L’Association parlementaire canadienne
de l’OTAN a l’honneur de présenter son rapport au sujet du quatrième séminaire
sur le concept stratégique qui a lieu à Washington, D.C. le 23 février 2010.
Le Canada a été représenté par le Sénateur Pierre Claude Nolin.
Les participants ont débattu des
priorités futures de l’OTAN en matière de transformation politique et
militaire, y compris en ce qui concerne ses structures, ses forces et ses
capacités. Le séminaire et les événements connexes étaient le couronnement de
la « période de réflexion » du groupe d’experts.
L’honorable Hillary Rodham Clinton,
secrétaire d’État des États-Unis, s’est adressée aux participants la veille du
séminaire. M. Robert Gates, secrétaire à la Défense des États-Unis, le général
(à la retraite) James L. Jones, assistant du président pour les questions de
sécurité nationale, et Son Excellence Anders Fogh Rasmussen, secrétaire général
de l’OTAN, ont fait des discours liminaires. Le vice-amiral Ann Rondeau,
présidente de la NDU, et le général Stéphane Abrial, commandant suprême
des Forces du Commandement allié Transformation (ACT), ont prononcé des
allocutions de bienvenue et de clôture. L’honorable Madeleine K. Albright,
présidente du groupe d’experts, et M. Jeroen van der Veer, son vice-président,
ont présidé le séminaire et la secrétaire Albright a présenté le mot de la fin.
Le séminaire a été organisé conjointement par la NDU et l’ACT, en partenariat
avec le Conseil atlantique des États-Unis, le Center for Strategic and International
Studies, le German Marshall Fund et le SAIS Center for Transatlantic Relations
de l’Université Johns Hopkins.
Les participants aux diverses
discussions et aux groupes thématiques ont examiné une vaste gamme d’idées
concernant les besoins militaires futurs de la stratégie de l’Alliance, des
modifications possibles du processus de prise de décisions et des pratiques de
l’OTAN, et la meilleure façon de réaliser la réforme militaire et l’efficacité
alors que les ressources se font rares.
Les faits saillants ci-dessous,
préparés par les rapporteurs de la NDU et de l’ACT, sont dérivés des
commentaires que les orateurs ou les participants du séminaire ont formulés
lors des séances de discussion pour exprimer leurs opinions. Ils ne reflètent
ni les opinions des experts ou des gouvernements ni le point de vue officiel de
l’OTAN. Le groupe d’experts continuera à examiner ces questions (et d’autres
encore) et à en discuter au cours des deux prochains mois en terminant son
rapport final et présentera un ensemble de recommandations au secrétaire
général Rasmussen au début de mai.
PRÉSERVER LA CRÉDIBILITÉ DE
L’ARTICLE 5
Les orateurs et les participants du
séminaire ont présenté leurs points de vue sur les besoins futurs associés aux
engagements de défense collective pris aux termes de l’Article 5 du Traité de
Washington. Sur ce sujet d’une importance vitale, diverses opinions ont été
exprimées.
·L’avenir de l’OTAN devrait être guidé par quatre
objectifs : 1) de nouvelles assurances concernant la protection de
l’Article 5; 2) la résistance vis-à-vis des menaces qui justifient presque
l’invocation de l’Article 5; 3) le partage des responsabilités dans les
missions; et 4) un nouvel engagement avec les partenaires.
·La défense de l’OTAN doit commencer par celle de
son territoire. Le concept fondateur de l’OTAN est que le fardeau et les
risques doivent être assumés par tous. Pour cette raison, il est aussi
essentiel d’honorer notre engagement à l’égard de l’Article 5 aujourd’hui qu’il
y a 60 ans. L’OTAN doit devenir plus flexible afin de pouvoir faire face à de
nouvelles menaces par une défense antimissile à plusieurs niveaux, la
dissuasion nucléaire, la sécurité informatique et énergétique et la défense des
voies maritimes. Pour que l’OTAN demeure crédible aux yeux des citoyens de ses
pays membres, elle doit être perçue comme ayant la capacité de les protéger
contre pareilles menaces.
·Les missions liées à l’Article 5 et les autres
sont synergiques et les structures de commandement de l’OTAN doivent être
suffisamment flexibles pour soutenir pleinement une gamme complète de missions.
