L’honorable George J. Furey, c.r., président du Sénat, a mené une délégation parlementaire en visite officielle en Slovénie et République tchèque du 5 au 9 septembre 2016.

La délégation a l’honneur de déposer son

Rapport

La délégation officielle était composée des membres suivants :

• L’honorable George J. Furey, c.r., président du Sénat;
• Mme Karen Furey;
• L’honorable Terry M. Mercer, sénateur;
• L’honorable David M. Wells, sénateur;
• Mme Nicole Proulx, dirigeante principale des services corporatifs et greffière du Comité de la régie interne, des budgets et de l’administration;
• M. Stuart Barnable, chef de cabinet du président; et
• Mme Evelyne Côté, secrétaire de la délégation.

Contexte – Slovénie

La Slovénie est une république parlementaire bicamérale comptant environ deux millions d’habitants. L’année 2016 marque le 25e anniversaire de son indépendance face à la Yougoslavie. Au cours des années 1990, la Slovénie a rapidement joui d’une reconnaissance mondiale, lui permettant ainsi de joindre l’Union européenne et l’OTAN en 2004 et la zone euro en 2007. La Slovénie a été grandement affectée par la crise économique de 2008 et malgré sa lente reprise économique, elle demeure la république la plus avancée de l’ex-Yougoslavie. Malgré ce, une instabilité politique y subsiste depuis maintenant quelques années et le pays a connu des élections présidentielles en 2012, 2013 et 2014.

Le Canada et la Slovénie entretiennent des relations diplomatiques depuis 1993. Dans l’ensemble, les discussions bilatérales portent sur les préoccupations de nature multilatérale et l’Union européenne. Le gouvernement slovène appuie l’Accord économique et commercial global (AECG) entre le Canada et l’Union européenne et croit que ce dernier approfondira considérablement les relations en matière d’investissement et de commerce qui sont actuellement plutôt modestes. La Slovénie est un acteur clé dans le déminage et la sensibilisation du terrible impact des mines antipersonnelles par le biais du Fonds international d’affectation spéciale pour le déminage et l’aide aux victimes de mines (ITF). À ce jour, le Canada a offert plus de 11 000 000 $ américains, dont 600 000 $ en 2015-2016 pour un projet en Bosnie–Herzégovine. Aujourd’hui, il y a plus de 36 000 habitants d’origine slovène au Canada.

Objectifs – Slovénie

La visite en Slovénie avait comme objectif principal de promouvoir les intérêts du Canada et d’encourager les échanges économiques entre les deux pays. Pour donner suite au résultat du référendum de sortie du Royaume-Uni dans l’Union européenne (BREXIT) du 23 juin 2016, la visite visait également à confirmer l’importance de la ratification de l’AECG, et de réitérer ses nombreux bénéfices et avantages pour les membres de l’Union européenne.

En outre, la visite a permis de renforcer les relations entre le Sénat canadien et le Conseil national slovène et promouvoir les échanges parlementaires ainsi que les échanges éducatifs.

Rencontres

Lors de sa visite à Ljubljana, en Slovénie, la délégation a rencontré les personnes suivantes :

• Son Excellence M. Miro Cerar, premier ministre de la République de Slovénie;
• Son Excellence M. Borut Pahor, président de la République de Slovénie;
• M. Karl Erjavec, vice-premier ministre et ministre des Affaires étrangères;
• Son Excellence M. Mitja Bervar, président du Conseil national de la République de Slovénie;
• Son Excellence Dr Milan Brglez, président de l’Assemblée nationale de la République de Slovénie;
• M. Igor Ivancic, secrétaire général adjoint de l’Assemblée nationale;
• Ambassadeur Damjan Bergant, directeur de l’ITF; et
• Colonel Boštan Blaznik, Chef du Centre d’excellence pour le combat en hautes montagnes de l’OTAN.

Rencontre avec Son Excellence M. Miro Cerar, premier ministre de la République de Slovénie

Le président Furey a rencontré le premier ministre afin de discuter de l’AECG et de ses nombreux avantages. Son Excellence a mentionné que la Slovénie supporte pleinement la ratification du traité ce à quoi le président Furey a répondu que le Canada est prêt à ratifier l’Accord et qu’agir rapidement sert mutuellement les intérêts des deux pays. Son Excellence a ajouté qu’il comprend que certaines personnes croient que le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (PTCI) et l’AECG sont le même accord, mais qu’il est primordial de promouvoir le fait que ce sont deux traités complètement différents et qu’ils doivent être considérés comme tels. Le premier ministre et le président ont ensuite échangé sur la coopération multilatérale tout en reconnaissant la tradition de collaboration entre les deux pays.

Ils ont conclu la rencontre en abordant la question de l’importance d’un dialogue avec la Russie et réitéré leur support du Canada et de la Slovénie pour la souveraineté de l’Ukraine et son intégrité territoriale ainsi que l’importance de la mise en œuvre intégrale des accords de Minsk.

Rencontre avec Son Excellence M. Borut Pahor, président de la République de Slovénie

Le président Pahor a accueilli le président Furey et sa délégation. Ils ont ensuite discuté du BREXIT et de son impact sur l'union européenne et le G-20. Le président a mentionné que le résultat du BREXIT a créé énormément d’incertitude et qu'il serait préférable de commencer le processus de séparation le plus rapidement possible de façon à pouvoir se pencher sur les enjeux importants.

Le président a affirmé que le gouvernement slovène supporte pleinement le AECG et qu'il est positif que la ratification aura lieu rapidement et ce, malgré les inquiétudes de certaines organisations non-gouvernementales. Il a par la suite mentionné qu'il espère que les petits détails toujours en suspens pourront être résolus sans avoir à rouvrir les négociations. Il a ensuite ajouté qu’il est extrêmement important que le PTCI ne soit en aucun cas lié à l’AECG, car ce sont deux accords qui sont complètement différents.

Le président Pahor et le président Furey ont brièvement discuté de la situation de l’Ukraine, en mentionnant que cette dernière devrait continuer à être une priorité. Les deux présidents se sont entendus que bien que leur pays respectif appuie complètement l’Ukraine, il est primordial qu’un dialogue avec la Russie prenne place, car sans dialogue, il est tout à fait impossible d’en venir à une issue pacifique. Le président Pahor a conclu la rencontre en mentionnant que la Slovénie devrait devenir une destination de choix pour les touristes canadiens.

Rencontre avec M. Karl Erjavec, vice-premier ministre et ministre des affaires étrangères

Lors de cette rencontre, le président Furey et le vice-premier ministre Erjavec ont discuté de l’AECG et M. Erjavec a démontré un intérêt très positif par rapport à l’accord. Il a ajouté qu’il croit que l'un des plus grands défis que le Canada connaitra face à la ratification de l’Accord est que l'une des grandes perceptions populaires est qu’il sert de cheval de Troie pour le PTCI. Le vice premier-ministre a noté que l’AECG améliorerait les échanges bilatéraux entre les deux pays.

M. Erjavec et le président Furey ont ensuite abordé la question de la Turquie. Le vice premier ministre a insisté sur l’importance d’un dialogue avec le gouvernement turque en citant certaines rencontres qui ont eu lieu au cours des derniers mois (une rencontre des ministres des affaires étrangères de l’union européenne avec le ministre des affaires européennes turque, le G20 en Chine et la présence du ministre des affaires turques au « Bled Strategic Forum »). Il a ajouté qu’un accord concernant l’immigration entre l’Union européenne et la Turquie est crucial.

Le vice-premier ministre a mentionné que suite à une promesse faite au ministre des Affaires étrangères du Canada, M. Stéphane Dion, il visiterait le Canada au début de l’année 2017. Il a ajouté qu’il prévoit voyager avec une délégation de représentants de gens d’affaires afin de créer de nouvelles relations commerciales entre la Slovénie et le Canada et d'approfondir les relations déjà existantes.

Rencontre avec Son Excellence M. Mitja Bervar, président du Conseil national de la République de Slovénie

Le président du Conseil national a chaleureusement accueilli le président et sa délégation et a exprimé à quel point il était heureux d’avoir une rencontre qui leur permettrait de discuter des opportunités dans le milieu des affaires, de la culture et du tourisme. Le président Furey a saisi l’occasion pour remercier son homologue pour son accueil généreux et en a profité pour remercier l’ambassadeur Cencen pour l’ensemble du travail qu’il a fait pour préserver les bonnes relations entre le Canada et la Slovénie.

Les deux présidents ont ensuite échangé sur le fonctionnement, le processus législatif et les défis du Conseil national slovène et du Sénat du Canada ainsi que sur l’évolution de leur mandat depuis qu’ils ont été constitués. Ils ont ensuite discuté du fait que le Conseil national représente des groupes tandis que le Sénat représente des régions, et des différences qui en découlent. Le président Bervar a mentionné que deux groupes sont à l'heure actuelle sous-représentés en Slovénie, soit les retraités et la jeunesse. Il a ajouté que les autres groupes sont extrêmement bien représentés, que cela soit sur la scène locale ou nationale. Le président Bervar a signalé que malgré son jeune âge, le Conseil national a connu quelques années difficiles, mais qu’après les élections de 2012 et les nombreuses démarches que les membres du Conseil national ont prises pour remédier à la situation, l’institution est beaucoup plus respectée.

Les deux présidents ont ensuite abordé la question de l’économie et des relations commerciales. Bien que la distance entre le Canada et la Slovénie soit un défi de taille, il semble y avoir énormément de potentiel et d’intérêt dans l’industrie de l’automobile, de la biotechnologie et de l’agriculture. Le président Bervar a ajouté que bien que la Slovénie soit un peu réticente face au PTCI, elle appuie fortement l’AECG. Le président Furey a enchéri que, à la suite du BREXIT, certains pays ont démontré une forme de recul face à l’AECG et que le Canada a besoin de partenaires, telle que la Slovénie, pour influencer positivement ces pays.

Ils ont ensuite rapidement abordé la question de l’ITF. Le président Bervar a souligné que le Canada est l’un des plus importants donateurs et que la Slovénie est extrêmement reconnaissante de cet appui financier et tout aussi reconnaissante de la participation canadienne dans plusieurs des activités de l’organisation. Le président Furey a ajouté que le Canada attend avec intérêt les nouvelles propositions de l’ITF.

Rencontre avec Son Excellence Dr Milan Brglez, président de l’Assemblée nationale de la République de Slovénie

Le président Brglez a remercié le président Furey de sa visite et a ajouté que les relations entre le Canada et la Slovénie sont très amicales et bien développées. Le président Brglez a ensuite remercié le président Furey pour la généreuse contribution que le Canada a faite à l’ITF au cours des dernières années. Le président Furey a mentionné que le succès de l’ITF est le résultat d‘efforts globaux et de coopération entre de nombreux contribuables. Le président Furey a ensuite mentionné qu'il était heureux d'être en Slovénie et d'avoir la possibilité de favoriser et approfondir les bonnes relations déjà existantes entre les deux pays. Les deux présidents se sont ensuite entendus que ces relations sont fondées sur des valeurs communes telles que les droits de la personne et le respect de la loi, ainsi qu'une coopération solide et un partenariat stratégique.

Le président Brglez a ensuite informé la délégation canadienne que la ratification de l’AECG est très importante pour la Slovénie et que cette dernière devrait être adoptée à l'Assemblée nationale à la fin du mois d'octobre. Tous deux se sont entendu qu'un accord tel que l’AECG permettrait à la Slovénie et au Canada d’augmenter le nombre et la valeur des échanges commerciaux entre les deux pays. Le président Brglez a ajouté que les deux enjeux principaux de la Slovénie avec le Canada sont de favoriser le tourisme et d'accroitre les investissements.

Les deux présidents ont brièvement abordé le sujet de la sécurité et du terrorisme et tous deux croient qu'il est important de savoir s'adapter aux différentes situations et qu'il est primordial d'avoir un dialogue avec tous les partis impliqués, car, de façon générale, sans dialogue, il est impossible d'en arriver à une solution pacifique.

Rencontre avec M. Igor Ivancic, secrétaire général adjoint de l’Assemblée nationale

Le président Furey a remercié le secrétaire général adjoint de l’Assemblée nationale d'avoir accepté de bien vouloir le rencontrer à si court préavis, car la sécurité est un sujet d’une grande importance pour lui.

La délégation et M. Ivancic ont discuté des procédures de sécurité des édifices de l’Assemblée nationale et du Conseil national. M. Ivancic a mentionné que c’est au service de police que revient la charge d’assurer la sécurité des édifices parlementaires. Il a ajouté que le service de police peut avoir accès à l’Assemblée nationale et au Conseil national afin de faire enquête sur des questions criminelles. Il a ajouté que c’est un sujet de nature très délicate, car en aucun cas veut-on donner l’impression que le service de police peut empiéter sur le processus législatif.

Rencontre avec l’Ambassadeur Damjan Bergant, directeur de l’ITF

L'ambassadeur Bergant a chaleureusement accueilli le président et sa délégation et les a remerciés pour les généreuses contributions que le Canada a faites à l’ITF au cours des 18 dernières années. Il a ajouté que les contributions du Canada, qui représentent près de 400 000 000 $ américains, ont appuyé financièrement des projets dans plus de 25 pays. Il a mentionné que le Canada est considéré comme étant l'un des meilleurs partenaires de la fondation. Le président Furey a remercié l'ambassadeur pour tout le travail que l’ITF accomplit et continuera à accomplir au cours des années à venir.

Le président et l'ambassadeur ont ensuite discuté des nombreux projets que l'ITF a entrepris au cours des dernières années, tels que celui dans les Balkans et celui en Colombie, qui se trouve à être l'un des cinq pays qui est le plus pollué en mines. L'ambassadeur Bergant a expliqué que la fondation aimerait bien commencer à travailler en Ukraine, mais que malheureusement, la situation actuelle ne le permet pas, car d'après les standards internationaux, ce n'est pas assez sécuritaire. L'ambassadeur a ajouté que la Slovénie a décidé d'aider les enfants de l'Ukraine de l'ouest en leur offrant des évaluations psychologiques et sociales. Il a ensuite indiqué que l'ITF n'a pas toujours pu offrir ce genre de soutien, mais que le mandat de la fondation a grandement évolué au cours des huit dernières années et puisque les enfants sont les plus affectés par les mines, il est important de bien les encadrer et éduquer. Le président Furey a mentionné que c'était une excellente initiative que le Canada supporte entièrement.

L'ambassadeur Bergant a terminé en ajoutant qu'il visite le Canada chaque année afin de discuter des projets futurs et de faire un suivi des projets courants.

Rencontre avec Colonel Boštan Blaznik, Chef du Centre d’excellence pour le combat en hautes montagnes de l’OTAN

Le colonel Bostan Blaznik a accueilli le président Furey et la délégation canadienne au Centre d'excellence pour le combat en hautes montagnes de l'OTAN situé à Poljce. Le directeur a fait une présentation sur le Centre d'excellence qui est encore relativement jeune. Le mémorandum d'entente avec les partenaires de la Slovénie, soit l’Italie, l’Allemagne et la Croatie, a été signé le 25 mars 2015. Il a ajouté que la mission principale du Centre est de fournir des opportunités, d'améliorer et de standardiser l'éducation et l'entrainement offerts aux membres et partenaires de l'OTAN.

Une fois la présentation terminée, les membres de la délégation ont eu droit à une courte démonstration sur le nouveau projet de la compagnie Elan, travaillant à l'heure actuelle avec le Centre d'Excellence afin de développer des skis pouvant mieux s'adapter aux besoins des membres des forces participant en guerre en hautes montagnes.

Autres activités

Lors de leur séjour en Slovénie, les membres de la délégation ont eu l’occasion d’en apprendre davantage sur la culture sportive et le patrimoine alpin de la Slovénie en visitant le Centre nordique de Planica et le Musée alpin slovène. Les membres de la délégation ont aussi eu le privilège de visiter l’Église Sainte-Marie de l’Assomption, une église située sur l’île de Bled, la seule île de la Slovénie, dans le but de mieux saisir la riche histoire de Bled.

Contexte – République tchèque

La République tchèque est une démocratie parlementaire comptant plus de dix millions d’habitants. Elle faisait autrefois partie de la Tchécoslovaquie et est devenue un état indépendant en 1993. À la suite de la chute du communisme en 1989, la République tchèque est devenue le premier pays du bloc de l’Est à acquérir le statut de pays développé. En 2013, les socio-démocrates ont remporté les élections générales, mais ont dû former une coalition avec le mouvement ANO et les chrétiens-démocrates. On s’attendait à ce que les relations au sein de la coalition soient extrêmement tendues avant les élections sénatoriales et régionales prévues les 7 et 8 octobre 2016.

En juillet 2015, le gouvernement tchèque a approuvé la mise à jour du cadre stratégique de politiques internationales tchèques dans lequel on retrouve un désir d’approfondir les relations diplomatiques avec la Palestine, de normaliser les relations diplomatiques avec l’Iran, et dans lequel on mentionne l’engagement de la République tchèque à participer aux efforts internationaux afin d’obtenir une solution durable à la crise en Syrie.

Le Canada et la République tchèque entretiennent une relation très solide caractérisée par une forte coopération. Un des piliers de cette relation est basé sur l’accueil chaleureux que le Canada a offert aux réfugiés tchécoslovaques en 1948 et en 1968 ainsi que sur le support que le Canada a offert au tout début des années 1990 à la République tchèque lorsque cette dernière était en processus de moderniser ses institutions politiques et économiques. De plus, le Canada était l’un des premiers pays à soutenir la République tchèque comme membre de l’OTAN.

Le gouvernement tchèque a formulé un jugement positif par rapport à l’AECG et croit que ce traité approfondira considérablement les relations commerciales plutôt modestes entre les deux pays. En 2013, le gouvernement canadien a levé l’obligation des étrangers tchèques voyageant au Canada d’avoir un visa.

Objectifs – République tchèque

La visite en République tchèque visait principalement à poursuivre les discussions sur les sujets abordés lors de la visite du président Milan Štĕch au Canada en mai dernier, notamment le développement des échanges économiques, les nombreux avantages qui pourraient découler de la ratification de l’AECG, la sécurité dans la cité parlementaire et la crise en matière de migration.

La visite avait également comme objectif de promouvoir les relations entre le parlement canadien et le parlement tchèque ainsi que promouvoir et maintenir les échanges académiques.

Rencontres

Lors de sa visite à Prague, en République tchèque, la délégation a rencontré les personnes suivantes :

• Son Excellence M. Bohuslav Sobotka, premier ministre de la République tchèque;
• Son Excellence M. Milan Štĕch, président du Sénat de la République tchèque;
• M. Jan Mládek, ministre de l’Industrie et du Commerce de la République tchèque; et
• M. Jaromír Jermář, président du comité pour l’éducation, la science, la culture, les droits de la personne et les pétitions du Sénat de la République tchèque.

Rencontre avec Son Excellence M. Bohuslav Sobotka, premier ministre de la République tchèque

Le premier ministre Sobotka a chaleureusement accueilli le président et sa délégation et a mentionné qu’il était extrêmement heureux de savoir que la visite officielle au Canada du président Štĕch en mai 2016 avait été un franc succès. Il a mentionné que cette visite avait permis au Canada et à la République tchèque d’approfondir la très bonne relation qui existait déjà entre eux. Le premier ministre a ajouté que le ministre des Affaires étrangères, M. Lubomír Zaorálek, et le ministre de la Culture, M. Daniel Herman, ont prévu une visite au Canada dans un avenir rapproché. Le président Furey a informé son hôte que la visite des deux ministres tchèques en sol canadien est une très bonne nouvelle et qu’il se réjouit à l’idée que les relations bilatérales continueront à se renforcer.

Ils ont ensuite abordé le sujet de l’AECG et le premier ministre Sobotka a informé la délégation canadienne que le gouvernement tchèque soutient entièrement le traité et l'appuiera lors de la ratification. Le président Furey a mentionné que le Canada se réjouit à l'idée de l'appui de la République tchèque. Il a ajouté que le gouvernement canadien réalise qu'il y a encore plusieurs défis.

Le président Sobotka et le président Furey ont ensuite abordé le sujet de l'avenir de l'Union européenne suite au vote BREXIT. Le président Sobotka croit que le départ du Royaume-Uni est une erreur politique et tenant compte de tout ce qui se passe sur la scène mondiale, cela ne fera qu'affaiblir l'Union. Il a ajouté que le résultat aura aussi comme impact négatif de ralentir l'expansion économique de l'Union alors que tous devraient plutôt se concentrer sur la croissance économique, la sécurité et la crise en matière de migration.

Enfin, les membres de la délégation et le président tchèque ont discuté de la situation en Ukraine et de l'importance d'avoir un dialogue avec la Russie afin de s'assurer que cette dernière respecte l'Accord de Minsk. Ils se sont ensuite entendus sur l'importance d'offrir du support à l'Ukraine.

Rencontre avec Son Excellence M. Milan Štĕch, président du Sénat de la République tchèque

Le président Štĕch a remercié le président Furey pour sa visite officielle au Canada en mai 2016 et a souligné que l’organisation de cette visite avait été parfaite. Il a ajouté que c'était une priorité pour lui de venir au Canada afin de maintenir la relation déjà très solide entre les deux pays et qu’il était d’autant plus reconnaissant que le président Furey accepte son invitation si rapidement. Le président Furey a ajouté que depuis que le Canada a levé l'obligation de visa pour les citoyens tchèques en 2013, la relation entre les deux pays a pu s’approfondir et que plusieurs visites à très haut niveau ont eu lieu.

Les deux présidents ont ensuite échangé sur le Sénat tchèque, les défis qu’il a rencontrés depuis sa reconstitution (la République tchèque avait un parlement bicaméral, mais le Sénat n’était pas actif depuis la Deuxième Guerre mondiale, mais a finalement été restitué en 1996). Ils ont discuté du rôle législatif de chacun des deux sénats et de leurs différences. Le président Furey a ensuite questionné son homologue sur la coopération entre les deux chambres et les relations entre les députés et les sénateurs. Le président Štĕch a informé la délégation canadienne que les sénateurs coopèrent beaucoup plus avec les joueurs politiques sur les scènes régionales et provinciales. Il a ajouté que les sénateurs ont tendance à être beaucoup plus actifs et présents avec la population, car ils ont plus de temps pour travailler avec l'électorat.

Le président Štĕch a ensuite mentionné que des élections sénatoriales étaient prévues pour un tiers des sénateurs au début du mois d’octobre, mais qu’il ne prévoyait pas un très grand changement. Il a ajouté que puisque le pays se porte relativement bien en matière économique et sociale, il n’y a pas de problèmes majeurs qui pourraient jouer un rôle déterminant lors des élections. Il a, par ailleurs, ajouté que le seul facteur qu’il entrevoit pouvant créer un changement est une forme de fatigue politique envers les sociaux-démocrates qui sont au pouvoir depuis 2008. Il a ajouté que ANO, le parti qui est actuellement en deuxième position et qui dirigé par M. Andrej Babiš, a mené une campagne extrêmement combative qui pourrait peut être affecter les résultats des élections.

Rencontre avec M. Jan Mládek, ministre de l’Industrie et du Commerce de la République tchèque

Le ministre Mládek a souhaité la bienvenue au président Furey et à la délégation sénatoriale. Le ministre a abordé le sujet du libre-échange et l'importance que celui-ci joue dans le développement économique d'un pays. Il a par la suite enchaîné qu'il est important d'élargir la zone de libre-échange et que l'AECG offre ce genre d'opportunité. Il a ajouté que c'est un accord extrêmement important représentant énormément de possibilités pour la République tchèque.

Le président Furey et le ministre ont ensuite échangé sur l'importance de bien distinguer l'AECG et le PTCI et de faire en sorte que tous les intéressés comprennent bien la différence entre les deux, car il y a malheureusement beaucoup de confusion à l’heure actuelle.

La délégation et le ministre ont ensuite abordé le sujet de BREXIT. Le ministre a déclaré que le résultat n'est certainement pas le résultat souhaité et que l'Union en sortira certainement fragilisée. Il est primordial d'agir le plus rapidement possible. Il croit que plus la confusion perdure, plus l'Union européenne risque de s'affaiblir et que la priorité actuelle devrait être de s’assurer que cette dernière soit plus solide que jamais.

M. Jaromír Jermář, président du comité pour l’éducation, la science, la culture, les droits de la personne et les pétitions du Sénat de la République tchèque

Le président du comité pour l'éducation, la science, la culture, les droits de la personne et les pétitions du Sénat tchèque a accueilli le président Furey et sa délégation. M. Jermar a ensuite brièvement parlé du large mandat de son comité et à quel point tous les différents aspects de son comité sont étroitement liés.

Le président Furey a ensuite indiqué qu'on l’avait informé que l'éducation publique en République tchèque était gratuite, et ce même au niveau universitaire et qu'il souhaiterait en connaître davantage. Les membres du comité ont informé la délégation canadienne que malgré un système public fort généreux, on peut tout de même trouver plusieurs institutions académiques privées, de la maternelle à l'université, partout à travers le pays et que ces dernières sont habituellement dirigées par des missions de l'église. La délégation canadienne et les membres du comité ont ensuite discuté des échanges académiques entre le Canada et la République tchèque et des nombreux avantages que de telles expériences académiques peuvent offrir aux jeunes. Les parlementaires tchèques ont signalé que les étudiants tchèques sont extrêmement intéressés à étudier au Canada, mais l’un des plus grands défis est la différence entre les frais de scolarité puisque l’éducation est gratuite s’ils restent en République tchèque.

Autres activités

Lors de leur séjour dans la capitale tchèque, les membres de la délégation canadienne ont eu l'occasion de participer à un petit-déjeuner de travail avec des représentants et des membres de la Chambre de commerce du Canada à Prague au cours duquel ils ont pu discuter du climat commercial actuel dans la capitale. De plus, la délégation a eu l'occasion de visiter la cathédrale de Saint-Guy, Saint-Venceslas et Saint-Adalbert ainsi que le pont Charles, deux visites qui leur ont permis d'en apprendre davantage sur la culture et l'histoire tchèque.

Remerciements

Les membres de la délégation canadienne souhaitent remercier Son Excellence M. Mitja Bervar, président du Conseil national de la République de Slovénie pour son accueil chaleureux. Des remerciements vont également à l’équipe du protocole du Conseil national. Les membres de la délégation expriment également leur gratitude au personnel de l’ambassade canadienne pour la Hongrie, la Slovénie et la Bosnie–Herzégovine pour leur aide avant la visite et pendant les rencontres, ainsi que pour les avoir accompagnés durant leurs déplacements. À cet égard, les délégués remercient M. Michael Horler pour la qualité des rencontres organisées et le bon déroulement de la visite.

Les membres de la délégation tiennent à remercier Son Excellence M. Milan Štĕch, président du Sénat de la République tchèque pour sa généreuse hospitalité. De plus, la délégation souhaite remercier le personnel de l’équipe du protocole du Sénat tchèque pour son dévouement tout au long de la visite. Ils tiennent également à remercier M. Otto Jelinek, ambassadeur du Canada en République, et tout le personnel de l’ambassade pour l’organisation de cette visite. Enfin, les délégués souhaitent remercier Affaires mondiales Canada et la Bibliothèque du Parlement pour la documentation qu’ils ont fournie dans le cadre de la préparation du voyage.

Respectueusement soumis,

Le président du Sénat,
L’honorable George J. Furey, c.r.