Du 27 au 29 mai 2009, le
sénateur Jerahmiel S. Grafstein a assisté à la Conférence économique de
l’Assemblée parlementaire de l’OSCE (AP OSCE). Cette conférence, qui est
organisée sur différents thèmes par l’AP OSCE une année sur deux, était accueillie
par le Parlement irlandais. Cette année, elle réunissait sur le thème général
de « La crise financière mondiale » près de 100 parlementaires
venus de plus de 35 pays participants. Elle portait sur des sujets tels
que le libre-échange et le protectionnisme, la réglementation financière et la
bonne gouvernance, et les conséquences sociales de la crise – en particulier en
ce qui concerne les migrations.
Les conférenciers et les membres des
groupes d’experts comprenaient les présidents du Parlement irlandais,
MM. John O’Donoghue et Pay Moylan; M. Austin Hughes,
économiste en chef à la Banque KBC (Bruxelles); M. Mikhaïl V. Popov,
premier vice-président du Comité de direction de NOVATEK (Russie);
M. Patrick Honohan, professeur d’économie financière internationale
au Trinity College (Irlande); M. Alcee Hastings, membre du Congrès
américain et coprésident de la Commission d’Helsinki (É.-U.);
M. Kuanysh Sultanov, président du Comité des relations
internationales, de la défense et de la sécurité du Sénat du Kazakhstan;
M. Ray Kinsella, professeur au Smurfit School of Business de l’UCD et
professeur invité à l’ Institute of European Finance; M. Jonas Modig,
chef du Secrétariat international, Initiative pour la transparence dans les
industries d’extraction (EITI); M. Anders Johansson, secrétaire
général de l’Union interparlementaire; Mme Siobhan O’Donoghue,
directrice, Migrant Rights Centre (Irlande); et M. Goran Svilanovic,
coordonnateur des activités économiques et environnementales de l’OSCE.
Le ministre des Finances irlandais,
M. Brian Lenihan, a prononcé le discours principal. Il y a déclaré
que la crise n’est pas cyclique mais beaucoup plus profonde. En fait, il a
qualifié la crise financière mondiale actuelle de plus grande crise depuis celle
de 1929 et a souligné que nous devons réparer les systèmes bancaires du monde,
sans quoi nous ne parviendrons pas à en sortir. Il a insisté sur la nécessité
pour les gouvernements et les politiciens de veiller à ce que cette situation
ne mène pas à un extrémisme politique et de s’assurer que ce type de crise ne
se répète pas.
Les réunions des groupes d’experts de
la Conférence portaient sur trois sujets :
-Les réponses à la crise financière :
libre-échange c. protectionnisme
-La réglementation financière et la bonne gouvernance
-Les conséquences sociales de la crise : le cas des migrations
Le président de l’AP OSCE,
M. Joao Soares, a conclu la conférence par un appel à une action
politique vigoureuse des États participants afin de sortir de la crise
financière mondiale actuelle. Les mesures que nous prenons doivent être
générales et elles ne peuvent porter fruit que si elles sont appliquées à
l’échelle nationale, a-t-il déclaré dans son mot de la fin.
Le président Soares a reconnu
qu’il ne s’agit pas seulement d’une crise économique et financière, mais aussi
d’une crise humanitaire et sociale. « Nous avons assisté à un processus
en trois temps, a-t-il expliqué. Nous avons vu une crise financière se
transformer en crise économique, et maintenant la crise économique tourne de
plus en plus à la crise humanitaire et sociale. Il ne suffira donc pas, pour y
remédier, de réparer les systèmes bancaires. Nous devrons, en fait, veiller à
ce que l’intérêt de nos populations reste au centre de nos
préoccupations. » [traduction]
Le sénateur Grafstein,
vice-président de l’Assemblée parlementaire de l’OSCE, présidait la première
séance, qui avait pour thème « Les réponses à la crise financière :
libre-échange c. protectionnisme ».
Dans son discours intitulé « Le
choix, la voie du protectionnisme et la perdition ou la priorité au
libre-échange et à la prospérité », le sénateur Grafstein a
déclaré que la croissance suppose des changements, qu’au sein de l’AP OSCE
et au-delà, nous pouvons nous engager dans la voie du protectionnisme et de la
perdition économique ou renouveler notre engagement à accélérer le
libre-échange et veiller à ce que les projets nationaux peu clairvoyants ne
remplacent pas des projets internationaux compétitifs ainsi qu’un dialogue et
des échanges ouverts et transparents en matière de commerce et d’économie.
La sénateur Grafstein a conclu en
disant que le principal message que nous devions rapporter chez nous était
qu’une action politique vigoureuse est nécessaire pour surmonter les
difficultés actuelles afin de l’emporter durablement. En tant que
parlementaires, a-t-il ajouté, nous jouons un rôle clé dans la promotion du
libre-échange et de la réglementation, dans la réparation de nos systèmes
bancaires et dans l’aide à apporter pour surmonter la crise de confiance qui
secoue les populations de tous nos pays. Les parlementaires, a-t-il poursuivi,
doivent maintenant manifester la volonté politique nécessaire pour prendre ces
mesures difficiles.
Respectueusement
soumis,
L’honorable
sénateur Consiglio Di Nino,
Directeur
Délégation canadienne à l’Assemblée parlementaire de l’Organisation pour la
sécurité et la coopération en Europe (AP‑OSCE)