Du 9 au 13 août 2014, l’honorable Wayne Easter, C.P., député et
vice-président, a dirigé une délégation du Groupe interparlementaire Canada –
États-Unis (Section canadienne) à la réunion annuelle du Council of State
Governments (CSG) et à celle du CSG-Région de l’Ouest (CSG-OUEST). Aux deux
réunions, qui ont eu lieu en parallèle à Anchorage (Alaska), les participants
ont abordé le thème « Nouveaux horizons, grandes idées » (New
Frontiers, Big Ideas). Les autres délégués étaient les sénateurs Jean-Guy
Dagenais et Terry Mercer et les députés Jean Crowder et Andrew Saxton.
La délégation était accompagnée par la secrétaire générale de la Section
canadienne, Angela Crandall, et par sa conseillère principale, June Dewetering.
LA RÉUNION
Le CSG a été fondé en 1933 et il sert les trois branches des
gouvernements des États américains; il offre des tribunes régionales – les
conférences de l’Ouest, du Mid-West, du Sud et de l’Est – par l’intermédiaire
desquelles les participants échangent des idées et des points de vue afin
d’orienter la politique officielle. Chaque année, le CSG convoque une réunion
nationale à laquelle assistent certains gouverneurs et des législateurs d’État
de toutes les parties des États-Unis. Mise à part cette conférence annuelle,
les diverses régions du CSG tiennent elles aussi une réunion annuelle.
Outre son Comité international et un certain nombre d’autres
entités, le CSG a mis sur pied des comités qui s’intéressent aux politiques
publiques dans les domaines suivants :
·éducation;
·énergie
et environnement;
·développement
budgétaire et économique;
·santé;
·transports.
Le CSG-OUEST est un organisme non partisan regroupant des
représentants des assemblées générales des 13 États américains de l’Ouest
(voir l’annexe); la Colombie‑Britannique et l’Alberta sont des membres
associés. Il se réunit tous les ans aux États-Unis. Il y a eu une
exception : en 2012, la réunion annuelle a eu lieu à Edmonton (Alberta).
Le CSG-OUEST a mis sur pied neuf
comités permanents ainsi que WESTRENDS, la Western Legislative Academy, le
Groupe de travail sur l’enseignement supérieur, la Conférence législative sur
les frontières et le Legislative Council on River Governance. Les neuf comités
permanents sont les suivants :
·Agriculture
et affaires rurales;
·Relations
avec le Canada;
·Développement
économique de l’Ouest et commerce;
·Éducation;
·Énergie
et terres publiques;
·Affaires
budgétaires;
·Avenir
des législatures de l’Ouest;
·Santé;
·Eau
et environnement.
OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION À LA RÉUNION
La réunion nationale du CSG procure aux membres de la Section
canadienne une importante occasion de dialoguer avec des législateurs d’État et
certains gouverneurs des diverses parties des États-Unis. Le Canada et les
13 États américains représentés au CSG‑OUEST entretiennent entre eux
une relation mutuellement bénéfique, et notre pays est le principal marché
d’exportation étranger de cinq de ces États. La mise sur pied récente du Comité
des relations avec le Canada a constitué un nouvel élément important, car
l’entité fournit aux participants une occasion exclusive de discuter de thèmes
d’intérêt commun.
L’interaction avec les législateurs d’État permet à la Section
canadienne du GIP de trouver plus efficacement les points de convergence dans
les politiques nationales respectives, d’amorcer le dialogue sur les points de
divergence, d’encourager des échanges de renseignements et de promouvoir une
meilleure compréhension des thèmes de préoccupation communs. En outre, les
réunions avec les législateurs d’État fournissent aux membres de la Section
canadienne un important moyen de s’exprimer sur des questions qui intéressent
les États et qui touchent le Canada et de réunir des renseignements sur elles.
La Section canadienne est censée continuer d’assister aux réunions annuelles du
CSG et du CSG‑OUEST.
ACTIVITÉS À LA RÉUNION
Aux réunions annuelles parallèles du CSG et du CSG‑OUEST, en
2014, les sessions plénières, les sessions des comités et du groupe de travail
et d’autres sessions ont porté sur les thèmes suivants :
·Rendre
des comptes sur la situation des régimes de pension des États;
·Perfectionnement
de la main-d’œuvre américaine : Renforcer les capacités au pays;
·Aperçu
des tendances budgétaires et mise à jour fédérale;
·La
budgétisation axée sur les résultats et l’obligation de rendre compte;
·Les
crédits d’impôt : Voir ce qui fonctionne et ce qui ne va pas;
·La
politique sur l’Arctique et l’avenir de l’énergie dans l’Ouest;
·Mise
à jour sur le State Authorization Reciprocity Agreement;
·La
préparation aux études collégiales et à la carrière : commence-t-elle à la
prématernelle?;
·Les
perspectives budgétaires et économiques 2015;
·Dresser
des plans d’avenir en période d’incertitude;
·Le
tabac de contrebande : torpiller les budgets des États;
·Sept
leçons sur le leadership et la vie;
·Accroître
le taux de réussite des petites entreprises en démarrage : un programme
d’obtention de capital de risque qui donne des résultats;
·Le
jardinage économique : une stratégie intérieure de croissance visant les
entreprises existantes en croissance;
·Harmoniser
nos systèmes éducationnels avec les besoins actuels de la main-d’œuvre;
·La
légalisation de la marijuana : la marijuana utilisée à des fins médicales;
·Le
développement économique dans une perspective mondiale;
·Examinons
de plus près l’alinéa 111d;
·Le
commerce international : protéger les emplois et l’innovation;
·Le
développement économique dans une perspective mondiale : l’exemple de
certains États;
·Les
partenaires internationaux : mise à jour;
·Améliorer
le processus électoral des États pour les électeurs militaires ou vivant
outre-mer;
·Gagner
le pari tiercé des soins de santé;
·Réinvestir
dans la justice : contenir les coûts et accroître la sécurité publique;
·La
discipline à l’école : comment les représentants des États peuvent appuyer
la réforme de la discipline dans les écoles;
·Comprendre
et promouvoir une éducation civique de haute qualité;
·Examen
des questions qui se posent au gouvernement Obama et au Congrès et avenir du
Parti républicain;
·Conservation
de l’eau utilisée à des fins agricoles;
·Les
femmes sur la scène politique et le prochain niveau de leadership : faire
valoir votre position;
·Protéger
le moteur économique et les consommateurs américains – La propriété
intellectuelle;
·L’initiative
Solar Ready II;
·Le
changement climatique : les approches des provinces et des États;
·La
gestion des situations d’urgence transfrontalières : les incendies et les
inondations;
·L’Alaska
Arctic Policy Commission;
·La
situation de nos enfants;
·La
diplomatie au XXIe siècle;
·Faire
le lien entre l’éducation et le perfectionnement de la main-d’œuvre pour
accroître la compétitivité des États;
·Ouvrir
les frontières aux fournisseurs de soins de santé.
Le présent rapport résume les discussions ayant eu lieu dans le
cadre de certaines de ces sessions.
APERÇU DES TENDANCES BUDGÉTAIRES ET
MISE À JOUR FÉDÉRALE
Mary Murphy, The Pew Charitable Trusts
·Quand
une récession se produit, les recettes fiscales des États se redressent
lentement, mais la reprise n’est pas la même dans tous les États.
·Les
impôts perçus par les États ont atteint un maximum en 2008, ils ont chuté
pendant cinq trimestres, puis ils ont augmenté au cours des neuf trimestres
suivants; aujourd’hui, ils dépassent de 2,2 % le maximum atteint en 2008,
ce qui donne lieu à des demandes plus grandes de la part des divers secteurs, y
compris la santé et l’éducation, qui réclament davantage du budget des États.
·La
taille du fonds de réserve des États varie au Sud de la frontière; par exemple,
l’Alaska pourrait couvrir ses frais de fonctionnement pendant plus de deux ans,
mais l’Illinois ne pourrait le faire que pendant 1,8 jour.
·Il
n’existe aucun montant optimal pour le « fonds de prévoyance » des
États, et ce montant varie d’un État à l’autre; cela dit, on pourrait sans
doute dire qu’en général, les États n’épargnent pas assez.
·Les
États doivent se doter de solides « fonds de stabilisation » en
prenant en compte la volatilité des circonstances, notamment en ce qui concerne
les recettes fiscales; le degré de volatilité varie considérablement d’un État
à l’autre, et la volatilité ne s’explique pas par un seul facteur particulier.
·Le
Dakota du Nord profite d’un boom pétrolier qui lui vaut des recettes
remarquables et sans précédent, tandis que l’Alaska se trouve à l’autre
extrémité de l’échelle.
Andy Karellas, Council of State Governments
·À
l’heure actuelle, la cote de confiance du Congrès américain se situe à
7 %.
·Tous
les yeux sont tournés vers les élections de mi-mandat qui auront lieu en
novembre; tous se préoccupent de savoir qui contrôlera le Sénat américain et la
Chambre des représentants après les élections.
La
budgétisation axée sur les résultats et l’obligation de rendre compte
Ken Ivory, Chambre des représentants de l’Utah
·Une
question clé se pose : que feriez-vous si vous saviez qu’entre 30 et
40 % de vos recettes totales proviennent d’une seule source non viable?
·De
nombreux États dépendent de fonds fédéraux; or, cette source de fonds n’est pas
viable.
·La
prochaine crise de financement fédérale sera la prochaine crise de financement
des États.
·Les
assemblées générales misent souvent sur le report de l’impôt : en
choisissant de dépasser leur budget dans le présent, ils optent en fait pour
une augmentation des impôts dans l’avenir.
·L’accroissement
des impôts ajoute au fardeau des contribuables; en réduisant les dépenses, le
gouvernement taxe en fait le niveau de vie; emprunter équivaut à un impôt différé,
et imprimer de l’argent, c’est taxer la valeur de la devise ainsi que les gains
et les économies des contribuables.
·Les
gouvernements doivent se préoccuper de l’éducation des enfants, voir au soin
des malades et investir dans l’infrastructure.
·À
l’heure actuelle, des centaines de programmes sont vulnérables, et des milliers
d’emplois sont en jeu aux États-Unis.
·Les
législateurs doivent voir s’il existe des façons d’élargir l’assiette fiscale
ou de transférer ailleurs la responsabilité de certaines dépenses?
·La
souveraineté fédérale ne doit pas gêner l’exercice de leurs pouvoirs
par les États, et le pouvoir indépendant des États est censé être un agent de
contrôle du pouvoir du gouvernement fédéral.
Michael
Mazerov, Center on Budget and Policy Priorities
·Les
« fonds de prévoyance » sont des réserves qui sont constituées
délibérément et aux termes de la loi pour parer à des baisses imprévues
des recettes ou à de grosses dépenses non budgétées; parmi les imprévus
figurent une catastrophe, une décision des tribunaux, une récession et
l’incertitude des fonds fédéraux.
·Les
fonds de prévoyance servent à atteindre les trois objectifs suivants :
Øréduire le plus
possible la nécessité d’augmenter les impôts temporairement;
Øréduire le plus
possible la nécessité de diminuer les dépenses temporairement;
Øréduire l’effet
négatif qu’a sur l’économie d’un État la réduction de ses dépenses.
·Une
question clé se pose : quand les États doivent-ils réapprovisionner leur
fonds de prévoyance?
·Un
État doit envisager de réapprovisionner son fonds de prévoyance quand les
recettes fiscales indexées en fonction de l’inflation parviennent au niveau
antérieur à la récession, ou quand le taux de croissance annuel des recettes
est semblable à celui de la période antérieure de croissance économique; cela
dit, il est plus urgent de commencer à réapprovisionner un tel fonds qui est
tombé à un niveau dangereusement bas et de le faire plus tôt si l’État a une
assiette fiscale particulièrement vulnérable.
·Certains
États ont commencé à réapprovisionner leur fonds de prévoyance, mais cela est
peut-être prématuré, car de nombreux États devraient encore travailler à
renverser bon nombre des réductions ayant eu lieu pendant la récente récession.
·Les
« mannes » fiscales uniques constituent une source de fonds prudente
pour les fonds de prévoyance; ces mannes comprennent les amnisties fiscales,
les grands règlements judiciaires, la sous-estimation des recettes et les gains
imprévus à la bourse.
·Afin
d’améliorer le modèle de leur fonds de prévoyance, les États auraient avantage
à faire ce qui suit :
Øcréer un tel fonds
s’ils n’en ont pas un déjà;
Øréduire le plafond de
financement et envisager un plafonnement nul;
Øpromulguer des règles
qui rendraient obligatoires les dépôts dans le fonds pendant les périodes de
croissance économique;
Øéliminer les
restrictions peu judicieuses visant l’accumulation et l’utilisation des
sommes dans le fonds, y compris toute disposition imposant l’utilisation des
fonds dans un délai prescrit, le réapprovisionnement du fonds dans un délai
fixe et l’obligation de n’utiliser qu’un certain pourcentage du fonds au cours
d’une année donnée.
Les crédits D’IMPÔT : Voir ce qui fonctionne et
ce qui ne va pas
Joseph Henchman, Tax Policy
Foundation
·Le
mot « incitatifs » s’interprète de diverses façons dans le contexte
du développement économique.
·Le
mot « incitatifs » peut signifier ce qui suit :
Øles avantages propres
aux États, y compris les conditions météorologiques et les réseaux de
transport;
Øles décisions prises
par l’État qui influent sur le contexte réglementaire et juridique où évoluent
les entreprises;
Øl’ensemble du régime
fiscal;
Øles incitatifs
offerts généralement, tels qu’un nouveau crédit à la création d’emplois;
Øles incitatifs
destinés à des industries ou à des régions en particulier, par exemple les
crédits à la recherche et au développement;
Øles mesures
d’incitation visant expressément les entreprises.
·La
politique fiscale peut être un puissant moteur de développement et de
croissance économiques, mais elle ne peut pas tout changer; les tendances plus
larges influant sur la croissance économique comprennent ce qui suit :
Øles mutations
démographiques;
Øl’intensité
intellectuelle de l’activité;
Øles cycles de vie
raccourcis des produits;
Øla fragmentation de
la production;
Øl’interdépendance
économique.
·La
grande majorité des États américains offrent des mesures d’incitation.
·Il
est difficile de savoir si une mesure donnée a été fructueuse, notamment à
cause des considérations suivantes :
ØIl n’est en général
pas possible de comparer les résultats avec ce qui se serait passé en l’absence
de la mesure.
ØTout le monde, y
compris les bénéficiaires et les législateurs, a avantage à dire que la mesure
était importante.
ØUne mesure incitative
aboutit souvent à une activité, telle qu’une cérémonie d’inauguration, qui
présente un tableau positif.
ØDans l’évaluation
d’un incitatif particulier, on passe souvent outre aux coûts de renonciation et
à la diminution des rendements.
·La
plupart des rapports sur les dépenses fiscales sont des outils d’évaluation
inefficaces, et beaucoup ne font pas la distinction entre les structures
fiscales, les incitatifs stratégiques sociaux et les mesures d’encouragement
des entreprises; en outre, ils risquent de ne pas indiquer le nombre de
bénéficiaires et les effets sur les gouvernements locaux.
·Un
certain nombre de questions pourraient être posées au stade de la conception
des mesures incitatives, dont les suivantes :
ØQuel problème la
mesure incitative vise-t-elle à régler?
ØQu’est-ce que la
mesure incitative permettra de créer?
ØLa mesure incitative
engendrera-t-elle un avantage concurrentiel?
ØComment mesurera-t-on
les effets de la mesure incitative?
ØQui recueillera et
communiquera les données sur la mesure incitative, ou à quel moyen
recourra-t-on pour y parvenir?
ØComment la mesure
incitative s’intégrera-t-elle dans la gamme des moyens adoptés?
Accroître
le taux de réussite des petites entreprises en démarrage : un programme
d’obtention de capital de risque qui donne des résultats
Scott Meacham, i2e
·Une
économie saine s’apparente à une forêt saine.
·Souvent,
quelques gros employeurs ont une influence disproportionnée; avec le temps, ces
entreprises se déplacent, fusionnent, etc.
·À
l’heure actuelle, il se peut que les États doivent offrir des incitatifs
incroyables pour attirer de gros employeurs chez eux.
·Presque
tous les nouveaux emplois nets qui ont été créés au cours des 20 dernières
années l’ont été par de nouvelles entreprises.
·Le
haut taux d’échec des nouvelles entreprises s’explique peut-être par l’absence
d’une bonne planification et un manque de capital permanent.
·La
participation d’investisseurs providentiels augmente le taux de survie des
nouvelles entreprises de 27 %.
·Le
taux de survie quinquennal des entreprises qui reçoivent des capitaux et des
conseils est de 90 %.
·Le
nombre et la qualité des nouvelles entreprises sont fonction de
l’innovation, et un « écosystème sain » pour les nouvelles
entreprises nécessite des capitaux et l’innovation.
LE JARDINAGE ÉCONOMIQUE : une stratégie
intérieure de croissance visant les entreprises existantes en croissance
Penny Lewandowski, Edward Lowe Foundation
·Tout
le monde veut des résultats immédiats. Faisons une analogie avec le
baseball : on risque de trop mettre l’accent sur les coups de
circuit et d’oublier, ce faisant, la valeur des coups simples, doubles et
triples. Poussons l’analogie plus loin : il importe de comprendre que,
comme un coup de circuit n’est frappé que 2 % du temps, c’est en se
rendant sur les buts que l’on gagne la partie.
·Toutes
les entreprises ne sont pas égales entre elles au départ; les entreprises ont
besoin de différents services à divers stades de leur développement.
·Faire
croître une entreprise est difficile si son seul marché est local; cela dit, si
les entreprises locales sont en forte croissance, elles peuvent engendrer des
emplois et la richesse.
·La
croissance du nombre d’emplois est attribuable à 1 % des entreprises
américaines dans une proportion de 72 %.
·Emprunter
le chemin moins battu n’est pas toujours facile, mais l’effort peut
produire des résultats.
·La
croissance n’est pas causée par une industrie ou un emplacement en
particulier; elle est plutôt fonction de ce qui se passe dans une entreprise.
·Les
gens s’enthousiasment pour les nouvelles et les grosses entreprises, et
non pour les « entreprises deuxième âge ».
·Le
« jardinage économique » est un programme destiné aux entreprises
deuxième âge qui produisent des renseignements clés les aidant à prendre
des décisions judicieuses sur des questions stratégiques.
Harmoniser
nos systèmes éducationnels avec les besoins actuels de la main-d’œuvre
Scott Jenkins, National Governors Association
·D’un
point de vue universitaire, les étudiants américains ne fournissent pas un
rendement à la hauteur de ceux d’autres pays.
·La
main-d’œuvre américaine se laisse devancer par celle d’autres pays.
·Les
compétences demandées sur le marché du travail américain sont en train de
changer; les emplois exigeant des compétences moyennes sont éliminés par
la technologie et l’innovation, tandis que le nombre d’emplois exigeant des
compétences faibles ou élevées grandit.
·Un
certificat ou un diplôme d’études postsecondaires est le nouveau
minimum nécessaire pour pouvoir faire partie de la classe moyenne.
·Il
faut un système qui prépare plus d’étudiants et d’adultes à réussir sur le
marché du travail.
·Les
États doivent avoir un objectif ou une vision et cerner les mesures à prendre
pour atteindre cet objectif ou concrétiser cette vision.
·Des
données et des systèmes de données améliorés contribuent à la prise de
décisions stratégiques plus judicieuses.
·Il
faut harmoniser les ressources avec les mesures incitatives.
Le
changement climatique : les approches des provinces et des États
Ministre Cal Dallas, gouvernement de l’Alberta
·La
responsabilité environnementale est importante, et il faut trouver un juste
équilibre entre la croissance économique et la protection de l’environnement.
·La
croissance économique est possible grâce au domaine de l’énergie.
·La
demande d’énergie continuera de croître; il importe de la produire de façon
responsable.
·Il
faut atténuer les changements climatiques, tout en reconnaissant que nous
vivons dans un monde qui dépend de l’énergie.
·Il
n’y a pas de solution miracle pour relever le défi consistant à minimiser
notre empreinte carbone.
·Nous
sommes tous citoyens du même monde et, comme les émissions de gaz à effet de
serre ne respectent pas les frontières, les solutions doivent être
transfrontalières.
·Le
gouvernement de l’Alberta a été le premier à fixer dans une loi des objectifs
de réduction des émissions de gaz à effet de serre; le carbone a un
« prix », et l’argent perçu de cette façon est versé dans un fonds;
la province est une citoyenne du monde qui assume ses responsabilités.
·Les
perceptions au sujet du carbone doivent changer; il faut y voir un intrant de
la production plutôt qu’un déchet.
·Le
captage et le stockage du carbone sont des outils pour réduire les émissions;
divers gouvernements et pays les adoptent.
·Il
importe d’exploiter nos compétences collectives pour construire un monde
meilleur et plus sûr.
Alain Houde, gouvernement du
Québec
·Dans
le contexte du débat sur les changements climatiques, il faut adopter des
mesures concertées et immédiates; le coût de l’inaction pour les générations à
venir est trop élevé.
·Les
inondations, les tempêtes de verglas, les incendies, les tempêtes de vent, etc.
sont des manifestations des changements climatiques; les effets des émissions
de carbone sont clairs.
·Le
système de plafonnement et d’échange des droits d’émission adopté par le Québec
est son principal outil stratégique pour combattre les changements climatiques.
·Un
tel système est un outil économique souple pour réduire les émissions de gaz à
effet de serre; le plafonnement limite les émissions, et l’échange crée un
marché pour les crédits carbone.
·Ce
système a pour effet d’intégrer le coût du carbone dans les décisions des
entreprises et il suscite des revenus pouvant servir à financer diverses
initiatives.
·Le
1er janvier 2014, le Québec et la Californie ont relié leurs
systèmes respectifs de plafonnement et d’échange entre eux et harmonisé leurs
lois et règlements; les quotas d’émission sont reconnus par les deux
gouvernements.
La
gestion des situations d’urgence transfrontalières : les incendies et les
inondations
Tom Kurth, Département des Ressources naturelles de l’Alaska
·Les
ententes transfrontalières entre États et provinces, entre États et entre
provinces aident à gérer les incendies à court terme.
·Depuis
1998, le Montana, l’Oregon, l’Idaho, l’État de Washington, le Yukon, les
Territoires du Nord-Ouest, la Colombie‑Britannique, l’Alberta et la
Saskatchewan adhèrent à une entente sur le partage des ressources pour lutter
contre les incendies.
·Le
partage de ces ressources et d’autres encore, au niveau régional, peut avoir
des résultats positifs.
·Depuis
les années 1940, la saison des feux s’est allongée de 30 jours en Alaska.
Honorable Wayne Easter, C.P., député à la Chambre des Communes du
Canada
·Des
réalités telles que la densité urbaine, le commerce mondial, les voyages
internationaux et la croissance du cyberespace ont eu un effet sur la vitesse à
laquelle les situations d’urgence empirent quant à leur ampleur et à leur
gravité; les médias sociaux peuvent être utiles en cas d’urgence, ou ils
risquent d’attiser la panique.
·En
cas d’urgence, bien des intervenants – pompiers, forces de l’ordre, etc. –
franchissent les frontières entre les provinces/territoires ou les États, ou la
frontière entre le Canada et les États-Unis, pour aider ceux qui en ont besoin;
par exemple, des membres des forces de l’ordre de l’Île-du-Prince-Édouard sont
allés au Nouveau-Brunswick en juin 2014 pour aider à retrouver Justin Bourque;
les ambulanciers paramédicaux d’Ottawa appuient régulièrement leurs collègues
de Gatineau; des pompiers de diverses provinces se rendent dans l’Ouest
canadien et dans le Nord du pays pour combattre des incendies; le personnel des
Forces canadiennes a aidé l’Alberta et le Manitoba à lutter contre les inondations
au cours des dernières années, et des pompiers de sept services d’incendie du
Maine sont allés à Lac-Mégantic (Québec) pendant l’été 2013 pour aider la
province à mâter l’incendie causé par la catastrophe ferroviaire.
·Il
existe toute une gamme de circonstances dont on pourrait dire qu’elles
constituent des situations d’urgence susceptibles de nécessiter une
collaboration transfrontalière entre le gouvernement fédéral, les provinces,
les territoires et les municipalités du Canada et les administrations
des États. Mentionnons, entre autres : les flambées de grippe A (H1N1), la
multiplication des cas de syndrome respiratoire aigu sévère et de grippe
aviaire, les tempêtes de verglas, la panne d’électricité qui a paralysé le
littoral est de l’Amérique du Nord en 2003, la listériose, l’encéphalopathie
spongiforme bovine et la crainte constante de complots terroristes et
d’attaques chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires.
·Au
Canada, le gouvernement fédéral assume certaines responsabilités en ce qui
concerne la protection civile et l’intervention en cas d’urgence, tandis que
les gouvernements provinciaux et territoriaux en exercent d’autres.
·La
Constitution du Canada confie aux provinces et aux territoires la
responsabilité première de gérer les situations d’urgence à l’intérieur de
leurs frontières respectives, ce qui convient dans le cas de certaines
situations locales qu’il est sans doute possible de gérer complètement avec les
ressources locales ou provinciales/territoriales.
·Le
gouvernement fédéral du Canada intervient dans les situations d’urgence quand
on le lui demande, quand la catastrophe transcende les frontières provinciales
ou territoriales ou qu’elle se produit dans des terres domaniales, ou quand
l’aide fédérale est dans l’intérêt national; dans les situations de ce genre,
la probabilité qu’une urgence se produise peut être minime, mais les effets
éventuels risquent d’être énormes.
·Au
niveau fédéral, il incombe à Sécurité publique Canada – ministère créé en 2003
pour réunir les responsabilités relatives à la protection civile, à la sûreté
nationale et à la police – de coordonner et de gérer les interventions en cas
d’urgence des ministères et organismes fédéraux; tout dépendant de la nature de
l’urgence, d’autres entités fédérales pourraient posséder des compétences
particulières nécessaires, par exemple la Gendarmerie royale du Canada en cas
d’attentat terroriste, Ressources naturelles Canada, quand un séisme ou une
panne d’électricité se produit, et l’Agence de la santé publique du Canada et
Santé Canada, si des maladies infectieuses constituent le danger.
·Par
ailleurs, le Centre des opérations du gouvernement assure en permanence des
services de coordination et de soutien aux entités fédérales en cas d’urgence
nationale, tandis que le Collège canadien de gestion des urgences, qui offre un
programme de formation intergouvernemental au personnel des organismes locaux
d’intervention d’urgence, est supervisé par le Centre; celui-ci est relié aux
centres des opérations des provinces et des territoires et à ceux d’autres
pays, y compris les États-Unis.
·Quand
une aide est nécessaire, que ce soit pour combattre des feux, remédier aux
effets d’une inondation ou réagir à d’autres catastrophes, il est crucial que
les intervenants puissent traverser facilement les frontières entre les
provinces ou territoires, entre les États et entre les deux pays afin d’aller
fournir l’aide nécessaire; il importe de même que ces intervenants puissent
communiquer entre eux, une fois parvenus à destination.
·Selon
les rapports des médias, les équipes d’urgence réussissent en général assez
facilement à franchir les frontières provinciales ou territoriales, celles des
États et la frontière canado-américaine quand elles réagissent aux situations
d’urgence. En fait, la mise en commun des pompiers peut presque être
perçue comme étant une pratique opérationnelle normale quand le besoin
s’en fait sentir; en outre, les représentants fédéraux collaborent
continuellement, dit-on, pour faire en sorte que le franchissement des frontières
par le personnel et les véhicules se fasse aussi vite que possible.
·D’après
certains rapports, il est sans doute plus facile pour le personnel américain
d’entrer au Canada que l’inverse; il conviendrait que les décideurs fédéraux
des deux pays conjuguent leurs efforts pour faire en sorte que les intervenants
des deux pays puissent franchir la frontière internationale et s’appuyer
mutuellement en cas d’urgence.
·Quand
les pompiers du Maine sont entrés au Québec à l’été 2013 pour aider leurs
collègues québécois à lutter contre la catastrophe de Lac-Mégantic, le
franchissement de la frontière n’a pas semblé poser de problème, car les
camions d’incendie ont bénéficié d’un passage accéléré au port d’entrée;
cependant, selon des témoignages présentés au Senate Appropriations
Subcommittee on Transportation, Housing and Urban Development et à des
organismes connexes des États-Unis en avril 2014, trois problèmes ont surgi une
fois les pompiers du Maine arrivés sur les lieux du désastre : les
appareils radios et d’autres équipements des pompiers américains ne
fonctionnaient pas avec les fréquences canadiennes; les raccords des boyaux
d’incendie des pompiers du Maine étaient incompatibles avec le matériel
canadien, et des différences linguistiques existaient entre les intervenants
des deux pays.
·Au
Canada et aux États-Unis, on s’inquiète du fait que les dangers de diverses
sortes sont de plus en plus considérables, mais que la capacité des
gouvernements infranationaux de leur faire face n’augmente pas en proportion.
·La
prévention des situations d’urgence est certes préférable, mais malgré tous les
efforts, des accidents peuvent se produire et se produisent effectivement par
suite de phénomènes naturels ou d’actes délibérés ou fortuits d’origine
humaine.
·Tous
les paliers de gouvernement, au Canada et aux États-Unis, et la population des
deux pays doivent être prêts à réagir aux situations d’urgence, si cela est
opportun.
·Il
faut mettre l’accent sur la prévention et la préparation, idéalement, ainsi que
sur l’intervention et le redressement, en fonction des besoins; en outre, une
démarche intégrée et coordonnée qui intègre les quatre principales fonctions de
la gestion des urgences – prévention et atténuation, intervention et
redressement – s’impose, et tous les acteurs doivent connaître d’avance
leurs responsabilités, capacités et rôles respectifs.
ALASKA ARCTIC POLICY COMMISSION
Bob Herron, Chambre des représentants de l’Alaska
·À
l’heure actuelle, le Canada préside le Conseil de l’Arctique; les États-Unis
lui succéderont à la présidence, et la Finlande remplacera ensuite les
États-Unis dans ce rôle; la présidence nord-américaine sera fructueuse.
·Les
politiques du Canada, des États-Unis et de la Finlande concernant l’Arctique se
ressemblent à certains égards.
·Les
48 États au sud du Canada doivent adopter l’idée d’une politique sur
l’Arctique et percevoir les États-Unis comme étant un pays de l’Arctique, tout
comme les Canadiens voient leur pays de cette façon; ils doivent comprendre que
l’Arctique est en train de changer et qu’il importe pour le pays.
·L’Arctique
fait partie de « l’ADN » de l’Alaska, et cet État ne peut pas être
séparé de l’Arctique.
·Les
habitants de l’Alaska, qui développent l’Arctique depuis 40 ans, doivent
participer à l’élaboration et à la mise en œuvre de la politique des États-Unis
concernant l’Arctique.
·La
mer de Béring ne peut être séparée ni de l’Alaska ni du Yukon.
·La
Russie et la Norvège ont des ports et d’autres ouvrages d’infrastructure pour
favoriser le secteur du tourisme dans l’Arctique.
Honorable Wayne Easter, C.P.,
député à la Chambre des Communes du Canada
·Le
Canada est déjà à mi-chemin dans son mandat de deux ans à la présidence du
Conseil de l’Arctique; les États-Unis lui succéderont dans ce rôle pour une
période de deux ans.
·Avec
plus de 4 millions de personnes qui habitent dans les huit pays arctiques
qui composent le Conseil de l’Arctique, le Canada est fier du thème qu’il a
choisi pour sa présidence, à savoir le développement au service de la
population du Nord.
·Ce
thème a été formulé après de vastes consultations menées en particulier auprès
des Canadiens du Nord, des autres pays de l’Arctique et des six associations
autochtones qui ont statut de participants permanents au Conseil.
·Le
thème du développement au service de la population du Nord se divise en trois
sous‑thèmes :
Øla mise en valeur
responsable des ressources de l’Arctique;
Øla sécurité de la
navigation dans l’Arctique;
Øla viabilité des
collectivités circumpolaires.
·En
ce qui concerne la mise en valeur responsable des ressources de l’Arctique, les
Canada et les États-Unis croient tous deux qu’il importe d’exploiter les
ressources naturelles d’une façon responsable au profit des habitants, des
collectivités et des entreprises; un organisme important à cet égard est le Conseil
économique de l’Arctique, une tribune des milieux d’affaires circumpolaires qui
établit un lien entre ceux-ci et le Conseil de l’Arctique; l’accord de
coopération en matière de préparation et d’intervention en cas de pollution
marine par les hydrocarbures dans l’Arctique (mai 2013) constitue un document
clé.
·La
préparation aux situations d’urgence dans le contexte des inondations et des
feux est importante, tout comme d’ailleurs dans celui de la pollution par les
hydrocarbures et des désastres connexes, et les principes sont les mêmes dans
les deux cas : la prévention si elle est possible, et l’intervention et le
redressement si des accidents se produisent.
·La
navigation dans l’Arctique va évoluer à mesure que les effets des changements
climatiques se poursuivront, que de nouvelles voies de navigation s’ouvriront
et que les activités touristiques actuelles et à venir dans l’Arctique
présenteront à la fois des défis et des possibilités; deux priorités connexes
pourraient être l’établissement de lignes directrices sur le tourisme durable
et les opérations des navires de croisière, et l’élaboration d’un code polaire
obligatoire pour l’océan Arctique.
·Les
habitants de l’Arctique doivent pouvoir vivre de façon autonome dans des
collectivités saines, et il faut en protéger les modes de vie traditionnels et
le savoir local; des collectivités viables dans cette partie du monde
profiteront aux personnes et aux entreprises qui y sont installées, mais aussi
aux populations et aux entreprises d’en dehors de la région.
·Comme
le Canada et les États-Unis partagent des valeurs semblables relativement à
l’exploitation responsable des ressources, à la sécurité de la navigation et à
la viabilité des collectivités, il est possible que les États-Unis poursuivent
une partie du travail entrepris par le Canada quand ils assumeront la
présidence du Conseil de l’Arctique.
Huit
leçons sur le leadership et la vie
Susan O’Malley, ancienne présidente de Washington Sports and
Entertainment
·Il
y a huit leçons pratiques à retenir :
ØFaites votre lit tous
les jours, car une fois cela fait, le rythme de la journée est fixé, et les
petits choses deviennent de grandes choses.
ØPlanifiez votre
travail et respectez votre plan.
ØDonnez l’exemple et
surpassez les autres.
ØDéfinissez les
attentes et sachez que les malentendus sont plus fréquents qu’on pense.
ØSi vous faites un
gâchis, nettoyez-le.
ØFaites ce qu’il
convient de faire, même quand personne ne vous regarde agir.
ØLa vie est
courte : n’oubliez pas d’avoir du plaisir.
ØSachez que les gens
comptent et influent sur le cours des choses.
LE COMMERCE INTERNATIONAL : PROTÉGER LES EMPLOIS ET
L’INNOVATION
Jean Davis, Economic Leadership, LLLC
·Le
commerce et l’investissement internationaux font progresser les économies des
États et créent des emplois; en grande partie, la nouvelle croissance
économique résulte du commerce bilatéral.
·Les
petites et moyennes entreprises ont besoin d’un appui considérable pour devenir
exportatrices.
·Les
accords de libre-échange donnent accès aux marchés.
·Les
États peuvent aider les entreprises à accéder à des débouchés internationaux en
faisant ce qui suit :
Ø« valider »
les partenaires étrangers;
Øgarantir la
protection des droits de propriété intellectuelle;
Øfaciliter les
rapports en personne.
·Une
mentalité mondiale garantira la réussite dans l’avenir.
Patrick Rosenstiel, Trade Alliance to Promote
Prosperity
·On
s’attend à ce que les négociations sur le Partenariat transpacifique (PTP)
aboutissent à un « solide » accord de libre-échange (ALE).
·La
protection de la propriété intellectuelle est un élément clé de ces
négociations.
·Outre
les négociations sur le PTP, les États-Unis mènent des pourparlers en vue de
conclure d’autres ALE (avec l’Union européenne, par exemple).
·Quand
le président a l’autorisation de promouvoir le commerce, le Congrès américain
vote pour entériner ou rejeter les ALE négociés; à l’exception du Président
Obama, tous les présidents depuis Franklin Roosevelt ont eu cette autorisation;
l’absence d’une telle autorisation pourrait menacer la ratification de l’accord
sur le PTP.
·L’économie
américaine repose sur les exportations, et les ALE engendrent des emplois.
Patrick Kilbride, Chambre de commerce des États-Unis
·Les
États-Unis sont parvenus à un point d’inflexion : ils peuvent devenir le
chef de file du commerce mondial, ou céder ce rôle à la Chine.
·Depuis
la fin de la Seconde Guerre mondiale, les États-Unis ont montré la voie à
suivre pour ce qui était d’établir l’architecture du commerce mondial;
cependant, leur influence est en train de décliner.
·Les
États-Unis n’ont pas très bien réussi à se placer dans une position
concurrentielle.
·Les
États-Unis sont ouverts au commerce et à l’investissement étranger et ils sont
disposés à conclure des ALE qui aident à leur garantir l’accès à des marchés à l’étranger.
·Le
commerce réglementé est équitable.
·Les
États-Unis sont en avance au chapitre de l’innovation, de sorte qu’il est
nécessaire de protéger la propriété intellectuelle.
·Les
États-Unis et le Canada doivent amorcer ensemble un dialogue sur l’innovation;
cela dit, le Canada doit améliorer son régime des droits de propriété
intellectuelle.
·L’Amérique
du Nord doit être le meilleur endroit du monde pour la recherche et du
développement.
·Le
principe « Achetez américain » appliqué par les États-Unis a nui aux
chaînes d’approvisionnement transfrontalières.
·L’accord
sur le PTP peut devenir l’accord commercial qui fixera la norme pour les
nouveaux ALE.
·Il
faut un régime de commerce équitable et réglementé qui reflète les valeurs des
États-Unis.
Le
développement économique dans une perspective mondiale : l’exemple de
certains États
John Barnes, Jr., Chambre des représentants de l’Ohio
·Le
leadership mondial d’un État peut promouvoir la croissance économique.
·Il
faut appuyer les petites et moyennes entreprises qui essaient d’exploiter des
débouchés mondiaux.
·Les
consulats commerciaux des États peuvent servir à trouver des débouchés
mondiaux; de même, il faudrait créer des postes d’ambassadeur pour aider les
États à établir des relations internationales.
Kathy Dunn, Département du Commerce et du Développement
économique de l’Alaska
·Il
faut travailler avec des partenaires pour atteindre les objectifs; par exemple,
les divers intervenants dans le secteur du tourisme – les aéroports, les
traversiers, les chemins de fer, les hôtels, les restaurants, etc. – doivent
conjuguer leurs efforts.
·Les
visiteurs de divers pays ne visitent pas tous nos pays de la même façon. Par
exemple, les Australiens aiment faire des croisières, et les Allemands
préfèrent louer un véhicule de plaisance.
·En
Alaska, le tourisme facilite les discussions sur le commerce international;
dans d’autres États, l’inverse est souvent le cas.
·Maintenant
que des routes de navigation s’ouvrent dans l’Arctique, la situation
stratégique de l’Alaska prend de plus en plus d’importance en tant qu’atout
ouvrant des débouchés mondiaux.
LES PARTENAIRES INTERNATIONAUX : MISE À JOUR
Guy Ouellette, Assemblée nationale du Québec
·La
province de Québec et l’État de l’Alaska ont beaucoup en commun, y compris l’éloignement
de certaines collectivités qui ne sont accessibles que par la voie des airs.
·Le
Québec et la Californie ont en commun leurs systèmes de plafonnement et
d’échange.
David Xiao, Assemblée
législative de l’Alberta
·Il
importe que les partis « dialoguent » entre eux.
·L’accroissement
du commerce engendre des emplois.
·Il
y a plus de vaches que de personnes en Alberta qui produit de grandes quantités
de blé et de canola.
·L’Alberta
applique le plus faible taux d’imposition au Canada, et c’est elle qui a le
gouvernement le plus stable; elle bénéficie d’un fonds d’urgence considérable,
les soins de santé y sont gratuits, et elle n’a aucune dette.
·L’Alberta
a beaucoup en commun avec l’Alaska; par exemple, ce sont deux producteurs
d’énergie.
·Aucune
autre relation commerciale n’est plus considérable dans le monde que celle
existant entre le Canada et les États-Unis.
·Les
deux tiers des investissements étrangers en Alberta proviennent des États‑Unis.
Norm Miller, Assemblée législative de l’Ontario
·Dans
la province de l’Ontario, la dette et le déficit budgétaire font problème.
·Dans
le Nord de l’Ontario, il existe des possibilités liées à l’exploitation des
ressources.
Réinvestir
dans la justice : contenir les coûts et accroître la sécurité publique
Gouverneur Earl Ray Tomblin, gouverneur de la Virginie de l’Ouest
·Les
intervenants dans le système de justice pénale, y compris toutes les branches
concernées de tous les paliers pertinents du gouvernement, entre autres,
doivent intégrer leurs efforts; il faut « rassembler » leurs
ressources et leur expertise afin d’élaborer un plan axé sur la recherche pour
réhabiliter les prisonniers.
·Il
convient d’envisager des sanctions progressives.
·Il
faut des solutions communautaires pour lutter contre l’alcoolisme et la
toxicomanie.
·Il
faut mettre l’accent sur les jeunes pour qu’ils ne deviennent pas des
délinquants à l’âge adulte.
·Des
solutions novatrices peuvent entraîner une réduction des taux de récidive;
parmi les solutions figurent les suivantes :
Øune formation donnant
accès au marché du travail;
Øl’accès à un logement
de prix abordable;
Øl’accès à des
traitements contre l’alcoolisme et la toxicomanie dans la collectivité.
·Autrefois,
des taux élevés de condamnation et d’incarcération, conjugués à de longues
sentences, étaient considérés comme étant les seuls moyens de renforcer la
sécurité publique; aujourd’hui, de nouvelles formules donnent des résultats.
Michael Thompson, CSG Justice Center
·Une
part plus grande des budgets des États est attribuée aux services correctionnels.
·Comme
on souhaite améliorer le rendement des investissements faits dans le système
correctionnel, il existe diverses stratégies pour le faire, dont les
suivantes :
ØMettre l’accent sur
les personnes les plus susceptibles de récidiver; faire la distinction entre
les récidivistes à faible risque et à risque élevé, et exercer une surveillance
d’un niveau proportionnel au risque de récidive.
ØInvestir dans des
programmes à haut rendement, garantir l’obligation de rendre compte
relativement à ces programmes, et choisir judicieusement la population que l’on
aidera.
ØExercer une
surveillance accrue sur les personnes en période de probation.
ØVeiller à adopter des
politiques judicieuses de détermination de la peine, et reconnaître que
l’absence de surveillance après la sortie de prison s’accompagne de risques
pour la sécurité publique.
·Au
niveau fédéral, il existe un appui bipartite pour aider les États à régler
leurs problèmes dans le domaine de la justice.
Sénateur John Whitmire, Sénat du Texas
·Les
États doivent faire preuve d’intelligence quand ils combattent le crime, et la
sécurité publique doit être primordiale.
·Si
les prisons sont perçues comme étant des ressources précieuses, les États
risqueront sans doute moins de gaspiller des fonds.
·Il
serait sans doute logique de construire des installations de traitement plutôt
que des prisons et d’affecter des ressources aux traitements dans les prisons.
·Il
est possible de faire accepter un modèle d’intransigeance face au
crime qui serait moins coûteux que le modèle actuel.
·Les
États doivent faire la distinction entre les individus dont ils ont peur et
ceux qui suscitent leur colère, puis déterminer les peines et le régime
d’incarcération en conséquence.
Représentant Richard Wills, Assemblée législative de l’État de
l’Idaho
·Les
décisions doivent reposer sur les données.
·Il
faut revoir la formation donnée aux agents de probation et de libération
conditionnelle; les personnes libérées ne devraient pas être renvoyées
automatiquement en prison si elles enfreignent une règle relativement mineure.
Sénateur Cam Ward, Sénat de l’Alabama
·Les
principaux intervenants dans le système de justice pénale doivent travailler
ensemble pour atteindre un but commun.
·Il
conviendrait d’élargir les cadres des programmes de justice pénale qui ont été
fructueux.
·Les
États devraient partager entre eux leurs cas de réussite dans le contexte de la
justice pénale.
Sénateur John Coghill, Sénat de l’Alaska
·De
nombreux États américains n’ont pas les moyens de construire d’autres prisons.
·Un
certain nombre de prisonniers souffrent d’une maladie mentale, ont des
problèmes de comportement ou sont alcooliques ou toxicomanes.
·Quiconque
a été condamné pour avoir commis un crime doit en subir les conséquences; par
exemple, il se heurtera à des obstacles à l’emploi.
CONSERVATION DE L’EAU UTILISÉE À DES FINS AGRICOLES
Stuart
Styles, Irrigation Training and Research Center
·Dans
certaines régions, l’agriculture absorbe « la part du lion » de l’eau
et fait concurrence à cet égard aux villes, aux installations récréatives et
aux services de protection de l’environnement.
·Il
importe d’utiliser l’eau le plus judicieusement possible dans le contexte
agricole où sa conservation doit être un objectif.
·En
fin de compte, un approvisionnement insuffisant en eau risque d’entraîner une
réduction des superficies cultivées.
·Il
faut des méthodes d’irrigation plus efficientes qui économisent l’eau, car
alors, les pompes travaillent moins, auquel cas on consomme moins
d’électricité.
·L’irrigation
améliore le rendement et la qualité des récoltes.
·Il
faut des techniques précises et fiables de mesure des débits d’eau.
·Un
processus décisionnel fondé sur la science s’impose en ce qui concerne l’eau.
·Il
faut accroître la capacité d’entreposer l’eau.
·Il
faut améliorer les systèmes d’acheminement de l’eau ainsi que les techniques de
surveillance et de mesure de l’eau.
Examen
des questions qui se posent au gouvernement Obama et au Congrès et avenir du
Parti républicain
David
Gergen, Centre for Public Leadership
·Les
États-Unis et le monde sont plongés dans le désarroi.
·Le
monde est complexe, et des surprises surviennent régulièrement au pays et
à l’étranger.
·Le
Congrès américain ne s’attaque pas à certains problèmes intérieurs tels que la
réforme de l’immigration et des droits; il y a à la fois polarisation et
impasse.
·À
Washington, le système est peut-être « brisé », mais cela ne veut pas
dire que les collectivités et les villes le sont aussi.
·À
l’heure actuelle, l’économie américaine croît à son rythme le plus lent jamais
vu depuis la Grande Dépression et, bien que des emplois soient créés, ils ne
sont pas aussi « bons » que ceux qui ont été perdus; trop
d’Américains travaillent à temps partiel alors qu’ils voudraient un emploi à
temps plein, et beaucoup de personnes sont au chômage pendant longtemps.
·L’énergie
change les règles du jeu; les États-Unis doivent s’associer au Canada pour
construire le pipeline Keystone XL.
·La
diversité doit être perçue comme un atout.
·À
l’heure actuelle, six des dix économies du monde croissant le plus vite se trouvent
en Afrique.
·La
Maison-Blanche peut faire du très bon travail si elle n’a qu’un ou deux
grands dossiers à gérer en même temps; récemment, elle en a eu six ou sept.
·Les
États-Unis semblent avoir une série de tactiques, alors que c’est une stratégie
qu’il leur faut.
·Les
Américains ont perdu confiance en l’avenir; cela dit, ce sont des pessimistes à
court terme, mais des optimistes à long terme, et ils reprendront du poil de la
bête, car ils sont à la fois résilients et inventifs.
·Il
faut rééquilibrer les pouvoirs aux États-Unis.
·Ce
n’est pas avec une bureaucratie lourde que les États-Unis pourront avancer.
·Les
partenariats sont essentiels pour accomplir quoi que ce soit : si vous
voulez aller vite, agissez seul; si vous voulez aller loin, associez-vous à
d’autres.
·Aujourd’hui,
la population du monde vit principalement dans les villes dont certaines sont
des méga-agglomérations urbaines.
·Aux
élections de mi-mandat en novembre 2014, les Républicains pourraient se rendre
maîtres du Sénat américain; il leur faut un programme positif décrivant ce
qu’ils feraient en pareil cas, plutôt qu’un programme anti-Démocrates négatif.
·Les
élections « raz-de-marée » tendent à aboutir à l’élection de
personnes qui deviennent vulnérables quand « la vague » se retire;
comme il y a eu une « vague » républicaine en 2010, les Républicains
seront vulnérables en 2016.
·Lors
d’une élection de mi-mandat, l’électorat n’est pas le même qu’au moment d’une
élection générale.
·L’ancienne
secrétaire d’État Hillary Clinton fait déjà campagne pour obtenir
l’investiture démocrate à la présidence aux élections de 2016, mais rien ne
garantit qu’elle ne se retirera pas de la course; cela dit, si elle décide de
rester dans la course, elle sera difficile à battre.
·Du
côté républicain, le gouverneur du New Jersey, Chris Christie, manifeste
une vigueur surprenante et il incarne sans doute le meilleur talent
politique dans le parti, mais il est hésitant; or, ceux qui hésitent ne
poursuivent généralement pas la course à l’investiture à la présidence; le
sénateur Rand Paul affiche des résultats remarquablement bons, et son
côté libertaire plaît aux jeunes.
·L’ancien
gouverneur Jeb Bush et l’ancienne secrétaire d’État Hillary Clinton sont tous
deux solides.
Respectueusement soumis,
L’honorable Janis G. Johnson,
sénatrice, coprésidente du Groupe interparlementaire
Canada
– États-Unis
Gord Brown, député,
coprésident du Groupe interparlementaire