Bien que les détails ne soient pas les mêmes pour toutes les opérations, de
nombreux aspects du déploiement des forces en Europe ou à l’extérieur sont les
mêmes. Les forces devront se déplacer (dans certains cas sur de grandes
distances, parfois à l’extérieur de l’Europe) pour défendre le territoire d’un
allié. La capacité de transport stratégique renforce la capacité de l’OTAN dans
son ensemble pour de telles missions.
·L’Alliance a besoin d’une capacité d’intervention
renforcée en cas de crise pour faire face aux imprévus mineurs.
·L’OTAN doit aussi mettre davantage l’accent sur
les communications stratégiques dans la conduite de ses opérations afin de
préserver le soutien à ses activités parmi les gouvernements membres, les
partenaires et la communauté internationale dans son ensemble. Tout en
exprimant clairement le fait qu’elle demeure déterminée à défendre ses citoyens
et à résoudre les conflits de façon pacifique, l’OTAN doit conserver les
capacités militaires de base qu’il faut pour convaincre tout acteur qu’une
attaque contre des États membres n’a aucune chance de réussir.
·Il n’y aura pas assez de financement commun pour
satisfaire à tous les besoins de l’Alliance. Le fait de mettre l’accent sur des
capacités vitales qui soient pleinement interopérables et essentielles à son
fonctionnement à l’ère de l’information ferait de l’OTAN une alliance beaucoup
plus flexible et compétente. La flexibilité et le partage des actifs sont
peut-être le meilleur moyen de remédier à la réduction des budgets de la
défense et au déclin de la capacité.
·L’Alliance devrait examiner la possibilité
d’utiliser davantage les forces multinationales pour permettre à toutes les
nations qui le désirent de contribuer à la mise en place de capacités coûteuses
et d’y accéder. Plus les nations tiennent à se doter de leurs propres
programmes (qui souvent ne sont pas nécessaires), plus les coûts montent.
L’OTAN devrait plutôt promouvoir le développement de capacités et de programmes
communs.
·L’élaboration d’un meilleur C4ISR (commandement,
contrôle, communications, informatique, renseignement, surveillance et
reconnaissance) est un moyen clé de créer une force puissante et mobile. C’est
l’épine dorsale de l’alliance militaire, un catalyseur de la force et un
multiplicateur. En améliorant la connaissance de la situation et en reliant les
décideurs, le C4ISR allège et assouplit les forces. Le C4ISR peut être amélioré
entre autres par un partage du renseignement en temps opportun, la modernisation
des plates-formes de contrôle et une meilleure interopérabilité. Le C4ISR
devrait être financé en priorité parce que le rendement du capital investi
qu’il offre est l’un des meilleurs.
·Une des questions essentielles à laquelle le
concept stratégique devra répondre est celle du rôle des armes nucléaires dans
la stratégie de dissuasion de l’Alliance. La plupart des orateurs ont relevé le
fait qu’avec les forces américaines conventionnelles stationnées en Europe, les
armes nucléaires américaines qui y sont déployées contribuent à maintenir la
stabilité et la sécurité transatlantiques depuis des décennies. Ils soutiennent
que les armes nucléaires demeurent l’une des plus fortes manifestations
d’assurance et de partage des risques et des responsabilités au sein de
l’Alliance. Ces orateurs ont soutenu que le retrait d’Europe des armes
nucléaires américaines pourrait être lourd de conséquences non désirées,
d’autant plus que la doctrine militaire russe fait encore plus appel
qu’autrefois aux armes nucléaires. Plusieurs orateurs ont soutenu que les
défenses contre les missiles balistiques sont une composante nécessaire mais
non suffisante de la défense de l’OTAN et de la dissuasion des attaques
nucléaires potentielles contre l’Alliance.
·Plusieurs participants au séminaire ont aussi
exprimé avec force le point de vue selon lequel les décisions concernant le
positionnement des armes nucléaires devraient être prises par l’Alliance dans
son ensemble plutôt que de façon non coordonnée par les nations. Ils ajoutent
que les sections pertinentes du concept stratégique existant ont fait leurs
preuves — le rôle fondamental des forces nucléaires des alliés est
politique : maintenir la paix, prévenir l’intimidation et faire en sorte
qu’aucun adversaire ne voie jamais l’agression comme une option rationnelle. La
participation généralisée des alliés européens aux aspects de la mission
nucléaire, soutiennent-ils, assurera une défense commune plus efficace.
·D’autres soutiennent le contraire. Ils affirment
que les concepts de dissuasion et de déploiement des armes nucléaires conçus au
temps de la guerre froide ne sont plus efficaces et sont même dangereux. Ils
croient que les armes nucléaires américaines qui demeurent en Europe devraient
être regroupées pour réduire le risque de vol et que l’Alliance devrait
s’engager à créer les conditions nécessaires au retrait d’Europe de toutes les
armes nucléaires américaines. Ces orateurs ont exhorté les gouvernements alliés
à prendre des mesures supplémentaires pour renforcer la sécurité des armes
nucléaires existantes et réduire le rôle des armes nucléaires dans la politique
déclarée.
·Certains orateurs et participants ont soutenu
qu’il pourrait y avoir place pour de plus amples réductions du nombre actuel
des armes nucléaires déployées. Les autres n’étaient pas d’accord et ont
affirmé que les réductions unilatérales ont été et continueront d’être un moyen
inefficace d’amener la Russie à réduire le nombre de ses systèmes nucléaires
mobiles à courte portée – actuellement des milliers. Plusieurs orateurs ont
exhorté les alliés à envisager d’entamer avec Moscou des négociations qui
pourraient déboucher sur d’autres réductions du nombre des armes nucléaires de
l’OTAN et sur des réductions substantielles de l’arsenal de la Russie, qui est
beaucoup plus grand.
ADAPTER LES CAPACITÉS À UNE ÈRE
NOUVELLE
Les orateurs et les participants ont
présenté des idées à examiner au sujet des capacités militaires dont l’OTAN
aura besoin pour faire face aux menaces nouvelles.
·Les conflits de demain seront davantage des
conflits urbains, des conflits ayant lieu sur un littoral ou à proximité, des
conflits internes plutôt que des guerres entre États, des conflits au sujet des
ressources et/ou des conflits doublés de questions relatives au développement
et à l’aide étrangère. Ce seront des opérations hybrides ayant des composantes
militaires et civiles. Cela ne signifie pas que les conflits entre États
disparaîtront mais que les méthodes permettant de réagir à ces menaces
pourraient devenir moins traditionnelles. L’Alliance doit tenir compte des
enseignements tirés des combats irréguliers en zone urbaine auxquels la FIAS a
été confrontée et déterminer si elle doit les conserver et les
institutionnaliser dans la structure des forces et les concepts d‘opération de
l’OTAN.
·L’OTAN doit jouer un rôle plus important dans la
défense du patrimoine mondial. Elle entreprend déjà des missions anti-piraterie
comme Ocean Shield. L’ouverture de routes maritimes dans l’Arctique
pourrait créer pour les alliés un nouveau besoin d’assurer la sécurité et la
sûreté du transport et de s’occuper de la gestion des crises dans cette région.
Les alliés doivent aussi mettre au point des réseaux d'alerte lointaine et une
défense efficace des actifs informatiques et spatiaux. L’OTAN doit réfléchir à
la façon dont elle réagirait à des attaques contre les actifs spatiaux. De
telles attaques déclencheraient-elles une intervention en vertu de l’Article 5?
Les alliés devraient aussi accorder plus d’attention à la défense contre les
attaques à l’endroit des systèmes informatiques ainsi qu’à la dissuasion. Le
rôle de l’OTAN dans la sécurité énergétique est limité mais elle peut être un
catalyseur de la sécurité énergétique en formant les forces de sécurité des
principaux États fournisseurs d’énergie.
·Bien que chaque opération ait ses
caractéristiques particulières, un processus itératif des enseignements tirés
devrait faire partie intégrante des opérations de l’OTAN en Afghanistan et
ailleurs. Ces efforts devraient être axés sur un éventail de questions, y compris
le commandement et le contrôle, l’équipement, la tactique et les pratiques. Ils
devraient aussi institutionnaliser les solutions et les processus de décision
et les solutions ponctuels qui seront vraisemblablement des constantes à
l’avenir dans les opérations de l’OTAN. Ce qui devrait découler de ce
processus, c’est une conception commune à toutes les nations de l’OTAN de la
façon de mener des opérations complexes, de stabilisation ou de
contre-guérilla.
