Composée de monsieur Michel Guimond,
député, la délégation était accompagnée de monsieur Jacques Maziade,
secrétaire administratif intérimaire de la Section.
Les Sections suivantes étaient
représentées : Burkina Faso, Cameroun, Canada, Communauté française de
Belgique, France, Gabon, Jura, Mali, Maroc, Macédoine, Madagascar, Ontario,
Québec, Roumanie, Suisse et Val D'Aoste.
Le mardi 21 mars, une cérémonie
officielle ouvre la réunion qui se déroule sur deux jours. Le président du
Sénat malgache, la vice-présidente de l’Assemblée nationale malgache, ainsi que
le maire de la ville d’Antanarivo ont pris la parole pour souhaiter la
bienvenue aux participants à la réunion. Le président de la Commission de
l’éducation, de la communication et des affaires culturelles, Monsieur
Ego Perron (Val d’Aoste), a également souhaité la bienvenue aux
membres de l’APF et remercié la Section malgache de son accueil chaleureux. Il
a de plus souligné l’importance des travaux de la Commission qui consistait à
préparer les projets de rapports et de résolutions qui seront soumis à
l’approbation des membres lors de la Session annuelle de l’APF de juillet
prochain à Rabat (Maroc). Il a terminé en invitant les membres de la Commission
à mettre toute l’énergie voulue pour faire de cette rencontre un succès.
La réunion a débuté par les
communications du président. Celui-ci a fait un rapport sur les récentes
activités de la Commission. Il a parlé, entre autres, de la dernière session de
la Commission qui s’est tenue à Bruxelles, du Sommet mondial de la société de
l’information, ainsi que de la participation de l’APF à la XXXIIIe Assemblée
générale de l’UNESCO tenue à Paris du 3 au 21 octobre 2005.
Le point suivant à l’ordre du jour a
été la présentation du projet d’Avis de l’APF destiné au Sommet de Bucarest sur
le thème « Francophonie
vers la société de l’information et du savoir par l’éducation pour tous ».
Monsieur Jacques Chagnon (Québec) a présenté, à titre de rapporteur et au
nom de son co-rapporteur, le sénateur Joël Bourdin (France), un
avant-projet d’avis fort détaillé. Des bénéfices liés à l’éducation en passant
par les disparités dans l’accès aux nouvelles technologies et l’influence de
ces dernières dans le développement humain, le rapporteur a proposé une série de
recommandations. Ces recommandations s’adressaient autant aux États qu’aux
organisations internationales impliquées dans le développement de l’éducation.
Le représentant de la Section canadienne, monsieur Michel Guimond, a
manifesté à la Commission son inquiétude face à la recommandation imposant
certains critères pour le financement de projets en matière d’éducation dans
les pays du Sud. Le rapporteur a fait valoir qu’il s’agissait de critères
internationalement reconnus dans ce domaine. Le texte de l’Avis sera finalisé
pour la prochaine réunion de la Commission de juillet 2006 à Rabat en tenant
compte notamment de l’ensemble des commentaires. La Commission a, à cet égard,
entendu Mme Hima Hadiza, secrétaire générale de la Conférence des
ministres de l’Éducation des pays ayant le français en partage (CONFEMEN), qui
a présenté les enjeux de l’éducation pour tous et de qualité comme étant l’un
des objectifs du Millénaire à atteindre pour le développement.
La Commission a par la suite examiné et
adopté les avant-projets d’Avis sur le suivi du Sommet de Ouagadougou en
matière d’éducation présentés par messieurs Didier Berberat (Suisse) et
Bakoni Ballo (Mali). Ce texte devra être harmonisé avant son intégration
dans l’Avis général de l’APF.
Le point suivant à l’ordre du jour
avait trait à la ratification des conventions internationales de l’UNESCO. La
Commission a examiné plusieurs projets de rapports. L’un portait sur la
ratification de la Convention sur la protection et la promotion de la diversité
des expressions culturelles adoptée par l’UNESCO en octobre dernier. Le
rapporteur, monsieur Jacques Chagnon, mentionne que le Canada a été le
premier à ratifier cette convention. Chacun des pays représentés autour de la
table a expliqué où en était rendu le processus de ratification dans sa propre
juridiction. L’autre rapport concernait les conventions sur la protection du
patrimoine culturel. Le rapport a été présenté par messieurs
Ibrahim Abbalele (Niger) et Clément Dongho (Cameroun). La Commission
a mandaté son président à entreprendre, en accord avec le Secrétaire général
parlementaire de l’APF, un suivi et les démarches nécessaires auprès des États
membres de la Francophonie afin de les inciter à ratifier ces conventions. Ce
sujet sera à l’ordre du jour de la prochaine réunion de la Commission au Maroc.
Le point suivant à l’ordre du jour se
rapportait à l’utilisation du français dans la communication institutionnelle
et dans la communication des entreprises. Le rapporteur, monsieur
Bruno Bourg‑Broc (France), a conclu que « Dans un contexte de
mondialisation, ou plutôt d’internationalisation, l’emploi d’un idiome
majoritairement anglophone, …, se généralise par facilité et manque de
réflexion ». Il a présenté, avec de multiples exemples puisés dans
différents pays francophones, les outils législatifs utilisés pour atténuer ce
phénomène. À la suite de cet exposé, une discussion s’est engagée sur le
rapport entre l’économie et la langue et sur la politique française d’octroi de
visas et de bourses aux ressortissants des pays francophones. Un projet de
recommandation sera préparé pour être soumis lors de la prochaine réunion de la
Commission.
La Commission a discuté de la
participation de l’APF aux Jeux de la Francophonie qui se sont déroulés au
Niger en décembre 2005. Lors de ces jeux, le Prix de l’APF a été attribué à
deux lauréats. La Commission a décidé de rouvrir le débat sur la pertinence et
l’avenir du Prix de l’APF aux Jeux de la Francophonie.
Enfin, la Commission a décidé, tout en
regrettant la publication des caricatures du prophète Mahomet, qui a blessé les
musulmans, ainsi que les excès de violence ayant suivi, de ne plus revenir sur
cet événement, mais de mener plutôt une réflexion sur la coexistence pacifique
des libertés, des cultures et des religions. La Commission a désigné madame
Victoire Lasseni‑Duboze (Gabon) et messieurs Didier Berberat
(Suisse) et Razvan Emil Theodorescu (Roumanie) rapporteurs pour mener
cette réflexion.
Respectueusement
soumis,
M.
Michel Guimond, député
Membre de la Section canadienne de
l'Assemblée parlementaire de la Francophonie