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LIPA Réunion de comité

Les Avis de convocation contiennent des renseignements sur le sujet, la date, l’heure et l’endroit de la réunion, ainsi qu’une liste des témoins qui doivent comparaître devant le comité. Les Témoignages sont le compte rendu transcrit, révisé et corrigé de tout ce qui a été dit pendant la séance. Les Procès-verbaux sont le compte rendu officiel des séances.

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37e LÉGISLATURE, 2e SESSION

Comité mixte permanent de la Bibliothèque du Parlement


TÉMOIGNAGES

TABLE DES MATIÈRES

Le jeudi 1er mai 2003




¿ 0915
V         La coprésidente (Mme Carolyn Bennett (St. Paul's, Lib.))
V         M. Paul Choquette (directeur général, Services pour la Cité parlementaire, ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux)

¿ 0925
V         La coprésidente (Mme Carolyn Bennett)
V         M. Paul Choquette
V         La coprésidente (Mme Carolyn Bennett)
V         M. Paul Choquette
V         Mme Deborah Grey (Edmonton-Nord, Alliance canadienne)
V         M. Paul Choquette
V         Mme Deborah Grey
V         M. Paul Choquette

¿ 0930
V         Mme Deborah Grey
V         M. Paul Choquette
V         Mme Mary Soper (chef principal de projet, Projets de planification et d'immobilisations, ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux)
V         M. Paul Choquette
V         Mme Deborah Grey
V         La coprésidente (Mme Carolyn Bennett)
V         Mme Lynn Brodie (directrice, Division des collections, Bibliothèque du Parlement)

¿ 0935
V         La coprésidente (Mme Carolyn Bennett)
V         M. Marcel Gagnon (Champlain, BQ)
V         M. Paul Choquette
V         M. Marcel Gagnon

¿ 0940
V         M. Paul Choquette
V         M. Marcel Gagnon
V         M. Paul Choquette
V         Mme Lynn Brodie
V         M. Marcel Gagnon
V         Mme Lynn Brodie
V         M. Marcel Gagnon
V         M. Paul Choquette
V         M. Marcel Gagnon
V         La coprésidente (Mme Carolyn Bennett)
V         M. Rick Borotsik (Brandon—Souris, PC)
V         La coprésidente (Mme Carolyn Bennett)
V         M. Robert Bertrand (Pontiac—Gatineau—Labelle, Lib.)
V         M. Paul Choquette
V         M. Robert Bertrand
V         M. Paul Choquette
V         M. Robert Bertrand
V         M. Paul Choquette
V         M. Robert Bertrand
V         Mme Lynn Brodie

¿ 0945
V         M. Paul Choquette
V         M. Robert Bertrand
V         M. Paul Choquette
V         M. Robert Bertrand
V         M. Paul Frame (gestionnaire de projet, ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux)
V         M. Robert Bertrand
V         M. Paul Frame
V         M. Robert Bertrand
V         M. Paul Frame
V         M. Robert Bertrand
V         M. Paul Choquette
V         M. Robert Bertrand
V         La coprésidente (Mme Carolyn Bennett)
V         M. Rick Borotsik
V         Mme Mary Soper
V         M. Rick Borotsik
V         Mme Mary Soper
V         M. Rick Borotsik
V         Mme Mary Soper
V         M. Rick Borotsik
V         Mme Mary Soper
V         M. Rick Borotsik
V         Mme Mary Soper
V         M. Rick Borotsik
V         M. Paul Choquette
V         M. Rick Borotsik
V         M. Paul Choquette
V         M. Rick Borotsik
V         M. Paul Frame
V         M. Paul Choquette
V         M. Rick Borotsik

¿ 0950
V         Mme Lynn Brodie
V         M. Rick Borotsik
V         Mme Lynn Brodie
V         M. Rick Borotsik
V         Mme Lynn Brodie
V         M. Rick Borotsik
V         M. Paul Choquette
V         M. Rick Borotsik
V         M. Paul Choquette
V         M. Rick Borotsik
V         M. Paul Choquette
V         M. Rick Borotsik
V         M. Paul Choquette
V         M. Rick Borotsik
V         M. Paul Choquette
V         M. Rick Borotsik
V         M. Paul Choquette
V         M. Rick Borotsik
V         M. Paul Choquette
V         M. Rick Borotsik
V         La coprésidente (Mme Carolyn Bennett)
V         Mme Wendy Lill (Dartmouth, NPD)
V         Mme Lynn Brodie

¿ 0955
V         Mme Wendy Lill
V         M. Paul Choquette
V         Mme Lynn Brodie
V         La coprésidente (Mme Carolyn Bennett)
V         Mme Lynn Brodie
V         La coprésidente (Mme Carolyn Bennett)
V         Mme Deborah Grey

À 1000
V         Mme Lynn Brodie
V         Mme Deborah Grey
V         Le coprésident (le sénateur Yves Morin (Lauzon, Lib.))
V         Mme Deborah Grey
V         Le coprésident (le sénateur Yves Morin)
V         Mme Lynn Brodie
V         Le coprésident (le sénateur Yves Morin)
V         Mme Deborah Grey
V         Le coprésident (le sénateur Yves Morin)
V         Mme Deborah Grey
V         Mme Lynn Brodie
V         Mme Deborah Grey
V         M. Paul Choquette
V         Mme Deborah Grey
V         M. Paul Choquette
V         Mme Deborah Grey
V         Mme Lynn Brodie
V         Mme Deborah Grey
V         Mme Lynn Brodie
V         Mme Deborah Grey
V         Mme Lynn Brodie
V         Mme Deborah Grey
V         Mme Lynn Brodie
V         Mme Deborah Grey
V         Mme Lynn Brodie
V         Mme Deborah Grey
V         Mme Lynn Brodie

À 1005
V         Mme Deborah Grey
V         Mme Lynn Brodie
V         Mme Deborah Grey
V         Mme Lynn Brodie
V         Mme Deborah Grey
V         La coprésidente (Mme Carolyn Bennett)










CANADA

Comité mixte permanent de la Bibliothèque du Parlement


NUMÉRO 003 
l
2e SESSION 
l
37e LÉGISLATURE 

TÉMOIGNAGES

Le jeudi 1er mai 2003

[Enregistrement électronique]

¿  +(0915)  

[Traduction]

+

    La coprésidente (Mme Carolyn Bennett (St. Paul's, Lib.)): Nous allons tout simplement discuter de façon informelle de nos plans pour le reste de la session, puis lorsqu'un sénateur arrivera, nous ouvrirons la séance. De toute façon, nous ne sommes pas assez nombreux pour voter. Donc, confirmons ce que le comité de direction a dit.

    Je pense que nous sommes tous d'accord pour convoquer la semaine prochaine des gens de Compas, l'entreprise qui a réalisé le sondage sur les produits et services auprès des parlementaires et des membres du personnel. Ensuite, pour la réunion suivante, nous nous sommes entendus qu'elle porterait sur le rôle de la Bibliothèque du Parlement dans la consultation électronique et sur ce que nous avons appris du Comité des personnes handicapées et sur ce que nous essayons d'amener dans d'autres comités.

    La semaine prochaine, Stephen Coleman, de Westminster, de la Société Hansard et de LSE, sera au Canada. Il est le premier professeur de cyberdémocratie à Oxford. Il vient dans le cadre de la Conférence Traverser les frontières qui se déroulera la semaine prochaine. Si nous pouvions l'attraper au vol, nous pourrions peut-être intervertir les réunions et inviter Stephen à comparaître devant le comité, s'il est disponible. Il est également le spécialiste du rôle d'examen du Parlement. Je pense que cela a une certaine incidence en ce sens qu'il doit avoir une perspective quant au rôle des attachés de recherche de la Bibliothèque dans l'examen du gouvernement par le Parlement.

    Quoi qu'il en soit, si nous sommes d'accord, nous pouvons convoquer les représentants de Compas pour la consultation électronique à un autre moment et nous pourrions aller de l'avant.

    Entre-temps, nous pourrions au moins présenter nos invités : du ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux, Paul Choquette, directeur général, Services pour la Cité parlementaire; et Mary Soper, la chef principale de projet concernant les projets de planification et d'immobilisations; et de la Bibliothèque du Parlement, Lynn Brodie, directrice, Division des collections.

    Je vous souhaite une fois de plus la bienvenue. Je pense que si le comité n'y voit aucune objection, nous pouvons commencer sans représentant du Sénat.

+-

    M. Paul Choquette (directeur général, Services pour la Cité parlementaire, ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux): Merci, madame la coprésidente.

    S'il plaît au comité, je proposerais de passer rapidement en revue en français la documentation que vous avez sous les yeux et d'y ajouter toute précision ou tout renseignement supplémentaire en anglais à chaque diapositive que je présente.

[Français]

Cela étant convenu, je vais commencer par vous donner un peu de contexte. Nous sommes à la deuxième page du document.

    L'immeuble de la Bibliothèque du Parlement se détériore depuis plusieurs années. Les derniers grands travaux de rénovation ont eu lieu il y a environ 50 ans, de 1952 à 1954. Nous sommes maintenant au point où nous devons effectuer de grands travaux afin d'assurer le fonctionnement de la bibliothèque et de protéger sa valeur patrimoniale. De plus, l'immeuble ne répond pas aux besoins fonctionnels de la bibliothèque.

    Ces importants travaux nécessitent que l'immeuble soit libre d'occupants et de toute fonction. Il fallait donc aménager des locaux temporaires. Il est à noter qu'il s'agit du tout premier projet de notre plan et de notre vision à long terme pour la Cité parlementaire.

[Traduction]

    Donc, qu'est-ce que tout cela signifie? Dans le cas qui nous occupe, il s'agit d'une détérioration de la valeur patrimoniale. Nous avons donc la maçonnerie, les fenêtres, le toit, le dôme, les boiseries et les planchers de ce bijou d'édifice qui se détériorent. Pendant la visite du chantier à laquelle la plupart d'entre vous participeront dans les prochaines minutes, vous comprendrez visuellement et dans les moindres détails tout ce que cela signifie. Il y a des fuites dans la toiture, l'édifice n'est pas muni de gouttières, il n'y a aucun isolant, ni pare-vent, ni pare-vapeur. Il y a des fuites aux fenêtres qui sont en train de rouiller et de pourrir. Nous avons des problèmes en ce qui concerne les différents codes, notamment la protection-incendie, la sécurité des personnes et la résistance aux séismes sans oublier que le filage et les équipements de sécurité et d'informatique sont très certainement désuets.

    Quand nous disons que l'immeuble ne répond pas aux besoins fonctionnels de la Bibliothèque, nous entendons par cela que les collections risquent d'être endommagées en raison de la mauvaise ventilation, de l'humidité, des fluctuations de température et des infiltrations d'eau. Le plafond du sous-sol est trop bas pour accueillir les systèmes mécaniques qui pourraient ne pas fonctionner correctement en raison des piles de livres. Les aires de consultation des clients ne sont pas fonctionnelles et ne permettent pas qu'on branche des portables. Les aires réservées au personnel sont exiguës et, en réalité, envahissent la salle de lecture. La zone réservée aux visites publiques est trop petite. L'accès du personnel entre en conflit avec celui des visiteurs. L'accès aux livraisons n'est pas sécuritaire et l'ascenseur est trop petit et trop lent.

    Pour entreprendre ces grands travaux de rénovation, l'immeuble doit être libre d'occupants et de toute fonction, ce qui est essentiel pour la sécurité des gens, la sécurité des collections et des matériaux de l'immeuble ainsi que pour la prestation continue des services de la Bibliothèque. C'est moins dispendieux et moins risqué pour les travaux de construction et cela nous permet d'exercer un meilleur contrôle de la qualité.

    Comme je l'ai indiqué en français, il s'agit vraiment du tout premier projet de notre plan et de notre vision à long terme pour la Cité parlementaire, c'est-à-dire le plan de 25 ans de grands travaux de rénovation et de nouvelle construction que nous avons entrepris l'année dernière. Nous pourrions peut-être en parler un autre jour.

[Français]

    Un certain nombre d'objectifs du projet avaient été établis au départ avec les gens de la bibliothèque. Je dois mentionner que la relation avec les gens de la bibliothèque a toujours été excellente. Les objectifs étaient les suivants: conserver et mettre en relief la valeur patrimoniale de l'immeuble; moderniser l'immeuble pour une durée minimale de 50 ans; perturber le moins possible les services de bibliothèque; respecter les normes professionnelles de bibliothèque; fournir un milieu de travail sain; et faire en sorte que les visites soient plus agréables.

[Traduction]

    Permettez-moi de préciser un certain nombre de ces objectifs.

    Premièrement, la valeur patrimoniale d'un immeuble est définie par le Bureau d'examen des édifices fédéraux du patrimoine, qui relève du ministère du Patrimoine canadien. Cela touche à pratiquement toutes les caractéristiques de l'immeuble, mais d'abord et avant tout, sa valeur patrimoniale est qu'il reste une bibliothèque fonctionnelle.

    Deuxièmement, le dérangement et le coût pour le déménagement des collections et du personnel de la Bibliothèque, des utilisateurs et des visiteurs, et le fait qu'il est essentiel que l'immeuble continuera de jouer son rôle pour toujours justifient un investissement pour au moins 50 ans.

    Troisièmement, on rendra les visites plus agréables en créant plus d'espace pour les visiteurs pendant la saison touristique et en améliorant l'expérience visuelle grâce aux travaux de conservation.

    Nous avons également plusieurs objectifs en matière de gestion de projet. Nous voulions, par exemple, assurer une manutention et une gestion responsables des matériaux dangereux et des déchets pendant les travaux. Nous voulions une gestion efficace des risques, des demandes d'indemnisation et du calendrier. Nous voulions que le projet se réalise en partenariat avec la Bibliothèque. Chose importante, nous voulions enregistrer sur photos et vidéos tous les aspects du projet et le documenter. Il s'agit d'un projet que nous ne ferons qu'une fois dans notre vie.

[Français]

    Quant à la portée du projet, pour répondre à certains qui pourraient penser que ce projet n'est pas un projet global, je dirai que tout l'immeuble est visé, de la girouette jusqu'au sous-sol. Nous allons en effet réparer et conserver les ferronneries, installer une nouvelle couverture de cuivre et améliorer la charpente du toit. Nous allons renforcer le dôme et la charpente afin qu'ils soient plus résistants aux tremblements de terre. Nous allons réparer les fenêtres et installer des fenêtres supplémentaires à l'intérieur. Nous allons conserver la maçonnerie. De nouveaux parquets seront installés. Nous allons réparer et conserver les étagères en pin. Il y aura des bureaux plus fonctionnels et un accès plus facile pour les usagers et les touristes. Il y aura une hauteur libre plus élevée aux étages du sous-sol renfermant des étagères et des installations plus faciles à déplacer pour le rangement des collections. Nous allons moderniser les installations techniques afin de permettre un meilleur réglage de l'humidité et de la température, et ajouter un étage au sous-sol destiné aux installations techniques. Enfin, nous allons moderniser les systèmes d'éclairage, de communication et de sécurité.

[Traduction]

    Il serait utile de préciser trois termes : conservation, réhabilitation et modernisation. La conservation, c'est la préservation de ce qui existe déjà : la maçonnerie, les boiseries, les fenêtres. La réhabilitation, c'est la réparation de ce qui a été endommagé depuis que l'immeuble a été construit, et nous parlons essentiellement de la maçonnerie et de la ferronnerie. Lorsqu'il est question de moderniser, nous voulons dire satisfaire aux normes actuelles et aux besoins à venir dans toute la mesure du possible; par exemple, améliorer l'isolation, le pare-vapeur dans la toiture et autour des fenêtres, augmenter la résistance aux séismes dans la structure du dôme et ailleurs, améliorer la sécurité des personnes, la sécurité, l'informatique, les systèmes mécaniques, les ascenseurs, l'espace de rangement dans le sous-sol, l'accès au personnel et les postes de travail.

    Nous ferons donc ces trois choses—conservation, réhabilitation et modernisation—à ce bâtiment magnifique.

[Français]

    Concernant le calendrier du projet, le Conseil du Trésor nous a donné son approbation définitive en janvier 2002, il y a un peu plus d'un an. On a aménagé des locaux provisoires qui sont occupés et fonctionnels, dont je parlerai dans quelques instants. Les travaux de construction ont débuté dans l'immeuble principal de la bibliothèque en mars 2002, avec l'entrepreneur Fuller. On prévoit achever les travaux au printemps 2005, et le personnel de la bibliothèque pourra réintégrer l'immeuble à l'été 2005.

[Traduction]

    Il s'agit d'un calendrier très ambitieux pour un projet complexe, mais nous sommes convaincus de pouvoir le réaliser.

[Français]

    Pour ce qui est des locaux provisoires destinés aux fonctions de base, le local principal est situé au 125 Sparks, dans l'immeuble de l'ancienne Banque de la Nouvelle-Écosse, qui a été totalement rénové et qui abrite maintenant le personnel de la bibliothèque, ainsi que les collections de référence de base. Pour cette rénovation, nous avons reçu des prix au cours de l'an dernier. Nous avons reçu un prix de l'Ordre des architectes de l'Ontario, une mention honorable pour l'excellence en architecture, et également un prix de conservation de l'architecture décerné par la Ville d'Ottawa, qui nous a décerné un certificat de mérite pour l'adaptation.

[Traduction]

    Je vais vous donner quelques précisions. Nous avons déménagé au 125, rue Sparks environ 50 employés et trois kilomètres de collections—en mettant les livres les uns à côté des autres—où se trouve actuellement la bibliothèque principale.

    En ce qui concerne les prix reçus pour la rénovation du 125, rue Sparks, les deux prix reconnaissent d'une part le défi qui consistait à prendre le grand espace ouvert de la banque et à le transformer en une bibliothèque fonctionnelle, tout en respectant le caractère patrimonial de cet espace, et d'autre part la façon créatrice dont les architectes et notre équipe de projet se sont acquittés de cette tâche. Si vous n'avez pas eu l'occasion de visiter l'actuel emplacement de la bibliothèque principale au 125, rue Sparks, cela pourrait s'organiser très facilement et vous n'avez pas besoin de porter le casque de sécurité ni les bottes.

[Français]

    Quant aux autres locaux provisoires, le reste de la collection, soit 13 kilomètres de collection, et quelques employés ont été réinstallés au 45 Sacré-Coeur, à Gatineau, qui est l'ancien immeuble de l'Imprimerie nationale, où la bibliothèque entreposait déjà ses collections moins en demande. Les bureaux du bibliothécaire en chef, M. Paré, ont été réinstallés au 6e étage de l'édifice du Centre, et une bibliothèque secondaire et une salle de lecture ont été aménagées temporairement au premier étage de l'édifice du Centre.

[Traduction]

    Je dois vous signaler qu'il y a également 13 kilomètres de collections à Gatineau, dans l'ancienne imprimerie nationale, au 45, Sacré-Coeur.

[Français]

    Évidemment, des investissements sont associés à ces importants travaux . Le coût total du projet est de 116 millions de dollars. Le coût de la rénovation de l'immeuble principal est de 90 millions de dollars, alors que l'aménagement des locaux provisoires au 125 Sparks et au 45 Sacré-Coeur a coûté 19 millions de dollars, conformément à ce qui avait été prévu dans le budget.

    Ces travaux ont des répercussions sur la Colline du Parlement. Premièrement, l'accès à l'immeuble de la bibliothèque est interdit aux visiteurs depuis mars 2002 et le sera jusqu'à l'été 2005. Deuxièmement, les travaux ont une incidence dans la zone située au nord de l'édifice du Centre, notamment en ce qui a trait à la circulation et au stationnement. Nous avons dû déplacer 33 aires de stationnement qui appartenaient à la Chambre et au Sénat. Troisièmement, la circulation, le bruit et la poussière sont gérés rigoureusement. Afin de communiquer au public ce qui se passe à l'intérieur, nous publions des photos des travaux et des renseignements concernant leur avancement sur le site web de la Colline du Parlement à l'adresse suivante: collineduparlement.gc.ca. Nous avons joint à la documentation, je crois, une série de photos qui vous donnent une bonne idée de ce qui se passe présentement à l'intérieur de la bibliothèque. Sur le site web, nous mettons quotidiennement à jour ces photos ainsi que les renseignements sur l'avancement des travaux.

[Traduction]

    Afin de compenser pour la perte de véritable accès, la Bibliothèque a installé une exposition et une maquette dans le Hall d'Honneur. La maquette montre une vue en coupe de l'immeuble une fois que les travaux seront terminés. Chaque été, il y a également un court DVD au sujet du projet de la Bibliothèque qui est projeté continuellement dans l'infotente à l'extérieur, et cette vidéo est mise à jour chaque printemps.

    Les règles concernant la circulation et la réglementation ont été négociées avec le personnel administratif du Sénat et de la Chambre des communes. Les travaux bruyants sont effectués la nuit et la fin de semaine de façon à ne pas perturber les travaux de la Chambre. La poussière produite par les travaux de maçonnerie est contenue à l'intérieur des échafaudages et nous gérons tout cela de façon très rigoureuse avec la participation du personnel administratif de la Chambre et du Sénat.

[Français]

    Finalement, dans tout projet majeur, il y a des défis. Dans ce cas-ci, les défis sont multipliés à cause de la structure unique de ce bien patrimonial. Il y a des risques attribuables à la charpente unique de l'immeuble et aux nombreux imprévus pouvant survenir dans le cadre des travaux. Pour nous aider, nous avons le privilège d'avoir une supervision courante qui est assurée par le Comité consultatif de supervision du plan pour la Cité parlementaire, un comité indépendant qui rend des comptes au ministre Ralph Goodale, qui est présidé par l'honorable John Fraser, et auquel siège l'ancien vérificateur général, Denis Desautels. Nous sommes scrutés à la loupe durant toutes les rénovations et nous en bénéficions.

    Un autre défi est la portée du projet dans la vie de ce bien culturel important du Canada. Nous devons bien assurer la sécurité du chantier, tout en tenant compte de notre désir d'informer le public.

[Traduction]

    Finalement, l'un de nos plus grands défis concernait ce que vous voyez à l'extérieur, la toile blanche, qui recouvre une partie des échafaudages de la Bibliothèque et qui recouvrira bientôt toute la Bibliothèque. Nous installerons dans quelques semaines trois bannières sur cette toile, une fois que nous aurons fini de la poser. Les bannières montreront ce à quoi ressemblera l'extérieur de la Bibliothèque une fois les travaux terminés, ainsi que ce que nous faisons à l'intérieur pendant les travaux.

[Français]

    Madame la coprésidente, monsieur le coprésident, voilà qui termine mes remarques. Nous sommes disponibles, Mary et moi, pour répondre à vos questions. Si jamais vous posiez des questions trop difficiles pour moi, Paul Frame, le gestionnaire du projet, celui qui s'en occupe au jour le jour, pourra y répondre. Merci.

¿  +-(0925)  

[Traduction]

+-

    La coprésidente (Mme Carolyn Bennett): Merci beaucoup.

    Deb ou Grant pourraient peut-être commencer. J'espérais que nous apprendrions par votre exposé tout sur le budget, de quelle façon on l'avait établi, si c'est le bon budget ou si c'est quelque chose qui relève de votre comité consultatif. C'est peut-être la question que Deb allait poser.

    Voulez-vous nous dire en quelques mots comment vous en êtes venus à ce budget, car je pense que c'est la raison d'être de la présente audience.

+-

    M. Paul Choquette: Je crois comprendre que la raison première est qu'il y aurait eu un journaliste qui aurait dit que ces gens-là faisaient à moitié leur travail.

+-

    La coprésidente (Mme Carolyn Bennett): Oui.

+-

    M. Paul Choquette: J'espère qu'avec ce que je vous ai présenté, ce n'est plus le cas. Nous faisons un travail exhaustif.

    Le budget a été établi à la suite de nombreuses études d'experts-conseils. Nous avons embauché des experts-conseils pour aider nos professionnels à l'interne à évaluer la détérioration de tous les systèmes de l'immeuble, qu'il s'agisse des installations techniques de l'immeuble, de la structure, de l'enveloppe, de la maçonnerie, des ouvrages en pierre, des fenêtres. Et pourtant, la meilleure évaluation de la détérioration correspondrait aux coûts et aux heures de travail pour rénover l'immeuble et lui redonner sa vocation initiale. C'est grâce à ces études que nous avons pu en 2001 et en 2002, lorsque nous avons présenté nos demandes au Conseil du Trésor, finaliser ce que nous appelons une approbation définitive de projet qui nous a permis de disposer des fonds qui, nous l'espérons très sincèrement, suffiront pour terminer le travail en 2005.

+-

    Mme Deborah Grey (Edmonton-Nord, Alliance canadienne): Merci beaucoup de réaliser ce projet.

    Je pense que nous sommes tous, chacun et chacune d'entre nous, chaque fois que nous passons par là ou que nous accueillons des électeurs, tristes du fait de ne pas avoir la possibilité de nous promener dans la bibliothèque, car c'est une expérience tellement extraordinaire.

    On se demande comment vous faites pour préparer un budget pour des projets de cette envergure. Nous venons de refaire notre toiture et, évidemment, nous avons défoncé notre budget et nous n'avons pas respecté nos échéanciers, et ce n'était que pour quelque centaines de pieds carrés. Je me demande donc comment vous faites pour entreprendre des projets comme celui-ci. Il y a les locaux temporaires—19 millions de dollars—pour lesquels on dit à la page 8, «Nota : Travaux achevés et budgets respectés». C'est comme si c'est la surprise lorsqu'on réussit à respecter le budget. J'espère donc que nous pouvons mettre l'astérisque pour les 90 millions de dollars et que c'est ce qui va se produire en réalité.

    Dites-moi dans quelle mesure il est réaliste que le projet soit terminé au printemps de 2005. Mon petit projet de réfection de la toiture devait prendre deux jours et il en a fallu cinq, notamment parce que nous avions trois puits de lumière. Et c'est vraiment un petit projet. Êtes-vous confiants? Respectez-vous votre échéancier pour l'instant?

+-

    M. Paul Choquette: Tel que je l'ai indiqué, ce projet fait l'objet d'un contrôle extrêmement rigoureux. Je préside un comité de direction qui se réunit tous les mois avec les membres de l'équipe et nous passons à la loupe les finances et le calendrier. En date du mois dernier, notre calendrier indique que nous pourrons terminer ce projet—à moins d'une catastrophe—sûrement au plus tard en mars 2005, et nous essayons de devancer cette date à janvier 2005.

+-

    Mme Deborah Grey: Très bien. C'est toujours une bonne chose de suivre les travaux d'une façon très minutieuse, de les passer au peigne fin à tous les mois. Évidemment, cela fait tellement longtemps. Vous indiquez ici de 1952 à 1954. Je suis née en 1952 et je pense que j'aurais peut-être besoin de quelques rénovations et d'une certaine modernisation moi-même. Mais il y a toujours des surprises lorsque vous devez faire des excavations et que vous vous retrouvez devant un problème qu'il faut corriger ou pour lequel il faut apporter des modifications d'ordre structurel.

    Je vous lève donc mon chapeau d'essayer de respecter le budget et le calendrier.

+-

    M. Paul Choquette: Si vous me le permettez, vous avez tout à fait raison à ce sujet et vous venez de mentionner le mot excavation. La partie la plus risquée des travaux de rénovation en ce moment, c'est l'excavation—l'excavation dans le rock—qu'on est en train de faire. C'est énormément compliqué. Vous devez supporter la structure de la bibliothèque pendant que vous creusez dans le sol afin d'ajouter deux étages. En fait ceux d'entre vous qui vont venir pour la visite verront un énorme trou sous la bibliothèque. Ce que les personnes sur place vous diront peut-être ou peut-être qu'on ne vous le dira pas—mais je serai présent—c'est qu'en date de vendredi dernier, il ne nous restait à creuser 27 pieds. Dans certains cas, le rock est instable. C'est censé être très stable sur la colline ici, mais dans certains cas c'est instable et il y a des fissures de sorte que c'est vraiment l'inconnu pour nous. Nous espérons et nous sommes convaincus que cela ne retardera pas notre échéancier et que cela ne nous écartera pas de notre budget.

¿  +-(0930)  

+-

    Mme Deborah Grey: Je suis certaine que les gens peuvent comprendre cela.

    Dites-moi, au plan logistique, là où se trouvait cet énorme trou il y a quelques étés alors qu'on présentait du jazz technique. Quelle va être la proximité de ces deux excavations?

+-

    M. Paul Choquette: En réalité, une tranchée—un tunnel—a été creusée entre l'endroit où se trouve en ce moment la bibliothèque et ce que l'on appelle l'ISSEC, l'installation souterraine des services de l'édifice du Centre. Je dirais que c'est de l'ordre de 20 pieds.

    Mary.

+-

    Mme Mary Soper (chef principal de projet, Projets de planification et d'immobilisations, ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux): Oui, et le tunnel rejoindra un jour l'ISSEC car l'idée est que les livraisons se fassent par la zone de livraison de la Chambre des communes, à l'ISSEC, puis que les marchandises soient acheminées directement à la bibliothèque.

+-

    M. Paul Choquette: On aura accès directement à l'ISSEC par la bibliothèque.

+-

    Mme Deborah Grey: Très bien.

    Oui, c'est excellent. C'est tout pour l'instant. Merci.

+-

    La coprésidente (Mme Carolyn Bennett): La présidente tient à s'excuser d'avoir éliminé l'exposé de Mme Brodie du point de vue de la bibliothèque. Donc, Deborah, si vous avez une question par la suite, nous y reviendrons alors.

+-

    Mme Lynn Brodie (directrice, Division des collections, Bibliothèque du Parlement): Merci, madame Bennett. J'ai tout simplement supposé que vous vouliez peut-être répondre aux questions entre les deux exposés de sorte que je n'en suis pas du tout offusquée.

[Français]

    Je vous remercie de me donner l'occasion de vous parler des rénovations à l'immeuble de la bibliothèque. J'aimerais d'abord vous faire part des principes de planification que la bibliothèque a établis pour ses plans à long terme, que ce soit à l'égard de la bibliothèque principale ou des autres locaux qu'elle occupe.

    On voulait s'assurer que la bibliothèque puisse mieux servir sa clientèle, y compris le grand public. On voulait prévoir des locaux appropriés pour les employés et les services, afin qu'ils puissent répondre efficacement, exactement et rapidement aux demandes des clients. On désirait stimuler l'interaction entre les secteurs fonctionnels de la bibliothèque afin de mieux répondre aux besoins des parlementaires et des autres clients et ce, en tenant compte de leur situation.

    On désirait se conformer aux lignes directrices fédérales établies expressément pour les bibliothèques, fournir aux employés des espaces de travail adaptés à leurs fonctions et conformes aux directives existantes en matière de santé et sécurité au travail. On voulait évidemment employer des technologies existantes et avoir la souplesse voulue pour être en mesure d'adopter celles qui viendront plus tard. On voulait aussi enrichir l'infrastructure et mettre cette dernière à la disposition des visiteurs de façon à ce qu'elle réponde le mieux possible à leurs besoins en matière d'accessibilité et de sécurité. Ceci s'applique également aux activités de la bibliothèque.

Enfin, on voulait appuyer et renforcer les procédures et les mesures de sécurité afin de protéger les clients, les employés et les visiteurs et d'assurer des services efficaces.

[Traduction]

    Voilà pour les principes de planification et vous pourrez maintenant voir ce qu'est la réalité à 10 heures, lorsque nous effectuerons notre visite.

    La décision d'entreprendre une restauration complète de l'immeuble de la bibliothèque constituait une occasion unique pour la bibliothèque de redéfinir et de moderniser ses opérations. Pour tirer profit au maximum de cette occasion, nous avons élaboré une vision de la bibliothèque rénovée.

    La vision suivante a procuré le cadre qui a orienté le processus décisionnel depuis les étapes de la conception jusqu'à la réalisation des plans d'avant-projet des travaux de construction que vous verrez aujourd'hui. Notre vision repose sur deux points. Je m'excuse car une certaine partie est répétitive par rapport à ce que Paul a dit. La bibliothèque est un élément essentiel du processus parlementaire et un certain nombre de ses fonctions de base continueront d'être exécutées dans l'édifice de la bibliothèque sur la colline du Parlement. Nous croyons aussi que les collections continuent d'être essentielles à la mission et au mandat de la Bibliothèque du Parlement, et leur protection est une responsabilité importante.

    Le nouvel immeuble de la bibliothèque rénovée servira de grande succursale de la Bibliothèque et comportera une collection spécialisée ainsi qu'un dépôt des collections précieuses et historiques. Un comptoir d'accueil et des tables de consultation qui rappelleront la conception originelle permettront au personnel d'offrir des services personnalisés de référence et de consultation aux parlementaires, à l'aide de la technologie la plus moderne. Une salle de lecture pour les parlementaires sera réaménagée dans l'anneau et offrira aux deux chambres un accès pratique, actuel et facile à l'information. On y trouvera une importante collection d'ouvrages de référence, de journaux et de périodiques ainsi qu'une petite collection d'ouvrages non romanesques, et tous ces ouvrages seront disponibles en format électronique et en format papier.

    Le personnel continuera à donner un service de la plus grande qualité aux parlementaires afin de les aider et de les appuyer dans leur travail. Les nouvelles aires de travail à l'intention du personnel, situées en périphérie, seront conçues de façon à répondre aux normes pertinentes en matière de santé et de sécurité. Elles seront plus fonctionnelles et offriront des postes de travail ergonomiques.

    Compte tenu du mandat plus récent de la Bibliothèque qui est de fournir de l'information au sujet du Parlement au grand public, l'aire consacrée aux touristes sera améliorée. Pendant l'été et pendant les périodes électorales, on agrandira l'espace réservé aux visites touristiques ainsi que les expositions et les vitrines d'exposition. On prendra également des dispositions pour loger à l'intérieur de l'immeuble les programmes publics parlementaires, y compris des locaux pour les guides, la Troupe de la Colline, et un certain nombre des fonctions de la boutique du Parlement.

    Je tiens à souligner que le partenariat de travail est très dynamique. Nous avons été très chanceux d'avoir l'aide et le soutien de Travaux publics et Services gouvernementaux qui nous a aidés à réaliser cette vision en ce qui concerne la conception fonctionnelle de l'immeuble historique. Les architectes, les ingénieurs et les spécialistes qui participent à ce projet ont interprété cette vision d'une façon très pratique et, en temps que clients de Travaux publics, nous sommes jusqu'à maintenant très satisfaits des plans qui nous ont été proposés. Travaux publics a respecté notre expertise pour les questions qui touchent au domaine de la bibliothéconomie et aux sciences de l'information ainsi que nos exigences particulières, surtout pour ce qui est de l'éclairage, de la régulation des conditions ambiantes et des rayonnages.

    Je tiens aussi à souligner le soutien offert à la Bibliothèque par le Bureau de la planification architecturale à long terme de la Chambre des Communes en ce qui concerne plus particulièrement les questions relatives à la technologie, ce qui comprend tout, depuis la quincaillerie de sécurité des portes jusqu'à l'accès au réseau par ordinateur.

    Les diverses parties intéressées—c'est-à-dire le Sénat, la Chambre des communes, Travaux publics et la Bibliothèque—se consultent fréquemment et beaucoup pour toutes les questions qui ont trait aux rénovations.

    En conclusion, notre plan prévoit que la bibliothèque principale restera un endroit que les parlementaires peuvent appeler leur bibliothèque, une bibliothèque qui continue d'être à leur service en tant que fournisseur moderne de renseignements d'ordre législatif à l'intérieur de la Cité parlementaire.

    Cela conclut mon exposé.

    J'aimerais vous présenter Lisette Comeau, notre experte-conseil en architecture, et Joan Dorsay, notre coordonnatrice des rénovations. Elles ont entretenu des rapports très étroits avec Mary Soper et Paul Frame tout au long des travaux de rénovation de la bibliothèque principale et pour les nombreux locaux temporaires qui ont été rénovés au cours des trois dernières années. Si vous avez des questions auxquelles je ne peux répondre, elles seront peut-être en mesure de m'aider.

¿  +-(0935)  

    Merci.

+-

    La coprésidente (Mme Carolyn Bennett): Monsieur Gagnon.

[Français]

+-

    M. Marcel Gagnon (Champlain, BQ): D'abord, je dois dire que cette présentation m'a un peu surpris. Je vous remercie. Il n'est pas facile de poser des questions sur un travail aussi complexe, qui demande, comme vous l'avez mentionné, monsieur Choquette, de très grands spécialistes.

    Néanmoins, j'aimerais savoir qui étaient les entrepreneurs. Quel type de spécialistes avez-vous pu trouver, par exemple, pour creuser deux étages sous une bâtisse déjà existante? J'ai vu une chose semblable au cours des grands travaux de la Baie-James, à LG-2, par exemple. Est-ce qu'il s'agit de ce genre d'entrepreneurs?

+-

    M. Paul Choquette: Exactement. Pour l'excavation du roc, on a eu recours à des experts en géotechnique. Pour la structure même, il s'agit d'ingénieurs en mécanique, d'ingénieurs en électricité et d'experts en ventilation. Il y a aussi des conservateurs, des experts en conservation de maçonnerie et en conservation de boiseries. On parle ici d'une série de spécialistes qui ne sont pas faciles à trouver.

    Des appels d'offre ont été lancés. Nous avons engagé un consultant principal pour le plan général des travaux; il a à son tour engagé Fuller, le sous-traitant, mais à cela se rattachent une série de consultants et de spécialistes qui sont nécessaires dans le cadre d'une rénovation aussi complexe.

+-

    M. Marcel Gagnon: Est-ce que jusqu'à maintenant, des incidents majeurs se sont produits? On sait que dans tous les gros chantiers spécialisés comme celui-là, on a parfois des surprises plus ou moins agréables. Est-ce que jusqu'ici, les choses se déroulent assez bien sur le chantier?

¿  +-(0940)  

+-

    M. Paul Choquette: Oui. En revanche, on a eu un problème de fissures dans le roc à certains endroits lors de l'excavation; contourner cela et solidifier la structure afin de continuer l'excavation a été très délicat. Cela a causé certains délais, mais nous avons en grande partie regagné le temps perdu.

+-

    M. Marcel Gagnon: Comme vous l'avez mentionné, vous avez une quantité d'oeuvres d'une valeur inestimable. Est-ce qu'on peut dire que ces oeuvres, pendant le transport, ont subi le choc sans trop de conséquences? Avez-vous pu récupérer la totalité de vos oeuvres?

+-

    M. Paul Choquette: Je ne suis pas l'expert dans ce domaine; je vais donc demander à Lynn ou à Mary de répondre à cette question. Mais d'après ce que j'en sais, les oeuvres transportées n'ont subi aucun dommage. Correct me if I'm wrong.

+-

    Mme Lynn Brodie: À ma connaissance, il n'y a eu aucun dommage, surtout parce qu'on s'était assurés, avant le déménagement, de les conserver, de les protéger dans des boîtes de conservation et de les réparer s'il y avait lieu.

    Enfin, environ 16 kilomètres ou plus de collections ont été déplacés, d'un endroit à un autre dans plusieurs cas, avant de se retrouver à un endroit final.

+-

    M. Marcel Gagnon: Est-ce que cela vous a donné l'occasion de les restaurer, jusqu'à un certain point?

+-

    Mme Lynn Brodie: Exactement. Je suis très reconnaissante envers Travaux publics Canada, qui nous a permis de réaliser ces travaux; cela ne fait pas partie de nos budgets habituels.

+-

    M. Marcel Gagnon: Compte tenu de ce que vous nous avez demandé et des informations que vous nous avez fournies, on peut penser que le budget total consenti par le Conseil du Trésor, d'un montant de 109 millions de dollars, sera respecté.

+-

    M. Paul Choquette: C'est ma responsabilité que de respecter les échéanciers et les budgets; je fais tout ce qui est nécessaire pour y arriver. Le seul hic, comme dans tout grand projet, particulièrement dans un cas unique et complexe que celui-ci--c'est un bâtiment unique sur le continent--, c'est qu'il y a toujours de l'inattendu. On ne s'attend pas à ce qu'il y ait de l'inattendu, mais on se croise les doigts. J'ai bon espoir de pouvoir respecter les limites du budget.

+-

    M. Marcel Gagnon: Je vous remercie.

[Traduction]

+-

    La coprésidente (Mme Carolyn Bennett): Robert, puis Wendy.

    Rick, aviez-vous une question?

+-

    M. Rick Borotsik (Brandon—Souris, PC): Oui.

+-

    La coprésidente (Mme Carolyn Bennett): Très bien. Robert, Rick, Wendy puis de retour à Deb.

[Français]

+-

    M. Robert Bertrand (Pontiac—Gatineau—Labelle, Lib.): Merci beaucoup, madame la présidente.

    J'ai quelques petites questions à vous poser, monsieur Choquette. À qui appartient l'immeuble au 125 Sparks?

+-

    M. Paul Choquette: C'est un bâtiment qui appartient à Travaux publics. C'est l'ancienne Banque de la Nouvelle-Écosse.

+-

    M. Robert Bertrand: Et celui qui est au 45 rue Sacré-Coeur, à Gatineau?

+-

    M. Paul Choquette: Il appartient également à Travaux publics.

+-

    M. Robert Bertrand: Dans votre budget, vous aviez 19 millions de dollars pour les locaux provisoires. Cet argent n'a-t-il pas servi à payer nos propres édifices?

+-

    M. Paul Choquette: Non. Il a servi à faire une rénovation totale de ces deux endroits: la conversion d'une banque en une bibliothèque, au 125 Sparks, et la conversion de certains des espaces au 45 rue Sacré-Coeur afin de pouvoir y entreposer des collections.

+-

    M. Robert Bertrand: Prévoit-on se servir, en 2005, des locaux rénovés dans l'immeuble de l'ancienne Banque de la Nouvelle-Écosse pour entreposer d'autres livres, ou si on va perdre cet argent?

+-

    Mme Lynn Brodie: En 2005, la bibliothèque continuera d'occuper les espaces au 125 Sparks. Précédemment, environ 61 employés travaillaient dans l'édifice principal, sur la Colline, et seulement 17 reviendront dans cet édifice à temps plein. Les autres employés resteront au 125 Sparks et quelques-uns travailleront dans l'édifice La Promenade, au 151 Sparks. Pour préserver la bibliothèque principale, pour qu'on puisse y accueillir plus de visiteurs et pour s'assurer que les locaux soient conformes aux normes du travail, on nous a demandé de faire en sorte que moins de personnes y travaillent.

¿  +-(0945)  

+-

    M. Paul Choquette: Donc, la bibliothèque continuera d'utiliser les locaux du 125 Sparks pour ses fins, du moins pour un certain nombre d'années.

+-

    M. Robert Bertrand: Je ne sais pas si vous pouvez me répondre, monsieur Choquette, mais est-ce qu'il y a des travailleurs québécois sur le site maintenant?

+-

    M. Paul Choquette: J'en suis convaincu.

[Traduction]

+-

    M. Robert Bertrand: Paul, y a-t-il des travailleurs du Québec sur le chantier?

+-

    M. Paul Frame (gestionnaire de projet, ministère des Travaux publics et des Services gouvernementaux): :

    Je pense qu'au moins certains sous-traitants et experts-conseils auxiliaires le sont. Je n'ai pas le chiffre exact.

[Français]

+-

    M. Robert Bertrand: Je crois que la loi ontarienne...

[Traduction]

    Paul, voudriez-vous vous approcher du microphone afin que les interprètes puissent vous entendre?

+-

    M. Paul Frame: Bien sûr.

+-

    M. Robert Bertrand: Vous pouvez répéter votre réponse.

+-

    M. Paul Frame: Très bien. C'est nouveau pour moi.

    Je crois qu'il y a probablement quelques sous-traitants et experts-conseils secondaires, mais je n'ai pas le chiffre exact.

[Français]

+-

    M. Robert Bertrand: Comme vous le savez, il y avait une loi en Ontario qui empêchait les travailleurs québécois de venir travailler de ce côté-ci. J'aimerais savoir si une institution fédérale est exemptée de l'application de cette loi.

+-

    M. Paul Choquette: On n'est pas exemptés de cette loi. Elle nous a causé des problèmes, à un moment donné, mais ces problèmes ont été résolus. On pourrait vous donner une idée du nombre de travailleurs provenant du Québec. Je demeure du côté du Québec et je peux vous dire que je vois un nombre élevé de camionnettes de travailleurs qui, le matin, entrent très tôt sur le territoire ontarien pour venir travailler ici ou sur d'autres chantiers de construction. C'est vraiment partagé de part et d'autre.

+-

    M. Robert Bertrand: Merci beaucoup.

[Traduction]

+-

    La coprésidente (Mme Carolyn Bennett): Rick.

+-

    M. Rick Borotsik: Merci.

    Tout d'abord, permettez-moi de commencer mes remarques en disant que je pense que vous faites un travail formidable, comme l'a indiqué Mme Grey. C'est un immeuble qui présente très certainement une valeur patrimoniale très grande pour ce qui est de nos édifices du Parlement.

    Les rénovations comportent toujours une surprise. Il est beaucoup plus difficile d'effectuer des travaux de rénovation qu'une nouvelle construction, et je suis convaincu que Paul sera d'accord. Vous avez déjà parlé d'une surprise qui vous attendait lors de l'excavation et je suis convaincu qu'il y en aura d'autres. Sur les 90 millions de dollars, quel est votre budget pour les imprévus?

+-

    Mme Mary Soper: C'est environ 17 millions de dollars.

+-

    M. Rick Borotsik: Donc, 17 millions de dollars pour les imprévus. Je suis certain que vous êtes au courant des travaux de rénovation que l'on vient de terminer à l'immeuble de la Justice et qu'il y a eu un important dépassement du budget. Êtes-vous en train de signer un grand nombre d'avis de modification par rapport aux documents, spécifications et plans initiaux? Pensez-vous que les 17 millions de dollars pour les imprévus suffiront pour les surprises?

    Une voix: Oui.

+-

    Mme Mary Soper: Puis-je faire quelques observations au sujet de l'immeuble de la Justice?

+-

    M. Rick Borotsik: Bien sûr. C'est un exemple que nous pouvons utiliser. Ce n'est peut-être pas un bon exemple, mais c'en est un que nous pouvons utiliser.

+-

    Mme Mary Soper: Non, j'aimerais apporter une précision, car j'étais la chargée de projet pour l'immeuble de la Justice, de sorte que je suis au courant des surprises que vous pouvez avoir. En fait, ce projet a été réalisé à l'intérieur des limites du budget.

    Oui. Il y a plusieurs choses qui sont survenues à la fin, mais tout a été payé à même les fonds pour les imprévus.

+-

    M. Rick Borotsik: Quel était à l'origine...? Eh bien, nous ne sommes pas ici pour discuter de l'immeuble de la Justice, mais nous allons en reparler plus tard, si vous voulez bien.

+-

    Mme Mary Soper: Tout simplement pour vous dire qu'on se fait une idée fausse que le projet n'a pas été réalisé dans les limites du budget. Ce n'est pas exact; il n'y a eu aucun dépassement du budget.

+-

    M. Rick Borotsik: Quel était le budget total dans le cas de l'immeuble de la Justice?

+-

    Mme Mary Soper: C'était 19,6 millions de dollars pour l'immeuble principal, sans compter l'ameublement, qui est une autre question.

+-

    M. Rick Borotsik: Très bien, oublions les idées fausses. La somme de 17 millions de dollars pour les imprévus que vous avez dans le cas de la Bibliothèque, est-ce suffisant?

+-

    M. Paul Choquette: C'est suffisant. Cette somme fait partie du montant total de 116 millions de dollars, et nous allons respecter ce montant.

+-

    M. Rick Borotsik: Êtes-vous en train de signer des avis de modification en ce moment?

+-

    M. Paul Choquette: Oui.

+-

    M. Rick Borotsik: Et sans dépasser les montants que vous suggérez.

+-

    M. Paul Frame: Nous essayons de respecter ce budget pour l'instant, et il y a plusieurs changements à apporter ici et là. Comme l'a mentionné Paul, surtout pour ce qui est du rock, nous avons eu quelques problèmes, mais à part cela nous n'avons eu aucun problème important jusqu'à maintenant.

+-

    M. Paul Choquette: Donc, après une année des travaux réels de rénovation, voilà où nous en sommes.

+-

    M. Rick Borotsik: En outre, comme l'a laissé entendre M. Bertrand, j'allais vous demander ce qui allait survenir après au 125, rue Sparks. Vous avez abordé cette question, et je vous en sais gré.

    De toute évidence, lorsque vous avez effectué les rénovations de l'ordre de 19 millions de dollars au 125, rue Sparks, vous avez planifié en fonction de l'avenir. Vous avez planifié pour que la bibliothèque reste là, qu'elle continue d'y être, et qu'elle ait suffisamment d'espace. Vous avez dit que sur les 61 personnes qui travaillent là-bas actuellement—je pense que ce sont bien les chiffres que vous avez mentionnés—, 17 reviendront sur la colline et les autres resteront au 125, rue Sparks. Est-ce bien ce que j'ai cru comprendre?

¿  +-(0950)  

+-

    Mme Lynn Brodie: C'est exact. Il y avait 61 employés à temps plein dans l'immeuble principal de la Bibliothèque. Dix-sept employés à temps plein y retourneront. Cependant, il y aura un grand nombre d'employés à temps partiel et permutants.

+-

    M. Rick Borotsik: Quand la Bibliothèque rouvrira en 2005, y aura-t-il plus d'employés? Y aura-t-il plus d'employés permanents?

+-

    Mme Lynn Brodie: Non.

+-

    M. Rick Borotsik: Il y en a donc actuellement 61. Sur les 61 qui resteront...

+-

    Mme Lynn Brodie: Les 61 employés ont été répartis entre le 125 Sparks et le 151 Sparks dans l'Édifice La Promenade et, en 2005, ceux qui ne retourneront pas à l'immeuble principal de la Bibliothèque seront logés dans ces deux immeubles.

+-

    M. Rick Borotsik: Soit dit en passant, quel projet est prévu après 2005, dans le grand plan de rénovations et de construction sur la Colline?

+-

    M. Paul Choquette: Eh bien, il se trouve justement que j'ai...

+-

    M. Rick Borotsik: Mon vieux, je m'en serais douté.

+-

    M. Paul Choquette: Il y a une chose que je n'ai pas mentionnée. C'est le tout premier projet de la vision et du plan sur 25 ans pour la Colline.

+-

    M. Rick Borotsik: Je voulais savoir quelle était la prochaine étape?

+-

    M. Paul Choquette: Notre prochain grand projet, qui a été annoncé, est la construction du nouvel immeuble que l'on appelle actuellement l'Édifice de la rue Bank. La construction commencera en 2005 pour se terminer en 2009.

+-

    M. Rick Borotsik: Allez-vous aller en soumission?

+-

    M. Paul Choquette: Oui.

+-

    M. Rick Borotsik: Avez-vous déjà lancé des appels d'offre?

+-

    M. Paul Choquette: Pas encore. Nous en sommes encore aux étapes de la planification.

+-

    M. Rick Borotsik: Les dessins d'exécution sont-ils terminés?

+-

    M. Paul Choquette: Non.

+-

    M. Rick Borotsik: Ils ne sont mêmes pas prêts.

+-

    M. Paul Choquette: Non, non. Nous avons construit un prototype d'une salle de comité—et certains députés sont peut-être au courant—qui se trouve actuellement dans l'entrepôt à Gatineau.

    En collaboration avec la Chambre, nous nous sommes adressés à un spécialiste en multimédias pour les salles de comité. Cet édifice comptera 12 salles de comités et 39 bureaux pour les sénateurs. Comme je l'ai dit, ce projet de construction doit commencer en 2005.

    Il y a d'autres projets. Il y a la rénovation de l'Édifice Wellington, la rénovation de l'Édifice La Promenade, la maçonnerie de l'édifice de l'Est. Nous construisons actuellement des bureaux pour les sénateurs. La série de projets s'étale sur 25 ans.

+-

    M. Rick Borotsik: Merci.

    Merci, madame la présidente.

+-

    La coprésidente (Mme Carolyn Bennett): Wendy Lill.

+-

    Mme Wendy Lill (Dartmouth, NPD): Merci d'être des nôtres.

    J'aimerais reprendre dans la veine des questions de M. Gagnon au sujet des collections. Je me préoccupe de l'état des livres, et j'ai cette image de ces kilomètres de livres traversant Wellington. C'est une image frappante.

    J'aimerais savoir quelles sont les relations entre la Bibliothèque nationale et la Bibliothèque du Parlement. Je siège au Comité du patrimoine et, très régulièrement Roch Carrier, des gens de la Bibliothèque—pas régulièrement et pas aussi régulièrement que je le voudrais—viennent nous parler des déboires de leurs collections, d'immeubles qui prennent l'eau à Hull, et d'images de livres—comme l'acidification des pages—et d'autres horreurs. J'aimerais savoir si vous faites face aux mêmes genres de problèmes.

    De grosses sommes d'argent sont en jeu ici. Les montants sont énormes, et j'aimerais avoir une comparaison entre le budget de la Bibliothèque nationale et celui de la Bibliothèque du Parlement pour ce qui est de la protection et de la constitution des collections. Dites-moi ce que vous savez.

    J'imagine que mes questions s'adressent davantage à Lynn et aux spécialistes qui l'accompagnent.

+-

    Mme Lynn Brodie: Nous éprouvons les mêmes problèmes pour ce qui est de la détérioration des livres, de l'acidification. Nous avons évidemment des problèmes semblables pour ce qui est des infiltrations d'eau. Toutefois, notre situation n'est pas catastrophique parce que nous sommes en train de rénover. Nous espérons que tous ces problèmes que nous avons peut-être éprouvés avant 2002, seront chose du passé quand nous retournerons à l'immeuble principal de la Bibliothèque en 2005 parce que la membrane de l'édifice sera correctement scellée et que les conditions environnementales pour les livres et les autres documents y seront appropriées.

    Ils ont déjà fait pas mal de travail au 45, Sacré-Coeur à Gatineau de sorte que nous croyons que les livres sont très bien protégés là où ils sont actuellement entreposés.

    De toute évidence, la préservation de nos collections de livres comporte beaucoup d'aspects. Notre budget pour les reliures n'est pas énorme, mais nous faisons ce que nous pouvons chaque année. Nous avons pu en faire davantage en raison de ce projet de rénovation parce que nous nous sommes rendu compte qu'avant de déménager ces livres, il nous fallait en fait les protéger. Je crois que nous avons fait du très bon travail, et nous continuons. Un certain nombre de ces livres devront encore être déménagés, pour revenir dans l'immeuble principal de la Bibliothèque, parce que, comme je l'ai mentionné, nous allons déménager notre collection de livres rares, de livres précieux, de livres difficiles à remplacer, les collections de préservation des publications parlementaires—tous ces livres seront déménagés dans l'immeuble principal où ils seront, à notre avis, très bien protégés et entreposés.

    Pour ce qui est de la Bibliothèque nationale, je crois devoir préciser que nous sommes vraiment ici pour servir les parlementaires. À bien des égards, notre collection ressemble peut-être à celle de la Bibliothèque nationale, mais son mandat à elle est de collectionner tout ce qui est écrit par des Canadiens, au sujet des Canadiens, qui est publié au Canada, avec dépôt légal. Jusqu'en 1952, nous avons en fait été une bibliothèque nationale et avions le dépôt légal, mais depuis, nous avons cessé et nous collectionnons maintenant des documents qui intéressent les parlementaires, qui répondent à leurs besoins et non pas à un besoin d'information national.

    Je ne sais pas si cela répond à certaines de vos questions.

¿  +-(0955)  

+-

    Mme Wendy Lill: Eh bien, j'aimerais savoir s'il y a un espèce de partage. Nous disposons de locaux qui ont été rénovés à grands frais—19 millions de dollars pour ces locaux provisoires. Ces locaux seront-ils offerts à la Bibliothèque nationale? Y a-t-il des discussions là-dessus? Nous parlons tous de la même chose : nous parlons de protéger les livres. La main droite sait-elle ce que fait la main gauche? J'aimerais savoir si les gens travaillent ensemble sur ces questions.

+-

    M. Paul Choquette: Nous ne sommes évidemment pas en mesure de vous donner à cette réunion-ci des réponses sur la Bibliothèque nationale et sur ce qui s'y passe. Je sais pertinemment qu'il se tient des discussions sérieuses au sujet de l'immeuble occupé par la Bibliothèque nationale pour savoir s'il est approprié ou non, s'il devrait être entièrement rénové ou non et si, à long terme, elle devrait y rester. Mais, oui, en raison des problèmes—ils ont éprouvé de graves problèmes ces dernières années—des discussions sérieuses sont actuellement en cours.

+-

    Mme Lynn Brodie: J'aimerais également ajouter que lorsque nous avons quitté l'immeuble principal de la Bibliothèque et que nous cherchions un endroit où entreposer nos collections, on a sérieusement envisagé le centre de préservation à Gatineau qui appartient, comme vous le savez, aux Archives nationales. Il s'y trouve un certain nombre de voûtes et, à un moment donné, ils étaient disposés à nous céder une partie de leurs locaux, mais cela n'a pas été possible en raison de l'échéancier. Il nous aurait fallu quitter les locaux avant de pouvoir redéménager dans la Bibliothèque principale.

    Mais il y a des échanges entre la Bibliothèque nationale et nous, et je crois qu'ils sont au courant de ce que nous faisons, tout comme nous savons qu'ils ont besoin de locaux.

+-

    La coprésidente (Mme Carolyn Bennett): Au sujet du point soulevé par Wendy, et en vue de l'avenir, si la forme suit la fonction, s'il devait y avoir une collaboration plus formelle à l'avenir entre la Bibliothèque nationale et... Je crois que ce que ce comité a en tête est de l'ampleur de la Bibliothèque du Congrès qui est à la disposition de tous les Américains. Avec ce que vous avez maintenant, quelle serait la capacité si, en fin de compte, nous voulions que ces entités s'engagent dans une collaboration beaucoup plus formelle pour ce qui est de la forme qui suivrait cette nouvelle fonction?

+-

    Mme Lynn Brodie: Il est difficile de répondre à cette question à ce moment-ci étant donné que la Bibliothèque nationale et les Archives nationales discutent actuellement de fusions auxquelles je ne suis pas partie. Envisager l'avenir est un peu difficile de mon point de vue. Il y a certainement moyen d'accroître les liens en se servant du modèle de la Bibliothèque du Congrès, mais il faudrait pour cela beaucoup de travail et de consultations, à mon avis.

+-

    La coprésidente (Mme Carolyn Bennett): Deb.

+-

    Mme Deborah Grey: Merci.

    Merci de votre exposé; c'est bon de vous revoir à nouveau.

    Je ne sais pas si nous mesurons cela en volume ou en kilomètres, mais combien avons-nous de livres? Quel est le total en volume ou en longueur?

À  +-(1000)  

+-

    Mme Lynn Brodie: C'est une question difficile et nous avons retenu le nombre de mètres linéaires, ou de kilomètres linéaires, tout simplement parce que le nombre de livres dépend vraiment de la façon dont vous les comptez. Cela semble être une réponse simpliste, mais il s'agit vraiment de savoir si je dois compter chaque numéro de Maclean's comme un livre, ou si je tiens compte du fait que les années précédentes ils étaient reliés et que les 52 numéros sont maintenant devenus un livre. Comment est-ce que je procède avec les microfiches et les microfilms?

    Nous n'aimons donc vraiment pas envisager combien il y a de livres. Il y en a beaucoup.

+-

    Mme Deborah Grey: Merci.

+-

    Le coprésident (le sénateur Yves Morin (Lauzon, Lib.)): Parlons-nous de millions ou de centaines de milliers ou de milliers, juste pour avoir une idée? Pouvez-vous nous donner un chiffre rond?

+-

    Mme Deborah Grey: Beaucoup.

+-

    Le coprésident (le sénateur Yves Morin): Non, mais la question était légitime.

+-

    Mme Lynn Brodie: Je dirais plus d'un million.

+-

    Le coprésident (le sénateur Yves Morin): Plus d'un million.

+-

    Mme Deborah Grey: Ça semble raisonnable, n'est-ce pas?

+-

    Le coprésident (le sénateur Yves Morin): Plus ou moins un million.

+-

    Mme Deborah Grey: Vous ne parlez pas d'un million de kilomètres ici?

+-

    Mme Lynn Brodie: Non.

+-

    Mme Deborah Grey: Très bien. Désolée, je ne voulais pas sembler ironique.

    Diriez-vous que la situation de la Bibliothèque nationale est catastrophique par rapport à celle de la Bibliothèque du Parlement?

+-

    M. Paul Choquette: Pour ce qui est de la structure?

+-

    Mme Deborah Grey: Eh bien, pour ce qui est des problèmes d'infiltration d'eau.

+-

    M. Paul Choquette: Je ne peux que dire ce que nous avons tous lu dans les journaux. Je ne m'occupe pas de cet immeuble et je n'ai donc pas l'information. La situation n'est pas idéale.

+-

    Mme Deborah Grey: D'accord. De votre point de vue de bibliothécaire, cela vous afflige-t-il de voir ce qui s'y passe?

+-

    Mme Lynn Brodie: Oh oui.

+-

    Mme Deborah Grey: Très bien, merci.

    Vous avez dit plus tôt qu'il y avait 61 employés ici et là—17 employés à plein temps vont y retourner. Tire-t-on au sort pour savoir qui va travailler dans cette fabuleuse bibliothèque ou qui sont les 17 employés? Y a-t-il...

+-

    Mme Lynn Brodie: Le bibliothécaire parlementaire et son personnel administratif y retourneront. Il y aura le personnel de la section de référence, donc les bibliothécaires de référence, les techniciens de la référence.

    Il y aura le personnel de la salle de lecture qui s'occupe de la collection de journaux et de la collection de périodiques.

    Il y aura du personnel pour assurer l'entretien des collections, qui retire les livres des étagères et les y replace, etc., ainsi que les commis aux écritures—ceux qui s'occupent des photocopies, de la télécopie, etc.

    Il y aura le personnel de la boutique parlementaire, le directeur et son personnel de soutien. Il y aura du rangement pour la boutique sous le toit de la bibliothèque.

    Il y aura également les guides du Parlement et leur superviseur. Les comédiens et la personne qui supervise et administre ce programme seront également logés dans l'immeuble principal de la Bibliothèque, et il y aura un certain nombre d'autres employés permutants qui travailleront à la Bibliothèque selon les besoins du service.

    Le reste des employés qui ne vont pas vraiment y revenir, la majorité d'entre eux, sera logé au 125 Sparks.

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    Mme Deborah Grey: Cela me semble beaucoup plus que 17, mais bon.

    Vous avez également dit qu'il n'y aurait pas d'augmentation du nombre d'employés, mais il en faut pour faire le travail et nous allons avoir toutes ces communications informatisées. Quand j'enseignais, on nous disait vous allez enseigner ceci, ceci, ceci—préparation à la vie personnelle et professionnelle. Et nous disions, génial, qu'est-ce qu'on va laisser tomber pour enseigner cela? On nous répondait que nous ne laisserions rien tomber.

    Nous attendons-nous donc à ce qu'un nombre x d'employés fassent une somme x de travail, en plus d'une somme y pour tous les nouveaux trucs?

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    Mme Lynn Brodie: Oui.

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    Mme Deborah Grey: Nous y voilà.

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    Mme Lynn Brodie: Oui, plus ou moins.

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    Mme Deborah Grey: Une dernière question. Est-ce au rez-de-chaussée, où on peut aller lire les journaux, etc., qu'il y aura davantage d'espace dans l'immeuble principal de la Bibliothèque?

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    Mme Lynn Brodie: Oui.

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    Mme Deborah Grey: On va donc reculer la petite barrière?

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    Mme Lynn Brodie: En fait, je suis heureuse que vous mentionniez la petite barrière, parce qu'il n'y aura pas de barrière ou de clôture solide pour empêcher les touristes d'entrer. Nous allons revenir au modèle qui existait en 1876 quand la Bibliothèque a ouvert ses portes; le bureau de consultation et de référence—les gens qui y travaillent—sera disposé autour de la statue de la Reine Victoria. Il y aura des barrières mobiles, ou des cordons si vous voulez, pour empêcher les touristes de s'aventurer au-delà, et ces barrières seront amovibles de sorte que pendant l'été elles pourront être déplacées et les touristes pourront occuper plus d'espace.

    La salle de lecture sera située derrière la statue de la Reine Victoria dans les alcôves tout au fond, bien cachée à la vue des touristes. Il y aura des fauteuils confortables et un éclairage approprié. Ce sera un endroit plus relax. On pourra également brancher son ordinateur ou tout autre...

À  -(1005)  

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    Mme Deborah Grey: On reprend en quelque sorte l'idée de Chapters.

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    Mme Lynn Brodie: Un peu.

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    Mme Deborah Grey: Très bien. Pour générer des recettes, il nous faudra une franchise Starbucks pour que les gens puissent lire en prenant un café.

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    Mme Lynn Brodie: Si vous voulez une franchise Starbucks, je suis sûre que nous pourrions...

    Des voix: Oh, oh!

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    Mme Deborah Grey: Ce serait excellent. Vous pourriez faire de l'argent aussi, Paul. C'est une bonne chose.

    Très bien, j'ai terminé.

    Une voix: Vous pourriez aussi ouvrir un bar.

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    La coprésidente (Mme Carolyn Bennett): Comme Westminster, n'est-ce pas, avec la terrasse à l'arrière?

    Merci beaucoup. Je crois que nous sommes tous rassurés. Nous vous remercions d'être venus.

    Il nous reste maintenant notre petite visite.

    Comme convenu, le comité se réunira la semaine prochaine, nous l'espérons. Nous enverrons un avis.

    Merci. La séance est levée.