·Les opérations de stabilisation sont devenues un
type de mission nouveau et important pour l’OTAN. Elles comportent un ensemble
unique de critères : entraînement des forces autochtones, réforme du
secteur de la sécurité et coordination et coopération avec le secteur civil.
Plus l’OTAN saura faire preuve d’efficacité dans le perfectionnement et
l’entraînement des forces autochtones, par exemple, moins il sera probable
qu’elle doive dépenser encore plus de ressources plus tard.
·Il n’y aura jamais assez de civils de l’OTAN
pour combler tous les vides dans une opération de stabilisation mais l’OTAN n’a
pas nécessairement besoin que toutes ces capacités soient comblées aux mêmes
niveaux. L’OTAN devrait recruter et avoir à sa disposition plus de civils ayant
des compétences et des antécédents particuliers mais ceux-ci devraient être
perçus comme des conseillers ou un complément des militaires et comme des
partenaires de la contribution des autres organisations internationales et non
gouvernementales à l’opération. Élaborer une approche détaillée pour le travail
avec les partenaires nous permettra de réaliser une unité d’action efficace
dans la conduite de ces missions complexes.
CHANGER LA FAÇON DONT L’OTAN EXERCE
SES ACTIVITÉS
Les orateurs et les participants au
séminaire ont présenté un certain nombre de propositions visant à améliorer les
pratiques, les processus de prise de décisions et les structures de l’Alliance.
·Plusieurs orateurs ont soutenu que l’OTAN doit
transformer la façon dont elle prend des décisions, organise ses missions et
l’entraînement, obtient un financement des membres, affecte et dépense ce
financement et établit et met en œuvre des partenariats avec d’autres nations
ou institutions. Il a été souligné que l’OTAN a des centaines de comités qui se
sont développés au cours des années. Certains ont exhorté les alliés à
réévaluer l’utilité de beaucoup de ces comités dans le monde contemporain.
·Les problèmes de coordination bien connus entre
l’OTAN et l’UE ont des conséquences négatives pour les opérations lorsque ces
deux organisations sont impliquées. Il n’est pas nécessaire de créer de
nouveaux forums mais en organisant des réunions et des sommets qui se
suivraient pour permettre aux principaux acteurs d’y assister et de discuter
des questions essentielles, on pourrait résoudre beaucoup de problèmes
d’organisation — des problèmes qui doivent être résolus avant tout déploiement.
Un certain nombre d’orateurs ont soutenu que les États-Unis doivent prendre la
tête de la réalisation d’une nouvelle coopération transatlantique.
·Il n’y a pas de substitut adéquat au consensus
mais la façon dont le consensus est mis en œuvre se prête bien à la réforme.
Trop souvent, le consensus consiste pour certains membres à approuver une
opération sans avoir l’intention d’y participer. Il est aussi utilisé de façon
inappropriée par les membres qui ne participent pas à une opération mais qui
essaient de compromettre la capacité des nations qui se consacrent à accomplir
leur mission. Il y a une grosse différence entre une décision prise par
consensus et la mise en œuvre de cette décision. Malheureusement, cette
dernière a été utilisée pour saper la première.
·Il n’est pas nécessaire d’obtenir le consensus
par voie législative à tous les niveaux de l’Alliance. Une décision devrait
suffire pour permettre au Secrétariat International et à l’état-major militaire
international de faire ce qui est nécessaire à la conduite des opérations. Des
solutions simples pourraient consister à confier la prise de décisions à ceux
qui sont chargés de leur mise en œuvre, à abandonner les listes d’ordonnance
motivée fixes en faveur de discussions réelles et à accorder au secrétaire
général le pouvoir de déplacer des personnes et des ressources au sein de
l’Alliance pour combler les besoins à mesure qu’ils se présentent sans qu’un
vote soit nécessaire pour chaque déplacement.
·L’Alliance a acquis la réputation peu enviable
de prendre des décisions et de ne pas les appliquer. Plutôt que de repenser le
consensus, l’OTAN devrait prendre moins de petites décisions, réserver le
consensus aux questions vraiment importantes et laisser les professionnels
faire leur travail, à savoir appliquer ces décisions.
