Du 30 novembre
au 3 décembre 2012, l’honorable Wayne Easter, C.P., député,
vice-président, et Michael L. MacDonald, sénateur et vice-président,
ont dirigé une délégation de la Section canadienne du Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis (GIP) à la Conférence nationale du Council of State
Governments (CSG) à Austin, au Texas. Les autres membres de la délégation
étaient le sénateur Terry Mercer, et les députés MM. LaVar Payne
et Brad Trost. La délégation était accompagnée par Mme Angela Crandall,
secrétaire exécutive de la section canadienne et Mme June Dewetering,
conseillère principale de la section canadienne.
CONFÉRENCE
Le CSG sert les trois pouvoirs de l'État et
organise des forums régionaux – les conférences régionales de l'Ouest, du
Midwest, du Sud et de l'Est – au cours desquelles les participants échangent
idées et points de vue afin de faciliter l’élaboration des politiques
publiques.
Chaque année, le CSG convoque une
conférence nationale à laquelle participent des gouverneurs et législateurs
d’État des quatre coins des États-Unis. De plus, des réunions annuelles sont
organisées par les diverses régions du CSG.
ACTIVITÉS ORGANISÉES DURANT L’ÉVÉNEMENT
Au cours de la
Conférence nationale de 2012, le CSG a tenu des séances plénières, des réunions
en comités et en petits groupes de travail, ainsi que d’autres réunions sur les
thèmes suivants:
·Aspects législatifs de l’éducation,
Partie I
·Aspects législatifs de l’éducation,
Partie II
·Mesures législatives proposées au niveau des
États, Partie I
·Mesures législatives proposées au niveau des
États, Partie II
·Qu’en est‑il des échanges en matière de
santé?
·Dossiers du jour et répercussions des élections
de 2012
·Équilibrer les coûts et les avantages des programmes
Medicaid
·Le projet de loi sur les transports ne va pas
assez loin
·Besoin d’emplois? Augmenter le niveau
d’instruction de la main-d’œuvre
·Défis à venir en matière d’énergie et viabilité
du secteur privé
·Communications pour les états d’urgence
·Expériences des États — Réinvestissement
dans la justice
·Protéger les emplois aux États-Unis par la
mondialisation
·Houston, nous avons un problème :
Apollo 13 — Un échec réussi
·Le précipice budgétaire et les États
·Les lignes de transmission
·Perspectives 2013 pour les revenus de l’État et
au‑delà
·Diabète — Trouver des solutions à l’échelle
des États
OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION
POUR LA CONFÉRENCE
La conférence
nationale de la SCG permet aux membres de la Section canadienne de s’entretenir
avec des législateurs des États et certains gouverneurs provenant d’un peu
partout aux États-Unis. À cette occasion, la délégation a été particulièrement
heureuse de pouvoir converser avec la représentante du Wyoming,
Rosie Berger, qui a joué un rôle clé dans l’établissement récent du CSG‑WEST-Canada
Committee. Les délégués estiment que ce comité permettra aux États américains et
aux provinces canadiennes de l’Ouest de travailler ensemble plus étroitement.
De même, des
membres de la Section canadienne ont été heureux d’entendre l’exposé de
l’ambassadeur canadien aux États-Unis, M. Gary Doer. À une séance
parrainée par le Comité international du CSG, M. Doer a exposé ses opinions au
sein d’un groupe de travail portant sur la protection des emplois aux
États-Unis par la mondialisation.
Les
discussions avec les gouverneurs et les législateurs d’État aident les membres
de la Section canadienne du GIP à trouver des points de convergence dans les
politiques nationales des deux pays, à instaurer un dialogue sur les divergences
entre celles-ci, et à favoriser les échanges d'information, sans compter que
ces entretiens permettent aux parlementaires canadiens et américains de mieux
comprendre nos préoccupations communes. Ces réunions permettent aussi aux
membres du Groupe de s’informer et de se prononcer sur des dossiers qui
intéressent les États et qui touchent aussi le Canada.
Le présent
rapport résume les discussions tenues pendant certaines séances.
RÉSUMÉ DES
EXPOSÉS
L’UTILISATION
DU TEMPS : COMMENT INFLUER SUR L’APPRENTISSAGE ET LA RÉUSSITE SCOLAIRE
Jeff McClellan, MC²
STEM High School
·Il faut réfléchir aux façons d’intéresser les
étudiants aux sciences, aux technologies, à l’ingénierie et aux mathématiques
(STIM).
·Traditionnellement, le temps est constant et ce
que savent les étudiants est variable; on peut également reconnaître que chacun
n’apprend pas au même rythme, mais que chacun doit respecter les mêmes normes
élevées, et que la note A est accordée lorsque ces normes sont respectées.
·Il peut être utile d’appuyer la collaboration
des enseignants pour appuyer l’apprentissage des étudiants et l’on peut prévoir
à l’horaire certaines périodes de temps pendant lesquelles les enseignants se
rencontrent pour discuter des progrès des étudiants et de ce qui fonctionne ou
pas; ils pourraient également faire office de facilitateurs qui orientent
l’apprentissage.
·Il faut savoir que l’échec n’est pas toujours
négatif; l’innovation et l’apprentissage en découlent parfois.
·Il importe d’amener les étudiants au niveau
souhaité et non d’abaisser ce niveau.
·Il faut répondre aux besoins scolaires et leurs
besoins non scolaires des étudiants.
·La motivation, l’engagement et l’autogestion
sont essentiels à l’apprentissage et à l’enseignement.
·L’investissement des parents est essentiel au
succès des étudiants.
Meenoo Rami,
Science Leadership Academy
·Une approche axée sur la recherche peut être
bénéfique, tout comme les stages non payés.
·Pour ce qui est des enseignants travaillant
ensemble pour appuyer les étudiants, il peut être bénéfique pour les
enseignants de se fixer des périodes communes de planification et
d’établissement des buts ou pour évaluer le travail des étudiants ensemble.
·Il est possible que les enseignants soient plus
performants s’ils se mettent d’abord en position d’apprenant puis en position
d’enseignant; il pourrait être bénéfique aux enseignants de s’évaluer régulièrement
les uns les autres afin d’améliorer leurs compétences.
·Les enseignants devraient être à l’aise face à
l’échec et utiliser ce dernier comme une donnée nécessaire pour s’adapter et
s’améliorer dans l’intérêt des étudiants.
·Concernant les étudiants et la technologie, il
importe que celle-ci soit accessible pour les étudiants pour qu’ils puissent y avoir
accès et y contribuer.
·Avec la technologie, les étudiants peuvent
apprendre à l’école et en-dehors.
·Il importe de ne pas laisser les détails freiner
l’apprentissage.
·La collaboration peut être perçue comme une
valeur fondamentale, car chacun gagne à collaborer.
·Dans un milieu pédagogique, les enseignants
doivent être appuyés de la même façon qu’ils aident les étudiants.
EFFICACITÉ
DES ENSEIGNANTS ET DES LEADERS : POUR QU’ENSEIGNANTS ET LEADERS À L’ÉCOLE
RÉUSSISSENT EN CLASSE
Michael Marder,
Université du Texas à Austin
·Les États-Unis connaissent une crise sur le plan
des STIM.
·Pour combler la pénurie d’enseignants surtout
dans les STIM, il faut établir ou encourager :
Øla fierté dans l’enseignement
Øla collaboration
Øl’appui de la collectivité
Ødes plans compacts et adaptables en vue de
l’obtention d’un diplôme
Øl’instruction fondée sur la recherche
Øl’amélioration des programmes continue
Øl’apprentissage basé sur l’expérience
·Il faut se focaliser sur l’obtention de diplômes
dans les STIM et un diplôme en pédagogie devrait faire partie du diplôme en
STIM.
·Pour ce qui est d’attirer et de maintenir des
enseignants efficaces, il faut se concentrer sur des personnes qui sont
passionnées par l’enseignement, aiment les enfants, savent motiver et
connaissent bien leur matière.
·Pour ce qui est des mécanismes de soutien pour
s’assurer des enseignants performants, il importe que ces derniers aient des
compétences en gestion des classes.
Meredith Curley,
Université de Phoenix
·Des normes clés communes d’éducation ont été
adoptées par 46 États.
·Les modèles d’évaluation des enseignants
changent pour tenir compte des indicateurs de rendement des étudiants; les
enseignants devraient se focaliser sur les succès des étudiants.
·Il faut regarder devant, en répondant à une
question clé : que faire aujourd’hui pour répondre aux besoins de demain?
·Des mesures multiples d’efficacité sont
nécessaires.
·Pour ce qui est d’attirer et de maintenir en
poste des enseignants efficaces, il n’existe aucun indicateur réel sur ce qui
constitue un excellent enseignant.
·Pour ce qui est des mécanismes de soutien pour
avoir des enseignants performants, il importe de fournir un appui une fois que
l’enseignant se trouve en classe; de même les enseignants devraient réfléchir
avec leurs collègues et partager les défis.
·Pour ce qui est de transformer les enseignants
existants, ces derniers devraient recevoir une aide pour comprendre que s’ils
doivent faire X, ils peuvent également faire Y.
Kyle Kendrick,
Manor New Tech
·Il faut harmoniser les normes et les programmes
de cours avec quelque chose qui va motiver les étudiants.
·Pour ce qui est d’attirer et de maintenir des
professeurs performants, il importe que ces derniers connaissent le sujet et
soient capables de mobiliser des apprenants réticents.
·Pour ce qui est des mécanismes de soutien aux
enseignants performants, les nouveaux venus devraient parler à un
enseignant-maître.
ÉVALUATION
ET RESPONSABILITÉ : IL FAUT DE LA SOUPLESSE POUR INFLUER DIRECTEMENT SUR LA
PRATIQUE DE L’ENSEIGNEMENT ET LES RÉALISATIONS DES ÉTUDIANTS
David Cook,
département de l’Éducation du Kentucky
·Le Kentucky a été le premier État américain à
établir, mettre en place et tester des normes communes; les résultats des tests
ont reculé, car les étudiants sont évalués avec plus de rigueur.
·Avec des normes communes, on a créé et appliqué
de nouveaux modèles de responsabilité et d’évaluation à l’intention des
étudiants et des enseignants.
·Les enfants doivent apprendre comment apprendre.
·Traditionnellement, les écoles à charte ont des
libertés que les écoles publiques n’ont pas, ce qui est injuste.
ENJEUX ET
RÉPERCUSSIONS DES ÉLECTIONS 2012
Mike Allen,
Politico
·Pour certains, les élections de 2012 sont
historiquement plus importantes que celles de 2008; cela a changé la façon dont
on brigue les postes à tous les niveaux et les changements au centre du pouvoir
n’ont jamais été aussi prononcés.
·La participation électorale en 2008 a été jugée
sans précédent, mais en 2012 elle en a été très proche.
·Le résultat des élections a reflété des
événements qui se sont produits des mois et des années avant que la campagne ne
débute, comme les commentaires du candidat présidentiel républicain
Mitt Romney sur le plan de sauvetage des entreprises automobiles.
·Les responsables de la campagne d’Obama ont
décidé relativement tôt que la campagne de 2012 serait très différente de celle
de 2008; ils savaient qu’il n’y avait pas de grandes idées et qu’il ne serait
pas possible de faire campagne sur l’histoire et le changement.
·Au cours des élections de 2004, les républicains
avaient le haut du pavé en matière technologique, en 2008, c’était au tour des
démocrates.
·En 2004, le président Bush s’est focalisé sur le
microciblage, et a acheté de nombreuses bases de données; par exemple, on a
supposé que ceux qui possédaient une motoneige étaient plus susceptibles de
voter républicain.
·En 2008, les démocrates ont adopté une approche
scientifique en matière de collecte d’adresses courriel et postales;
contrairement au candidat républicain John McCain, qui donnait les
articles électoraux, le candidat démocrate Barack Obama a vendu des
collants pour pare-chocs, des panneaux et autres articles et a fait don des
profits.
·En 2008, le candidat démocrate Barack Obama
a testé ce qui incitait les gens à cliquer « une fois de plus » et a
découvert que la population était plus susceptible de donner la première fois
s’ils recevaient des babioles.
·En 2012, le président Obama a utilisé les
réseaux sociaux existants de ses partisans pour accroître sa popularité; par
exemple, les organisateurs de sa campagne disaient : « Ces
8 amis de Facebook sont susceptibles de voter pour le président Obama si
vous communiquez avec eux ».
·On a dit aux bénévoles qui faisaient campagne
pour le candidat républicain Mitt Romney de rencontrer 16 personnes
et à ceux du président Obama d’en convaincre deux.
·Conscient du désagrément lié à trop de battage
en ligne, il importe de miser sur les liens personnels.
·Les gens tendent à voter pour des candidats
qu’ils aiment et dont ils pensent qu’ils les comprennent.
·La Chambre des représentants du 113e Congrès
est plus susceptible d’être polarisée que celle du 112e; il y a
moins de modérés démocrates et plus de républicains conservateurs.
·Les Américains veulent du changement à Washington.
·Le président Obama n’a pas beaucoup fait pour
tendre la main aux républicains; la nuit des élections de 2010, personne à la Maison-Blanche
n’avait le numéro de téléphone cellulaire du représentant John Boehner.
·Pour ce qui est de la résolution du « précipice
budgétaire », le Congrès devra peut-être retourner à Washington entre Noël
et le Jour de l’An; le président Obama a presque toutes les cartes en main et
les républicains de la Chambre des représentants le savent.
·Un politicien doit se définir avant que les
autres ne puissent le faire.
·Les républicains qui peuvent briguer la
présidence en 2016 sont entre autres le gouverneur Chris Christie,
Condoleezza Rice, le représentant Paul Ryan et le sénateur Marco Rubio.
·Les démocrates qui pourraient briguer la
présidence en 2016 sont entre autres la secrétaire d’État Hillary Clinton,
le sénateur Mark Warner, le gouverneur Martin O’Malley et le
vice-président Joe Biden.
LE PROJET DE LOI SUR LES TRANSPORTS NE VA PAS ASSEZ LOIN
James Bass,
département du Transport du Texas
·Les transports font face à de multiples
difficultés :
Øcompte tenu de l’augmentation démographique, les
distances parcourues en véhicule augmentent
Øexigences conflictuelles, notamment la mobilité
contre entretien
Øl’efficience énergétique des véhicules augmente
Øles taxes et les redevances demeurent inchangées
Øles revenus dédiés perdent de leur pouvoir
d’achat
Øles niveaux de financement des partenaires
fédéraux sont incertains
·Le Moving Ahead for Progress in the 21st
Century Act (MPA‑21) est utile, mais une autorisation de programme
est la première d’une série de mesures à prendre au niveau fédéral; une telle
autorisation porte sur le financement, le regroupement de programmes et la
réforme des programmes.
·Pour financer les transports, les États
augmentent les taxes et les redevances, empruntent et remboursent leurs
emprunts progressivement et concluent des partenariats entre les secteurs privé
et public ou entre organismes publics; il y a aussi les obligations Build
America et les banques d’État pour les infrastructures.
Richard “Trey” Baker,
Texas A & M University
·Les redevances fondées sur le kilométrage sont
fonction de la distance parcourue plutôt que du carburant consommé; ce type de
tarification est également connu sous le nom de redevances d’utilisateur en
fonction du kilométrage, redevances calculées en fonction du nombre de
kilomètres parcourus par un véhicule, redevances en fonction du kilométrage en
véhicule, redevances de l’utilisateur des routes ou redevances en fonction du
temps, de la distance et du lieu.
·Le financement des transports et les défis en
matière de financement sont bien établis et des redevances en fonction des
déplacements pourraient y répondre.
·Les redevances en fonction du kilométrage
peuvent :
Øservir à la gestion des systèmes, comme
encourager les déplacements à certaines périodes de la journée;
Øservir à tarifer l’incidence sur l’environnement;
Øconduire à une meilleure répartition des revenus.
·Pour ce qui est des redevances en fonction du
kilométrage, des projets pilotes ont montré que :
Øles manières d’établir les redevances en
fonction du kilométrage sont nombreuses, et la plupart sont viables;
Øles redevances en fonction du kilométrage
peuvent être conjuguées à d’autres mesures;
Øplus le nombre de personnes payant des
redevances en fonction du kilométrage est grand, plus le système est accepté.
·L’acceptation par le public est peut-être le
plus gros obstacle à la mise en place de redevances en fonction du kilométrage;
les principales difficultés tiennent à :
Øla notion de justice, car il s’agit d’une
nouvelle taxe;
Ødes questions de respect de la vie privée, car
l’on s’inquiète de la sécurité des données et de la traçabilité;
Ødes coûts administratifs, en raison de la
bureaucratie nécessaire;
Øl’application, car il semble plus facile d’y
échapper que de ne pas payer les taxes sur le carburant.
·Pour ce qui est de l’avenir des redevances en
fonction du kilométrage, il faut tenir compte :
Ødes taxes sur le carburant qui vont sans doute
exister pendant encore longtemps;
Ødes questions d’équité et de justice qui
devraient jouer le rôle le plus important dans l’appui au changement;
Ødu peu de probabilité que les pouvoirs publics
forcent les conducteurs à installer un tel mécanisme sur leur véhicule;
Ødu
changement nécessaire de la perception par les Américains des transports avant
que l’on puisse les envisager.
Brian Pallasch, American
Society of Civil Engineers
·Selon le Report card for America’s
infrastructure de 2009 de la American Society of Civil Engineers,
l’investissement nécessaire sur cinq ans pour passer de la cote D à la
cote B est estimé à 2,2 billions de dollars; étant donné que la moitié de
cette somme sera de toute façon dépensée, le déficit réel est d’environ
1,1 billion de dollars.
·Ce document porte sur l’état, la capacité, le
fonctionnement et l’entretien, le financement, les besoins futurs, la sécurité
du public et la résilience.
·Si rien n’est fait, l’impact économique des
tendances actuelles en matière d’investissement dans l’infrastructure des
transports terrestres se traduirait par des pertes d’emploi, un niveau de vie
moindre pour les familles en raison d’une baisse des revenus et d’une hausse
des dépenses ainsi qu’une baisse du produit intérieur brut (PIB); il faut
investir 94 milliards de dollars.
·Les Américains gaspillent quatre journées par an
dans les embouteillages.
LES DÉFIS
EN MATIÈRE D’ÉNERGIE ET LA VIABILITÉ DU SECTEUR PRIVÉ
Dave Freudenthal,
ancien gouverneur du Wyoming
·En supposant que les économies américaines et de
l’Union européenne se redressent, l’utilisation d’énergie devrait augmenter, et
la dépendance sera très lourde à l’égard du charbon surtout en Asie.
·Certes, les sources d’énergie renouvelables
représentent une proportion croissante des sources utilisées, mais qui demeure
relativement faible; elles présentent des difficultés sur le plan de la
transmission et de l’entreposage.
·Les énergies renouvelables sont intégrées
artificiellement dans le marché, à l’aide de crédits d’impôt et de normes
obligatoires.
·En matière d’énergies renouvelables, le plus urgent
c’est l’entreposage.
·Pour ce qui est de l’emplacement des lignes de
transmissions, on s’interroge sur la façon de répartir les coûts entre les
États; de même, l’intégration des coûts dans le tarif s’impose, et il est
important d’installer des lignes de la bonne ampleur en ne tenant pas juste
compte de la demande immédiate à court terme.
·La fracturation hydraulique change la donne, car
elle peut augmenter considérablement l’offre de pétrole et de gaz; il y a eu
des changements dans les matériaux et la technologie, l’équipement est meilleur
et l’on comprend mieux les formations souterraines.
·Le débat entourant la fracturation hydraulique
est peut-être de nature plus culturelle que technologique; il s’agit de savoir
comment rendre cette technologie plus sûre plutôt que de l’éliminer.
·Les questions sur l’accès à des réserves
inexploitées n’ont rien de nouveau
·Le cours du pétrole est mondial, et ses
fluctuations sont en partie attribuables à des modifications de l’offre.
·Le gaz naturel constitue souvent un marché
régional, et parfois national.
·Au début, les États-Unis importaient du gaz
naturel liquéfié; aujourd’hui, une usine américaine en exporte.
·La production de charbon aux États-Unis recule,
mais devrait se stabiliser; la plupart des usines de charbon ont une capacité
excédentaire importante, qui devrait être utilisée si la demande augmente avec
la reprise du secteur manufacturier et du logement.
·Les gens ont peur du nucléaire, et les services
publics craignent d’isoler autant de capitaux pendant aussi longtemps; cela
dit, il est possible que l’on produise de l’uranium aux États-Unis, surtout
pour l’exportation.
·Les États-Unis devraient être le prochain
exportateur net d’énergie.
·L’aspect politique des marchés énergétiques
mondialisés est source de division, chaque pays ou région se demandant s’il est
producteur, exportateur ou importateur.
·Une énergie à faible coût est la clé de la
reprise économique des États-Unis, et le redressement du secteur manufacturier
dépend de l’énergie.
·Si l’économie des États-Unis se relève, il y
aura une demande plus que suffisante pour toutes les sources d’énergie.
·La corrélation entre l’offre d’énergie et le
progrès économique est indiscutable.
·Il importe de ne pas confondre les objectifs
sociaux et les objectifs économiques.
LA
VIABILITÉ DU SECTEUR PRIVÉ
Teri Shanahan,
International Paper
·Le secteur forestier doit se faire connaître et présenter
une image plus positive.
·Des forêts viables sont nécessaires.
·Les entreprises forestières ont un problème
d’image, notamment pour ce qui est des coupes à blanc.
·Les forêts aux États-Unis sont saines et en
croissance; on ne peut pas en dire de même du reste du monde, où l’on coupe les
arbres pour établir des cultures vivrières.
·Aux États-Unis, 70 % environ du papier est
recyclé.
Fred Bedore, Walmart
Stores, Inc.
·Les sources d’énergie renouvelable peuvent se
justifier du point de vue économique.
·Si les entreprises sont plus efficientes et
gaspillent moins, elles abaissent leurs coûts et, partant, les prix à la
consommation reculent, ce qui signifie une hausse des ventes.
·La viabilité peut être bonne pour les affaires.
Colin Meehan, Environmental
Defense Fund
·La notion de viabilité des entreprises peut comprendre
le changement climatique, les océans, les écosystèmes et la santé.
·Au cours des cinq dernières années, le nombre
d’entreprises ayant adopté des pratiques de gestion de la viabilité a connu un
essor spectaculaire.
·Les institutions financières doivent être
partenaires dans l’octroi de prêts aux organismes et aux ménages qui veulent
être plus verts; une option serait le remboursement des emprunts par la voie de
frais facturés sur les factures des services d’utilité publics.
·Certains veulent passer à une économie plus
propre en aidant les entreprises à économiser lorsqu’elles ont des pratiques
vertes.
LA
PROTECTION DES EMPLOIS AUX ÉTATS-UNIS PAR LA MONDIALISATION
Gouverneur
Luis Fortuño, État libre de Porto-Rico
·La création d’emplois, la croissance économique
et la compétitivité des entreprises dans une économie mondiale dynamique sont
des priorités.
·Il y a des défis budgétaires au niveau de l’État
et de la nation et les États-Unis doivent faire mieux dans ce contexte
économique difficile.
·Il faut équilibrer les budgets, mais il ne faut
pas étouffer le développement économique ou alourdir indûment les petites et
moyennes entreprises.
·La vigueur des exportations est un atout pour
les États-Unis.
·Partout au monde on demande des biens et
services de grande qualité.
·Malgré les difficultés, les États-Unis sont en
bonne position pour ce qui est de l’innovation.
·Les ententes commerciales entre les États-Unis
et les pays d’Amérique latine présentent des débouchés, en partie parce que
certains de ces pays ont un taux de croissance annuel de 8 %; il y a
également des possibilités qui viennent de l’expansion du canal de Panama.
·Il faudra :
Øencourager les entreprises;
Øorganiser des missions et des ateliers qui
portent sur le commerce et l’investissement;
Øjumeler des entreprises.
·Pour financer l’infrastructure, les partenariats
entre secteurs public et privé sont très fréquents en Amérique latine.
·Les secteurs où la collaboration
transfrontalière est la plus importante sont ceux de l’énergie, des biens
manufacturés de haute qualité, comme la haute technologie et les produits
pharmaceutiques et électroniques ainsi que des services notamment médicaux,
financiers et juridiques et en architecture et en génie.
·La fabrication revient aux États-Unis en raison
des biens et services de haute qualité qui y sont produits.
·Lorsque les économies ne connaissent pas un taux
de croissance sain, il est facile de tomber dans le piège du protectionnisme
sous forme de campagne d’achat aux États-Unis ou au Canada.
·Pour ce qui est des perceptions erronées des
Américains à l’égard des Canadiens ou des Portoricains, il faut dire que les
pays et les populations sont souvent mentionnés dans les médias pour des
raisons négatives; ne pas être mentionné peut refléter une incompréhension.
Gary Doer,
Ambassadeur du Canada aux États-Unis
·En partie en raison des relations énergétiques
en Amérique du Nord, il y a de bonnes raisons d’être optimiste à propos de
l’économie américaine.
·Les États-Unis sont un pays dynamique.
·Si l’on ne dépend plus de l’énergie provenant du
Moyen-Orient, on peut créer des emplois et la sécurité énergétique en Amérique
du Nord.
·Plus de 1 000 compagnies américaines
offrent des services au secteur des sables bitumineux du Canada sous forme d’équipement
et d’innovations.
·Actuellement, le pétrole est transporté par la
route et par voie ferroviaire plutôt que par pipe-line, et ces modes de
transport sont moins sûrs, moins fiables et s’accompagnent d’émissions plus
fortes.
·La mise en valeur des gisements de gaz de
schiste aura une incidence énorme sur l’économie des États-Unis.
·Le Canada a conclu des ententes de libre-échange
avec la Colombie, Panama et le Chili, entre autres; le commerce est bon pour la
croissance économique s’il est réciproque et est compatible avec la règle de
droit.
·Les États-Unis sont le plus important partenaire
économique du Canada.
·Il y a des possibilités d’intensification des
échanges commerciaux entre les partenaires de l’Accord de libre-échange
nord-américain (ALENA) et les pays émergents, notamment ceux d’Amérique
latine.
·Les entreprises ont besoin de prévisibilité,
notamment pour ce qui est des relations commerciales réciproques et l’accès aux
marchés.
·La campagne d’achat au Canada est une réaction
aux dispositions « Buy American », de certaines lois des États-Unis.
·Les négociations relatives au partenariat transpacifique
donnent aux partenaires de l’ALENA l’occasion de régler des problèmes qui ne
sont pas touchés par cet accord.
·Environ 93 % des commentateurs des
États-Unis appuient l’inclusion du Canada dans les négociations relatives à ce
partenariat.
·Le Canada et les États-Unis ont des positions
communes concernant la capacité nucléaire de l’Iran ainsi qu’en matière de
sanctions contre l’Iran et la Syrie.
·Les secteurs où il y a la plus grande
collaboration transfrontalière sont l’efficience énergétique, les sources
d’énergie renouvelable, les gaz de schiste, l’agriculture, le secteur
manufacturier, la sécurité alimentaire et les biosciences comme les
bioaliments, le bioterrorisme et la biomédecine.
·Pour ce qui est de l’externalisation, des
emplois commencent à revenir en Amérique du Nord, en raison en partie de
l’abordabilité et de la fiabilité de l’énergie.
·Les entreprises s’inquiètent de la contrefaçon
de marchandises; les droits de propriété intellectuelle sont importants.
·L’activité économique qui se dirige vers les
pays côtiers du Pacifique offre des possibilités de diversification des
produits et marchés.
·Des chaînes d’approvisionnement efficientes et
efficaces sont importantes et doivent continuer d’exister et de croître.
·Pour ce qui est des perceptions erronées des
Américains sur les Canadiens ou les Portoricains, il faut reconnaître que, dans
certains cas, il vaut mieux ne pas être mentionné; ceci dit, un pays peut être
aimé même s’il n’est pas mentionné.
HOUSTON, NOUS
AVONS UN PROBLÈME : APOLLO 13 — UN ÉCHEC RÉUSSI
Capitaine
James Lovell Jr., Ancien astronaute
·En cette ère de revendications croissantes, de
vieillissement de la population, de récession et de précipice budgétaire
imminente, il faut absolument viser l’excellence en matière de prise de
décision et de leadership; le problème qu’a eu la mission Apollo 13
exigeait également un bon leadership.
·Un bon leadership appelle un travail d’équipe.
·La réflexion collective est un excellent moyen
de trouver divers scénarios.
·Le leadership, l’initiative, la résolution de
problèmes et la persévérance sont importants.
·Il existe trois types de gens :
Øceux qui réalisent des choses;
Øceux qui regardent les choses se réaliser;
Øceux
qui veulent savoir ce qui s’est produit.
LE PRÉCIPICE
BUDGÉTAIRE ET LES ÉTATS
Barry Anderson,
National Governors Association
·Les perspectives à court terme des États sont
empreintes de risques à la baisse, en raison notamment :
Ød’une incertitude sans précédent;
Ødes risques liés au précipice budgétaire;
Ødes risques liés aux solutions autres que le
précipice budgétaire.
·Le précipice budgétaire comporte
10 éléments :
ØDépenses dites « sous séquestre »;
Øl’expiration des allégements fiscaux mis en
place par le président George W. Bush;
Øla fin de la réduction du taux de cotisation des
salariés;
Øl’expiration de l’extension des prestations
d’assurance-chômage;
ØWorker Adjustment and Retraining Notification Act (WARN
Act);
Ø« Doc Fix » ou remboursements moindres
au titre de l’assurance-santé;
Øaugmentation du Alternative Minimum Tax (AMT);
ØExpiration du Temporary Assistance for Needy
Families (TANF);
Ørésolution continue;
Øplafonnement de l’endettement fédéral.
·Washington ne fait que répondre aux crises
budgétaires; la crise actuelle est la plus importante jusqu’ici.
·Le précipice budgétaire frapperait surtout le
Nord-est et le Midwest.
·La plupart des États auraient des revenus plus
élevés si les allégements fiscaux prévus par la loi devaient être abolis.
·Pour certains, il n’est pas grave de franchir le
précipice et de régler le problème plus tard :
Øpour ce qui est des dépenses sous séquestre, les
réductions pourraient être réparties plus tard;
Øpour ce qui est de l’expiration des allégements
fiscaux mis en place par George W. Bush, le taux de retenue pourrait demeurer
inchangé;
Øpour ce qui est de la réduction du taux de
cotisation des salariés, il est possible d’y mettre fin;
Øpour ce qui est de l’expiration du prolongement
des prestations d’assurance-chômage, c’est une possibilité;
Øpour ce qui est des avis aux termes de la loi
WARN, on pourrait ne pas en tenir compte;
Øpour ce qui est du « Doc Fix », cela
pourrait être fait plus tard;
Øpour ce qui est des relèvements aux termes de
l’AMT, cela pourrait être prolongé;
Øpour ce qui est de la loi TANF, l’expiration pourrait
être réglée par une résolution;
Øpour ce qui est d’une résolution continue, un
prolongement de six mois est possible;
Øpour ce qui est du plafonnement de l’endettement
fédéral, on peut attendre.
·L’assouplissement quantitatif 3 atténuera
l’incidence du précipice budgétaire sur l’économie.
·Le problème le plus aigu aux États-Unis est la
viabilité budgétaire à long terme; les questions clés sont de savoir comment
les États-Unis réduiront l’endettement et à quel ordre de gouvernement.
·Les principaux facteurs d’endettement futur aux
États-Unis sont la santé et la sécurité sociale.
·Aux États-Unis, plus de 17 % du PIB sont
consacrés aux soins de santé et, sur le plan des coûts, la situation n’a pas
été améliorée par le Affordable Care Act; il faut mettre en place des
mesures visant à réduire les coûts des soins de santé.
·Aux États-Unis, la sécurité sociale est un plan
intergénérationnel légèrement régressif que l’on paie au fur et à mesure et qui
s’assortit d’obligations définies; les solutions consistent à :
Øaugmenter le taux d’épargne national net;
Øréduire les prestations;
Øaccroître les prélèvements au titre de la
sécurité sociale;
Øemprunter;
Øconvertir le régime en comptes privés;
Øconvertir les créances du Trésor en actions.
·Lorsque la part de l’employeur est prise en
compte, 80 % des employés payent davantage en cotisations sociales qu’en
impôt sur le revenu. Ces prélèvements sont de nature régressive.
·Un groupe de travail sur la réforme fiscale
devrait être constitué aux États-Unis.
Respectueusement soumis,
L’hon. Janis G. Johnson,
sénatrice
Coprésidente
Groupe interparlementaire Canada‑États-Unis
Gord Brown, député
Coprésident
Groupe interparlementaire Canada‑États-Unis