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Association parlementaire canadienne de l'OTAN

Rapport

INTRODUCTION

Une délégation formée de 19 parlementaires provenant de 16 pays s’est rendue à Hawaii afin de participer à une réunion avec de hauts gradés militaires du Commandement indopacifique des États-Unis (USINDOPACOM) du 19 au 21 mars 2019. L’Association parlementaire canadienne de l’OTAN était représentée par l’hon. Joseph A. Day, sénateur.

L’USINDOPACOM est responsable d’une zone qui s’étend de l’Arctique à l’Antarctique, et de la côte Ouest des États-Unis à l’Inde, soit une superficie de plus de 100 millions de milles carrés (161 millions de kilomètres carrés). Les forces militaires américaines doivent y composer avec toute une série de menaces persistantes, dont chacune comporte un degré de complexité particulier (la Chine, la Russie, la Corée du Nord, l’extrémisme violent et les catastrophes naturelles).

Selon les présentateurs, la région relevant de l’USINDOPACOM représente environ 60 % de la population mondiale, 40 % du PIB mondial, 7 des 10 plus grandes forces militaires au monde, 5 des 8 puissances nucléaires, et 3 des 4 plus imposants stocks de missiles au monde. L’importance de la zone de responsabilité de l’USINDOPACOM est donc indéniable à tous les égards. L’objectif principal de cette visite était d’identifier et de comprendre les enjeux de cette région vitale sur le plan géostratégique ainsi que les intérêts et les priorités des États-Unis.

L’influence grandissante de la Chine et ses répercussions sur la stabilité de la région ont été au cœur des discussions lors des réunions. La croissance soutenue des effectifs de l’Armée populaire de libération ainsi que le projet dit « des nouvelles routes de la soie » sont des menaces directes à l’influence américaine en Asie-Pacifique.

D’après les présentateurs, les efforts politiques, économiques et militaires de la Chine dans la région visent à placer les États-Unis devant le fait accompli et à infléchir ainsi l’équilibre du pouvoir. Si ces efforts devaient réussir, la Chine pourrait opposer une puissance et des capacités sensiblement supérieures à celles des États-Unis et de ses alliés et partenaires dans la région. Cela amènerait inévitablement un rééquilibrage en faveur de la Chine tout en évitant un conflit militaire risqué et potentiellement très coûteux.

De son côté, la Russie, malgré son déclin économique certain dans le Pacifique, pose toujours un certain danger sur le plan militaire. La forte présence de ses forces aériennes, terrestres et navales dans la région en font un joueur incontournable quoique certains présentateurs ont émis des doutes sur une présence soutenue dans la région en raison que les ressources russes sont dispersées dans la zone euro-atlantique et en Syrie, entre autres.

Sur la question nord-coréenne, les présentateurs ont souligné le caractère instable et intempestif du régime communiste. Le principal défi pour les États-Unis sera de protéger la Corée du Sud, allié incontournable, en contrant les efforts de la Corée du Nord d’acquérir une force de dissuasion nucléaire en missiles balistiques intercontinentaux.

** Ceci est un résumé d’un rapport produit par le Secrétariat de l'Assemblée parlementaire de l'OTAN. Voir le rapport original.

Respectueusement soumis,



M. Darren Fisher, député
Vice-président de l’Association parlementaire canadienne de l’OTAN