·L’amélioration des capacités d’intervention en
cas de crise de l’Alliance et de son aptitude à faire face aux menaces
nouvelles nécessitera certaines modifications des processus de prise de
décisions. Les alliés devraient envisager d’imposer une limite de temps — par
exemple, quelques heures ou 24 heures — pour briser le silence sur certaines
décisions urgentes en cas de crise et donner ainsi au secrétaire général un
pouvoir délégué à l’avance d’assurer une réaction initiale de l’Alliance à
certaines urgences. Pour avoir des défenses efficaces contre les missiles, il
pourrait être nécessaire d’accorder à l’avance aux autorités civiles ou
militaires de l’OTAN le pouvoir de prendre des mesures pour bloquer des frappes
de missiles.
GROUPES THÉMATIQUES
Les participants des quatre groupes
thématiques ont présenté leurs idées sur la meilleure façon pour les alliés de
faire face aux restrictions prévues des ressources, y compris par la
restructuration du commandement, les réformes de l’organisation et le
renforcement des relations avec l’industrie.
Groupe 1 sur l’alignement des
ressources et de la stratégie
·Il est peu probable que la chute libre des
dépenses pour la défense puisse être inversée et le but actuel de l’Alliance,
qui consiste pour les nations membres à consacrer deux pour cent de leur PIB à
la défense, n’est probablement pas réaliste. Même s’il y a un consensus
concernant les menaces traditionnelles et nouvelles, les publics de nombreux
pays européens ne croient pas qu’il s’agisse là de dangers imminents ou qui
menacent leur existence. Certains gouvernements de l’OTAN présument que les
autres alliés combleront les lacunes en pratiquant ce que l’on appelle de la
« resquille ».
·Les solutions possibles consistent à faire un
travail de proximité visant à convaincre les populations de l’OTAN que l’argent
est dépensé pour « leur » sécurité et à réduire le double emploi en
confiant aux différents alliés la responsabilité de faire ce qu’ils font de
mieux.
Groupe 2 sur l’efficacité militaire
·Le processus actuel d’établissement du budget de
l’OTAN est ponctuel et motivé par des opinions politiques plutôt que par des
avis militaires, ne comporte pas de méthode standard pour classer les besoins
en ordre de priorité et ne reflète pas la réalité des opérations actuelles ou
futures.
·En supposant que les dépenses pour la défense
demeurent inchangées ou même diminuent, des réductions draconiennes devront
être faites dans la structure de commandement, qui n’est plus adaptée aux
missions actuelles ou futures, et dans l’infrastructure qui n’a pas d’utilité
pratique. Si un commandement subordonné n’est pas utilisé, il devrait être
supprimé, tout comme l’infrastructure. Ces compromis constituent un moyen
pratique de libérer du financement pour les capacités essentielles.
Groupe 3 sur la réforme de la
structure militaire et de commandement
·L’OTAN d’aujourd’hui est trop grosse, trop
statique et essentiellement inadaptée à l’environnement de fonctionnement du
XXIe siècle. Une réforme de la structure de commandement pourrait
améliorer cette situation en : 1) réduisant l’empreinte des états-majors,
2) rendant les états-majors aptes au déploiement, et 3) améliorant la relation
entre la structure de commandement et la structure des forces.
·Un certain nombre de recommandations concernant
la réduction du chevauchement dans les structures des états-majors aux niveaux
du commandement, des composantes et de la force interarmées ont fait l’objet de
discussions. Une mesure importante pourrait comprendre la création d’une
commission indépendante chargée de conseiller la structure de commandement,
comme le recommande le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates.
Groupe 4 sur la collaboration avec
l’industrie
·Les principes d’efficience, d’interopérabilité
et de durabilité devraient guider les programmes de développement et
d’acquisition de défense de l’OTAN, dont une bonne partie peut être accomplie
par des échanges d’information : en échangeant des informations concernant
la recherche et le développement en cours, en rendant les exigences futures de
l’OTAN claires pour l’industrie (en utilisant des technologies disponibles dans
le commerce et moins coûteuses), en déterminant les manques et les lacunes dans
l’interopérabilité et en éliminant le dédoublement des efforts (par une
collaboration accrue avec l’UE et les autres partenaires).
·La concurrence dans l’industrie de la défense
est saine si elle ne sert pas uniquement à protéger les industries nationales.
Les principes directeurs pour la collaboration avec l’industrie devraient
consister à maintenir la cohérence, à favoriser la réussite et à réduire la
bureaucratie.
Respectueusement soumis,
M. Leon Benoit, député
Président
Association parlementaire canadienne de l'OTAN (AP OTAN)