L’Association était représentée par
l’honorable Raynell Andreychuk, sénatrice, et coprésidente de l’Association.
Elle était accompagnée de M. Rémi Bourgault, secrétaire administratif.
Objectif
Le Bureau du Parlement panafricain
avait invité l’honorable Raynell Andreychuk, sénatrice, en tant que
coprésidente de l’Association parlementaire Canada-Afrique à participer à la
cérémonie d’ouverture de la cinquième session et à prononcer une allocution
devant le Parlement. Cette visite visait aussi à renforcir les liens entre le
Parlement panafricain et l’Association parlementaire Canada-Afrique.
Pendant notre séjour en Afrique du Sud,
la délégation a rencontré les représentants suivants du Parlement panafricain :
§L’honorable Gertrude Mongela, de la Tanzanie, Présidente du
Parlement panafricain,
§L’honorable Van Dunem Fernando Jose de Franca, de l’Angola
(représentant l’Afrique australe), premier vice-président,
§L’honorable Farhat Mohammed Lutfi Fathi, de la Libye (représentant
l’Afrique du Nord), deuxième vice-président,
§M. Murumba Werunga, secrétaire général du Parlement
Cinquième session du parlement
panafricain
La cinquième session ordinaire du
Parlement panafricain a eu lieu du 2 au 12 mai 2006.
L’ordre du jour de la cinquième session
du Parlement panafricain comprenait les points suivants :
§Exposés et débat sur la rationalisation des Communautés économiques
régionales (CER) en Afrique;
§Exposés et débat sur la Paix et la sécurité en Afrique, notamment:
odans la région des Grands Lacs
oau Darfour (Soudan)
oen Côte d’Ivoire;
oen République Démocratique du Congo
oau Tchad
§Exposés et débat sur les liens entre le PPA et la société civile
dans le renforcement de la mise en œuvre efficace des politiques et des
programmes du NEPAD/MAEP
§Exposés et débat sur la mise en œuvre du Plan stratégique du PPA
pour 2006-2010
§Examen du rapport d’audit du PPA des exercices budgétaires 2004 et
2005
Au cours de sa visite, la délégation
canadienne a eu l’occasion d’assister à la cérémonie d’inauguration. Lors de cette
cérémonie d’inauguration, à laquelle ont assisté plusieurs ambassadeurs et
hauts-commissaires, la Présidente Mongela a prononcé un discours dans laquelle
elle a décrit les défis qu’il devait relever durant cette cinquième session
ordinaire.
À propos du Plan stratégique adopté à
la quatrième session, la Présidente a mentionné que les comités du PAP
participaient à l’élaboration des plans de travail qui seront soumis au débat
et au vote vers la fin de la session. Elle a exprimé sa gratitude aux comités pour
leur travail acharné et leur contribution à l’élaboration des plans de travail.
Les questions de financement demeurent
un problème pour le PAP; toutefois, l’inscription au fonds de fiducie est
presque terminée. Une hausse de fonds signifierait une hausse des ressources et
un renforcement des capacités, des facteurs qui contribueraient vraiment à la
croissance et au développement continus de l’ensemble du continent.
La délégation canadienne a assisté à
l’assermentation des nouveaux membres, incluant des parlementaires de la
Somalie.
Par la suite, l’honorable Raynell
Andreychuk, sénatrice, s’est adressée à l’assemblée en ces termes :
Honorable présidente du Parlement
panafricain, honorables députés, Son Excellence, distingués invités et chers
collègues, je suis vraiment ravie à titre de coprésidente de l’Association
parlementaire Canada-Afrique de pouvoir prendre la parole devant votre
Parlement.
C’est la première fois qu’une
représentante canadienne a l’occasion de prendre la parole devant cette auguste
assemblée. C’est donc un grand honneur de pouvoir représenter les
parlementaires canadiens et c’est un moment très historique. Je vous remercie
du fond du cœur de l’honneur que vous nous faites.
Les parlementaires canadiens, le
gouvernement du Canada et la population canadienne prennent le développement en
Afrique très au sérieux. Nous partageons le désir de l’Afrique d’assurer la
sécurité, la démocratie et la prospérité, et nous voulons continuer de
l’appuyer le plus possible dans son processus de développement.
Je tiens également à féliciter la
présidente pour sa réélection. C’est avec fierté que je m’adresse à la première
femme à occuper ce poste, dont le rôle de modèle m’apparaît tout à fait
historique.
Il s’agit de notre deuxième visite
en tant que parlementaires canadiens et nous avons eu hier le privilège de
rencontrer le nouveau greffier et le Bureau et de nous faire une image claire
de vos objectifs, de votre démarche concrète et de vos plans stratégiques. Ce
sont-là des signaux rassurants pour le Parlement qui pourra mettre à profit
cette occasion unique de forger une approche coordonnée et constructive pour
les citoyens d’Afrique et de faire entendre une voix régionale forte sur la
scène internationale. De toute évidence, vos objectifs sont fort louables.
Après notre réunion avec le Bureau et après avoir pris connaissance de vos
plans pour l’avenir, j’aimerais vous mentionner que les parlementaires
canadiens membres de notre association appuient le Parlement panafricain.
J’aimerais mentionner en particulier
trois secteurs de nos consultations. Nous avons entendu votre voix, celle de
vos peuples respectifs. On ne peut faire la sourde oreille à votre voix
collective en matière de politiques, et je crois que cela n’arrivera pas. Du
point de vue canadien, nous remarquons que vos comités et leur travail revêtent
une importance cruciale pour la réussite du Parlement panafricain. Nous
espérons qu’à titre de parlementaires du Canada, nous pourrons travailler en
partenariat avec vous afin de réaliser bon nombre des objectifs que vous vous
êtes fixés. Au fur et à mesure que la démocratie s’implante, marquée au coin de
la règle de droit et du respect des droits de la personne, votre voix et vos
actes seront les conseils que l’Union africaine ne pourra passer sous silence,
pas plus que le reste du monde.
Deuxièmement, à en juger par votre
plan stratégique, vous êtes présentement plus ou moins des législateurs, ce qui
mérite des éloges. Voici un cadre de travail nous permettant de mesurer vos
progrès et, partant, d’appuyer vos démarches. De nos jours, l’activité des
parlementaires est passée au peigne fin. Et l’exécutif s’approprie davantage de
pouvoirs. Cela n’est pas particulier à l’Afrique ni au Canada. Je crois qu’il
s’agit d’un mouvement à l’échelle mondiale. Par conséquent, il est d’autant
plus important que vous, du Parlement panafricain, compreniez bien vos
fonctions de supervision, et parfois de critique et de soutien, de l’Union
africaine. Il s’est produit une lente érosion du rôle des parlementaires. Entre
autres, davantage de traités internationaux sont signés sans leur apport. Les
citoyens exigent plus de leurs parlements, et les parlements doivent récupérer
les outils de supervision ou en créer de nouveaux.
Je crois donc que votre travail de
représentants revêt une importance particulière car vous partez de zéro. Dans
bien des cas, nous devons revenir aux normes et en fixer de nouvelles. Vous
pouvez apprendre de nos erreurs. Vous pouvez consulter et établir des
partenariats. Vous pouvez, en fait, créer un modèle de réussite, un modèle
africain, voire universel, qui nous serve de guide à tous. Et je puis vous
assurer qu’on ne fera pas la sourde oreille à vos opinions, résolutions et
recommandations.
Pour terminer, j’espère humblement
et sincèrement que nous pourrons, en tant que Canadiens, vous aider à faire du
Parlement panafricain, une réalité. Vous avez du pain sur la planche et des
choix à effectuer. Soyez assurés que vous avez au Canada des partenaires
désireux de travailler la main dans la main avec vous. Au nom de tous les
parlementaires canadiens, je vous offre nos meilleurs vœux de succès dans cette
session et vous souhaite de mettre en place un modèle fructueux de pratique
parlementaire. Il me tarde d’apprendre de vous et de partager avec vous, et j’espère
que ceci sera le prélude de très longs échanges.
Merci.
Depuis notre dernière visite à
l’occasion de la troisième session, le Parlement panafricain siège maintenant
dans ses nouveaux locaux érigés à la Gallagher Estate, à Midrand, en Afrique du
Sud. Il a embauché un greffier d’expérience et cherche à régulariser ses
activités. Le financement en provenance de l’Union africaine est problématique.
Autres renseignements
La coprésidente a offert un dîner
informel en compagnie de plusieurs membres du Bureau et la haute-commissaire du
Canada en Afrique du Sud, Mme Sandelle Scrimshaw. À cette occasion, la
coprésidente a réitéré le souhait de l’Association d’établir des liens durables
avec le Parlement panafricain. Toutefois, il était clair qu’un partenariat
financier n’est pas possible entre les deux, mais que l’Association peut
toujours faciliter les contacts avec le gouvernement du Canada ou d’autres
organismes. Il est souhaité qu’une délégation canadienne plus importante puisse
se rendre lors d’une session et organiser des sessions d’informations pour
favoriser les discussions entre les parlementaires canadiens et panafricains.
Les participants à ce repas ont pu se faire une idée générale du Parlement
panafricain et de la situation de l’Union africaine, et échanger sur les usages
et la vie parlementaires.
Conclusion
Globalement, la visite en Afrique du
Sud s’est révélée un succès puisqu’elle a permis de consolider les liens
d’amitié entre l’Association et le Parlement panafricain et de contribuer au
renforcement des usages démocratiques et parlementaires. La délégation tient à
remercier le Parlement panafricain pour l’accueil chaleureux lors de la visite
de la délégation et le haut-commissariat du Canada en Afrique du Sud pour son
support lors de son séjour en Afrique du Sud.
Respectueusement
soumis,
La
coprésidente, l’honorable Raynell Andreychuk, sénatrice