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Rapport

MEMBRES DE LA DÉLÉGATION ET PERSONNEL

Du 6 au 9 septembre 2013, M. Gord Brown, député, coprésident du Groupe interparlementaire Canada-États-Unis (GIP), a dirigé une délégation à la réunion annuelle de la Southern Governors’ Association (SGA) à Louisville, au Kentucky. L’autre délégué était M. Brad Trost, député. La délégation était accompagnée de Mme June Dewetering, conseillère principale de la section canadienne.

LA RÉUNION

Fondée en 1934, la SGA est la plus ancienne association régionale de gouverneurs; elle fait depuis longtemps la promotion des intérêts communs des gouverneurs des 16 États du Sud ainsi que des îles Vierges américaines et de Porto Rico (voir l’annexe). La SGA fournit une tribune bipartite pour favoriser l’élaboration et la mise en œuvre de politiques nationales, et ce, pour régler les problèmes à l’échelle régionale, améliorer la qualité de vie des résidents du sud des États-Unis et apporter dynamique et prospérité à cette région.

La SGA tient une réunion par année, et celle de 2013 avait pour thème « La fabrication de pointe dans le sud des États-Unis ». Le gouverneur du Kentucky, Steve Beshear, la présidait. En plus de gouverneur Beshear, les gouverneurs Mike Beebe (Arkansas), Bill Haslam (Tennessee), Pat McCrory (Caroline du Nord), Jay Nixon (Missouri), Martin O’Malley (Maryland) et Earl Ray Tomblin (Virginie occidentale) ont assisté à la réunion.

La réunion annuelle de 2014, qui se concentrera sur « la recherche et le développement dans le Sud : convertir les idées brillantes en excellents produits », sera présidée par le gouverneur Beebe.

OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION POUR LA RÉUNION

Le Canada et les 16 États de la SGA entretiennent des relations mutuellement avantageuses. Selon des données récentes, plus de 75 % des États américains membres de la SGA ont le Canada comme principal marché d’exportation.

Le Groupe interparlementaire Canada-États-Unis vise à trouver les points de convergence dans les politiques nationales des deux pays, à ouvrir un dialogue sur les points de divergence, à favoriser les échanges d’information et à aider les parlementaires canadiens et américains à mieux comprendre les questions d’intérêt commun. En plus de rencontrer fréquemment leurs homologues fédéraux, les membres de la Section canadienne du Groupe interparlementaire assistent à des réunions auxquelles participent les gouverneurs et les législateurs des États. Ces rencontres donnent lieu à des discussions qui aident la Section canadienne à atteindre ses objectifs et permettent de mieux comprendre la nature et l’ampleur de la relation bilatérale entre les deux pays.  Il est prévu que la Section canadienne continue d'assister aux réunions annuelles de la SGA.

ACTIVITÉS QUI ONT EU LIEU DURANT LA RÉUNION ANNUELLE

Lors de la réunion annuelle de 2013, la SGA a tenu les séances suivantes :

·         Comprendre la renaissance du secteur manufacturier

·         Les politiques énergétiques ayant un effet sur le secteur manufacturier

·         Les effets du commerce et des investissements internationaux sur le secteur manufacturier aux États-Unis

·         Garantir la croissance économique grâce aux exportations, aux chaînes d’approvisionnement et aux écosystèmes d’innovation

·         Le point de vue du secteur privé sur l’innovation

·         Bâtir un réservoir de talents

·         Lutter contre l’épidémie de diabète

·         Le point de vue du secteur privé sur la santé et le bien-être

·         Maintenir la compétitivité des infrastructures publiques

·         Créer un plan d’action régional pour le secteur manufacturier

Ce rapport présente un résumé des présentations auxquelles la délégation a assisté pendant la réunion annuelle de 2013.

COMPRENDRE LA RENAISSANCE DU SECTEUR MANUFACTURIER

Chip Blankenship, GE Home & Business Solutions

·         Le secteur manufacturier fait un retour en force aux États-Unis; les questions essentielles sont les suivantes :

§  Est-ce que ce retour est durable?

§  Que faudra-t-il faire pour « maintenir le cap »?

·         La concurrence mondiale « place la barre plus haute » chaque jour.

·         Les entreprises ne peuvent pas « tout faire seules »; de même que les gouvernements concurrents aident leurs entreprises, l’État américain et les gouvernements des États doivent favoriser la création d’un climat propice à la réussite.

·         Un effort soutenu et une volonté durable sont nécessaires. Il faut mettre l’accent sur des « règles du jeu équitables ».

·         Il est important :

§  d’encourager la recherche et le développement et d’appuyer l’innovation;

§  de former de nouveaux « talents », y compris dans les domaines de la science, de la technologie, du génie et des mathématiques;

§  d’assurer la compétitivité du système, notamment au moyen d'une certitude fiscale, ainsi que la réforme et le resserrement de la réglementation.

·         La concurrence mondiale est intense, et nos concurrents ne restent pas « les bras croisés » et sont des « cibles mouvantes ». Des améliorations continues et quotidiennes sont donc essentielles.

·         Les entreprises doivent axer leurs efforts sur les coûts, la qualité et l'efficacité de leurs réseaux de distribution, entre autres.

·         Des gains de productivité sont essentiels, mais cela fera qu’il y aura moins d’employés.

·          Les employeurs veulent avoir une main-d’œuvre stable, et les employés, un emploi stable. Or, il est important que ces derniers réforment leurs compétences et améliorent leur productivité.

·         L’État doit créer un climat propice au succès et se concentrer sur ce qui suit :

§  la formation et le perfectionnement;

§  un resserrement de la réglementation;

§  la recherche et le développement;

§  la réforme fiscale.

·         Il faut que les États-Unis soient au premier rang des pays du monde pour la formation de « leaders d’opinion »; ils ont perdu cette « place » au profit de la Chine et de l’Allemagne.

LES POLITIQUES ÉNERGÉTIQUES AYANT UN EFFET SUR LE SECTEUR MANUFACTURIER

Karen Alderman Herbert, Chambre de commerce des États-Unis

·         Afin de réaliser une fabrication de pointe, les entreprises doivent être en mesure de profiter des abondantes ressources énergétiques américaines, qui constituent des intrants de production essentiels; l’énergie est un avantage concurrentiel comparatif pour les États-Unis.

·         Les fabricants allemands déménagent aux États-Unis en raison du coût abordable de l’énergie.

·         Toutes les sources d’énergie doivent être « prises en compte ».

·         Les États-Unis doivent devenir plus autonomes en matière énergétique et avoir un plan dans ce domaine; dans le cadre des mesures qu'ils prennent pour suffire à leurs propres besoins, ils devraient importer moins d’énergie de pays qui ne les « aiment » pas, et créer des emplois créés et engendrer des recettes fiscales localement.

·         Les États-Unis possèdent du pétrole et du gaz naturel partout dans le pays, des centaines d’années de charbon et des sources infinies d’énergie renouvelables.

·         Les États-Unis sont une « superpuissance » énergétique, mais n’agissent pas comme s’ils l’étaient; des politiques et des règlements qui appuient la « mise en valeur » de leur potentiel énergétique sont nécessaires.

·         Le secteur privé recherche les occasions. Une réglementation prévisible, une politique budgétaire équitable et concurrentielle ainsi qu’un système concurrentiel d’imposition des sociétés sont nécessaires pour garantir la croissance.

·         Pour chaque ingénieur qui obtient son diplôme aux États-Unis, quatre obtiennent leur diplôme en Europe, et neuf l'obtiennent en Chine.

·         Par le passé, les États-Unis se souciaient d’importer du pétrole; maintenant, ils doivent se soucier d’importer des cerveaux.

Michael Levi, Council on Foreign Relations

·         Il y a eu un virage « extraordinaire » du secteur de l’énergie des États-Unis ces dernières années; par exemple, on a trouvé des hydrocarbures de schiste, on utilise des énergies renouvelables, et la production de pétrole est en hausse.

·         L’abondance crée des possibilités.

·         L’emploi a augmenté de façon substantielle grâce à la production de pétrole et de gaz.

·         Le secteur manufacturier aux États-Unis prend de l’ampleur en partie grâce au secteur gazier et pétrolier et à sa chaîne d’approvisionnement; l’augmentation enregistrée au chapitre de l’emploi est attribuable au faible coût de l'énergie et des matières premières.

·         Une surréglementation a pour résultat « l’interdiction » de quelque chose, mais il en va de même d’une sous-réglementation, puisqu’alors la population a une réaction négative; il est important de parvenir au juste équilibre en ce qui concerne la réglementation.

James Slutz, Global Energy Strategies, LLC

·         La fabrication de carburant est l’une des entreprises dont l'intensité énergétique est la plus forte.

·         Les raffineries américaines fonctionnent à grande capacité.

·         En 2011, les États-Unis sont devenus un exportateur net de produits énergétiques raffinés pour la première fois depuis 1949.

·         L’énergie joue un rôle important, mais il faudrait aussi reconnaître l’importance des taux d’imposition.

·         Il faut examiner les règlements pour voir si les coûts et les avantages sont conformes à ce à quoi on songeait lorsqu'on les a mis en place.

·         L’innovation offre de grandes possibilités.

·         Les facteurs suivants sont des catalyseurs du rayonnement des entreprises manufacturières :

§  l’énergie;

§  les règlements;

§  les taxes et les impôts;

§  le commerce;

§  la main-d’œuvre;

§  la recherche.

·         Ces catalyseurs fonctionnent seulement quand ils sont utilisés dans un milieu propice.

LES EFFETS DU COMMERCE ET DES INVESTISSEMENTS INTERNATIONAUX SUR LE SECTEUR MANUFACTURIER AUX ÉTATS-UNIS

Leslie Griffin, UPS

·         Si une entreprise manufacturière n’exporte pas, elle perd du terrain; les gens du monde entier veulent obtenir des biens et des services fabriqués aux États-Unis.

·         Environ 95 % des consommateurs du monde entier résident à l'extérieur des États-Unis.

·         Grâce au commerce électronique, le nombre de clients auxquels on a accès a augmenté.

·         Les obstacles auxquels font face les fabricants américains qui font des affaires à l’étranger sont les suivantes :

§  les tarifs;

§  les douanes et autres formalités à la frontière;

§  les règlements.

·         Les États-Unis devraient s'assurer que « les règles du jeu soient les mêmes pour tous » grâce à des accords de libre-échange (ALE).

·         Actuellement, les États-Unis ont conclu des ALE avec 20 pays et participent à des négociations sur le partenariat transpacifique et avec l’Union européenne.

·         Comme les fabricants importent des pièces et des composantes, les importations sont un élément essentiel des exportations.

·         L’enjeu du commerce est important; le commerce peut permettre d'« agrandir la tarte ».

·         L’exportation et l’attraction de l’investissement étranger vont « de pair ».

·         Le Congrès se penchera sur un pouvoir de stimulation du commerce pour le président.

Nancy McLernon, Organization for International Investment

·         Les entreprises sont souvent « installées » des deux côtés des frontières et sur plusieurs continents.

·         Les investissements étrangers sont le « moteur » du commerce américain et de la création d’emplois.

·         Les fabricants représentent un taux élevé d’entreprises étrangères; celles-ci utilisent souvent des techniques de fabrication de pointe et fournissent des emplois hautement spécialisés avec une rémunération supérieure à 85 000 $ par année.

·         Les investissements dans ce secteur « entraînent » une réaction en chaîne; selon certaines estimations, un emploi dans le secteur manufacturier pour la filiale américaine d’une société étrangère entraîne la création de cinq emplois.

·         Les investissements étrangers touchent favorablement chaque État du sud des États-Unis.

·         Les États-Unis ont « tout le loisir » d’attirer des investissements directs et, dans le monde, cinq billions de dollars « tentent de choisir un lieu pour investir ».

·         Les États-Unis peuvent accroître leur part des investissements directs étrangers en se concentrant sur :

§  l’accès aux marchés : éliminer les obstacles à l’accès et se rendre compte que près de 85 % des investissements étrangers passent par les acquisitions;

§  les services « après-vente » : donner aux entreprises étrangères les meilleures chances de réussite une fois qu'elles sont aux États-Unis, leur permettre de « rivaliser à armes égales » lorsqu'elles sont en concurrence avec des sociétés canadiennes et de siéger à des comités consultatifs industriels, faire en sorte que les États respectent les accords signés au niveau fédéral, et ce, même en l’absence d’une obligation légale, et demander aux dirigeants des sociétés étrangères ce qu’un État doit faire pour « se distinguer ».

GARANTIR LA CROISSANCE ÉCONOMIQUE GRÂCE AUX EXPORTATIONS, AUX CHAÎNES D’APPROVISIONNEMENT ET AUX ÉCOSYSTÈMES D’INNOVATION

Phillip Singerman, National Institute of Standards and Technology

·         Le « centre de gravité » du secteur manufacturier américain est situé dans le sud des États-Unis.

·         Les partenariats entre le secteur public et le secteur privé devraient être pris en considération.

·         Depuis cinq ans, le gouvernement fédéral réalise l’importance d’appuyer le secteur manufacturier du XXIe siècle.

·         Il faut que les États-Unis « inventent ici » et « construisent ici ».

·         Il y a quatre facteurs à prendre en considération pour la réussite du secteur manufacturier :

§  le commerce, en particulier la facilitation des échanges commerciaux;

§  la formation, notamment le perfectionnement des compétences;

§  les taxes et les impôts;

§  l’accélération du progrès technique.

·         La mondialisation de l’activité économique a des conséquences importantes au niveau national.

·         La hausse du nombre de nations avec lesquelles les É.-U. sont en concurrence et qui ont des économies dirigées a entraîné des « règles du jeu inégales ».

·         Pour tirer parti des investissements fédéraux en matière de recherche et de développement, il faut se brancher à l’écosystème de l’innovation.

·         Lorsqu'elles décident où elles vont s’établir, les entreprises sont intéressées par :

§  la main-d’œuvre;

§  le réseau de fournisseurs existant.

Suzanne Berger, Massachusetts Institute of Technology

·         L’innovation est forte aux États-Unis; voici la liste des questions clés :

§  Quel type de secteur manufacturier doit-on avoir pour que cette innovation rapporte?

§  Les États-Unis possèdent-ils les compétences et les capacités de production nécessaires pour les industries de l’avenir?

§  De quelle source de capitaux le pays a-t-il besoin?

§  Combien de temps cela prend-il pour pouvoir aux postes vacants?

§  Pourquoi le secteur manufacturier des États-Unis a-t-il été en déclin, et ce, si rapidement?

·         La réponse à cette dernière question pourrait inclure quatre éléments :

§  la productivité, puisqu’il faut moins de gens pour produire davantage;

§  l’inexorable « marche » vers l’économie de services;

§  la mondialisation et la Chine;

§  la transformation des structures des entreprises américaines dans les années 1980, lorsque les marchés financiers les ont « forcées » à avoir moins d’actifs et qu'elles se sont « démantelées » pour tenter de faire augmenter le prix des actions.

·         Par le passé, les gros employeurs formaient la main-d’œuvre; maintenant, ils sont moins susceptibles de le faire.

·         Les États-Unis devront trouver de nouvelles façons de passer de l’innovation au marché et de créer de nouveaux écosystèmes industriels.

Page Siplon, Georgia Center of Innovation for Logistics

·         La logistique et les chaînes d’approvisionnement sont cruciales pour acheminer les produits vers les clients; sans chaînes d’approvisionnement, les entreprises jouent un rôle de « collecte ».

·         Chaque chaîne d’approvisionnement est unique, car les marchandises sont acheminées du point A au point B, et la priorité est le transport à faible coût en temps opportun.

·         En moyenne, 10 % des recettes de ventes totales d'une entreprise sont affectées à la logistique.

·         En ce qui concerne la logistique, il y a une politique, des incitatifs fiscaux et des infrastructures.

·         Les investissements stratégiques dans les infrastructures soutiennent le développement économique.

·         Les priorités pour les chaînes d’approvisionnement sont les suivantes :

§  une plus grande rapidité;

§  un meilleur rendement;

§  un coût moindre;

§  la fiabilité.

·         Les priorités en matière d’infrastructure sont les suivantes :

§  la capacité;

§  les possibilités;

§  la connectivité.

·         Du point de vue de l’industrie, les priorités sont les suivantes :

§  le volume, car l’augmentation du volume peut se traduire par des bénéfices plus importants;

§  la vitesse, c’est-à-dire acheminer la bonne quantité au bon endroit au bon moment;

§  la visibilité, c'est-à-dire cerner les problèmes avant qu’ils ne se manifestent.

·         Il est important d’aligner ces trois priorités (volume, vitesse et visibilité) sur les trois priorités en matière d'infrastructure (capacité, possibilités et connectivité).

LE POINT DE VUE DU SECTEUR PRIVÉ SUR L’INNOVATION

R.G. Conlee, Xerox

·         Il faut « être organisé pour innover » et, à l'avenir, faire les choses différemment de ce qui se faisait par le passé; le travail de 2020 ne sera pas celui de 2013.

·         Avec l’innovation, nous devons rationaliser les opérations, puisque le temps « presse ».

·         La recherche et l’innovation devraient être financées grâce aux profits et à l’augmentation des prix des actions et être liées à la production; il est important d’avoir un élément « sur lequel centrer l’innovation ».

·         Si une entreprise « accuse un retard », elle ne sera probablement pas concurrentielle.

·         L’entreprise privée est « beaucoup plus rapide » que l’entreprise publique.

BÂTIR UN RÉSERVOIR de TALENTS

Mike Price, Toyota Motor Manufacturing

·         Les défis du secteur manufacturier sont les suivants :

§  Le réservoir de compétences est particulièrement problématique dans les domaines des sciences, de la technologie, du génie et des mathématiques, et les collèges communautaires ne peuvent fournir suffisamment de nouveaux diplômés qui sont prêts pour le travail;

§  Certains perçoivent le secteur manufacturier comme peu stimulant et ne le voient pas comme un choix de carrière privilégié;

§  Les membres de la génération du baby-boom prennent leur retraite, ce qui entraîne une pénurie de travailleurs qualifiés.

·         Il va probablement falloir attendre des générations avant d’assister à l'amélioration du système d’éducation.

·         Il faudrait modifier la perception qu'ont les gens du secteur manufacturier et les encourager à y faire carrière.

Gardner Carrick, Manufacturing Institute

·         Avec le retour en force et la renaissance du secteur manufacturier, il est excitant d’en faire partie.

·         Les États-Unis sont bien mieux placés que d’autres pays en raison de facteurs comme :

§  la hausse des coûts à l’étranger;

§  la nécessité d'avoir une main-d’œuvre qualifiée;

§  l’absence de protection de la propriété intellectuelle dans certains pays;

§  le « boom » énergétique aux États-Unis.

·         Le secteur de la fabrication est en croissance, ce qui entraîne la création d’emplois dans d’autres domaines, y compris la vente au détail, l’éducation et les soins de santé.

·         Environ 82 % des fabricants ne peuvent trouver de travailleurs qualifiés; la perception du secteur manufacturier comme secteur dans lequel on peut faire carrière est négative, et on estime que les emplois dans ce secteur sont dangereux et mal payés.

·         Les anciens combattants et les femmes constituent des travailleurs qualifiés pour les fabricants.

·         Nous devons satisfaire aux besoins des fabricants en formant une main-d’œuvre spécialisée et les sensibiliser aux systèmes de certification des compétences.

·         Pour avoir une main-d’œuvre qualifiée, il faut les éléments suivants :

§  des étudiants accrédités;

§  des instructeurs accrédités;

§  des écoles agréées.

Stefanie Sanford, The College Board

·         La question fondamentale est la suivante : comment la main-d’œuvre peut-elle être prête à accéder à un marché du travail en pleine mutation?

·         On ne peut tenir pour acquis que le système d’éducation de la maternelle à la 12e année changera, car il faudrait des générations pour le changer, et les États-Unis ne peuvent attendre aussi longtemps.

·         Les programmes de placement à un niveau supérieur enseignent aux élèves du secondaire à avoir une bonne éthique de travail; de plus en plus d’élèves suivent ces programmes, mais plusieurs élèves qui auraient la capacité de réussir ces programmes ne les suivent pas.

·         Il est particulièrement important d’offrir des programmes de placement à un niveau supérieur en sciences, en technologie, en génie et en mathématiques.

·         Les élèves qui ont des chances de réussir ces programmes devraient être « encouragés » à les suivre.

Laura Greene Knapp, RTI International

·         Les étudiants, les éducateurs et les employeurs doivent se connecter entre eux; les éducateurs doivent être au courant des compétences dont les employeurs ont besoin et motiver les étudiants.

·         L’engagement des étudiants et la transition entre l’école et le travail devraient être améliorés.

·         Les élèves ont besoin à la fois de compétences « générales » et techniques.

·         La perception que l'on a d’une usine et sa réalité sont différentes, et il faut changer les perceptions au sujet du secteur manufacturier et des emplois dans ce secteur.

·         Les usines sont des laboratoires d’innovation.

LUTTER CONTRE L'ÉPIDÉMIE DE DIABÈTE

Marti Macchi, National Association of Chronic Disease Directors

·         Aux États-Unis, 26 millions de personnes souffrent de diabète, et 79 millions de personnes sont atteintes du prédiabète; parmi ce groupe, moins de 10 % sont au courant de leur état.

·         En 2050, un adulte sur trois aux États-Unis souffrira de diabète.

·         Les solutions pour contenir la recrudescence du diabète aux États-Unis sont les suivantes :

§  la collecte de données sur les coûts et les autres répercussions du diabète;

§  des efforts de lutte contre le diabète;

§  des recommandations de mesures législatives fondées sur des preuves;

§  un plan d’action concerté.

·         Il y a trois catégories de solutions politiques :

§  la détection : le dépistage est le point d’entrée de la prévention;

§  la prévention : la prévention est la clé de la maîtrise des coûts des soins de santé;

§  le traitement : il est important de gérer les répercussions sur les programmes de santé de l’État.

Audrey Tayse Haynes, secrétaire d’État à la Santé et aux Services aux familles pour le Commonwealth du Kentucky

·         Des citoyens de tous âges et de toutes origines souffrent de diabète; on doit prendre des mesures dès maintenant afin d’éviter leur invalidité et leur décès prématuré.

·         Les entreprises regardent les statistiques médicales des États pour avoir une idée des coûts potentiels qu’elles devront peut-être assumer.

·         La prévalence du diabète est en hausse; bien des gens ne se rendent pas compte qu’ils sont à risque ou qu’ils sont atteints d'un diabète non diagnostiqué.

·         La collaboration entre des organismes d’État compétents peut produire des résultats positifs.

·         On devrait inciter les gens à autogérer leur diabète.

·         La sensibilisation au prédiabète est importante.

Tara Dall, Health Diagnostic Laboratory, Inc.

·         Nous devons responsabiliser les patients et réduire les coûts des soins de santé; une solution passe par l’encadrement de la santé.

·         Tout indique qu’il y a un lien entre l’obésité et le diabète.

·         Les tests de glucose et les tests traditionnels de lipides sont insuffisants, car il est possible d’obtenir des résultats « normaux », mais de souffrir tout de même de prédiabète.

·         Il est important de discerner les personnes souffrant de prédiabète qui présentent le plus grand risque d’apparition du diabète.

LE POINT DE VUE DU SECTEUR PRIVÉ SUR LA SANTÉ ET LE BIEN-ÊTRE

Deb Moessner, Anthem Blue Cross et Blue Shield

·         Plusieurs facteurs contribuent à la maladie chronique, par exemple les choix de vie suivants :

§  une mauvaise alimentation;

§  une consommation exagérée d’alcool;

§  le manque d’exercice;

§  le tabagisme.

·         On peut changer son mode de vie pour améliorer son état de santé.

·         La maladie chronique est responsable de la perte de productivité, et les lombalgies en sont la cause première.

·         Chaque année, on dépense environ 2,5 billions de dollars dans le domaine des soins de santé aux États-Unis; le pays fait face à des problèmes de santé et de financement des soins de santé.

·         Les familles, les entreprises et les gouvernements ont de moins en moins les moyens de financer les soins de santé.

·         Il est nécessaire de maintenir la bonne santé de la population active pour assurer la vigueur de l’économie.

·         L’obésité et le diabète sont liés, et le diabète est l’une des principales causes de décès.

·         Les maladies de la rétine, les maladies du rein et les maladies cardiovasculaires sont associées au diabète.

MAINTENIR LA COMPÉTITIVITÉ DES INFRASTRUCTURES PUBLIQUES

Michael Walsh, Corps of Engineers de l’armée américaine

·         L’eau est essentielle à la vie.

·          Plus de 95 % des exportations et des importations américaines se déplacent par voie maritime.

·         La fréquence des sinistres d’ordre climatique est en hausse.

·         Des investissements dans les infrastructures sont nécessaires en ce qui concerne l’entretien et les immobilisations.

·         On estime que, d’ici 2020, les États-Unis devront investir quatre billions de dollars dans l’infrastructure pour être concurrentiels à l’échelle mondiale.

·         Les États-Unis étant un pays maritime, ils devraient investir entre trois et cinq milliards de dollars dans les ports; l’expansion des ports est en partie liée à la croissance démographique.

·         Conformément au principe selon lequel « on devrait se faire un ami avant d’avoir besoin d'un ami », il est important de mettre en place, avant d'en avoir besoin, un plan en cas de catastrophe qui devrait prévoir les pouvoirs des différentes entités.

Sean Connaughton, secrétaire au Transport pour le Commonwealth de Virginie

·         Les transports sont essentiels pour l’économie, les gens et les entreprises.

·         Le manque de fonds consacrés au financement des infrastructures de transport pose un problème, et bien des options s’offrent pour le régler, comme des obligations d’épargne, la taxe sur l’essence et des partenariats public-privé.

Tom Ferree, Connected Nation

·         Des services à large bande sont importants pour le secteur de la fabrication; leur accès, leur adoption et leur utilisation sont des questions importantes.

·         Il faut un engagement à adopter des services à large bande au niveau local.

·         Dans le sud des États-Unis, 83 % des entreprises manufacturières utilisent des services haute vitesse à large bande, une proportion qui est supérieure à la moyenne nationale de 75 %.

·         Les gouverneurs peuvent prendre les diverses mesures qui suivent en ce qui concerne l’accès à large bande :

§  appuyer les collectivités dans les efforts qu’elles déploient pour former des équipes de planification de la technologie;

§  mettre en place dans les États des groupes de travail et des caucus sur les politiques des services à large bande comme ressources permanentes;

§  cibler les régions vulnérables par des initiatives public-privé.

CRÉER UN PLAN D’ACTION RÉGIONAL POUR LE SECTEUR MANUFACTURIER

Stephen Gold, de la Manufacturers Alliance for Productivity and Innovation (MAPI), a animé une discussion avec Cliff Waldman, de la MAPI, et Matthew Murray, de l’Université du Tennessee à Knoxville. Il a questionné des panélistes du secteur privé et du secteur public.

Les panélistes du secteur privé étaient les suivants :

·         Ronald Boles, Alabama Advocacy Council Manufacturing

·         Randy Zook, Arkansas State Chamber of Commerce and Associated Industries of Arkansas

·         Al Stimac, Manufacturers Association of Florida

·         Greg Higdon, Kentucky Association of Manufacturers

·         Jay Moon, Mississippi Manufacturers Association

·         Ray McCarty, Associated Industries of Missouri

·         Jaime Garcia, Puerto Rico Manufacturers Association

·         Brett Vassey, Virginia Manufacturers Association.

Les panélistes du secteur public étaient les suivants :

·         Grant Tennille, Arkansas Economic Development Commission

·         Larry Hayes, Kentucky Cabinet for Economic Development

·         Alberto Baco Bagué, Puerto Rico Department of Economic Development and Commerce

·         Bill Hagerty, Tennessee Economic and Community Development

·         Christopher Masingill, Delta Regional Authority

·         Ted Abernathy, Southern Growth Policies Board.

Cliff Waldman, Manufacturers Alliance for Productivity and Innovation

·         Le modèle de la grappe industrielle est un concept d’équipe qui existe depuis une vingtaine d’années; ce modèle traverse parfois les frontières des États.

·         Les politiques nationales ont une incidence sur les politiques des États, et les politiques étatiques et locales touchent les régions.

·         L’esprit d'entreprise, et particulièrement celui du secteur manufacturier, est important pour la réussite des industries de pointe.

·         L’esprit d’entreprise crée de nouveaux fournisseurs et concurrents.

·         La qualité de la main-d’œuvre est importante.

·         Les forces du sud des États-Unis sont les suivantes :

§  faible coût;

§  productivité raisonnablement compétitive.

·         Il faut améliorer la scolarisation dans le sud des États-Unis pour que celle-ci vienne appuyer la fabrication de pointe.

Matthew Murray, Université du Tennessee à Knoxville

·         Les États ont un rôle à jouer dans la stimulation du développement économique puisqu’ils favorisent la création d’un climat favorable aux entreprises.

·         Des investissements fondamentaux dans les gens et les infrastructures constituent la clé du succès; ce sont les États qui contribuent le plus à offrir de tels investissements pour soutenir le développement économique.

·         Un programme favorisant l’esprit d’entreprise et axé sur la fabrication de pointe serait profitable, tout comme des subventions de recherche en innovation dans les petites entreprises.

·         Le caractère régional du modèle de la grappe industrielle est un point essentiel : ce modèle franchit les frontières des États.

·         Les « faibles coûts » avaient un rôle essentiel à jouer dans le développement du sud des États-Unis par le passé, mais ils se traduisent par une faible valeur.

·         On devrait investir là où cela rapporte le plus.

·         Comme il n’est pas possible d’axer la compétitivité seulement sur les faibles coûts, les moyens de développement économique devraient servir d’investissement; il faut une approche stratégique en matière de développement économique fondée sur des grappes industrielles bien définies.

·         Il faudrait que les décideurs rendent compte de leur utilisation des fonds aux contribuables.

·         Il faut investir dans l’éducation de la maternelle à la 12e année, l’éducation aux adultes, les sciences, la technologie, le génie, les mathématiques, l’entrepreneuriat, la recherche et le développement ainsi que l’innovation.

·         Les emplois dans le secteur de la fabrication de pointe ne sont pas les emplois sales et éreintants du passé, mais plutôt des emplois d’avenir.

M. Gold a posé une question au sujet des problèmes de main-d’œuvre, et Ted Abernathy a fait les observations suivantes :

·         Il faut améliorer la scolarisation dans le sud des États-Unis et former des travailleurs pour qu'ils occupent des emplois moyennement spécialisés.

·         Les États du Sud américain ont toujours été « forts » en ce qui concerne la formation des travailleurs.

·         Une formation continue pour toute la durée de la vie professionnelle doit devenir la norme.

M. Gold a posé une question sur les stratégies de promotion de l’image de marque des États à l’égard de la fabrication de pointe, et Ronald Boles a fait les observations suivantes :

·         Les États du Sud américain « vont dans la même direction ».

·         La Journée de la fabrication aura lieu le 4 octobre 2013.

M. Gold a posé une question portant sur les mesures nécessaires pour améliorer l’éducation et la formation professionnelle; Greg Higdon, Ray McCarty, Grant Tennille, Al Stimac et Jay Moon ont fait les observations suivantes :

·         Greg Higdon a déclaré :

§  Les gens doivent croire qu’il est possible de faire carrière dans le secteur de la fabrication et pas seulement d’y travailler, et changer la façon dont ils perçoivent les emplois dans ce secteur.

§  Il importe que les États maintiennent une main-d’œuvre qualifiée.

§  Il faudrait envisager de relever l’âge de décrochage scolaire chez les adolescents.

·         Ray McCarty a dit :

§  Les titres de compétences devraient être « cumulables » de façon que la main-d’œuvre qualifiée s'accroisse dans les États.

§  On devrait encourager les gens à acquérir des titres de compétence.

§  Les compétences devraient être considérées comme un outil de développement économique.

·         Grant Tennille a dit :

§  Les États du Sud américain ont la réputation de pouvoir former leurs travailleurs.

§  Il est important d’améliorer la capacité de faire en sorte que les gens possèdent des compétences dont on aura besoin à un moment donné.

§  Le sud des États-Unis et le pays ont besoin d’une main-d’œuvre que le monde reconnaît comme étant de premier ordre.

·         Al Stimac a dit :

§  L’acquisition d'accréditations est essentielle.

·         Jay Moon a déclaré :

§  Une double accréditation et une double inscription conduiraient à une augmentation des taux de diplomation.

M. Gold a posé une question au sujet de l’évolution des stratégies de développement économique, et Larry Hayes, Alberto Baco Bagué et Bill Hagerty ont fait les observations suivantes :

·         Larry Hayes a dit :

§  L'État doit être prêt à « se retirer » si un accord avec un éventuel employeur est insensé par ce que celui-ci a besoin de trop d’incitatifs pour s’y installer.

§  Il est important d’attirer de nouvelles entreprises dans un État, mais également de se pencher sur la façon d’aider les entreprises qui y sont déjà exploitées à prendre de l’expansion.

§  Les États, les établissements d’enseignement et les groupes du secteur privé doivent collaborer.

§  Chaque occasion doit être évaluée selon ses propres mérites.

·         Alberto Baco Bagué a déclaré :

§  Les universités devraient participer au développement économique.

·         Bill Hagerty a déclaré :

§  En ce qui concerne les incitatifs, on devrait déterminer si on en a pour son argent.

§  Les accélérateurs de l’esprit d’entreprise sont particulièrement importants pour les sociétés qui en sont à leurs débuts.

M. Gold a posé une question à propos de la création de nouvelles grappes industrielles dans le sud des États-Unis ; Jay Moon, Bill Hagerty, Jaime Garcia et Ted Abernathy ont fait les observations suivantes :

·         Jay Moon a déclaré :

§  Il faut offrir des compétences générales dont toute une variété d’entreprises a besoin.

§  Des incitatifs et une réforme fiscale sont attrayants pour les entreprises existantes et celles potentiellement nouvelles.

·         Bill Hagerty a déclaré :

§  Il faudrait examiner les occasions qui s’offrent sur la scène internationale.

·         Jaime Garcia a déclaré :

§  Le secteur manufacturier fournit beaucoup d’emplois directs et indirects.

·         Ted Abernathy a déclaré :

§  Les grappes industrielles représentent la « voie à suivre » dans le sud des États-Unis.

M. Gold a posé une question au sujet des solutions régionales dans le sud des États-Unis, et Christopher Masingill a fait les observations suivantes :

·         L’esprit d'entreprise est essentiel.

·         Les États du Sud américain doivent effectuer un meilleur travail de collaboration dans la région.

·         La formation de la main-d'œuvre et l’éducation sont des éléments clés de la réussite, et il faut une approche systémique des accréditations.

M. Gold a posé une question à propos de la valeur éventuelle de programmes régionaux dans d’autres domaines que celui de la fabrication, comme l’éducation. En réponse, Randy Zook, Grant Tennille et Brett Vassey ont fait les observations suivantes :

·         Randy Zook a déclaré :

§  Des normes fondamentales communes en matière d’éducation sont importantes pour le perfectionnement de la main-d’œuvre à long terme.

§  Une réforme de l’immigration s’impose, et les États du Sud américain ont besoin de travailleurs meilleurs et nouveaux.

·         Grant Tennille a dit :

§  Nous avons des occasions de collaborer à la formation professionnelle.

·         Brett Vassey a dit :

§  Il devrait y avoir des initiatives régionales en matière d’enseignement des sciences, de la technologie, du génie et des mathématiques.

§  Des compétences intermédiaires sont essentielles.

§  Il est important d’avoir une main-d’œuvre prête à travailler.

§  Les programmes d’apprentissage par l’expérience et d’instruction appliquée sont importants.

M. Gold a posé une question à propos de la création d’un plus grand nombre d’investissements dans la recherche et le développement, et Brett Vassey, Al Stimac et Grant Tennille ont fait les observations suivantes :

·         Brett Vassey a dit :

§  Aujourd’hui, tout le secteur manufacturier fait de la fabrication de pointe, et ce, de façon interrompue.

§  Il faut allouer judicieusement des ressources limitées.

§  À certains moments, on fait passer « la charrue » devant « les bœufs » pour le financement de la recherche et du développement.

§  Des considérations liées à la propriété intellectuelle peuvent constituer un des principaux obstacles à la collaboration des entreprises avec les universités au niveau de la recherche et du développement.

·         Al Stimac a dit :

§  Il faudrait envisager de créer des centres d’excellence en recherche et en développement.

·         Grant Tennille a dit :

§  Il est important de pouvoir protéger les droits liés aux brevets et les « résultats » de la recherche et du développement.

§  Une question fondamentale est de savoir comment construire un canal permettant de passer de l’étape de la recherche et du développement aux étapes de la commercialisation.

§  Comme les « choses » peuvent prendre plus de temps que le souhaiteraient les investisseurs en capital de risque, les États doivent être prêts à les « appuyer ».

Respectueusement soumis,

L’honorable Janis G. Johnson sénatrice et coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis

Gord Brown, député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis

 

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