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LIPA Réunion de comité

Les Avis de convocation contiennent des renseignements sur le sujet, la date, l’heure et l’endroit de la réunion, ainsi qu’une liste des témoins qui doivent comparaître devant le comité. Les Témoignages sont le compte rendu transcrit, révisé et corrigé de tout ce qui a été dit pendant la séance. Les Procès-verbaux sont le compte rendu officiel des séances.

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37e LÉGISLATURE, 3e SESSION

Comité mixte permanent de la Bibliothèque du Parlement


TÉMOIGNAGES

TABLE DES MATIÈRES

Le mercredi 24 mars 2004




º 1605
V         Le coprésident (M. Stan Dromisky (Thunder Bay—Atikokan, Lib.))
V         Le coprésident (le sénateur Yves Morin (Lauzon, Lib.))
V         Le coprésident (M. Stan Dromisky)
V         M. Richard Paré (bibliothécaire parlementaire, Bibliothèque du Parlement)

º 1610

º 1615
V         Le coprésident (M. Stan Dromisky)
V         M. Norman Doyle (St. John's-Est, PCC)
V         Mme Lynn Brodie (directrice, Division des collections, Bibliothèque du Parlement)

º 1620
V         M. Norman Doyle
V         M. Richard Paré
V         Le coprésident (M. Stan Dromisky)
V         Le coprésident (le sénateur Yves Morin)
V         M. Richard Paré
V         Le coprésident (le sénateur Yves Morin)
V         M. Richard Paré
V         Le coprésident (le sénateur Yves Morin)
V         M. Richard Paré
V         Le coprésident (le sénateur Yves Morin)
V         M. Richard Paré
V         Le coprésident (le sénateur Yves Morin)
V         M. Richard Paré
V         Le coprésident (le sénateur Yves Morin)
V         M. Richard Paré

º 1625
V         Le coprésident (le sénateur Yves Morin)
V         M. Richard Paré
V         Le coprésident (le sénateur Yves Morin)
V         M. Richard Paré
V         Le coprésident (le sénateur Yves Morin)
V         M. Richard Paré
V         Le coprésident (le sénateur Yves Morin)
V         M. Richard Paré
V         Le coprésident (le sénateur Yves Morin)
V         M. Richard Paré

º 1630
V         Le coprésident (le sénateur Yves Morin)
V         M. Richard Paré
V         Le coprésident (M. Stan Dromisky)
V         M. Claude Duplain (Portneuf, Lib.)
V         M. Richard Paré
V         M. Claude Duplain
V         M. Richard Paré
V         M. Claude Duplain
V         M. Richard Paré
V         M. Claude Duplain
V         M. Richard Paré
V         M. Claude Duplain
V         M. Richard Paré
V         M. Claude Duplain
V         M. Richard Paré
V         M. Claude Duplain
V         M. Richard Paré

º 1635
V         M. Claude Duplain
V         M. Richard Paré
V         M. Claude Duplain
V         Mme Lynn Brodie
V         M. Claude Duplain
V         Mme Lynn Brodie
V         M. Claude Duplain
V         Le coprésident (M. Stan Dromisky)
V         L'hon. Roger Gallaway (Sarnia—Lambton, Lib.)
V         M. Richard Paré
V         L'hon. Roger Gallaway
V         Le coprésident (M. Stan Dromisky)










CANADA

Comité mixte permanent de la Bibliothèque du Parlement


NUMÉRO 002 
l
3e SESSION 
l
37e LÉGISLATURE 

TÉMOIGNAGES

Le mercredi 24 mars 2004

[Enregistrement électronique]

º  +(1605)  

[Traduction]

+

    Le coprésident (M. Stan Dromisky (Thunder Bay—Atikokan, Lib.)): : La séance est ouverte.

    Nous avons le plaisir d'accueillir plusieurs représentants de la bibliothèque, mais avant de continuer avec notre programme, je vais demander à l'honorable Yves Morin de faire une déclaration.

+-

    Le coprésident (le sénateur Yves Morin (Lauzon, Lib.)): Merci.

