Du 30 juillet au 2 août 2011,
l’honorable Judy Sgro, C.P., et M. James Rajotte, député d’Edmonton-Leduc,
vice-présidents de la Section canadienne du Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis (GIP), ont dirigé une délégation à la 64e Assemblée
annuelle du Council of State Governments – WEST (CSG-WEST) à Honolulu, Hawaii.
Faisaient également partie de la délégation l’honorable Pierre de Bané,
C.P., c.r., sénateur du Québec, et M. Terrence Young, député d’Oakville.
Accompagnaient la délégation, la secrétaire exécutive de la Section canadienne,
Mme Angela Crandall, et sa conseillère principale, Mme June
Dewetering.
LA RENCONTRE
Fondé il y a 61 ans, le CSG-WEST
est un organisme non partisan comprenant les 13 États de l’Ouest des
États-Unis (voir l’annexe). La Colombie-Britannique et l’Alberta en sont
membres associés. L’organisme se réunit chaque année. Jusqu’à maintenant, les
réunions ont eu lieu aux États-Unis. En 2012, pour la première fois de son
histoire, le CSG-WEST tiendra sa réunion annuelle hors des États-Unis,
c’est-à-dire à Edmonton (Alberta).
Le CSG-WEST a sept comités,
ainsi que WESTRENDS, l’Association législative de l’Ouest, la Conférence
législative des frontières et le Conseil législatif sur la gouvernance de
l’eau. Les sept comités sont les suivants :
·Éducation
·Énergie et terres publiques
·Affaires fiscales
·L’avenir des assemblées législatives de l’Ouest
·Commerce international
·Eau et environnement
·Développement économique de l’Ouest.
OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION POUR
L’ÉVÉNEMENT
Le Canada et les 13 États
américains représentés dans le CSG-WEST entretiennent une relation
mutuellement bénéfique. D’après la statistique récente, plus de
1,8 million d’emplois de ces États reposent sur le commerce canado-américain.
De plus, le commerce annuel bilatéral des marchandises entre le Canada et ces
13 États a été récemment évalué à un peu moins de 67,4 milliards de
dollars USD : les exportations de ces 13 États au Canada
s'établissent à près de 23,4 milliards de dollars USD, tandis que
leurs importations du Canada dépassaient 44 milliards de dollars USD.
De plus, au cours d’une période récente de 12 mois, les Canadiens ont fait
près de 7,4 millions de visites dans les États du CSG-WEST et dépensé
un peu moins de 4,1 milliards de dollars USD, tandis que les
résidants de ces États ont fait près de 2,9 millions de visites au Canada
et dépensé ici un peu moins de 1,4 milliard de dollars USD.
Grâce à l’interaction avec les
législateurs des États, les membres de la Section canadienne du GIP
peuvent plus facilement trouver des points de convergence dans les politiques
nationales respectives, amorcer le dialogue sur les points de divergence et
favoriser les échanges d’information et promouvoir une meilleure compréhension
des questions préoccupantes communes. De plus, les rencontres avec les
législateurs des États offrent aux membres de la Section canadienne un moyen
important de communiquer leurs opinions et de réunir de l’information sur les
questions qui, au niveau de chaque État, ont des incidences sur le Canada.
ACTIVITÉS
Lors de l’Assemblée annuelle
de 2011, les sept comités se sont réunis, tout comme WESTRENDS et
l’Assemblée annuelle de la formation législative (Annual Legislative Training
Assembly); il y a eu aussi diverses séances plénières et un forum sur la santé.
Voici les thèmes des sept séances
plénières :
·les clés de la communication politique :
attitude sympathique et narration;
·les secrets du leadership motivateur : ce
que les législateurs doivent savoir;
·la coopération économique Asie-Pacifique :
défis, tendances et perspectives pour les États de l’Ouest des É.-U.;
·Tweet ou pas Tweet;
·la flotte américaine du Pacifique :
sécurité, état de préparation et force;
·de la nation aux États : éclairages sur la
politique américaine pour le XXIe siècle;
·le prochain 100 millions : les
États-Unis en 2050.
De plus, divers comités
du CSG-WEST se sont réunis :
·Éducation;
·Énergie et terres publiques;
·Affaires fiscales;
·L’avenir des législatures de l’Ouest;
·Commerce international;
·Eau et environnement;
·Développement économique de l’Ouest.
Nous résumons au présent rapport les
discussions qui ont eu lieu dans le cadre des plénières et dans certaines
séances de comités.
LA COOPÉRATION ÉCONOMIQUE
ASIE-PACIFIQUE : DÉFIS, TENDANCES ET PERSPECTIVES POUR LES ÉTATS DE
L’OUEST DES É.-U.
Charles Morrison, East-West
Center
·les pays de l’Asie-Pacifique font face à un
certain nombre d’enjeux, notamment le commerce et l’énergie;
·c'est une région commerçante et le commerce est
un volet important de son développement économique; les exportations se
traduisent par des emplois;
·trois sphères sont à considérer :
Øl’Asie;
Øle commerce mondial;
Øles relations États-Unis-Asie;
·les pays d’Asie sont très peuplés et leurs
populations augmentent et vieillissent rapidement et de plus, elles sont de
plus en plus scolarisées; ces pays connaissent des pressions concernant leurs
ressources, des défis en matière de santé et des difficultés constantes en
matière de politique et de relations internationales;
·la Chine est un des grands responsables des
émissions de carbone et celles-ci continueront d’augmenter, selon les
prévisionnistes;
·dans les pays d’Asie, la consommation de viande
augmente au fil de la croissance économique; de plus, la population animale augmente,
ce qui entraîne des problèmes en matière de maladies, notamment en ce qui
touche la transmission de l’animal à l’homme;
·en termes de commerce mondial, certains
problèmes « intrafrontaliers » sont importants, notamment les droits
de propriété intellectuelle, la réglementation et diverses normes;
·ces dernières années, on a observé un
éloignement des ententes commerciales globales au profit des accords
commerciaux bilatéraux;
·les réseaux internationaux de production sont en
croissance;
·aux États-Unis, on observe une certaine
opposition à la libéralisation des échanges, ainsi que des efforts pour lier le
commerce à d’autres problèmes, par exemple les droits de la personne et
l’environnement;
·il existe de grands déséquilibres commerciaux
entre les États-Unis et les pays asiatiques; de plus, on observe des
différences dans les règles et les systèmes d’échange, notamment en ce qui a
trait aux mesures d’exécution et aux façons de percevoir le commerce;
·la Coopération économique de la zone
Asie-Pacifique (APEC) fixe les normes et applique les règles commerciales; même
si l’organisme ne négocie pas des accords, il a une influence sur les tribunes
de négociation, par exemple l’Organisation mondiale du commerce et le
Partenariat transpacifique.
Kang Wu, East-West Center
·le pétrole n’est qu’un volet de la demande
énergétique;
·la demande énergétique subit l’influence de la
situation économique du pays;
·la Chine est le principal pays asiatique à
l’origine de la croissance de la demande en pétrole;
·les prix du pétrole fluctuent en dents de scie;
·à l’échelle mondiale, on observe une forte
dépendance du pétrole, et ensuite, du charbon et du gaz naturel;
·les énergies provenant des combustibles non
fossiles et commercialement rentables interviennent pour 12 p. 100 de
l’utilisation d’énergie primaire à l’échelle mondiale;
·les défis énergétiques que doivent relever les
nations des pays asiatiques sont notamment :
Øune dépendance relativement forte du charbon;
Øune dépendance relativement faible du gaz
naturel;
Ødes sources rentables limitées d’énergie
provenant de combustibles non fossiles;
·les réserves de pétrole sont inégalement
distribuées de par le monde;
·le Moyen-Orient élargi domine les
approvisionnements pétroliers asiatiques;
·parmi les membres de l’APEC, du point de vue de
l’énergie :
Øla Chine et les États-Unis sont les plus grands
pays consommateurs et importateurs;
Øla Russie, le Canada, l’Australie et le Mexique
sont les plus grandes économies productrices et exportatrices;
Øl’Indonésie, la Malaisie, le Vietnam, le Pérou,
le Brunei, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et la Thaïlande sont des économies
productrices et exportatrices de petites à moyennes;
Øles autres pays de l’Organisation pour la
coopération et le développement économiques, le Japon, la Corée et la Nouvelle-Zélande,
sont des économies exportatrices et importatrices;
·une amélioration de la sécurité énergétique chez
les membres de l’APEC exigera ce qui suit :
Øétendre et diversifier les approvisionnements en
énergie;
Øpromouvoir la conservation de l’énergie et une
plus grande efficacité énergétique;
Øpromouvoir des marchés énergétiques ouverts et
efficaces;
Øpromouvoir l’utilisation des énergies non
polluantes et les innovations technologiques;
·pour l'avenir, l’utilisation des combustibles
fossiles diminuera pour des raisons techniques, économiques et
environnementales;
·la Chine est « sur la voie » d’une
expansion massive de ses programmes d’énergie nucléaire, mais dans le cadre de
mesures de sécurité plus rigoureuses.
Christopher McNally, East-West Center et Université
d’Hawaii-Hilo
·la Chine s’est repositionnée comme puissance
économique mondiale, à l’origine du sino-capitalisme, système capitaliste aux
ramifications déjà mondiales, mais différent sous nombre d’aspects du
capitalisme anglo-américain;
·avec la montée du sino-capitalisme, c’est la
première fois depuis 1850 qu’un système capitaliste mondial connaît la
montée rapide d’une puissance capitaliste d’envergure continentale aux
caractéristiques différentes de celles du capitalisme anglo-américain;
·le sino-capitalisme :
Ørepose sur des réseaux d’affaires officieux
plutôt que sur des codes juridiques et des règles transparentes;
Øattribue à l’État chinois un rôle de premier
plan pour stimuler et sauvegarder l’accumulation capitaliste;
Øest hautement entrepreneurial;
Øse compose de petites et moyennes entreprises
souples et ont les ramifications mondiales;
Øpossède des valeurs et des perspectives
internationales différentes de celles du capitalisme anglo-américain, en
attachant moins d’importance aux normes et aux règles juridiques et
privilégiant davantage les relations interpersonnelles fondées sur la
réciprocité, la confiance et l’empathie entre les personnes;
·la croissance économique rapide de la Chine
s’est produite à une époque hautement mondialisée;
·dans une certaine mesure, l’intense concurrence
internationale en matière de commerce et d’investissement a conditionné les
politiques chinoises;
·on dépend de plus en plus de la Chine en tant
que moteur de la croissance économique mondiale;
·depuis 2000, la Chine et les États-Unis ont
créé une relation symbiotique qui profite aux deux pays; cela dit, le
« mariage » Chine-É.-U. fondé sur des intérêts économiques touche
peut-être à sa fin;
·depuis la fin de la Guerre froide, les
puissances de la planète ont généralement admis qu’il était sage de laisser les
forces de la concurrence façonner les résultats économiques et le monde a
observé l’émergence de puissantes économies capitalistes étatiques qui, en
offrant des incitatifs gouvernementaux, peuvent décider de la création d’industries
totalement nouvelles;
·les tensions dans les relations Chine-É.-U.
augmentent sur divers fronts depuis la crise financière mondiale de 2008.
COMITÉ DU COMMERCE INTERNATIONAL
Suresh Kumar, Département du
Commerce des É.-U.
·le monde est vaste et les perspectives qu’il
offre sont à l’avenant; dans ce contexte, il est important d’être à l’affût des
occasions, de faire un choix et ensuite, d’aller de l’avant;
·le président Obama s’est engagé à œuvrer avec
les États américains pour faire en sorte que l’économie des É.-U. fonctionne à
nouveau à « pleins gaz »; même si la relance économique est en cours,
il faut faire encore plus;
·les grandes priorités du gouvernement Obama sont
l’innovation, l’éducation et la commercialisation, qui rendent compte des approches
concurrentielles axées sur les marchés;
·l’un des catalyseurs susceptibles de servir la
compétitivité des É.-U. est l’initiative nationale d’exportation (NEI) annoncée
en mars 2010 par le président Obama et dont l’objet est de doubler les
exportations américaines en cinq ans; le respect des accords commerciaux
actuels sera maintenu, les nouvelles entreprises bénéficieront d’une aide dans
leurs efforts d’exportation et on aidera les exportateurs actuels à exporter
davantage;
·le pays veut augmenter son empreinte mondiale
pour atteindre davantage de consommateurs, exporter plus et pénétrer de
nouveaux marchés;
·58 p. 100 des exportateurs américains
n’exportent que vers un seul marché; par conséquent, il est nécessaire que les
exportateurs procèdent à une diversification de leurs marchés et le département
du Commerce des É.-U. aidera certaines petites et moyennes entreprises (PME) à
surmonter les obstacles à l’exportation;
·en plus de la NEI, la conférence de l’APEC
de novembre 2011, le Partenariat transpacifique, les traités bilatéraux
avec des pays comme la Corée du Sud, la Colombie et Panama, et l’initiative
Pacifique Bridge avec Hong Kong viennent appuyer l’objectif américain en
matière d’exportation;
·les États-Unis ont besoin de se tourner vers
l’extérieur pour innover, éduquer et construire le monde;
·il y a situation où tout le monde gagne lorsque
le contact est établi entre les exportateurs américains et les importateurs de
par le monde;
·95 p. 100 des consommateurs du monde
vivent à l’extérieur des États-Unis;
·les États-Unis sont à leur meilleur lorsqu’ils
inventent et doivent innover pour construire et « prendre » les
marchés de demain; pour être le gagnant de l’avenir, les États-Unis devront se
concentrer sur leur capacité d’invention;
·l’innovation est le fondement d’une
compétitivité durable au XXIe siècle;
·les politiques commerciales mondiales doivent
protéger les droits de propriété intellectuelle et favoriser l’innovation.
Mark Calhoon, Département du
Commerce de l’État de Washington
·les économies des États américains seront de
plus en plus mondialisées, sur le plan des marchés et de la concurrence;
·programmes de promotion des exportations des
États :
Øtravailler étroitement avec les gouvernements
locaux à l’échelle de l’État;
Øse concentrer sur les priorités et le contexte
locaux;
Øfournir de la formation et un renforcement des
capacités au niveau local;
Øfaire le marketing de l’État et de ses régions;
Øtirer profit des ressources non étatiques et
faciliter les partenariats;
·les étudiants étrangers peuvent être un aspect
important pour atteindre les objectifs d’exportation;
·l’un des volets importants des exportations est
le financement.
Brooks Ohlson, Northern California Regional Center
for International Trade Development
·la NEI indique la voie que doivent suivre
les États-Unis;
·il est essentiel que les produits américains
soient commercialisés à l’étranger;
·il se peut que les PME :
Øn’aient pas les connaissances requises en
matière d’exportation et de perspectives d’exportation;
Øne soient pas prêtes à exporter;
Øne comprennent pas les enjeux liés à
l’expédition et à la logistique;
·les foires et missions commerciales sont des
atouts importants pour être vu des acheteurs, particulièrement si l'entreprise
fait partie d'une branche particulière d'activité;
·il est important que les entreprises sachent
comment établir le prix de leurs produits et être concurrentielles sur les
marchés étrangers.
Sasha Sutcliffe-Stephenson, Council of State
Governments
·au niveau étatique, il existe toute une gamme
d’organismes de développement international; de plus, le volet subventions du
programme de promotion du commerce et des exportations des États (State Trade
and Export Promotion) offre aux États des subventions pour faciliter les
exportations;
·les États créent de l'emploi et stimulent les
petites entreprises par des conseils, l’identification des marchés étrangers,
des services subventionnés, notamment des missions commerciales, etc.;
·les exportations sont la voie vers une véritable
relance économique et, avec la NEI, c'est la première fois que
l’Administration accorde autant de priorité aux exportations; cela dit,
l’objectif de la NEI est de doubler les exportations dans les
cinq ans, mais cet objectif est entravé par le fait que l’on prévoit une
croissance plus lente des marchés étrangers vers lesquels exportent les
entreprises américaines;
·les accords de libre-échange sont bons pour
les PME;
·les accords de libre-échange positionnent les
États-Unis pour leur permettre de soutenir la concurrence dans l’économie
mondiale.
LA FLOTTE AMÉRICAINE DU
PACIFIQUE : SÉCURITÉ, ÉTAT DE PRÉPARATION ET FORCE
Patrick Walsh, U.S. Navy (Marine
américaine)
·nous vivons dans un monde interconnecté;
·les économies, les armées et les populations les
plus grandes et qui connaissent la croissance la plus rapide, se situent dans
la région du Pacifique;
·la surface terrestre se compose à
30 p. 100 de terre et à 70 p. 100 d’eau;
·s'il existe ce qu’on appellerait un axe
stratégique de pivotement, il se situerait probablement dans la mer de Chine
méridionale;
·la géographie peut à la fois faciliter et
entraver le mouvement des personnes et des marchandises;
·le fossé historique entre l’Ouest et le «
reste » se rétrécit;
·le « miracle économique » asiatique
est devenu possible en raison de la mondialisation;
·le déplacement des équilibres militaires et
économiques crée des risques et des défis;
·la Marine américaine doit disposer d’une flotte
prête et résistante maintenant et pour l’avenir.
COMITÉ DES AFFAIRES FISCALES
Chris Whatley, Council of State Governments
·l’entente conclue concernant le plafonnement de
la dette américaine :
Øpermet au Président de relever le plafond de la
dette d’au moins 2,1 billions de dollars et jusqu’à 2,4 billions de
dollars par une hausse initiale de 900 milliards de dollars, suivie par
une seconde hausse de 1,2 à 1,5 billion de dollars, dans l’attente
d’interventions concernant les nouvelles mesures en matière de réduction et /
ou de revenu;
Øcompense le seuil d’endettementaugmentation
initiale par des réductions de 917 milliards de dollars sur 10 ans en
fixant pour le budget fédéral des plafonnements imposant des diminutions
approximativement égales des dépenses de 90 milliards de dollars à
100 milliards de dollars par an entre les dépenses de sécurité – notamment
la défense, la sécurité intérieure, les affaires étrangères, etc. – et les
dépenses discrétionnaires autres que de sécurité;
Øporte création du Joint Select Committee on
Deficit Reduction (comité mixte spécial sur la réduction du déficit), dont le
mandat est de recommander des mesures supplémentaires de réduction et/ou de
recettes d’au moins 1,2 billion de dollars, notamment des modifications
aux dépenses obligatoires pour l’assurance-maladie, le Medicaid et la sécurité
sociale;
Ø« prépare la scène » pour un vote sur
une modification visant un budget équilibré d’ici la fin de 2011;
·si le Congrès des É.-U. ne donne pas suite aux
recommandations formulées par le Joint Select Committee, les réductions seront
automatiquement appliquées dès 2013 par séquestrations, ce qui
entraînerait automatiquement une réduction de 1,2 billion de dollars dans
les dépenses de sécurité et les dépenses discrétionnaires autres que de
sécurité sur un horizon de neuf ans, donnant en moyenne des réductions de
133 milliards de dollars par an;
·les réductions dans l’assurance-maladie seront
limitées à 2 p. 100, appliquées aux fournisseurs et non aux
bénéficiaires;
·pour la majorité, les programmes d’aide aux
pauvres, notamment le Medicaid, le programme supplémentaire d’aide alimentaire
et l’assurance-emploi, seront exemptés de la séquestration;
·le Président peut demander une hausse
supplémentaire du seuil d’endettement si cette hausse est compensée par des
réductions ou des séquestrations alternativement si une modification relative à
un budget équilibré est adoptée par le Congrès, mais un vote des
deux tiers des deux chambres du Congrès peut l’empêcher de formuler
une demande en ce sens;
·l’accord devait avoir des effets immédiats sur
les finances des États; on ne connaît pas encore les réductions que le Congrès
imposera aux subventions d’aide en 2012 et au-delà;
·le Joint Select Committee devrait formuler des
propositions portant sur une diminution d’au moins 100 milliards de
dollars du Medicaid au cours de la prochaine décennie;
·même si les budgets des agences intérieures sont
réduits d’un faible pourcentage, cela entraînera des diminutions accusées dans
les fonds des États; ainsi, les crédits proposés pour l’exercice 2012 à
l’intention du Department of Homeland Security (département de la Sécurité
intérieure) portent une réduction des dépenses de 2,5 p. 100 par
rapport au niveau de 2011, mais entraîneront une baisse de
57 p. 100 des subventions aux États;
·pour la plus grande partie, les réductions des
dépenses autres que de sécurité apportées par le Joint Select Committee ou
appliquées par séquestration interviendront probablement au moyen de réductions
des subventions étatiques et locales d’assistance.
Scott Pattison, National Association of State
Budget Directors
·pour les États américains, la préparation du
budget est devenue une activité s’échelonnant sur l’ensemble de l’année;
·les perspectives financières des États sont les
suivantes :
Øaugmentation des revenus dans la majorité des
États;
Øpressions en matière de dépenses, notamment pour
les soins de santé;
Øréforme des soins de santé;
Øfinancement fédéral limité;
Ørestructuration importante dans certains États;
·les fonds versés aux États dans le cadre du plan
de relance ARRA (American Recovery and Reinvestment Act of 2009)
touchent à leur fin;
·en moyenne, près de 35 p. 100 des
fonds des États proviennent du gouvernement fédéral;
·les États-Unis ont connu, pendant
huit trimestres consécutifs, une croissance plutôt terne;
·les forclusions sont particulièrement élevées en
Californie, au Nevada et en Arizona;
·le taux de chômage demeure élevé;
·certains États ont, pour leurs fonctionnaires,
adopté des régimes de congés d’ancienneté, de retraite anticipée et de
réduction des salaires et avantages sociaux, etc.; de plus, il y a eu des mises
à pied;
·les dépenses des États ne sont pas revenues à
leurs maximums antérieurs à la crise économique et financière mondiale qui a
commencé en 2008; de la même façon, les recettes demeurent inférieures aux
niveaux atteints avant la récession;
·divers États ont réduit leurs dépenses dans des
domaines comme l’enseignement, l’assistance publique, le Medicaid, les services
correctionnels et les transports;
·les niveaux d’endettement des États américains
demeurent faibles comparativement aux pays avancés du Groupe des 20;
·environ 20 États n’ont rien dans leurs
« bas de laine »;
·pour l’avenir, les États pourraient envisager
les mesures suivantes :
Øveiller à une saine gestion financière;
Øposer des questions en matière de rendement;
Ødemander des données concernant les résultats;
Øutiliser les renseignements sur le rendement
pour justifier les modifications de programmes;
·dans le proche avenir, les budgets des États
pourraient avoir à surmonter des défis d’importance, notamment :
Ødes exigences de dépenses;
Øune croissance limitée des recettes;
Ødes pressions sur les coûts des soins de santé;
Øla disparition progressive des fonds ARRA;
Øla nécessité de régler le passif à long terme;
Øaffaires devant les tribunaux/mandats fédéraux.
Jason Frierson, Assemblée du
Nevada
·le Nevada éprouve toute une gamme de problèmes;
du point de vue national, il dépasse tous les autres États aux titres
suivants :
Øle taux de forclusion, soit une propriété
sur 93 en forclusion;
Øle taux de chômage, à 12,5 p. 100;
Øle taux de résidences « en dehors du
cours », soit 65 p. 100;
·il est de l’intérêt de tous d’éviter un nombre
plus grand de forclusions;
·les prêteurs transmettent les frais aux
propriétaires de maisons;
·des sanctions s’imposent pour garantir
l’observation.
Robert Herkes, Chambre des
représentants d’Hawaii
·dans certains cas, les propriétaires de maisons
sont « poussés » dans un contexte de forclusion tandis qu’une
modification du prêt aurait été un choix plus adéquat;
·il y a des cas où les prêteurs abusent
énormément des propriétaires de maisons.
DU PAYS AUX ÉTATS : DONNÉES SUR
LA POLITIQUE AMÉRICAINE DU XXIe SIÈCLE
Candy Crowley, CNN
·les politiques sont par eux-mêmes un microcosme
de société où les gens croient en ce qu’ils font;
·le discours civil est entravé par divers faits
nouveaux, par exemple :
Øla rapidité des communications – les nouvelles
24 heures par jour, les blogues, tweets, etc., qui ne laissent aucun temps
pour réfléchir et des choses qui deviennent des urgences et qui, vraiment,
exigeraient réflexion;
Øl’Internet – avec l’anonymat, les personnes
peuvent être relativement plus caustiques et, de plus, le média n’est pas
étranger à cet aspect fielleux;
·actuellement, on peut faire en sorte que quelque
chose qui se produit à un échelon microscopique survient de façon
« fracassante »; l’un des exemples du phénomène est le cas de Casey
Anthony;
·tant de renseignements circulent sur l’Internet,
et les gens tendent à croire ce qu’ils lisent;
·les électeurs de même optique élisent des
candidats de même optique à Washington, ce qui contribue à l’incapacité de
saisir d’autres points de vue;
·l’accord conclu à Washington concernant le
plafonnement de la dette fédèral affectera les États, car ceux-ci recevront
moins de fonds du gouvernement fédéral;
·puisque l’accord sur le plafonnement de la dette
est relativement axé sur une réduction des dépenses plutôt qu’une augmentation
des recettes, cela indique le pouvoir du mouvement Tea Party;
·lorsque le Congrès connaît des problèmes de
fonctionnement, les titulaires tendent à en souffrir;
·certains partisans libéraux du président Obama
estiment qu’il donne trop et trop tôt;
·en 2008, la population des États-Unis était
prête pour quelqu’un qui avait les mêmes « espoirs » et les mêmes
« rêves » qu’elle; par conséquent, le candidat Obama, qui était une
source d’inspiration et l’est encore, a été préféré au candidat Clinton, qui
était et demeure « habile »;
·certaines personnes ont encore un lien affectif
avec le président Obama;
·les présidents en exercice peuvent réunir
énormément d’argent et l’argent pèse lourd;
·le président Obama peut être « battu »
sur de nombreux plans;
·les Démocrates comptent sur trois groupes
pour reprendre la faveur populaire :
Øles électeurs d’origine hispanique;
Øles électeurs de 18 à 21 ans;
Øles électeurs lesbiennes, les gais, les
bisexuels et les transsexuels;
·depuis trois ans que M. Obama a été
élu président, 57 p. 100 des répondants à un sondage rejettent sur
l’ancien président Bush l’actuel « gâchis » économique aux
États-Unis;
·en grande partie, l’élection de 2012
portera sur les emplois.
COMITÉ DE L’ÉDUCATION
John Barry, Aurora Public Schools
(écoles publiques Aurora)
·tout enfant a le droit d’apprendre;
·les étudiants doivent être les partenaires du
changement, car celui qui a le choix prend la responsabilité et, s'il prend la
responsabilité, il est motivé, même s'il est très jeune;
·les études « universitaires » doivent
être harmonisées au développement économique; les personnes du domaine de
l’enseignement doivent savoir ce que veulent les employeurs, ce dont ils ont
besoin, et ensuite, former des étudiants possédant les compétences voulues;
·l’enseignement virtuel est puissant et permet le
transfert de l’information entre institutions, collectivités et États.
David Conley, Université de l’Oregon, Center
for Educational Policy Research et Educational Policy Improvement Center
·l’état de préparation comporte
quatre dimensions :
Øle travail – répondre aux attentes de base
concernant le comportement et la conduite au travail;
Øl’emploi – posséder les connaissances
particulières nécessaires pour commencer un poste de niveau débutant;
Øla carrière – posséder des connaissances et
compétences de base suffisantes, ainsi que les stratégies générales
d’apprentissage requises pour amener les étudiants sur un cheminement de
carrière;
Øle collège – est prêt dans les
quatre dimensions de l’état de préparation collégiale nécessaires pour
réussir une scolarité générale de niveau débutant;
·l’état de préparation au collège et à la
carrière peut être défini sur le plan de la réussite – sans recours – dans les
cours généraux crédités ou un programme de certificat de deux ans; en
bref, la réussite se définit comme la capacité de pouvoir entrer et fonctionner
avec succès dans le programme choisi;
·concernant le collège et l’état de préparation à
la carrière, il existe quatre éléments clés qui, maîtrisés, sont une
preuve de succès :
Øconnaissance du contenu clé – termes et
terminologies essentiels, renseignements factuels, liens entre les idées,
concepts structurants;
Østratégies cognitives clés – formulation des
problèmes, recherche, interprétation et communication, établissant la capacité
à dresser des hypothèses, à établir des stratégies et à identifier, recueillir,
analyser, évaluer, organiser et construire;
Øcompétences et techniques d’apprentissage clés –
gestion du temps, techniques d’apprentissage, conservation de l’information
factuelle, établissement des objectifs, conscience de soi, persistance,
apprentissage coopératif et prise en charge de l’apprentissage;
Øconnaissances et techniques clés de transition –
exigences d’admission; types de collèges et missions, cheminements de carrière,
moyens financiers pour fréquenter un collège, culture du collège, rapport avec
les enseignants et questions sociales et identité pour faire la transition;
·il existe deux états d’esprit :
Øl’intelligence est statique – avec cet état
d’esprit fixe, les étudiants évitent les défis, abandonnent facilement,
considèrent que les efforts ne donnent rien, ignorent la rétroaction et sont
menacés par la réussite des autres; par conséquent, ils plafonnent rapidement
et réalisent moins que leur véritable potentiel;
Øl’intelligence peut se développer – avec cet
état d’esprit axé sur la croissance, les étudiants adoptent des défis,
persistent malgré les obstacles, considèrent que l’effort est nécessaire,
apprennent de la rétroaction et sont inspirés par le succès des autres; par
conséquent, ils atteignent des niveaux plus élevés;
·les écoles secondaires tendent à traiter tous
les apprenants comme des « néophytes » et insistent sur
l’apprentissage selon des procédures; même si le contenu est peut-être nouveau,
les stratégies d’apprentissage sont les mêmes et le résultat est que les
étudiants n’acquièrent pas une grande compétence en tant qu’apprenants en
général ou que penseurs dans tel ou tel domaine particulier;
·lorsque les apprenants sont traités comme des
néophytes, s’ils arrivent au collège et au travail en ne comprenant que peu la
façon dont réfléchissent les « experts »; ils s’attendent à ce qu’on
leur dise quoi faire et croient que suivre les instructions mène à un rendement
entièrement satisfaisant, pour lequel ils devraient être récompensés;
·les étudiants doivent être aidés à passer du
« néophyte » à l’apprenant « expert »;
·les apprenants néophytes :
Øtendent à se concentrer sur les connaissances
discrètes considérées isolément;
Øraisonnent dans des contextes spécifiques en
utilisant l’information acquise récemment;
Øconnaissent des faits individuels sur des
sujets;
Øsont relativement plus lents et plus
circonspects;
Øacquièrent des renseignements sur des fragments
de systèmes;
Øretiennent l’information par cœur;
·les apprenants experts :
Øsont relativement plus rapides et plus précis;
Øfont le lien entre les connaissances antérieures
et nouvelles;
Øapprennent par l’exemple et l’analogie;
Øse créent des repères mentaux pour mieux se
souvenir;
Øintègrent les éléments de connaissance dans les
cadres des systèmes;
Øanalysent les connaissances ou de nouveaux
contextes et de nouvelles circonstances;
Øorganisent les faits en « briques »
pour mieux s’en souvenir et les appliquer;
Øont recours à des techniques d’analyse pour
appliquer les connaissances et choisir les procédures;
·les étudiants qui seraient les premiers de leur
famille à suivre des études supérieures ont en commun certaines
caractéristiques, c’est-à-dire :
Øil leur manque des connaissances contextuelles
clés sur les perspectives au niveau de l’enseignement supérieur, les coûts,
l’objet, les compétences requises et les valeurs et normes
organisationnelles/culturelles;
Øil se peut qu’ils ne considèrent pas les études
postsecondaires comme précieuses ou réalistes;
Øils tendent à ne pas recourir aux ressources de
soutien offertes;
Øils peuvent souffrir du « syndrome de
l’imposteur » et être plus susceptibles d’abandonner en cas de problèmes
de rendement;
·parmi les recommandations dont il faudrait tenir
compte, mentionnons :
Øconcevoir des systèmes de reddition de comptes
pour ne pas mesurer uniquement les résultats des examens de connaissances sur
le contenu en mathématiques et en anglais seulement;
Øaccorder une attention particulière aux écoles
où une forte proportion d’élèves inscrits au collège sont les premiers de leur
famille à suivre des études postsecondaires;
Øadopter des systèmes de reddition de comptes
plus complexes permettant de mesurer notamment : les aptitudes cognitives
des étudiants; la gestion du temps, l’établissement d’ objectifs, la
persistance et « la prise en charge » de l’apprentissage par les
étudiants; les connaissances qu’ont les étudiants des exigences du collège; les
candidatures d’étudiants pour toutes les formes d’études postsecondaires, ainsi
que les connaissances et les aptitudes des enseignants dans les domaines
susmentionnés.
Raymond Coward, Université d’État
de l’Utah
·il est nécessaire que les réseaux d’écoles
primaires, les écoles secondaires centralisées, les écoles privées et ceux qui
suivent l’enseignement à domicile soient interreliés avec les collèges de
technologie appliquée, les collèges communautaires, les établissements privés à
programme de quatre ans, les institutions privées dispensant des
certificats et les établissements privés à programme de quatre ans; en
bref, le système de la maternelle à la 12e année doit être lié
aux systèmes d’enseignement supérieur;
·pour préparer les étudiants à réussir au
collège, il faut prendre des mesures concernant ce qui suit :
Øprogrammes d’études – doivent être plus
rigoureux au niveau secondaire;
Øplacements de perfectionnement – doivent être
améliorés;
·même si établir des liens entre le système de la
maternelle à la 12e année et l’enseignement supérieur est une
stratégie louable pour créer une transition plus transparente entre les niveaux
d’enseignement, mettre en place ces liens n’est ni facile, ni simple;
·les étudiants doivent pouvoir faire la
transition en toute transparence d’un niveau d’études au suivant.
Karen Lee, Hawaii P-20 Partnerships for Education
·il faut « consolider » la filière afin
que tous les étudiants, de la petite enfance à l’enseignement supérieur,
réussissent au collège et au niveau de la carrière;
·les emplois d’aujourd’hui exigent relativement
plus de scolarité et de formation;
·ceux qui sont plus scolarisés sont plus
susceptibles de pouvoir gagner un revenu permettant de faire vivre une famille;
·selon Ben Bernanke, président de la Federal
Reserve (Réserve fédérale), aucune économie ne peut réussir sans une
main-d’œuvre de qualité, particulièrement dans une époque de mondialisation et
de mutation technique; il est essentiel d’avoir un système scolaire rentable
pour former une meilleure main-d’œuvre; de plus, l’éducation préscolaire et
l’enseignement primaire et les efforts pour promouvoir l’apprentissage la vie
durant sont à l’avantage autant des particuliers que de l’économie;
·pour veiller à ce que les enfants soient prêts,
certaines mesures doivent être prises :
Øreconnaître le fait qu’augmenter le nombre de
citoyens scolarisés profite à tous;
Øtravailler en partenariat, dans l'ensemble des
secteurs de l’enseignement, avec les gouvernements des États, les entreprises
et les organismes communautaires;
Øfixer des normes élevées.
Pam Goins, Council of State Governments
·dans la « promotion de 2010 » aux
É.-U., 1,3 million d’étudiants ont décroché; si la moitié de ces derniers
avaient obtenu leur diplôme, cela aurait donné les résultats suivants :
Ø7,6 milliards de dollars d’augmentation des
gains;
Ø5,6 milliards de dollars d’augmentation des
dépenses;
Ø2 milliards de dollars d’augmentation des
investissements;
Ø19 milliards de dollars d’augmentation des
ventes de maisons;
Ø741 millions de dollars d’augmentation des
ventes de voitures;
Ø9,6 milliards de dollars au niveau de la
croissance économique grâce à 54 000 nouveaux emplois;
Ø713 millions de dollars d’augmentation des
recettes fiscales;
·terminer ses études secondaires n’entraîne pas
automatiquement des études collégiales et/ou un état de préparation à la
carrière;
·il existe aux États-Unis une crise nationale de
l’enseignement; 30 p.100 n’obtiendront pas leur diplôme d’études secondaires et
le tiers de ceux qui obtiennent leur diplôme d’études secondaires ne sont pas
prêts à suivre des études collégiales ou à faire carrière;
·les emplois de cols bleus ne sont plus là et les
travailleurs ont besoin de compétences et d’attestations à cet égard;
·il existe un lien direct entre la scolarité et
la croissance économique, ainsi qu’avec la prospérité;
·il faut surmonter les obstacles au niveau
scolaire par les moyens suivants :
Ømettre en œuvre des normes d’études balisées à
l’interne afin que les étudiants qui obtiennent leur diplôme soient préparés
pour les études collégiales et la carrière;
Øcréer des régimes efficaces de gouvernance de
l’éducation à tous les paliers afin de permettre une transition transparente
vers le collège;
Øcréer des programmes pilotes permettant
d’attribuer des subventions aux écoles au rendement insuffisant, afin de
favoriser l’innovation;
Øapporter des améliorations à l’infrastructure
technologique, notamment dans les régions rurales;
Øaccroître le nombre de conseillers en
orientation;
Ømettre en œuvre un système qui permettrait aux
étudiants d’obtenir leur diplôme d’études secondaires s’ils font la preuve de
leurs compétences;
Øoffrir une aide financière aux enseignants pour
leur permettre de retourner au collège et améliorer leurs compétences en
enseignement;
Øcréer dans les écoles secondaires des systèmes
d’évaluation de l’état de préparation aux études supérieures;
Øcréer des systèmes de données longitudinales de
façon à disposer de données équitables, complètes et transparentes;
Øla capacité, pour les collèges et universités
publics, d’accorder des diplômes fondés sur les compétences;
Øl’adoption d’un financement reposant sur le
rendement et partiellement lié à la rétention scolaire et à l’obtention du
diplôme/de l’accréditation;
Øaméliorer les programmes de formation des
adultes afin de préparer les adultes les plus âgés hors normes à s’inscrire aux
études postsecondaires;
Øharmonisation des objectifs des études
postsecondaires à ceux du développement économique afin que les étudiants
s’orientent dans les domaines où des emplois existeront à la fin de leurs
études;
·les obstacles financiers pourraient être
surmontés par les moyens suivants :
Øcréer des régimes plus exhaustifs
d’épargne-études pour le niveau collégial;
Øcréer des programmes étatiques de subventions
pour une aide financière fondée sur les besoins;
Øcréer un programme exhaustif de planification
collégiale où des conseils sont offerts en matière d’aide financière;
Øinvestir dans des programmes permettant aux
étudiants d’obtenir des crédits d’études postsecondaires tout en étant inscrits
à l’école secondaire;
Øcréer des programmes de renonciation aux frais
de scolarité pour les étudiants qui obtiennent leur diplôme d’études
secondaires en moins de quatre ans;
Øaccroître le nombre de conseillers scolaires;
Øinvestir dans des programmes Internet
conviviaux;
Øadopter des ententes de réciprocité en matière
de résidence;
Ømettre en vigueur la loi « Dream »
(Development, Relief and Education for Alien Minors) (perfectionnement,
dispense et éducation pour étrangers mineurs) à l’intention des résidants sans
papiers;
Øimposer des limites aux inscriptions dans les
universités vedettes;
Øaugmenter les bourses d’études des États pour
les districts où, historiquement, les taux de fréquentation au niveau
postsecondaire sont faibles;
Øadopter et appliquer le principe de
« vérité dans les prêts »;
Ømettre en application un programme d’exonération
de remboursement des prêts;
Øétablir des accords de transfert et
d’« articulation » des programmes;
Øoffrir la possibilité aux établissements à
programmes de quatre ans de condenser les programmes à diplôme;
Øélargir et adopter des méthodes afin de réduire
le coût des manuels scolaires;
Øaccorder une exonération des frais de scolarité
à certaines populations spéciales;
Øcréer des crédits ou déductions d’impôt de
l’État concernant les frais de scolarité;
·voici quelques moyens pour surmonter les
obstacles sociaux :
Øadopter des mesures législatives favorisant ou
exigeant la participation des parents;
Øexiger des écoles primaires de faire une surveillance
des facteurs non scolaires;
Øfavoriser le mentorat par les pairs dans les
écoles publiques;
Øoffrir du perfectionnement professionnel aux
conseillers en orientation des deux niveaux du secondaire;
Øoffrir des subventions aux écoles qui proposent
des pratiques et programmes innovateurs;
Øexiger des établissements publics qu’ils
adoptent une approche intégrée dans leurs efforts de rétention;
Øcréer des systèmes de préalerte afin de suivre
quotidiennement le rendement des étudiants;
Øinciter les établissements à créer des campus
« invitants »;
Øpréparer des programmes d’orientation à la
carrière;
Øencourager les événements sociaux afin de
faciliter l’interaction entre les étudiants.
COMITÉ DU DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE
DE L’OUEST
James Rajotte, Chambre des communes,
Ottawa
·l’Ouest canadien et les États du CSG-WEST, ainsi
que les pays de la ceinture du Pacifique peuvent de diverses manières œuvrer
dans le sens de leurs avantages communs;
·les économies de l’Ouest canadien, tout comme
celles de nombre d’États du CSG-WEST, reposent sur les ressources; elles
dépendent également du commerce dans une large mesure;
·selon une étude estimative, les États-Unis sont
le principal partenaire commercial des provinces de l’Ouest canadien,
intervenant pour environ 80 p. 100 du total des exportations de la
région; cela dit, la dépendance des ressources naturelles et d’un grand marché
d’exportation est source de vulnérabilité;
·jusqu’à l’éclatement de la crise économique et
financière mondiale en 2008, les provinces de l’Ouest canadien profitaient
d’un prix élevé des marchandises de base et d’une forte demande intérieure et
internationale; tout comme les autres, ces provinces ont été affectées par la
crise, mais on observe une reprise;
·dans l’Ouest canadien, il existe des débouchés
dans des domaines comme la fabrication, la construction industrielle et
résidentielle, l’innovation scientifique et technologique et les services;
·pour atteindre leurs objectifs, les provinces de
l’Ouest canadien bénéficient de l’aide du seul ministère fédéral dont le siège
est dans l’Ouest du Canada, Développement économique de l’Ouest (DEO);
·créé en 1987, DEO a pour mandat de
promouvoir la compétitivité économique à long terme de l’Ouest canadien et la
qualité de vie de ses citoyens; ainsi, le ministère appuie la diversification
des économies de l’Ouest canadien, ce qui est essentiel pour leur succès
économique durable à long terme, et notamment par des initiatives touchant
trois thèmes importants pour toutes les régions : innovation, développement
des affaires et développement économique communautaire;
·l’un des grands objectifs de DEO est le
développement et la diversification des économies de l’Ouest canadien, qu’il
favorise par des subventions et contributions;
·DEO travaille avec tous les autres paliers de
gouvernement, le secteur privé, les établissements universitaires, les centres
de recherche et les organismes sans but lucratif;
·en ce qui a trait au renforcement du système
d’innovation dans l’Ouest canadien, DEO appuie la création et la croissance de
grappes fondées sur le savoir dans de nouveaux secteurs de l’économie;
actuellement, le ministère favorise la croissance de grappes technologiques
dans des secteurs comme les sciences de la vie, les technologies de
l’information et des communications et d’autres techniques, notamment le
synchrotron, les technologies environnementales, les technologies des
composites et les nanotechnologies;
·au chapitre du développement des affaires et
pour ce qui est de garantir un secteur commercial concurrentiel et en expansion
dans l’Ouest canadien, DEO a identifié les États-Unis et l’Asie comme
principaux partenaires internationaux; en plus de pouvoir participer au
développement du Réseau de services aux entreprises de l’Ouest canadien, le
Ministère appuie la recherche et les perspectives de commerce et
d’investissement;
·en ce qui a trait au développement économique
communautaire dans le but de garantir des collectivités rurales et urbaines
viables dans l’Ouest canadien, DEO apporte son appui aux collectivités par des fonds
pour les infrastructures, la création et la conservation d’emplois et diverses
autres mesures, notamment la recherche-développement;
·l’objectif de l’Ouest canadien est d’être un
partenaire clé dans la région Asie-Pacifique, notamment en ce qui a trait au
commerce et cet objectif est facilité par l’initiative de la Porte et du
Corridor de l’Asie-Pacifique, qui a été lancée en octobre 2006 et qui
constitue un ensemble intégré de mesures d’investissement et de politiques
axées sur le commerce avec la région de l’Asie-Pacifique; tout
particulièrement, l’accent porte sur un réseau de transport servant les chaînes
mondiales d’approvisionnement entre l’Amérique du Nord et l’Asie;
·cette initiative suppose des investissements
dans les infrastructures stratégiques de l’ensemble de l’Ouest canadien, ainsi
que des innovations, notamment une technologie de réseaux de transports
intelligents afin d’améliorer le flux et la sécurité du trafic, et une
fiabilité accrue des exportations canadiennes et nord-américaines; de plus,
cela comprend un marketing ciblé aux États-Unis et en Asie, ainsi que des
missions commerciales.
Peter Ho, Bank of Hawaii Corporation
·l’APEC existe depuis la fin des années 1980
et regroupe les 21 plus grandes économies de la région de l’Asie-Pacifique;
ces économies représentent environ la moitié de la population mondiale, plus de
la moitié du produit intérieur brut de la planète et approximativement la
moitié du commerce mondial;
·l’APEC se réunit annuellement pour débattre des
relations commerciales et d’affaires;
·la région de l’Asie-Pacifique est la région du
monde où la croissance est la plus rapide et où se produira la croissance de la
prochaine génération;
·faute d’un soutien communautaire large, les
choses fonctionnent moins bien qu’elles ne le pourraient.
Chris Gibbons, Business/Industry Affairs pour
Littleton, Colorado
·le « jardinage économique » est une
approche entrepreneuriale au développement économique;
·le jardinage économique est une forme de
développement économique :
Øoù l’accent porte sur le fait de favoriser la
croissance chez soi;
Øoù on insiste sur les questions
stratégiques, plutôt qu’opérationnelles;
Øoù on a recours à des outils d’entreprise haut
de gamme;
Øoù on utilise des concepts évolués;
Øqui est relativement plus axé sur les entreprises
à croissance émergente qui vendent à l’extérieur de la collectivité, que sur
les entreprises locales ou en démarrage;
·le concept du jardinage économique a été créé à
Littleton, Colorado, en 1987, dans le contexte d’une mise à pied de
7 000 employés chez Martin Marietta; sur 20 ans, le nombre
d’emplois a doublé, passant de 15 000 à 30 000 et les
recettes en taxe de vente sont passées de 6 millions de dollars à
21 millions de dollars, tous ces changements étant intervenus sans la
moindre dépense d’argent en mesures incitatives;
·en travaillant avec l’approche du jardinage
économique, les entreprises reçoivent :
Øune stratégie centrale;
Øune analyse du marché;
Øune cartographie des marchés;
Ødu marketing Internet;
Ødes listes de clients potentiels;
Øde l’information sur la concurrence;
Ødes renseignements sur les tendances de
l’industrie;
Øun positionnement d’équipe;
·les outils utilisés dans l’approche du jardinage
économique comprennent ce qui suit :
Ørecherche dans les bases de données;
Øsystèmes d’information géographique;
Øoptimisation des moteurs de recherche;
Øcartographie des réseaux;
Ømots-clés publicitaires et analyses dans Google;
Øpostes d’écoute/clavardage avec les
consommateurs;
·l’approche du jardinage économique est utilisée
au Colorado, en Géorgie, en Indiana, en Arizona, en Louisiane, au Wyoming et au
Michigan.
David Lassner, Université
d’Hawaii
·les États-Unis traînent de l’arrière par rapport
aux autres pays en ce qui a trait aux communications sur large bande, notamment
en ce qui touche les trois principales mesures de la capacité de communication
à large bande :
Øpénétration du service à large bande;
Ørapidité des technologies généralement
disponibles;
Øprix par mégabit/seconde;
·l’une des infrastructures essentielles pour une
économie d’innovation et une société du savoir au XXIe siècle
est de disposer de services évolués à large bande;
·on estime qu’une augmentation de sept points de
pourcentage de l’adoption des services à large bande aurait les résultats
suivants :
Ø92 milliards de dollars par la création ou
la sauvegarde de 2,4 millions d’emplois;
Ø662 millions de dollars d’économie par an
au niveau des coûts des soins de santé;
Ø6,4 milliards de dollars par an d’économie
au niveau des déplacements;
Ø18 millions de dollars de crédits carbone
associés à une baisse de 3,2 milliards de livres des émissions d’anhydride
carbonique par an;
Ø35,2 milliards de dollars de valeur
découlant de 3,8 milliards d’heures supplémentaires économisées par année
en disposant du service à large bande à domicile;
·le service à large bande est essentiel, au XXIe siècle,
sur les plans, notamment, de la santé, de l’éducation, de la sécurité publique,
de la sauvegarde de la culture, de la durabilité et du développement
économique;
·la question n'est pas tant « câblé contre
sans-fil », mais plutôt « câblé et
sans-fil »;
·les régions rurales traîneront toujours de
l’arrière en ce qui a trait aux services à large bande, mais lorsque la marée
monte, tous les bateaux suivent;
·l’ARRA :
Øa créé de nouveaux programmes de prêts et
subventions au département du Commerce et au département de l’Agriculture des
É.-U., dans un effort pour déployer les services à large bande conformément à
un ensemble clairement défini de fins réglementaires, ainsi que pour soutenir
l’adoption et l’utilisation des services à large bande;
Øchargeait la Federal Communications Commission
(FCC) de créer la première stratégie nationale des services à large bande aux
États-Unis;
Øréservait des fonds à un programme de
subventions à l’égard des efforts de collecte des données des États pour mettre
en œuvre la loi sur l’amélioration des données sur le service à large bande (Broadband
Data Improvement Act of 2008);
·en ce qui a trait aux services à large bande,
les pays qui ont progressé y sont parvenus au moyen d’une politique publique
affirmée; selon l’un des points de vue exprimés, nous ne laissons pas aux
« forces du marché » le choix de décider de construire ou non des
routes, des égouts ou les nouveaux réseaux électriques intelligents; pourquoi,
alors, le « marché » devrait-il prendre la décision concernant les
services à large bande?
·nombre de pays subventionnent l’infrastructure
des services à large bande.
LE PROCHAIN CENT MILLIONS : LES
ÉTATS-UNIS EN 2050
Joel Kotkin, auteur
·l’Ouest américain est la quintessence de ce que
sont les États-Unis; cela dit, le pays en est à un stade très névralgique de
son histoire et, à certains égards, semble s’être égaré;
·l’Ouest américain gagnera encore en importance,
car il possède en quantité ce dont le monde aura besoin, notamment énergie, aliments
et minéraux du groupe des terres rares;
·les pays asiatiques assistent à la croissance
d’une vaste classe moyenne et celle-ci désire nombre des choses qu’on trouve
dans l’Ouest des É.-U.;
·l’Ouest des É.-U. connaît un déclin séculaire en
tant que région politique; de plus, il semble avoir certaines difficultés à
s’adapter aux changements mondiaux;
·une partie de l’Ouest des É.-U. cannibalise
d’autres parties de la même région du pays;
·l’Ouest des É.-U. a perdu son audace et sa
vigueur; en ce sens, il faut constater une certaine pauvreté au niveau de
l’ambition;
·en ce qui a trait à l’avenir, il existe
trois enjeux critiques :
Ørepenser la façon dont l’Ouest des É.-U. gère
l’environnement;
Øtenir compte des changements démographiques et
des répercussions possibles des questions raciales sur les enjeux économiques;
Øréfléchir à la mobilité des classes et des
revenus, notamment tenir compte des difficultés qu’éprouvent les gens de la
classe moyenne et de la crise concernant les débouchés économiques;
·les États-Unis ont trois grands avantages
et l’Ouest est particulièrement favorisé à cet égard :
Ødémographie, car le vieillissement se produit
relativement moins rapidement que chez les principaux concurrents;
Øressources naturelles énormes;
Øculture extrêmement diversifiée;
·il était inévitable que la Chine et l’Inde
récupèrent leur grandeur historique et deviennent des superpuissances; cela
dit, cela ne signifie pas inévitablement que les États-Unis soient sur la pente
descendante;
·la classe moyenne américaine est encore sous le
« presse-citron », tendance qui a commencé dans les années 1970;
·il faut comprendre clairement les problèmes
avant de pouvoir préparer et mettre en œuvre des solutions;
·les États-Unis ne sont aucunement une société
homogène; les choses doivent donc se faire au niveau local;
·les États sont les laboratoires de la
démocratie;
·les gouvernements doivent faire en sorte qu’il
soit plus facile aux entreprises de croître et de recruter du personnel.
Respectueusement
soumis,
L’hon. Janis G. Johnson, sénatrice
coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown, député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis