

Respectueusement soumis,

 

 

 

L’honorable Janis G. Johnson, sénatrice
coprésidente
Groupe interparlementaire Canada‑États-Unis

Gord Brown, député
coprésident
Groupe interparlementaire Canada‑États-Unis

 

 

 

 

 

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