Composée de l’honorable Rose-Marie
Losier-Cool, sénatrice, la délégation était accompagnée de monsieur Serge
Pelletier, secrétaire administratif adjoint de la Section.
Les Sections suivantes étaient
représentées : Bulgarie, Burkina Faso, Burundi, Canada, Centre Afrique, Congo,
Communauté française Wallonie-Bruxelles, France, Gabon, Macédoine, Mali, Maroc,
Niger, Ontario, Québec, Roumanie, Suisse, Syrie et Val D'Aoste.
Était également représentée :
L’Organisation internationale de la Francophonie.
Le lundi 14 mars, avant le début des
travaux, Son Excellence Libère Bararunyeretse, ambassadeur et représentant de
l’Organisation internationale de la Francophonie s’est adressé aux délégués de
Lafayette. Il a rappelé les liens entre l’OIF et l’APF et les objectifs
poursuivis dans le cadre stratégique décennal adopté lors du Sommet de la
Francophonie tenu à Ouagadougou en 2004, objectifs nécessitant une coopération
étroite entre la Francophonie exécutive et la Francophonie parlementaire.
Après l’adoption de l’ordre du jour et
du compte rendu modifié de la réunion de la Commission tenue à Bruxelles le 6
juillet 2005, le nouveau président de la Commission, M. Mahama Sawadogo
(Burkina Faso) s’est adressé aux membres. Il a souhaité maintenir le climat de
curiosité et de rigueur intellectuelles qui ont caractérisé les travaux de la
Commission depuis quelques années et appelé à poursuivre la réflexion entourant
la vaste problématique du sous-développement et la recherche des moyens d’en
réduire les effets dévastateurs pour les individus et les nations. Il a soutenu
qu’une répartition plus équitable des richesses de la planète n’est pas une
question de charité, mais une question de justice. M. Sawadogo a informé les
membres qu’il existait maintenant un lien entre le site Internet de l’APF et le
site Médiaterre qui porte sur le développement durable. Il a noté sa
participation à un séminaire international à Marrakech, en décembre 2005,
portant sur la « responsabilité sociétale » en matière d’environnement et dont
les résultats pourraient nourrir la réflexion de la Francophonie.
La Commission s’est ensuite penchée sur
un Projet de résolution sur les privatisations dont elle avait été saisie à la
réunion de Bruxelles et de nombreuses modifications ont été apportées à ce
texte qui sera soumis à l’Assemblée de Rabat.
Le premier projet de rapport étudié par
la Commission a été celui portant sur La gestion des déchets en Francophonie.
Le rapporteur, M. Marc Elsen (Communauté française Wallonie-Bruxelles), a
résumé un document intermédiaire très fouillé sur le sujet. Après avoir fait un
survol de la situation sur le plan mondial et énuméré les différentes
conventions internationales visant a réglementer la gestion des déchets, le
rapporteur a fait la synthèse des réponses aux questionnaires reçus de quatorze
sections de l’APF, dont la section canadienne. Le rapporteur a suggéré que la
Francophonie, sur le plan de la gestion des déchets et sur la base des
questionnaires remplis, présentait trois catégories de pays : a) les pays sans
politique intégrée; b) les pays qui développent une politique; et c) les pays
ayant une politique bien rodée. Chaque catégorie de pays a alors été analysée
sous les aspects de la législation, du traitement des déchets, des opérateurs
(publics, privés), de la valorisation et du financement. Enfin, le rapporteur a
estimé que la gestion des déchets offrait un champ concret et prometteur de
coopération au sein de la Francophonie qu’il faudrait développer. Plusieurs
membres de la Commission ont offert des suggestions pour compléter le document.
Il a aussi été question de développer une section du rapport pour tenir
particulièrement compte de la gestion des déchets dangereux. La sénatrice
Losier-Cool (Canada) a souhaité que l’emphase dans le rapport soit mise sur
l’éducation des jeunes. Le rapporteur présentera à l’Assemblée de Rabat un
rapport qui tiendra compte des divers commentaires et suggestions ainsi qu’un
projet de résolution.
La sénatrice Losier-Cool (Canada) a
présenté un rapport sur Les centres d’appels comme outil de développement dans
la Francophonie. Elle a expliqué qu’il s’agissait d’un rapport d’information
qui ne sera suivi d’aucun projet de résolution. Après avoir situé le
développement des centres d’appels dans le contexte des progrès technologiques
et du phénomène de mondialisation/relocalisation, la sénatrice a noté que les
centres d’appels étaient présentement beaucoup plus nombreux dans
l’anglophonie. Elle a noté qu’il y avait des bénéfices économiques à la
création de centre d’appels tant du coté des entreprises qui exportent cette
activité dans d’autres pays que dans les pays hôtes des centre d’appels. Les
pays hôtes en développement ne comptent que pour un pour cent des centres
d’appels dans le monde. Au sein de la Francophonie en développement, seuls le
Sénégal, le Maroc, la Tunisie et l’Île Maurice accueillent des centres d’appels
francophones. Les perspectives de croissance semblent toutefois limitées,
notamment en Afrique sub-saharienne, à cause du manque d’infrastructures technologiques
appropriées. La sénatrice a identifié quatre paramètres régissant
l’implantation de centres d’appels dans des pays hôtes francophones : 1) la
disponibilité d’une main-d’œuvre abordable parlant un français sans accent; 2)
le niveau de complexité des communications; 3) une infrastructure technologique
des télécommunications étendue, puissante et sécuritaire; et 4) un climat
d’affaires invitant. À bien des égards, plusieurs pays en développement de la
Francophonie sont déficitaires eu égard à ces paramètres, à l’exception du
Maroc, de la Tunisie, du Sénégal et de l’Île Maurice qui offrent un potentiel
intéressant. La sénatrice Losier-Cool a conclu qu’à court et moyen termes,
seuls les pays francophones ayant accès au marché de la France pouvaient espérer
héberger des centres d’appels. À titre de recommandations, elle a émis les
suggestions suivantes : a) les pays développés devraient résister au
protectionnisme empêchant le développement d’emplois dans les pays en
développement; b) les entreprises qui souhaitent installer des centres d’appels
dans ces pays devraient le faire en respectant les critères de responsabilité
sociale vis-à-vis des salariés; et c) les pays développés devraient doter les
pays de l’Afrique sub-saharienne de la technologie de la fibre optique. La
communication de la sénatrice Losier-Cool a suscité un vif intérêt et a été
très bien reçue par les membres de la Commission qui ont fait de nombreux
commentaires et suggestions.
Mme Jocelyne Caron, vice-présidente de
la Commission, et M. Mahama Sawadogo, président, ont successivement présenté en
leur qualité de co-rapporteurs le projet de rapport sur Le suivi des
négociations commerciales internationales menées dans le cadre de
l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Ce projet de rapport fait le point
sur les démarches de l’APF pour s’inscrire formellement dans le processus de l’OMC suite au séminaire sur les négociations commerciales internationales organisé par la
Commission au Maroc en mai 2004. L’APF, sur l’avis de sa Commission de
coopération et de développement, s’est engagée à promouvoir, sur une base
régulière, l’information/formation des parlementaires de la Francophonie sur
les questions du commerce multilatéral ainsi qu’à obtenir un statut
d’observateur auprès de l’OMC. Le projet de rapport note que l’APF, malgré les
efforts entrepris, n’a pu être représentée lors de la conférence parlementaire
sur le commerce internationale tenue à Hong Kong en décembre 2005 : le manque
de ressources financières explique en partie cette situation. Le projet de
rapport prend bonne note que, depuis la Session de Nouméa, des progrès ont été
enregistrés sur plusieurs plans : 1) des pourparlers ont lieu avec l’UIP pour
obtenir une accréditation lors des prochaines conférences parlementaires de l’OMC; 2) l’OIF s’est engagée à aider l’APF à ternir des séminaires de formation/information à
l’intention des parlementaires; 3) le secrétariat général de l’APF s’est engagé
à trouver à l’interne des moyens financiers pour assurer une représentation
lors de négociations commerciales multilatérales, quitte à augmenter
éventuellement les cotisations. Pour M. Guy Fortier, conseiller de la
Commission, une autre difficulté est survenue : l’OMC s’est montrée très
intéressée à informer et former les parlementaires francophones lors de
séminaires, mais a indiqué qu’elle voulait financer la participation des pays
du Sud seulement mais pas celle des pays du Nord, une politique qui a été
dénoncée par le secrétaire général parlementaire. Dans l’ensemble, les membres
de la Commission se sont réjouis de ces développements et ont appuyé les
représentations de la Commission auprès des diverses instances concernées.
La sénatrice Losier-Cool (Canada),
rapporteure, a présenté un rapport intitulé Contribution de la Francophonie à
l’adoption de stratégies de développement durable et à la formulation de
politiques de gestion des écosystèmes et des ressources naturelles. Il s’agit
d’un rapport de suivi pour la Commission s’inscrivant dans le cadre stratégique
décennal de la Francophonie et sa mission intitulée Développer la coopération
au service du développement durable et de la solidarité. Lors de la session de
l’APF à Bruxelles, en juillet 2005, la sénatrice Losier-Cool avait présenté un
rapport d’étape sur le même sujet. Dans le rapport présenté à Delémont, la
sénatrice a mis l’accent sur deux programmes particuliers cohérents et
complémentaires découlant du cadre stratégique décennal, soient : a) l’adoption
de stratégies nationales de développement durable, le rapprochement régional et
la valorisation des démarches exemplaires; et b) la formulation de politiques
nationales de gestion des écosystèmes, des ressources naturelles, de l’eau et
de l’énergie en misant sur l’expertise, le développement des capacités et la
concertation. C’est l’Institut de l’énergie et de l’environnement de la
Francophonie (IEPF) qui est le maître-d’œuvre de ces deux programmes, en
partenariat avec de nombreuses organisations internationales et régionales,
ainsi qu’avec des pays donateurs et divers opérateurs. Le rapport énumère les
objectifs et les moyens que s’est donné l’IEPF pour la mise en œuvre des deux
programmes et, en annexe, présente des projets concrets en voie de réalisation
: Systèmes d’information énergétique - Afrique, Ville-énergie (Bamako), colloques
et journées scientifiques dans le cadre du projet Maîtrise des outils de
gestion de l’environnement, le site Internet Médiaterre (maintenant en lien
avec le site de l’APF), et développement de Stratégies nationales de
développement durable dans trois pays en développement. À terme, l’IEPF vise à
aider les pays francophones, principalement du Sud, à développer leur maîtrise
des instruments de mise en œuvre de stratégies, de politiques, de programmes
nationaux et de projets de développement durable. Les enjeux sont de convaincre
de l’importance de valoriser les politiques environnementales dans les
processus décisionnels des États, de développer les outils économiques
nécessaires à cette valorisation et de développer un réseau de spécialistes en
économie de l’environnement.
Le député Jacques Brunhes (France) a
présenté au nom de la section française un rapport intitulé L’aide publique au
développement : état, bilan et perspectives. Qualifiant d’accablante la
situation des pays en développement, M. Brunhes a noté que la communauté
internationale avait, au tournant du millénaire, pris conscience de la
nécessité d’accroître l’aide publique au développement (APD). Il a cependant
dit douter que les engagements des bailleurs de fonds soient respectés et suffisants
et que l’aide promise soit efficace. Prenant bonne note que l’APD s’est globalement accrue depuis 2002 et que plusieurs pays se sont engagés à relever le
niveau de leur aide au cours de la prochaine décennie, le rapporteur a suggéré
que les projections de hausse devaient être relativisées : les pays donateurs
pourraient connaître des difficultés budgétaires, ce qui compromettrait le
niveau de l’aide promise, et les ressources réelles qui seront transférées
effectivement aux pays bénéficiaires ne seront qu’une fraction de l’APD totale. Le rapporteur a prédit que les Objectifs du Millénaire ne pourraient être atteints en
2015 : seul l’objectif relatif à la pauvreté serait réalisé, alors que les
résultats de tous les autres – en santé notamment – seront en deça des
attentes. Lors du sommet de l’ONU à New York en 2005, a noté le rapporteur, les
150 pays présents ont été incapables d’établir un bilan provisoire des
Objectifs du Millénaire. Raffinant son analyse sur le plan régional, M. Brunhes
a prévu que la plupart des régions du monde en développement connaîtraient des
progrès économiques, alors que la situation dans la région sub-saharienne ne
devrait pas changer de façon substantielle.
Abordant les évolutions récentes de la
structure de l’APD, le rapporteur a noté une augmentation de l’aide aux pays
performants, la stabilité de la répartition de l’aide entre pays moyennement
avancés et pays à faible revenu, et une stagnation de l’aide à l’Afrique en
raison des difficultés d’acheminent de l’aide dans les pays en conflit. Une
part grandissante de l’aide est affectée aux secteurs sociaux (santé et
éducation) et à la bonne gouvernance, alors qu’elle a reculé pour les secteurs
productifs.
Pour améliorer l’efficacité de l’APD, M. Brunhes a suggéré que la communauté internationale renonce aux conditions imposées aux
pays bénéficiaires – en particulier les modèles rigides d’ajustement structurel
préconisés par la Banque mondiale et le Fonds monétaire international qui ont
produit, entre autres, l’accroissement de la pauvreté et du chômage,
l’effondrement des systèmes d’éducation et de santé et la précarisation des
plus faibles. La croissance des pays africains soumis à l’ajustement structurel
s’est effondrée, leur poids dans l’économie mondiale est devenu marginalisé et
leurs finances publiques, exsangues. Le rapporteur s’est par ailleurs inquiété
du fait que même les bailleurs de fonds de l’Union européenne suivent désormais
la philosophie des institutions de Bretton Woods en soumettant les pays
bénéficiaires à des obligations en matière de « bonne gouvernance » et de
libéralisation des échanges.
Le rapporteur a préconisé l’abandon de
l’aide « liée », définie comme permettant l’acquisition de biens et de services
exclusivement auprès des fournisseurs appartenant au pays qui apporte les
fonds. L’aide liée a les désavantages d’affaiblir la concurrence entre
fournisseurs, de ne pas garantir l’utilisation des meilleures technologies et
d’entraîner des surcoûts. L’efficacité de l’aide pourrait être améliorée en
développant des indicateurs de progrès et d’objectifs-cibles, d’ordre
quantitatif aussi bien que qualitatif, tel que préconisé dans La Déclaration de
Paris sur l’efficacité de l’aide adoptée en mars 2005.
Au sujet de la dette, des progrès réels
ont été enregistrés en matière de rééchelonnement et d’annulations. Le
rapporteur a toutefois noté que les annulations de 55 milliards de dollars
décidées lors du Sommet de G-8 à Gleneagles ne représentaient que 2 p. cent de
l’encours de la dette du Tiers Monde. Pour plusieurs pays, le poids de la dette
hypothèque toute perspective de sortie du sous-développement à moyen terme.
En conclusion, M. Brunhes s’est réjoui
que l’approche au développement fondée sur le slogan « trade, not aid » semble
révolue et a été remplacée par la lutte contre la pauvreté et la promotion des
secteurs de l’éducation et de la santé. Mais la poursuite de pratiques telles
que l’ajustement structurel, l’aide conditionnelle, la libéralisation des
échanges et l’exigence de bonne gouvernance constituent toujours des freins au
développement. L’aide au développement représente un devoir de solidarité entre
pays du Nord et pays du Sud. Elle doit être réformée, augmentée et déliée, et
la question de la dette réglée de manière définitive.
Les membres de la Commission ont
largement commenté le rapport et offert des suggestions. Plusieurs ont noté le
peu d’intérêt accordé par le rapporteur à la responsabilité des pays
bénéficiaires de l’aide en termes de transparence et d’imputabilité. Certains
ont fait valoir que des volets de l’APD s’apparentent à une aide « politique »
en soutien à des régimes contestés et corrompus, et que le rapport qui sera
soumis à la session de l’APF à Rabat devrait en faire mention. D’autres ont
fait valoir que les citoyens des pays du Nord doivent pouvoir constater les
effets concrets de l’aide via une meilleure information. Pour sa part, le
président de la Commission a soumis l’idée que l’aide n’est pas une question de
charité, mais un devoir de justice.
M. Félix Onkeya (Gabon) a présenté un
rapport sur La contribution de la Francophonie aux sources novatrices de
financement du développement. Sur le fonds, le bilan de l’aide au développement
proposé par le rapporteur est similaire à celle du député Brunhes. Le propos
est d’examiner l’à-propos et l’efficacité de nouveaux types d’aide au
développement dont l’idée a émergé au cours des dernières années. D’emblée, le
rapporteur a suggéré que ces sources novatrices devraient bénéficier d’un
environnement favorable pour porter fruit. Elles doivent constituer de
nouvelles sources de financement et non des substituts. Elles doivent reposer
sur des principes de stabilité et de régularité, s’attaquer aux causes
profondes de la faim et de la pauvreté, prendre la forme de dons et faire
l’objet d’une gestion transparente tant au Nord qu’au Sud.
M. Onkeya a proposé de regrouper les
sources novatrices de financement en quatre catégories :
1)les mécanismes de trésorerie immédiate tels la Facilité de
financement international récemment proposée par la Grande Bretagne, et les
droits de tirage spéciaux;
2)les mécanismes de fiscalité internationale, telles la taxe sur les
transactions financières proposée par la France, la taxe sur le commerce des
armes proposée par le Brésil, les taxes environnementales mondiales sur le
carbone et les transports aériens, la taxe sur l’exode des compétences, sur la
pêche en mer, sur Internet et sur les produits de luxe;
3)les mécanismes de solidarité internationale comme les transferts de
fonds des travailleurs étrangers vers leur pays d’origine et les fonds
d’éthique;
4)d’autres mesures telles une loterie mondiale et l’aide caritative.
Le rapporteur a suggéré que les quatre
types de mesures avaient chacun des avantages et des inconvénients et que la
solution pratique serait une combinaison de ces divers types de financement. Il
a analysé plus à fond la proposition française d’une contribution dite de
solidarité sur les billets d’avion qui entrera en vigueur le 1er juillet 2006
avec l’appui, pour l’instant, d’une douzaine de pays dont le Chili, l’Espagne
et le Royaume Uni : les fonds amassés serviront à la lutte contre les grandes
pandémies de VIH/SIDA, de tuberculose et de paludisme.
En conclusion, M. Onkeya a noté que les
sources novatrices de financement du développement avaient fait l’objet de peu
de débats au sein des assemblées parlementaires de l’espace francophone. L’APF
est un lieu privilégié pour approfondir la connaissance de ces sources et pour
participer à la mise en œuvre des ententes multilatérales requises pour
l’adoption de ces nouvelles mesures.
La sénatrice Losier-Cool a proposé un
certain nombre d’amendements au texte de façon à ce qu’il reflète davantage de
la situation des femmes dans le développement. Le texte devrait aussi appeler à
une participation accrue des femmes dans les organisations d’aide qui mettront
en œuvre les nouvelles sources de financement. Enfin, le texte ou la résolution
qui en découlera devrait inciter les Parlements à donner aux parlementaires la
formation et l’éducation pour mieux comprendre les enjeux de l’APD. Plusieurs membres ont souligné l’absence de toute référence dans le texte à la « Taxe Tobin
» qui a été à l’origine de plusieurs idées au chapitre de la fiscalité
internationale. Le rapporteur a pris bonne note des commentaires et en tiendra
compte dans le rapport qu’il soumettra lors de la session de Rabat.
Le député Marc Elsen (Communauté
française de Wallonie-Bruxelles) a présenté une note sur le suivi du Parlement
francophone des jeunes (PFJ). La 4ième Session du Parlement aura lieu en juillet
2007. Elle sera calquée sur la 3ième Session tenue à Bruxelles en 2005, alors
que les jeunes avaient été répartis en quatre commissions correspondantes aux
Commissions de l’APF. L’expérience de Bruxelles a révélé que les jeunes
auraient souhaité une plus grande implication des parlementaires de l’APF. De
plus, le Bureau de l’APF réuni à Nouméa a proposé que chaque Commission
permanente de l’APF désigne parmi ses membres un « correspondant PFJ » qui
aurait pour tâche de choisir avec le président de la commission le thème de
travail et d’assister aux travaux des commissions du PFJ. Ces correspondants
pourraient être désignés lors des réunions des commissions de l’APF à Rabat en
juin-juillet 2006.
La sénatrice Losier-Cool, en sa qualité
de co-présidente intérimaire du Réseau des femmes parlementaires à l’APF, a
informé la Commission qu’elle avait écrit aux présidents de chaque commission
permanente pour les inviter à désigner une femme parlementaire en son sein pour
participer aux travaux du Réseau lors de la Session de Rabat.
Au sujet de la Session de Rabat, le
président de la Commission a reçu une lettre du secrétaire général
parlementaire l’invitant a préparer un rapport sur les questions liées aux
politiques migratoires. La Commission a désigné le député Daoudi Lahcen (Maroc)
comme rapporteur sur ce sujet. La Commission a par ailleurs désigné le député
Niankan Dabou (Mali) comme rapporteur sur le problème de la désertification.
Le président de la Commission a informé
les membres que Mme Jocelyne Caron (Québec), vice-présidente de la Commission,
assistait à Delémont à sa dernière réunion en qualité de membre.
Avant de conclure ses travaux, la
Commission a adopté à l’unanimité une motion de remerciements chaleureux à
l’intention de la Section jurassienne et de son président, Monsieur
Jeanbourquin, député, du secrétaire administratif Monsieur Montavon et du
personnel du Parlement.
Respectueusement
soumis,
L’hon.
Rose-Marie Losier-Cool, sénateur
Membre du Comité directeur de la
section canadienne
Assemblée parlementaire de la Francophonie