Du 27 au 30 août 2010, le député
Rick Dykstra, vice-président de la Section canadienne du Groupe
interparlementaire Canada-États-Unis (GIP), a dirigé une délégation à la
réunion annuelle de la Southern Governors’ Association (SGA) tenue à
Birmingham, en Alabama. Les autres membres de la délégation étaient,
M. Michel Guimond et M. Dave Van Kesteren, députés. La
délégation était accompagnée de M. Chad Mariage, secrétaire général
du GIP, ainsi que de Mme June Dewetering, conseillère
principale du GIP.
L’ÉVÉNEMENT
Fondée en 1934, la Southern Governors’
Association (SGA) est la plus ancienne des associations régionales de
gouverneurs et fait depuis longtemps la promotion des intérêts communs des
gouverneurs de 16 États du Sud (voir l’annexe). La SGA fournit une tribune
bipartite pour aider à élaborer et à mettre en œuvre la politique nationale,
régler des problèmes régionaux, améliorer la qualité de vie des résidents du
Sud et garantir à cette région des États-Unis dynamisme et prospérité
économiques.
Tous les ans, la SGC organise une réunion
annuelle. Les gouverneurs Riley (Alabama), Perdue (Caroline du Nord), Barbour
(Mississippi), Bredesen (Tennessee), McDonnell (Virginie) et Nixon (Missouri)
ont participé à la réunion annuelle de 2010.
OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION DANS LE CADRE DE L’ÉVÉNEMENT
Les 16 États du Sud des États‑Unis
et le Canada ont une relation mutuellement bénéfique. D’après des données
récentes, sur les quelque 8 millions d’emplois aux États‑Unis qui
dépendent du commerce bilatéral, plus de 3 millions d’emplois dans les
16 États membres de la SGA sont tributaires des échanges commerciaux entre
le Canada et les États-Unis. Le commerce bilatéral a récemment été évalué à
près de 89 milliards de dollars américains annuellement; les exportations
des 16 États vers le Canada se sont chiffrées à un peu plus de
45 milliards de dollars américains et les importations en provenance du
Canada, à un peu plus de 44 milliards de dollars américains. En outre, des
données récentes révèlent que, sur une période d’un an, les Canadiens ont
effectué 6,5 millions de visites dans les États membres de la SGA et y ont
dépensé plus de 4 milliards de dollars. Le Canada a pour sa part
enregistré plus de 1,8 million de visites de résidents des 16 États
membres de la SGA, qui ont dépensé près de 1,2 milliard de dollars au
cours de la même période.
Le Groupe interparlementaire Canada –
États-Unis vise à trouver les points de convergence dans les politiques
nationales des deux pays, à instaurer un dialogue sur les points de divergence,
à favoriser les échanges d'information et à promouvoir une meilleure
compréhension entre législateurs sur des questions d’intérêt commun. Les
membres de la Section canadienne du GIP rencontrent régulièrement leurs
homologues fédéraux et, au cours des dernières années, ils ont participé à des
réunions entre les gouverneurs ou les parlementaires. Lors de ces activités,
les délégués canadiens ont profité de l’occasion pour participer à des
discussions qui permettront au GIP d’atteindre ses objectifs et de faire
connaître la nature et l’ampleur de la relation bilatérale.
Aux yeux des délégués, la réunion annuelle
de la SGA de 2010 constituait une occasion importante de discuter avec les
gouverneurs du Sud des États-Unis, particulièrement parce que la réunion
portait sur la relation entre le Sud des États-Unis et la Chine, et parce que
le Canada est le principal marché d’exportation étranger de 11 des
16 États membres de la SGA. Les délégués ont fait part aux gouverneurs des
priorités du Canada et de la nature de la relation bilatérale. Ils ont tout
particulièrement discuté avec les gouverneurs Riley et Barbour, de même qu’avec
le gouverneur Perdue qui, en tant que nouveau président de la SGA, a été invité
à inclure le Canada à la réunion de 2011. La Section canadienne du GIP prévoit
participer à la réunion de 2011 et aux réunions subséquentes de la SGA, et
entend continuer à défendre les intérêts du Canada.
ACTIVITÉS AU COURS DE LA RÉUNION
Pendant la réunion annuelle de 2010, la SGA
a tenu des séances plénières qui portaient sur les thèmes suivants :
·Renforcement des liens économiques entre la
Chine et le Sud des États‑Unis
·Partenariat avec les entreprises chinoises
·Exploration de débouchés commerciaux dans des
industries ciblées
·Surmonter les obstacles en vue d’accroître les
échanges commerciaux entre la Chine et le Sud des États-Unis
·Le rôle de la technologie dans l’avenir
économique du Sud des États-Unis
·Mesures d’intervention et de rétablissement à la
suite du déversement de pétrole dans le golfe du Mexique
·L’avenir du Sud des États-Unis – Conversation
sur la transition régionale
Avant les séances plénières de la SGA, le Southern
States Energy Board (SSEB) a convié ses membres à une réunion. Cette
organisation a été créée en 1960, puis élargie en 1978. Les 16 États et
2 territoires qui en sont membres sont représentés par le gouverneur et
son remplaçant, ainsi que par un législateur du Sénat et un autre de la
Chambre. Un représentant fédéral est nommé par le président des États-Unis.
Selon son énoncé de mission, le SSEB vise à accroître le développement
économique et à améliorer la qualité de vie dans le Sud.
Le présent rapport est un résumé des
discussions tenues lors de la réunion du SSEB et des séances plénières de la
SGA.
RÉUNION DES MEMBRES DU SOUTHERN STATES ENERGY BOARD
PRÉSENTATION DE STERLING PLANET
Rick Burkhalter, Sterling Planet
·La neutralité carbone comporte trois
étapes :
Øefficacité
énergétique – utiliser moins d’énergie pour obtenir le même résultat, ou un
meilleur résultat, à un coût moindre;
Øénergie
renouvelable – l’énergie provenant de sources renouvelables contribue à la
durabilité, à la neutralité carbone, à l’indépendance énergétique et à la
création d’emplois aux États‑Unis;
Øcompensation
des émissions de carbone – après avoir augmenté l’efficacité énergétique et
utilisé l’énergie renouvelable, ce qui reste de l’empreinte de carbone peut
faire l’objet d’une compensation.
·lorsqu’un générateur d’énergie renouvelable
produit de l’électricité, deux produits distincts sont créés : de
l’électricité et des attributs environnementaux. L’électricité est généralement
vendue à un service public, tandis que les attributs environnementaux sont
« rentabilisés » par la vente de crédits d’énergie renouvelable, ce
qui donne à l’acheteur les droits des attributs de l’énergie renouvelable.
·Les Américains sont de plus en plus enclins à
faire de petits pas qui, collectivement, font une grande différence.
TECHNOLOGIE DU CHARBON ÉPURÉ DANS LE SUD
Randy Eminger, American Coalition for Clean Coal
Electricity (coalition américaine pour une centrale électrique alimentée au
charbon épuré)
·Depuis 1990, les États-Unis ont investi
90 milliards de dollars dans la mise au point et la mise en œuvre de la
technologie du charbon épuré.
·Le président Obama a créé le Interagency Task
Force on Carbon Capture and Storage (groupe de travail interagences sur la
collecte et l’entreposage du carbone) pour accélérer la mise au point et la
mise en œuvre.
·Il devrait y avoir de 5 à 10 projets
de démonstration de collecte et d’entreposage du carbone en fonction d’ici
2016.
·Sur le territoire du Southern States Energy
Board, on retrouve actuellement 118 projets liés à la technologie du
charbon épuré financés par le ministère de l’Énergie des États‑Unis, pour
un total de 11 milliards de dollars en fonds du fédéral et du privé.
·Voici une question importante : la collecte
et l’entreposage du carbone ne sont-ils qu’une illusion, ou représentent-ils la
fusion entre le combustible fossile le plus abondant en Amérique et les
préoccupations environnementales qui l’entourent?
REGARD SUR LE GAZ NATUREL
Jim Kibler, AGL Resources
·Les gaz de schiste changent les règles du jeu.
·Si on souhaite minimiser les émissions de
carbone, il y a deux options :
Øcollecte
et entreposage du carbone,
Øutilisation
d’une source d’énergie comportant moins de carbone.
·Le gaz naturel est la source d’énergie la plus
efficace.
RÉUNION DE LA SOUTHERN GOVERNORS’ ASSOCIATION
RENFORCEMENT DES LIENS ÉCONOMIQUES ENTRE LA CHINE ET LE
SUD DES ÉTATS-UNIS
Zhou Wenzhong, China-U.S. People’s Friendship Association
·Une relation continue entre la Chine et les
États-Unis sera profitable pour les deux pays. Il s’agit de la relation
bilatérale la plus importante au monde.
·Les relations diplomatiques entre les États-Unis
et la Chine ont débuté en 1979.
·Des représentants chinois ont participé au
sommet des leaders du G20 qui s’est tenu en juin 2010 à Toronto, au
Canada, et y ont rencontré le président Obama.
·La Chine et les États-Unis se sont engagés à
élargir et à resserrer leurs relations économiques bilatérales et ont conclu un
certain nombre d’accords de coopération.
·Les États du Sud des États-Unis ont joué un rôle
de premier plan dans le resserrement des liens avec la Chine.
·Les États-Unis sont le quatrième investisseur
étranger en importance en Chine. De même, la Chine est un investisseur majeur
aux États-Unis.
·Dans le cadre de leurs relations bilatérales,
les pays doivent surmonter certaines difficultés, comme le protectionnisme.
Xing Huidong, Zhejiang Provincial People's Association for Friendship with
Foreign Countries
·La province du Zhejiang est la province chinoise
qui connaît la croissance la plus rapide.
·Plus de 60 % de la superficie de la
province du Zhejiang est recouverte de forêts.
·La crise financière et économique mondiale a eu
des répercussions énormes sur la province du Zhejiang.
·Les Chinois connaissent davantage les États-Unis
que les Américains connaissent la Chine.
·Lorsque des relations diplomatiques ont été
établies entre les États‑Unis et la Chine en 1979, le people chinois s’en
est réjoui.
PARTENARIAT AVEC LES ENTREPRISES CHINOISES
Shariff Kan, Haier American White Goods Group
·Il est important de penser « mondial »
tout en restant « local »; l’essor des entreprises locales est une
étape importante vers la mondialisation.
·L’excellence devrait être le but à atteindre,
avant la vente conclue auprès d’un client comme après la transaction.
·Les entreprises accordent de plus en plus
d’importance à la responsabilité sociale des entreprises.
Li Hongxin, Shandong Sun Paper Industry
Joint Stock Co. Ltd.
·La Chine a des coûts de main-d’œuvre
relativement peu élevés, de bonnes ressources en capital et un vaste marché.
·Le Sud des États-Unis possède de vastes
ressources naturelles, notamment des arbres dont l’industrie du papier a
besoin.
·Il faut résoudre les problèmes liés au commerce
bilatéral. Une enquête antidumping a récemment été lancée par les États-Unis en
lien avec des produits de papier chinois.
EXPLORATION DE DÉBOUCHÉS COMMERCIAUX DANS DES INDUSTRIES CIBLÉES
Neal Wade, Alabama Development Office (Bureau de
développement de l’Alabama)
·La coopération est très importante et peut nous
être mutuellement profitable.
Gray Swoope, Mississippi Development Authority(Autorité responsable du développement du Mississippi)
·Il est facile de faire des affaires dans le Sud
des États-Unis parce que les gouvernements des États de la région sont
favorables aux entreprises, il y a peu de formalités administratives, les
impôts ne sont pas élevés, le taux de syndicalisation est faible, les
travailleurs qualifiés sont nombreux, les entreprises bénéficient du soutien de
collèges et d’universités, etc.
·Le secteur de l’automobile peut avoir d’énormes
retombées économiques dans les collectivités.
Maria Haley, Arkansas Economic Development Commission (Commission
de développement économique de l’Arkansas)
·Le Sud des États-Unis possède de vastes réseaux
de distribution à la fine pointe de la technologie.
·Les sièges sociaux de deux des plus grandes
entreprises de transport au monde – FedEx et UPS – sont situés dans le Sud des
États-Unis.
·À partir du Sud des États-Unis, il est possible
d’obtenir des correspondances pour la plupart des marchés mondiaux.
Peter Su, Virginia
Department of Business Assistance (Département d’aide aux entreprises)
·Douze des vingt plus grands ports des
États-Unis sont situés dans le Sud des États-Unis et il est possible de
rejoindre 75 % de la population des États-Unis à partir de ces ports.
·Le Sud des États-Unis est à l’avant-garde dans
le domaine de l’énergie renouvelable.
·Dans le Sud des États-Unis, la recherche et le
développement universitaires sont actifs et l’État offre un soutien à la
commercialisation.
Matt Kisber,Tennessee Department of Economic and Community Development
(Département du développement économique et communautaire du Tennessee)
·Des investissements sont réalisés dans le
secteur de l’énergie propre, dans certains cas par des partenariats des
secteurs public et privé.
·Le Sud des États-Unis est devenu un chef de file
en matière d’énergie propre et il possède les matières de base pour produire de
l’énergie renouvelable, du charbon épuré, de l’énergie géothermique, de
l’énergie marémotrice, de l’énergie solaire, etc.
·Le Sud des États-Unis a des défis à relever en matière
de prestation de soins de santé.
·Les soins de santé représentent l’industrie qui
connaît la plus forte croissance en termes d’emplois.
·Le Sud des États-Unis compte plus de
20 entreprises cotées en bourse dans le secteur de la santé, de même que
des hôpitaux gérés par des intérêts privés.
·Le Sud des États-Unis compte des entreprises
œuvrant dans l’industrie de la biotechnologie.
Keith Crisco, North Carolina Department of
Commerce (Département du commercede la Caroline du Nord)
·L’Asie est le principal partenaire d’exportation
du Sud des États-Unis.
·La Chine ne possède pas assez de terres arables
pour atteindre l’autosuffisance alimentaire.
·Le « Research Triangle », situé en
Caroline du Nord, est connu mondialement.
·Le Texas, la Floride et la Caroline du Nord se
classent parmi les dix premiers employeurs dans le secteur de la
biotechnologie. La biotechnologie est une industrie florissante dans les
16 États membres de la Southern Governors’ Association.
·Bon nombre des entreprises du secteur de la
biotechnologie du Sud des États-Unis ont des liens avec la Chine.
·Dans l’industrie de la biotechnologie, les clés
du succès sont notamment :
Øune
main-d’œuvre qualifiée;
Øde
solides infrastructures de recherche et de développement;
Øune
culture de collaboration et d’innovation.
José Pérez-Riera, secrétaire du Développement économique
et du commerce de Puerto Rico
·Le Sud des États-Unis est ouvert aux
investissements, notamment en provenance d’Asie.
·De nombreuses options s’offrent aux visiteurs
qui se rendent dans le Sud des États-Unis : plages, parcs, magasinage et
écotourisme.
SURMONTER LES OBSTACLES EN
VUE D’ACCROÎTRE LES ÉCHANGES COMMERCIAUX ENTRE LA CHINE ET LE SUD DES
ÉTATS-UNIS
L’honorable Suresh Kumar,
Département du commerce des États-Unis
·Le président Obama a lancé une initiative ayant
pour objectif de doubler les exportations des États-Unis au cours des cinq
prochaines années, ce qui, selon lui, permettra de revitaliser les États-Unis
et de créer des emplois. Cette initiative vise notamment à aider les entreprises
américaines qui veulent faire des affaires à l’échelle nationale et
internationale.
·Les États-Unis doivent accroître leurs
exportations vers les gens qui vivent à l’extérieur des États-Unis et qui
représentent 95 % de la population mondiale.
·Le potentiel commercial de la Chine est immense,
ce qui pourrait se traduire par une augmentation des échanges commerciaux.
·Le Département du commerce des États-Unis fait
des liens entre les entreprises américaines et les occasions d’affaires à
l’étranger; le plus vaste réseau étranger du Département se trouve en Chine.
·Le président Obama croit que c’est en Asie, plus
qu’à tout autre endroit au monde, que les États-Unis pourraient intensifier
leurs échanges commerciaux. La Chine est la deuxième économie en importance au
monde et le partenaire commercial des États-Unis dont la croissance est la plus
importante.
·Les exportations de marchandises américaines
vers la Chine ont plus que quadruplé depuis 2000.
·Selon un certain nombre d’indicateurs, y compris
le commerce et les investissements directs étrangers, la Chine est sur le point
de connaître une croissance immense.
·Plus de 60 % de la population mondiale vit
en Asie.
·Faire des affaires en Chine présente des
difficultés, notamment en ce qui concerne :
Øles
obstacles tarifaires et non tarifaires au commerce ;
Øla
protection de la propriété intellectuelle;
Øle
manque de réseaux de transport;
Øles
politiques protectionnistes en matière d’innovation;
Øles
barrières culturelles.
Claire Reade, Office of the United States Trade Representative
(Bureau des représentants commerciaux des États-Unis)
·Le Bureau des représentants commerciaux des
États-Unis (United States Trade Representative ou USTR) est à la base des
efforts déployés par le président Obama en vue d’accroître les exportations des
États-Unis.
·Le Bureau des représentants commerciaux des
États‑Unis doit ouvrir des marchés à l’étranger et s’assurer qu’il existe
des règles commerciales équitables respectées par les parties signataires.
·La transparence et la communication sont très
importantes.
Erin Ennis, U.S.-China Business Council (Conseil
des entreprises pour la Chine et les États-Unis)
·Le protectionnisme doit être évité, notamment en
ce qui concerne les investissements étrangers directs.
·Les investissements étrangers aux États-Unis ont
un effet multiplicateur et entraînent la création d’emplois.
·L’investissement étranger initial n’est pas le
seul obstacle; des conseils continus sont nécessaires à propos des impôts, de
la réglementation, des ressources humaines, etc.
LE RÔLE DE LA TECHNOLOGIE DANS L’AVENIR ÉCONOMIQUE DU SUD
DES ÉTATS-UNIS
E. Norris Tolson, North Carolina Biotechnology Center (Centre
de biotechnologie de la Caroline du Nord)
·La créativité et l’innovation mènent à une
meilleure qualité de vie.
·La Caroline du Nord fabrique des vaccins contre
la grippe à partir de cultures cellulaires, des appareils qui remplaceront les
stimulateurs cardiaques si bien que les chirurgies invasives ne seront plus
nécessaires, des médicaments qui viseront des types de cancer en particulier;
elle utilise des cellules souches pour fabriquer des vessies, élabore de
nouvelles techniques d’emballage grâce auxquelles les aliments ne nécessiteront
pas de réfrigération tout en restant frais pendant plus d’un an et fait des
recherches sur la valeur nutritive des aliments comme les bleuets et les
tomates.
·Il faut s’assurer qu’il existe des liens forts
entre les universitaires, les décideurs et les gens d’affaires et que la
recherche et le développement passent des laboratoires universitaires au monde
des affaires.
·La pensée visionnaire surgit au sein d’une
main-d’œuvre éduquée; l’éducation est une exigence nécessaire pour
l’innovation, et les États‑Unis ont besoin d’avoir la main-d’œuvre la
mieux éduquée au monde.
·Les dirigeants doivent avoir des visions vastes
et à long terme, y investir et agir en ce sens.
Pete Ihrig, CGI
·Deux des « forces motrices » de
l’industrie de la technologie de l’information sont les suivantes :
Ødes
régions et des États innovateurs qui créent des offres attirantes pour les
entreprises;
Øun
groupe de jeunes personnes brillantes et flexibles qui veulent contribuer au
« prochain iPad », et qui veulent le faire là où ils ont grandi.
·Les États-Unis ont besoin de
« s’alimenter » au réservoir de gens talentueux provenant des quatre
coins du monde; puisque les travailleurs peuvent vivre n’importe où, le Sud des
États-Unis doit déterminer la façon dont il doit s’y prendre pour attirer et
retenir une main-d’œuvre talentueuse.
B. Keith Trent, Duke Energy
·L’énergie est un facteur habilitant pour
l’industrie, l’innovation et la transformation.
·L’électrification est la plus grande réussite
sur le plan de l’amélioration de la qualité de vie.
·L’énergie la moins chère est l’énergie dont nous
n’avons pas besoin; la conservation doit être une priorité.
Mike Griffin, University of Alabama
·La technologie a déjà transformé le Sud des
États-Unis.
·L’électrification rurale a changé les règles du
jeu.
·Le secteur de l’aéronautique a toujours été
« important » dans le Sud des États-Unis; cette région comporte six
des dix centres de la National Aeronautics and Space Administration
(NASA) et, puisque la Californie compte trois des dix centres, le Sud des
États-Unis compte six des sept centres de la NASA qui sont situés à l’extérieur
de la Californie.
·L’ensemble du programme de vols spatiaux habités
des États-Unis est situé dans le Sud des États-Unis.
·Une nation « reste en tête » en
travaillant plus fort, plus rapidement et de façon plus intelligente que les
autres nations.
·La croissance de la filière énergétique actuelle
aux États-Unis est le fruit du hasard; les États-Unis doivent concevoir un
système qui permet au pays de faire ce qu’il veut faire, et ce, au coût le plus
bas possible.
·Voici quelques-uns des principaux avantages que
présente le Sud des États-Unis :
Ødes
établissements d’enseignement de qualité qui doivent être importants, y compris
de prestigieuses universités de recherche;
Øla
capacité de penser et d’agir comme un groupe culturel homogène;
Øun
milieu très agréable comprenant des espaces verts, de l’eau potable, etc.
MESURES D’INTERVENTION ET DE RÉTABLISSEMENT À LA SUITE DU
DÉVERSEMENT DE PÉTROLE DANS LE GOLFE DU MEXIQUE
Robert Dudley, BP
·Le pétrole de la plateforme Deep Water
Horizon a cessé de se déverser dans le golfe du Mexique le
15 juillet 2010, et on se concentre actuellement sur l’installation
d’un nouveau bloc obturateur et sur une opération appelée « static
kill » permettant d’alléger la pression.
·Les « cicatrices » laissées par
l’ouragan Katrina en 2005 sont profondes, malgré les efforts de
reconstruction.
·Contrairement à l’ouragan Katrina, la
tragédie dans le golfe du Mexique survenue le 20 avril 2010 a été
causée par l’activité humaine.
·Dans le golfe du Mexique, de nombreuses
personnes dépendent de l’eau depuis des générations.
·Un effort collectif extraordinaire a permis de
faire des progrès, mais il reste encore beaucoup à faire; le secteur privé, les
citoyens, les gouverneurs, l’État et les organismes locaux, la Garde côtière
des États‑Unis, les départements de la Sécurité intérieure et de
l’Énergie des États‑Unis, la National Oceanic and Atmospheric
Administration des États‑Unis et la Maison-Blanche, entre autres, ont
participé à cet effort.
·Lorsqu’on se trouve en territoire inexploré, les
choses ne se passent pas toujours comme on l’a prévu.
·Jusqu’à maintenant, BP a installé des barrages
flottants de protection, a aidé les personnes touchées, a formé des bénévoles
pour s’occuper de la faune et du pétrole sur le rivage, a versé des
compensations pour les dommages, a financé les coûts des mesures
d’intervention, s’est engagé auprès de l’État et des gouvernements locaux en
leur garantissant qu’ils recevraient une compensation pour leurs pertes, etc.
·Plus tard, BP financera un programme de
recherche visant à enquêter sur les impacts du pétrole et des dispersants de
pétrole, à réadapter la faune, à appuyer les programmes de santé
comportementale et les travailleurs de la plateforme, etc.
·BP souhaite contribuer à l’avenir énergétique
des États-Unis.
·BP sait que tous les yeux sont braqués sur
l’entreprise, qu’il faudra du temps pour regagner la confiance de la population
et que l’entreprise ne sera pas jugée selon ses mots, mais selon ses actions.
Amiral Thad Allen, United States Coast Guard
(Garde côtière des États‑Unis)
·La résilience des personnes vivant dans le golfe
du Mexique est inspirante; ces personnes ont un fort lien avec l’environnement,
une attitude positive et une perception de la vie dont tous peuvent apprendre.
·Avec l’arrivée de la saison des ouragans, le
pétrole se trouvant dans le golfe du Mexique pourrait se déplacer.
·Des plans de transition sont mis au point avec
les États touchés par le déversement de pétrole, et on y aborde, entre autres,
le degré de « propreté » que l’on considère adéquat.
·Le déversement de pétrole dans le golfe du
Mexique, qui a commencé le 20 avril 2010, est le premier déversement
d’importance nationale depuis celui de l’Exxon Valdez; pendant
20 ans, il n’y a eu aucun déversement de pétrole majeur aux États-Unis.
·Le plan d’intervention utilisé dans le golfe du
Mexique était inspiré d’un incident causé par un navire pétrolier.
·Les mesures permettant de contenir un
déversement et de récupérer le pétrole n’existaient pas avant le déversement
dans le golfe du Mexique; les gens se sont reportés aux expériences dans la mer
du Nord, en Angola et en Afrique pour savoir s’il existe des pratiques
exemplaires qui auraient pu être appliquées.
·L’incident a généré diverses difficultés qui ont
permis de tirer certaines leçons :
ØIl a
été difficile de « commander et contrôler » les milliers de bateaux
qui ont été utilisés dans le cadre des mesures d’intervention.
ØLes
interventions par les airs, en surface et sous la surface de l’eau doivent être
intégrées.
ØLe
pire moment pour évaluer la technologie et faire de la recherche et du
développement sur les déversements de pétrole, c’est lorsqu’un tel incident se
produit.
ØLa
transparence de l’information, les images satellites, etc. sont importantes.
ØLa
participation du public est exigée, et les décisions sur la meilleure façon
d’utiliser les bénévoles, les organisations sans but lucratif, etc. sont
importantes.
Kenneth Feinberg, Gulf Coast Claims Facility
·Les demandes privées déposées par des employés
ou des entreprises sont classées et traitées par la Gulf Coast Claims
Facility plutôt que par BP.
·La Gulf Coast Claims Facility n’a pas de
pouvoir sur les demandes du gouvernement; ces demandes et celles faites par les
travailleurs de la plateforme sont traitées par BP.
·La réussite de la Gulf Coast Claims Facility
sera jugée en fonction de la rapidité du paiement des demandes; les personnes
examinant les demandes travaillent jour et nuit, tous les jours.
·Jusqu’à maintenant, la plupart des demandes
présentées à la Gulf Coast Claims Facility concernent une perte de
revenus ou de profits.
·Jusqu’au 23 novembre 2010, les
demandeurs privés peuvent demander un maximum de six mois de compensation
d’urgence sans renoncer à leurs droits; lorsqu’un paiement final a été fait,
les demandeurs doivent renoncer à leurs droits.
·Lorsqu’une demande a été présentée et prouvée,
les paiements doivent être faits dans les 48 heures pour les particuliers,
et dans une semaine pour les entreprises; pour établir la preuve, seule une
documentation minimale est exigée.
·De l’information continue est offerte à propos
de la façon dont le processus de demandes fonctionne, et des mises à jour sont
affichées fréquemment sur le site Web de la Gulf Coast Claims Facility.
·Un montant de 42 millions de dollars a été
mis de côté pour payer les agences et les courtiers immobiliers en Alabama, en
Floride, en Louisiane, au Mississippi et au Texas qui n’auraient pas de
revendication légale contre BP.
L’AVENIR DU SUD DES ÉTATS-UNIS – CONVERSATION À PROPOS DE
LA TRANSITION RÉGIONALE
Wilma Lewis, United States Department of the Interior
(Département de l’intérieur des États‑Unis)
·Bien que le déversement de pétrole survenu dans
le golfe du Mexique le 20 avril 2010 soit un événement
catastrophique, des leçons positives en seront tirées.
·Une approche délibérée, réfléchie, inclusive et
informée est nécessaire dans la « planification » de l’avenir de
l’énergie des États-Unis.
·Les États-Unis doivent réduire leur dépendance à
l’égard de l’énergie provenant de l’étranger.
·Une nouvelle ère a commencé le
20 avril 2010; l’illusion selon laquelle les opérations au large sont
sécuritaires dans le contexte de la réglementation et de la surveillance
actuelles a été fracassée; des mesures appropriées sont nécessaires pour tenir
compte des nouvelles réalités.
·À l’heure actuelle, le forage en eau profonde
est suspendu jusqu’à ce que les réformes nécessaires soient mises en place;
lorsque nous « reprendrons nos activités », rien ne sera jamais plus
pareil.
·La suspension est un moment d’arrêt temporaire,
une « pause utile » pendant que de nouvelles procédures et de
nouvelles mesures sont mises en place; la suspension est une approche
individualisée axée sur la gestion des risques.
·L’industrie et le gouvernement doivent de
nouveau s’engager à gérer la sécurité.
Valerie Jarrett, la Maison-Blanche
·La population du Sud des États-Unis est tenace,
elle fait preuve de résilience et elle est pleine d’espoir.
·Certaines personnes de la Nouvelle-Orléans sont
encore pratiquement sans abri; on continue de faire des progrès pour les
personnes touchées par les ouragans Katrina et Rita, mais il reste encore
beaucoup à faire.
·L’ouragan Katrina n’est pas la cause du
problème : il a révélé au grand jour les problèmes de crime, de pauvreté,
etc.
·La santé à long terme de la nation dépend d’un
système d’éducation fort et sain.
·Puisque l’État et les budgets fédéraux sont
fragiles, il est temps de faire preuve de créativité.
Respectueusement
soumis,
L’hon. Janis G. Johnson, sénateur
coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown, député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis