Du 14 au 19 juillet 2013, le sénateur Daniel Lang,
vice-président, et M. James Rajotte, député et vice‑président, ont dirigé
la délégation de la Section canadienne du Groupe interparlementaire (GIP)
Canada-États-Unis au Sommet annuel de la région économique du Nord-Ouest du
Pacifique (PNWER). Intitulé « L’avenir du Nord : possibilités, défis et
solutions régionales », le Sommet annuel a eu lieu à Anchorage (Alaska). La
délégation comprenait notamment la sénatrice Jane Cordy, l’honorable Rob
Merrifield, C.P., député, M. Nathan Cullen, député, et Mme Joyce Murray,
députée. Mmes Angela Crandall et June Dewetering, respectivement
secrétaire exécutive et conseillère principale de la Section canadienne,
accompagnaient la délégation.
LA PNWER
Créée en 1991, la PNWER est un partenariat
public-privé officiel bilatéral, qui est composé de cinq États américains
– Alaska, Idaho, Montana, Oregon et Washington – et de trois provinces
et deux territoires du Canada – Colombie-Britannique, Alberta,
Saskatchewan, Yukon et Territoires du Nord-Ouest. La PNWER organise deux
rencontres chaque année : le sommet annuel, en été, et le Forum du
leadership économique et la Legislative Leadership Academy, en automne.
Le groupe remplit les fonctions suivantes :
·favoriser une meilleure collaboration régionale,
·accroître la compétitivité de la région dans les
marchés intérieurs et internationaux,
·tirer parti de l'influence exercée par la région
auprès d'Ottawa et de Washington,
·soutenir la croissance économique de la région,
tout en préservant son environnement naturel.
OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION AU SOMMET
Le Sommet annuel de 2013 a porté sur un large
éventail de dossiers bilatéraux, dont les suivants : la frontière commune, le
commerce, l’agriculture, l’énergie, l’eau, le développement économique,
l’innovation, les espèces envahissantes, le développement de la main-d’œuvre,
le tourisme, la résilience aux catastrophes, la santé, le transport et
l’Arctique.
Pour les délégués, le Sommet offrait une occasion
exceptionnelle de rencontrer des législateurs des États et des provinces ainsi
que des représentants du secteur privé venant de toute la région afin de
renforcer les relations entre les deux pays et de jeter les bases solides d’une
collaboration dans les dossiers d’intérêt commun. La Section canadienne
souhaite participer de nouveau aux sommets annuels.
ACTIVITÉS ORGANISÉES PENDANT LE SOMMET
Des aperçus de politiques, des discours liminaires
et des séances sur une variété de sujets étaient au programme. Au nombre des
sujets abordés :
·l’énergie et son stockage;
·la politique sur l’eau;
·les questions relatives aux frontières communes
·l’innovation;
·les soins de santé;
·l’agriculture;
·l’accès aux marchés;
·la résilience en cas de catastrophe;
·les enjeux océaniques et côtières;
·l’exploitation minière;
·la santé du bétail à la frontière;
·les espèces envahissantes;
·le transport;
·le tourisme;
·les problèmes de main-d'œuvre;
·le commerce et le développement économique.
Les discours liminaires suivants ont été
présentés :
·Les priorités de l’Alaska, par la sénatrice Lisa
Murkowski.
·Les défis et les possibilités de l’Arctique, par
John Higginbotham, Hugh Short et Teresa Imm.
·La PNWER : le grenier énergétique du
continent, par Drue Pearce et l’honorable Ken Hughes.
·Les priorités de l’Alaska, par le gouverneur de
l’Alaska Sean Parnell.
·Les espèces envahissantes et les questions
budgétaires : le kudzu, la quagga, la mouche de la pomme et la carpe, par David
Lodge.
·La région économique du Nord-Ouest du Pacifique,
par Denis Stevens, Anne Callaghan et Chris Sands
·L’Alaska Arctic Policy Commission, par les
senateurs d’Alaska Lesil McGuire et Cathy Giessel, les représentants de
l’Alaska Bob Herron and Alan Austerman, Stephen Trimble, Pat Pourchot, Nils
Andreassen and Carl Portman.
Le présent rapport résume la teneur des
présentations et discussions qui ont eu lieu lors de certaines séances du
Sommet.
LES PRIORITÉS DE L’ALASKA
Lisa Murkowski, sénatrice, Sénat des États-Unis
·Les relations et les partenariats font progresser
les initiatives; l’« engagement » fait la différence.
·Actuellement, Washington, D.C., est
dysfonctionnel, et la gouvernance est déficiente; les républicains et les
démocrates sont tous deux responsables de ce fouillis.
·En raison de l’inaction du fédéral, les citoyens
cherchent ailleurs les réussites et les progrès accomplis dans des dossiers
prioritaires tels que la qualité de l’air et de l’eau, les taux d’imposition
peu élevés et le développement énergétique.
·Les États sont de véritables laboratoires pour
la démocratie, et sont en mesure de faire des essais au niveau local, à petite
échelle.
·Les Alaskiens prennent de « gros
risques » pour accomplir de « grandes choses ».
·La population, les organisations, les
communautés et les gouvernements doivent unir leurs efforts en vue de résoudre
les problèmes et d’élaborer des solutions.
·Dans le domaine de l’énergie hydroélectrique, l’Alaska,
la Colombie-Britannique et le Yukon devraient collaborer.
·Le Conseil de l’Arctique établit des politiques
qui lieront tous les pays.
·Exception faite des Alaskiens, les Américains
tirent la patte derrière le Canada pour ce qui est de reconnaître la valeur de
l’Arctique.
LES DÉFIS ET LES POSSIBILITÉS DE L’ARCTIQUE
John Higginbotham, Université Carleton
·La fonte des glaces est amorcée; la calotte
glaciaire est en train de fondre, l’Arctique se réchauffe, et un « nouvel
Arctique » se crée.
·La création du « nouvel Arctique » a une
incidence sur le développement économique, la diplomatie, l’écologie et les voies
navigables, les réseaux de transport maritime et l’achalandage.
·La transformation de l’Arctique amène à la
découverte de quelque 20 % des réserves mondiales de pétrole et de ressources
naturelles.
·Comme président du Conseil de l’Arctique, le
Canada s’est fixé certains objectifs pour son mandat; quelques pays d’Asie se
sont joints au Conseil de l’Arctique en qualité d’observateurs.
Hugh Short, Platinum Capital Advisors
·Le développement responsable est une nécessité.
·Pour assurer un contrôle régional, les
intervenants locaux doivent être parties au processus de décisions; il faut par
ailleurs aider les localités à trouver des possibilités de développement.
·Il y a plus de 220 sociétés autochtones en Alaska.
·On peut savoir comment extraire les ressources,
mais pas nécessairement comment les valoriser.
Teresa Imm, Arctic Slope Regional Corporation
·Les défis s’accompagnent toujours de
possibilités.
·Certaines localités de l’Alaska ne sont
accessibles que par transport aérien. Certaines ont une infrastructure limitée;
sans piste d’atterrissage, elles se retrouvent complètement isolées, et ce,
même si elles sont reliées au reste du monde par Internet sur liaison satellite.
·Les ressources de l’Arctique offrent de vastes
possibilités; dans certaines régions, la qualité des ressources naturelles est
de calibre mondial.
·Les grands projets d’exploitation stimulent la
construction d’infrastructures.
·Alors qu’auparavant, le point de mire était
centré sur les 48 États du Sud et la façon d’expédier des biens et
services dans l’Arctique, les choses commencent à changer.
·Il existe de nombreuses tribunes de dialogue et
de discussions sur l’Arctique.
·Les liens familiaux sont présents dans toute la
région circumpolaire.
·L’« Arctique américain », c’est essentiellement
l’Alaska; ses habitants doivent pouvoir se faire entendre, car ils y sont
installés depuis des millénaires et savent y vivre et y survivre.
LA PNWER : LE GRENIER ÉNERGÉTIQUE DU CONTINENT
Drue Pearce, Institute of the North
·Si la plupart des Canadiens ne sont jamais allés
dans l’Arctique, ils sont néanmoins fiers de leur côté « nordique »;
aux États-Unis, 4 % de la population est en train de prendre conscience que
les Etats-Unis sont un pays arctique.
·Jusqu’à présent, on a découvert 61 champs
pétrolifères et gaziers dans l’Arctique; 84 % des ressources estimées se
trouvent en haute mer.
·L’industrie pétrolière et gazière génère des
recettes fiscales et crée des emplois.
·L’exploration pétrolière et gazière dans
l’Arctique n’est pas pour les cœurs sensibles ou pour les économes.
·L’Arctique est important pour une foule de
raisons, dont son potentiel pétrolier et gazier et ses voies maritimes.
·L’Alaska présente certaines difficultés y
compris les suivants :
§régime
fiscal de l’État;
§technologie;
§intolérance
au risque.
L’honorable Ken Hughes, ministre de l’Énergie de
l’Alberta
·À l’instar de l’Alaska, le Canada a un énorme
potentiel jusqu’ici inexploité.
·Les intérêts communs sont mieux servis s’ils
s’inscrivent dans une vision bilatérale commune.
·Les États et les provinces dans la région
arctique ont beaucoup en commun, notamment des défis et des ressources.
·En ce qui concerne les ressources non
renouvelables, il est important de maximiser le prix obtenu; pour ce faire, il faut
avoir accès aux côtes, et l’Alberta est enclavée.
·La région du Nord-Ouest du Pacifique est un
« grenier énergétique », mais les entreprises doivent être exploitées
d’une façon écoresponsable; il est important de poser les bons gestes et de
faire en sorte que la population en soit consciente.
·L’Alberta :
§a
confié à un nouvel organisme de réglementation l’application de normes
environnementales rigoureuses;
§s’est
dotée d’un nouveau processus d’aménagement du territoire qui réserve la forêt
boréale pour les terres écologiques et récréatives;
§a
pris un engagement à l’égard du captage et du stockage du carbone;
§a
établi un prix sur le carbone pour les grands émetteurs, et les sommes qu’elle
recueille ainsi sont versées à un fonds technologique.
·L’Alberta se classe troisième dans le monde au
chapitre des réserves de pétrole; elle se doit donc d’agir en bon intendant.
·Le milieu de l’investissement, à New York, est
conscient des possibilités que présente la région du Nord-Ouest du Pacifique.
·Les économies du Canada et des États-Unis sont
« immensément » intégrées; il faut donc ériger une infrastructure
intégrée pour mettre à profit les synergies; cette intégration des deux pays
remonte bien avant l’Accord de libre-échange.
·En alliant leurs efforts, les parties
profiteront d’« énormes » retombées.
·L’Alberta est un joueur du marché, mais elle
doit travailler avec ses voisins afin de se doter de politiques publiques
judicieuses.
FRONTIÈRES : LE PLAN D’ACTION PAR-DELÀ LA
FRONTIÈRE ET LA FACILITATION DES ÉCHANGES COMMERCIAUX À LA FRONTIÈRE
Anne Callaghan, consule générale des États-Unis
·L’initiative Par-delà la frontière (PDF) amène le
Canada et les États-Unis à collaborer dans plusieurs dossiers.
·L’initiative PDF voit la facilitation des
échanges commerciaux et la sécurité nationale comme des objectifs
complémentaires importants; l’un ne va pas sans l’autre.
·Les deux pays collaborent aux projets que
constituent le programme Shiprider, la stratégie intégrée de sécurité du fret
et la pré-inspection de la marchandise transportée par camion.
·Les programmes des voyageurs dignes de confiance
et les programmes commerciaux, comme Expéditions rapides et sécuritaires
(EXPRES) et NEXUS, doivent être maximisés.
L’honorable Rob Merrifield, C.P., député, Chambre
des communes du Canada
·Le Canada et les États-Unis doivent avancer de
manière productive; la frontière commune et l’intégration des chaînes
d’approvisionnement sont des aspects importants de la façon dont les pays à
progresser de telles avancées.
·Les deux pays doivent parvenir à assurer le bon
fonctionnement des frontières s’ils veulent bénéficier des retombées d’ententes
telles que l’Accord de libre-échange avec l’Union européenne (AECG), négocié
par le Canada avec l’Union européenne (UE).
·Les deux pays devraient s’efforcer de résoudre
l’irritant commercial que constitue l’étiquetage indiquant le pays d’origine. Instaurée
sous le régime du Farm Bill de 2008, cette mesure a été contestée avec succès
devant l’Organisation mondiale du commerce (OMC) par le Canada. Essentiellement,
cette mesure crée une barrière commerciale non tarifaire et pourrait amener le Canada
à exercer des représailles.
Deborah Meyers, Department of Homeland Security
des États-Unis, et Andrew Brown, Bureau du Conseil privé du Canada
·Le Canada et les États-Unis jouissent de la plus
importante relation commerciale et d’investissement dans le monde, et ils sont
reliés par plus de 120 points d’entrée terrestres.
·Le Canada est la première destination des
exportations de plus de 36 États américains, et
300 000 personnes franchissent la frontière chaque jour.
·Le Canada et les États-Unis partagent une
infrastructure essentielle, et le Canada est le plus important fournisseur de
pétrole et de gaz naturel des États-Unis.
·L’initiative Par-delà la frontière a été
instaurée en février 2011, et le plan d’action connexe, en décembre 2011. Un
rapport de mise en œuvre est paru en décembre 2012, dévoilant les progrès
accomplis à ce jour dans quatre domaines :
§Élimination
des menaces le plus rapidement possible, notamment par la mise en œuvre d’un
programme conjoint d’entrées-sorties, d’une stratégie intégrée de sécurité du
fret et d’un accord de mise en commun des renseignements d’immigration;
§Facilitation
du commerce, croissance économique et création d’emplois, notamment par le
biais d’un projet pilote de pré-inspection des marchandises, la hausse et
l’harmonisation des seuils de valeur pour accélérer les formalités de dédouanement,
et la création de nouveaux avantages pour les membres de NEXUS;
§Intégration
transfrontalière de l’application de la loi, notamment par le biais du
programme Shiprider, et la mise en œuvre d’un système radio binational
interopérable et de systèmes de communications d’urgence transfrontalières;
§Amélioration
des infrastructures essentielles et de la cybersécurité, dont un plan
d’investissement de l’infrastructure frontalière, un plan d’action conjoint en
matière de cybersécurité, un programme d’évaluation de la résilience régionale
et des guides conjoints de communication et de planification pour faciliter la
reprise du commerce maritime.
·En mai 2012, le Canada et les États-Unis ont
publié des déclarations communes des principes de protection de la vie privée.
·Une variété d’initiatives au titre de Par-delà
la frontière doivent se poursuivre y compris les suivants :
§reconnaissance
mutuelle des mesures de contrôle préembarquement des voyageurs;
§registre
conjoint des redevances à la frontière;
§renseignements
en temps réel des temps d’attente à certains passages frontaliers;
§consultations
sur la facilitation des voyages d’affaires transfrontaliers;
§consultations
préalables à l’élaboration d’un autre plan d’infrastructure frontalière.
Jeanette Patell, GE Canada
·Près de 95 % des consommateurs mondiaux sont
à l’extérieur de l’Amérique du Nord, ce qui fait ressortir la nécessité pour
l’Amérique du Nord de se considérer comme une entité concurrentielle.
·Le Canada et les États-Unis doivent maximiser les
efficiences « intérieures » de l’Amérique du Nord afin de pouvoir
demeurer concurrentiels à l’échelle internationale.
·Il ne suffit pas de dresser la liste des défis
et des possibilités; il faut passer à l’action.
·L’harmonisation systématique de la
réglementation est essentielle à la réussite à long terme.
·La responsabilité ne se limite pas à un plan de
travail; elle nécessite un dialogue.
·Avec la poursuite des initiatives Par-delà la
frontière et du Conseil de coopération en matière de réglementation, il faut considérer
qu’aucune mesure ne doit être laissée pour compte.
·Les relations bilatérales sont importantes, mais
les relations multilatérales le sont tout autant.
·Il faudra prendre des mesures concrètes dans
l’avenir, en plus de continuer de favoriser et d’améliorer la transparence et la
responsabilité.
Brad Severin, Chambre de commerce de l’Alberta
·L’accès aux marchés est un élément clé de la
prospérité; l’Alberta est « disposée à faire des affaires » de bien
des façons.
·Il faut assurer le déplacement efficient des
marchandises et des personnes à la frontière.
·Selon les besoins, certains postes frontaliers
doivent fonctionner 24 heures sur 24, 7 jours sur 7.
Greg Wirtz, North West & Canada Cruise
Association
·L’industrie des croisières en Alaska, c’est un million
de passagers chaque année et plus de un milliard de dollars en retombées
économiques directes pour les États de Washington et de l’Alaska, ainsi que la
province de la Colombie-Britannique.
·Pour une croisière aller-retour de
sept jours entre Vancouver et l’Alaska, le passager américain doit subir quatre contrôles
frontaliers.
·Les processus de douanes et d’immigration doivent
être très efficients, car les délais sont courts; les possibilités
d’amélioration sont très nombreuses, car les passagers présentent généralement
un faible risque.
·Les problèmes de congestion à la frontière s’aggravent,
et il faut trouver de meilleures solutions.
Mike Nikolaisen, British Columbia Association
of Cattle Feeders
·Les médicaments destinés au bétail sont réglementés
différemment au Canada et aux États-Unis; il serait utile d’harmoniser la
réglementation des importations et des exportations.
·Les problèmes de santé animale doivent être abordés
à la frontière et pendant l’exportation.
·Aucun irritant en matière de réglementation
entre les deux pays ne devrait être laissé pour compte.
Margaret Stock, Lane Powell LLC
·Les personnes devraient pouvoir franchir la
frontière plus facilement; il est plus difficile de traverser la frontière
depuis les attentats terroristes du 11 septembre 2001.
·L’échange d’information entre les agences frontalières
a améliorée de l'efficacité.
·Il est important de s’attarder aux objectifs de
rendement des agents frontaliers et à leur mode de rémunération, car ce sont
des « inducteurs » de comportement.
·On ne peut veiller au respect de la primauté du droit
si les douaniers ne sont pas évalués sur la façon dont ils appliquent la loi.
LES PRIORITÉS DE L’ALASKA
Sean Parnell, gouverneur, État de l’Alaska
·L’Alaska fait des États-Unis un pays arctique.
·Il faut applaudir aux priorités du Canada, qui
assure la présidence du Conseil de l’Arctique.
·L’Alaska accueille 14 % de la population
mondiale d’ours polaires.
·L’État de l’Alaska mise sur l’expansion de son
économie et le renforcement des familles; bien des gens s’installent dans l’État.
·Des impôts peu élevés, des décisions opportunes
en matière de réglementation, la liberté et les possibilités créent un climat
favorable à l’investissement en Alaska.
·Des règles claires devraient être appliquées de
manière uniforme.
·Les plus grosses difficultés de l’Alaska viennent
du processus décisionnel du fédéral.
·Dans la mesure du possible, les décisions qui
concernent les habitants devraient être prises par l’instance gouvernementale
la plus immédiate.
·Le gouvernement fédéral des États-Unis n’a pas
fait du développement économique une priorité de sa stratégie pour le Nord.
·La prospérité d’aujourd’hui n’est pas garante de
la sécurité de demain.
·Il faut miser sur la force du nombre, travailler
ensemble et collaborer de manière soutenue.
·L’éducation est importante pour l’expansion
économique; il est important de hausser les normes et les attentes.
·La croissance de l’Alaska est attribuable à ses
ressources naturelles, et il en demeurera ainsi.
·La fonte de la calotte glaciaire multipliera les
possibilités de commerce et de transport.
·Le Canada et les États-Unis sont exposés aux
accidents maritimes et aux catastrophes naturelles dans l’Arctique.
·Les deux pays devraient travailler ensemble dans
le dossier des ressources halieutiques, notamment au chapitre de la recherche
et de la gestion.
·Le Canada et les États-Unis doivent chercher à
mieux comprendre la nature des possibilités économiques et à les promouvoir.
AGRICULTURE : COOPÉRATION EN MATIÈRE DE
RÉGLEMENTATION, ÉTIQUETAGE DU PAYS D’ORIGINE, CULTURES GÉNÉTIQUEMENT MODIFIÉES
EN FAIBLES QUANTITÉS, PARTENARIAT TRANSPACIFIQUE ET BLÉ CANADOAMÉRICAIN
L’honorable Lyle Stewart, ministre de
l’Agriculture de la Saskatchewan
·Les provinces canadiennes et les États
américains entretiennent des rapports dynamiques; ils ont des buts, des
pratiques et des défis communs.
·L’agriculture est importante pour les économies de
plusieurs États et provinces.
·Les deux pays devraient travailler ensemble à
résoudre les problèmes d’accès au marché et appuyer les décisions fondées sur
la science.
Robert Carberry, Bureau du Conseil privé du
Canada
·Les échanges commerciaux bilatéraux entre le
Canada et les États-Unis se chiffrent à 1 billion de dollars par année; il
importe donc d’harmoniser le plus possible la réglementation des deux pays.
·Il ne s’agit pas d’élaborer un système unique de
réglementation en Amérique du Nord, mais plutôt de faire des choix stratégiques.
·En décembre 2011, le CCR a diffusé son plan d’action
en deux volets :
§réglementation
de questions spécifiques;
§harmonisation
continue.
·Quatre domaines de coopération orientent les
travaux du CCR :
§examen
et approbation des produits;
§fiabilité
du système de réglementation;
§établissement
de normes de réglementation;
§gestion
des risques à l’importation dans le périmètre.
·Depuis l’adoption de l’Accord de libre-échange
nord-américain, les pays n’ont pas tiré profit de tous les avantages de
l’Accord, notamment en raison de divergences dans la réglementation.
·Pour maximiser les retombées des échanges
bilatéraux, les relations bilatérales en matière réglementaire doivent changer
radicalement; la coopération doit devenir la « nouvelle normalité ».
·Une bonne part des divergences réglementaires
est attribuable à un manque de synchronisme.
·Il n’est pas facile de coopérer. Cela demande de
grands efforts, mais surtout l’engagement des deux parties.
·Les contraintes budgétaires constituent un défi
tactique qui ouvre à des occasions stratégiques.
Aaron Canart, Agri Beef Co.
·L’étiquetage du pays d’origine (EPO) exigé par
les États-Unis est une question d’approvisionnement et non de demande.
·Les usines du Nord des États-Unis dépendent du
bétail canadien.
·La question importante, c’est de savoir quand
les entreprises américaines entameront un changement qui deviendra difficilement
réversible.
Martin Rice, Conseil canadien du porc
·Selon les exigences en matière d’étiquetage du pays
d’origine, la mention « États-Unis » ne peut être apposée que si
l’animal est né, a été élevé et a été transformé aux États-Unis.
·Ces exigences entravent le commerce libre et
ouvert et vont à l’encontre des obligations commerciales internationales, comme
l’a démontré le Canada dans sa contestation devant l’OMC; de plus, elles
nuisent à de nombreuses industries du bétail et de la viande aux États-Unis.
·Les exigences EPO sont motivées par les intérêts
protectionnistes d’un certain segment de l’industrie du bétail américaine;
elles ne visent pas à protéger les consommateurs.
·Les exigences EPO menacent la place occupée par
l’Amérique du Nord en tant que première source mondiale de production de bœuf
et de porc de grande qualité.
·Le Canada ne s’oppose pas au concept de la
mention du pays d’origine, y voyant une occasion de commercialisation, mais un
système d’étiquetage obligatoire entraîne des coûts inévitables qui ne se
traduisent pas par une meilleure qualité et innocuité des produits pour les
consommateurs, mais amènent plutôt ces derniers à vouloir en savoir plus sur
les ingrédients modifiés génétiquement.
·Le 7 juin 2013, le Canada a publié une
liste d’éventuelles représailles; il prépare un nouveau dossier qui sera soumis
à l’OMC en réponse aux mesures prises par les États-Unis. Néanmoins, le Canada
préférerait régler la situation avec les États-Unis sans passer par les
instances judiciaires et recourir à des mesures tarifaires.
·En ce qui concerne les exigences EPO, plusieurs
solutions sont possibles, dont l’adoption de la mention « Fait en Amérique
du Nord ».
Lisa Zannoni, Syngenta Global Head
·On a de plus en plus recours à la
biotechnologie; les pays en développement ont pris les devants à ce chapitre
cette année.
·La demande de cultures issues de la
biotechnologie est à la hausse à l’échelle mondiale, notamment dans les pays en
développement.
·L’expression « autorisation
asynchrone » désigne une situation où il existe un écart entre le moment
où un caractère génétiquement modifié est approuvé dans le pays d’origine ou le
pays exportateur, et le moment où il est approuvé par le pays importateur.
·L’asynchronisme peut avoir une incidence sur
toute la chaîne de valeur.
·Une faible teneur involontaire ou la présence
d’un produit issue de la biotechnologie agricole approuvé dans le pays de
culture, mais pas encore dans le pays de détection peut se produire malgré
l’adoption de pratiques agricoles et manufacturières exemplaires; il faut
trouver des solutions pour éviter que cette situation perturbe le commerce,
notamment :
§mettre
en œuvre des systèmes de réglementation pleinement fonctionnels;
§reconnaître
ou examiner la validité des évaluations des risques réalisées par un pays
exportateur conformément aux lignes directrices du Codex sur les végétaux;
§utiliser
l’annexe du Codex en matière de faible teneur de manière proactive.
Luis Barnola, Agriculture et Agroalimentaire
Canada
·Du point de vue du Canada, la question de la
faible teneur comporte certains éléments clés y compris les suivant :
§présence
involontaire de faibles quantités
§d’OGM
non autorisés dans des aliments d’importation destinés à la consommation
humaine ou animale,
§autorisés
pour l’alimentation dans un ou plusieurs pays,
§mais
non autorisés au Canada.
·La présence de faibles concentrations dans les
cultures génétiquement modifiées du grain en vrac et de ses produits est de plus
en plus inévitable.
·Jusqu’ici, le Canada n’a signalé aucun cas de
présence de faibles quantités.
·La commercialisation des OGM est à la hausse
dans le monde; les développeurs d’OGM non conventionnels commencent à faire
leur apparition, et l’approbation des cultures génétiquement modifiées n’est
pas synchronisée.
·Il faut réduire au minimum les perturbations
commerciales, tout en veillant à la santé et à la sécurité; il faut offrir un
modèle pratique et prévisible que d’autres pays pourront suivre ou adopter.
·Les expressions « évaluation des risques »
et « évaluation de santé » ne signifient pas la même chose.
L’honorable Rob Merrifield, C.P., député, P.C., Chambre
des communes du Canada
·Le gouvernement fédéral travaille à la
conclusion d’accords commerciaux et d’investissement, notamment l’AECG, le
Partenariat transpacifique (PTP), les accords avec le Japon et avec l’Inde, et
l’Alliance du Pacifique; le Canada a déjà conclu des accords avec plusieurs
pays participant au PTP, qui revêt un « énorme » potentiel pour tous
les pays visés par les négociations.
·Les accords commerciaux n’offrent aucune
garantie quant aux échanges commerciaux, mais ils fixent les règles du jeu.
·Les mesures sanitaires et phytosanitaires sont
des obstacles non tarifaires et constituent du protectionnisme.
·L’étiquetage du pays d’origine imposé par les
États-Unis est un exemple de protectionnisme.
·Un pays ne peut devenir prospère par l’adoption
de mesures protectionnistes, fiscales ou de dépense.
·Le Canada et les États-Unis devraient travailler
ensemble afin d’être le plus concurrentiels possible.
Chris Sands, Hudson Institute
·Le PTP est une « cible en mouvement »;
à ce stade-ci, rien n’est garanti.
·L’OMC a proposé aux négociateurs du PTP des
principes généraux à envisager, y compris les suivant :
§en
ce qui concerne les mesures correctives, les législateurs devraient suivre ou adopter
celles qui perturbent le moins le commerce;
§la
facilitation des échanges devrait miser sur l’équivalence, par exemple la
reconnaissance mutuelle des inspections;
§les
avis et périodes de grâce devraient permettre les ajustements.
·À mesure que les tarifs perdent en importance,
l’accent est mis de plus en plus sur les obstacles non tarifaires au commerce,
dont les divergences en matière de réglementation.
·L’une des questions qui se posent est la
suivante : maintenant que la Chine est membre de l’OMC, quel incitatif
pourrait l’amener à se rallier?
·Actuellement, les États-Unis sont partie à plusieurs
pourparlers commerciaux y compris les suivant :
§avec
le Canada, dans le cadre de l’initiative Par-delà la frontière et du CCR;
§avec
le Mexique dans divers dossiers;
§avec
un certain nombre de pays dans le cadre du PTP;
§avec
l’UE en vue de conclure un partenariat commercial et d’investissement.
·De nombreux pays entretenaient de grands espoirs
à l’égard du Cycle de Doha de l’OMC, notamment en ce qui a trait à l'avancement
aux pays en développement.
William Hill, Conseil du lin du Canada
·L’abolition de la Commission canadienne du blé
(CCB) est le plus important changement a avoir été apporté au commerce du grain
depuis la Grande Dépression; diverses raisons ont mené à son abolition, dont
les suivantes :
§les
changements apportés au commerce mondial du grain;
§l’abolition
du tarif du Nid-de-Corbeau, qui favorisait les exportations;
§la
réduction de la compétitivité des prix du blé par rapport à d’autres produits;
§la
diminution du soutien fédéral accordé au blé;
§Internet,
qui a atténué les besoins en matière de commercialisation coopérative;
§les
efforts de libéralisation du commerce.
·L’absence de la CCB a eu un effet positif durant
la première année de la déréglementation, mais le système n’a pas encore été
mis à l’épreuve.
·Le cheminement « naturel » du grain va
de l’est à l’ouest, du nord au sud; le commerce du blé et de l’orge s’étend du
nord au sud.
Gary Martin, North American Export Grain
Association
·Le commerce bilatéral du grain entre dans une nouvelle
ère.
·Dans l’avenir, le commerce international jouera
un rôle plus important pour ce qui est de fournir plus de produits alimentaires
à un plus grand nombre de personnes.
·Comparativement à l’Amérique du Sud, la côte du
Pacifique est avantagée sur le plan du fret à destination de l’Asie; l’Amérique
du Nord doit se doter d’une capacité de chaîne d’approvisionnement.
·L’avenir du commerce du grain sera tributaire par
un certain nombre de facteurs dont les suivants :
§la
collaboration internationale;
§la
cohérence de la réglementation.
LES ESPÈCES ENVAHISSANTES ET LES QUESTIONS
BUDGÉTAIRES : LE KUDZU, LA QUAGGA, LA MOUCHE DE LA POMME ET LA CARPE
David Lodge, Université Notre Dame
·Les espèces envahissantes sont présentes sur les
terres, dans les lacs et dans les océans.
·Les dommages causés par les espèces
envahissantes sont de plus en plus importants et irréversibles.
·L’approche politique classique à l’égard des
espèces envahissantes est la suivante : subir, réagir et adapter; la gestion
basée sur les risques est une autre approche.
·Les citoyens veulent et s’attendent des secteurs
public et privé qu’ils gèrent les maladies infectieuses, l’innocuité des
produits pharmaceutiques, la sécurité alimentaire et les espèces envahissantes
en fonction des risques.
·En ce qui concerne les espèces envahissantes,
les éléments suivants sont essentiels :
§recherche
et technologie pour améliorer les techniques et les pratiques;
§surveillance;
§capacité
de prévoir;
§investissements
dans la prévention;
§investissements
dans l’intervention rapide et l’éradication;
§investissements
dans le contrôle.
·Certaines espèces sont transportées par voie
aérienne ou maritime, intentionnellement ou pas.
·En ce qui concerne les espèces envahissantes des
interventions régionales coordonnées s’imposent.
·Il faut mettre l’accent sur les voies
d’acheminement des espèces envahissantes, et non uniquement sur les espèces.
·Il faut évaluer les risques liés aux espèces et
prendre des décisions sur les avantages nets en fonction des régions; une
espèce peut présenter un avantage net dans certaines régions, mais des coûts
nets dans d’autres.
·Il faut localiser les espèces avant
d’entreprendre des mesures pour les gérer.
·En ce qui concerne les espèces envahissantes, il
faudrait entretenir une culture de confinement.
CONFÉRENCE SUR LES ESPÈCES ENVAHISSANTES :
ÉRADICATION DU GRAND BROCHET, PLANTES ENVAHISSANTES ET MISE EN COMMUN DE
L’INFORMATION
Kristine Dunker, Alaska Department of Fish and
Game
·Une espèce considérée comme envahissante dans
une région des États-Unis, comme le grand brochet en Alaska, peut être indigène
dans d’autres régions.
·Diverses mesures peuvent être prises à l’égard
des espèces envahissantes y compris les suivants:
§éducation;
§recherche;
§contrôle;
§élaboration
et mise en œuvre d’un plan de gestion.
·Grâce à l’acide désoxyribonucléique (ADN)
environnemental, les espèces aquatiques de faible abondance peuvent être
décelées à partir d’échantillons d’eau.
Brianne Blackburn, Alaska Department of Natural
Resources
·La diversité des écosystèmes peut compliquer la
mise en œuvre d’une réglementation d’État appropriée.
·En ce qui concerne les espèces envahissantes,
des orientations stratégiques et des plans de gestion clairs s’imposent.
Matt Carlson, Université de l’Alaska
·Des espèces sont déplacées partout dans le monde
à un rythme encore jamais vu; ce mouvement n’est pas problématique dans la
majorité des cas.
·On assiste à une mondialisation « massive »
des économies, et il en va aussi de même pour la flore et la faune.
LA RÉGION ÉCONOMIQUE DU NORD-OUEST DU PACIFIQUE
Denis Stevens, consul général du Canada
·La clé de la prospérité du Canada et des
États-Unis réside dans les provinces et les États.
·Les efforts déployés au Canada et aux États-Unis
pour nouer des liens avec les pays émergents bénéficient au partenariat mutuel.
·Le Canada et les États-Unis travaillent ensemble
dans une variété de secteurs, notamment l’harmonisation de la réglementation,
les questions relatives aux frontières partagées et la sécurité énergétique de
l’Amérique du Nord.
·L’étiquetage du pays d’origine imposé par les États-Unis
n’est nullement lié à la sécurité alimentaire et a des effets négatifs sur les
États-Unis. OMC ayant rendu une décision favorable au Canada dans ce dossier,
celui-ci préfère une solution législative à des mesures de représailles.
·Le Canada est le premier fournisseur énergétique
des États-Unis et vice versa; la construction du pipeline Keystone XL aidera à
atteindre les objectifs d’indépendance énergétique de l’Amérique du Nord.
Anne Callaghan, consule générale des États-Unis
·Dix-huit mois après l’annonce du plan d’action
Par-delà la frontière, les progrès se poursuivent, au profit de la prospérité
et de la sécurité.
·Le plan d’action prévoit des projets pilotes et
la bonification des programmes de voyageurs dignes de confiance, entre autres
objectifs.
·Compte tenu de la valeur et du volume des
échanges commerciaux entre le Canada et les États-Unis, les irritants sont
inévitables.
·Les liens entre les personnes forment la pierre
d’assise de la relation canado-américaine.
Chris Sands, Hudson Institute
·Le Canada et les États-Unis ont tous deux des
préoccupations internes – la nostalgie du second mandat pour les États-Unis, et
le remaniement ministériel pour le Canada – et des tentations internationales –
le désir de chacun de se faire de « nouveaux amis » tout en sachant
qu’ils sont le meilleur ami de l’un et de l’autre.
·Le Canada et les États-Unis sont présents dans
le marché mondial, alors que la Chine est en croissance et que l’Europe
récupère.
·La mémoire corporative de chaque pays réside
dans ses fonctionnaires.
CAUCUS DES RÉGIONS CÔTIÈRES ET DES OCÉANS :
ÉNERGIE OCÉANIQUE, ÉNERGIE MARÉMOTRICE, MODIFICATION DU PLAN DES EAUX
TERRITORIALES DE L’OREGON, COMMERCE ET ÉCHANGES MARITIMES
Sean Skaling, Alternative Energy and Energy
Efficiency
·L’Alaska renferme plus de 50 % du potentiel
d’énergie houlomotrice des États-Unis.
·L’Alaska renferme plus de 90 % du potentiel
d’énergie marémotrice des États-Unis.
Monty Worthington, Ocean Renewable Power
Company, Alaska LLC
·L’Alaska renferme 90 % de la ressource marémotrice
des États-Unis.
·Les défis de l’industrie de l’énergie
marémotrice sont très semblables à ceux de l’industrie de l’énergie solaire et
éolienne; les enseignements tirés des mesures prises pour rendre l’énergie
solaire et éolienne compétitive seront appliqués pour renforcer plus rapidement
la compétitivité de l’énergie marémotrice.
Craig Collar, Snohomish County Public Utility
District
·Il faut accorder à l’énergie marémotrice la même
attention qu’aux autres sources d’énergie renouvelable.
·L’énergie marémotrice a des répercussions sur la
faune et son habitat.
Andrew Walls, New Energy Corporation
·L’énergie marine renouvelable présente de
grandes opportunités.
·L’énergie marémotrice est une source d’énergie
renouvelable fiable qui pourrait être reliée aux réseaux.
Patty Snow, Oregon Coastal Management Program
·L’Oregon voit des avantages à exploiter l’énergie
houlomotrice.
·Facteurs à considérer en ce qui concerne
l’exploitation de l’énergie houlomotrice :
§aspects
récréatifs;
§valeur
des propriétés;
§effets
visuels.
·L’exploitation de l’énergie houlomotrice doit
être planifiée de façon rationnelle, et les usages actuels doivent être
préservés et équilibrés.
Nils Andreassen, Institute of the North
·La circulation est en hausse dans l’Arctique.
·Les pays arctiques ont une infrastructure
relativement restreinte et une capacité limitée à réagir aux crises.
·Dans l’Arctique, il n’y a pratiquement aucune
aide à la navigation.
·Il faudrait envisager d’établir un inventaire
des actifs maritimes et aériens dans l’Arctique, avec leur localisation.
·La région du Nord-Ouest du Pacifique profitera
davantage du développement de l’Arctique que l’Alaska, puisque l’« industrie »
est située dans la région et non dans l’État.
·Il faut mieux comprendre le type de circulation
qui parcourt l’Arctique, ainsi que l’infrastructure de transport.
Brett Farrell, Alaska Marine Exchange
·La santé économique de la région du Nord-Ouest
du Pacifique dépend de la vigueur de l’industrie maritime.
·La vigueur de l’industrie maritime dépend de
trois facteurs :
§sécurité;
§efficience;
§respect
de la réglementation.
·Il faut disposer des meilleures données possibles
pour être en mesure de prendre les décisions qui s’imposent, notamment en
matière de réglementation.
Brit Szymoniak, Port d’Anchorage
·Environ 90 % des produits de consommation
destinés à 85 % de l’Alaska passent par le port d’Anchorage, à destination
de plus de 250 communautés.
·Le port d’Anchorage fonctionne 24 heures
sur 24, 7 jours sur 7, 365 jours par année.
·Le port d’Anchorage a une capacité de transport
intermodal.
·Le port d’Anchorage est un lien essentiel vers
l’Arctique. En sa qualité de porte d’entrée pour le commerce, il est essentiel
à l’économie de l’Alaska.
L’ALASKA ARCTIC POLICY COMMISSION
Bob Herron, représentant, Chambre des
représentants de l’Alaska
·L’Alaska joue un rôle prépondérant au chapitre
de la politique de l’Arctique des États-Unis.
·L’Alaska Arctic Policy Commission (APC) a été
mise sur pied en prévision des États-Unis d'être le prochain président du
Conseil de l’Arctique.
·Les États-Unis devraient être considérés comme
le « bras droit » du Canada cette année, en sa qualité de président
du Conseil de l’Arctique, et inversement l’an prochain.
Lesil McGuire, sénatrice, Sénat de l’Alaska
·Trop souvent, il y a beaucoup de tâches
administratives et de groupes de travail, mais pas assez d’action.
·Ceux qui ont les plus grands besoins devraient recevoir
le plus.
·La recherche devrait se concentrer sur les gens
et leurs besoins.
·L’Alaska devrait être reconnu comme un État
souverain, et il devrait en aller de même pour les sociétés autochtones.
·Une question fondamentale : comment l’Arctique peut-il
devenir un moteur de développement économique pour la population?
·Une tribune publique sur la question de
l’Arctique est requise.
·L’Alaska fait des États-Unis un pays arctique.
·L’Alaska est le prochain lieu de possibilités.
Cathy Giessel, sénatrice, Sénat de l’Alaska
·L’exploitation des ressources peut signifier
création d’emplois, indépendance économique et autodétermination.
·Des évaluations de l’incidence sur la santé
devraient faire partie des évaluations de l’incidence sur l’environnement.
·L’Alaska a profité de la capacité d’intervention
qui a accompagné la hausse de la circulation dans l’Arctique.
·Lorsqu’on exploite les ressources, il est
important de préserver la culture et les activités de subsistance.
Alan Austerman, Chambre des représentants de
l’Alaska
·La garde côtière américaine doit être pourvue de
capacités et d’équipements, et la réduction des dépenses a eu des répercussions
négatives.
·Les poissons se déplacent vers le nord en raison
du réchauffement des eaux.
Stephen Trimble, URS Corporation
·Les gouvernements fédéraux et des États doivent
collaborer activement.
·L’Alaska tirera profit d’une plus grande
diversité économique en continuant d’investir dans le pétrole.
Pat Pourchot, U.S. Department of the Interior
·Le président Obama mise sur l’Arctique dans le
cadre de la planification stratégique des États‑Unis.
·En ce qui concerne la façon de rallier des organismes
fédéraux, l’Alaska est un modèle.
Nils Andreassen, Institute of the North
·La position de l’Alaska doit être éclairée et faire
l’objet d’un consensus.
·Il faut envisager de mettre à profit les
possibilités de la région du Nord-Ouest du Pacifique pour le bien commun, et de
nouer des partenariats avec le Canada.
Carl Portman, Alaska Resource Development
Council
·Les défis de l’exploitation des ressources en Alaska
englobent :
§les
politiques fédérales, qui ont une incidence sur l’accès aux ressources
naturelles;
§les
procédures judiciaires;
§les
politiques fiscales des États et du gouvernement fédéral;
§le
manque d’infrastructure;
§la
réglementation et la délivrance des permis;
§les
perceptions du public dans les 48 États du Sud des États-Unis.
·Le gouvernement fédéral des États-Unis possède
près de 60 % du territoire de l’Alaska.
·La superficie de l’Alaska équivaut au cinquième
des 48 États du Sud.
·Bien des localités alaskiennes n’ont pas de
route.
·Les ressources naturelles à elles seules ne
constituent pas une garantie de réussite.
·Il faut instaurer des politiques qui équilibrent
le besoin légitime d’exploiter les ressources et le besoin légitime de protéger
l’environnement.
·Il doit y avoir un régime de
réglementation/délivrance de permis clair et prévisible, combiné à un juste
équilibre entre les besoins légitimes.
DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE ET COMMERCIAL : ENJEUX ET
POSSIBILITÉS DE DÉVELOPPEMENT ÉCONOMIQUE DU NORD
L’honorable David Ramsay, ministre de
l’Industrie, du Tourisme et de l’Investissement des Territoires du Nord-Ouest
·L’Alaska et les Territoires du Nord-Ouest ont
beaucoup en commun, c’est pourquoi ils devraient partager des pratiques
exemplaires.
·Il s’agit d’une période importante pour l’Arctique,
car la vague d’intérêt qu’il suscite est manifeste dans le reste du monde.
·La richesse de sa base de ressources naturelles
crée des occasions de croissance et des avantages sur le plan de la concurrence,
mais les ressources ne doivent pas être « immobilisées »;
l’infrastructure est nécessaire.
·Le Canada assure la présidence du Conseil de
l’Arctique sous le thème « Développement pour la population du Nord »,
divisé en trois volets :
§exploitation
responsable des ressources de l’Arctique;
§navigation
sécuritaire dans l’Arctique;
§communautés
circumpolaires durables.
·L’Arctique est un élément fondamental du
patrimoine du Canada.
·L’Arctique ne se définit pas uniquement par ses ressources
et son emplacement géographique; c’est aussi par sa culture et ses gens.
·La façon d’exploiter les ressources doit être
planifiée et mesurée.
·Les décisions à propos du Nord doivent être
prises dans le Nord et par les habitants du Nord.
·La souveraineté de l’Arctique est une importante
priorité.
·Les habitants et les entreprises de l’Arctique
sont des leaders novateurs dans certains secteurs, notamment en ce qui concerne
l’infrastructure dans les régions froides.
·Dans la réponse à la question « qu’est-ce
qui retient l’Arctique? », il faut tenir compte des facteurs suivants :
§le
financement;
§la
distance des marchés;
§l’infrastructure
limitée.
·L’infrastructure est essentielle au
développement économique.
·Il est important de faire des investissements stratégiques
pour l’avenir.
·Les partenaires devraient définir les défis et
trouver des façons pour les surmonter.
·Avec les changements climatiques qui facilitent
le transport maritime dans le Nord, l’Asie prend de plus en plus d’importance.
Gael Tarleton, représentante, Chambre des
représentants de Washington
·Les gens finissent toujours par surmonter les
difficultés.
·Les gens et les entreprises dépendent de l’accès
aux marchés.
·Les ports sont des moteurs de développement
économique.
·Les partenariats, avec d’autres pays, États,
provinces et secteurs, sont essentiels.
·Il faut s’attarder à la façon dont on peut aider
les petites et moyennes entreprises dans leurs tentatives de percer de nouveaux
marchés.
Bill Popp, Anchorage Economic Development
Corporation
·L’économie de l’Alaska se compose de ce qui suit
:
§pétrole
– le tiers du produit intérieur brut (PIB) de l’État;
§dépenses
du gouvernement – le tiers du PIB de l’État;
§« tout
le reste » – le tiers du PIB de l’État.
·Si le pétrole et les dépenses du gouvernement
diminuent, « tout le reste » diminue également.
·Le pétrole, le gaz naturel et les mines sont
essentiels pour l’avenir de « tout le reste ».
·Le taux de chômage en Alaska s’établit à
4,7 %, et si la tendance se maintient, il baissera à 4 %; l’État ne
disposera pas d’un « bassin », mais plutôt d’une « flaque »
de main-d’œuvre, ce qui aura une incidence sur les salaires.
·L’économie de l’Alaska est basée sur
l’extraction de ressources naturelles et ce sera le cas pour plusieurs
générations encore.
Susan Bell, commissaire de l’Alaska, Department
of Commerce, Community and Economic Development
·L’Alaska a plusieurs forces inhérentes : taille
du territoire, ressources naturelles abondantes, saine gestion financière, emplacement
géographique, opportunités de commerce et d’investissement, etc.
·L’Alaska est un pays arctique.
·L’économie de l’Alaska est solide; l’État entretient
des liens avec le Canada et la région du Nord-Ouest du Pacifique.
·L’Alaska dispose de gigantesques réserves de
pétrole et de gaz naturel, mais il a besoin d’une infrastructure de transport pour
pouvoir acheminer ces ressources et d’autres vers les marchés.
·Du point de vue de l’expédition, l’Alaska est
relativement près de l’Asie.
John Higginbotham, Université Carleton
·La fonte des glaces dans l’Arctique amène à
l’ouverture de nouvelles voies de navigation.
·Certains s’intéressent à la délimitation du
plateau continental de chaque pays, ce qui a une incidence sur la propriété des
ressources.
·Le Canada doit ériger une infrastructure de
transport dans le Nord.
·Le développement du Nord doit profiter à ses
habitants, mais il faut être en mesure de prouver ses avantages à ceux qui ne
vivent pas dans le Nord.
Respectueusement soumis,
L’honorable Janis G. Johnson
sénatrice et coprésidente Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown, député
coprésident Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis