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Rapport

LES MEMBRES ET LE PERSONNEL DE LA DÉLÉGATION

Du 28 au 30 juin 2015, l’honorable Wayne Easter, C.P., député, vice-président, et le sénateur Paul Massicotte, vice-président, dirigeaient la délégation du Groupe interparlementaire (GIP) Canada–États-Unis ayant pris part à la 8e Conférence annuelle de l’Alliance des États du Sud-Est des États-Unis et des provinces canadiennes (SEUS CP) à Charlottetown (Île‑du‑Prince-Édouard). L’autre membre de la délégation était M. Tarik Brahmi, député. La délégation était accompagnée de Mme June Dewetering, conseillère principale de la Section canadienne du Groupe.

LA CONFÉRENCE

L’alliance SEUS CP est un partenariat axé sur le commerce et l’investissement entre six États du Sud-Est des États-Unis (Alabama, Caroline du Nord, Caroline du Sud, Géorgie, Mississippi et Tennessee) et sept provinces canadiennes (Île‑du‑Prince-Édouard, Manitoba, Nouveau-Brunswick, Nouvelle-Écosse, Ontario, Québec et Terre-Neuve‑et‑Labrador). Créé en 2007, il sert de forum visant à promouvoir l’intérêt de tous ses membres en resserrant les liens économiques entre les deux régions.

Les délégations, dirigées habituellement par les gouverneurs des États et les premiers ministres provinciaux, comprennent des dirigeants du secteur industriel et des affaires. À la huitième Conférence annuelle, les délégations des États et des provinces étaient dirigées par les personnes suivantes :

·Alabama : Ed Castile, secrétaire adjoint au Commerce;

·Géorgie : Casey Cagle, lieutenant-gouverneur;

·Manitoba : Rod Higgins, Commerce et Investissement Manitoba;

·Mississippi : Malcolm White, Visit Mississippi;

·Nouveau-Brunswick : Brian Gallant, premier ministre;

·Terre-Neuve‑et‑Labrador : Steve Kent, vice-premier ministre;

·Caroline du Nord : John Loyack, Partenariat pour le développement économique de la Caroline du Nord;

·Nouvelle-Écosse : Stephen McNeil, premier ministre;

·Ontario : Monte Kwinter, adjoint parlementaire au ministre de la Citoyenneté, de l’Immigration et du Commerce international;

·Île‑du‑Prince-Édouard : Wade MacLauchlan, premier ministre;

·Québec : Jacques Daoust, ministre de l’Économie, de l’Innovation et des Exportations;

·Caroline du Sud : Henry McMaster, lieutenant-gouverneur;

·Tennessee : Randy Boyd, Département de l’économie et du développement des communautés.

La 9e Conférence annuelle de l’Alliance SEUS CP se tiendra en septembre 2016 à Nashville, Tennessee.

OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION POUR LA CONFÉRENCE

Cette conférence était la sixième occasion où les membres de la Section canadienne du GIP participaient à la réunion annuelle de l’Alliance SEUS CP. D’une certaine façon, l’Alliance SEUS CP est le pendant du «Pacific NorthWest Economic Region » et du Conseil de la région des Grands Lacs pour les régions de l’Est des deux pays, à cette différence près que les gouverneurs américains et les premiers ministres des provinces canadiennes y participent, et qu’il y a une participation importante du secteur privé.

La Section canadienne du GIP continue de constater que les conférences de l’Alliance se portent sur des aspects pratiques, et a l’intention de participer aux prochaines conférences annuelles afin de continuer à promouvoir les intérêts canadiens, particulièrement auprès des gouverneurs et hauts dirigeants du pouvoir exécutif américain.

ACTIVITÉS PENDANT LA CONFÉRENCE

Pendant la huitième réunion annuelle de l’Alliance SEUS CP, plus de 600 rencontres de jumelage entre entreprises ont eu lieu, et il y a eu le discours liminaire et les discussions en table ronde ou de panels suivants :

·Discours liminaire : Robert K. Irving, J.D. Irving, Ltée;

·Bâtir l’économie de demain;

·Notre relation à l’œuvre;

·Atelier sur les grappes;

·Modèles de collaboration privé-public pour le développement économique régional.

Le présent rapport résume le discours liminaire, et les exposés et discussions pendant les tables rondes et les panels.

DISCOURS LIMINAIRE

Robert K. Irving, J.D. Irving, Ltée

·L’engagement, la persévérance et la ténacité sont importants pour réussir en affaires.

·Les entreprises devraient profiter de leurs forces et faire concurrence de façon intelligente pour gagner dans le monde volatile d’aujourd’hui.

·Si une entreprise n’est pas en train de croître, elle perd du terrain.

·Les entreprises devraient offrir les produits que veulent les clients, au niveau attendu de qualité, pour répondre à leurs besoins en évolution; tout commence par le client.

·Les entreprises devraient se différencier de leurs concurrents, par exemple, les entrepreneurs devraient trouver comment devenir indispensables pour le client, et cerner les façons dont elles peuvent répondre de façon unique aux besoins des clients.

·La qualité des produits peut être améliorée par l’innovation.

·Une réduction des coûts et une amélioration de l’efficacité mèneront à une plus grande prospérité de l’entreprise.

·Il faut réduire les obstacles au commerce.

·Comme le monde change continuellement, il est important de penser à l’avenir pour gérer les risques économiques et autres, pour être ouvert au changement et pour explorer les nouvelles possibilités lorsqu’elles se présentent.

·Des économies fortes tendent à des entreprises solides et des communautés fortes.

·Il faut faire des efforts pour transformer les défis en possibilités, et les désavantages en avantages, comme la petite taille en la capacité de prendre rapidement des décisions.

·L’innovation et l’amélioration continues contribuent au succès.

·Le Canada et les États-Unis ne devraient jamais tenir leur relation pour acquise; les possibilités entre les deux pays – y compris entre les provinces et les États de l’Alliance SEUS CP – sont infinies, et chaque minute, il y a des échanges commerciaux d’une valeur de 1,4 million de dollars qui traversent notre frontière commune.

·Les gouvernements devraient se concentrer sur la façon de faciliter le développement et la croissance des entreprises.

BÂTIR L’ÉCONOMIE DE DEMAIN

Louise Blais, Affaires étrangères, Commerce et Développement Canada

·Contrairement aux législateurs canadiens et américains, les entreprises et les gens ne comprennent pas toujours la nature et l’étendue de la relation bilatérale et l’intégration économique des deux pays.

·Le Canada et les États-Unis ne doivent pas se tenir pour acquis, et il faut se protéger contre la complaisance.

·Un mécanisme pour relier les entreprises canadiennes aux entreprises américaines et aux entreprises canadiennes présentes aux États-Unis est nécessaire.

·Après une décennie à avoir poursuivi des possibilités dans d’autres pays et régions, le Canada devrait se concentrer sur sa relation avec les États-Unis.

·Les entreprises canadiennes sont souvent timides, et devraient être plus actives pour profiter des possibilités aux États-Unis.

·L’Amérique du Nord a besoin de chaînes d’approvisionnement fortes et complètement développées.

·Les Canadiens s’inquiètent des obstacles au commerce provenant des États-Unis, qui empêchent le client numéro 1 de ce pays d’entrer sur le marché américain; ces obstacles comprennent les dispositions « Buy American » dans les lois américaines et les exigences sur l’étiquetage obligatoire du pays d’origine, qui touchent les entreprises des deux pays.

·Il y aura toujours des gagnants et des perdants avec les accords commerciaux; mais au bout du compte, de tels accords apportent un avantage net.

·En grande partie, les membres du Congrès américain comprennent les avantages du libre-échange, mais reconnaissent le besoin d’aider les entreprises et les gens lors de la mise en œuvre des accords commerciaux.

Steven Zate, Département d’État des États-Unis

·Les économies canadiennes et américaines sont grandement intégrées, et il faut que ce fait soit mieux connu.

·La relation Canada‑États-Unis est importante, elle croît, et une croissance supplémentaire est possible.

·Dans des déclarations publiques, l’ambassadeur des États-Unis au Canada a dit que son travail n’est pas seulement de faire croître le commerce américain auprès du Canada, mais aussi de faire croître le commerce canadien auprès des États‑Unis; une telle approche est avantageuse pour les deux pays.

·Les initiatives Par‑delà la frontière et du Conseil de coopération réglementaire entre le Canada et les États-Unis visent à améliorer la relation bilatérale; la frontière est un dossier sur lequel pourraient travailler les deux pays, et « l’amincissement de la frontière » est un « processus » qui prendra du temps.

·Comme la nature de l’économie se transforme rapidement, il est important que les experts puissent se déplacer rapidement d’un côté et de l’autre de notre frontière commune afin que les deux pays profitent de leur expertise.

·Les États-Unis pensent à l’avenir, et la coopération trilatérale entre les pays de l’Accord de libre-échange nord-américain sera importante.

·Les négociations du Partenariat transpacifique sont une priorité pour l’administration américaine, et on s’attend à un accord bientôt; les parties aux négociations représentent 800 millions de consommateurs et 40 % du produit national brut mondial.

·L’administration américaine se préoccupe de l’environnement, et les technologies propres dans le domaine de l’énergie représentent des possibilités importantes d’affaires.

·L’innovation est essentielle pour le succès futur.

·Nous devons être conscients de la sécurité dans le monde où nous vivons.

·L’immigration est un dossier important, et il faut s’en occuper de manière sensible.

NOTRE RELATION À L’ŒUVRE

Marlene Moore, Green Power Labs Inc.

·Les entreprises canadiennes et américaines ont beaucoup de possibilités de créer des partenariats pour la croissance, et les mécanismes qui permettraient aux entreprises canadiennes de trouver des partenaires – que ce soit une entreprise américaine ou une entreprise canadienne exerçant une activité aux États-Unis – devraient être améliorés.

·Il faut une plus grande sensibilisation à la façon dont les entreprises canadiennes et américaines peuvent collaborer.

John Rowe, Island Abbey Foods

·La collaboration est essentielle pour bâtir les entreprises.

·La collaboration fonctionne mieux lorsque tous les partenaires sont directement engagés.

·Pour les entreprises, il est important de trouver les bons partenaires pour collaborer.

John Scannapieco, Baker, Donelson, Bearman, Caldwell & Berkowitz, PC

·L’initiative Par‑delà la frontière est importante, tout comme la capacité des entreprises de collaborer avec les universités, y compris dans le domaine du développement de la main-d’œuvre et de la recherche qui peut être commercialisée.

·Les gouvernements doivent créer un environnement réglementaire qui aide les entreprises; les différences régionales entre les provinces peuvent créer des obstacles.

·Bien que les gouvernements offrent fréquemment de l’aide pour l’exportation et le commerce, souvent les entreprises ne savent pas que cette aide leur est offerte.

·Il est important de se concentrer sur les régions; lorsqu’un État ou une province prospère, il y a des effets positifs sur les autres États et provinces de la région.

·Il faut se concentrer sur ce qui s’en vient.

·Avec l’appui du gouvernement, l’innovation mènera au succès.

ATELIERS SUR LES GRAPPES

Ifor Ffowcs-Williams, Cluster Navigators Ltd.

·Les grappes – ou les secteurs de spécialisation régionale basés sur les forces existantes – se produisent naturellement, et sont le fondement de l’économie moderne.

·Pour développer un avantage concurrentiel à long terme, l’appui public devrait se concentrer sur une plus grande valeur ajoutée ou des entreprises plus innovatrices dans les grappes existantes et dans les croisements entre des grappes connexes.

·Des études internationales démontrent clairement que les entreprises situées dans des grappes sont plus concurrentielles que des entreprises semblables situées hors des grappes.

·Pour que la culture des grappes réussisse, il faut simultanément la coopération et la compétition, ou la « co-ompétition ».

·Notre ère en est une d’entreprises et de communautés spécialisées.

·Il faut cultiver les grappes comme outil d’une stratégie efficace d’investissement direct à l’étranger.

·Dans l’économie mondiale d’aujourd’hui, les entreprises ne peuvent pas s’en tirer seules; elles doivent créer des partenariats avec d’autres entreprises et profiter des forces régionales.

·Pour les grappes, les liens entre universitaires sont importants.

·Lorsque les entreprises s’établissent l’une à côté de l’autre, il est plus facile pour elles d’échanger des renseignements et de faire de la pollinisation croisée.

·La force des grappes dans une communauté est un moteur essentiel de la richesse; les gouvernements devraient appuyer et renforcer les grappes, qui peuvent accroître la compétitivité régionale.

·Les politiques publiques axées sur les grappes se concentrent sur les caractéristiques suivantes :

Øune perspective plus vaste qu’un seul secteur;

Øune région géographique spécifique;

Øprofiter des forces;

Øl’appui à la collaboration public-privé;

Øla compétitivité;

·Pour réussir à développer les grappes, il faut, entre autres, les ingrédients essentiels suivants :

Ølaisser les entreprises mener le bal;

Øassurer un appui public;

Øcréer une culture de « co-ompétition »;

Øle savoir comme base.

MODÈLES DE COLLABORATION PRIVÉ-PUBLIC POUR LE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE RÉGIONAL

Rory Francis, Prince Edward Island BioAlliance

·La confiance est essentielle pour que la collaboration public-privé réussisse.

·Voici certains des « principes » des grappes qui réussissent :

Øune vision économique et un engagement partagés qui vont au‑delà de son propre intérêt, et qui fixent des objectifs et élaborent des stratégies pour l’ensemble de la grappe;

Øun leadership, une reddition de comptes, une collaboration et un engagement partagés et actifs;

Øune compréhension commune que le succès d’une grappe crée des possibilités pour tous les partenaires de la grappe;

Øla confiance entre les partenaires de la grappe;

Øune vaste collaboration continue entre les partenaires de la grappe;

Øun partage de la richesse et du mérite pour le succès découlant de la grappe;

Øl’existence d’une structure organisationnelle d’ensemble.

·Le milieu des affaires a un effet sur le succès des grappes.

Randall Johnson, North Carolina Biotechnology Center

·Les grappes nécessitent des partenariats entre les législateurs, les entreprises et les universités.

·Les liens mondiaux contribuent au succès des grappes.

Jennifer Yun, Metro Atlanta Chamber of Commerce

·Les États et les provinces et les villes peuvent se différencier entre elles en se concentrant sur leurs grappes.

·L’image de marque et la création d’une réputation sont importantes.

Guy Viel, Marine Biotechnology Research Centre

·Les grappes permettent la création de partenariats avantageux.

·Les grappes permettent d’avoir accès à des renseignements et de l’expertise, et peut-être de l’accès à du financement.

 

Respectueusement soumis,

 

 

 

L’hon. Janis G. Johnson, sénatrice
 coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada‑États-Unis

Gord Brown, député
Coprésident
Groupe interparlementaire
Canada‑États-Unis

 

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