L’Association était représentée par
l’honorable Mauril Bélanger, C.P., député, et coprésident de l’Association, et
M. David Christopherson, député. La délégation était accompagnée de M. Rémi
Bourgault, secrétaire administratif.
Objectif
Le Bureau du Parlement panafricain
avait invité l’honorable Mauril Bélanger, C.P., député, en tant que coprésident
de l’Association parlementaire Canada-Afrique à participer à la cérémonie
d’ouverture de la sixième session et à adresser la parole au Parlement. Au
cours de la cérémonie, Son Excellence M. Nelson Mandela, ancien président de la
République d’Afrique du Sud, a aussi prononcé un discours. Cet événement a
aussi été l’occasion de lancer officiellement le Fonds en fiducie. Cette
visite visait aussi à resserrer les liens entre le Parlement panafricain et
l’Association parlementaire Canada-Afrique.
Pendant son séjour en Afrique du Sud,
la délégation a rencontré les représentants suivants du Parlement
panafricain :
·L’honorable Mostepha Boudina de l’Algérie,
président de la Commission permanente des transports, de l’industrie, des
communications, de l’énergie, des sciences et de la technologie;
·L’honorable Abdelahad Gamaleldin de l’Égypte,
président de la Commission des affaires juridiques et des droits de l’Homme;
·L’honorable Wycliffe Oparanya du Kenya,
président de la Commission permanente des affaires monétaires et financières;
·L’honorable Bachir Chara de l’Algérie, président
de la Commission permanente de l’économie rural, de l’agriculture, des ressources
naturelles et de l’environnement.
Sixième
session du parlement panafricain
La sixième session ordinaire du
Parlement panafricain a eu lieu du 13 au 24 novembre 2006.
L’ordre du jour de la sixième session
du Parlement panafricain comprenait les points suivants :
·Dynamique et ramifications des migrations
(rapatriés, déplacés internes, réfugiés, trafic de personnes, exode des
compétences, etc.) et répercussions sur la situation sociopolitique et
économique de l’Afrique;
·Rapport du NEPAD sur la situation relative à la
mise en œuvre des activités sectorielles et perspectives;
·Examen des rapports nationaux sur le MAEP et
débats;
·Paix et sécurité en Afrique;
oRégion des Grands Lacs
oDarfour, Soudan
oCôte d’Ivoire
oRépublique démocratique du Congo
oTchad
oSomalie
oSahara Occidental – République démocratique arabe Saharawi
·Budget 2007 du PPA et rapports d’audit pour 2004
et 2005.
La délégation canadienne a assisté à la
cérémonie d’inauguration en même temps que plusieurs ambassadeurs et
hauts-commissaires. La sixième session ordinaire du Parlement panafricain (PPA)
s’est ouverte avec l’assermentation de 14 nouveaux membres. Lors de cette
visite, la délégation a assisté à la présentation du Mécanisme d’évaluation
africain par les pairs réalisé au Ghana, au Rwanda et au Kenya.
Cérémonie d’ouverture de la sixième
session
Dans son discours, la Présidente du
PPA, l’hon. Gertrude Mongela de la République unie de Tanzanie, a parlé des
défis qu’il fallait relever durant cette sixième session ordinaire.
La Présidente Mongela a déclaré que la
cérémonie allait rester dans les mémoires comme un tournant dans l’histoire du
PPA.
L’hon. Mongela a déclaré à l’Assemblée
que figurait parmi les questions à l’ordre du jour le budget du PPA pour 2006
(11,9 millions de dollars US), qui a été proposé par l’Assemblée à la
cinquième session ordinaire en mai 2006 et adopté par l’Union africaine. Elle
a ajouté qu’une série de paiements de la Commission de l’Union africaine
d’environ 7,8 millions de dollars US avaient été versés au compte du PPA.
L’hon. Mongela a aussi déclaré à
l’Assemblée que le processus de recrutement de personnel du PPA se poursuivait
afin de renforcer la capacité du Secrétariat à soutenir les travaux du PPA et
de ses commissions.
Elle a ajouté que depuis la cinquième
session ordinaire, 39 des 94 agents permanents prévus au budget ont été
recrutés et que d’autres s’ajouteront à l’effectif avant la fin de l’année.
Elle a noté cependant que le recrutement dépendait des versements de la
Commission de l’Union africaine.
L’hon. Mongela a noté que le budget de
2007 visait surtout à renforcer les capacités du PPA au chapitre des ressources
techniques et humaines, à donner aux parlementaires les moyens d’accomplir leur
mandat et à jeter les bases du rôle législatif du PPA.
Par la suite, plusieurs personnes ont
prononcé un discours dans le cadre de la cérémonie, incluant l’honorable Mauril
Bélanger, C.P., député, qui s’est adressé à l’Assemblée en ces termes :
Madame la
Présidente, Mesdames et Messieurs les députés, Leurs Excellences ambassadeurs
et hauts commissaires : À titre de coprésident de l’Association
parlementaire Canada-Afrique, j’ai le grand honneur de prendre la parole devant
vous à la sixième session de votre parlement.
C’est la
deuxième fois qu’un représentant canadien a l’occasion de prendre la parole
devant cette auguste Assemblée. À la Cinquième Session au printemps dernier, ma
collègue, l’honorable sénatrice Raynell Andreychuk - ma coprésidente -, avait à
son tour communiqué l’engagement de notre Association envers les parlementaires
africains.
J’aimerais
prendre quelques instants, si vous me le permettez, pour donner les grandes
lignes, les grandes missions de notre Association parlementaire Canada-Afrique.
L’un des
principaux objectifs de l’Association parlementaire Canada-Afrique — créée en
novembre 2003 — est de donner une dimension parlementaire à l’aide du
gouvernement du Canada au Nouveau Partenariat pour le Développement de
l’Afrique.
Également,
l’Association s’efforce de promouvoir la démocratie et la bonne gouvernance en
Afrique ; de resserrer les liens entre les parlementaires canadiens et
africains ; d’étudier une gamme de dossiers importants pour
l’Afrique ; de mieux faire comprendre aux parlementaires canadiens les
problèmes importants et les graves difficultés auxquelles les Africains doivent
faire face ; d’établir avec les législateurs africains un dialogue sur de
grandes questions stratégiques et, par voie de conséquence, seconder les
efforts du Canada en Afrique grâce à l’apport d’une dimension parlementaire.
Présentement,
74 sénateurs et députés canadiens sont membres de notre association. Elle est
dirigée par un comité exécutif de 15 parlementaires venant de tous les partis
politiques représentés dans les deux chambres du Parlement canadien, et elle
est coprésidée par Mme Andreychuk et moi-même.
Dans les
mois qui ont suivi votre cinquième session, nous avons eu quelques occasions
d’établir un terrain d’entente avec plusieurs parlementaires africains. Ainsi,
par deux fois, nous avons accueilli deux représentants du Parlement
panafricain, soit quatre au total, pour une session de formation avec nos
propres fonctionnaires parlementaires à Ottawa. En fait, je pense que votre
sergent d’armes était avec nous pas plus tard que la semaine dernière.
En
septembre, notre Président, l’honorable Peter Milliken, a visité votre
Parlement avec les whips des quatre partis présents à la Chambre des communes,
afin d’engager le dialogue avec vos parlementaires.
Nous avons
également envoyé une mission d’observation du premier tour des élections en
République démocratique du Congo au mois de juillet dernier, sous l’égide de la
Francophonie. Le très honorable Joe Clark, ancien premier ministre du Canada, a
lui aussi contribué activement à cet effort international pour assurer une transition
paisible vers la démocratie en République démocratique du Congo.
La semaine
dernière, le Centre parlementaire canadien, organisation non gouvernementale
indépendante, a accueilli une douzaine de parlementaires venus de divers pays
africains pour qu’ils examinent avec nos députés le rôle du parlementaire dans
son poste, le rôle du parlementaire vis-à-vis des médias, etc. durant toute la
semaine.
Comme
association, nous rencontrons souvent les dirigeants étrangers qui viennent
visiter leurs vis-à-vis canadiens. Nous cherchons à nous assurer que la
dimension parlementaire n’est oubliée ni par les Canadiens ni par les
dirigeants africains en visite.
Cet
après-midi, vous entendrez un autre citoyen canadien, Son Excellence Nelson
Mandela, un des trois citoyens honoraires du Canada dans le monde. Comme je
siège depuis peu dans l’Opposition officielle au Parlement de mon pays, je ne
suis pas en mesure de faire une annonce comme je le souhaiterais. Je ne peux
donc pas parler au nom du gouvernement, mais je peux vous assurer d’une
chose : les deux coprésidents de l’Association parlementaire
Canada-Afrique, dont moi, vont certainement encourager le gouvernement canadien
à envisager une contribution au Fonds en fiducie du Parlement panafricain parce
que nous croyons en l’importance de cette institution.
Nous
désirons accompagner le Parlement panafricain dans le développement de son
expertise, de son autorité et de sa réputation, pour qu’il devienne un phare
pour la démocratie, la paix et la bonne gouvernance en Afrique. C’est la
troisième fois qu’une délégation canadienne assiste à une session du PPA. Au
nom de mes concitoyens délégués ici, du Haut-commissaire du Canada et de tous
les parlementaires canadiens, je souhaite à cette session tout le succès possible.
Je tiens à vous assurer de notre intérêt et de notre soutien indéfectibles dans
le développement de votre expertise et de votre Plan stratégique.
Nous sommes
ravis d’être parmi vous aujourd’hui. Je tiens en guise de conclusion à vous
assurer notre appui continu. Le Canada a participé activement à l’implication
du G8 dans l’établissement du nouveau Plan pour le développement de l’Afrique.
Notre
premier ministre de l’époque, le très honorable Jean Chrétien, a visité
plusieurs pays africains en prévision de la réunion du G8 qu’il accueillait
chez nous, à Kananaskis, au tournant du millénaire. J’ai eu l’occasion de
l’accompagner à l’époque. Il attachait beaucoup d’importance à la détermination
du Canada et à la volonté de la communauté internationale à aider l’Afrique et
à mettre en œuvre le NEPAD. Les gouvernements changent et les pays évoluent,
mais les parlementaires demeurent. Je conclurai en disant que les
parlementaires canadiens, qu’ils soient au gouvernement ou dans l’opposition,
continueront d’appuyer le Parlement panafricain et son œuvre.
Merci.
Son Excellence M. Nelson Mandela,
ancien président de l’Afrique du Sud, s’est ensuite adressé à l’Assemblée. Il a
demandé aux gouvernements africains de mettre en place des systèmes de
transparence et de responsabilisation afin de faire avancer le continent sur la
voie du développement. Selon lui, la pauvreté, l’analphabétisme, le chômage, le
manque de logements et d’eau potable et le VIH/SIDA restent les plus grands
défis que doit relever le continent.
M. Mandela a demandé au PPA d’être la
voix des pauvres d’Afrique et de la faire entendre haut et fort dans les
corridors du pouvoir.
En lançant le Fonds en fiducie, M.
Mandela a déclaré que le PPA allait montrer par son exemple comment la
responsabilisation est essentielle pour tirer l’Afrique de la situation où elle
se trouve. Il a ajouté que le Fonds en fiducie permettra au PPA d’obtenir du
secteur des entreprises de l’argent à l’appui de ses programmes. Le fonds
pourra suppléer les efforts des États membres pour enraciner la bonne
gouvernance sur le continent.
L’ancien président a aussi demandé aux
États africains qui n’ont pas ratifié le protocole portant création du PPA de
le faire afin de permettre au PPA de réaliser les objectifs de son mandat.
Autres renseignements
La délégation a offert un dîner
informel à plusieurs présidents des commissions permanentes du PPA. Le
coprésident a alors réitéré la volonté de l’Association d’établir des liens
durables avec le PPA. Les membres de la délégation ont pu se faire une idée
générale des défis du Parlement panafricain et plus spécifiquement du continent
africain.
Conclusion
Globalement, la visite en Afrique du
Sud a été un succès puisqu’elle a permis de consolider les liens d’amitié entre
l’Association et le Parlement panafricain et de contribuer au renforcement des
usages démocratiques et parlementaires. La délégation tient à remercier le
Parlement panafricain de son accueil chaleureux et le haut-commissariat du
Canada en Afrique du Sud du soutien qu’il lui a apporté pendant son séjour en
Afrique du Sud.
Respectueusement
soumis,
Le
coprésident,
L’honorable Mauril Bélanger, C.P., député
Association parlementaire Canada-Afrique