    Je crois être le seul membre du comité précédent présidé par Carolyn Bennett. Carolyn et moi avons eu affaire avec Jacques Saada, en tant que ministre de la réforme démocratique, pour déterminer le rôle de la Bibliothèque du Parlement et de notre comité à ce sujet. Jacques m'a contacté. Il y a des changements, comme vous le savez, et il y a des documents que nous avons envoyés concernant la bibliothèque. Par exemple, les comités recevront plus tôt les projets de loi, les comités parlementaires feront des études particulières, un peu comme les commissions royales, etc., et il y aura plus de consultations par des moyens électroniques. Donc, il y a deux possibilités pour les comités: utiliser plus de consultants ou laisser la Bibliothèque du Parlement jouer un plus grand rôle. Ces deux possibilités sont envisagées.

    Le fait que la réforme démocratique donnera aux parlementaires des responsabilités spécifiques constitue le deuxième point. Ils auront tendance à se spécialiser dans certains domaines. Dans ce nouveau rôle, il est évident qu'il leur faudra plus de renseignements qui seront individualisés, spécialisés et continus.

    Donc, ces deux nouveaux rôles, du comité et des parlementaires, augmenteront le travail et modifieront le rôle de la Bibliothèque du Parlement. Si cela se réalise—c'est encore au stade de la planification—le rôle de la Bibliothèque du Parlement changera.

    Jacques Saada—que j'ai vu ce matin—veut rencontrer notre comité à la prochaine réunion et discuter de ces questions. Je lui ai dit que j'en parlerais au comité. Si vous êtes d'accord, la prochaine réunion pourrait être tenue avec Jacques Saada et traiter de cette question spécifique.

+-

    Le coprésident (M. Stan Dromisky): Merci beaucoup.

    Il est évident qu'il y aura une plus grande demande des ressources de la bibliothèque. Je ne vais pas en dire plus, mais je laisse à M. Paré le soin d'examiner soigneusement ce qui est envisagé afin que vous puissiez y penser. Il nous faudra, toutefois, attendre que M. Saada vienne ici. Nous en discuterons et aurons une meilleure idée de la voie à suivre par le comité durant les prochains mois. M. Saada ne peut pas rencontrer le comité la semaine prochaine. Donc, nous devons reporter sa visite juste après la semaine de Pâques si la Chambre n'est pas dissoute et qu'elle continue à siéger.

    Je vous remercie beaucoup d'être venus. Monsieur Paré, je vais vous donner la parole pendant au moins dix minutes pour faire votre exposé. Ensuite, si quelqu'un d'autre de présent souhaite ajouter d'autres renseignements à l'exposé, je vous prie de me le dire et nous vous accorderons quelques minutes de plus.

    Vous pouvez commencer.

+-

    M. Richard Paré (bibliothécaire parlementaire, Bibliothèque du Parlement): Je remercie les deux coprésidents pour cette introduction.

    J'ai préparé quelques notes, qui ne prendront pas 10 minutes. Ce sont des notes très brèves sur le budget de 2004-2005 qui, j'ai cru comprendre, est le sujet de la réunion d'aujourd'hui.

    Le Budget principal des dépenses de la bibliothèque pour 2004-2005 s'élève à 30 438 000 $ en comparaison aux 27 673 000 $ pour 2003-2004, ce qui représente une augmentation de 2 765 000 $ soit près de 10 p. 100. Le budget de la bibliothèque représente 6,75 p. 100 du budget global du Parlement, incluant le Sénat, la Chambre et la bibliothèque.

    Dans l'augmentation du budget de cette année, un montant de 5,5 p. 100, soit 1 725 000 $ pour les dépenses obligatoires, a été demandé pour faire face aux augmentations de salaire prévues par les nouvelles ententes signées avec le personnel syndicalisé en 2002-2003. Une partie de ce montant servira aussi aux augmentations de salaire des directeurs, des responsables, des analystes, de quelques bibliothécaires, des guides et des étudiants. Cette partie représente 957 000 $. Il y a aussi un ajustement pour les régimes des avantages sociaux des employés qui s'élève à 568 000 $ et duquel une augmentation de 1,5 p. 100 est due à un nouveau taux de ces postes législatifs.

    En ce qui concerne les services aux parlementaires, pour assurer que la librairie continue à fournir une recherche et une analyse exhaustives, fiables, précises, confidentielles et non partisanes, Il faudra des compétences additionnelles pour créer et maintenir des sites Web d'information sur les comités à l'intention des parlementaires, ainsi qu'il a été recommandé suite au projet pilote de 2002-2003 mené par le Comité mixte de la condition des personnes handicapées, le sénateur Morin a fait référence à ce projet dans sa courte déclaration. Nous avons donc calculé un montant de 325 000 $ qui est dans le budget.

    En outre, une compétence additionnelle est requise pour le soutien à l'examen du Budget des dépenses au comité selon la recommandation du Comité permanent des opérations gouvernementales et des prévisions budgétaires de la Chambre des communes. Nous avons fixé 175 000 $ à cet effet.

    Pour assurer que les collections de la bibliothèque continuent à répondre aux demandes accrues des parlementaires au niveau de l'accès aux publications électroniques, une augmentation de 175 000 $ a été fixée. Ce montant inclut, évidemment, les coûts accrus des licences.

    En ce qui concerne le service au public, afin d'établir un Centre d'information du Parlement du Canada permanent et facilement accessible à la bibliothèque centrale du 125 rue Sparks—le public peut s'y rendre pour consulter la base de données sur le Parlement, il y a aussi de la documentation—nous avons déterminé qu'il fallait 30 000 $ pour recruter le personnel de ce Centre d'information. Nous avons recruté des étudiants durant les derniers 18 mois, mais nous voudrions un personnel plus permanent.

º  +-(1610)  

    Nos services d'infrastructure ont besoin de nouvelles compétences pour élaborer et mettre en place un programme d'enseignement permanent à la bibliothèque et pour augmenter le budget actuel de la formation et du perfectionnement ainsi que l'a fortement recommandé le comité l'an dernier. Nous avons fixé 195 000 $ pour ce programme.

    Des compétences additionnelles sont aussi requises pour continuer l'élaboration et la mise en place d'un programme de sécurité conforme à des programmes similaires déjà établis avec le Sénat et la Chambre. Nous n'en avions pas, la bibliothèque a donc besoin d'un programme de sécurité. Ce programme est considéré comme étant un élément important du plan global de continuité des opérations; nous avons fixé 75 000 $ à cet effet.

    Nous avons aussi besoin de nouvelles ressources qui permettront à la bibliothèque de mettre sur pied un programme pour l'environnement, des initiatives et élaborer et mettre en application des mesures visant un environnement de travail plus vert pour tous les employés. Ce programme ira aussi de pair avec un programme similaire à la Chambre et au Sénat. Nous avons fixé 75 000 $ pour le programme pour l'environnement.

    Il faut des compétences additionnelles aux ressources humaines pour des services tels que le recrutement et la rémunération. Nous avons demandé 130 000 $ pour améliorer le service des ressources humaines, sans oublier que c'est le personnel qui constitue les ressources humaines, ce montant équivaut à la plus grosse partie de nos dépenses : près de 75 p. 100 du budget vont aux salaires.

    Des ressources additionnelles sont aussi nécessaires pour frais généraux des années 1997-2005; nous avons fixé 60 000 $.

    Je voudrais ajouter un mot sur l'examen du programme. Pour maximiser les profits des opérations de la bibliothèque, nous examinons régulièrement des activités spécifiques. Cette année, nous avons examiné notre indexage des témoignages au Sénat et des rapports des comités. Après avoir examiné sérieusement la question, il a été décidé d'interrompre ce service. Nous en avons informé le Sénat. Avec le nombre accru de pages publiées, nous sommes incapables de maintenir l'utilité de ce service. En fait, à ce jour, nous avons un arriéré de travail de sept ans pour l'indexage. La demande récente d'index considérables pour des rapports importants de comités a été satisfaite grâce à une impartition de l'indexage.

    Nous nous sommes aussi penché sur les succursales. En plus d'une petite succursale située dans l'édifice du Centre, 135 Nord, pendant la rénovation de la bibliothèque centrale, nous avons aussi des succursales dans l'édifice de la Confédération et dans l'édifice Wellington. Ces branches ont été ouvertes car des parlementaires occupaient les édifices. Depuis qu'ils ont quitté l'édifice Wellington et pour rationaliser nos opérations, nous convertirons la succursale de Wellington en une salle de lecture comme celle qui se trouve dans l'immeuble de la Justice et celle que nous avons au Sénat. Le bibliothécaire qui travaille à temps partiel à la succursale de Wellington travaillera maintenant à la bibliothèque centrale située au 125 rue Sparks.

    Donc, monsieur le coprésident, voilà qui résume mes notes d'introduction, nous sommes prêts à répondre aux questions. Nous avons M. Bonnaventure, le directeur des ressources humaines, Mme Brydon, la directrice du service au public, M. Finsten, le cobibliothécaire parlementaire chargé de l'information et de la recherche, Mme Brodie, la directrice chargée de la gestion des ressources de l'information, des collections et des moyens électroniques, et M. Guimont, le directeur de la planification. Malheureusement, le directeur des finances n'est pas ici. Nous essaierons de répondre à vos questions.

º  +-(1615)  

+-

    Le coprésident (M. Stan Dromisky): Merci de votre exposé.

    Quelqu'un voudrait-il ajouter autre chose à cet exposé? Autrement, nous aimerions que vous répondiez à nos questions.

    Nous commençons par M. Doyle.

+-

    M. Norman Doyle (St. John's-Est, PCC): Je n'ai pas beaucoup de questions. C'est ma première réunion. Je tâtonne encore en quelque sorte.

    Pourriez-vous être un peu plus précis sur la fourniture de collections au Parlement. C'est quoi au juste? Je n'ai pas très bien compris. Je crois que vous êtes passé assez rapidement sur ce point. Pourriez-vous nous en reparler et peut-être nous donner un petit aperçu de ce que vous vouliez dire par fournir des collections au Parlement et ce que cela implique.

+-

    Mme Lynn Brodie (directrice, Division des collections, Bibliothèque du Parlement): Merci.

    La fourniture des collections comprend des collections imprimées. Comme la plupart des gens le savent, la majorité des bibliothèques ont encore un grand nombre de livres qu'elles prêtent et que nous consultons aussi pour répondre aux questions et aider dans les services de recherche que nous offrons aux parlementaires. Mais, nous avons aussi ajouté un grand nombre de publications électroniques sur Intraparl et il se trouve que notre service d'exploration électroniques des journaux Parlmedia est l'un des services les plus utilisés sur Intraparl.

    L'une des demandes des précédents coprésidents du comité, en fait de plusieurs membres du comité, voulait que nous augmentions le volume des nouvelles provenant de l'étranger. Nous avons commencé à le faire il y a près d'un mois et demi. Nous recevons le London Times, le New York Times et d'autres journaux. Comme l'a dit M. Paré, le coût d'obtention de ces licences pour les mettre sur le site parlementaire est la raison pour laquelle nous avons demandé 175 000 $ de plus.

º  +-(1620)  

+-

    M. Norman Doyle: D'accord.

+-

    M. Richard Paré: Si je peux ajouter quelque chose, la bibliothèque, en vertu de la Loi du Parlement, doit conserver les livres, les toiles et les oeuvres d'art du Parlement. Donc, notre mandat est d'avoir des collections de livres, etc. pour le Parlement.

+-

    Le coprésident (M. Stan Dromisky): Monsieur Morin.

[Français]

+-

    Le coprésident (le sénateur Yves Morin):

    Monsieur Paré, j'aurais deux questions à vous poser. La première porte sur le Rapport sur le rendement. Je ne sais pas si c'est un document qu'on doit étudier cet après-midi ou non, mais j'ai été surpris de voir que le nombre de demandes de références des clients parlementaires baissait; on voit une diminution dans les demandes de références. Je ne sais pas comment vous pouvez expliquer cela. Par contre, j'ai bien entendu qu'il y a une augmentation de 3 p. 100 des demandes de recherche. C'est assez substantiel, on parle d'une augmentation de 16 p. 100, et ainsi de suite.

    Je vais vous laisser répondre à cette question et j'en aurai une deuxième, plus générale.

+-

    M. Richard Paré: La diminution des questions de références remonte à quelques années. Elle s'est faite progressivement, si je puis dire. La principale raison, c'est que beaucoup de ces questions qui nous étaient adressées étaient des questions factuelles. Or, les assistants de députés ou de sénateurs y répondent directement, avec l'aide de l'Internet. Ils répondent à ces questions, donc, le nombre de questions factuelles a diminué énormément.

    Le nombre de questions substantielles...

+-

    Le coprésident (le sénateur Yves Morin): Pourriez-vous faire la distinction entre les deux, entre ce qui est factuel et ce qui est substantiel?

+-

    M. Richard Paré: Une question factuelle, c'est quand, par exemple, on vous demande le nom d'un député en Angleterre. C'est factuel: on va chercher l'information et on vous la donne.

    Une question plus substantielle exigerait de faire une recherche d'information sur un sujet qui nécessite une recherche dans plusieurs documents et qui requiert du temps. Souvent c'est la question de temps qui détermine la nature. Alors, on divise ces choses-là en deux.

    Les questions substantielles ont moins diminué, mais elles ont un peu diminué aussi. Une des raisons principales, c'est que nous avons développé des instruments comme PARLMEDIA, par exemple, et comme le catalogue PARLCAT dans lequel on ajoute des documents avec des liens électroniques, etc. Les gens trouvent les documents directement, donc ils n'ont pas à appeler pour avoir le document, ils le reçoivent. PARLMEDIA est un des exemples de tout ce qui touche les médias en format électronique et c'est très utile pour tous les parlementaires. Je pense que c'est une des bases de données les plus utilisées sur la Colline. Cela vous donne un peu un exemple.

+-

    Le coprésident (le sénateur Yves Morin): Si je vais à votre Rapport sur le rendement... Vous me dites que cela a diminué des deux côtés. Qu'est-ce que vous appelez: «...une augmentation de 21 p. 100 des travaux par rapport à la moyenne...» Est-ce que ce sont des travaux qui sont faits pour les comités, ou est-ce que ce sont des demandes de parlementaires? Je suis à la page 7 de la version française de votre document.

+-

    M. Richard Paré: Merci.

+-

    Le coprésident (le sénateur Yves Morin): C'est que je comprends mal ce qui diminue et ce qui augmente. Vous nous dites que les questions factuelles diminuent, de même que les questions substantielles, et je vois que...

+-

    M. Richard Paré: Dans le cadre des travaux de recherche, ce qui augmente, ce sont les notes de briefing, que l'on demande maintenant plutôt que des documents très élaborés. C'est la tendance actuelle.

+-

    Le coprésident (le sénateur Yves Morin): Est-ce que c'est à la suite d'une demande?

+-

    M. Richard Paré: À la suite de demandes.

+-

    Le coprésident (le sénateur Yves Morin): Est-ce que vous considérez cela comme des demandes substantielles, ou factuelles?

+-

    M. Richard Paré: À la recherche, c'est toujours substantiel. C'est surtout à la référence qu'on a des questions factuelles.

º  +-(1625)  

+-

    Le coprésident (le sénateur Yves Morin): Mais quand un député ou un sénateur fait une demande, il ne dit pas s'il s'agit d'une recherche, il fait simplement une demande.

    Oublions les sous-divisions dans lesquelles on se perd. Est-ce que le nombre total des demandes venant des parlementaires ont augmenté, ou si elles ont diminué?

+-

    M. Richard Paré: Ça diminue, les références diminuent.

+-

    Le coprésident (le sénateur Yves Morin): Je parle du total, qu'il s'agisse de demandes de briefing ou d'autres choses. Le nombre total de demandes des parlementaires diminue.

+-

    M. Richard Paré: Ça diminue.

+-

    Le coprésident (le sénateur Yves Morin): Par contre, je comprends que le travail des comités augmente.

    Il y a une augmentation du budget, mais les ressources affectées aux demandes des parlementaires ont-elles diminué?

+-

    M. Richard Paré: Les ressources ont plutôt été redistribuées, parce que nous devons quand même faire de la recherche dans les bases de données électroniques afin de permettre aux parlementaires de trouver l'information. Lorsque je mentionnais les outils que nous développons, en fait, en Québécois, on dirait qu'on se tire dans le pied--vous connaissez l'expression--, parce qu'on prépare des outils qui permettent aux usagers de trouver plus facilement l'information. Donc, ils demandent moins de questions directement. En fait, c'est une des principales raisons pour lesquelles...

    Il y a un autre facteur, si vous me permettez d'ajouter quelque chose. Nous avons constaté, lorsque nous avons fait une enquête auprès des parlementaires l'an passé, que les parlementaires ne connaissaient pas très bien tous les services de la Bibliothèque. À ce moment-là, on a dit qu'on prendrait des moyens pour essayer de faire mieux connaître les services, ce que nous allons sûrement faire de plus en plus cette année.

+-

    Le coprésident (le sénateur Yves Morin): On devrait dire aussi que cette enquête a révélé un niveau de satisfaction vraiment élevé relativement aux services de la Bibliothèque.

    J'aimerais passer à un autre sujet. Cela ne vous étonnera pas, il s'agit du maintien de la compétence de votre personnel. Vous savez que c'est un sujet qui m'est cher. Votre personnel est hautement qualifié. Ce sont des professionnels, des scientifiques, des gens qui sont vraiment de niveau universitaire, c'est-à-dire des gens qui pourraient être dans une université ou dans une compagnie pharmaceutique de recherche. C'est à ce niveau-là qu'ils se situent. Or, selon l'information que j'ai obtenue, on maintient qu'à ce niveau-là, les pourcentages des budgets qui sont alloués à la formation continue du personnel scientifique et professionnel--je ne parle pas du personnel clérical--se situent entre 5 et 10 p. 100 du budget alloué aux ressources humaines. Alors, si on dit que 75 p. 100 de votre budget est alloué aux ressources humaines, ce qui donne à peu près 22 millions de dollars, mettons 20 millions de dollars, vous devriez vraiment avoir entre un et deux millions de dollars alloués au maintien de la compétence de votre personnel professionnel et scientifique.

    Est-ce que cela correspond à peu près à ce que vous avez?

+-

    M. Richard Paré: Non, ça ne correspond pas à cela, évidemment. Toutefois, nous faisons des efforts pour améliorer la situation. Nous avons répondu à une demande que vous, en particulier, aviez pilotée lors de la dernière réunion et qui vous donne une partie de la réponse. Nous dépensons environ presque 100 000 $ pour l'année. Nous avons identifié, cette année, 195 000 $ pour développer davantage ce qu'on appelle le learning program. Or, si on ajoute cela, nous sommes sur la bonne voie, mais nous sommes loin encore du million de dollars que vous suggérez, ce qui serait comparable à ce qui se fait dans les universités.

    Je dois dire qu'il y a peut-être une petite différence, en ce sens que dans les universités, ils se spécialisent vraiment plus dans un domaine. Pour notre part, nous demandons à nos spécialistes d'être spécialisés, mais dans quelques domaines.

+-

    Le coprésident (le sénateur Yves Morin): Raison de plus pour se tenir à jour.

+-

    M. Richard Paré: Vous avez raison, sans doute, mais on ne leur demande pas de se spécialiser de la même façon, si je peux m'exprimer ainsi. À ce moment-là, ils bénéficient beaucoup, surtout les attachés de recherche, des travaux des comités, parce qu'ils voyagent avec les comités, ils sont avec les comités, ils bénéficient de la présence des experts qui aident aux comités. Ils utilisent aussi, comme je l'avais mentionné lors d'une réunion précédente, environ 5 p. 100 de leur temps pour s'« autospécialiser ». Alors, tout cela mis ensemble, ça ne fait pas un million de dollars, je vous l'accorde, mais nous sommes sur la bonne voie et nous avons un programme que nous mettons en place, justement pour favoriser cela. Ça ne sera pas seulement pour les analystes de la recherche, mais ce sera pour les bibliothécaires aussi. Il y a aussi certains groupes, comme les gestionnaires de la Bibliothèque, qui en ont parfois besoin.

º  +-(1630)  

+-

    Le coprésident (le sénateur Yves Morin): Ça ne vous étonnera pas si je parle encore de cela à l'avenir.

+-

    M. Richard Paré: Non, cela nous fera plaisir.

[Traduction]

+-

    Le coprésident (M. Stan Dromisky): Merci beaucoup, monsieur Morin.

    Y a-t-il quelqu'un du parti ministériel... monsieur Gallaway ou monsieur Duplain?

[Français]

+-

    M. Claude Duplain (Portneuf, Lib.): J'ai une question. Mes questions ne seront peut-être pas très poussées parce que c'est ma première réunion et que l'on a à se plonger dans ce nouveau monde, mais je tiens à vous féliciter. On utilise le Service de recherche, et vous faites un travail vraiment extraordinaire. Les gens sont très polis, très dévoués, et je vous en félicite.

    Par contre, je ne m'attendais à ce que le budget soit si élevé; j'ai été vraiment surpris. J'ai une simple question technique: combien y a-t-il d'employés à la Bibliothèque?

+-

    M. Richard Paré: Environ 300, mais ce ne sont pas tous des employés permanents.

+-

    M. Claude Duplain: D'accord.

+-

    M. Richard Paré: Dans le groupe de Mme Brydon, par exemple, il y a des étudiants qui assurent le service des visites du Parlement l'été. Ce sont des guides touristiques, donc, ce sont plutôt des étudiants qui travaillent durant l'été, mais pas durant l'année. On en a d'autres qui travaillent à temps partiel durant l'année. Donc, on ne peut pas dire que ce sont tous des employés permanents.

+-

    M. Claude Duplain: J'aurais envie de vous poser une question sur un sujet que vous avez abordé plus tôt. Quand je regarde cela, je pense qu'on a quelque chose de vraiment très efficace pour les parlementaires et pour le public, mais surtout pour les parlementaires.

    Parfois, on à tendance à s'acheter un gros ordinateur dont on exploite à peine les possibilités. Avez-vous l'impression que les députés utilisent vraiment bien ce qu'ils pourraient utiliser? Avez-vous des pourcentages d'utilisation, à savoir jusqu'à quel point les députés connaissent la Bibliothèque du Parlement et de quelles façons ils peuvent avoir recours à ses services?

+-

    M. Richard Paré: Quand vous parlez de la connaissance, c'est la bonne question. On pense qu'ils ne connaissent pas assez la Bibliothèque, mais en termes de statistiques, l'étude que nous avons faite l'an dernier nous indiquait qu'il y avait un pourcentage pas très élevé de très grands utilisateurs qui, eux, utilisaient énormément les services de la Bibliothèque. Il y avait un pourcentage très élevé de députés—je ne me souviens pas de quel ordre de grandeur, mais il était peut-être de 70 p. 100—qui y avaient recours de temps à autre, et un petit pourcentage qui n'y avaient pratiquement jamais recours. Mais tous l'utilisaient au moins une fois ou deux par année. C'était déjà quelque chose.

+-

    M. Claude Duplain: Le «très peu» peut être une fois ou deux par année.

+-

    M. Richard Paré: Oui, c'est cela. Parmi ceux qui l'utilisaient énormément, je pourrais vous nommer un parlementaire qui faisait parfois presque une centaine de demandes par semaine. On le plaçait en haut de la liste des utilisateurs. C'est dans ce sens que nous allons, surtout pour la nouvelle législature. Nous nous préparons pour la 38e législature et nous allons faire une campagne pour bien faire connaître les services que vous pourriez utiliser.

+-

    M. Claude Duplain: C'est là la différence. Je m'aperçois, pour avoir parlé à des députés, que certains ont peur d'exagérer. C'est une crainte que j'ai vue chez des députés. Ils peuvent avoir peur d'exagérer ou n'osent pas...

+-

    M. Richard Paré: Si vous le permettez, je vais vous répondre qu'il faut oser. N'ayez pas peur d'exagérer. Si vous exagérez vraiment et que cela crée des problèmes pour vos collègues, on va vous en parler à ce moment-là. On donne toujours des services confidentiels, évidemment.

+-

    M. Claude Duplain: Avez-vous un pourcentage d'utilisation par allégeance politique?

+-

    M. Richard Paré: Non, je ne pense pas.

+-

    M. Claude Duplain: Vous n'avez pas cela.

+-

    M. Richard Paré: Non, je ne crois pas.

º  -(1635)  

+-

    M. Claude Duplain: Et qu'est-ce que vous allez faire pour démystifier auprès des députés ce que la Bibliothèque peut faire?

+-

    M. Richard Paré: Comme je vous le disais, nous préparons un programme. Nous allons essayer de faire connaître nos services aux nouveaux parlementaires. Nous allons aussi le faire auprès des anciens parlementaires. Nous allons inviter ceux qui reviendront et nous allons participer à des réunions afin de les entendre. Cette année, on a identifié 10 000 $ pour une activité particulière à cet effet. Nous travaillons aussi en collaboration avec la Chambre des communes et le Sénat, surtout avec la Chambre des communes, qui se préparent pour la 38e législature, eux aussi. On participe à leur programme. Cela nous aide parce que c'est meilleur marché pour nous de le faire avec des partenaires.

+-

    M. Claude Duplain: Maintenant, comme ce que vous mettez sur ordinateur est très efficace, je vais souvent fouiller dans vos documents. Quand on a besoin de documents, on va toujours là en premier pour voir si on peut trouver le document, avant de commander une recherche.

    Est-ce que vous avez un contrôle là-dessus? Êtes-vous capables de savoir qu'on a recours à ce service à chaque fois qu'on le fait, pour connaître le nombre d'utilisateurs?

+-

    Mme Lynn Brodie: En effet, on peut savoir le nombre d'utilisateurs, mais compte tenu de la façon dont le système a été conçu et de l'assignation de vos adresses, on ne peut pas savoir si c'est quelqu'un de la Chambre, du Sénat ou de la Bibliothèque. Tout ce qu'on peut savoir, c'est s'il s'agit d'un utilisateur de la Colline ou, si c'est quelque chose sur le site Internet, s'il s'agit d'un utilisateur de l'extérieur.

+-

    M. Claude Duplain: Au moins, vous êtes en mesure de connaître les sujets demandés. Vous devez, je suppose, préparer des sujets à l'avance, sans qu'on vous ait demandé de le faire.

    Le faites-vous?

+-

    Mme Lynn Brodie: Dans le mesure du possible, on essaie de préparer certains sujets qui, on le croit, feront l'objet de plusieurs demandes. Durant la dernière législature, on a travaillé étroitement avec le Service de recherche pour créer ce qu'on avait appelé des capsules ou tips, en anglais, qui étaient des documents brefs mais qui donnaient un aperçu d'un sujet qui, on le croyait, serait soulevé au Parlement, ainsi qu'une liste de liens à des sites web qui pouvaient aider la personne également, lui donner un plus grand aperçu.

+-

    M. Claude Duplain: Merci.

[Traduction]

+-

    Le coprésident (M. Stan Dromisky): Merci beaucoup.

    Monsieur Gallaway, avez-vous une question?

+-

    L'hon. Roger Gallaway (Sarnia—Lambton, Lib.): J'ai une petite question concernant le programme de sécurité. On pense souvent que les gens vont dans les bibliothèques pour voler des livres. Quel est le programme de sécurité? Pouvez-vous nous en parler?

+-

    M. Richard Paré: Quand la Chambre et le Sénat se trouvent dans un édifice, leurs services assurent la sécurité. Par exemple, dans l'édifice du Centre, la sécurité pour le bâtiment de la bibliothèque—qui est aujourd'hui fermé, mais quand il est ouvert—est assurée par la Chambre des communes. Mais, leurs services n'assurent pas la sécurité des bibliothèques dans d'autres endroits.

    Nous pensions que l'on nous fournirait une sécurité, ce n'est pas le cas, nous devons faire quelque chose. Les services de Mme Bryden, la sécurité du service au public situé dans l'édifice Darcy McGee n'est pas assurée par la Chambre. C'est la raison pour laquelle nous devrons faire quelque chose.

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    L'hon. Roger Gallaway: D'accord, merci.

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    Le coprésident (M. Stan Dromisky): Merci beaucoup.

    S'il n'y a pas d'autres questions, j'aimerais poser une question ayant trait à la formation et l'information des députés du Parlement au sujet de vos services.

    Depuis 1993, je sais qu'il y a eu des changements considérables et l'introduction de toutes sortes de nouvelles technologies, de processus, etc. pour collecter, sauvegarder et échanger de l'information. Il n'y a aucun doute à ce sujet. Mais, dans la plupart des bureaux de député, ce sont les jeunes qui sont les utilisateurs les plus zélés de toute la technologie. Ce sont eux qui demandent vraiment l'information pour la passer à des députés.

    Ce n'est pas seulement les députés qui doivent être informés. Je vous demande de tenir compte du fait que les personnes nommées dans les bureaux des députés doivent maîtriser la technologie que vous utilisez. Un grand nombre de jeunes gens sur la Colline ne savent pas cela. Je le sais en connaissance de cause. Un grand nombre d'entre eux sont très enthousiasmés par ce qui peut être fait avec votre coopération et votre technologie.

    C'est tout ce que j'avais à dire. Merci beaucoup.

    Y a-t-il autre chose?

    Les membres du comité ont peut-être remarqué qu'un Budget principal des dépenses est à l'étude : il y a deux déclarations au bas de cette page. Je vous demande de laisser cela de côté. Il en sera automatiquement fait rapport à la fin du mois de mai, je crois. C'est excellent.

    Puisqu'il n'y a plus de nouveaux points ou d'articles pour notre réunion, la séance est levée.