Logo US

Rapport

MEMBRES ET PERSONNEL DE LA DÉLÉGATION

Du 19 au 23 octobre 2011, l’honorable Wayne Easter, C.P., député, a dirigé une délégation de la Section canadienne du Groupe interparlementaire Canada-États-Unis (GIP) à la Conférence nationale du « Council of State Governments » (CSG) à Bellevue, dans l’État de Washington. L’autre membre de la délégation était Phil McColeman, député. La délégation était accompagnée par Mme June Dewetering, conseillère principale de la section canadienne.

CONFÉRENCE

The CSG sert les trois pouvoirs de l'État et organise des forums régionaux – les conférences régionales de l'Ouest, du Midwest, du Sud et de l'Est – au cours desquelles les participants échangent des idées et points de vue afin de faciliter l’élaboration des politiques publiques. Chaque année, le CSG convoque une conférence annuelle à laquelle participent des gouverneurs et législateurs d’États des quatre coins des États-Unis. De plus, des réunions annuelles sont organisées par les diverses régions du CSG.

En même temps que la Conférence nationale de 2011 du CSG s’est déroulé un sommet nord-américain, qui est traditionnellement organisé dans le cadre de la rencontre annuelle de la région ouest du CSG.

OBJECTIFS DE LA DÉLÉGATION POUR LA CONFÉRENCE

Les discussions avec les gouverneurs et les législateurs d’État aident les membres de la Section canadienne du GIP à trouver des points de convergence dans les politiques nationales des deux pays, à instaurer un dialogue sur les divergences entre celles-ci, et à favoriser les échanges d'information, sans compter que ces entretiens permettent aux parlementaires canadiens et américains de mieux comprendre nos préoccupations communes. Ces réunions permettent aussi aux membres du Groupe de s’informer et de se prononcer sur des dossiers qui intéressent les États et qui touchent aussi le Canada. Vu la nature, l'ampleur et l'importance des relations canado-américaines, on prévoit que la Section canadienne du GIP continuera de participer aux rencontres nationales et régionales annuelles du GIP.

Les délégués estiment que la Conférence nationale de 2011 du CSG a été une excellente occasion de s’entretenir avec des législateurs d’État de partout aux États-Unis ainsi qu’avec le gouverneur Schweitzer (Montana), l’ambassadeur du Canada aux États-Unis, Gary Doer, ainsi que l’ambassadeur des États-Unis au Canada, David Jacobson. Les délégués ont informé les participants à la Conférence que le Canada est le principal marché d’exportation de 35 États américains et que huit millions d’emplois aux États-Unis dépendent du commerce bilatéral avec notre pays. Ces réunions sont très utiles pour savoir ce que pensent les Américains du Canada et des activités qu’il mène, par l’entremise des diplomates canadiens, aux États-Unis.

ACTIVITÉS ORGANISÉES DURANT L’ÉVÉNEMENT

Au cours de la Conférence nationale et du sommet nord-américain, le CSG a tenu deux séances de travail principales :

·         Le moment de vérité : affronter les problèmes en Amérique

·         Portrait d’un nouveau continent nord-américain

De plus, un certain nombre de séances plénières, de débats sur des politiques, de réunions en petits groupes de travail et d’ateliers de discussion ont été tenus sur les thèmes suivants :

·         La compétitivité dans le monde : comment favoriser la poursuite des études postsecondaires?

·         Penser globalement, agir localement

·         Réformer intelligemment Medicaid

·         La gouvernance en Amérique du Nord : renforcer les relations internationales grâce à la mobilisation intergouvernementale

·         Si on les construit, seront-elles utiles? Une perspective nord-américaine sur l’implantation de lignes de transport d’électricité

·         Les leçons tirées du tremblement de terre et du tsunami survenus au Japon

·         Voisins, amis et alliés : la coopération à l’échelle de l’Amérique du Nord et le rôle des États

·         Développer au maximum les partenariats nord-américains dans le secteur du pétrole

·         La gestion de l’eau dans l’Ouest et l’évolution des conditions climatiques

·         Les emplois et le commerce : revitaliser l’économie nord-américaine

·         L’avenir des infrastructures nord-américaines

·         Exploiter le pétrole et le gaz naturel américain dans l’avenir

·         Au-delà de l’ALENA : protéger les échanges commerciaux et les voyages légitimes

·         La coopération en matière de sécurité publique et pour l’application de la loi à l’échelle de l’Amérique du Nord.

Le présent rapport résume les discussions tenues pendant les séances principales, les séances plénières ainsi que durant les débats sur des politiques, les réunions en petits groupes de travail et les ateliers.

LE MOMENT DE VÉRITÉ : AFFRONTER LES PROBLÈMES EN AMÉRIQUE

Alan Simpson, ancien membre du Sénat américain et coprésident de la Commission nationale sur la réforme et la responsabilité budgétaires

·         Au niveau de l’État, les questions revêtent une extrême importance.

·         En politique, il est impossible de faire des compromis sans se placer dans une situation compromettante.

·         En 6 ans et demi, l’ancien président George W. Bush n’a pas apposé son veto sur un projet de loi comportant des affectations de crédits, et ce, malgré deux guerres.

·         L’ancien président Ronald Reagan a augmenté les impôts 11 fois pendant ses huit années à la présidence.

·         Aux États-Unis, le budget fédéral de la défense « souffre d’obésité ».

·         Il est vain de vouloir nier l’existence du déficit.

·         Les conclusions de la Commission nationale de la réforme et de la responsabilité budgétaires n’ont plu à personne; par conséquent, on peut déduire qu’elle a été un succès.

·         Il importe peu de savoir comment les États-Unis se sont mis dans cette situation; ce qu’il faut surtout savoir, c’est comment le pays s’en tirera.

·         Aux États-Unis, il faut réformer la sécurité sociale, Medicare, Medicaid et la défense, et réduire considérablement les budgets de ces programmes.

·         La sécurité sociale devait être au départ un complément, et non un régime de retraite ou une assurance invalidité.

·         Il est imprudent de dépenser plus qu’on ne gagne.

·         Il est « stupide » d’emprunter 0,42 $ pour chaque dollar qu’on dépense.

·         Il n’est pas nécessaire d’augmenter les impôts; il faudrait plutôt s’attaquer aux dépenses fiscales.

·         En politique, il n’y a aucune bonne réponse : il n’y a qu’une longue série de compromis.

PORTRAIT D’UN NOUVEAU CONTINENT AMÉRICAIN

Anthony De Palma, auteur

·         Les États-Unis doivent d’abord « mettre leurs affaires en ordre ».

·         Au cours des dix dernières années, depuis les attaques terroristes du 11 septembre 2001, les États-Unis auraient pu faire beaucoup avancer leurs relations avec le Canada et le Mexique; au lieu de cela, ils ont laissé de vieilles animosités miner ces relations.

·         Il n’y a pas de doute : les frontières que partagent les États-Unis avec le Canada et le Mexique sont plus difficiles à franchir depuis les attaques terroristes du 11 septembre 2001.

·         En 2000, les trois pays signataires de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) ont tenu des élections nationales, qui ont porté ou reporté au pouvoir, selon le cas, Vincente Fox, George W. Bush et Jean Chrétien.

·         À la question « devrions-nous unir nos forces même si parfois nous préférerions ne pas le faire? », la réponse est oui.

·         Dans un certain sens, les 444 millions de personnes qui vivent dans les trois pays membres de l’ALENA sont des partenaires réticents qui ne s’aiment peut-être pas toujours, mais qui dépendent de plus en plus les uns des autres; même si, dans une certaine mesure, ils partagent une même réalité historique, géographique et économique, leur ADN est tout à fait distinct.

·         Le Canada est le principal fournisseur de pétrole des États-Unis.

·         Le Canada est le principal marché d’exportation pour 35 des 50 États américains, et le Mexique est le marché d’exportation principal ou secondaire de 22 États. Cela dit, la Chine a ravi au Mexique le titre de deuxième plus important partenaire commercial des États-Unis.

·         Quelque 8 millions d’emplois aux États-Unis dépendent du commerce bilatéral avec le Canada; par conséquent, le taux de chômage aux États‑Unis bondirait immédiatement de 15 % si le commerce avec le Canada venait à prendre fin.

·         Même si l’ALENA a entraîné des pertes d’emplois, il est important de mesurer les retombées dans l’ensemble des trois pays; en réalité, l’ALENA a fait des gagnants et des perdants, mais pas toujours en nombre égal dans chaque pays.

·         Il ne serait pas étonnant qu’on parle de renégocier l’ALENA au cours des campagnes électorales nationales de 2012 aux États-Unis et au Mexique.

·         L’ALENA a aidé le Mexique à avancer et, par le fait même, les États-Unis et le Canada aussi; le Mexique est devenu plus transparent, ses dépenses sont maîtrisées, ses finances sont saines et sa démocratie naissante se consolide chaque année.

·         En ce qui a trait au projet d’oléoduc Keystone XL, certains soutiennent le projet, et d’autres non; cela dit, si les États-Unis n’appuient pas ce projet, les sables bitumineux du Canada continueront d’exister, et le Canada vendra son pétrole à la Chine.

·         Parfois, il est ardu de définir une identité « nord-américaine » en raison des différences entre les pays membres de l’ALENA; il est difficile de créer le même sentiment d’appartenance que ce qui prévaut en Europe.

·         Il existe des exemples de coopération canado-américaine, telle que la Commission mixte internationale et le Traité du fleuve Columbia, et de coopération américano-mexicaine comme les ententes sur les maquiladoras.

·         Avant l’ALENA, le Canada et le Mexique entretenaient peu de relations; mais depuis, les relations entre les deux pays ont fluctué et le Canada a clairement indiqué qu’il préférerait traiter avec les États-Unis uniquement.

·         Les trois pays membres de l’ALENA partagent les mêmes opinions sur la démocratie, la liberté, l’indépendance et le respect des droits de la personne.

·         Les rencontres entre les trois pays de l’ALENA sont rares et lorsqu’il y en a, elles sont relativement peu productives.

Par le passé, l’idée d’une intégration du continent nord-américain s’est concrétisée parce que les dirigeants des trois pays avaient la même idéologie politique.

PENSER GLOBALEMENT, AGIR LOCALEMENT

Colin Robertson, McKenna, Long et Aldridge

·         On peut avancer de nombreux arguments militant en faveur d’un trilatéralisme entre le Canada, les États-Unis et le Mexique.

·         L’ALENA représente la suite logique de l’accord précédent entre le Canada et les États-Unis.

·         Le Plan sur la sécurité du périmètre et la compétitivité économique annoncé par le premier ministre Harper et le président Obama en février 2011 se révélera aussi important que l’ALENA.

·         Qu’on le veuille ou non, nous vivons dans un village planétaire.

·         Même si le Canada représente 0,5 % de la population mondiale, il génère 2,5 % du commerce mondial.

·         De plus en plus, les obstacles au commerce sont de nature réglementaire; or, au Canada, nombre des barrières réglementaires relèvent des provinces et territoires.

·         Les entreprises ont pris les devants par rapport aux gouvernements.

·         Ce qui importe le plus, ce sont les relations, notamment entre législateurs ainsi qu’entre législateurs et entrepreneurs du secteur privé.

·         Il faut de la coopération et des solutions régionales pour veiller aux intérêts régionaux.

·         Il est important d’assurer un suivi pour veiller à ce que les dossiers avancent.

François Ouimet, député à l’Assemblée nationale du Québec

·         La province du Québec a un vaste réseau de bureaux à l’étranger.

·         Les États-Unis sont le principal partenaire étranger du Québec.

·         Le Québec participe à de nombreuses tribunes bilatérales, multilatérales et interparlementaires.

Ramiro Flores Morales, député à l’Assemblée de l’État de Coahuila

·         La mondialisation permet d’améliorer le niveau de vie des citoyens de toute la planète.

·         Dans un contexte de mondialisation, ce qui affecte l’un se répercute sur les autres.

·         La frontière entre nations ne devrait pas constituer un obstacle au commerce.

·         Les législateurs devraient travailler ensemble pour aider leurs électeurs.

LA GOUVERNANCE EN AMÉRIQUE DU NORD : RENFORCER LES RELATIONS INTERNATIONALES GRÂCE À LA MOBILISATION INTERGOUVERNEMENTALE

Marcus Conklin, député à l’Assemblée législative du Nevada

·         Il est important que les législateurs rendent visite à leurs homologues afin de pouvoir ainsi lancer un dialogue.

·         Les échanges avec d’autres législateurs permettent le partage des pratiques exemplaires.

Wayne Easter, député à la Chambre des communes du Canada

·         Les attaques terroristes du 11 septembre 2001 ont forcé les États-Unis à se préoccuper surtout de sécurité, ce qui a nui au potentiel économique de l’Amérique du Nord.

·         Quelque 8 millions d’emplois aux États-Unis dépendent du commerce avec le Canada, et le Canada est le principal fournisseur de pétrole et de gaz naturel des États-Unis.

·         Dorénavant, il faut avant tout que nos nations apprennent à mieux se connaître et à croître ensemble dans le contexte nord‑américain.

·         À l’échelle régionale, les États et les provinces doivent unir leurs voix lorsqu’ils négocient avec les gouvernements fédéraux à Washington et à Ottawa.

·         Le Canada s’inquiète beaucoup de voir les États-Unis devenir de plus en plus protectionnistes.

Russ Jones, député de la Chambre des représentants de l’Arizona

·         Le commerce respectera toujours la loi du moindre effort.

·         Il faut mettre en place des infrastructures pour appuyer le commerce et pas uniquement à la frontière.

·         Nous vivons dans un contexte mondialisé : il faut le reconnaître et prendre des mesures pour en profiter au maximum.

Gary Stevens, membre du Sénat de l’Alaska

·         L’Alaska et le Canada ont une longue frontière commune.

·         C’est le secteur des produits de la mer qui est le plus grand employeur en Alaska.

·         Les relations sont primordiales, et tout le reste est secondaire.

·         Dans des pays comme l’Argentine, la corruption représente un « énorme » problème.

·         Il est important d’égaliser les chances pour tous, et de s’assurer que tout le monde respecte les règles.

Bob Godfrey, député de l’Assemblée législative du Connecticut

·         La politique est par-dessus tout une question d’intérêt local.

·         Même si les législateurs des États ne font pas campagne sur le thème de la politique étrangère, il est important de reconnaître le phénomène de la mondialisation.

·         Les économies canadiennes et américaines sont dépendantes l’une de l’autre, et ce sont des marchandises d’une valeur de 1,7 milliard de dollars qui traversent notre frontière chaque jour, avec toutes les conséquences que cela a pour les emplois.

·         L’Amérique du Nord est composée de trois grandes nations.

·         Il est important de nouer des relations personnelles et d’amorcer un véritable dialogue.

David Wilson, député à l’Assemblée législative de la Nouvelle-Écosse

·         La coopération régionale est très importante.

·         Il est important que les législateurs travaillent ensemble sans tenir compte de leur affiliation politique.

·         Sur la côte est de l’Amérique du Nord, les économies sont inextricablement liées.

·         Lorsque la situation aux États-Unis n’est pas au beau fixe, celle du Canada ne l’est pas non plus; il en va de même avec le Mexique.

·         Il est important de nouer des relations, particulièrement lorsqu’il faut collaborer sur des dossiers tels que la sécurité et le transport.

Richard Perkins, député à l’Assemblée législative du Nevada

·         Lorsque les législateurs rendent visite à leurs homologues, ils prennent connaissance de cultures, de dossiers, de solutions, de pratiques exemplaires, etc. qui sont différents des leurs.

·         Il est impossible d’assurer la sécurité des États-Unis sans établir un dialogue avec les autres nations.

LES LEÇONS TIRÉES DU TREMBLEMENT DE TERRE ET DU TSUNAMI SURVENUS AU JAPON

John Madden, Division de la sécurité intérieure et de la gestion des urgences de l’Alaska

·         Une infrastructure d’intervention en cas d’urgence est primordiale et devrait être mise en place avant que ne se produise une catastrophe.

·         L’ordre dans lequel s’effectuera la remise en service des infrastructures devrait être déterminé au préalable.

·         Une planification préalable contribue à la reprise des activités.

·         Il faut connaître les besoins des collectivités.

·         Les gens sont exposés aux risques, peu importe où ils habitent.

·         Les effets d’une catastrophe vont bien au-delà des ruines.

·         Il faut assurer un leadership autant avant qu’après une catastrophe.

Jim Mullen, Division de la gestion des urgences de Washington

·         Il est important de prévoir un « scénario postcatastrophe », à savoir ce que sera la « nouvelle vie » et comment les gens vont s’y adapter.

·         Les dirigeants de la collectivité devraient dresser un bilan de ses possessions et déterminer dans quelle mesure elle est prête à faire face aux risques auxquels elle est exposée.

·         Tout le monde devrait recevoir une formation sur les mesures à prendre en cas d’urgence et les gens devraient être sensibilisés à l’importance de ces préparatifs, car chacun a son rôle à jouer.

·         Les gens devraient déterminer leur propre état de préparation et évaluer comment ils survivraient à une catastrophe jusqu’à ce qu’ils reçoivent une aide extérieure.

·         Le but ultime lors d’une catastrophe, c’est de sauver des vies.

VOISINS, AMIS ET ALLIÉS: LA COOPÉRATION À L’ÉCHELLE DE L’AMÉRIQUE DU NORD ET LE RÔLE DES ÉTATS

Gary Doer, ambassadeur du Canada aux États-Unis

·         Le commerce entre les trois pays signataires de l’ALENA devrait être développé le plus possible.

·         La gestion des risques ne devrait pas se faire à la frontière.

·         En ce qui a trait à l’ALENA, il est impossible de faire machine arrière, et le Canada ne le souhaite pas de toute façon; même si l’accord comporte des lacunes, il est favorable à long terme pour les entreprises.

·         En Amérique du Nord, les chaînes d’approvisionnement sont intégrées.

·         La technologie devrait être utilisée plus efficacement.

·         45 des 50 dernières menaces à l’endroit des États-Unis étaient d’origine intérieure.

·         Les risques doivent être gérés avant même qu’ils ne surviennent à la frontière.

·         Il est primordial que les renseignements soient mis en commun.

·         Le président Obama a promis d’affranchir les États-Unis de sa dépendance au pétrole du Moyen-Orient; le projet de l’oléoduc Keystone XL aiderait à atteindre cet objectif et à assurer la sécurité énergétique américaine.

·         Les États américains où passerait l’oléoduc Keystone XL apportent un énorme soutien au projet.

·         L’eau d’un bassin hydrologique ne devrait pas être détournée vers un autre; de plus, les espèces envahissantes ne devraient pas être transportées d’un bassin à un autre.

·         Une attitude positive pourrait faire avancer les choses.

Arturo Sarukhan, ambassadeur du Mexique aux États-Unis

·         Les données montrent que l’ALENA se révèle une brillante réussite.

·         Le Mexique représente le premier ou deuxième marché d’exportation pour 25 États américains.

·         Le Canada et le Mexique sont respectivement les premier et deuxième fournisseurs de pétrole pour les États-Unis.

·         Il y a un million de passages légaux à la frontière américano-mexicaine chaque jour.

·         Les échanges commerciaux quotidiens à la frontière américano-mexicaine s’élèvent à 1 milliard de dollars.

·         On peut améliorer la compétitivité en facilitant le commerce.

·         En Amérique du Nord, les chaînes d’approvisionnement sont intégrées du nord au sud.

·         Les trois pays membres de l’ALENA devraient mettre l’accent sur la sécurité énergétique et l’efficience.

·         Il faudrait procéder à un précontrôle à des bureaux de douanes intérieurs afin de désengorger les frontières.

·         La construction de murs de six mètres de haut ne servirait qu’à faire augmenter les ventes d’échelles de plus de dix mètres.

·         Il faut gérer les risques, et les « technologies intelligentes » devraient être utilisées pour améliorer la sécurité à la frontière.

·         S’il y a une autre attaque aux États-Unis, le Canada et le Mexique en souffriraient.

·         Le Mexique doit chercher à bloquer les drogues destinées au marché américain, le plus grand marché au monde pour les drogues illicites.

·         Le crime organisé transnational se révèle une véritable menace pour la primauté du droit.

·         Le Mexique dispose de lois strictes sur le contrôle des armes à feu.

David Jacobson, ambassadeur des États-Unis au Canada

·         Le Canada est le principal partenaire commercial des États-Unis, suivi par le Mexique, qui est lui le deuxième partenaire commercial le plus important des États-Unis.

·         On tente actuellement d’uniformiser la réglementation des trois pays membres de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).

·         1 % des entreprises américaines exportent, et quelque 80 % n’exportent qu’un seul produit.

·         Une voiture franchit la frontière canado-américaine en moyenne sept fois avant qu’elle ne soit vendue.

·         L’ALENA devrait être élargi, par exemple en incluant les marchés infranationaux.

·         Il est insensé de construire des clôtures aux frontières que partagent les États-Unis avec le Canada et le Mexique; les trois pays devraient chercher à lever les barrières plutôt que d’en construire.

·         Par souci de sécurité et d’efficience, la sécurité devrait être contrôlée le plus loin possible de la frontière.

·         Aux yeux des États-Unis, le Canada est la source la plus fiable et la plus sécuritaire de pétrole étranger, suivi par le Mexique.

·         En ce qui a trait au projet d’oléoduc Keystone XL, il faut souligner que toute partie d’infrastructure qui franchit la frontière américaine nécessite une autorisation du président; l’oléoduc Keystone XL est devenu le principal enjeu environnemental aux États-Unis parce que le Congrès américain n’est saisi d’aucun projet de loi en matière environnementale en ce moment.

·         Les gens de part et d’autre de la frontière canado-américaine nourrissent un immense respect les uns pour les autres; les deux nations ont des liens extraordinaires.

·         En 2010, les Canadiens ont passé 44 millions de nuits en Floride.

ACCROÎTRE LES DÉBOUCHÉS ÉCONOMIQUES ET L’ENGAGEMENT CIVIQUE EN MONTRANT AUX ÉTUDIANTS COMMENT RÉUSSIR DANS UN MONDE EN CONSTANTE ÉVOLUTION

David Conley, Université de l’Oregon, Centre de recherche sur les politiques éducatives et Centre pour l’amélioration des politiques éducatives

·         Le système d’éducation actuel repose sur diverses hypothèses de base concernant le monde dans lequel les étudiants travailleront; le monde a évolué, mais le système d’éducation ne l’a pas suivi.

·         Le recyclage ne sert pas à grand-chose si la personne qui s’y inscrit ne possède pas de bonnes connaissances de base.

·         De nos jours, les gens changent d’emploi et de carrière régulièrement.

·         Au sein de certaines entreprises, les employés ne gagnent pas davantage à cause de leur ancienneté, mais bien parce qu’ils prennent de la valeur pour l’entreprise.

·         Les jeunes d’aujourd'hui croient qu’ils ont droit à un niveau de vie décent.

·         Beaucoup trop d’étudiants ont recours aux services d’orthopédagogie, et la plupart d’entre eux n’arrivent pas à régler leurs problèmes d’apprentissage.

·         Les politiques éducatives sont axées sur la formation postsecondaire et la carrière, plutôt que sur l’acquisition de compétences de base.

·         Il y a quatre niveaux de préparation :

Ø  le travail – répondre aux attentes de base concernant le comportement au travail;

Ø  l’emploi – posséder les connaissances spécifiques nécessaires pour occuper un poste de premier échelon;

Ø  la carrière – posséder les connaissances et compétences de base ainsi que les stratégies d’apprentissage générales qui sont requises pour poursuivre une carrière;

Ø  la formation postsecondaire – posséder les quatre outils de base pour réussir des études générales de premier niveau.

·         Il faut disposer de quatre outils de base pour réussir des études postsecondaires et mener une carrière :

Ø  les connaissances théoriques – termes et terminologie clés, données factuelles, établissement de liens entre les idées, organisation des concepts;

Ø  les stratégies cognitives – formulation des problèmes, recherches, interprétation et communication des données, des éléments qui démontrent tous une capacité d’établir des hypothèses et des stratégies ainsi que de recenser, recueillir, analyser, évaluer, organiser et schématiser des informations;

Ø  les techniques et compétences pour l’apprentissage – gestion du temps, capacité d’apprentissage, assimilation de données factuelles, établissement d’objectifs, conscience de soi, persévérance, apprentissage collaboratif et appropriation des connaissances;

Ø  les compétences et connaissances en matière de transition – conditions d’admission, types d’établissements postsecondaires et missions, cheminement professionnel, accessibilité économique des études postsecondaires, culture postsecondaire, relations avec les professeurs et questions sociales et identitaires durant la transition.

·         À l’heure actuelle, on n’enseigne pas aux étudiants comment apprendre.

·         La plus grande partie de la matière enseignée est oubliée.

Pour juger des résultats obtenus, on devrait mettre davantage l’accent sur les succès remportés après l’école secondaire plutôt que sur les diplômes.

LA VALEUR DU CHARBON À L’ÉCHELLE MONDIALE : LES TECHNOLOGIES DE COMBUSTION ÉCOLOGIQUE TRACENT LA VOIE À SUIVRE

Frank Clemente, Université Penn State

·         L’énergie représente l’un des plus grands problèmes que devra résoudre la prochaine génération; il faudra déterminer d’où viendra l’énergie dont la prochaine génération aura besoin pour vivre la vie qu’elle souhaite mener, et cette dernière aura‑t‑elle les moyens de la payer?

·         L’électricité est l’élément vital de la société.

·         Lorsqu’une région est électrifiée, ce sont les femmes et les enfants qui en profitent le plus; l’électricité peut changer des vies.

·         À l’échelle mondiale, l’accès à l’électricité constitue réellement un problème; certains n’ont pas accès à l’électricité, alors que d’autres n’en ont que quelques heures par jour ou certains jours par semaine.

·         Toutes les sources d’énergie sont exploitées partout dans le monde et tout le temps : énergie nucléaire, pétrole, hydroélectricité, gaz naturel, charbon, etc.

·         L’avenir de l’électricité se situe à l’échelle mondiale.

·         Aux États-Unis, le charbon constituera la principale source d’énergie supplémentaire jusqu’en 2035.

·         Les États-Unis détiennent 30 % du charbon dans le monde, et ce charbon devra être consommé à l’échelle mondiale pour répondre à la demande d’énergie.

·         L’énergie tirée du charbon a permis à la Chine de faire des pas de géant.

·         Un Chinois consomme en moyenne le tiers de l’énergie que consomme un Européen et le cinquième de l’énergie que consomme un Américain.

·         En Asie, la demande en électricité augmente, et le charbon constituera un « outil crucial » pour la combler.

·         Il y a beaucoup d’acteurs importants qui se sont ligués contre l’énergie nucléaire.

·         Les villes ne peuvent être construites sans acier, et l’acier ne peut être fabriqué sans charbon.

·         La Chine et l’Inde construisent des usines utilisant des technologies de combustion écologique du charbon, et les États-Unis tirent de l’arrière en la matière; ce type d’usine consomme moins de charbon et produit plus d’énergie.

·         La capture et le stockage du carbone constituent la « clé » pour parvenir à contrer les changements climatiques.

·         Les principes de la capture et du stockage du carbone doivent également être appliqués au gaz naturel.

LES EMPLOIS ET LE COMMERCE : REVITALISER L’ÉCONOMIE NORD‑AMÉRICAINE

Jim Geringer, ESRI

·         Les emplois représentent la principale préoccupation des gens et des décideurs.

·         Les données doivent être transformées en renseignements utiles, et ces renseignements ne se révèlent utiles que s’ils se traduisent par des mesures concrètes.

·         Les données et renseignements devraient servir à prendre des décisions éclairées qui sont étayées par des preuves plutôt que par des anecdotes.

·         On ne peut « manipuler » une partie de l’économie sans tenir compte des conséquences voulues et involontaires.

·         Le protectionnisme peut causer une réduction de la qualité si on tente de protéger un secteur de la concurrence.

·         Le protectionnisme n’aide pas un pays à rester compétitif.

·         À l’échelle mondiale, les économies sont de plus en plus axées sur les services.

Jayson Myers, Manufacturiers et Exportateurs du Canada

·         Les deux tiers des biens fabriqués au Canada sont exportés.

·         Il faudrait étudier les moyens de garder les marchés ouverts et de favoriser la « circulation » des biens.

·         On ne crée pas de la richesse en s’engageant dans la spirale du crédit; on y parvient plutôt en fournissant des biens et des services que les gens veulent acheter.

·         On ne peut parvenir à la prospérité à grands coups d’emprunt.

·         Il faut établir des stratégies d’accroissement de la compétitivité à moyen et à long termes.

·         Le Mexique et le Canada ont tout intérêt à ce que les États-Unis prospèrent.

·         Les chaînes d’approvisionnement sont intégrées à l’échelle nord‑américaine, et elles ont besoin « d’infrastructures compétitives »; en réalité, ces chaînes d’approvisionnement sont aujourd’hui mondiales.

·         Il est impossible pour le Canada et les États-Unis d’être concurrentiels du point de vue des coûts; par conséquent, ils doivent tabler sur la spécialisation et se démarquer de leurs concurrents.

·         Ce ne sont pas les gouvernements et les entreprises qui créent des emplois, mais bien les consommateurs.

·         La frontière canado-américaine doit être sécuritaire et efficace, et les deux pays devraient harmoniser leur réglementation.

·         Au Canada, le gouvernement fédéral ne peut imposer de conditions aux provinces, territoires ou municipalités concernant les marchés qu’ils concluent sans causer une crise constitutionnelle.

·         Les restrictions visant l’approvisionnement local faussent les marchés et les décisions d’investissement.

·         En ce qui concerne les dispositions protectionnistes de l’American Recovery and Reinvestment Act of 2009 et l’American Jobs Act proposée, il faudrait souligner qu’on ne crée pas de débouchés lorsqu’on réduit le nombre d’options.

·         L’accord sur les marchés conclu par les gouvernements fédéraux du Canada et des États-Unis n’est pas satisfaisant en raison des seuils et des limites de temps qu’il prévoit.

Itzam de Gortari, TechBA

·         Les pays bénéficient de la création de pôles d’innovation.

·         Il est important de créer un environnement novateur pour les entreprises.

·         La plupart des entreprises mexicaines sont intégrées horizontalement et il faudrait favoriser leur intégration verticale.

·         Les entreprises doivent comprendre les barrières à l’entrée, tester leur marché le plus tôt possible et être toujours prêtes à s’adapter.

·         Les entreprises mexicaines veulent être concurrentielles au niveau de la qualité plutôt que des coûts.

·         Le Mexique a des affinités culturelles avec les États-Unis.

·         Les gens, les structures et les opérations revêtent une importance cruciale.

AU‑DELÀ DE L’ALENA : PROTÉGER LE COMMERCE ET LES VOYAGES LÉGITIMES

Brian Lee Crowley, Institut Macdonald-Laurier

·         Les trois pays membres de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) n’ont pas vraiment créé une zone d’échanges commerciaux, et l’ALENA ne porte pas vraiment sur le commerce, mais bien sur la production.

·         Les trois pays de l’ALENA n’ont pas trois économies distinctes, mais bien une seule et même économie.

·         L’ALENA a créé une zone de production où les trois pays fabriquent des biens ensemble et ensuite ils se les vendent entre eux ou ils les vendent à d’autres pays.

·         Puisque les trois pays de l’ALENA fabriquent des biens ensemble, ce qui porte atteinte à l’un se répercute sur les deux autres pays.

·         La politique entrave l’intégration de l’économie nord-américaine.

·         Les obstacles à la frontière causent du tort, et des entreprises de part et d’autre de la frontière peuvent les considérer comme une pénalité puisque ces obstacles ne visent pas autant les autres importations.

·         L’ALENA a créé une relation d’une ampleur sans précédent dans le monde moderne.

·         Il faut établir un périmètre de sécurité autour du continent.

·         Le gouvernement américain souffre de « schizophrénie » à propos de qui peut et qui devrait gérer la frontière canado-américaine.

·         Les « contrôles » devraient se faire loin de la frontière.

·         Le Canada et les États-Unis font « front commun » en ce qui concerne l’économie et la sécurité.

Erik Lee, North American Center for Transborder Study

·         Les relations nouées dans le cadre de l’ALENA sont absolument primordiales; un tiers des relations extérieures des États-Unis se font avec le Canada et le Mexique.

·         Le Canada est le principal partenaire de production des États-Unis, tandis que le Mexique arrive au troisième rang.

·         En ce qui a trait à l’ALENA, les avantages sont nombreux et les inconvénients sont subis par très peu de gens.

·         En général, le Canada a une très bonne présence sur le terrain aux États-Unis grâce à ses consulats; le Mexique commence tout juste à user de ce type de diplomatie.

·         Le commerce américano-mexicain est à une étape intéressante de son histoire.

·         L’Initiative nationale sur les exportations du gouvernement américain poursuit un excellent objectif.

Paul Storer, Université de Western Washington

·         L’ALENA a atteint le stade de l’adolescence, période qui n’est pas toujours facile.

·         Le Canadien Sir John A. Macdonald avait fait campagne contre le libre-échange avec les États-Unis

·         L’ALENA a à la fois augmenté et transformé le commerce; après son entrée en vigueur, le commerce a augmenté plus rapidement que le produit intérieur brut et plus rapidement dans les secteurs d’activités où les obstacles les plus importants ont été levés.

·         Les matières importées sont souvent une composante clé des biens manufacturés qui seront ensuite exportés.

·         Au début du siècle, la croissance du commerce au sein des pays membres de l’ALENA a commencé à ralentir pour plusieurs raisons, notamment :

Ø  l’imperméabilisation de la frontière que partagent les États-Unis avec le Canada et le Mexique à la suite des attaques terroristes du 11 septembre 2001;

Ø  la concurrence avec la Chine, qui a adhéré à l’OMC en décembre 2001;

Ø  des obstacles réglementaires à l’intégration, notamment les règles d’origine.

·         Les pays membres de l’ALENA ont adopté diverses mesures pour contrer le ralentissement des échanges commerciaux, notamment le Plan d’action sur la sécurité du périmètre et la compétitivité économique annoncé par le premier ministre Harper et le président Obama en février 2011, et ils ont amélioré les infrastructures frontalières.

·         Il n’y a pas de « solution unique » aux problèmes frontaliers; chaque poste frontalier est différent et connaît des problèmes particuliers qui nécessitent des solutions adaptées.

·         À l’avenir, il faudrait surtout chercher à uniformiser les documents d’entrée et les régimes de tarification douanière en adoptant des systèmes de classification comparables.

LA COOPÉRATION EN MATIÈRE DE SÉCURITÉ PUBLIQUE ET POUR L’APPLICATION DE LA LOI À L’ÉCHELLE DE L’AMÉRIQUE DU NORD

Gary King, procureur général de l’État du Nouveau-Mexique

·         La communication et la coopération sont importantes.

·         Le crime organisé ne connaît pas de frontières : ses membres coopèrent et communiquent entre eux sans problème; les corps policiers doivent eux aussi travailler main dans la main malgré les frontières, sinon ils seront énormément désavantagés.

·         Les policiers mexicains font preuve de courage, et ils continuent à s’acquitter de leur devoir même si leurs amis et collègues se font assassiner.

·         La lutte contre le crime international ne sera pas gagnée en un an ou deux.

·         La lutte contre le crime doit être soutenue par des efforts visant à bloquer le flux d’argent qui traverse les frontières.

Rommel Moreno Manjarrez, procureur général de l’État de Baja California

·         Certains des enjeux sont mondiaux.

·         Les citoyens ne sont pas en mesure de distinguer quel dossier relève de quelle autorité (gouvernement fédéral, État ou municipalité).

·         Des réformes sont en cours pour lutter contre le crime :

Ø  on « emprunte » des pratiques exemplaires d’ailleurs;

Ø  on est en train de former des gens;

Ø  on est en train d’améliorer les techniques d’enquête sur les scènes de crime;

Ø  on échange de l’information.

 

Respectueusement soumis,

 

 

 

L’honorable Janis G. Johnson, sénatrice
coprésidente
Groupe interparlementaire Canada‑États-Unis

Gord Brown, député
coprésident
Groupe interparlementaire Canada‑États-Unis

 

 

 

Haut de page