Du 12 au 15 novembre 2009,
l’honorable Wayne Easter, C.P., député, vice-président du Groupe
interparlementaire (GIP) Canada-États-Unis, se trouvait à la tête d’une
délégation à la Conférence annuelle de 2009 du Conseil des gouvernements d’État
(CGE), à La Quinta, en Californie. Faisaient également partie de la délégation
le sénateur Janis Johnson, vice-présidente, le sénateur Jim Munson,
M. Rick Dykstra, député, vice-président, et M. Luc Malo, député. À la
conférence, les membres de la Section canadienne ont eu la possibilité de
parler avec les gouverneurs Manchin (Virginie-Occidentale) et Rounds (Dakota du
Sud), ainsi qu’avec des législateurs de plusieurs États.
Le Conseil des gouvernements des États
sert les trois pouvoirs du gouvernement d’État et offre des tribunes régionales
– par le biais des conférences régionales de l’Ouest, du Midwest, du Sud et de
l’Est – où les idées et les points de vue peuvent être échangés en vue
d’élaborer des politiques d’intérêt public. L’organisation est dotée d’un
Conseil d’administration et d’un Comité exécutif, ainsi que de comités
permanents et de groupes de travail nationaux. Le Conseil d’administration se
compose des gouverneurs des 50 États américains ainsi que des territoires
américains et de l’État libre de Porto Rico, de deux législateurs par État, par
territoire et pour Porto Rico, et de tous les membres du Comité exécutif
national.
Les comités permanents et les groupes
de travail nationaux du CGE examinent des questions dans les domaines
suivants :
·sécurité publique et justice
·énergie et environnement
·politique en matière de santé
·éducation
·lois d’État proposées
·affaires intergouvernementales
·affaires internationales
Les séances plénières de la Conférence
annuelle de 2009 portaient sur les thèmes suivants :
·Une humanité commune : trouver notre place
dans le monde
·Débat sur l’avenir de tribunaux d’État
équitables et impartiaux
·Se connecter ou l’univers des
communications de pointe à l’ère du numérique
·L’Amérique : une nation en constante
évolution
L’interaction avec les gouverneurs et
les législateurs d’État permet aux membres de la Section canadienne du GIP de
parvenir plus facilement à des points de convergence dans les politiques
respectives, à engager le dialogue sur les points de divergence, à favoriser
les échanges d’information et à promouvoir une meilleure compréhension des
questions d’intérêt commun. De plus, les rencontres avec les gouverneurs et les
législateurs d’État donnent aux membres de la Section canadienne un précieux
moyen de donner leur avis, et de recueillir des renseignements, sur des
questions concernant les États qui ont des répercussions sur le Canada. Il
importe de noter à cet égard que les échanges bilatéraux se chiffraient à
710 milliards de dollars en 2007, autrement dit à plus de
1,7 milliard de dollars de produits et de services échangés par jour. De
plus, on estime à 7,1 millions le nombre d’emplois américains qui
dépendent du commerce entre le Canada et les États-Unis, et le Canada est le
principal marché d’exportation étranger de 35 États américains. Enfin, au
cours d’ une récente période de 12 mois, plus de 13 millions
d’Américains se sont rendus au Canada, où ils ont dépensé environ
6,5 millions de dollars américains, tandis que plus de 24 millions de
Canadiens sont allés aux États-Unis, où ils ont dépensé plus de
10,5 millions de dollars américains. Étant donné la nature, l’ampleur et
l’importance des relations bilatérales, on prévoit que la Section canadienne du
GIP continuera à participer aux réunions du CGE.
Le présent rapport résume les débats en
séance plénière et les discussions à certaines sessions de comités.
SE TOURNER VERS L’ÉTRANGER POUR
NOURRIR LA REPRISE AMÉRICAINE : QUEL RÔLE LE COMMERCE PEUT-IL JOUER?
Relations transnationales, liens
internationaux et reprise économique des États
M. Mattias Sundholm, Commission
européenne
·Les relations transatlantiques entre l’Union
européenne (UE) et les États-Unis (É.-U.) influent beaucoup sur l’économie
mondiale; il faut reconnaître que ces relations vont plus loin que le commerce.
L’UE et les É.-U. promeuvent ensemble la paix, la stabilité, la démocratie et
la prospérité, et ils s’efforcent de lutter contre les changements climatiques,
la pauvreté et la propagation des maladies infectieuses.
·Les relations commerciales et d’investissements
bilatéraux entre l’UE et les É.-U. sont les plus importantes du monde; elles
représentent environ 40 % des échanges mondiaux et 60 % du produit
intérieur brut mondial. Les mouvements des investissements européens
représentent plus de 40 % de l’investissement direct étranger total aux
É.-U., et plus de 50 % des sorties d’investissement direct privé en
provenance des É.-U. sont à destination de l’UE.
·L’UE est le principal investisseur étranger dans
45 des États américains.
·Les É.-U. ou l’UE sont le principal partenaire
commercial et d’investissement de presque tous les autres pays du monde.
·Les lois ne sont pas toutes adoptées et les
décisions ne sont pas toutes prises à Washington.
M. Carlos Valderrama, Chambre
de commerce de Los Angeles
·Bon nombre d’emplois américains dépendent du
commerce international.
·Une part importante des produits importés aux
É.-U. passent par les ports de Los Angeles et de Long Beach.
·Le commerce international peut contribuer à la
reprise économique américaine.
·Les coûts et les compétences nécessaires pour
exporter des produits des É.-U. ne sont pas à la portée de la plupart des
petites et moyennes entreprises.
·Les exportateurs américains devront s’adapter à
ce que d’autres pays font et à ce que les clients veulent.
·Pour exporter efficacement, les É.-U. doivent
aller au-delà de la « promotion » et des méthodes promotionnelles
traditionnelles.
·Il manque aux organismes gouvernementaux, aux
chambres de commerce, aux associations commerciales, etc., les qualifications
nécessaires ou la connaissance du marché mondial, ou les deux, pour fournir aux
petites et aux moyennes entreprises des conseils judicieux et pratiques en ce
qui concerne les exportations.
·Les exportateurs ont besoin de conseils de base
sur des questions comme les suivantes :
Øanalyse approfondie et segmentation des marchés
Øadaptation et localisation des produits et des
services pour les marchés étrangers
Ønégociation d’accords internationaux
Øprotection des droits de propriété
intellectuelle
·Les exportateurs doivent comprendre comment
fonctionnent les coentreprises, les services bancaires internationaux, etc.
·Pour exporter, il faut commencer par
restructurer les plans d’affaires de manière à être concurrentiel sur le marché
intérieur. Si une entreprise prospère à l’échelle nationale, elle pourra
peut-être réussir à l’échelle internationale.
·Les entreprises devraient se lancer sur un
marché à la fois et y réussir avant de passer au suivant.
·Les petites et moyennes entreprises qui veulent
exporter doivent utiliser :
Ødes grappes industrielles
Ødes sociétés commanditaires
Ødes universités
Ødes cabinets d’avocats
Ødes cabinets d’experts-comptables
Ødes courtiers en douane et des transitaires
Ødes banques
Ødes consultants
UNE HUMANITÉ COMMUNE : TROUVER NOTRE
PLACE DANS LE MONDE
M. Spencer Wells, Explorateur
en résidence du National Geographic
·Lorsqu’il s’agit d’expliquer les schémas de la
diversité humaine, il faut notamment tenir compte de l’origine – avons-nous
tous des liens de parenté et, si tel est le cas, cette parenté est-elle proche
ou lointaine – et du trajet – comment en sommes-nous arrivés à occuper tous les
coins de la planète?
·D’un point de vue paléoanthropologique, les
possibilités sont nombreuses en ce qui concerne nos origines, mais il existe
peu de probabilités.
·S’interroger sur nos origines, c’est en fait
s’interroger sur la généalogie.
·Lorsque nous retraçons notre patrimoine, nous
finissons par nous heurter à un mur. Or, l’acide désoxyribonucléique (ADN) nous
permet de voir au-delà de ce mur, car il fournit notre empreinte.
·Il se produit 100 mutations par génération lors
de la transmission de l’ADN; ces changements deviennent les marqueurs de
descendance.
·Il est possible d’évaluer les schémas de
variation génétique du monde entier et d’examiner les marqueurs afin de
déterminer les liens de parenté.
·C’est en Afrique que se trouvent les plus
longues branches de la famille humaine. À un moment donné, des Africains ont
quitté leur continent et sont allés peupler le reste du monde.
·Nos liens de parenté à tous sont beaucoup plus
étroits que ce que l’on croyait, malgré les différences apparentes.
·Le Projet Genographic comprend trois
éléments :
Ødes travaux scientifiques d’analyse de l’ADN,
surtout chez les peuples autochtones et les populations traditionnelles
Øla participation du public au moyen de trousses
de prélèvement
Øun fonds pour l’héritage culturel visant les
peuples autochtones et les populations traditionnelles
·Toutes les deux semaines, une langue disparaît.
·Comme nous avons tendance à parler la langue de
nos parents, nous héritons généralement d’une langue de la même manière que
nous héritons d’un ADN.
·Il faut préserver le savoir acquis au cours de
milliers d’années.
·La diversité culturelle nous définit en tant
qu’espèce.
·Ce sont souvent les changements climatiques qui
sont à l’origine des migrations, et ils continueront d’influer sur le moment où
les populations migrent et sur la destination qu’elles choisissent. Ainsi,
après l’ouragan Katrina, beaucoup de gens ont quitté la Nouvelle-Orléans et n’y
retourneront peut-être jamais.
·Des événements historiques, comme les croisades
ou l’ouragan Katrina, ont un impact génétique.
SERVICES À LARGE BANDE : S’ILS
EXISTENT, LES UTILISERA-T-ON?
M. Emmitt Carlton, Commission
fédérale des communications
·Les services à large bande ont une incidence
directe sur la santé, l’éducation, le développement économique, etc. et aident
à régler les problèmes que l’on rencontre dans ces domaines.
·Il y a au moins trois considérations importantes
en ce qui concerne les services à large bande :
Øle déploiement
Øl’adoption
Øl’utilisation
·Aux États-Unis, les gouvernements se partagent
la responsabilité en ce qui concerne les services à large bande, ce qui peut se
définir de plusieurs manières.
·Pour ce qui est du déploiement, il est important
de déterminer comment on peut augmenter l’offre aux régions et aux populations
non desservies ou insuffisamment desservies. À cet égard, il est important de
savoir qui sont ces régions et populations et où elles se trouvent, et de
définir les mesures incitatives nécessaires pour appuyer le déploiement.
·En ce qui a trait à l’adoption et à
l’utilisation, il est important de savoir comment augmenter la demande et de
déterminer quelles mesures incitatives pourraient permettre d’arriver à ce
résultat.
·Les services à large bande peuvent être utilisés
pour améliorer la prestation des services gouvernementaux.
·Les services à large bande peuvent contribuer à
améliorer l’engagement social entre les décideurs et les citoyens.
·Des partenariats entre les secteurs public et
privé peuvent être utilisés pour faciliter le déploiement, l’adoption et
l’utilisation des services à large bande.
QUESTIONS DE JUSTICE : LE POINT
DE VUE DES MAGISTRATS – DÉBAT SUR L’AVENIR DE TRIBUNAUX D’ÉTAT ÉQUITABLES ET
IMPARTIAUX
Juge en chef Shirley Abrahamson, Cour
suprême du Wisconsin
Juge en chef Sue Bell Cobb, Cour
suprême de l’Alabama
Juge en chef Paul De Muniz, Cour
suprême de l’Oregon
Juge en chef John Minton Jr., Cour
suprême du Kentucky
Question : Quel a été votre
parcours?
Juge en chef Cobb
·Devenue juge à l’âge de 25 ans.
Juge en chef Minton
·A exercé le droit pendant 15 ans avant
d’être élu juge sur une liste non partisane.
·Au Kentucky, le juge en chef est élu par les
autres juges.
Juge en chef Abrahamson
·Élue dans le cadre d’une élection non partisane,
et a fait face à un adversaire à chaque élection.
·Le juge en chef atteint ce rang grâce à
l’ancienneté.
Juge en chef De Muniz
·Avocat dans le privé pendant 15 ans avant
d’être élu.
·En Oregon, le juge en chef est élu par ses
pairs.
Question : Quelle est la
relation entre les pouvoirs du gouvernement, et comment l’indépendance des
magistrats en tant que décideurs est-elle préservée?
Juge en chef Abrahamson
·Au Wisconsin, les gens ne veulent pas d’un juge
qui soit le « chien de poche » de quelqu’un.
·Les affaires doivent être tranchées en fonction
des faits et de la loi, et non dans l’idée de rendre une décision
« populaire ».
Juge en chef De Muniz
·Les juges en chef président la Cour suprême, en
plus d’agir comme administrateur en chef du pouvoir judiciaire du gouvernement.
·En général, les tribunaux veulent être des
partenaires du gouvernement responsables et souples.
·L’appareil judiciaire d’État doit être
accessible, transparent, comptable et en rapport avec le public, et il doit
être vu comme tel.
Juge en chef Cobb
·Il y a cependant de nombreuses différences d’un
juge en chef à l’autre et d’un État à l’autre.
·Les juges sont des gardiens.
Juge en chef Minton
· Les politiques qui sous-tendent les lois
appartiennent au pouvoir législatif, mais les juges ont une expérience qu’ils
devraient partager, et ils devraient fournir leur apport quand ils le peuvent
et là où ils le peuvent.
Question : Quelle est
l’incidence des restrictions financières sur les tribunaux?
Juge en chef Cobb
·Il y a une distinction à faire entre les
fauteurs de troubles et les personnes qui enfreignent la loi.
·Lorsque l’on songe aux coûts, il faut tenir
compte de la fonction tout à fait essentielle du gouvernement.
·Les réductions de services peuvent nuire au
public. Ainsi, la semaine de travail qui s’étend du lundi au jeudi pourrait
faire que, le vendredi, une personne ne puisse pas obtenir une ordonnance de
restriction conjugale.
Juge en chef De Muniz
·Il en va de la justice de notre pays comme de la
justice dans les tribunaux d’État.
·Les tribunaux ne sont pas des robinets que l’on
peut ouvrir et fermer à volonté. Une stabilité est nécessaire.
·Les tribunaux ne devraient pas avoir à établir
des priorités entre les cas d’une manière qui risque de compromettre les
affaires au civil.
·Il est difficile d’attirer dans la magistrature
des avocats de grande qualité qui exercent dans le privé, s’ils sont appelés à
juger seulement des affaires criminelles et n’ont affaire qu’à des parties qui
se représentent elles-mêmes.
·Il faut innover et gagner en efficacité.
·Il faut que les tribunaux soient considérés
comme faisant partie du système de sécurité publique et que ce système soit
financé de manière équilibrée.
Juge en chef Abrahamson
·Le pouvoir judiciaire est conscient des
problèmes financiers que connaît le pouvoir législatif, et il comprend que
l’appareil judiciaire doit faire sa part dans la réduction des coûts.
·Il faut que les tribunaux restent ouverts et
continuent de fonctionner pour le bien de la population.
·Pour ceux qui commettent des infractions
mineures, il faudrait déterminer si c’est à cause de problèmes de santé
mentale, de toxicomanie, etc. Si tel est le cas, les contrevenants devraient
recevoir l’aide dont ils ont besoin; il faudrait déterminer si la réponse
devrait être un traitement ou une incarcération.
Juge en chef Minton
·Il faut mieux utiliser la technologie afin de
travailler plus efficacement.
Question : Au cours des cinq à
dix prochaines années, quels seront les plus grands problèmes de la
magistrature?
Juge en chef Abrahamson
·On dépense beaucoup d’argent lors des élections
des juges.
·Un système qui élit des juges est un système au
mérite.
·Les pouvoirs législatif et exécutif, de même que
l’appareil judiciaire et les citoyens, doivent soutenir l’indépendance de la
magistrature.
Juge en chef Minton
·L’augmentation de la proportion de parties qui
se représentent elles-mêmes aura d’importantes conséquences.
Juge en chef Cobb
·Il est peu probable qu’il y ait une augmentation
sensible du financement des gouvernements d’État.
·Il faut avoir de la souplesse pour pouvoir
répartir équitablement la charge de travail des juges.
Juge en chef De Muniz
·Des investissements dans la technologie
permettront une meilleure utilisation des ressources judiciaires, car la
technologie fait gagner en efficacité.
·Les juges les plus expérimentés devraient être
employés là où l’on en a le plus besoin.
RENOUVELLEMENT DES AUTORISATIONS DE
TRANSPORT ET GOUVERNEMENT D’ÉTAT
Mme Janet Oakley, American
Association of State Highway and Transportation Officials
·Les transports sont vraiment créateurs
d’emplois.
·Il faudra peut-être augmenter les frais
d’utilisation pour augmenter les recettes.
·Le Sénat américain est plus axé sur la sphère
rurale, alors que la Chambre des représentants l’est davantage sur la sphère
urbaine.
CONVERSATION SUR LES SOLUTIONS POUR
COMBLER LE FOSSÉ ENTRE LA SPHÈRE URBAINE ET LA SPHÈRE RURALE DANS L’OUEST
Mme Kate Brown, Secrétaire
d’État de l’Oregon
·Dans la plupart des États, plus de 50 % des
terres appartiennent au gouvernement fédéral.
·Les collectivités urbaines et rurales diffèrent
par leur mode de vie, les possibilités économiques qu’elles ont à offrir, les
défis qu’elles doivent relever, etc.
·La technologie peut servir à combler le fossé
entre les sphères urbaine et rurale.
·À une époque, les zones rurales subventionnaient
les zones urbaines. Maintenant, c’est l’inverse.
·La durabilité peut être un moyen de
« réparer » le clivage entre sphères urbaine et rurale.
Mme Glenda Humiston,
département de l’Agriculture des États-Unis
·Il faut surtout, pour combler le fossé entre
sphères urbaine et rurale, que le sentiment « communautaire »
renaisse chez les gens et il faut se concentrer sur des partenariats et sur des
solutions où tout le monde est gagnant.
·La préservation et l’exploitation ne sont pas
les deux seules options.
·L’économie rurale a considérablement évolué,
mais l’économie mondiale aussi.
·L’agriculture nous nourrit et elle n’a pas à
justifier sa raison d’être.
·« Connaissez votre agriculteur, sachez ce
que vous mangez. »
·Certains quartiers déshérités des villes sont
des « déserts » alimentaires.
M. David Conine, département
de l’Agriculture des États-Unis
·Le fossé entre sphères urbaine et rurale est, à
bien des égards, le vestige d’une autre époque; leurs économies sont plus
interdépendantes qu’on ne le pense.
·Jusqu’à la Deuxième Guerre mondiale, l’économie
rurale était presque totalement agricole. À présent, environ 4 % de
l’économie rurale est liée à l’agriculture.
·L’Ouest rural se transforme en une économie
davantage axée sur les services.
·Les économies de ressources sont en déclin pour
un certain nombre de raisons qui échappent pour la plupart au contrôle de la
région.
·La diversification des économies rurales est
très importante pour la durabilité.
·Les ranchs sont des artéfacts historiques et
devraient être traités comme des édifices du patrimoine.
·Les aliments locaux réduisent les frais de
transport et de combustible fossile, diversifient l’économie agricole, etc. Les
consommateurs s’intéressent de plus en plus aux aliments produits à l’échelle
locale ou régionale, et la production locale est un créneau du marché.
·L’augmentation des services à large bande rendra
les règles du jeu plus équitables pour les économies rurales.
SE CONNECTER OU L’UNIVERS DES
COMMUNICATIONS DE POINTE À L’ÈRE DU NUMÉRIQUE
M. Ben Self, Blue State
Digital
·La campagne présidentielle de Barack Obama,
au fond, n’était pas une histoire de candidat; elle a surtout reposé sur les
gens et sur l’établissement de relations en ligne.
·Les gens s’attendent à un autre type
d’engagement en ligne.
·Pendant la campagne de Barack Obama, il y a eu
plus de 1 800 vidéos en ligne et les internautes les ont regardées
pendant plus d’un milliard de minutes. En fait, ces vidéos ont permis
d’atteindre les électeurs sans filtres.
·Plus de 500 millions de dollars ont été
récoltés pendant la campagne de Barack Obama et le don moyen était
inférieur à 100 $.
·Dans la campagne de Barack Obama, il y a eu
trois éléments importants : l’argent, le message et la mobilisation.
·Pour réussir, il faut entre autres qu’il soit
vraiment facile pour les gens de participer et de s’engager, que ce soit par
des dons, du bénévolat, etc. Il faut qu’il soit facile de s’engager et qu’il y
ait quantité de façons de le faire.
·Comme le courriel est le principal outil de
campagne, il est important qu’il vise juste.
·Quand le contenu est très bon, les gens y
accordent leur attention. Le contenu est roi, et les gens préfèrent entendre
des anecdotes que d’entendre parler de politiques.
·Il s’opère un changement fondamental quand les
gens donnent de l’argent. Ceux qui donnent mettront l’épaule à la roue pour
s’assurer qu’ils n’ont pas gaspillé leur argent.
·Les militants qui ne donnent pas doivent être
transformés en militants donateurs.
·Des liens devraient être créés entre les
électeurs pour qu’ils puissent se soutenir les uns les autres dans leurs
passions.
·Les candidats devraient contrer les rumeurs et
combattre les « propos diffamatoires ».
·Pour ce qui est de la mobilisation, il est
important de donner aux gens des tâches et des actions utiles. Il existe une
pyramide de l’engagement, et il faut revoir les attentes à la hausse pour que
les gens gravissent les échelons de cette pyramide.
·Le processus par essais et erreurs
fonctionne : il faut lancer beaucoup d’idées pour voir lesquelles sont à
retenir.
·Les gens veulent croire en leur gouvernement, et
ils veulent la reddition de comptes, la transparence et la communication.
·Les méthodes changent peut-être, mais pas les
principes de base pour l’établissement de relations. Les relations se bâtissent
par une communication régulière et pertinente.
·Premièrement, il faut dresser une liste;
deuxièmement, il faut utiliser le courriel de manière efficace pour activer
cette liste.
·Des portails doivent être créés pour rassembler
les gens et leur parler.
·Les candidats doivent être authentiques et ne
pas envoyer par courriel des communiqués de presse ou des bulletins. Les gens
aiment lire des courriels qui sont personnels et dont l’intitulé est approprié.
NOUVEAUX MÉDIAS : SE CONNECTER
AVEC SES ÉLECTEURS
Mme Laura Brod, membre
de laChambre des représentants du Minnesota
·On devrait utiliser Twitter et Facebook
différemment, puisqu’il se peut qu’ils n’aient pas les mêmes adeptes. Il est
important que le message corresponde à l’auditoire.
·Les politiques peuvent utiliser les médias
sociaux pour faire savoir qu’ils sont des gens comme tout le monde, pour lancer
des débats, pour défendre une position particulière sur une politique, pour
apprendre des choses sur les gens, pour que les gens leur apprennent des
choses, etc.
·On peut nouer des relations en utilisant les
médias sociaux. D’une certaine façon, ces derniers sont des outils qui
permettent de communiquer avec les électeurs.
·Les gens devraient faire attention à ce qu’ils
disent en ligne, car ce qu’on dit reste, à tout jamais.
M. Marcus Conklin, membre de
l’Assemblée du Nevada
·Les politiques devraient prendre soin de passer
au crible leur message, y compris quand ils utilisent de nouveaux médias. Cela
dit, il faut reconnaître que, sur les sites de réseautage social, on ne peut
pas tout contrôler.
·Avec les médias sociaux, on peut contrôler son
message, mais pas la façon dont les gens y réagissent.
·Chaque jour, 500 000 personnes ouvrent
un compte sur Facebook.
·Quand on utilise les médias sociaux, il est
important d’être organisé, d’avoir un plan pour le contenu et de se rappeler
que tout est public, tout le temps et pour toujours.
ACCÉDER AU RÊVE : LES ÉTUDES
SUPÉRIEURES EN AMÉRIQUE
M. Scott Barton, The Preuss
School, Université de la Californie à San Diego
·La Preuss School est une école à charte
publique sur un campus universitaire, qui prépare des élèves à faible revenu à
l’admission en établissement postsecondaire.
·Les élèves de la Preuss School
doivent : venir d’une famille à faible revenu; avoir un de leurs parents
ou les deux ou un tuteur qui n’est pas diplômé d’un cours collégial de quatre
ans; être motivés; avoir le potentiel voulu pour réussir; être choisis par
tirage au sort.
·Les cours, les journées, les semaines et les
années scolaires sont plus longs à la Preuss School, car il faut plus de
temps pour former ces élèves.
·Le programme d’études de la Preuss School
est rigoureux. Les élèves bénéficient de soutiens scolaires et sociaux pour les
aider dans leur apprentissage, et il y a moins d’élèves par enseignant
qu’ailleurs.
·Les enseignants de la Preuss School sont
hautement qualifiés. Ils sont choisis pour leurs compétences dans leur
discipline et parce qu’ils croient au potentiel de la jeunesse urbaine et
qu’ils sont prêts à innover; ils ont droit à deux heures de perfectionnement
professionnel par semaine.
·Les parents des élèves de la Preuss School
s’impliquent beaucoup; il y a des réunions mensuelles avec les parents, qui
doivent aussi assurer des heures de service.
·Les élèves de la Preuss School obtiennent
de très bons résultats aux examens d’État et les taux d’admission dans les
établissements postsecondaires sont élevés.
M. Thad Daise, National
Education Association
·Quand on leur donne la possibilité de suivre des
cours plus rigoureux, les étudiants se montrent souvent à la hauteur.
·Toutes choses étant égales par ailleurs, le taux
de diplomation collégial est plus élevé chez les élèves du secondaire qui
suivent des cours collégiaux.
L’AMÉRIQUE : UNE NATION EN
CONSTANTE ÉVOLUTION
M. Jon Meacham, Newsweek
·Il y a l’avant et l’après 2008. Les choses ont
changé.
·Nous vivons une ère idéologique instable; le
président démocrate n’est pas favorable au mariage homosexuel et ses positions
culturelles sont centristes, alors que les républicains se prononcent pour la
nationalisation de banques et pour d’énormes dépenses.
·Les États-Unis sont pour l’essentiel un pays de
centre droit, et ce sera bientôt un pays de minorités majoritaires en ceci que
la majorité de la population sera composée de minorités visibles.
·Toute action produit une réaction.
·La génération du millénaire est de la même
taille que la génération du baby-boom.
·Il n’y a aucune raison que les gens soient
séparés par des questions de race, de classe, de géographie, d’appartenance à
un parti, etc. Cela dit, il y a toujours eu une guerre des classes aux
États-Unis.
Respectueusement soumis,
L’hon. Wilfred P. Moore, c.r.,
sénateur
coprésident par intérim
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown,
député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis