Le 21 septembre 2010, Gord Brown,
député et coprésident de la section canadienne du Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis (GIP), s’est adressé aux participants de la conférence
d’automne de la Canadian/American Border Trade Alliance (BTA) à Washington
(D.C.). Pendant son séjour à Washington, M. Brown s’est également
entretenu avec Jim Oberstar, qui préside la section de la Chambre des
représentants au GIP, avec Collin Peterson, qui préside le Comité de
l’agriculture de la Chambre des représentants,E.U. avec Bill Owens, qui
représente un district frontalier E.U. au Congrès, ainsi qu’avec l’honorable
Gary Doer qui est ambassadeur du Canada auprès des États-Unis. M. Brown
était accompagné de Mme June Dewetering, conseillère principale du GIP.
L’ÉVÉNEMENT
La Canadian/American Border Trade
Alliance (CAN/AM BTA ou BTA) tient deux rencontres par an : l’une au
printemps à Ottawa (Canada) et l’autre à l’automne à Washington (D.C.). La BTA
est en fait un regroupement d’entreprises, d’organisations du secteur public et
de particuliers qui s’intéressent aux questions de tourisme et de commerce
bilatéral. Elle a pour mission de maximiser l’activité commerciale, de veiller
à la croissance continue du commerce transfrontalier et au déploiement de
moyens efficaces et productifs pour les échanges transfrontaliers.
Lors de la rencontre d’automne de la
BTA, le secteur privé était représenté par des délégués des secteurs du
tourisme, du transport et du commerce auxquels se sont ajoutés des
représentants de différents ministères fédéraux américains et canadiens.
OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION POUR
L’ÉVÉNEMENT
L’association entre la section
canadienne du GIP et le BTA n’est pas nouvelle. D’habitude, les coprésidents de
la section canadienne du GIP s’adressent aux participants de la rencontre
d’automne, tandis que les coprésidents prennent la parole devant les
participants et les autres membres du GIP lors de la réunion du printemps.
Compte tenu des thèmes abordés par la BTA, les membres de la section canadienne
du GIP qui participent aux rencontres ont l’occasion d’être informés des
problèmes éprouvés par les entreprises et les particuliers dans les domaines du
commerce et du tourisme, ainsi que des tentatives déployées et des mesures
prises par les gouvernements de part et d’autre de la frontière pour régler à
ces problèmes.
M. Brown a notamment eu l’occasion
de s’entretenir avec les participants au sujet de ce que la section canadienne
du GIP avait accompli depuis la réunion du printemps 2010 de la BTA, de même
que lors de la 51e Rencontre annuelle et des activités d’été auxquelles
avaient participé des gouverneurs et des législateurs des États américains. Il
a aussi indiqué certaines des futures priorités de la section canadienne.
Cette fois-ci, comme à chaque fois au
paravent, M. Brown a mis à profit ses contacts avec des organisations du
secteur public et du secteur privé et avec des particuliers qui s’occupent
quotidiennement de questions concernant la frontière. Son passage a été
l’occasion de renseigner ses vis-à-vis sur l’ensemble des mesures passées,
actuelles et futures prises par la section canadienne du GIP relativement aux
objectifs bilatéraux communs et aux objectifs distincts des deux pays.
M. Brown a profité de son arrêt à
Washington pour s’entretenir également avec trois membres de la Chambre des
représentants – le président Jim Oberstar, le président Collin Peterson et M.
Bill Owens, de la Chambre des représentants – de même qu’avec l’ambassadeur
Gary Doer et le personnel de notre ambassade à Washington.
ACTIVITÉS DURANT L’ÉVÉNEMENT
Comme nous l’avons vu, M. Brown a
pris la parole à la rencontre de la BTA, il a rencontré trois membres de la
Chambre des représentants et s’est entretenu avec l’ambassadeur Doer et avec le
personnel de notre ambassade à Washington. Le présent rapport résume
l’intervention de M. Brown lors de la rencontre de la BTA et relate, dans
les grandes lignes, la teneur de ses rencontres officieuses avec les membres de
la Chambres des représentants et l’ambassadeur Doer.
ALLOCUTION DURANT LA RÉUNION DE LA
CANADIAN/AMERICAN BORDER TRADE ALLIANCE
Peu après la réunion de mai 2010 de la
BTA, le GIP Canada-États-Unis a tenu sa 51e Réunion annuelle à la
Nouvelle-Orléans; 17 sénateurs canadiens et députés de même que sept
sénateurs américains et membres de la Chambre des représentants étaient
présents.
Lors de cette 51e Réunion
annuelle, les délégués ont été appelés à participer à des séances de comités,
après la séance d’ouverture en plénière.
Le premier comité avait pour thème la
coopération bilatérale sur les questions de sécurité économique en Amérique du
Nord, y compris la propriété intellectuelle, l’étiquetage du pays d’origine,
les questions concernant les marchés financiers – essentiellement en relation
avec les États-Unis – et la frontière commune,
Le deuxième comité a porté sur la
coopération bilatérale, sur les questions de sécurité internationale, y compris
l’Afghanistan, sur l’Organisation du Traité de l’Atlantique-Nord, sur la
non-prolifération nucléaire et sur le désarmement, de même que sur les
questions concernant l’Arctique.
Enfin, le troisième comité avait pour
thème la coopération bilatérale en matière d’énergie et d’environnement, y
compris les Grands Lacs, surtout dans le cas des espèces aquatiques
envahissantes, ainsi que la sécurité énergétique de l’Amérique du Nord et le
changement climatique.
À l’occasion des échanges sur la
frontière commune, un grand nombre de délégués américains ont admis que, si la
sécurité de la frontière est bien une priorité, il y aurait lieu de trouver des
façons de veiller à ce que les personnes et les denrées légitimes puissent
aisément franchir notre frontière par ailleurs imperméable. De plus, la
proposition canadienne de consentir, au Michigan, un prêt maximum de
550 millions de dollars au titre du financement du franchissement de la
Rivière internationale à Détroit a reçu un accueil favorable. Les délégués ont
échangé à propos du programme pour les voyageurs dignes de confiance, des
problèmes de congestion et de retards à la frontière ainsi que des effets de
ces difficultés sur le commerce et le tourisme.
Les délégués présents à la
51e Réunion annuelle ont aussi pu profiter de deux exposés spéciaux :
l’un sur le déversement du pétrole dans le Golfe du Mexique et l’autre sur les
projets de construction de levées alluviales et de digues à la Nouvelle Orléans
par le Corps du Génie de l’Armée de terre américaine. Ce dernier exposé était
assorti d’une visite grâce à la quelle les délégués ont pu voir ce qui se fait
pour protéger la Nouvelle Orléans contre de futurs événements météorologiques.
Les membres de la section canadienne du
GIP espèrent avoir des échanges suivis avec leurs homologues américains et
ouvrir le dialogue sur tant les aspects où il y a accord que sur ceux où il y a
divergence de vue et où le dialogue pourrait s’avérer fructueux.
Tandis que la Chambre des communes
était en vacances pour l’été, mais que le Sénat continuait de siéger, les
membres de la section canadienne du GIP ont commencé à participer aux réunions
d’été des gouverneurs, des législateurs d’État et des groupes des secteurs
public et privé; la présence de Canadiens aux rencontres américaines a permis
de renforcer la notion selon laquelle le Canada est à la fois le voisin et
l’ami des États-Unis et qu’il fait partie de « l’espace économique
nord-américain » intégré.
Les membres de la section canadienne du
GIP ont assisté à la rencontre annuelle de la Western Governors Association à
laquelle participent traditionnellement les premiers ministres des provinces de
l’Ouest; l’ambassadeur Gary Doer était également présent et il a été fort bien
accueilli, puisqu’en sa qualité d’ancien premier ministre du Manitoba, il avait
déjà participé à des réunions de la WGA.
La section canadienne du GIP a aussi
participé à la rencontre d’été de la National Governors Association; les
délégués ont pu s’entretenir avec 17 gouverneurs au sujet de questions
bilatérales de même que de la possibilité que nos deux pays échangent en matière
de pratiques exemplaires et collaborent à la réalisation d’objectifs communs.
En outre, les délégués ont apprécié les exposés sur divers sujets également
importants pour le Canada, comme la nutrition et l’obésité des enfants, les
questions d’énergie, l’interopérabilité dans les communications et l’échange
d’informations, la reprise économique aux États-Unis et les prospectives en
matière de responsabilité financière et de réforme budgétaires.
Les membres de la section canadienne du
GIP ont ensuite participé au sommet annuel de la région économique Pacifique
Nord-Ouest où l’on aborde des sujets tels que les relations transfrontalières,
l’énergie, le transport, la politique de l’eau et l’environnement. Les délégués
ont particulièrement trouvé intéressantes les séances consacrées à la frontière
commune de même qu’aux sables bitumineux et aux mesures prises pour atténuer
les répercussions environnementales de la production de pétrole à partir des
sables bitumineux.
La National Conference of State
Legislatures (NCSL) a été un autre point fort de l’été pour la section
canadienne du GIP et, à cette occasion, les délégués ont bénéficié des exposés
donnés par des spécialistes en stratégie et ont pu parler de divers problèmes
avec des législateurs venus des quatre coins des États-Unis – mais surtout du
Michigan et du Dakota du Nord – et d’un peu partout dans le monde. Les délégués
ont été particulièrement ravis de s’entretenir avec le sénateur de la Géorgie,
Don Balfour, président sortant de la NCSL, et avec le sénateur Richard Moore du
Massachusetts qui sera président l’année prochaine. Ils leur ont annoncé que la
section canadienne de la GIP serait ravie d’être invitée à prendre une part
plus active aux futures réunions de la NCSL.
La section canadienne du GIP a ensuite
participé à la rencontre d’été de la Southern Legislative Conference où il a
été question d’un certain nombre de sujets importants pour le Canada, dont la
protection des animaux, les questions rurales, l’amélioration du climat des
affaires, les admissions aux études postsecondaires et la persévérance
scolaire, de même que l’énergie nucléaire; les délégués ont eu l’occasion
d’entendre le discours de Ben Bernanke, président de la Réserve fédérale
américaine.
Les membres de la section canadienne du
GIP ont aussi participé à la réunion de la Midwestern Legislative Conference à
laquelle étaient présents un certain nombre de députés provinciaux. À cette
occasion, les membres de la section canadienne ont fait part de leur expérience
commune en matière de régime de santé au Canada et discuté des nombreuses
possibilités, pour le Canada et le Midwest américain, de collaborer en vue
d’améliorer les relations commerciales régionales qui sont essentielles à la
création d’emplois des deux côtés de la frontière et au renforcement de la
présence de l’Amérique du Nord sur la scène internationale, à l’heure où
l’économie mondiale est en plein changement.
Lors de la réunion de l’Eastern
Regional Conference, à laquelle ont aussi participé des députés des provinces
de l’est, les membres de la section canadienne ont été particulièrement
enchantés de pouvoir parler des avantages que présente l’amélioration des
couloirs de transport entre le Canada et les États-Unis dans l’est du pays,
puisqu’ils sont convaincus que l’amélioration des transports régionaux
favorisera le commerce, le tourisme et la création d’emplois, de même que la
compétitivité économique et la vitalité culturelle de la région.
Plus récemment, les membres de la section
canadienne du GIP ont participé à la rencontre annuelle de la Southern
Governors Association qui, cette année, avait adopté pour thème ambitieux les
relations entre la Chine et le sud-est des États-Unis. Les délégués ont ainsi
pu s’entretenir avec les gouverneurs au sujet de l’importance des relations
canado-américaines et de rencontrer la gouverneure Bev Perdue de la Caroline du
Nord, future présidente de la Southern Governors Association; elle s’est
engagée à inviter le Canada à la conférence de l’année prochaine.
Les parlementaires canadiens qui ont
rencontré les gouverneurs et les législateurs des États Unis ont, chaque fois
qu’ils en ont eu l’occasion, parlé des relations bilatérales – de ce qui
fonctionne et de ce qu’il y aurait lieu d’améliorer, comme la frontière commune
À la première réunion du Bureau de la
section canadienne du GIP, après le congé parlementaire d’été, il sera question
des activités de l’été passé : Quels grands messages a‑t-on fait
passer? Qu’est-ce qui a fonctionné? Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné et sur
quoi la section canadienne devra-t-elle se concentrer dans l’avenir?
La section canadienne du GIP espère
participer à la rencontre de février 2011 de la National Governors Association
afin de continuer à faire passer les messages qui s’imposent et elle souhaite
pouvoir organiser deux jours complets de rencontre avec des membres individuel
du Sénat et de la Chambre des Représentants américain afin de discuter des
objectifs de la section canadienne du GIP et de faire pression sur leurs
homologues fédéraux américains à propos de questions d’actualité.
Il est possible que les rencontres de
février avec les membres du Congrès portent sur les dispositions du Foreign
Manufacturers Legal Accountability Act (Loi sur la responsabilité juridique des
fabricants étrangers) qui semblent avoir pour objet de bannir les importations
d’entreprises non représentées par un agent américain; si les médias et
certains analystes misent juste dans leur appréciation du problème, il semble
que cette loi ait pour objet de permettre la signification de tout fabricant
étranger de produits défectueux.
Selon certains, le genre de problème
que le Foreign Manufacturers Legal Accountability Act est destiné à régler
n’existe pas dans le cas du Canada et l’adoption de cette loi pourrait avoir
des conséquences involontaires pour notre pays. Ce fut d’ailleurs la même chose
avec les dispositions du American Recovery and Reinvestment Act (loi américaine
de relance et de réinvestissement) de 2009 qui privilégiaient les produits
américains, et le Canada pourrait de nouveau être une victime subsidiaire.
Certains croient que, sans une
exception pour le Canada, cette loi sur la responsabilité légale des
manufacturiers américains pourrait entraîner une augmentation des coûts et des
retards à la frontière.
S’agissant de la frontière, le rapport
publié en septembre 2010 par l’Institut C.D. Howe, A Matter of Trust: Expanding
the Preclearance of Commerce between Canada and the United States, est tout à
fait pertinent. Les efforts déployés par nos deux pays pour favoriser le
pré-dédouanement ont porté fruits comme, par exemple, dans certains aéroports
et dans le cas des programmes pour les voyageurs et pour les expéditeurs dignes
de confiance – et les succès remportés jusqu’ici devraient inciter les deux
pays à aller encore plus loin en la matière.
La section canadienne du GIP enverra
des exemplaires du rapport de Michael Hart A Matter of Trust: Expanding the
Preclearance of Commerce between Canada and the United States à certains
membres du Congrès américain avec qui nous aurons des discussions pour juger de
leurs réactions et déterminer dans quelle mesure ils sont intéressés.
RENCONTRES OFFICIEUSES AVEC DES
MEMBRES DE LA CHAMBRES DES REPÉSENTANTS ET L’AMBASSADEUR GARY DOER
Le représentant de l’État de New York,
Bill Owens, qui représente un district frontalier, a pris la parole lors de la
rencontre de la Canadian/American Border Trade Alliance.
Il a été possible de rappeler à Collin
Peterson, qui a déjà participé à des rencontres du GIP, la position du Canada
sur la question de l’étiquetage du pays d’origine.
Jim Oberstar a parlé des bons coups du
GIP; il a affirmé que la 51e Réunion annuelle et d’autres rencontres
annuelles avaient été utiles au même titre que les autres formes d’interaction
entre les députés fédéraux canadiens et les membres du Congrès, et il a ajouté
que ses collègues et lui-même se réjouissent à l’idée de participer à la
52e Réunion annuelle qui se déroulera à St. John’s (Terre-Neuve et
Labrador), la ville même où, il y a une décennie, un grand nombre de
ressortissants américains ont passé un certain temps après les attentats
terroristes du 11 septembre 2001, quand le trafic aérien a été paralysé.
L’ambassadeur Doer a été informé du
fait que les membres de la section canadienne du GIP sont disposés à
s’entretenir avec leurs homologues du Congrès au sujet du Foreign Manufacturers
Legal Accountability Act, s’il s’avérait que cette façon de faire soit
bénéfique pour le Canada.
Respectueusement
soumis,
L’hon. Janis G. Johnson, sénateur
coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown, député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis