Du 2 au 4 mai 2010, M. Phil
McColeman, député, et M. Claude Bachand, député, ont représenté le Groupe
interparlementaire (GIP) Canada-États-Unis à l’occasion de la réunion du
printemps de l’Alliance commerciale de la frontière canado-américaine (CAN-AM
BTA). La délégation était accompagnée de Mme June Dewetering et de
M. John Christopher, tous deux conseillers auprès du GIP.
LA RÉUNION
La CAN-AM BTA organise deux réunions
par année : une au printemps, à Ottawa, et l’autre à l’automne, à
Washington, D.C. La CAN-AM BTA est une coalition d'entreprises, d'organismes du
secteur public et de particuliers ayant des intérêts dans le commerce bilatéral
et le tourisme. Cette alliance a pour mission d'intensifier les échanges
commerciaux, d'assurer une croissance continue du commerce transfrontalier et
de veiller au maintien de capacités de passage à la frontière efficientes et
productives.
Lors de la réunion, les séances de
travail ont porté sur les sujets suivants :
·Orientation stratégique de la coopération
Canada-États-Unis en vue d’une frontière intelligente pour le XXIe
siècle et par-delà
·Vue des ponts
·Passage international de la rivière Detroit
·Relations canado-américaines et activités de
coopération parlementaire
·Point de vue des États-Unis
·Point de vue du secteur du camionnage
·Point de vue du secteur commercial au sujet du
manifeste électronique de l’IPEC
·Aperçu des relations commerciales entre le
Canada et les États-Unis et dossiers d’actualité, notamment la clause « Buy
American »
·Orientation stratégique pour la politique sur le
transport — Infrastructures routières, ferroviaires, aériennes et maritimes
nationales, avec données particulières sur les portes d’entrée et couloirs
commerciaux et les postes frontaliers
·Aperçu de l’Agence des services frontaliers du
Canada : stratégie, réorganisation, priorités et principales initiatives
·Relations Québec/New York : réussites du
Sommet, répercussions économiques, état du corridor
Ont participé à l’événement des représentants
du secteur privé œuvrant dans le tourisme, les transports et le commerce, ainsi
que des représentants de différents ministères et départements américains et de
l’ambassade États-Unis à Ottawa.
OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION POUR LA
RÉUNION
Associé depuis longtemps à la CAN/AM
BTA, le GIP assiste généralement à la réunion d'automne et à celle du
printemps. Étant donné le centre d'intérêt de la CAN/AM BTA, il s’agit là pour
les membres du GIP d’une occasion importante de se familiariser avec les problèmes
que rencontrent les entreprises et les particuliers en matière de commerce et
de tourisme, et de se tenir au courant des efforts et des mesures que déploient
les pouvoirs publics pour résoudre ces problèmes.
En particulier, les coprésidents du
GIP, Mme Janis Johnson, sénateur, et M. Gord Brown,
député, ont eu l’occasion de faire connaître aux participants les activités de
leur groupe depuis la dernière réunion de la CAN/AM BTA, à l’automne, et d’en
expliquer la nature et la portée des activités qui auront lieu cet été,
notamment la 51e Réunion annuelle et les rencontres avec certains
gouverneurs et législateurs d’États américains. D’autres membres de la section
canadienne du GIP se sont entretenus avec les participants, notamment son
excellence David Jacobson, ambassadeur des États-Unis au Canada.
Lors des réunions de la CAN/AM BTA, les
membres du GIP ont l'occasion d’entrer en relation avec des organismes privés
et publics et des particuliers qui traitent quotidiennement de questions
frontalières, et d'en tirer des enseignements. En participant aux réunions de
la CAN/AM BTA, les membres du GIP ont également l’occasion d'informer d'autres
interlocuteurs des diverses mesures que prend le GIP au regard des objectifs
bilatéraux communs et des divergences. Cette information est transmise
notamment lors des allocutions que présentent habituellement les coprésidents
sur les activités et les priorités du Groupe.
ACTIVITÉS
PENDANT LA RÉUNION
Comme il
a été mentionné plus haut, de nombreuses séances étaient à l’ordre du jour. De
plus, les participants ont assisté à une réception donnée à la résidence de
l’ambassadeur des États-Unis au Canada, son excellence David Jacobson. Lors de
la réunion et de la réception, les membres de la section canadienne du GIP ont
pu s’entretenir avec leurs interlocuteurs des problèmes à la frontière du
Canada et des États-Unis et leur faire connaître les efforts de la section
canadienne du GIP pour que la frontière commune soit efficiente, rentable et
sûre.
Le présent rapport résume certaines des
discussions qui ont eu lieu lors de la réunion, notamment les allocutions
qu’ont présentées les coprésidents du GIP.
Orientation stratégique de la
coopération Canada-États-Unis EN VUE D’une frontière intelligente pour le XXIe
siècle et par-delà
L’honorable Vic Toews, C.P., député,
ministre de la Sécurité publique
·Le Canada et les États-Unis ont les relations
commerciales bilatérales les plus importantes et les plus étroites au monde, et
le commerce transfrontalier est essentiel à la prospérité des deux pays.
·La frontière commune au Canada et aux États-Unis
devrait être imperméable aux menaces tout en facilitant la circulation légitime
des biens, des services et des personnes.
·Le Canada et les États-Unis devraient adopter
une approche fondée sur la gestion du risque pour assurer la sécurité physique
des citoyens et protéger leur bien-être économique.
·Le Canada et les États-Unis collaborent dans
divers secteurs et de différentes façons, notamment dans les domaines de la
frontière commune, de la sécurité aérienne, du terrorisme et des équipes
intégrées de la police des frontières (EIPF).
·Les longues attentes à la frontière commune ne
sont jamais acceptables, et il faut améliorer les opérations aux points
d’entrée; il faut arriver à établir des normes de service.
·Idéalement, le Canada et les États-Unis
devraient travailler de concert pour cibler et contrecarrer les menaces avant
leur arrivée à la frontière et pour renforcer la sécurité dans notre périmètre
plutôt qu’au 49e parallèle; une menace pour l’un de nos deux pays
constitue par le fait même une menace pour l’autre.
·Les programmes pour les voyageurs et les
expéditeurs dignes de confiance devraient être élargis.
·Du point de vue de la sécurité et de
l’efficacité, il est judicieux de recourir au prédédouanement.
·Étant donné que les formalités administratives
prennent du temps et que le temps, c’est de l’argent, le gouvernement fédéral
canadien a pour priorité de réduire la paperasserie.
·La technologie biométrique peut améliorer le
traitement des passagers.
·Le Canada et les États-Unis devraient créer et
mettre en œuvre une vision à long terme tout en ne perdant pas de vue le court
et le moyen terme.
·Tout ce qui se produit à la frontière devrait
servir l’objectif qui est d’accélérer les échanges commerciaux et les
déplacements transfrontaliers légitimes.
VUE DES PONTS
Lew Holloway, Commission du pont
de Niagara Falls
Stan Korosec, pontBlue
Water
Ron Rienas, pont Peace
Rik Saaltink, pontSeaway
·Bon nombre des ponts de la frontière commune au
Canada et aux États-Unis sont en cours de modernisation ou de réfection, ou sont
en attente des autorisations ou ententes de financement nécessaires pour
amorcer les travaux.
·Les travaux comprennent notamment le
remplacement du tablier, la peinture, la construction d’esplanades,
l’accroissement du nombre de voies, l’élargissement du pont, la construction de
guérites à deux niveaux, etc.
·Une infrastructure adéquate ne vaut rien sans le
personnel nécessaire; la dotation est une question préoccupante du côté
canadien de la frontière commune.
·Même si le Canada a bien amélioré ses points
d’entrée, la technologie d’identification par radiofréquence (IRF) demeure
insuffisante, ce qui limite les avantages des programmes NEXUS, Expéditions
rapides et sécuritaires (Expres) et du permis de conduire Plus.
·Les programmes NEXUS et Expres sont utiles pour
réduire le temps d’attente à la frontière et pour renforcer la sécurité et
l’efficacité, mais les gouvernements n’en ont pas fait la promotion
convenablement; par conséquent, le secteur privé dépense des dizaines de
milliers de dollars en marketing.
·Le gouvernement américain n’a pas engagé les
fonds nécessaires aux améliorations à apporter à certains des postes
frontaliers les plus importants.
·Les activités de l’Agence des services
frontaliers du Canada (ASFC) présentent des lacunes sur le plan du
fonctionnement, notamment en ce qui concerne la suppression du programme
étudiant, la dotation inadéquate des voies d’inspection primaire, la faiblesse
de la supervision, le manque de guérites d'inspection dotées de la technologie
d’IRF au Canada, l’insuffisance des services NEXUS, etc.
·Les membres du programme NEXUS ne devraient pas
avoir à remplir une carte de déclaration du voyageur.
·La circulation automobile nuit au transport
commercial si les automobiles doivent attendre longtemps pour franchir la frontière.
·Le Canada et les États-Unis suivent des modèles
de financement complètement différents l’un de l’autre.
·Les postes de péage ne doivent pas avoir un
effet dissuasif sur les voyageurs.
·En raison des exigences de sécurité mises en
œuvre depuis les attaques du 11 septembre 2001, le traitement des voyageurs
prend deux fois plus de temps qu’auparavant.
Relations canado-américaines et
activités de coopération parlementaire
Gord Brown, député, coprésident,
Groupe interparlementaire Canada-États-Unis
·Depuis septembre 2009, le GIP n’a pas cessé de
communiquer le message canadien aux législateurs fédéraux et d’État ainsi
qu’aux gouverneurs.
·En octobre 2009, un membre du GIP a participé à
une réunion des législateurs des États de l’ouest, où il s’est entretenu avec
les participants des relations commerciales bilatérales, de l’importance d’une
frontière commune sûre et efficace et de la relation des deux pays,
essentielle, dans le domaine de l’énergie. Chaque année, cette réunion organise
un sommet nord-américain; en octobre dernier, le sommet a porté sur le
renforcement de la sécurité régionale et de la concurrence économique.
·Également en octobre 2009, les membres du GIP
ont assisté au forum du leadership économique et à l’académie législative de la
Région économique du Nord-Ouest du Pacifique, qui comprend cinq États
américains et trois provinces et deux territoires canadiens; les participants
ont notamment discuté de la reprise économique, de l’énergie, des questions
frontalières et des politiques commerciales.
·En novembre 2009, le GIP a participé à
l’assemblée annuelle du Conseil des gouvernements des États, qui représente les
législateurs des 50 États. Deux gouverneurs américains – Joe Manchin, de la
Virginie-Occidentale, et Mike Rounds, du Dakota du Sud – ont assisté à
l’assemblée.
·Les travaux du GIP se sont poursuivis en février
2010. Les membres ont participé à la réunion de la National Governors
Association (NGA), à Washington, D.C., et se sont entretenus avec les
gouverneurs des enjeux d’intérêt canadien ou commun, notamment de la clause
« Buy American » du plan de relance américain et d’autres
mesures, des postes transfrontaliers et de diverses questions commerciales.
Pour la première fois, conscients de la relation dynamique et de plus en plus
importante avec les industries intégrées, des chaînes d’approvisionnement nord‑américaines,
de la frontière commune et des priorités communes en matière de sécurité et de
prospérité des deux pays, les premiers ministres canadiens ont assisté avec les
gouverneurs à une réunion spéciale pour discuter d’enjeux communs comme la
frontière, l’énergie et l’environnement.
·À la suite de la réunion de la NGA, les membres
ont fait une visite de deux jours au Congrès, au cours de laquelle ils ont
discuté de points similaires; les membres du GIP ont rencontré plus de
15 sénateurs américains et environ 35 membres de la Chambre des
représentants ou leur personnel.
·Les membres du GIP ont dit aux membres du
Congrès qu’une frontière commune perméable et efficace facilite les échanges
commerciaux, dont tirent avantage les deux pays, et que le Canada et les
États-Unis devraient collaborer pour réduire les obstacles et les coûts et
supprimer les exigences superflues à la frontière. Ils ont également indiqué
que, même si le Canada se préoccupe également de la sûreté de la frontière, il
n’est pas toujours manifeste que les nouvelles mesures de sécurité en
renforcent effectivement la sûreté.
·Les visites au Congrès permettent aux membres du
GIP de joindre un grand nombre de législateurs fédéraux américains dans une
période très courte pour des entretiens particuliers serrés; on s’efforce
particulièrement de rencontrer les membres du Sénat américain et de la Chambre
des représentants qui ne participent pas à l’assemblée annuelle du GIP, pour les
informer des enjeux cruciaux qui touchent les deux pays et pour obtenir leur
appui à cet égard.
·Étant donné que les rencontres avec les
législateurs fédéraux américains sont officieuses, le rapport sur les visites
au Congrès déposé au Parlement résume la nature générale des questions
soulevées par les législateurs canadiens et américains.
Mme Janis Johnson,
sénateur, coprésidente, Groupe interparlementaire Canada-États-Unis
·Les activités estivales du GIP débuteront en
mai 2010 avec sa 51e Réunion annuelle, en Louisiane, à laquelle
participeront une vingtaine de parlementaires canadiens. Cette rencontre sera
l’occasion de débats approfondis et axés sur les solutions avec nos homologues
américains.
·Lors de l’assemblée annuelle du GIP, les membres
des délégations canadienne et américaine seront divisés en trois comités,
chargés de débattre de diverses questions bilatérales et multilatérales feront
l’objet de discussions. Le premier comité s’intéressera aux questions
financières et commerciales nord-américaines, notamment la frontière commune,
les obstacles commerciaux et les ententes commerciales. Le deuxième comité se
penchera principalement sur la collaboration bilatérale concernant des dossiers
comme l’Afghanistan, l’OTAN, la non‑prolifération nucléaire et les droits
de la personne. Le troisième comité traitera en majeure partie des questions
énergétiques et environnementales.
·Tout au long de l’été, les membres du GIP iront
dans différentes régions du Canada et des États-Unis et rencontreront des
législateurs et des gouverneurs d’État ainsi que des représentants
d’entreprises américaines privées.
·Grâce à sa participation aux réunions régionales
et nationales des législateurs et des gouverneurs d’État, le GIP s’attachera à
faire connaître l’opinion du Canada sur des dossiers comme le besoin de
travailler ensemble à la création d’une stratégie nord-américaine sur l’énergie
qui englobe l’utilisation responsable de sources d’énergie courantes et la
promotion de l’énergie renouvelable, le maintien du rôle du Canada en tant que
fournisseur d’énergie fiable et sûr pour les États-Unis, malgré les efforts de
ces derniers pour éviter le pétrole « étranger », la nécessité d’une
frontière commune sûre, efficace et gérée conjointement avec les États-Unis, et
le besoin de garantir que les mesures prises par les deux pays appuient les
industries intégrées et les chaînes d’approvisionnement nord-américaines qui
contribuent à la prospérité des entreprises et, par extension, des deux
nations.
·Les membres du GIP feront tout ce qu’ils peuvent
pour que des mesures de soutien et constructives soient prises. La présence
canadienne aux réunions des législateurs et des gouverneurs d’État constitue un
rappel constant et visible de notre solidarité.
Point
de vue du secteur du camionnage
David
Bradley, Alliance canadienne du camionnage
·Le secteur du camionnage « a atteint le
fond du baril » à l’automne 2009. Le transport routier demeure inférieur
de 30 % à ce qu’il était au début de la récession, mais il se relève
progressivement.
·Le manque de fiabilité et le niveau élevé
d’incertitude à la frontière constituent des préoccupations importantes.
·La sécurité et les échanges commerciaux à la
frontière doivent suivre une approche intégrée.
Point de vue du secteur commercial
au sujet du manifeste électronique de l’IPEC
Michelle Bunbury, UPS-SCS
Allan Schepens, Chemin de fer
Canadien Pacifique Limitée
Renate Jalbert, FedEx Canada
·Le passage du traitement manuel au traitement
électronique a présenté quelques défis pour les expéditeurs.
·Il n’est pas toujours facile d’obtenir
l’information appropriée sur les manifestes électroniques.
·Le manifeste électronique destiné aux
expéditeurs devrait suivre le modèle qu’utilisent les compagnies aériennes pour
recueillir l’information électroniquement.
·Réalistement, la mise en œuvre complète de
l’initiative relative au manifeste électronique devrait prendre de 12 à 18
mois.
Aperçu
des relations commerciales entre le Canada et les États-Unis et dossiers
d’actualité, notamment la clause « Buy American »
Gerald
Keddy, député, secrétaire parlementaire du ministre du Commerce
international
·Le Canada et les États-Unis entretiennent la
relation économique la plus importante du monde, et ont des chaînes
d’approvisionnement intégrées, une histoire commune, des relations
personnelles, etc.
·Les échanges commerciaux bilatéraux entre le
Canada et les États-Unis représentent plus de 8 millions d’emplois.
·On éprouve la solidité d’un partenariat non pas
dans les moments faciles, mais dans les moments difficiles; le Canada et les
États-Unis ne devraient jamais tenir leur collaboration bilatérale pour
acquise.
·Les clauses « Buy American » de
la American Recovery and Reinvestment Act of 2009 ont mis en péril les
chaînes d’approvisionnement intégrées et l’intégration des économies des deux
pays; le Canada a été exempté de ces clauses, et les travaux en vue d’un accord
bilatéral global sur les marchés publics sont en cours.
·Récemment, il a été annoncé que le ministre
canadien du Commerce international rencontrera le représentant pour le Commerce
des États‑Unis deux fois par an. On espère que ces rencontres au sommet
aideront à résoudre les difficultés commerciales.
·Il faut un juste équilibre entre les impératifs
de sécurité et un ordre efficace qui convient bien aux deux pays.
·Les permis de conduire Plus sont offerts dans un
certain nombre d’États américains et de provinces canadiennes.
·La circulation automobile devrait doubler au
cours des trente prochaines années; le transport routier devrait quant à lui
tripler.
·Les trois pays signataires de l’Accord de
libre-échange nord-américain doivent travailler de concert pour améliorer
l’efficacité de l’Accord.
·Des relations commerciales évoluées doivent
aller au-delà de la réduction et de l’élimination des tarifs et s’intéresser
aux obstacles non tarifaires.
·Les économies du Canada et des États-Unis sont
grandement intégrées l’une à l’autre, et toute mesure qui stimule l’économie
canadienne aura des retombées positives sur l’économie américaine.
·Une approche commerciale libre et ouverte est la
meilleure façon de créer des occasions pour l’économie mondiale et d’en
stimuler la prospérité.
·Le « spectre du protectionnisme »
continue de se manifester.
·Le Canada et les États-Unis doivent discuter
sérieusement de ce qui présente une menace et de ce qui n’en présente pas; le
commerce libre et équitable ne constitue pas une menace.
Orientation
stratégique pour la politique sur le transport — Infrastructures routières,
ferroviaires, aériennes et maritimes nationales, avec données particulières sur
les portes d’entrée et couloirs commerciaux et les postes frontaliers
Kristine
Burr, Transports Canada
·Le Canada et les États-Unis entretiennent une
relation commerciale et économique très importante; les transports ont pour
fonction de favoriser les échanges commerciaux.
·Plus de 75 % des échanges commerciaux entre
le Canada et les États-Unis passent par six postes frontaliers.
·Les chaînes d’approvisionnement mondiales jouent
un rôle de plus en plus important dans les relations entre les pays.
·La montée de la mondialisation a pour résultat
de créer des flux commerciaux de plus en plus complexes; nous devons donc
développer une vision généralisée du système de transports.
·Le secteur des transports se heurte à des
problèmes de congestion, de fiabilité et d’infrastructure.
·Les solutions aux problèmes de transport doivent
être axées sur l’efficacité et la compétitivité, et nous avons besoin
d’investissements stratégiques et de nouvelles politiques.
·Avec les initiatives sur les portes d’entrée et
couloirs commerciaux stratégiques du Canada, on tente d’accroître le transport
de volumes de marchandises importants sur le plan national dans des régions
précises.
·Le financement des infrastructures est moins axé
sur des facteurs démographiques. Il est maintenant plus stratégique et fondé
sur le mérite. Une partie du financement est attribuée aux régions présentant
des goulots d’étranglement, et des investissements ciblés sont parfois faits
pour bonifier les fonds attribués par les partenaires.
·Le transport ferroviaire est perçu en partie
comme un moyen d’atténuer la congestion routière; de plus, il occasionne moins
d’émissions de gaz à effet de serre pour le transport en zone longue.
·Il est possible d’accroître le volume de
marchandises acheminées vers les États-Unis par chemin de fer.
·Comme pour le transport ferroviaire, le
transport maritime est perçu en partie comme un moyen d’atténuer la congestion
routière; ce moyen de transport occasionne lui aussi relativement moins
d’émissions de gaz à effet de serre.
·Pour que le transport maritime soit efficace, il
faut renforcer l’intermodalisme.
·Au sujet des postes frontaliers, les
intervenants s’inquiètent de l’efficacité frontalière sur le plan de la
capacité, des exigences concernant les documents, du temps de traitement et
d’attente, et des inscriptions aux programmes NEXUS et EXPRES.
·Au sujet du transport maritime, les intervenants
s’inquiètent à propos de la réglementation sur les émissions atmosphériques et
de certaines exigences concernant les eaux de ballast.
·Le gouvernement fédéral du Canada a offert
récemment de prêter jusqu’à 550 millions de dollars pour le Passage
international de la rivière Detroit.
·Chacun devrait voir à tirer le maximum de chaque
dollar investi.
·Pour la suite, on mettra l’accent sur, entre autres,
les futurs flux commerciaux, l’efficacité des portes d’entrée et couloirs
commerciaux et des postes frontaliers, le recours à une technologie novatrice,
la responsabilité environnementale et les partenariats.
Aperçu de l’Agence des services
frontaliers du CANADA : stratégie, réorganisation, priorités et
principales initiatives
Stephen Rigby, Agence des
services frontaliers du Canada
·L’Agence des services frontaliers du Canada
(ASFC) est en transformation. Maints changements sont survenus, et il reste
encore beaucoup à faire.
·Les intérêts communs du Canada et des États-Unis
au sujet de la sécurité nationale et de la facilitation des échanges
commerciaux doivent être regroupés dans une perspective de frontière commune.
·Nous vivons dans un monde présentant des
risques, des menaces et des questions commerciales de plus en plus complexes.
·L’ASFC joue depuis toujours un rôle de gardien
de la nation contre les menaces extérieures.
·Il faut diriger les efforts vers la réduction
des coûts pour les entreprises aux premières lignes des activités frontalières.
·Il faudra jouer de prudence sur le plan
financier, et les ressources doivent être réaffectées au gré des changements de
priorités.
·Les ressources doivent être attribuées aux
secteurs où nous obtiendrons les meilleurs résultats pour notre argent par
rapport à la fluidité de la circulation à la frontière et à l’application de la
loi à la frontière.
·L’ASFC est en pourparlers avec les États-Unis au
sujet d’une vision de la gestion de la frontière commune.
·Nous avons besoin d’un cadre stratégique à long
terme, et nous devons nous concentrer sur les outils de gestion du risque.
·Focaliser sur le périmètre de sécurité fourni
des possibilités de collaboration.
·Quatre facteurs expliquent les longues attentes
à la frontière : l’infrastructure, le nombre de guérites d'inspection, le
manque d’effectif et le temps de traitement.
·Dans leurs réflexions sur la frontière commune,
le Canada et les États-Unis ont besoin d’éléments communs et d’un aperçu clair
des données disponibles.
·Environ 80 % des passages à la frontière se
produisent dans environ 20 % des points d’entrée; ces derniers assument le
gros des passages à la frontière et doivent être notre priorité.
Respectueusement
soumis,
L’hon. Janis G. Johnson, sénateur
coprésidente
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis
Gord Brown,
député
coprésident
Groupe interparlementaire
Canada-États-Unis